Corridor Abidjan-Lagos: la Cedeao en quête d’investisseurs

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest préside un Forum pour le financement du corridor Abidjan-Lagos.Le président de la Commission de la CEDEAO, M. Jean-Claude Kassi Brou, co-préside ce mercredi 16 mars 2022, une réunion virtuelle pour attirer les investisseurs devant financer la construction du projet d’autoroute du corridor Abidjan-Lagos en compagnie de Solomon Quaynor, vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), pour le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation.

L’autoroute Abidjan-Lagos couvre quelque 1 028 km et huit postes frontières est un projet qui vise à construire une autoroute supranationale à six voies avec des composantes pour la transformer en un corridor de développement économique qui interconnecte cinq Etats membres de la Cedeao (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigeria), et huit postes frontières.

Il va faciliter les liaisons de transport, la libre circulation et l’amélioration des échanges économiques transfrontaliers entre les cinq pays concernés.L’importance stratégique de ce projet tient au fait que l’axe Abidjan-Lagos pèse pour près de 75 % des activités commerciales sous-régionales.

Les enjeux pour la région sont importants car ce corridor connectera également les ports maritimes d’Afrique de l’Ouest à tous les pays enclavés de la région, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Il a l’avantage de relier non seulement les zones les plus densément peuplées et économiquement actives de la sous-région ouest africaine, mais il croise également un réseau ferroviaire et rejoint les principaux ports et aéroports.

Selon la déclaration de la Commission de la Cedeao, la réunion vise à présenter ce projet d’infrastructure phare de la Cedeao dans le secteur des transports (le projet de développement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos) aux investisseurs potentiels, avec un accord pour demander un financement d’investissement.

Elle a ajouté que le projet d’autoroute du corridor Abidjan-Lagos, qui est entièrement mis en œuvre en collaboration avec les pays du corridor, est un élément clé du 2ème Plan d’action prioritaire du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA-PAP II).

Il s’agit également d’une priorité dans le cadre de la nouvelle Vision 2050 de la Cedeao, qui, entre autres objectifs, vise à « faire de la Cedeao une région économique totalement intégrée et interconnectée ».

Une fois achevé, le corridor stimulera le commerce (catalyseur pour la Zlecaf), encouragera les investissements dans d’autres secteurs économiques et créera des opportunités d’emploi pour les citoyens des Etats membres.

« Le corridor fait également partie du corridor Dakar-Lagos et constitue une partie importante du réseau routier transafricain et une priorité clé dans le plan directeur de développement des infrastructures régionales de la Cedeao sur 25 ans », indique le communiqué.

Togo/Covid-19 : reprise des activités culturelles et sportives

La décision, qui fait suite à l’allègement des mesures anti-Covid-19, a été communiquée via un arrêté, par les ministres des Sports et du Tourisme.
Officiellement suspendues il y a deux ans, avant d’être tour à tour réaménagées au gré de l’évolution de la situation sanitaire, les activités culturelles, physiques et sportives de masse peuvent désormais reprendre au Togo avec la participation du public.

Si elles sont soumises à un régime de simple déclaration, il faudra néanmoins se munir d’une preuve de vaccination ou d’un test PCR négatif de moins de 72h. Du reste, les responsables de fédérations, gérants d’espaces hôteliers et de restauration, ou encore les organisateurs d’événements sont tenus de veiller au respect des mesures édictées et à l’installation de dispositifs de vaccination.

Au Togo, la vie reprend progressivement après deux ans de lutte contre la covid-19. La semaine dernière, aucun malade n’avait été recensé dans les centres de prise en charge, une première.

Blockchain: une Crypto académie pour l’Afrique francophone

Le programme de quatre semaines vise à fournir une introduction à une gamme de sujets liés à cette nouvelle technologie et à présenter diverses opportunités pour les passionnés de monnaie virtuelle.La multinationale américaine IBM définit la blockchain comme étant un grand livre partagé et inaltérable qui facilite le processus d’enregistrement des transactions et de suivi des actifs dans un réseau commercial. Un  actif, précise-t-elle, peut être matériel (une maison, une voiture, de l’argent, un terrain) ou immatériel (propriété intellectuelle, brevets, droits d’auteur, marque).

Pratiquement, ajoute l’entreprise présente dans les domaines de l’informatique et du logiciel, tout ce qui a de la valeur peut être suivi et échangé dans un réseau de blockchain. Cela réduit, selon IBM, les risques et les coûts pour toutes les parties concernées.

Les avantages qu’offre cette nouvelle technologie attirent de plus en plus de monde. Face à l’engouement qu’elle suscite, surtout auprès des jeunes, Binance, premier fournisseur mondial d’écosystème de blockchain et d’infrastructure de crypto-monnaie, lance la Crypto Académie pour les Africains Francophones.

L’objectif de cette initiative est « de fournir une formation, des ressources et des outils aux débutants en crypto en Afrique francophone », lit-on dans le communiqué parvenu lundi à APA.

Pour Binance, « l’importance de l’éducation ne peut être surestimée » dans ce secteur où de plus en plus de personnes cherchent à gagner un revenu, à créer des applications, à élargir leur base de connaissances ou à trouver un emploi dans l’industrie de la blockchain.

La Crypto Académie, en collaboration avec des partenaires de formation dans la zone cible, se tiendra à partir du 19 mars prochain dans 7 lieux distincts à travers 4 pays : le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Togo.

Pour participer à la formation, les inscriptions se poursuivent actuellement sur le site : https://bit.ly/3MHgolo.

Selon les initiateurs du programme, celui-ci devrait permettre à ses bénéficiaires d’apprendre les bases de la blockchain et de comprendre ses applications réelles, de découvrir comment utiliser la crypto dans la vie quotidienne, de comment stocker de la valeur avec la crypto et générer des revenus passifs avec elle.

Par ailleurs, elle les aidera à comprendre le trading de crypto et son fonctionnement en termes simples et à accéder à des opportunités de réseautage.

Une nouvelle mission du FMI au Togo

Une équipe dirigée par Jaroslaw Wieczorek séjourne à Lomé.Après les consultations virtuelles de juin dernier pour une nouvelle facilité élargie de crédit (FEC), le Fonds monétaire international (FMI) descend sur le terrain. Ainsi, une équipe dirigée par Jaroslaw Wieczorek, le nouveau chef de mission pour le pays, est au Togo depuis ce lundi 14 mars 2022.

Au cours de cette visite d’une semaine, des discussions auront lieu avec les autorités togolaises afin de parvenir à un accord. Le Togo avait déjà mis en œuvre entre 2018 et 2020 ce programme soutenu de l’institution de Bretton Woods, soldé par une enveloppe globale de 244 millions $ (131 milliards FCFA).

La Facilité élargie de crédit du FMI soutient les programmes économiques des pays qui visent à rétablir la stabilité et la viabilité macroéconomiques, tout en favorisant une croissance durable et la réduction de la pauvreté. Elle peut aussi servir de catalyseur pour mobiliser de l’aide étrangère.

La BCEAO dément une dévaluation du franc CFA

L’information diffusée le 9 mars sur les réseaux sociaux est fausse,
annonce la Banque centrale.La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dément fermement à travers un communiqué, une information diffusée sur les réseaux sociaux annonçant la dévaluation du franc CFA.

L’information diffusée  le 9 mars 2022 sur les réseaux sociaux est fausse, annonce la Banque centrale qui précise que le taux de change entre l’Euro et le FCFA demeure inchangé, à savoir 1 euro = 655,957 FCFA.

Elle rappelle également que les taux de change officiels des principales devises sont publiés quotidiennement sur son site internet consultable sur www.bceao.int dans la rubrique Statistiques – « Cours des devises contre Franc CFA ».

La BCEAO invite par conséquent les populations à la plus grande vigilance et à ne se référer qu’aux seules voies de communication officielles usuelles de l’Institut d’émission.

A cet égard, elle rappelle que tous ses communiqués sont publiés sur son site internet, ainsi que dans la presse écrite et audiovisuelle officielle des Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).

La BCEAO, affirme qu’elle, se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et complices des actes et messages de nature à porter atteinte aux signes monétaires ayant cours légal dans les Etats membres de l’UMOA.

Créée par la France alors puissance coloniale en 1945, le franc Cfa s’appelait initialement Franc des Colonies Françaises d’Afrique. Quinze ans plus tard, à la faveur des indépendantistes de ces colonies, il devient le Franc de la Communauté financière africaine en Afrique de l’Ouest et Franc de la Coopération financière en Afrique centrale dans la région du même nom.

En plus des Comores, le Franc Cfa est utilisé par les citoyens de douze autres pays africains de l’Ouest et du Centre du continent.

Les premiers réunis au sein d’une Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Leur Institut d’émission est la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), créée en 1962 et dont le siège est à Dakar.

Les seconds organisés dans le cadre d’une Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. Eux aussi disposent d’un l’institut d’émission : la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), créée en 1972 et dont le siège est à Yaoundé.

Togo : un sommet africain sur la cybersécurité en mars

Le premier Sommet de la cybersécurité au Togo rassemblera, du 23 au 24 mars prochain dans la capitale Lomé, des gouvernements du continent, des entreprises et des acteurs de la société civile qui réfléchiront ensemble sur comment faire de cette thématique « une priorité absolue des États africains ».Cet événement veut pousser ces différents acteurs à « engager un dialogue de haut niveau » sur la question. L’objectif est « d’établir un diagnostic sans complaisance du phénomène, de proposer des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux défis et enjeux pressants auxquels tous les acteurs africains sont confrontés en matière de cybersécurité », explique un communiqué reçu jeudi à APA, notant que le sommet sera présidé par le président togolais Faure Gnassingbé en présence de la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe.

« Maintenant que les cadres réglementaires ont largement été mis en place, nous souhaitons proposer des idées innovantes en matière de coopération opérationnelle, pour faire face aux menaces de façon concrète et décisive. Comme l’espace numérique ne tient pas compte des frontières de nos États, nous n’avons d’autre choix que de renforcer la collaboration et la coopération internationale », a déclaré Cina Lawson, ministre togolaise de l’Économie numérique et de la Transformation digitale.

Les organisateurs du sommet remarquent que, depuis deux décennies, les pays africains connaissent une « profonde mutation liée à l’adoption rapide des technologies numériques ». Pour eux, « cette transformation digitale, dont l’accélération se confirme ces dernières années – notamment des suites de la pandémie COVID-19 – métamorphose nos sociétés tant elle révolutionne tous les secteurs d’activités et remodèle le quotidien des populations à travers le continent ».

A cet effet, le recours massif au numérique « expose, de façon accrue, les gouvernements, les entreprises et les citoyens africains aux cybermenaces, toutes choses qui constituent une situation inquiétante pour la florissante économie numérique en Afrique qui devrait générer 180 milliards de dollars US d’ici 2025 soit 5,02% du PIB continental et atteindra 712 milliards en 2050, soit 8,5% du PIB de la région », indique le document.

Par ailleurs, cette situation présente des défis « immenses », allant de la protection des données à la résilience des systèmes aux attaques. Ils « exigent donc la collaboration étroite de l’ensemble des parties prenantes et la plus grande mobilisation à tous les niveaux : local, national, sous-régional, régional, continental et mondial », ajoute la même source.

Afrique : de nouveaux fonds dédiés aux startups

Microsoft vient d’annoncer un financement potentiel de 500 millions de dollars en partenariat avec des investisseurs en capital-risque pour soutenir les jeunes entreprises africaines.Les petits poucets africains bénéficient de plus en plus de la confiance des investisseurs. Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la multinationale américaine Microsoft a fait savoir qu’elle apportera un demi milliards de dollars aux entrepreneurs du continent. Ce fonds permettra de soutenir 10 mille start-ups au cours des cinq prochaines années.

Le lancement de l’initiative est prévu en même temps que le Microsoft Startups Founders Hub. Ce dernier est un centre en libre-service qui fournit aux PME/PMI une très large palette de ressources comme l’accès à des formations spécifiques, ainsi que de nombreux outils tels que Microsoft Azure et GitHub, et de l’assistance.

Par ailleurs, Microsoft prévoit de signer de nouveaux partenariats avec des accélérateurs et des incubateurs pour fournir aux startups un accès aux marchés, des compétences techniques et des financements. La priorité sera donnée aux sociétés ayant une portée mondiale et des bases régionales solides.

Togo : les régions érigées en collectivités territoriales

L’adoption de la nouvelle loi s’est déroulée lors d’une séance publique ouverte à tous les citoyens togolais.Au Togo, les cinq régions administratives sont désormais des collectivités territoriales, au même titre que les communes. L’Assemblée nationale a adopté, le 1er mars dernier en plénière à Kara, le projet de loi portant sur la création des collectivités régionales, soumis il y a quelques semaines par le gouvernement.

Le texte adopté dit « Loi de Kara » parachève le processus de décentralisation, et jette les dernières bases légales en vue de l’organisation des élections régionales.

« (…) la prochaine étape, a indiqué le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, sera l’adoption des décrets d’application au niveau du gouvernement ».

« Cela nous permettra de définir le nombre de conseillers par région, mais également d’aller plus loin notamment dans les circonscriptions électorales. Cette étape permettra à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et autres institutions impliquées dans le processus électoral de démarrer les activités de préparation des élections régionales. Il en est de même pour les partis politiques », a expliqué aux élus M. Boukpessi.

UEMOA : Patrice Talon pressenti à la présidence

Le président de la République béninoise, Patrice Talon, serait le favori pour prendre la présidence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Talon a émis le souhait de succéder à Roch Marc Christian Kaboré, renversé le 24 janvier dernier par une junte militaire, selon Jeune Afrique.

L’ex-président burkinabé en résidence surveillée depuis sa chute, avait été porté à la tête de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) le 25 mars 2021.

La nomination du président béninois pourrait être entérinée lors de la prochaine conférence extraordinaire des chefs d’État de l’instance qui devrait se tenir incessamment à Abidjan, la capitale ivoirienne, informe le média panafricain.

Considéré comme un îlot de stabilité depuis son indépendance, le Bénin est touché ces derniers mois par des attaques terroristes sanglantes attribuées à des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI).

Les groupes jihadistes qui opèrent dans le Sahel notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso tentent d’étendre désormais leur influence vers les pays côtiers du Golfe de Guinée.

Invasion de l’Ukraine : la Cédéao préoccupée par le sort de ses ressortissants

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) invite les belligérants « à assurer la sécurité » des citoyens de cet espace communautaire.Au cinquième jour de l’offensive de la Russie, les étrangers vivant en Ukraine sont dans le désarroi. En Afrique, des États comme la Côte d’Ivoire et le Maroc déclarent avoir pris les dispositions pour évacuer leurs ressortissants qui le souhaitent.

Vu la complexité de la situation sur le terrain, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) estime que la Russie et l’Ukraine doivent éviter de mettre en danger la vie de « l’ensemble des ressortissants de ses États membres ».

Par ailleurs, l’organisation régionale « condamne fermement » l’usage de la force militaire par Moscou. Une décision, regrette-t-elle, qui a déjà occasionné de nombreuses pertes en vies humaines, notamment au sein des populations civiles.

Toutefois, la Cédéao appelle « les deux parties à mettre fin aux combats et à recourir au dialogue pour résoudre leur différend dans l’intérêt de la paix » en Europe.

Cédéao : la Cour de justice plaide pour l’harmonisation des systèmes judiciaires

Edward Amoako Asante, le président de la juridiction régionale, souhaite davantage que le droit communautaire corresponde aux lois en vigueur dans les États membres.Achever l’intégration juridique au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), c’est l’objectif d’Edward Amoako Asante. Le président de la Cour de justice de la Cédéao a déclaré qu’ « il est de la plus haute importance que les États membres transposent dans leur législation nationale le Traité révisé de la Cédéao de 1993
ainsi que les protocoles et les actes additionnels de la communauté ».

Il s’exprimait hier mercredi à Kwara, dans le Nord du Nigeria, lors d’un forum destiné aux juges, magistrats et fonctionnaires de la Justice. Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation de la Cour de justice de la Cédéao.

Dans son propos, Edward Amoako Asante a souligné la nécessité « d’approfondir les relations entre les juges de la Cour de justice de la Cédéao et les tribunaux nationaux des États membres ».

Pour lui, c’est « crucial » dans le processus d’intégration. Le président de la Cour de justice de la Cédéao n’a pas manqué de rappeler que sa juridiction n’est pas en concurrence avec les tribunaux nationaux. Au contraire, a affirmé le juge, leurs rôles sont « complémentaires ».

Togo : allègement des mesures contre la Covid-19

La baisse du taux de positivité est le résultat de la campagne de vaccination en cours dans le pays.Au Togo, de nouvelles mesures sont en vigueur depuis mardi 22 février 2022 dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus. Face à la baisse du taux de positivité et des nouvelles contaminations observée depuis plusieurs semaines, le Gouvernement a en effet décidé d’assouplir la plupart des mesures restrictives.

Ainsi, toutes les activités sportives avec participation du public, culturelles et sociales (autorisation d’accès à la plage) pourront reprendre sur le territoire national, avec présentation d’une preuve de vaccination. Tous les lieux de culte officiellement reconnus sont également autorisés à rouvrir, dans le strict respect des mesures sanitaires.

La durée de l’isolement pour les sujets positifs est réduite à 7 jours pour les personnes vaccinées, et à 10 pour les non-vaccinés.

« Cette baisse du taux de positivité est le résultat de la campagne de vaccination en cours et à la mobilisation de tous », a expliqué le gouvernement togolais, invitant à une intensification des opérations vaccinales.

Par ailleurs, « l’évolution à la hausse du taux de positivité entraînera une application immédiate des mesures restrictives précédemment édictées », a prévenu le gouvernement.

La Cedeao lance un Comité régional de facilitation des échanges

L’organe va coordonner les comités nationaux en charge de la libre circulation des biens et des personnes.L’Afrique de l’Ouest fait un pas de plus vers l’intégration économique. En effet, la capitale togolaise, Lomé, abrite depuis le 21 février dernier la première réunion du Comité régional de facilitation des échanges (CRFE) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). L’activité qui dure trois jours, marque également le lancement officiel de ce nouvel organe communautaire.

Sorte d’institution faîtière des comités nationaux en charge de la libre circulation des biens et des personnes et composée de représentants des ministères du Commerce, des administrations des douanes et du secteur privé, le CRFE doit servir de plateforme de coopération et de coordination, pour une mise en œuvre harmonisée des réformes résultant des divers engagements.

Selon le ministre togolais du Commerce, Kodjo Adedze, la mise en place du CRFE marque « une étape décisive dans le renforcement de l’intégration commerciale dans l’espace Cedeao » car, « après 47 ans de vie de l’organisation commune, des obstacles, même du moyen âge, subsistent encore aux frontières et éloignent de l’objectif ».

« Il est donc impérieux que ces tracasseries inutiles d’un autre âge soient prises au sérieux et bannies », a-t-il indiqué à l’ouverture des travaux.

La santé doit être « au cœur » du partenariat Afrique-Europe (Macky Sall)

Pour le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), « sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible ».La relance économique tant espérée par les dirigeants a des préalables. Et la plus importante, selon le président Macky Sall, est la sécurité sanitaire. S’exprimant dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union Européenne (UE)-Union Africaine (UA), qui se tient à Bruxelles (Belgique), il a fait savoir que la santé est l’un secteur crucial que doit prendre en compte le partenariat entre les deux continents.

« Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents », a soutenu Macky Sall, rappelant que la santé ne faisait pas partie, en 2017, des quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet entre l’UE et l’UA.

Le président en exercice de l’UA relève qu’entre-temps, la pandémie de Covid-19 « a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun ». Il a ainsi invité les uns et les autres à ne pas reproduire « les mêmes erreurs ».

Par ailleurs, le président Macky Sall a rappelé que « de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal ». Cela a durement affecté les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Partant de constat, Macky Sall a souligné la nécessité pour le partenariat UE-UA de reconnaître l’urgence de renforcer les systèmes de santé des pays africains et d’en faire un domaine d’investissement prioritaire. A l’en croire, cela permettra de concrétiser la relance et prémunir les économies des conséquences d’une future pandémie.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés. » Selon lui, « la santé en est un ».

Macky Sall a appelé « l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable ».

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

La Bad appuie l’Agenda 2063 de l’Union africaine

Le Fonds africain de développement vient d’accorder une subvention de 11,48 millions de dollars au secrétariat de l’institution régionale pour renforcer sa gouvernance et lui apporter un soutien institutionnel.L’approbation de cette subvention s’inscrit dans le volet « financement des biens publics régionaux » du Fonds logé à la Banque africaine de développement (Bad). Les ressources contribueront au projet de renforcement des capacités institutionnelles de l’Union africaine, un programme conçu pour améliorer la capacité de la Commission de l’UA à piloter l’Agenda 2063.

Ce dernier est la vision de l’institution régionale pour « une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale ». Il comprend des programmes pour stimuler la croissance économique et le développement du continent et conduire à sa transformation rapide.

Les fonds alloués couvriront trois principaux volets : le renforcement institutionnel ; la planification et la coordination des politiques, ainsi que la fourniture de prestations de services ; et la gestion de projet. En outre, le projet comprend d’importantes garanties environnementales et sociales ainsi que des considérations liées à la dimension de genre.

En 2017, la Commission de l’UA a lancé un vaste processus de réforme institutionnelle afin de rendre l’institution plus agile, plus efficace et plus autonome financièrement. Le projet poursuivra ces réformes en modernisant ses systèmes et en améliorant ses capacités de planification, de coordination et de prestation de services.

Une partie des fonds sera allouée aux pratiques de réduction des risques de catastrophes et aux mécanismes d’adaptation au changement climatique de la Commission de l’UA. Le soutien aux femmes comprendra l’élaboration des lignes directrices et du tableau de bord de la Commission en matière d’intégration de la dimension de genre et de la jeunesse, ainsi que des activités connexes, en plus du soutien à la réforme institutionnelle de l’Union africaine.

Le coût total du projet s’élève à 12,6 millions de dollars, et inclut une contribution en nature de l’Union africaine. Le succès du projet devrait encourager d’autres institutions de développement pour des contributions similaires.

Sommet UE-UA: le Sénégal veut « une déclaration forte »

A l’issue de la rencontre, Dakar attend une « déclaration forte, moins politique et plus engageante ».L’Union européenne et l’Union africain organisent leur sixième sommet les 17 et 18 février à Bruxelles (Belgique). Pour Me Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, ce sommet doit être plus efficace pour les deux organisations.

« L’autre chose (c’est de) nous dire, que cette déclaration finale qui va sanctionner le sommet doit être forte, courte, moins politique et plus engageante. Elle doit lier les pieds et les mains de l’Europe et de l’Afrique ensemble dans ce qu’elles vont faire », a dit Me Sall, recevant jeudi soir à Dakar, des Commissaires de l’UE en visite au Sénégal qui assure la présidence de l’UA pour la période 2022-2023.

Poursuivant, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a estimé que « nous allons vers un sommet extrêmement important pour lequel nous allons redéfinir la forme de notre partenariat avant d’aborder les questions de fond parce que nous voulons que ce sommet soit beaucoup plus efficace que les précédents ».

« C’est pour cela que nous avons pensé qu’ensemble, avec vous, ce format de table-ronde est quelque chose de pragmatique pour nous permettre d’arriver à ces résultats », a-t-elle ajouté.

Selon elle, « l’Europe doit avoir une grande initiative pour l’Afrique pour nous permettre de nous décloisonner, de faire tomber les barrières, de faire passer les personnes et les biens dans toutes les frontières sans que cela ne soit une difficulté ».

De son côté, la vice-présidente exécutive de la commission européenne, Margarette Vestager a magnifié le partenariat entre l’Afrique et l’Union européenne, promettant que l’UE continuera d’accompagner l’Afrique afin qu’elle relève les défis de l’heure.

En prélude au Sommet UE-UA, des Commissaires européens conduits par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, sont en visite à Dakar du 9 au 11 février 2022. L’objectif est d’échanger avec les autorités sénégalaises, la jeunesse sénégalaise, la société civile et le secteur privé autour des principaux défis et enjeux de la relance socio-économique du Sénégal.

Les deux parties ont également échangé autour des priorités du partenariat UE-Sénégal ainsi que sur les priorités de l’agenda sénégalaise vis-à-vis la présidence de l’Union Africaine.

Recevant la délégation, hier jeudi, le président Macky Sall a plaidé pour un « partenariat rénové » avec l’UE. « Compte tenu de la proximité géographique, l’Europe et l’Afrique ont intérêt à travailler ensemble », a dit Macky Sall.

Cedeao : quelle solution face aux putschs en Afrique de l’Ouest ?

Les récents bouleversements qui ont brouillé le paysage politique de l’Afrique de l’Ouest remettent directement en question la crédibilité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).L’institution dont beaucoup pensent qu’elle n’est bonne que pour donner des coups d’épée dans l’eau et faire des menaces de sanctions est à bout de souffle et devient la cible d’une partie des populations. En l’espace de quelques mois, la Cedeao a suspendu trois de ses Etats membres, le Mali, la Guinée, et le Burkina Faso confrontés à des coups d’Etat militaires. Un coup sévère porté au processus démocratique selon l’organisation régionale.

Le premier pays à subir les foudres de l’organisation est le Mali en 2020, la Guinée en septembre 2021 et plus récemment, le Burkina Faso. Dans ces trois pays minés par des crises multiformes, des présidents civils ont été écartés au profit de militaires. Une situation qui a mis l’organisation ouest-africaine désormais composée de 12 membres, dans l’embarras pour trouver les réponses appropriées et pas nécessairement cohérentes à ces crises.

Les juntes qui dirigent ces trois pays font l’objet de sanctions de la part de la Cedeao pour avoir renversé des gouvernements démocratiquement élus. Mais ces coups d’Etat de l’avis de certains experts politiques sont une réponse à la mal gouvernance et l’incapacité des dirigeants déchus à faire face à la crise sécuritaire, comme c’est le cas au Mali et au Burkina Faso.

Naturellement, la Cedeao, qui regroupe 15 pays, a tenté dès le début d’asseoir son autorité avec sa panoplie de sanctions. Mais à l’évidence, ces mesures n’ont fait renforcer un sentiment nationaliste au niveau des Etats sanctionnés.

Elle est depuis lors entrée en scène avec des sanctions contre les nouveaux dirigeants militaires qui, à des degrés divers, l’ont prises au mot en prenant des mesures de représailles contre elle, laissant les observateurs se demander si la Cedeao a vraiment les moyens de faire face à ce nouvel assaut contre la démocratie en Afrique de l’Ouest.

Après que la Cedeao a annoncé des sanctions à l’encontre des nouveaux hommes forts de Bamako pour avoir voulu porter à cinq ans une courte transition politique, le régime militaire a non seulement condamné « les sanctions abusives » de l’organisation avant de fermer à son tour ses frontières aux pays membres de la Cedeao.

Une défiance assumée par la junte malienne qui vient saper l’autorité du groupement régional ouest-africain. Les chefs d’Etat de l’organisation surpris par la riposte du Mali, a momentanément envisagé de revenir sur sa politique volontarisme mais sans impact réel, à en croire le récit de certains cercles au sein de l’organisation pour expliquer cet apparent changement d’opinion.

Beaucoup estiment qu’une Cedeao divisée et intrinsèquement minée par des intérêts géopolitiques disparates défendus par ses membres ne peut pas imposer de sanctions comme moyen sérieux, voire crédible, de mettre au pas les transgresseurs en son sein, sans risquer de diviser davantage ses rangs.

Par exemple, alors que les jeunes démocraties dans les petits pays membres comme la Gambie, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau soutiennent les sanctions pour des raisons évidentes visant à dissuader les coups d’Etat dans leur propre pays, les régimes militaires en Guinée et au Mali voisin se soutiennent les uns les autres. En effet, ces deux voisins se considèrent comme les gardiens l’un de l’autre face à une organisation régionale dont ils se sentent de plus en plus isolés et détachés.

Cette solidarité mutuelle entre le colonel guinéen Mamady Doumbouya et le malien Assimi Goita ne peut que s’étendre au lieutenant-colonel burkinabé Paul-Henri Damiba qui a gagné le droit d’entrer dans leur club exclusif grâce à son coup d’Etat du 24 janvier 2022.

Déjà discréditée avant même d’avoir eu le temps d’être mise en œuvre, la politique unique de la Cedeao pour gérer les conséquences des coups d’Etat en Guinée, au Mali et au Burkina Faso a montré qu’elle était déconnectée des politiques qui ont précipité les interventions des militaires dans ces pays.

En Guinée, l’insistance de l’ancien président Alpha Condé à se maintenir au pouvoir après avoir épuisé ses deux mandats constitutionnels a fourni le prétexte à Doumbouya pour agir.

Au Mali et au Burkina Faso, l’instabilité prolongée causée par des insurrections a poussé les citoyens à descendre dans la rue pour demander la fin des gouvernements en place, jugés incapables de faire face aux crises.

Selon les observateurs, le seul espoir pour le bloc régional d’avoir plus de poids sur les trois pays en défaut de démocratie est de revoir sa copie d’élaborer des politiques spécifiques à chaque pays, en fonction de leur situation politique au moment des coups d’Etat. Mais un bloc aussi divisé que la Cedeao le reconnaîtra-t-il pour agir en conséquence ?

Le Burkina Faso suspendu de la Cedeao

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’a pour l’instant pas décidé d’autres sanctions contre le pays des Hommes intègres.Le Burkina Faso, où un coup d’État s’est produit le 24 janvier 2022, rejoint le Mali et la Guinée sur la liste des pays suspendus des instances de la Cedeao. La décision a été prise ce vendredi à l’issue d’un sommet virtuel de l’organisation sous régionale.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a par ailleurs demandé la libération du président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, ainsi que des autres officiels arrêtés.

Elle a en outre décidé d’envoyer samedi à Ouagadougou une mission des chefs d’état-major des armées de la Cedeao. Celle-ci sera suivie lundi d’une mission ministérielle, avant la tenue d’un nouveau sommet le 3 février à Accra, en présence cette fois des chefs d’État de la région.

Af’Sud : lancement d’une unité de production de vaccins

L’usine va fabriquer des vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies.L’Afrique est en passe de devenir autonome en matière de production de vaccins. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a inauguré ce mercredi une unité de fabrication de vaccins contre le nouveau Coronavirus et d’autres types de maladies.

L’usine connue sous le nom de NantSa veut renforcer l’empreinte pharmaceutique globale du continent africain dans un secteur dominé par les acteurs des pays développés. Ce qui a poussé le dirigeant sud-africain à parler d’« une étape importante dans la marche de l’Afrique vers la santé, le progrès et la prospérité ».

« C’est entre les murs de cette installation, grâce aux réseaux qui sont en train d’être construits, grâce aux compétences avancées qui sont en train d’être développées, et grâce aux autres initiatives sur notre continent, que notre vision de la fabrication de vaccins, de diagnostics et de médicaments en Afrique prendra progressivement forme », a déclaré M. Ramaphosa.

L’usine de fabrication de vaccins est située à Brackengate, au Cap, et a été ouverte conjointement par M. Ramaphosa et Patrick Soon-Shiong, un scientifique de renommée mondiale spécialisé dans les technologies de la santé qui dirige la société NantWorks LLC.

« Ce lancement permettra à l’Afrique de ne plus dépendre d’autres régions et organisations pour approvisionner sa population en vaccins et autres médicaments indispensables », a ajouté le chef de l’Etat de la Nation arc-en-ciel.

Selon lui, l’Afrique ne doit plus être le dernier continent à avoir accès aux vaccins contre les pandémies. « L’Afrique ne devrait plus aller quémander des vaccins au monde occidental. Nous nous débrouillerons seuls. Nous sommes déterminés à le faire et cette installation en est la preuve », a-t-il encore dit.

L’événement a coïncidé avec une cérémonie de lancement officiel de la Coalition pour accélérer l’accès de l’Afrique aux soins de santé avancés (Coalition AAAH), qui vise à accélérer la production locale de produits pharmaceutiques, biologiques et de vaccins pour l’Afrique.

« La coalition concrétise notre ferme conviction que l’Afrique doit exploiter ses compétences et ses ressources et identifier les possibilités de collaboration entre plusieurs pays », a conclu Cyril Ramaphosa.

Covid-19 en Afrique : Omicron a atteint son pic (OMS)

Le nombre de cas hebdomadaires s’est stabilisé au cours de la semaine se terminant le 9 janvier, comparé à la semaine précédente selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Après une hausse de six semaines, la quatrième vague de la pandémie alimentée principalement par le variant Omicron s’est stabilisée. C’est l’augmentation la plus brève jusqu’à présent sur le continent, où un total de 10,2 millions de cas cumulés de Covid-19 avait été recensé à la date du 11 janvier dernier, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’Afrique australe, qui a connu une forte augmentation du nombre d’infections pendant la vague pandémique, a enregistré une baisse de 14 % des infections au cours de la semaine écoulée. En Afrique du Sud, où le variant Omicron a été répertorié pour la première fois, le nombre d’infections hebdomadaires a diminué de 9 %, soutient l’OMS.

Selon cette dernière, l’incidence de la pandémie est aussi en baisse en Afrique de l’Est et en Afrique centrale. Cependant, note-t-elle, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest connaissent une augmentation du nombre de cas, l’Afrique du Nord ayant enregistré une hausse de 121 % la semaine dernière par rapport à la semaine qui l’a précédée.

Par ailleurs, ajoute l’organisme onusien, sur l’ensemble du continent, le nombre de décès a augmenté de 64 % au cours de la semaine qui s’est achevée le 9 janvier par rapport à la semaine précédente, principalement à cause des infections chez les personnes à haut risque.

La quatrième vague est toutefois moins meurtrière que les vagues précédentes. Le nombre d’hospitalisations est resté faible. En Afrique du Sud par exemple, environ 9 % des plus de 5600 lits en unités de soins intensifs du pays sont occupés par des patients atteints de la pandémie.

D’après l’OMS, le variant Omicron, qui se propage rapidement, est devenu prédominant dans les pays qui connaissent une recrudescence des cas. Alors qu’il a fallu environ quatre semaines au variant Delta pour surclasser le variant Bêta auparavant dominant, le variant Omicron a surclassé son prédécesseur en seulement deux semaines dans les pays africains les plus touchés.

« Les premières indications montrent que la quatrième vague en Afrique a été abrupte et brève, mais non moins déstabilisante. La mesure essentielle de riposte à la pandémie dont l’Afrique a grand besoin reste la même, à savoir une augmentation rapide et conséquente du nombre de personnes vaccinées contre la COVID-19. La prochaine vague pourrait être moins indulgente », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti. Elle s’exprimait au cours d’une conférence de presse virtuelle organisée ce jeudi.

Le nombre de tests, qui sont essentiels à la détection et à la surveillance de la COVID-19 – dont la surveillance génomique, a connu une légère augmentation de 1,6 % au cours de la semaine écoulée avec plus de 90 millions de tests – principalement des tests d’amplification en chaîne par polymérase (PCR) – réalisés sur le continent. Au cours de la semaine dernière, 23 pays ont enregistré un taux de positivité élevé, supérieur à 10 %.

Partout en Afrique, l’OMS dit apporter son appui aux pays pour renforcer le séquençage génomique par des formations dans des domaines essentiels tels que la bio-informatique et la manipulation des échantillons. L’Organisation contribue également à l’achat et à la livraison d’équipements et de matériel de laboratoire essentiels aux pays.

À ce jour, 30 pays africains – et au moins 142 pays dans le monde – ont détecté le variant Omicron. Le variant Delta a été signalé dans 42 pays d’Afrique. En Afrique de l’Ouest, où l’incidence du coronavirus est en augmentation, le nombre de séquences d’Omicron réalisées par des pays comme Cabo Verde, le Ghana, le Nigéria et le Sénégal est en hausse. À Cabo Verde et au Nigéria, Omicron est désormais le variant dominant.

Même si le continent semble résister à la dernière vague pandémique, le taux de vaccination reste faible. Environ 10 % seulement de la population africaine est entièrement vaccinée. L’approvisionnement en vaccins s’est récemment amélioré sur le continent et l’OMS affirme renforcer son appui aux pays pour qu’ils puissent distribuer efficacement les doses à l’ensemble de leur population.

« Cette année devrait marquer un tournant dans la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Afrique. Dans la mesure où une grande partie de la population n’est toujours pas vaccinée, nos chances de limiter l’émergence et l’impact des variants meurtriers sont bien minces », a alerté Dr Moeti.

« Nous disposons du savoir-faire et des outils nécessaires et, grâce à une action concertée, nous pouvons à coup sûr faire pencher la balance en notre faveur contre la pandémie », a-t-elle assuré.

Afrique subsaharienne : vers une hausse de la croissance économique

Le dynamisme économique de la région devrait reprendre légèrement pour s’établir à 3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023, a annoncé l’institution basée à Bretton Woods (États-Unis).Après une première récession en 25 ans, le continent noir renoue avec la croissance.  Selon la Banque mondiale (BM), le niveau élevé des prix des produits de base devrait favoriser la reprise à court terme dans la région. Le Nigéria et l’Angola profiteront de l’augmentation des cours pétroliers et de l’assouplissement graduel des baisses de production dans les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), souligne l’institution financière.

La croissance devrait ainsi atteindre 2,5 % en 2022 et 2,8 % en 2023 au Nigéria, tandis qu’elle s’accélérera à 3 % en moyenne en 2022-23 en Angola. En Afrique du Sud, la croissance retomberait aux niveaux d’avant la pandémie, freinée par des obstacles structurels et le lourd endettement du pays.

Par ailleurs, la Banque signale que les prix élevés du coton et des denrées alimentaires comme le café bénéficieront aux exportateurs de produits agricoles (Éthiopie, Kenya et Tanzanie).

Ces chiffres représentent toutefois près d’un point de pourcentage de moins que la moyenne sur la période 2000-19. Cette situation est la conséquence des effets persistants de la pandémie et de la réduction des mesures d’aide. A cela s’ajoutent l’incertitude en matière de politique publique et l’aggravation de l’insécurité dans certains pays.

Dans certains pays, l’expansion des activités agricoles sera aussi limitée par des incertitudes diverses, notamment des périodes de sécheresse et des précipitations inférieures à la moyenne, ainsi que l’intensification des conflits, poursuit la BM.

D’après cette dernière, la pandémie a entravé les progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté et dans la réalisation des principaux objectifs de développement dans l’ensemble de la région, effaçant plus d’une décennie de gains enregistrés dans le revenu par habitant pour certains pays.

Dans plus d’un tiers des pays de la région, dont l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria, le revenu par habitant en 2022 restera inférieur au niveau d’il y a dix ans, soutient-elle.

Les risques pesant sur ces prévisions sont plutôt orientés à la baisse, affirme la BM. Toutefois, la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des produits alimentaires et les tensions géopolitiques pourraient peser sur la demande des consommateurs et freiner la croissance.

En outre, un net ralentissement de la croissance économique mondiale pourrait entraîner d’importantes corrections à la baisse des prix des produits de base au détriment des pays producteurs de pétrole et de métaux, avertit la Banque. Celle-ci ajoute que les pays confrontés à des problèmes de surendettement pourraient avoir plus difficilement accès aux financements extérieurs, ce qui nécessiterait un ajustement budgétaire brutal.

La BM note enfin que les faibles taux de vaccination contre la Covid-19 exposent les pays de la région à une résurgence et une aggravation des vagues épidémiques. Ce qui pourrait ébranler à nouveau l’activité économique. La prolongation de la pandémie risque quant à elle d’exacerber les problèmes de développement et de santé existants, d’enrayer les réformes structurelles et budgétaires, et d’entraîner des pertes de capital humain durables.

Afrique de l’ouest : l’insécurité crée une crise multiforme (Onu)

L’instabilité qui mine plusieurs parties de la région ouest africaine met en péril les acquis enregistrés par les pays selon le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas), Mahamat Saleh Annadif.La partie occidentale du continent noir reste en proie à l’insécurité. Malgré les efforts nationaux, régionaux et internationaux, la situation sécuritaire dans la région demeure complexe et difficile. Les groupes extrémistes violents continuent d’étendre leur champ d’opérations au Sahel, notamment dans la zone des trois frontières du Liptako-Gourma entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ciblant à la fois les civils et les forces de sécurité.

« Au Nigeria, le regain de criminalité et de conflits entre agriculteurs et éleveurs a détourné l’attention de la violence extrémiste dans le nord-est, qui reste néanmoins omniprésente. D’autres incidents, bien que de faible ampleur, dans le nord de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Togo démontrent que la menace tant évoquée des actes de terrorisme se déplaçant du Sahel en direction des pays côtiers du Golfe de Guinée est une réalité », a souligné le Représentant spécial.

Mahamat Saleh Annadif présentait, lundi dernier, par visioconférence, au Conseil de Sécurité des Nations Unies, le dernier rapport du Secrétaire général sur les activités d’Unowas. Le rapport couvre la période du 18 juin au 21 décembre 2021.

M. Annadif a, par ailleurs, énuméré les conséquences des développements sécuritaires dont l’effet majeur est la crise humanitaire multiforme que vit la région. Cette crise est « caractérisée par la hausse des prix des produits alimentaires, l’augmentation de la pauvreté du fait de la Covid-19 et la perte des récoltes du fait de la sécheresse. »

Sur la question du changement climatique, M. Annadif a mentionné la nécessité d’une approche à long terme et a informé du soutien d’Unowas pour le développement de stratégies d’adaptation à la dégradation climatique dans la région Afrique de l’Ouest et Sahel. « Ceci dans le but de protéger les plus vulnérables qui sont victimes des urgences humanitaires et de la détérioration sécuritaire qui en résultent », a-t-il ajouté.

En outre, le Représentant spécial a appelé à un plus grand engagement dans la mise en œuvre de l’Agenda Femmes, paix et sécurité, et de l’Agenda des jeunes pour la paix et la sécurité.

« Bien que plus de 50% d’électeurs de la sous-région sont des femmes, leur présence de façon significative au niveau des organes de décision tarde à se concrétiser », a dit M. Annadif, non sans ajouter qu’« une plus grande volonté politique, se traduisant entre autres par le financement sur les budgets nationaux de ces plans d’action est nécessaire. »

Ce tableau sombre dressé par M. Annadif n’éclipse pas les avancées démocratiques, notamment les élections réussies au Cabo Verde et en Gambie.

« Malgré toutes les inquiétudes justifiées suscitées par les turbulences actuelles en matière de gouvernance démocratique, ces exemples confirment l’attrait de la démocratie, comme le plus sûr vecteur pour façonner l’avenir des communautés », s’est félicité Mahamat Saleh Annadif.

Le Représentant spécial a également salué les progrès accomplis par la Commission mixte Cameroun-Nigeria en charge de la mise en œuvre de l’arrêt de la Cour Internationale de Justice sur le conflit frontalier entre les deux pays, depuis sa création en 2002.

« Ces réalisations sont autant d’exemples positifs de résolution des conflits, démontrant concrètement la manière dont le règlement pacifique des différends frontaliers peut renforcer la confiance et la coopération bilatérale entre des pays voisins », s’est-il réjoui.

Riposte musclée du Mali contre la Cedeao

Le Mali a décidé à son tour de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).En réponse aux lourdes sanctions économiques et financières de la Cedeao, le Mali a décidé d’appliquer la « réciprocité ». En plus de la fermeture des frontières, le gouvernement de transition a décidé de « rappeler ses ambassadeurs » dans les pays de l’organisation régionale, informe un communiqué du porte-parole du Gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. 

 Selon le dirigeant malien, « ces mesures contrastent avec les efforts fournis par le Gouvernement et sa disponibilité au dialogue en vue de trouver un compromis avec la Cedeao sur le chronogramme des élections au Mali ».

 En conséquence, détaille le communiqué, « le Mali a promis de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de riposter à ces sanctions malencontreuses dans les prochaines heures ». Dans sa réponse, le Mali dit apprendre avec « stupéfaction
les sanctions économiques et financières
prises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) dimanche à Accra (Ghana) ».

 Le Mali regrette que des « organisations sous régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra régionales aux desseins inavoués » indique le communiqué. En outre, le gouvernement malien « dénonce et rejette les décisions suivantes qui ne sont fondées sur aucun texte communautaire ». Selon toujours les autorités maliennes, « l’embargo décidé par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao, applicable à un Etat souverain constitue une violation manifeste du Traité de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) et des statuts de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ».

 Partant de ce constat, « le gel des avoirs d’un État, des entreprises publiques et parapubliques ne saurait être appliqué par la Banque centrale qui reste un organe indépendant auquel chaque Etat membre a concédé son droit souverain d’émission » fulminent les autorités de la transition.

Le Mali souligne « le caractère inhumain de ces mesures qui viennent affecter les populations déjà durement éprouvées par la crise sécuritaire et la crise sanitaire, notamment celle de la Covid-19 ». Selon la junte au pouvoir, « des dispositions ont été prises pour assurer l’approvisionnement normal du pays par tous les moyens appropriés ».

Constatant ces « violations répétées des textes, principes et objectifs de ces organisations », le Mali « tirera toutes les conséquences et se réserve le droit de réexaminer sa participation à ces entités » mentionne le communiqué.

Fléchissement des prix mondiaux des produits alimentaires

L’indice de référence de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les prix mondiaux des produits alimentaires montre une moyenne nettement plus élevée en 2021 qu’en 2020.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont légèrement reculé en décembre 2021. Dans son dernier rapport publié ce jeudi, la FAO indique les prix internationaux des huiles végétales et du sucre ont cédé beaucoup de terrain par rapport à leurs niveaux auparavant élevés.

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 133,7 points en décembre, soit une baisse de 0,9 pour cent par rapport à novembre, mais un niveau encore supérieur de 23,1 pour cent à celui de décembre 2020. L’Indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires les plus couramment échangés dans le monde. La seule hausse mensuelle enregistrée en décembre est à mettre au compte du sous-indice des produits laitiers.

Sur toute l’année 2021, en moyenne annuelle, l’agence onusienne note que les prix des produits alimentaires s’est établi à 125,7 points, soit pas moins de 28,1 pour cent de plus que l’année précédente.

« Normalement, des prix élevés devraient entraîner une hausse de la production, mais le coût des intrants, la pandémie mondiale actuelle et des conditions climatiques toujours plus incertaines ne laissent que peu de place à l’optimisme quant à un retour à des conditions de marché plus stables, y compris en 2022 », a déclaré Abdolreza Abbassian, Économiste principal à la FAO.

L’Indice FAO des prix des céréales a baissé de 0,6 pour cent par rapport à novembre, car la chute des cours du blé à l’exportation, dans un contexte d’accroissement des disponibilités après les récoltes effectuées dans l’hémisphère Sud, a plus que compensé le raffermissement des prix du maïs, lequel s’explique par une forte demande et des craintes quant au temps sec qui persiste au Brésil.

Toutefois, sur l’année entière, l’Indice FAO des prix des céréales a atteint son plus haut niveau annuel depuis 2012 et progresse de 27,2 pour cent par rapport à 2020 : le maïs enregistre une hausse de 44,1 pour cent et le blé de 31,3 pour cent, mais le riz cède 4,0 pour cent.

Pour les prix des huiles végétales, l’indice a reculé de 3,3 pour cent en décembre. En effet, les cours de l’huile de palme et de l’huile de tournesol se sont affaissés, car la demande mondiale à l’importation a été faible, ce qui est peut-être lié au fait que l’on se soit inquiété des conséquences de la hausse du nombre de cas de covid-19. Sur l’ensemble de l’année 2021, la FAO note que les prix des huiles végétales ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré et augmenté de 65,8 pour cent par rapport à 2020.

Quant au sucre, l’Indice FAO des prix a perdu 3,1 pour cent depuis novembre et tombe ainsi à son niveau le plus bas depuis cinq mois, en raison des craintes quant aux éventuelles répercussions du variant Omicron sur la demande mondiale, de l’affaiblissement du real brésilien et de la baisse des prix de l’éthanol. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’Indice FAO des prix du sucre a grimpé de 29,8 pour cent par rapport à l’année précédente et a atteint son plus haut niveau depuis 2016.

De leur côté, les prix de la viande sont restés globalement stables en décembre, mais sur l’ensemble de l’année 2021, ils ont progressé de 12,7 pour cent par rapport à 2020.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers est le seul sous-indice à avoir progressé en décembre : il gagne 1,8 pour cent par rapport au mois précédent, car les cours internationaux du beurre et du lait en poudre ont augmenté à la suite de la baisse de la production laitière dans l’Europe de l’Ouest et en Océanie.

Les prix du fromage ont pour leur part légèrement reculé, ce qui indique que les producteurs laitiers d’Europe de l’Ouest ont privilégié ce produit. En 2021, la valeur moyenne de l’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 16,9 pour cent par rapport à 2020.

L’Ivoirien Amon Tanoh investi secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon Tanoh, a été investi mardi, à Abidjan, secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente, en remplacement de Patrice Kouamé, en poste depuis le 2 janvier 2012, lors d’une passation de charges à Abidjan.

M. Alcide Djédjé, ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre ivoirien des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, chargé de l’Intégration africaine, a officié la cérémonie de passation de charges. 

Le secrétaire exécutif sortant, Patrice Kouamé, a indiqué que l’organisation traversait « une crise profonde de gouvernance qui a entaché son image et mis en mal le moral du personnel », à son arrivée, connaît aujourd’hui une bonne gouvernance.  

De concert avec les États membres, des plans stratégiques spécifiques ont été mis en œuvre. Et ce, afin de doter l’organisation de moyens et structures nécessaires pour atteindre efficacement ses objectifs. 

Le Conseil de l’Entente intervient au niveau de la coopération politique en vue d' »accompagner une transition politique apaisée dans l’espace de l’entente », tout en assurant la veille politique en relation avec la Cedeao.

Il assure également le renforcement de la coopération entre les pays membres de sorte à contribuer à la paix et à la stabilité. De ce fait, l’institution est associée aux médiations et diplomaties préventives lorsqu’un État membre est concerné. 

Le Conseil de l’Entente participe par ailleurs aux élections législatives ainsi qu’aux élections présidentielles dans son espace et fait un rapport avec des recommandations en vue de soutenir un climat apaisé. 

 « Je voudrais exprimer toute ma gratitude et mes remerciements au président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, qui a bien voulu me renouveler sa confiance en me proposant à ses paires en qualité de secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente », a dit M. Amon Tanoh. 

Il a également remercié les présidents des pays membres du Conseil de l’Entente, qui ont bien voulu accepter la proposition du président Ouattara et lui accorder ainsi leur confiance dans l’exercice de cette fonction.

« Je ferais en sorte de mériter cette confiance et de creuser les sillons déjà tracés par mon prédécesseur que je tiens à féliciter pour le travail accompli. C’est un travail important qui a donné de la visibilité au Conseil de l’Entente », a-t-il ajouté. 

M. Amon Tanoh a assuré qu’il allait s’employer à « relever les défis utiles au bénéfice des pays et des populations du point de vue des populations et de leurs conditions de vie ». Pour lui, le Conseil, né en 1959, est l’organisation mère africaine, avant l’Union africaine. 

« Le Conseil de l’Entente était à l’origine une organisation, surtout politique et de solidarité, évidemment ce qui précède le développement, c’est la paix. Avec la réforme de 2011, elle s’est muée en une organisation à vocation économique », a rappelé M. Tanoh, promettant agir selon cette vision. 

M. Amon Tanoh, l’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, avait démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères pour se présenter à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, mais son dossier de candidature a été rejeté par le Conseil Constitutionnel. 

Depuis 1966, le Conseil s’est doté d’un secrétariat administratif permanent situé à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Un fonds d’entraide et de garantie des emprunts permet de soutenir les membres les plus défavorisés de l’organisation. Le Conseil de l’Entente regroupe le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, le Togo et la Côte d’Ivoire.

Le nouveau secrétaire exécutif, M. Amon Tanoh, compte parmi les personnalités invitées à la cérémonie de vœux au chef de l’Etat au Palais présidentiel, le 6 janvier 2022.

Année boursière 2021 : un excellent cru pour la BRVM

Malgré la persistance de la Covid-19, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a établi de nouveaux records cette année en franchissant le seuil des 6000 milliards F CFA de capitalisation du marché des actions.L’année 2021 a été faste pour la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Au 31 décembre 2021, la capitalisation de la bourse des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) s’est établie à 6085,4 milliards F CFA. Au même moment, celle du marché des obligations a atteint 7247 milliards F CFA, soit des hausses annuelles respectives de 39,33 % et de 19,76 %.

Par ailleurs, l’indice BRVM 10, qui regroupe les dix plus grandes cotations de l’institution financière, clos l’année en hausse de 17,29 %. Le BRVM Composite, englobant l’ensemble des entreprises cotées, tire quant à lui le rideau avec une progression de +39,15 % par rapport à l’année 2020.

Ces résultats confirment, selon la bourse régionale, le cycle haussier entamé depuis les premiers mois de 2021 en rupture par rapport à la tendance baissière observée depuis 2016.   En outre, la valeur des transactions est évaluée ce jour à 722 milliards F CFA, soit une augmentation de 293 % par rapport à l’année 2020, se félicite la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières.

Dans la même dynamique, le Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC/BR) sur le marché financier régional a également connu une hausse significative de ses activités. Celles-ci sont chiffrées, d’après la BRVM, 13.830 milliards F CFA d’actifs sous conservation, en hausse de 26 % par rapport à 2020.

De même, se réjouit la bourse régionale, les paiements de dividendes, d’intérêts et les remboursements d’obligations se sont élevés à 1477 milliards F CFA, soit une progression de 40 %. Les Règlements/Livraisons (R/L) sont évalués à 1463 milliards F CFA, soit le triple du niveau de l’année dernière.

« Ces performances témoignent du moral solide des investisseurs et de la résilience de la BRVM dont l’attractivité reste intacte malgré la crise sanitaire. En 2021, la BRVM se classerait dans le trio de tête des grandes bourses africaines en matière de performance des indices », se félicite la bourse régionale de l’Uemoa.

Climat : déclaration attendue de la Cedeao à Abuja

Le sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sera l’occasion par les chefs d’Etat d’adopter une déclaration commune sur le changement climatique.Le Comité technique ministériel spécialisé (CTMS) sur l’environnement de Cedeao a validé à cet effet un projet de déclaration des chefs d’Etat sur le climat. Le projet déjà élaboré par les experts sera soumis pour adoption aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté lors de leur prochaine session ordinaire du 12 décembre 2021 à Abuja (Nigeria) selon un communiqué de la Cedeao.

L’Afrique de l’Ouest fait face à des problèmes environnementaux multiples qui entravent son développement social et économique souligne l’instance régionale Ces problèmes sont exacerbés par le changement climatique dont les effets et impacts sont considérables sur la région.

Les nombreuses actions menées par les États membres et la Commission de la Cedeao pour s’adapter au changement climatique et contribuer à la réduction des émissions des gaz à effets de serre n’ont pas encore produit les résultats attendus. Les nombreuses promesses de financement lors des Conférences des Parties dont la toute récente 26ème Conférence des Parties (COP26) sur le changement climatique tenue à Glasgow, au Royaume-Uni n’ont pas été satisfaites.

Partant de ce constat, l’organisation intergouvernementale en appelle à un engagement fort des chefs d’Etat pour mobiliser tous les acteurs et les partenaires qui le souhaitent pour faire face plus efficacement à la problématique du changement climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Afrique : baisse des infections au VIH chez les enfants

Deux tiers des personnes séropositives dans le monde vivent en Afrique.Les pays africains ont fait d’énormes progrès dans le ralentissement de la propagation du VIH-Sida chez les enfants, malgré les perturbations causées à la prévention et au traitement par la pandémie de Covid-19.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) révèle que les nouvelles infections annuelles chez les adolescents en Afrique orientale et australe ont diminué de 41 % depuis 2010, tandis qu’en Afrique du Nord, les infections ont augmenté de 4 %.

En Afrique subsaharienne, l’agence onusienne note que dans l’ensemble, les nouvelles infections au VIH chez les adolescents ont diminué d’un tiers, 85 % des infections se produisant chez les filles.

En outre, en Afrique orientale et australe, les nouvelles infections au VIH chez les jeunes enfants ont diminué de 63 % depuis 2010.

Cependant, l’UNICEF souligne qu’il reste encore beaucoup à faire, notant que sur les 15,4 millions d’enfants qui ont perdu un ou deux parents à cause du Sida dans le monde l’année dernière, 11,5 millions vivent en Afrique subsaharienne.

« Reconstruire en mieux dans un monde post-pandémique doit inclure des réponses au VIH qui sont fondées sur des preuves, centrées sur les personnes, résilientes, durables et, surtout, équitables », déclare Henrietta Fore, Directrice exécutive de l’UNICEF, citée par un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les deux tiers des personnes séropositives dans le monde, soit 25,7 millions, vivent en Afrique, dont 80 % de femmes âgées de 15 à 19 ans.

Ce qui pousse Amira Elfadil, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social à la Commission de l’Union africaine, à demander de permettre aux filles du continent de terminer leurs études secondaires pour réduire la prévalence du VIH dans ce groupe.

« Six nouvelles infections sur sept chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans en Afrique subsaharienne concernent des filles. Donner aux adolescentes et aux jeunes femmes les moyens de terminer leurs études secondaires contribue à leur sécurité et réduit leur risque d’infection par le VIH de 30 à 50 % dans certains pays », dit-elle.

Hausse des cours mondiaux des produits alimentaires (FAO)

Le blé et les produits laitiers tirent vers le haut l’Indice FAO des prix des produits alimentaires.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont fortement augmenté en novembre dernier. En effet, le baromètre des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) note une hausse pour le quatrième mois d’affilée à cause de la forte demande de blé et de produits laitiers.

L’analyse révèle que les prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 134,4 points, soit son niveau le plus haut depuis juin 2011, et gagne ainsi 1,2% par rapport à octobre 2021. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires couramment échangés, est supérieur de 27,3% à sa valeur de novembre 2020.

La FAO explique l’augmentation des prix des produits laitiers par la hausse globale constatée en novembre. Ces prix ont cru de 3,4% par rapport au mois précédent. La forte demande mondiale à l’importation s’est maintenue dans les cas du beurre et du lait en poudre car les acheteurs ont cherché à s’assurer un approvisionnement à court terme en prévision du resserrement des marchés.

L’Indice FAO des prix des céréales a gagné 3,1% par rapport au mois précédent et 23,2% par rapport à la même période l’année dernière. Les prix à l’exportation du maïs ont légèrement augmenté et les prix internationaux du riz sont restés globalement stables, mais les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2011.

Cette hausse est due à l’importance de la demande associée à la faiblesse de l’offre, en particulier pour ce qui est du blé de qualité supérieure, ainsi qu’à des craintes liées aux pluies intempestives en Australie et à l’incertitude concernant la possible modification des mesures d’exportation de la Fédération de Russie.

Le baromètre de la FAO portant sur les prix du sucre est plus élevé de 1,4% par rapport à octobre et de près de 40% par rapport à novembre 2020. Cela s’explique principalement par la hausse des prix de l’éthanol, bien que des envois importants en provenance d’Inde et des perspectives favorables concernant les exportations de sucre de Thaïlande aient atténué la pression à la hausse sur les cours.

Quant aux prix des huiles végétales, ils ont reculé de 0,3% après avoir atteint un niveau record en octobre, conséquence de la baisse des cours des huiles de soja et de colza ainsi que du pétrole brut. Les prix internationaux de l’huile de palme se sont maintenus.

Au même moment, ceux prix de la viande ont fléchi de 0,9%, soit sa quatrième baisse mensuelle consécutive. Sous l’effet de la diminution des achats de viande de porc en Chine, les cours internationaux de ce produit ont reculé. Les prix de la viande ovine ont aussi connu une forte chute à la suite de l’accroissement des disponibilités exportables en Australie. Dans l’ensemble, les prix de la viande de bovins et de la chair de volaille sont restés stables.

D’après le nouveau Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, publié ce jeudi, la production céréalière mondiale devrait s’établir à 2,791 milliards de tonnes en 2021, soit un nouveau record et un volume supérieur de 0,7% à celui de l’année précédente.

Par rapport à 2020, il est prévu que la production mondiale de céréales secondaires et de riz augmente de 1,4 et 0,9% respectivement, tandis que la production de blé devrait diminuer de 1,0%.

 L’utilisation mondiale de céréales en 2021-2022 devrait croître de 1,7% et atteindre 2,810 milliards de tonnes, et, à la clôture des campagnes en 2022, les stocks mondiaux de céréales devraient être inférieurs de 0,9% à leurs niveaux d’ouverture.

La FAO prévoit qu’en 2021-2022 les échanges internationaux de céréales connaissent une hausse de 0,7% pour s’élever à 480 millions de tonnes, et qu’une croissance de 2,2% des échanges de blé compense largement une contraction probable des échanges de céréales secondaires.

De son côté, la production végétale devrait diminuer dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier.