Covid-19 : le Zimbabwe corse les restrictions avec la troisième vague

Le Président Emmerson Mnangagwa a renforcé les mesures de restrictions sanitaires alors que le Zimbabwe fait face à une troisième vague de Covid-19.Le nombre de décès a connu un pic ces dernières semaines et le bilan est désormais de 1700 morts dans le pays depuis avril 2020.

Dans une allocution télévisée mardi, le président zimbabwéen a déclaré que le gouvernement avait revu les mesures de restrictions du niveau 3 au niveau 4 en réponse à une augmentation du nombre de cas dans le pays.

Parmi les mesures plus strictes introduites, la révision des heures de couvre-feu, qui sont passées de 22h00 heure locale à 4 heures à 18h30 à 6 heures, ainsi que la réduction des heures d’ouverture des commerces.

Les entreprises sont désormais tenues de fonctionner de 8 heures à 15h30, contre 8 heures à 18 heures auparavant. En outre, les entreprises sont censées décongestionner leurs lieux de travail en autorisant un maximum de 40% de leur personnel dans leurs locaux.

Les déplacements interurbains ont été interdits, sauf pour la livraison de marchandises et de médicaments.

Ces nouvelles mesures interviennent alors que le Zimbabwe connaît une augmentation rapide des infections au Covid-19, avec une moyenne quotidienne de plus de 1000 cas au cours de la semaine dernière.

Af’Sud/Covid-19 : la barre des 60.000 décès franchie

Les cas de décès se sont multipliés avec la 3ème vague du coronavirus qui sévit dans ce pays d’Afrique australe.L’Institut national des maladies transmissibles (NICD) a informé, ce lundi 29 juin, que le nombre de décès liés au Covid-19 en Afrique du Sud s’élève désormais à 60.038 après que 138 personnes ont succombé au virus la nuit dernière.

Les cas de Covid-19 continuent de monter en flèche, avec 12.222 nouvelles infections détectées du variant Delta hautement transmissible en provenance d’Inde qui a frappé le pays pour la première fois il y a un mois.

Ces nouvelles infections ont porté le nombre total de cas confirmés en laboratoire à 1.941.119, soit un taux de positivité de 28,3 %, a ajouté le NICD.

La province de Gauteng, le centre industriel de l’Afrique du Sud, est restée la plus touchée, avec 8.408 nouveaux cas (69 %) mardi, suivis par 902 infections enregistrées dans la province du Cap occidental (7 %) dans la nuit, a indiqué le NICD.

« Une augmentation de 512 admissions à l’hôpital a été signalée au cours des dernières 24 heures dans tout le pays », a indiqué l’institut, ajoutant que 157.199 personnes sont actuellement infectées, dont 11.801 actuellement traitées dans divers hôpitaux du pays.

Selon l’Organisation mondiale de la santé des Nations Unies, 180.817.269 cas confirmés de Covid-19 et 3.923.238 décès ont été enregistrés lundi soir dans le monde.

Jacob Zuma condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice

À plusieurs reprises, l’ancien président sud-africain avait refusé de comparaître devant une commission anticorruption.Jacob Zuma, à force de braver la justice, s’est attiré ses foudres. « A la majorité des membres, la Cour constitutionnelle ordonne une peine d’emprisonnement sans sursis », a déclaré ce mardi la juge Sisi Khampepe.

Pour elle, il est inconcevable qu’un citoyen, ayant par deux fois a juré de respecter la Constitution et les lois du pays, puisse ignorer les différentes convocations de la Commission  Zondo chargée d’enquêter sur les soupçons de corruption.

« Ce genre de réticence et de défi est illégal et sera puni », a affirmé Sisi Khampepe. Dans son prononcé, la magistrate a dit espérer que cette sentence soit « un message sans équivoque » sur la primauté de l’Etat de droit. D’après la plus haute juridiction de la nation arc-en-ciel, Jacob Zuma, 79 ans, dispose désormais de « cinq jours » pour se rendre.

L’ex-chef de l’Etat est accusé d’avoir pillé les deniers publics durant ses neuf années au pouvoir (2009-2018). Mis en cause dans une quarantaine de témoignages, le politique tombé en disgrâce a multiplié les subterfuges pour se tirer d’affaire. Jusque-là, il n’a témoigné qu’une seule fois devant la commission anticorruption. C’était en juillet 2019.

Un an plus tôt, Jacob Zuma, sous le feu des critiques, a dû démissionner de son poste de président. Cyril Ramaphosa, qui a pris le relais, a fait de la lutte contre la corruption un cheval de bataille.

eSwatini : le roi Mswati III fuit le pays

Le roi Mswati III d’eSwatini aurait fui le pays après que les manifestations pro-démocratiques ont tourné à la violence.Selon la South African Broadcasting Corporation, des informations non confirmées indiquent que le dernier monarque absolu d’Afrique se serait caché lundi après que des manifestants ont envahi la ville de Matsapha, près de la capitale Mbabane.

Les manifestants se sont battus avec la police après avoir mis le feu à plusieurs magasins de la ville.

Ils réclament la démocratie et le retour au multipartisme dans ce royaume d’environ 1,3 million d’habitants, dirigé d’une main de fer par Mswati depuis 1986.

Mswati contrôle le parlement et nomme les ministres. Il a refusé d’autoriser les partis politiques dans ce pays enclavé.

Malawi : Washington soutient le PAM

Le gouvernement américain a fait don de 9,5 millions de dollars au Programme alimentaire mondial (PAM).L’enveloppe doit servir d’aide aux paysans et aux réfugiés en situation d’insécurité alimentaire au Malawi, a précisé ce jeudi le PAM.

Le don, qui a été fait par l’intermédiaire de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), permettra à l’agence onusienne d’aider 382.000 Malawites souffrant d’insécurité alimentaire. Ces derniers pourront « acheter de la nourriture et subvenir à d’autres besoins de subsistance ».

« En outre, le PAM utilisera cette contribution pour fournir des transferts en espèces et/ou alimentaires à 42.000 réfugiés hébergés au camp de Dzaleka », a déclaré Benoit Thiry, Directeur national du PAM au Malawi.

Il a ajouté : « Enfin, le PAM utilisera cette contribution pour renforcer les capacités et transférer des compétences aux institutions nationales et locales impliquées dans la sécurité alimentaire, la nutrition, la gestion des risques de catastrophes et les interventions d’urgence ».

Les États-Unis sont l’un des principaux donateurs du PAM au Malawi, avec une contribution de 56,4 millions dollars américains depuis 2017 pour répondre aux urgences, soutenir les réfugiés et briser le cycle de la faim.

L’USAID soutient le PAM au Malawi depuis quatre ans, en aidant les petits exploitants agricoles en situation d’insécurité alimentaire à améliorer leur productivité, leur sécurité alimentaire et leur résilience aux chocs.

Affaire Pretty Yende : Pretoria proteste auprès de Paris

L’Afrique du Sud a protesté auprès de la France contre le mauvais traitement infligé à la star de l’opéra, Pretty Yende, par des agents de l’aéroport international Charles de Gaulle de Paris.Le porte-parole du ministère des Relations internationales et de la Coopération, Clayson Monyela, a déclaré que Pretty Yende, qui s’était rendue à Paris pour se produire au Théâtre des Champs-Elysées, a été « agressée verbalement par la police, et ses droits et sa dignité ont été violés pendant l’épreuve » qui s’est déroulée lundi dernier.

« L’ambassade d’Afrique du Sud à Paris a écrit aux autorités françaises pour leur demander des explications et une enquête approfondie sur cette affaire », a renseigné Monyela.

Pour Pretoria, Yende a été retenue par la police française à l’aéroport pendant près de trois heures, sur la base d’une allégation selon laquelle son permis de séjour italien n’était pas valide.

Cependant, le porte-parole du ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, le statut de résidente de longue durée de l’Union européenne de Yende, délivré en février 2015 par la police italienne, a une validité illimitée, et était prévu par l’article 9 de la loi consolidée sur l’immigration et régulièrement délivré conformément à la directive européenne de 2003 mise en œuvre par l’Italie et la France.

Sur cette base, M. Monyela a indiqué que son ministère prévoit également de convoquer l’ambassadeur de France en Afrique du Sud sur cette question.

Mozambique : la SADC va envoyer des troupes à Cabo Delgado

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va envoyer des troupes pour contenir l’État islamique qui opère dans le nord du Mozambique.À l’issue d’un sommet extraordinaire de ses dirigeants, qui s’est tenu mercredi dans la capitale mozambicaine Maputo, la SADC a approuvé une proposition de son organe chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité visant à stationner une force d’intervention dans la province mozambicaine troublée de Cabo Delgado.

« Le sommet a approuvé les recommandations du rapport du président de l’organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité, ainsi que le mandat de la mission de la force en attente de la SADC en République du Mozambique, qui sera déployée pour aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent à Cabo Delgado », a déclaré le bloc régional dans un communiqué publié après le sommet.

Il n’a toutefois pas révélé les détails de la mission de la force d’intervention proposée et sur le moment où les troupes seraient déployées.

La décision de déployer une force d’intervention régionale fait suite à une récente recrudescence des attaques contre des civils et des installations gouvernementales par des insurgés connus localement sous le nom d’Al-Shabab, bien qu’il n’y ait aucun lien avec l’organisation somalienne qui porte un nom similaire et est affiliée à Al-Qaeda.

Le président du Mozambique, Filipe Nyusi, aurait jusqu’à présent résisté à l’idée d’une véritable force d’intervention régionale, préférant que son gouvernement gère seul certains aspects de la réponse pour des raisons de souveraineté.

La SADC a appelé ses États membres, en collaboration avec les agences humanitaires, à continuer à apporter leur soutien à la population touchée par les attaques terroristes à Cabo Delgado, y compris aux plus de 700.000 personnes déplacées internes.

Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), appris APA mercredi.Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

TE/APA

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La Tanzanie refoule près de 10.000 réfugiés mozambicains

Les réfugiés mozambicains fuient l’instabilité dans le nord de leur pays, rapporte l’Organisation des Nations Unie.Dans une mise à jour de la situation humanitaire dans la province de Cabo Delgado, la plus septentrionale du Mozambique, le Bureau de l’ONU a déclaré que de nombreuses personnes touchées par l’insurrection ont tenté de demander l’asile en Tanzanie, « mais sont systématiquement renvoyées de force au Mozambique ». 

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, près de 10.000 personnes ont été rapatriées après être entrées en Tanzanie cette année, la moitié d’entre elles depuis le mois de mai », a indiqué l’OCHA.

Environ 70.000 Mozambicains, indique OCHA, ont été contraints de quitter leur foyer depuis le 24 mars dernier, date à laquelle des insurgés liés à l’État islamique ont attaqué la ville côtière de Palma.

Selon l’agence onusienne, les organisations humanitaires ont intensifié leurs réponses à la crise, mais que celle-ci « ne correspond pas aux besoins en raison de l’insécurité, des difficultés d’accès et du manque de financement ».

« Les agences d’aide au Mozambique n’ont reçu qu’environ 11% des 254 millions de dollars américains nécessaires pour aider et protéger 1,1 million de personnes dans les régions de Cabo Delgado, Niassa et Nampula », poursuit-elle, demandant des fonds supplémentaires pour répondre aux besoins de la population toujours croissante de personnes déplacées au Mozambique.

Af’Sud/Covid-19: reprise de la vaccination avec Johnson & Johnson

L’administration du vaccin Johnson & Johnson sera bientôt reprise en Afrique du Sud, a annoncé le président Cyril Ramaphosa.Le mois dernier, Pretoria a dû jeter deux millions de doses des 31 millions de vaccins fabriqués aux États-Unis qu’elle avait commandés à Johnson & Johnson, après avoir découvert que les vaccins avaient été contaminés dans son usine américaine de Baltimore avant d’être expédiés en Afrique du Sud.

S’exprimant lors de la séance d’ouverture du Forum économique virtuel du Qatar, lundi soir, M. Ramaphosa a déclaré que son pays poursuivrait son programme de vaccination en utilisant le vaccin unidose Johnson & Johnson.

« Dans l’état actuel des choses, le problème de la contamination a une incidence négative sur le déploiement du vaccin. Nous étions censés recevoir un certain nombre de vaccins, mais cette contamination a retardé les choses », a dit le président sud-africain.

Il a ajouté : « Mais nous sommes plutôt satisfaits que Johnson & Johnson ait accepté de remplacer les deux millions de vaccins que nous aurions dû recevoir, ceux qui ont dû être détruits ».

Le dirigeant sud-africain a estimé que la campagne de vaccination « se remettra en marche et, espérons-le, beaucoup plus rapidement ».

L’Afrique du Sud utilisait un autre vaccin à double dose de fabrication américaine, Pfizer, pour vacciner 40 millions de personnes afin d’atteindre une immunité collective parmi les 59 millions d’habitants du pays, qui subit une troisième vague de la pandémie de Covid-19.

Malgré le retard pris dans le programme de déploiement, le président Cyril Ramaphosa a déclaré que l’exercice de vaccination rattraperait bientôt son retard, avec la vaccination de 250.000 personnes par jour, contre 100.000 à 150.000 par jour actuellement.

Afrique/Investissements : pas de retour rapide aux niveaux pré-pandémie

Les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) vers l’Afrique ont baissé de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, contre 47 milliards de dollars en 2019, et ne devraient retrouver le niveau d’avant la pandémie qu’en 2022.Lourdement affectée par la pandémie de la Covid-19, l’Afrique attendra plus longtemps que les autres continents avant de revoir un flux important d’IDE. En effet, selon le Rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié ce lundi, les IDE vers le continent ne devraient croître que de 5 % en 2021, ce qui est inférieur aux taux de croissance prévus à l’échelle mondiale et dans les pays en développement.

Bien que la Cnuced prévoit une croissance des IDE en Afrique en 2021, une reprise économique tiède et un programme lent de déploiement des vaccins menacent l’ampleur de la reprise des investissements, explique le rapport.

Toutefois, relativise le directeur de l’investissement et des entreprises de la Cnuced, James Zhan, « malgré les prévisions d’une faible reprise de l’investissement en 2021, certains facteurs positifs permettent d’envisager une reprise de l’IDE d’ici 2022 et un retour aux niveaux pré-pandémie. »

L’organisme onusien fonde son optimisme sur quelques facteurs atténuants. Tout d’abord, la hausse attendue de la demande de produits de base, en particulier dans le secteur de l’énergie, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale au second semestre 2021, entraînera une augmentation des investissements dans les ressources naturelles.

Deuxièmement, la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) et l’importance croissante des chaînes de valeur régionales (CVR) ouvriront de nouvelles perspectives aux pays africains.

Troisièmement, la mise en œuvre de projets clés annoncés en 2021 ou auparavant, y compris ceux qui ont été retardés en raison de la pandémie, pourrait soutenir les IDE.

Enfin, la finalisation imminente du protocole d’investissement durable de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) pourrait donner un élan aux investissements intracontinentaux.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Le Zimbabwe pour une fonction publique réactive

Le Zimbabwe est prêt à mettre en œuvre une fonction publique réactive, selon le vice-président, Constantino Chiwenga.M. Chiwenga a affirmé qu’une « fonction publique robuste et réactive est un rouage essentiel dans la réalisation des idéaux de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Il s’exprimait lors de l’ouverture officielle de la 8e conférence annuelle de la Journée africaine de la fonction publique (APSD) qui se déroule dans la station balnéaire de Victoria Falls.

« Nous devons être nos propres champions et nous efforcer d’améliorer la vie de nos concitoyens », a déclaré M. Chiwenga.

La 8e édition de l’APSD se tient sous le thème : « Construire l’Afrique que nous voulons en adoptant une culture éthique qui sous-tend un leadership motivé dans un contexte de crise ».

L’Agenda 2063 de l’UA aspire à une Afrique unie et prospère qui sera l’un des principaux acteurs mondiaux d’ici 2063.

Les ministres chargés du travail et des affaires publiques et de la fonction publique dans les 55 États membres de l’UA participent à la conférence.

Neuf pays sont physiquement représentés à la conférence, les autres suivant les débats de manière virtuelle, conformément aux restrictions dues à la pandémie de Covid-19.

Les ministres discutent de l’état de la fonction publique du continent, des questions de gouvernance, des meilleures pratiques et des moyens innovants d’améliorer l’efficacité de la fonction publique, dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

Le programme APSD est également observé dans plusieurs pays sous la forme d’un programme d’une semaine, du 21 au 25 juin, comprenant diverses activités.

Afrique : un prix pour l’engagement communautaire de la jeunesse

Le prix pour l’Action civique sera décerné pour la première fois lors du 3ème sommet AfricTivistes qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en octobre 2021.A travers cette distinction, AfricTivistes veut récompenser les jeunes modèles et acteurs de changement pour favoriser une émulation chez l’ensemble de la jeunesse africaine.

« Nous comptons, à travers le Prix AfricTivistes pour l’Action Civique, honorer les champions citoyens du continent. Nous voulons démontrer le potentiel de la jeunesse africaine en tant que moteur de développement et acteur de changement. D’autant que depuis plus d’une décennie, les jeunes du continent rivalisent d’ingéniosité dans la construction de la citoyenneté et l’acquisition de nouvelles compétences », rapporte un communiqué d’AfricTivistes.

La structure qui regroupe des blogueurs et web activistes pour la démocratie en Afrique ajoute que les jeunes africains se sont montrés engagés pour répondre à des exigences de démocratie, de gouvernance et de transparence à travers des projets citoyens portés individuellement ou collectivement.

Le communiqué précise que jusque-là, AfricTivistes honorait les meilleurs journalistes et blogueurs qui s’activent dans l’engagement citoyen à travers le Prix Anna Guèye.

« Aujourd’hui, poursuit notre source, AfricTivistes va plus loin. Elle élève les jeunes africains qui se sont fait le plus remarquer dans le continent pour avoir initié des projets innovants ou actions civiques et citoyennes porteurs de changement dans leurs communautés respectives ».

Zambie : Kaunda, héros de la libération de l’Afrique australe

Kenneth Kaunda, l’ex-président zambien, était le dernier d’une génération de dirigeants africains qui ont lutté pour la libération politique.M. Kaunda, décédé jeudi à l’âge de 97 ans dans la capitale Lusaka, a dirigé la Zambie de 1964 à 1991, date à laquelle il a gracieusement cédé le pouvoir au leader de l’opposition d’alors, Frederick Chiluba, qui avait remporté l’élection présidentielle.

Alors que les messages de condoléances affluaient après sa disparition, l’attention a été attirée sur la contribution de Kenneth Kaunda à la libération de l’Afrique australe.

Affectueusement connu sous le nom de KK, Kaunda a contribué à aider des pays comme le Zimbabwe, la Namibie et l’Afrique du Sud à arracher leur indépendance vis-à-vis du pouvoir minoritaire.

A Pretoria, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu hommage à l’engagement sans faille de Kaunda en faveur de la disparition du système d’apartheid.

« Inébranlable contre les intimidations de l’Etat d’apartheid, il avait offert Lusaka comme siège du Congrès national africain (ANC) en exil », a déclaré M. Ramaphosa.

Kaunda a risqué la sécurité de son propre peuple en offrant un refuge aux cadres de l’ANC dans les années 1980, Lusaka étant la cible de bombardements du régime sud-africain de l’apartheid.

« Il s’est tenu aux côtés du peuple sud-africain au moment où nous en avions le plus besoin et il était constant dans son désir de réaliser notre liberté », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a décrété un deuil de dix jours en mémoire du défunt dirigeant zambien.

Le président namibien, Hage Geingob, a décrit Kaunda comme un « géant » généreux et affable qui a consacré la majeure partie de sa vie à l’avènement de la liberté en Afrique australe.

« Les Africains en général, et les Namibiens en particulier, lui seront éternellement reconnaissants pour sa contribution exceptionnelle à notre liberté », a déclaré M. Geingob.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a décrit Kaunda comme un « combattant de la liberté, un homme d’Etat, un visionnaire et une icône de la lutte pour la libération ».

« Il incarnait le véritable sens du panafricanisme, mettant son propre pays, la Zambie, en grand danger, afin d’offrir un abri sûr aux mouvements de libération de l’Afrique australe, ainsi qu’à ses peuples », a déclaré M. Mahamat.

L’effusion de chagrin est également venue de l’extérieur de l’Afrique, avec le leader américain des droits civiques, le révérend Jesse Jackson, qui a déclaré que le continent s’est appauvri suite à la perte du défunt leader zambien.

« La Zambie et l’Afrique ont perdu un champion de la liberté et j’ai perdu un véritable ami en la personne de l’ancien président Kenneth Kaunda », a déclaré M. Jackson.

Fervent partisan de l’intégration et de la coopération régionales, M. Kaunda s’était fait le champion de la création de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en avril 1980, aux côtés de l’ancien président tanzanien Julius Nyerere, du président fondateur du Botswana Sir Seretse Khama, de l’ancien président du Mozambique Samora Machel et de l’ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe.

Il a accueilli le sommet inaugural de la SADC qui avait eu lieu au Centre de conférence de Mulungushi à Lusaka.

Kaunda est né à Lubwa Mission, dans la province de Chinsali, en avril 1924. Il était le plus jeune des huit enfants de ses parents enseignants.

Il était lui aussi enseignant de formation avant de rejoindre le Congrès national africain de Rhodésie du Nord (actuelle Zambie) en 1951.

Il avait fondé le Zambian African National Congress en 1959, mais le parti a été interdit et avait refait surface quelques années plus tard sous le nom d’United National Independence Party.

Kaunda est devenu le premier président de la Zambie après l’indépendance en 1964, à la suite d’une victoire écrasante aux élections organisées cette année-là.

Il est resté au pouvoir pendant 27 ans avant de perdre les élections multipartites de 1991, remportées par Chiluba du Mouvement pour la démocratie multipartite.

Il a consacré ses dernières années à la lutte contre le Vih/Sida, une maladie dont il a dit publiquement qu’elle avait emporté l’un de ses fils.

Zambie : la mort de Kenneth Kaunda endeuille l’Afrique

De nombreuses personnalités du continent noir ont, comme il se doit, salué la mémoire du tout premier président zambien décédé jeudi à l’âge de 97 ans.La faucheuse a frappé de plein fouet la Zambie. L’ancien protectorat britannique a perdu, ce 17 juin, le père de l’indépendance acquise en octobre 1964. L’actuel chef de l’Etat, Edgar Lungu, dit avoir ressenti « un profond regret et une grande tristesse » en confirmant dans un communiqué la mauvaise nouvelle à ses compatriotes.

La présidence de la République a précisé que Kenneth Kaunda s’est « paisiblement  » éteint à 14h 30 (12h 30 GMT) au Centre médical Maina Soko de Lusaka où il était admis pour soigner une pneumonie.

Pour honorer la mémoire de l’illustre disparu, le président zambien a décrété un deuil national de 21 jours sur l’ensemble du territoire national. « Durant cette période, toutes les activités de réjouissance sont suspendues avec effet immédiat et les drapeaux en berne », a souligné le document signé par Simon Miti, le Secrétaire Général du gouvernement.

En outre, la même source a indiqué qu’elle fournira au public « les détails du programme défini pour les funérailles et l’enterrement » conformément aux directives pour la lutte contre la Covid-19 du ministère de la Santé.

Kenneth Kaunda, surnommé « KK », a dirigé l’ancienne Rhodésie du Nord jusqu’en 1991. Le « Gandhi africain » a présidé aux destinées de ce pays de l’Afrique australe pendant vingt-sept ans.

  Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), a considéré la disparition du socialiste comme une « perte indescriptible ». Le Tchadien n’a pas manqué de rappeler que le défunt est « l’un des pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) », ancêtre de l’UA.

A en croire Paul Kagamé, l’ « engagement » de Kenneth Kaunda « pour la libération de l’Afrique ne sera jamais oublié ». Le président rwandais estime aussi que « son leadership sur le continent et l’héritage du panafricanisme vivront pour les générations à venir ».

« Profondément attristée », Samia Suluhu, la présidente de la Tanzanie, a abondé dans le même sens. De son côté, Yoweri Museveni, le chef de l’Etat ougandais pleure son « aîné ». Mzee, le sage comme il l’appelait affectueusement en swahili, avait encore selon lui un « cerveau vif ».

Pour Winnie Byanyima, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, « le soleil s’est couché sur un grand et bon homme » ayant « combattu et libéré l’Afrique de la domination coloniale ». Boris Johnson, le Premier ministre du Royaume-Uni, a, quant à lui, présenté ses « sincères condoléances au peuple zambien en ces moments difficiles ».

Décès du premier président de la Zambie

Kenneth Kaunda est décédé ce jeudi 17 juin 2021, quelques jours après son admission à l’hôpital pour une pneumonie.Le principal leader de l’opposition zambienne, Hakainde Hichilema, a annoncé la nouvelle du décès de Kaunda, en écrivant sur Twitter que l’ancien président « est décédé paisiblement à Lusaka aujourd’hui après une courte maladie ».

« Nous avons appris avec une profonde tristesse, le décès du premier président de la Zambie et notre père fondateur, le Dr Kenneth David Buchizya Kaunda », a poursuivi Hichilema.

Kenneth Kaunda était soigné pour une pneumonie dans un hôpital militaire Maina Soko de la capitale, Lusaka, avait indiqué son Cabinet en début de semaine.

Né le 28 avril 1924, M. Kaunda a dirigé la Zambie de l’indépendance, en 1964, à 1991.

Covid-19 : la Zambie prend de nouvelles mesures

Les écoles zambiennes sont fermées suite à la hausse des cas de Covid-19.Ce pays d’Afrique australe a aussi renforcé les conditions d’exploitation des établissements touristiques et des rassemblements sociaux pour contenir la propagation du Covid-19.

« Au cours des deux prochaines semaines, des inspections seront menées par les ministères de la Santé et de la Gestion et de l’atténuation des catastrophes afin d’éclairer la prise de décision », a déclaré le secrétaire du Cabinet présidentiel, Simon Miti, aux journalistes.

Selon lui, la décision de fermer les écoles a été prise pour protéger la vie des enseignants et des élèves au moment où les cas de Covid-19 ont augmenté de manière exponentielle ces dernières semaines.

Le pays a enregistré 3026 nouveaux cas et 48 décès au cours des dernières 24 heures, selon les informations du ministère de la Santé.

Ces nouveaux cas portent le nombre cumulé d’infections au Covid-19 à 118.850 et 1492 décès.

Le Dr Miti a en outre demandé aux établissements d’enseignement supérieur de proposer des sessions en ligne pour le mois à venir, sous réserve de révision.

Il a indiqué que les églises et les mosquées seraient désormais autorisées à deux services d’une durée d’une heure chacune par semaine, tandis que les bars, les boîtes de nuit et les casinos ne fonctionneraient que de 18 heures (16 heures GMT) à 22 heures entre le vendredi et le dimanche.

Le nombre de personnes autorisées à assister à des funérailles, des mariages et d’autres cérémonies familiales est désormais limité à un maximum de 50, et certains de ces rassemblements doivent être approuvés par les autorités.

Af’Sud: un diplomate épinglé pour commerce illicite d’alcool

Un diplomate basé en Afrique du Sud, dont l’identité et le pays ont été tenus secrets, a dépensé 2,4 millions de dollars américains en trois mois dans une vente illégale d’alcool, a révélé mardi un haut responsable.Selon le porte-parole du ministère des Relations internationales et de la Coopération, Clayson Monyela, les enquêtes que mène le gouvernement sud-africain sur le scandale ont révélé que certains des diplomates qui ont abusé de leurs privilèges ont vendu l’alcool au public en installant des bars remplis qui ne paient pas les taxes.

La semaine dernière, un certain nombre de diplomates de plusieurs pays, dont le Malawi et le Lesotho, ont été déclarés persona non grata et se sont vu accorder 72 heures pour quitter l’Afrique du Sud pour avoir prétendument fait du commerce d’alcool hors-taxes.

Monyela a déclaré que l’enquête en cours sur le scandale a révélé que certains de ces diplomates auraient dirigé leurs propres bars en raison de l’abondance d’alcool qu’ils ont accumulé en abusant de leur statut de franchise pour acheter des fournitures d’alcool.

« Dans un cas, il y a un diplomate en particulier qui a dépensé environ 2,4 millions de dollars en trois mois en alcool hors taxes », a déclaré Monyela.

S’appuyant sur les calculs effectués par le South African Revenue Service (fisc), il a souligné que le pays perdait 6,7 millions de dollars US par mois » à cause du commerce illicite d’alcool.

Une entreprise chinoise rachète une cimenterie en Zambie

La société chinoise Huaxin Cement a déclaré qu’elle va dépenser 160 millions de dollars américains pour acquérir des cimenteries en Zambie et au Malawi.Elle déboursera 150 millions de dollars pour l’acquisition de 75% du capital de Lafarge Cement Zambia, ainsi que 10 millions de dollars pour le rachat de Pan African Cement au Malawi.

Lafarge est l’un des plus grands producteurs de ciment en Zambie, où il exploite deux cimenteries intégrées, avec une capacité de production combinée de 1,5 million de tonnes par an.

Pan African Cement exploite une usine de broyage à Blantyre, la capitale commerciale du Malawi.

Si elles sont approuvées, ces transactions permettront à Huaxin d’accroître sa présence en Afrique, après la récente acquisition de Maweni Limestone Limited en Tanzanie.

Grippe aviaire : le Botswana interdit les volailles sud-africaines

Le Botswana a interdit les importations de volailles vivantes et de produits associés en provenance d’Afrique du Sud suite à la propagation d’une épidémie de grippe aviaire.Le directeur par intérim des Services vétérinaires, Letlhogile Garabile, a déclaré que le Botswana avait renforcé les mesures visant à atténuer le risque d’une éventuelle propagation de la grippe aviaire hautement pathogène, qui a été détectée dans des exploitations commerciales de plusieurs provinces sud-africaines.

« L’importation de volailles vivantes et de leurs produits frais en provenance de la République d’Afrique du Sud est interdite avec effet immédiat jusqu’à nouvel ordre », a déclaré M. Garabile dans un communiqué.

Il a ajouté que tous les permis d’importation délivrés précédemment pour l’importation de volailles vivantes et de leurs produits frais en provenance d’Afrique du Sud ont été annulés jusqu’à nouvel ordre.

« Les mouvements de volailles vivantes provenant d’autres pays et transitant par la République d’Afrique du Sud dans des conteneurs scellés est autorisé avec un permis », a précisé le responsable.

La grippe aviaire avait touché  la province de Gauteng, mais elle se serait maintenant propagée à d’autres régions d’Afrique du Sud.

Zambie : le président Lungu victime d’un malaise

Le président zambien Edgar Lungu a fait un malaise dans la capitale Lusaka lors des commémorations de la Journée des forces de défense, dimanche.Le Secrétaire du Cabinet, Simon Miti, a confirmé l’incident mais a assuré au public et à la communauté internationale que Lungu est en bonne santé « et continuera à remplir ses fonctions ».

« Le président Edgar Chagwa Lungu a été pris d’un soudain vertige cet après-midi alors qu’il participait à la 45e cérémonie de commémoration et d’investiture des Forces de défense », a déclaré Miti dans un communiqué.

« Le président souhaite assurer au grand public, à tous les citoyens concernés et à la communauté internationale qu’il se porte bien et qu’il a continué à remplir ses fonctions de chef d’État, de gouvernement et de commandant en chef des forces de défense », ajoute le communiqué.

Edgar Lungu (65 ans), brigue un nouveau mandat lors de la présidentielle du 12 août. Il est au pouvoir depuis janvier 2015 après avoir remplacé le défunt président Michael Sata, décédé en octobre 2014.

Zambie : Edgar Lungu autorisé à briguer un 3è mandat

La Cour constitutionnelle Zambienne a autorisé, ce vendredi, le président sortant, Edgar Lungu, à briguer un troisième mandat.Le chef de l’Etat de Zambie peut alors pousser un ouf de soulagement. Il pourra prendre part à la l’élection présidentielle du 12 août prochain.

La Cour a rejeté une demande de la Legal Resources Foundation de l’Historien Sishuwa Sishuwa, et de la Chapter One Foundation, qui souhaitaient la disqualification de Lungu pour un nouveau mandat, au motif qu’il a déjà effectué les deux mandats légaux.

« La candidature de Lungu est valide et il a le droit de se présenter aux élections du 12 août 2021 », a déclaré le tribunal.

Les trois requérants avaient demandé à la Cour d’ordonner que la candidature de Lungu comme candidat du Front patriotique aux élections générales du 12 août soit invalidée, après que ce dernier a prêté serment deux fois en tant que président.

Selon les pétitionnaires, M. Lungu a prêté serment deux fois parce qu’il n’était pas vice-président du pays lorsqu’il a terminé le mandat du défunt président, Michael Sata décédé en 2014.

Avant de devenir président, Lungu a occupé les fonctions de ministre de la Justice et de ministre de la Défense sous Michael Sata et a été choisi comme candidat du PF pour l’élection présidentielle partielle de janvier 2015 qui devait déterminer le mandat du défunt chef de l’Etat.

Les avocats de Lungu ont toutefois soutenu que la période d’un an que le dirigeant zambien a servi en 2015, lorsqu’il a prêté serment pour la première fois, ne constituait pas un mandat.

C’est la troisième fois en un an que l’éligibilité de Lungu pour un autre mandat est remise en question. Le tribunal s’est prononcé en faveur du président dans les deux précédentes affaires judiciaires.

Le Malawi signe un accord commercial avec le Soudan du Sud

L’accord, signé hier jeudi, vise à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays.Le ministre du Commerce du Malawi, Sosten Gwengwe, a déclaré que le Soudan du Sud « porte beaucoup de nos espoirs pour une croissance rapide des relations commerciales et d’investissement dans un large éventail de domaines ».

Il a révélé que le Malawi exporte au moins 1,2 million de tonnes de maïs au Soudan du Sud, tandis qu’il importe du pétrole de ce pays d’Afrique orientale.

« La réunion conjointe d’aujourd’hui est la première étape de la réalisation de notre vision commune visant à apporter la prospérité à nos peuples par le biais du commerce », a dit M. Gwengwe.

Il a ajouté que les deux pays n’importeraient ou n’exporteraient que ce que l’un ou l’autre ne produit pas.

Sommet du G7 : qu’est-ce que l’Afrique y gagne ?

Alors que les dirigeants du G7 se réunissent dans la station balnéaire de Cornwall en Grande Bretagne pour discuter de questions d’intérêt commun, l’Afrique y trouvera-t-elle son compte ?Cette rencontre des dirigeants du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Canada, des États-Unis et du Japon est le premier sous format présentiel depuis que la pandémie de coronavirus a frappé le monde en 2020.

Se déroulant du 11 au 13 juin 2021, le sommet a pour ordre du jour déclaré le renforcement du commerce libre et équitable, l’établissement de relations économiques et le partage des nouvelles technologies.

Comme les précédents sommets du G7 tenus depuis les années 1970, celui-ci verra également un groupe restreint de dirigeants, dont l’Afrique, invités à forger des partenariats commerciaux et d’aide avec ces nations prospères.

Les précédents sommets du G7 s’étaient engagés à améliorer le commerce avec l’Afrique, à enrayer le Sida, à lutter contre la famine, à inverser le changement climatique et à aider à instaurer la paix et la stabilité dans les zones de conflits du continent.

Bien que ces questions soient toujours d’actualité dans certaines régions du continent, le groupe des nations industrialisées du G7 a une préoccupation apparemment plus urgente.

Le sommet de cette année se déroule dans le contexte d’une campagne mondiale visant à garantir l’égalité d’accès aux vaccins contre le Covid-19 pour tout le monde.

Plus de la moitié des pays pauvres du monde ayant besoin de vaccins se trouvent en Afrique, c’est pourquoi le sommet présente un intérêt majeur pour le continent.

Le président de la plus grande économie du continent, Cyril Ramaphosa est parmi les invités des nations non membres.

« L’Afrique occuperait certainement une place importante dans sommet qui permettra sans nul doute de se pencher sur le Covcid-19 », déclare un observateur local sud-africain.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a préparé le terrain pour l’ordre du jour du sommet en promettant un don de 100 millions de vaccins à l’Afrique et à d’autres pays pauvres d’ici 2022.

Ce geste a été suivi par le président américain, Joe Biden, qui a déclaré que son pays fournirait 500 millions de doses de vaccins Pfizer à 92 pays à revenu faible ou intermédiaire.

Tous ces pays utiliseraient le programme Covax, qui est un effort mondial visant à fournir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19 aux nations pauvres du monde.

Selon le bruit qui court autour du G7, ces pays riches pourraient se mettre au défi de se fixer un objectif d’au moins un milliard de doses de vaccin anti Covid-19 d’ici à 2022 comme contribution aux efforts visant à lutter contre la pandémie.

Cependant, le commerce serait également un élément important de la conversation et l’influence croissante de l’Afrique en tant que région commerciale.

Elle possède certaines des ressources les plus convoitées de la planète et la population la plus jeune du monde, ce qui rend son implication impérative.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est l’un des plus grands blocs commerciaux du monde avec une population de 1,3 milliard d’habitants.

Génocide namibien : l’Onu saisit suite au rejet de Berlin des demandes de réparations

Des activistes namibiens ont adressé une pétition aux Nations unies concernant l’offre jugée « condescendante » du gouvernement allemand d’indemniser les victimes du génocide perpétré de 1904 à 1908 dans ce pays d’Afrique du Sud-ouest.Le mois dernier, le gouvernement allemand s’est engagé à verser 1,1 milliard d’euros au cours des 30 prochaines années pour indemniser les victimes du génocide Nama-Herero de 1904-1908 en finançant des projets sociaux au profit des descendants des survivants.

Dans le cadre de cet accord, Berlin financerait des projets d’infrastructure, de soins de santé et de formation en Namibie en guise d’excuses pour le génocide perpétré sous l’occupation Allemagne.

L’offre a toutefois été rejetée par les tribus Nama et Herero, qui l’ont jugée inadéquate, ce qui a poussé le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, à préciser cette semaine que l’accord paraphé avec le gouvernement namibien ne prévoit pas de réparations, mais une aide au développement.

Cela a incité des activistes Nama et Herero, menés par le politicien Kazenambo Kazenambo, à demander jeudi à l’Onu d’intervenir dans cette affaire, accusant les autorités allemandes d’avoir prétendument fait preuve de « cachoterie » tout au long des négociations avec la Namibie.

« Au lieu de faire face et d’engager avec les descendants du génocide, l’Allemagne a choisi de travailler avec le gouvernement en violation flagrante de la charte des Nations unies sur les droits de l’homme », a déclaré Kazenambo, ajoutant que l’offre allemande constitue un mépris flagrant des droits de l’homme du peuple namibien et porte atteinte à la vie des personnes qui ont été tuées.

« L’accord actuel n’apportera pas de conclusion ni de justice réparatrice aux communautés affectées », a-t-il déclaré.

Les groupes namibiens, y compris les chefs traditionnels et les groupes d’opposition, réclament des réparations d’au moins 580 millions de dollars par an, qui devraient être versées sur une période de 40 ans.

Af’Sud : Pretoria expulse des diplomates Lesothans

Plusieurs diplomates du Lesotho ont été expulsés du pays voisin l’Afrique du Sud pour « commerce illicite d’alcool hors taxes », ont annoncé jeudi les autorités de Maseru.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et des relations internationales du Lesotho a déclaré que plusieurs fonctionnaires et leurs familles avaient 72 heures pour quitter le territoire sud-africain après avoir été reconnus coupables d’avoir enfreint les lois du pays.

Le ministère s’est dit « déçu et embarrassé par le fait que plusieurs diplomates basothos… ont été déclarés persona non grata par l’Afrique du Sud.»

Selon la presse locale, les diplomates du Lesotho auraient abusé de leurs privilèges diplomatiques en faisant entrer de l’alcool dans le pays sans payer de droits, puis en le revendant ensuite dans des bars et des restaurants.

Les autorités du Lesotho ont promis de prendre des mesures disciplinaires contre les fonctionnaires.

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Génocide en Namibie : l’Allemagne rejette les demandes de réparations

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas, explique ce rejet par le fait que l’aide financière proposée par son pays sur la base du volontariat n’est pas fondée sur une base légale.Le chef de la diplomatie allemande ajoute que le texte paraphé avec le gouvernement namibien ne prévoit pas de réparations, mais une aide au développement. « L’accord trouvé se fait sur une base exclusivement volontaire et il n’y aucun fondement légal au paiement. Il n’est donc pas comparable à des réparations », a-t-il déclaré.

L’Allemagne a reconnu pour la première fois en mai dernier, avoir commis un génocide sur les peuples autochtones Herero et Nama entre 1904 et 1908.

A ce titre, Berlin a conclu un accord avec les négociateurs namibiens en proposant un programme financier de 1,1 milliard d’euros sur 30 ans pour l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’adduction d’eau.

Mais quelques jours après l’annonce de cet accord, l’opposition namibienne et un groupe de chefs traditionnels représentant les tribus Herero et Nama de Namibie ont dénoncé un « accord au rabais » comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et de prestations sociales payées aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949 quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale.

Les chefs namibiens veulent des réparations d’au moins 580 millions de dollars US annuel versées sur 40 ans.