Mali : décès de l’ex-chef de l’État Moussa Traoré

L’ancien président de la République du Mali, Moussa Traoré, est mort ce mardi 15 septembre à l’âge de 84 ans.La disparition de l’auteur du premier coup d’État de l’histoire du Mali, en 1968, intervient au moment où ce pays cherche une issue à une crise sociopolitique. Celle-ci a conduit au renversement, le 18 août dernier, du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Le chef de la junte militaire au pouvoir, le colonel Assimi Goïta, s’est rendu ce mardi à Accra (Ghana) pour discuter de la transition politique avec les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

L’ultimatum de l’organisation régionale, pour la désignation de deux civils aux postes de président et de Premier ministre de la transition, arrive à expiration aujourd’hui.

Né le 25 septembre 1936, le Général Moussa Traoré avait destitué Modibo Keïta, le père de l’indépendance du Mali. Il perdra à son tour le pouvoir, en 1991, à la suite d’un coup d’État militaire. Tombé en disgrâce, Moussa Traoré fera ensuite l’objet d’une condamnation à mort et doit son salut au président Alpha Oumar Konaré qui l’a gracié en 2002.

Sur sa page Facebook, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), mis sur pied par les putschistes, a présenté « ses condoléances les plus attristées à (la) famille durement éprouvée et à l’ensemble du peuple malien », avant de prier pour « le repos éternel » de l’âme du défunt.

Sénégal : une année scolaire marquée au fer rouge par le coronavirus

Au Sénégal, la tenue du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem), à partir de ce lundi 14 septembre, clôt une année scolaire durant laquelle la Covid-19 a pertubé toutes les prévisions.Mame Top Bèye, en uniforme vert, a les yeux rivés sur le tableau. Elle s’emploie à décoder un sujet de dissertation. Cet élève de Troisième aux Cours Privés Seydina Mandione Laye (CPSML) de Yoff, une commune de Dakar, participe à un cours de français à deux semaines de son examen final : le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). Un diplôme qui ouvre les portes du lycée.

Ce jour-là, les apprenants sont une vingtaine dans la salle. Chaque élève occupe seul une table biplace afin de respecter la distanciation physique. M. Kane, le professeur qui tient un bâtonnet de craie, explique la méthodologie de cet exercice littéraire en suscitant des interactions.

Pour pénétrer dans cet établissement créé en 1988, il faut se conformer au protocole sanitaire en vigueur dans ce contexte d’épidémie. A l’entrée, des lave-mains sont installés et un employé use d’un thermoflash pour vérifier la température corporelle. Ici, Oumar Mbengue, le directeur de l’école, se montre intransigeant sur le respect des gestes barrières : « J’ai dit à tout le monde que si je croise dans l’école un élève sans masque, je le renvoie définitivement ».

Dans la classe de Djibril Ndiaye Kane, cet avertissement est pris au sérieux par les élèves ayant repris le chemin de l’école le 25 juin dernier. Au Sénégal, l’Etat a suspendu les enseignements dans les écoles et universités quatorze jours après la confirmation, le 2 mars, du premier cas de Covid-19. C’était une erreur pour M. Mbengue, selon qui « on aurait dû juste fermer les frontières. Il nous restait une semaine de cours avant d’aller en congé. Si on l’avait fait, je pense qu’on n’aurait pas eu tous ces cas ».

Un coup dur

L’arrêt brutal des cours fut « un moment difficile » pour El Hadj Fallou Opa Woilou. Toutefois, il a su tirer profit de ces vacances forcées. « Mon oncle, qui est un professeur de mathématiques, m’a beaucoup aidé surtout dans les matières scientifiques. Je n’ai pas perdu de temps », narre cet adolescent.

Durant cette période, Mame Top Bèye, dont l’ambition est de devenir « ingénieure », essayait « de garder le rythme pour être prête le jour J  ». Le quotidien de cette jeune fille a été réglé comme du papier à musique : « A mon réveil, j’apprenais mes leçons. Je faisais ensuite des exercices de mathématiques pour ne pas oublier les formules ».

Cette situation inédite a poussé le corps enseignant à explorer les réseaux sociaux afin d’entretenir le lien avec les apprenants.  « On a mis en place un groupe WhatsApp dans lequel on envoyait des exercices et des leçons aux élèves. On a constaté que sur 30 élèves, seuls 5 intervenaient régulièrement », regrette M. Kane.

Un manque de volonté aux conséquences lourdes. « Certains apprenants sont vraiment aptes à relever le défi. Pour les autres, c’est comme s’ils venaient avec la tête vide. Il y a en qui ont du mal à rejoindre le peloton. Il fallait donc faire un bref rappel des notions oubliées », raconte ce professeur de lettres.

Dans la quête du temps perdu par les classes d’examen, les Cours Privés Seydina Mandione Laye ont même « gonflé » les horaires dans quelques disciplines. « On vient à l’école six jours dans la semaine », informe Mame Top Bèye.

Avec la rigueur militaire en point de mire, les enseignements démarrent à 8 heures tapantes pour les élèves de Terminale (lycée), trente minutes plus tard pour ceux de la  Troisième (collège) et à 9 heures pour les classes de CM2 (primaire). « Nous avions deux classes de Troisième. Mais elles ont été éclatées en trois groupes. En ce qui concerne les classes de CM2, on a constitué trois cohortes avec chacune un enseignant », détaille le chef d’établissement qui a donné à la reprise « trois masques alternatifs » à chaque élève grâce notamment au soutien de taille de la municipalité.

Un programme amputé

Pour que les examens de fin d’année scolaire se tiennent à bonne date, le ministère sénégalais de l’Education nationale a allégé le programme des classes concernées par le redémarrage. Mais il y a une disparité manifeste dans la progression des enseignements. « Un schéma de progression est remis aux écoles. Cependant, l’Inspection d’académie ne vérifie pas si cela est correctement suivi », renseigne Oumar Mbengue, un pur produit de l’école publique.

Au-delà, l’efficacité des corps d’inspection est au centre du jeu dans le système éducatif. « Un enseignant voit l’inspecteur une fois dans sa carrière. C’est quand on doit le titulariser. C’est pourquoi il devient dans sa classe la projection de Dieu sur terre », se désole le septuagénaire.

Du primaire au lycée, le gouvernement a assoupli les conditions de passage en classe supérieure pour les niveaux intermédiaires. Ainsi, une moyenne de 4,5 sur 10 est fixée pour l’élémentaire là où une moyenne de 9 sur 20 est requise pour le secondaire.

A la prochaine rentrée, prévue courant novembre, le ministère de tutelle souhaiterait que les deux premiers mois soient consacrés à « la consolidation du programme de l’année précédente ». « Les examens auront lieu quand ? Car le programme que l’on peine à achever d’octobre à juillet, comment peut-on le terminer de janvier à juillet », s’interroge M. Mbengue surnommé Papa Jean.

Ce dernier est convaincu que la meilleure stratégie aurait été que « les élèves de Quatrième et de Première reprennent en même temps que les classes d’examen en prenant les mêmes précautions. Pour les classes intermédiaires, on peut chaque année grignoter sur le retard ». En clair, un rattrapage étalé sur plusieurs années. Du temps, il en faut aussi aux écoles privées pour panser les plaies causées par le nouveau coronavirus.

Un équilibre financier précaire

Les établissements privés ont payé au prix fort l’irruption du virus dans le pays. Du jour au lendemain, ils n’ont plus enregistré de rentrées d’argent. « Il y a des écoles où les frais de scolarité sont soldés en début de mois. Celles-ci ont pu payer les salaires du personnel en fin mars. Mais en avril, mai et juin, il n’y a pas eu d’encaissement », indique cet ancien professeur de mathématiques au Collège Sacré-Cœur de Dakar.

Pour s’en sortir, ce manager, dont la masse salariale dépasse « 10 millions F CFA par mois », a gelé « les investissements » et contracté « un prêt » dans une mutuelle d’épargne et de crédit. Une proactivité qui lui a permis de « payer sur fonds propres les salaires (des mois d’inactivités) ».

Dans de nombreuses écoles privées, les finances sont dans le rouge. L’Etat a décaissé un milliard F CFA et en aurait promis deux autres pour stopper l’hémorragie. Les potentiels bénéficiaires de cette aide devaient fournir des renseignements sur « le personnel permanent et vacataire, les salaires, les cotisations à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) et à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), les impôts et l’inscription à une Institution de Prévoyance Maladie (IPM) », rapporte Oumar Mbengue. Etant donné qu’un millier d’écoles auraient rempli ces conditions, « nous aurions reçu moins d’un million et demi. Cela ne paye même pas notre facture d’électricité », fait-il savoir.

Pour combler les manques à gagner, le collectif des établissements privés demandait 12 à 13 milliards F CFA aux pouvoirs publics. A l’évidence, moult écoles privées se relèveront difficilement de cette crise sanitaire aux répercussions considérables.

Hamed Bakayoko institue un «dialogue direct» avec les jeunes pour «capter leurs problèmes»

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a annoncé lundi a Abidjan, l’institution d’un « dialogue direct » avec les organisations de jeunesse de la Côte d’Ivoire « pour mieux capter leurs problèmes » et trouver des solutions aux questions d’emplois. « Je veux établir un dialogue direct et des échanges permanents avec vous pour bien capter vos problèmes et y trouver des solutions… J’ai demandé au ministre de la jeunesse de faire en sorte que nous ayons au moins une fois par an, une rencontre avec vous», a dit M. Bakayoko. Il s’exprimait lors d’un  « échange direct»  avec des organisations et fédérations de jeunesse du pays issues de diverses sensibilités. 

« Ma nomination à la primature est une opportunité pour chacun de vous. Mon premier travail va être de vous donner des opportunités d’emplois », a promis M. Bakayoko appelant les jeunes à ne pas se laisser « manipuler » par les acteurs politiques. 

« Ne vous laissez pas disperser et manipuler par les acteurs politiques…On veut vous aider, mais personne ne progresse sans effort. Je vous demande de prendre votre destin en main », a conseillé le chef du gouvernement ivoirien. 

Poursuivant, il a exhorté avec insistance les jeunes à « dire non à la violence ». « Ceux qui espèrent prospérer dans la violence, vous pouvez leur dire qu’ils perdent leurs temps», a soutenu le premier ministre. 

« Je lance un appel à toute la jeunesse de Côte d’Ivoire. Être d’un parti politique différent ne doit pas faire de nous des ennemis », a estimé M. Bakayoko. 

« Plus de 400 000 jeunes sont sortis du système scolaire de 2000 à 2010 sans qualification. De 2011 à 2018, plus de 2 800 000 emplois dont 1 800 000 au profit  de la jeunesse, ont été créés », a entre autres rappelé pour sa part, Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes notant que malgré cela « de nombreux jeunes restent encore en attente de perspectives ». 

Dans la foulée, il a annoncé la reprise imminente de différents programmes d’insertion en faveur des  jeunes regrettant que « dans nos turpitudes politiques, très peu de temps est consacré à la jeunesse ». 

Auparavant, des leaders d’organisation de jeunesse, ont égrené devant le premier ministre et plusieurs autres membres du gouvernement, leurs difficultés. « Nous sommes fatigués des manipulations des jeunes. Nous n’allons plus jamais accepter de nous faire tuer pour rien», a indiqué  Edima Emmanuel, le président du Conseil national de la jeunesse de Côte d’Ivoire ( CNJCI). 

« Vous avez un lourd devoir. Celui de concilier toutes les parties ivoiriennes», a dit à son tour au premier ministre, Ferdinand Mia, le représentant de la jeunesse de l’opposition. Quant à Allah Saint-Clair, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), le grand plus syndicat estudiantin du pays, il a énuméré les difficultés des élèves et étudiants dans le pays, se félicitant de ce « la violence a baissé de plus de 70% dans les universités de Côte d’Ivoire ».

La Cedeao doit prévoir la limitation des mandats présidentiels (expert)

Le fondateur du think tank sénégalais Afrikajom, Alioune Tine, appelle la Cedeao à inscrire dans son agenda la question de la limitation des mandats présidentiels pour éviter les tensions sociopolitiques causant des morts.« Je pense qu’il faudra aujourd’hui réinscrire dans l’agenda du sommet de la Cédéao la question de la limitation du mandat et la régler pour de bon. Et moi, j’ai été extrêmement satisfait d’avoir entendu le président Buhari interpeller ses collègues chefs d’État pour dire: que nous autres, quand même leaders des États membres de l’Afrique de l’Ouest, nous devions respecter notre Constitution », a salué l’un des principaux leaders de la société civile sénégalaise dans une interview avec RFI, faisant savoir son appréciation pour ce « bon début ».

Alioune Tine rappelle par ailleurs que l’organisme sous-régional s’était déjà lancé dans cette voie, mais qu’il n’avait pas eu les résultats escomptés. « Il y avait un sommet en 2015 pour que la limitation du mandat soit inscrite dans le protocole additionnel sur la gouvernance et la démocratie. Il y a deux pays qui étaient contre, c’était la Gambie et le Togo ». 

Depuis lors, Banjul a connu un changement de régime avec l’arrivée au pouvoir en 2016 d’Adama Barrow à la place de Yaya Jammeh, après qu’il fut forcé de partir par la Cedeao. A Lomé cependant, Faure Gnassingbé est l’indéboulonnable président depuis la mort de son père en 2005.

Ainsi pour Alioune Tine, il urge d’aller vers la limitation des mandats présidentiels, ne serait-ce que pour sauver des vies dans les pays touchés par cette question d’actualité.

Le think tank qu’il dirige a récemment produit un rapport annuel passant au crible « les nouvelles pathologies de la démocratie en Afrique de l’ouest », marquées notamment par la crise de l’Etat de droit, la démocratie représentative et la gouvernance. Ce document souligne que ce sont les troisièmes mandats qui font aujourd’hui des morts mais pas les coups d’État militaires. 

« Le coup d’État réparateur au Niger en 2009-2010 n’a fait aucun mort. Au Mali, le coup d’État a fait quatre morts, mais quand le président Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire dit qu’il va participer à l’élection présidentielle pour un troisième mandat, il y a eu immédiatement des manifestations, des violences qui ont fait 26 morts, beaucoup de blessés, et avec beaucoup d’opposants et d’activistes des droits humains qui sont aujourd’hui en prison. Cela rappelle les vieux démons de la Côte d’Ivoire en 2010. Le risque de rechute, il est réel », analyse M. Tine.

« Nous pensons qu’en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, il faut absolument reporter l’élection présidentielle et discuter, débattre du processus électoral qui est contesté », préconise-t-il, appelant en outre les chefs d’État à examiner la question du troisième mandat qui embrase également la Guinée de Alpha Condé.

« Depuis le début, quand on a planifié le referendum et les élections législatives et les manifestations, ça a fait plus de 50 morts, des dizaines de personnes qui sont en prison. Je pense que c’est extrêmement grave pour que la Cédéao et la communauté internationale commence à opiner là-dessus, pour créer les conditions d’une sanction pour des présidents qui sont des présidents qui sont des présidents dérégulateurs », a dit l’ancien directeur d’Amnesty International en Afrique de l’Ouest.

Outre ces pays, au Niger le président Mahamadou Issoufou réaffirme à chaque fois sa volonté de ne pas briguer un troisième mandat. Il a même fait emprisonner des proches qui l’encourageaient à emprunter cette piste.

Pour son homologue sénégalais Macky Sall, sa dernière réponse sur la question fut « ni oui ni non », suscitant ainsi des doutes auprès de l’opinion et ses adversaires qui ruent dans les brancards. Alioune Tine tempère toutefois : « Je peux comprendre le président avec son gouvernement et les ambitions qu’il y a au sein de son parti pour dire +écoutez, on travaille et que les gens qui ont envie de faire campagne n’ont qu’à quitter mon gouvernement pour y aller+ ». 

« Cela dit, tous les présidents du Sénégal ont enlevé la limitation du mandat. Senghor l’a enlevé, Diouf en 1999 l’a enlevé, mais il a été battu par Wade en 2000. Wade l’a enlevé, il a été battu aussi en 2012. Donc, le président Macky Sall n’a pas le droit à l’erreur. Et également son rôle historique, aujourd’hui, c’est de respecter la limitation du mandat et se l’appliquer à lui-même », a indiqué le fondateur de Afrikajom.

Mali : le M5-RFP rejette le plan de transition de la junte

Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) prend le contre-pied de la charte de la transition adoptée à l’issue « des journées de la concertation nationale ».Les dissensions se font jour au Mali. Dans une déclaration datée du 12 septembre, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) « se démarque du document produit (la charte de la transition) qui ne reflète pas les points de vue et les décisions du peuple malien ».

Pour ce collectif d’opposants politiques, d’activistes de la société civile et de religieux dont les nombreux rassemblements à la Place de l’indépendance de Bamako ont précipité le renversement par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), « le document final lu lors de la cérémonie de clôture (des journées de la concertation nationale) n’était pas conforme aux délibérations issues des travaux des différents groupes ».

Parmi les points essentiels non inscrits dans la charte de la transition figurent « la reconnaissance du rôle du M5-RFP et des martyrs dans la lutte du peuple malien pour le changement, le choix majoritaire d’une transition dirigée par une personnalité civile et le choix d’un Premier ministre civil ».

Le Comité stratégique du M5-RFP « dénonce aussi les rajouts à la charte qui n’ont jamais été soumis à débats ». Ils sont relatifs aux prérogatives du vice-président de la transition, à la composition et au mode de désignation des membres du collège devant choisir le président de la transition et à l’acte fixant la clé de répartition entre les composantes du Conseil national de la transition.

Dans son réquisitoire, le M5-RFP « condamne la non prise en compte de nombreux points qui n’avaient fait l’objet ni de rejet ni même de réserve dans aucun groupe (de discussions) ». C’est le cas notamment des Assises nationales, de l’organe de gestion du mécanisme de veille sur la transition et de la Cour constitutionnelle.

En définitive, le M5-RFP voit dans cette démarche une « volonté d’accaparement et de confiscation du pouvoir au profit du CNSP », le Comité National pour le Salut du Peuple créé par la junte militaire ayant destitué IBK et qui dirige le pays depuis le 18 août dernier.

Le mouvement contestataire remarque que ses membres font l’objet « d’intimidations » mais entend combattre « les pratiques antidémocratiques et déloyales contre lesquelles la lutte pour le changement et la refondation a été enclenchée ».

La charte de la transition a été approuvée samedi 12 septembre à l’issue de trois jours de concertations nationales au Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Ce document de base fixe à dix-huit mois la durée de la transition politique et permet au CNSP de former un comité chargé de choisir « un président civil ou militaire » pour mener la transition.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) avait, lors de son dernier Sommet ordinaire tenu la semaine dernière à Niamey (Niger), exigé la désignation de deux personnalités civiles aux postes de président et de Premier ministre de la transition.

Une délégation de la junte malienne doit se réunir, mardi 15 septembre, avec les dirigeants de l’organisation régionale dans le but de les convaincre d’accompagner la transition envisagée et de lever les sanctions prononcées contre Bamako au lendemain du putsch, dont la suspension des flux financiers et la fermeture de toutes les frontières des pays membres avec le Mali.

Mali : un grand pas vers l’ordre constitutionnel

Au terme de trois jours de concertation nationale, le Mali a adopté une charte pour une transition politique de 18 mois.Est-ce le bout du tunnel pour le Mali ? Rien n’est moins sûr mais ce samedi 12 septembre, clôture « des journées de la concertation nationale », une charte a été approuvée. Ce texte détermine une période transitoire d’un an et demi et octroie à la junte au pouvoir la prérogative de mettre sur pied un comité chargé de choisir un président civil ou militaire pour mener la transition.

La charte dispose également que trois organes sont essentiels durant cette période. Il s’agit du président et de son vice-président ; du Conseil national de transition où siégeront 121 personnes issues notamment du M5-RFP (Mouvement du 5 juin- Rassemblement des Forces Patriotiques), les partis politiques, les journalistes, la société civile, les religieux, la diaspora, les jeunes et les femmes ; et d’un Premier ministre à la tête d’un gouvernement de 25 membres.

Dans son discours final, le colonel Assimi Goïta, le président du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), s’est engagé « à mettre en oeuvre l’ensemble de ces résolutions pour le bonheur du peuple malien ».

Quelques heures plus tôt, la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (Cmas) a posté un message aux allures de mise en garde sur le réseau social Facebook : « Les Maliens ont opté pour une transition civile ». Une publication aussitôt suivie de nombreux commentaires de Maliens qui mettent à nu les divergences entre les défenseurs d’une transition civile et les partisans d’une transition militaire.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), lors de son dernier Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement tenu à Niamey (Niger), a réaffirmé sa position. L’organisation régionale a lancé un ultimatum à la junte militaire pour la désignation, au plus tard ce 15 septembre, de deux personnalités civiles qui occuperont les postes de président et de Premier ministre de la transition.

Ouverture à Abidjan du premier congrès ordinaire de la Centrale syndicale humanisme

Le premier congrès ordinaire de la Centrale Syndicale Humanisme ( CSH) s’est ouvert samedi à Abidjan autour du thème, «Les travailleurs face à la crise de l’emploi causée par la pandémie de la COVID-19: quelle riposte ? », a constaté APA sur place.Selon Mamadou Soro, le secrétaire général de cette organisation, il a été présenté à cette occasion le plan stratégique de développement  2020-2030 de cette centrale. 

«Nous sommes sans ignorer que cette pandémie de la COVID-19 a déstructuré les liens sociaux qui nous commande aujourd’hui de réfléchir pour arriver à un nouveau pacte social qui puisse permettre de relancer la croissance économique de la Côte d’Ivoire. Tous les travailleurs que nous sommes, nous allons apporter nos réflexions, nos contributions pour que notre pays puisse rester debout pour amorcer à nouveau la croissance économique», a expliqué M. Soro à la presse. 

Auparavant, il a rappelé les acquis de son organisation syndicale qui compte une dizaine d’années d’existence.

 « Plus de 700 travailleurs ont été formés sur l’ensemble du territoire. Nous avons soutenu nos 170 organisations contre toutes les sortes d’abus, mais en même temps, nous avons fait la promotion du droit social et particulièrement, la promotion du nouveau code du travail. De même nous avons pu réaliser l’affiliation de notre organisation à la confédération syndicale internationale et aussi à la confédération syndicale région Afrique qui donne une aura internationale à notre centrale syndicale », a entre autres, fait savoir M. Soro. 

Les travaux en commission de ce premier congrès ordinaire de la CSH  démarreront lundi prochain autour de quatre axes qui constituent la matrice d’actions de son  plan stratégique de développement. Ce congrès s’achèvera samedi prochain par une cérémonie officielle. 

Développement local ivoirien: 2,77 milliards Fcfa au profit des régions de Tchologo et du Bounkani

Les régions de Tchologo et du Bounkani, situées dans le nord de la Côte d’Ivoire, bénéficieront dans le cadre du projet Accountability for development (A4D) d’un appui au développement local de 2,77 milliards Fcfa dont 554,6 millions Fcfa pour la lutte contre la Covid-19.L’information a été donnée, jeudi à Abidjan, par l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, lors du lancement du projet Accountability for development (Redevabilité pour le développement), à la direction générale de la décentralisation et du développement local.

« Ce projet est financé jusqu’au mois d’avril 2022 avec une enveloppe budgétaire globale d’environ 5 millions de dollars y compris 1 million de dollars pour lutter contre la Covid-19 », a indiqué l’ambassadeur des États-Unis, Richard Bell, dans une allocution.

Le gouvernement américain, dira-t-il, est « heureux de pouvoir appuyer les initiatives visant à accroître l’implication des populations dans la prise de décisions au niveau local », afin de prendre en compte leurs besoins de développement.

Selon M. Olivier Stanley, chef du projet, cet appui a pour but d’aider les populations rurales du Tchologo et du Bounkani à porter les préoccupations légitimes des citoyens des zones rurales de ces régions afin de renforcer la résilience socio-économique des communautés.

Le projet comporte un volet de soutien monétaire aux populations vulnérables et vise une réduction de l’impact socio-économique de la pandémie de Covid-19. Il implique également un ensemble de mesures financières pour soutenir les PME rurales.

Quarante villages du Tchologo et du Bounkani sont ciblés dans le cadre de ce projet. Le directeur général de la décentralisation et du développement local, Lazare Dago Djahi, a ainsi engagé les collectivités territoriales à contribuer à l’amélioration des services aux administrés.

Alexis Palé Ollo, leader de jeunesse du Bounkani, s’est félicité de l’implication des jeunes au développement de la région, estimant que ce projet est « bienvenu en vue d’accompagner les femmes et les femmes dans leurs petites activités pour le bien-être des populations ».

En termes d’attentes dont devrait combler ce projet, il a cité l’appui des activités existantes, génératrices de revenus, et le soutien aux associations qui interviennent entre autres dans le maraîcher et la fabrication de karité.

Fulgence Yao, lui, représentant des jeunes du Tchologo, a lors d’une prise de parole, relevé une « forte implication » des jeunes dans le développement de leur région à travers leurs petites activités. Toutefois, « beaucoup reste à faire ».

« Nous pensons que tout appui aux jeunes et aux femmes au développement de la région serait bienvenu», a-t-il dit, faisant remarquer que le Bounkani « est longtemps resté en marge du développement contrairement aux autres localités du pays ».

Par ailleurs, la crise socio-politique de 2000 à 2010 n’a fait qu’aggraver cette situation de vulnérabilité des populations. Mais, depuis 2013, avec les actions du gouvernement et celles des élus locaux, la région a bénéficié d’infrastructures sanitaires, éducatives et en hydraulique. 

Pour amener les jeunes de ces régions à s’engager dans la création de richesses et tourner le dos aux offres djihadistes ou de déstabilisation, le projet prévoit des campagnes ciblées de sensibilisation et de lutte contre la désinformation qui peut fragiliser le tissu social. 

Les associations villageoises et des entités de crédits ont été sélectionnées suivant un processus consultatif, en vue de permettre que cette assistance fasse émerger des activités génératrices de revenus pour favoriser une autonomie financière des populations rurales.

Le projet A4D est soutenu par plusieurs partenaires techniques et financiers, notamment l’USAID, l’agence américaine d’aide au développement, Equal Access International, Action contre la faim (ACF) et l’ONG Alliance Côte d’Ivoire. 

Ramaphosa pleure le décès de Bizos, combattant de la liberté

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu jeudi hommage au défunt avocat des droits de l’homme George Bizos, dont la mort mercredi soir marque le dernier acteur principal de l’ère Nelson Mandela des combattants de la liberté Rendant hommage à l’activiste de 92 ans, Ramaphosa a déclaré que Bizos – qui représentait plusieurs militants anti-apartheid, dont Mandela au procès pour trahison de Rivonia – avait « énormément contribué à la réalisation de notre démocratie ».

« La nouvelle du décès de George Bizos est une triste nouvelle pour nous, Sud-Africains. Il était l’un de ces avocats qui ont énormément contribué à la matérialisation de notre démocratie », a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté : « Il avait un esprit juridique incisif et était l’un des grands architectes de notre Constitution ».

Selon le président, il y a deux jours, il a déclaré avoir parlé au fils de Bizos, Alexi, qui lui a dit que son père faisait face à de « grandes difficultés ».

« Nous inclinons la tête en l’honneur de la contribution que George Bizos a apportée à notre démocratie. Nous nous souviendrons à jamais de sa contribution », a conclu Ramaphosa.

Mozambique: Amnesty réclame une enquête sur les allégations d’exécutions sommaires

Amnesty Internationala appelé les autorités mozambicaines à lancer une enquête indépendante sur les allégations de torture et d’exécutions extrajudiciaires de civils par les forces de sécurité du pays.L’Ong de défense des droits de l’homme indique avoir disposé de preuves vidéo et photographiques montrant « la tentative de décapitation, la torture et autres mauvais traitements de prisonniers ; le démembrement de combattants supposés appartenir à l’opposition ; de possibles exécutions extrajudiciaires ; ainsi que le transport et l’élimination d’un grand nombre de cadavres dans des fosses communes ».

« Les horribles vidéos et photos que nous avons analysées sont la preuve des graves violations des droits humains et des violences choquantes qui ont eu lieu à Cabo Delgado, loin des projecteurs internationaux », a déclaré Deprose Muchena, Directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’est et l’Afrique australe.

Les soldats soupçonnés d’avoir commis les atrocités dans les vidéos portent les uniformes des forces armées et de la police d’intervention rapide du Mozambique.

« Le gouvernement du Mozambique doit maintenant ordonner une enquête rapide, transparente et impartiale pour traduire tous les responsables de ces crimes en justice, dans le cadre de procès équitables », a déclaré Muchena.

Ces présumées atrocités font suite à une récente flambée de violence dans le nord du Mozambique, où des combattants d’un groupe connu localement sous le nom d’Al-Shabaab ont attaqué des membres des forces de sécurité et des villageois.

Dans plusieurs vidéos, les soldats appellent leurs captifs Al-Shabaab, un nom local commun pour le groupe armé islamiste de Cabo Delgado.

Amnesty International a appelé les autorités mozambicaines à ordonner immédiatement aux forces de sécurité de mettre fin aux mauvais traitements des détenus et aux autres violations des droits humains à Cabo Delgado.

Présentation à Abidjan du programme de coopération 2021-2025 entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA

Le huitième programme de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) portant sur la période 2021-2025, a été présenté mercredi à Abidjan lors d’un l’atelier de validation de ce « document stratégique » qui vise à améliorer les conditions de vie sociale et économique des populations vulnérables ivoiriennes.Selon Caspar Peek, le représentant résident de l’UNFPA, ce nouveau « programme ambitieux » de collaboration entre son institution et la Côte d’Ivoire, a entre autres pour objectifs, de mettre fin aux décès maternels évitables, réduire la mortalité infantile, promouvoir l’autonomisation de la femme et  lutter contre les violences basées sur le genre ( VBG) en Côte d’Ivoire.

« Ce programme contribuera à améliorer significativement la qualité de vie des populations ivoiriennes. Nous invitons toutes les parties prenantes à faire de ce programme un cas d’école dans la sous-région», a exhorté M. Peek dans une allocution  par visioconférence.

Auparavant, il a dit sa reconnaissance au gouvernement ivoirien, saluant l’excellence de la coopération entre la Côte d’Ivoire et son institution. Pour sa part, Dr Hinin Moustapha, le directeur général de l’Office national de la population ( ONP) a rappelé les efforts faits par la Côte d’Ivoire dans la lutte contre les VBG et les décès infantiles.

« (…) Près de 10 000 survivantes des VBG ont été prises en charge», a dit Dr Hinin, soulignant cependant que malgré ces efforts « beaucoup reste à faire ». Poursuivant, Dr Hinin qui représentait Nialé Kaba, la ministre ivoirienne du Plan et du développement, a  fait remarquer qu’en Côte d’Ivoire, le taux de mortalité des enfants de moins cinq ans reste encore élevé ainsi que le taux de fécondité.

Il a conclu en relevant l’importance qu’accorde l’exécutif  ivoirien à ce programme de coopération avec l’UNFPA. Le 8è programme de coopération entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA 2021-2025 dont le budget est estimé à 100 millions de dollars, vise notamment à accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire à l’horizon 2030.

Ce programme de coopération  dont la mise en œuvre débutera en janvier 2021, a plusieurs priorités dont l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables en Côte d’Ivoire.

Sénégal : Macky Sall s’attaque aux inondations

Le président de la République du Sénégal travaille à trouver une solution pérenne contre les inondations.Aux grands maux, les grands remèdes. Le chef de l’Etat sénégalais a annoncé, mardi soir, « un budget d’urgence de 10 milliards F CFA » suite aux récentes pluies torrentielles qui ont causé « six décès » sur l’ensemble du territoire national.

 « Les 3 milliards F CFA serviront d’appui direct aux populations sinistrées sur la base des rapports des gouverneurs, préfets et sous-préfets en relation avec les maires. Et les 7 autres milliards (sont destinés) à l’accompagnement des sapeurs pompiers, de l’Onas (Office national de l’assainissement du Sénégal) et à l’achat de matériels supplémentaires », a précisé Macky Sall. 

 Ces temps-ci, la pluie est tombée dru à Dakar et à l’intérieur du pays. Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du 4 au 6 septembre, une vingtaine de localités ont enregisté une pluviométrie supérieure ou égale à 150 millimètres. A Joal (centre), la ville natale de l’ancien président Léopold Sédar Senghor, 230 millimètres ont été relevés. Le déluge a provoqué des dégâts considérables presque partout au Sénégal.

 « Nous devons rendre grâce à Dieu (pour cet) hivernage pluvieux malgré les désagréments. (Ces précipitations) nous permettront d’avoir cette année, au plan agricole, des récoltes exceptionnelles », a modéré le chef de l’Etat. 

 Ce dernier, dès son accession à la magistrature suprême en 2012, a lancé le programme décennal de lutte contre les inondations. Constatant l’efficacité des « ouvrages structurants » construits dans le cadre de ce plan, M. Sall compte le boucler avec « un nouveau schéma » et « des financements complémentaires ».

 Dans son discours, le président de la République a pointé « le dérèglement climatique » à l’origine « des inondations ou des sécheresses ». Face à ce « phénomène mondial », il a souligné que l’adaptation et l’atténuation sont actuellement « les maîtres-mots ». Partant de là, Macky Sall a invité ses concitoyens à un changement de comportements avec notamment « l’arrêt des constructions sur les voies d’eau » et « le respect des tracés des cours d’eau ».

Le Nigeria invité à rouvrir ses frontières

Le Groupe du sommet économique nigérian (NESG) a exhorté le gouvernement nigérian à accélérer les actions d’ouverture de ses frontières qui ont été fermées, compte tenu de son impact négatif sur le commerce et l’emploi.Dans un communiqué publié mardi à Abuja et intitulé « Questions d’urgence », le NESG a fait remarquer que le rôle du Nigeria au sein de la CEDEAO ne devaiit pas se limiter à la sécurité et à la diplomatie, « mais doit également exploiter efficacement les opportunités commerciales au sein de la sous-région. Nous appelons également le gouvernement à ratifier l’Accord de libre-échange continental africain, la ZLECA, afin que nous puissions accéder au statut de membre à part entière et prendre la place qui nous revient dans les cycles de négociation ultérieurs ».

« Nous restons fermement convaincus qu’avec les infrastructures nécessaires, l’économie et le peuple nigérians, avec notre capacité d’innovation, notre travail acharné et notre créativité, seront l’un des plus grands bénéficiaires du libre-échange africain et ouest-africain. Cela permettra également une concurrence loyale, des institutions compétentes, l’efficacité et la transparence de nos processus », a estimé le Groupe.

Il a par ailleurs noté avec une vive préoccupation le niveau croissant de pauvreté, de chômage et de sous-emploi au Nigeria, qui est prédominant parmi les jeunes et a été exacerbé par l’impact de la COVID-19 et la chute des prix des produits de base ; il a exhorté à ce que tout en s’efforçant de créer à court terme des emplois partout au pays est louable, l’on redouble d’efforts pour améliorer les compétences, réorganiser et réviser notre programme scolaire.

Le Groupe a déploré la faim croissante parmi la population nigériane, malgré les allocations budgétaires et les énormes sommes d’argent décaissées par la Banque centrale du Nigeria (CBN) dans le cadre du programme Anchor Borrowers.

Il a indiqué que depuis la création de cette administration, l’agriculture et la nécessité de garantir une faim zéro pour les Nigérians ont fait l’objet d’une attention considérable et noté « qu’un énorme écart subsiste dans la satisfaction des besoins alimentaires ».

« De toute évidence, les problèmes, en plus de l’argent, nécessitent donc une refonte complète de la gestion et du soutien du secteur agricole et de tous les secteurs connexes – en vue d’obtenir plus de valeur pour nos investissements », a-t-il poursuivi.

Le NESG a également exprimé sa préoccupation concernant le niveau élevé d’insécurité à travers le pays et son impact sur l’environnement des affaires et les flux d’investissements, ce qui a contribué massivement à la crise alimentaire actuelle, au chômage, à la pauvreté, à l’augmentation des affrontements communautaires, à la montée des effusions de sang et à l’absence de paix et tranquillité dans le pays.

Sur la question des emprunts, le NESG a noté que le Nigeria avait recours à l’emprunt (national ou international) et à l’assouplissement quantitatif des autorités monétaires pour financer l’important déficit, qui a maintenant été aggravé par l’impact de la pandémie de Covid-19.

Le NESG est un groupe de réflexion et de défense des politiques dirigé par le secteur privé, qui promeut une croissance durable et le développement de l’économie nigériane.

Af’Sud : la Présidence condamne les saccages des magasins Cliks

Les manifestations violentes dans la chaîne de magasins de détail Clicks en Afrique du Sud étaient « contre l’esprit de paix et de respect des droits de l’homme qui ont forgé ce pays depuis l’aube de la démocratie », a déclaré mardi la Présidence.Ces propos du bureau présidentiel font suite aux manifestations nationales de lundi marquées par la destruction de plusieurs magasins appartenant au détaillant de produits de santé et de beauté Clicks, suite à une publicité présumée raciste affirmant que les cheveux des femmes noires étaient « ternes, secs et abîmés », tandis que ceux des femmes blanches étaient « bien, plats et normaux ».

Menés par les Combattants de la liberté économique (EFF, opposition), les manifestants ont exigé la fermeture complète de la chaîne de vente au détail pendant une semaine ou le licenciement de l’ensemble de la direction impliquée dans la conceptualisation et l’affichage de la publicité controversée comme condition pour arrêter les manifestations.

Alors que la Présidence a également été troublée par « la vulgarisation raciste » de la publicité en question, les actes anarchiques, notamment de vandalisme et d’incendie des magasins Clicks, étaient préoccupants », a déclaré le Bureau.

Un comportement anarchique n’est pas un moyen responsable de résoudre les conflits, a-t-il ajouté.

En revanche, les Sud-Africains devraient résister à la tentation de se faire justice eux-mêmes, mais plutôt de rester calmes et de suivre les voies correctes et légales pour répondre à leurs préoccupations, a déclaré la présidence.

En attendant, le détaillant a obtenu une injonction du tribunal pour empêcher les manifestations d’avoir lieu.

Le tribunal a ordonné à l’EFF de « cesser d’intimider les employés et les clients de Clicks, et de cesser d’inciter à la violence contre les opérateurs de Clicks ».

L’EFF n’a pas encore répondu à l’injonction du tribunal, mais dans un communiqué publié lundi, le parti a promis de poursuivre ses protestations jusqu’à ce que Clicks révoque l’ensemble de la direction responsable de l’annonce incriminée. 

La chefferie d’Abouabou, un village dans le Sud d‘Abidjan, réclame 300 ha de terres

La nouvelle chefferie d’Abouabou, un village de la cité balnéaire de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, réclame 300 hectares de terres dont les transactions ont été opérées à l’insu du chef de terres, Nanan Joseph Mobio Yantchoué.Au cours d’une réunion du village, samedi à la place publique, le doyen d’âge, Joseph  Mobio Yantchoué, a indiqué ne pas être informé des transactions foncières des « sites d’Amon Eugène de 140 hectares  et d’Adjekè Joseph de plus de 160 ha » en 2018, lors de la gestion de la Génération Dougbo.

Nanan Mobio Yantchoué, après avoir présenté le patrimoine terrien, dont la gestion a intrigué les habitants du fait de litiges fonciers récurrents dans le village, a appelé la génération précédente, les Dougbo, à rendre compte de la gestion de ces 300 hectares.   

Le doyen d’âge, Mobio Yantchoué, qui à nouveau apporté son onction au chef d’Abouabou, Josué Mobio Agbo dans ses fonctions, lui a demandé de clarifier toutes les questions liées aux litiges fonciers du village dont le patrimoine terrien est très important.   

Le nouveau chef du village, Josué Mobio, lui, est issu de la Génération Tchagba ayant succédé à la Génération Dougbo. C’est en février 2020 qu’il a reçu du  chef de terre tous les attributs, avant la sortie le 30 mars 2020, de l’acte administratif lui conférant mandat d’agir au nom du village d’Abouabou. 

Évoquant les affaires litigieuses, actuellement sur la table de la chefferie, le chef de terre a invité l’entreprise SATCI à prendre attache avec la nouvelle chefferie à l’effet d’accorder leurs violons sur la gestion des « sites d’Amon Eugène et d’Adjekè Joseph ». 

L’adjoint au doyen d’âge, Victoire Yantchoué, a pour sa part dénoncé les villageois qui par des pratiques  contribuent à l’instabilité du village depuis plusieurs années, tout en déplorant le bravade du patrimoine foncier d’Abouabou qui s’étend jusqu’à la lisière de Grand-Bassam.  

Chez le peuple Atchan appelé Ebrié, la gestion des affaires de la communauté est attribuée par classes d’âge. Et ce, sur une période de 15 ans. La Génération Dougbo, arrivée au pouvoir en 2001, devrait achever sa gouvernance en 2016, mais certains n’ont pas vite passé les charges.   

Pour M. Victoire Yantchoué, lorsqu’un chef est choisi, il devrait avoir une cohésion autour de lui, et non des dissidentes ou des polémiques parce que le village a besoin d’évoluer en vue du bien-être des habitants. 

Aux commandes, l’homme d’Affaires Josué Mobio veut assainir la gestion du patrimoine foncier. Soutenu par ses notables, il promet utiliser la voie du dialogue. Dans cet élan, les personnes ayant des intérêts dans le village ont été invitées à se faire recenser en vue d’une mise à jour des données.        

La rencontre, tenue sur la place publique, s’est achevée par un partage de mets chez le nouveau chef du village, Josué Mobio Agbo. Des jeunes arborant des t-shirts à son effigie, laissaient transparaître une complicité avec leur nouveau dirigeant. 

France: Mariatou Koné remet 90 millions FCFA à des ivoiriens victimes de la Covid-19

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté Pr Mariatou Koné à remis vendredi à Paris (France) des chèques d’une valeur totale de 114 000 euros, soit environ 90 millions FCFA à des victimes ivoiriennes de la Covid-19 vivant dans ce pays, a appris APA de source officielle.Dans une note d’information, ce département ministériel  indique que l’on dénombre 550 bénéficiaires de ce geste de solidarité dont 350 étudiants, des ONG, associations et des familles endeuillées.  

Selon la clé de répartition de ce don, chaque étudiant a reçu 150 euros, 1000 euros pour chaque ONG et association et 500 euros  pour chaque famille endeuillée. 

Depuis fin mars dernier après les premiers cas de la  Covid-19 en Côte d’Ivoire, le ministère ivoirien de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, a lancé une chaîne de solidarité pour lutter contre la propagation de cette maladie dans le pays.

Huit morts dans un accident de la circulation sur la route de N’Dotré au Nord d’Abidjan

Une collision entre un mini-car de transport en commun et un camion survenue jeudi soir sur la route de N’Dotré après le stade Ebimpé au Nord d’Abidjan, a fait 15 victimes dont huit décès certains et sept blessés graves, a appris APA jeudi auprès du Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM).Dans une note d’information, les « Soldats du feu» ont  précisé que le drame s’est produit aux environs de 18h50 minutes ( heure locale et GMT). 

La surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent en Côte d’Ivoire où en 2019,  les accidents de la circulation ont fait 24 907 victimes dont 537 morts dans le pays.

Ethiopie: des inondations font plus de 70.000 déplacés

Les fortes pluies d’hier mercredi ont provoqué des inondations dans les Etats régionaux d’Oromia et d’Afar en Ethiopie et font déplacer plus de 70.000 personnes, a indiqué un officiel éthiopien.Le responsable de la Commission de gestion des risques et des catastrophes de la région Afar, Mahi Ali, a déclaré à la presse locale que quatorze districts de la région ont été touchés par les inondations, la rivière Awash ayant débordé à la suite de fortes pluies torrentielles.

Selon le bureau de développement du bassin d’Awash, les inondations se sont produites dans les zones sud-ouest, ouest et est de Shoa ainsi que dans le district de Fentale, Adama et la ville de Metehara de l’État régional d’Oromia, qui sont tous situés dans le bassin d’Awash.

De même, Amibara, Aysaita, Defti, Gelealu, Gewane et Afambo ont été parmi les districts touchés par les inondations.

Les villes de Metehara et Wonji dans la zone orientale de la région d’Oromia ont été les plus durement touchées.

Le responsable chef du bureau de développement du bassin d’Awash, Abeje Mengesha a déclaré mercredi que les personnes touchées par les inondations reçoivent l’aide nécessaire.

Selon le chef du bureau, les inondations ont touché au moins 120.000 personnes et causé plus de 70.000 déplacés internes.

Le responsable a toutefois affirmé que les inondations en cours n’ont pas causé de perte en vie humaine.

La rivière Awash est l’une des plus importantes d’Éthiopie et son cours est entièrement contenu dans les limites du pays.

La rivière est également très irriguée sur l’ensemble de ses berges le long de la partie sud-est de l’Ethiopie.

Présidentielle: la position du Cardinal Kutwa ne va « pas dans le sens de l’apaisement » (Adjoumani)

En réaction aux propos de l’archevêque d’Abidjan sur l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Adjoumani Kouassi, a, au nom des cadres catholiques du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), déclaré mercredi regretter que sa position « n’aille pas dans le sens de l’apaisement du climat social».M. Adjoumani Kobenan Kouassi, qui avait à ses côtés le ministre en charge de la Promotion des PME, Félix Anoblé, a fait entendre la perception des cadres catholiques, sur « la prise de position » de Jean Pierre Cardinal Kutwa, dans une déclaration au centre culturel de la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan.

« Force est de constater et de regretter que votre prise de parole, éminence, n’aille pas dans le sens de l’apaisement du climat social », a dit M. Adjoumani Kouassi, ministre des Ressources animales et halieutiques, porte-parole principal du Rhdp,  parti au pouvoir. 

Le Cardinal Kutwa, au regard de la situation socio-politique, qui selon lui aborde « un virage dangereux », a lors d’un point de presse, la veille, estimé que la candidature à ces prochaines élections de Alassane Ouattara « n’est pas nécessaire » à son humble avis. 

Le prélat a fait observer que « l’un des moyens pour aller à la réconciliation est le respect des lois que l’on se donne bien plus que les élections (…) la loi est dure mais c’est la loi », dans une déclaration au centre culturel de la cathédrale d’Abidjan-Plateau.  

Pour M. Adjoumani, porte-parole des cadres catholiques du Rhdp, « il n’est donc pas juste d’affirmer que la réconciliation est plus importante que les élections (…) la non-tenue des élections à bonne date ouvrirait de façon certaine une période de vide juridique pouvant entraîner une situation chaotique ». 

« Si la réconciliation est un processus fondamental, il est encore plus fondamental de constater que les élections permettent justement de garantir la continuité et la stabilité de la République ; elles seules permettent de forger l’Etat de droit sans lequel un processus de réconciliation ne peut prospérer », a -t-il soutenu.  

Au plan du dialogue évoqué par l’archevêque d’Abidjan, M. Adjoumani rappelle que des concertations ont été menées avec la société civile et les partis politiques, ayant abouti à l’élaboration de lois encadrant les futures élections. 

« Ce processus de dialogue politique, piloté par le chef du gouvernement, ne s’est jamais interrompu. Et tout au long  de ce processus, une attention particulière a été portée au strict respect de la loi »,  a insisté M. Adjoumani. 

« Notre intime conviction est que le respect de la loi, des institutions de la République et de leur calendrier garantit la crédibilité d’une élection et confère au vainqueur sa pleine légitimité », a poursuivi le porte-parole des cadres catholiques du Rhdp.  

En outre, dira-t-il, « de l’humble avis de très nombreux Ivoiriens de toutes origines et de toutes confessions, cette candidature est celle qui est la plus à même de garantir la paix, la stabilité, le progrès économique et social et, conséquemment, l’achèvement du processus de réconciliation de la Nation ».  

« Sauf à paraître partisan, faisons donc pleinement confiance au droit et à la démocratie, en laissant, après la validation des candidatures par le Conseil Constitutionnel, le peuple souverain de Côte d’Ivoire juger in fine, lui et lui seul le 31 Octobre 2020, de la pertinence et de l’opportunité de l’ensemble des candidatures », a-t-il souligné. 

M. Adjoumani a rappelé  que face à la fracture sociale créée par la crise post-électorale de 2010, un processus de réconciliation « approfondi et sincère a eu lieu et a permis des élections apaisées en 2015 ». 

C’est grâce à la qualité de ce processus qu’il y a eu une loi d’amnistie et la libération des prisonniers, le retour massif des exilés, a-t-il fait savoir, mentionnant que c’est dans le renforcement de ce processus que des pro-Gbagbo dont son épouse Simone Gbagbo, Lida Kouassi Moïse et Assoa Adou ont été libérés. 

M. Adjoumani a relevé que l’idée que ces cadres font de cette réaction est qu’un haut responsable de l’église est qu’ « il doit rassembler et non diviser, veiller à la crédibilité des Institutions et des gouvernants élus par le peuple souverain et non périodiquement les prendre pour cible ». 

Trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ivoirien ont prêté serment

Trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ivoirien, nommés le 18 juin 2020, notamment Mme Assata Koné Silué, Mme Rosalie Kouamé Kindoh Zalo et M. Mamadou Samassi, ont solennellement prêté serment mardi au siège de l’institution à Abidjan.Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, qui a officié la cérémonie, a fait observer que cette prestation de serment intervient ans un contexte fortement marqué par la pandémie de la Covid-19 et la prochaine élection du président de la République du 31 octobre 2020.

Commentant l’actualité ayant trait au processus électoral, M. Mamadou Koné a indiqué que l’on observe aujourd’hui, comme à la veille d’un important match de football, où « chaque Ivoirien s’érige en sélectionneur national pour proposer l’équipe qui doit être alignée ». 

Des ce fait, « tous nos concitoyens sont devenus depuis quelques temps d’éminents juristes, d’éminents constitutionnalistes, et chacun y va de son interprétation de la Constitution de sa vérité absolue, de sa conviction irréfragable », a-t-il ajouté.

En outre, dira-t-il, « l’on observe une tendance à s’en remettre à l’interprétation du Conseil constitutionnel ». Il a fait savoir que la charge revient au Conseil constitutionnel de dresser la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle et d’en proclamer les résultats. 

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Ces trois nouveaux membres remplacent Mmes Koffi Affoué Geneviève, épouse Kouamé, magistrat hors hiérarchie, Loma Cissé épouse Mato, magistrat hors hiérarchie, et Me Assi Emmanuel, avocat, tous en fin de mandat. 

Titulaire d’un doctorat en droit, Mme Assata Koné Silué est enseignant-chercheur à l’université Félix Houphouët-Boigny. Quant à Mme Kouamé Zalo, elle est magistrate de carrière et totalise 22 ans d’expériences, tandis que M. Mamadou Samassi, avocat de profession, totalise 32 ans de barre. 

Dr Assata, elle a été membre du Comité d’experts chargé de l’élaboration de l’avant-projet de la Constitution du 8 novembre 2016. Assurément, pourrait-elle donner la teneur de l’esprit et de la lettre de la Constitution de 2016 qui suscite des débats autour de la limitation du mandat présidentiel.  

En marge de la prestation de serment, les conseillers sortant, Mmes Koffi Affoué Geneviève, épouse Kouamé, magistrat hors hiérarchie, Loma Cissé épouse Mato, magistrat hors hiérarchie, et Me Assi Emmanuel, avocat, ont été faits commandeur de l’ordre national. Les membres du Conseil constitutionnel sont nommés pour un mandat de six ans non renouvelable. 

Plus de 1200 logements pour les agents de la pairie générale du Trésor ivoirien

Plus de 1200 logements seront construits par le Groupe Gandour construction et développement (GCD), une filiale du groupe Gandour, implanté en Côte d’Ivoire depuis 40 ans au profit des agents de la paierie générale du Trésor public ivoirien.La cérémonie officielle de lancement du programme de construction de ces logements a été organisée, samedi à Modeste, un site situé entre Abidjan et Bassam, par le promoteur, spécialisé dans la construction et la commercialisation de programmes immobiliers neufs, en présence des agents, membres de la Mutuelle des agents de la paierie générale du Trésor.

Il s’agit au total de 1 282 logements constitués des villas de 4, 5 ou 6 pièces ainsi que des appartements de haut standing, rapporte une note d’information transmise à APA, lundi.

Pour le directeur de cette société immobilière, Saïd Zahr, il ne s’agit pas d’un projet sur plan ou d’un simple terrain nu. Il s’agit d’un projet concret et en cours de réalisation.

«En plus de la viabilisation classique, il est prévu des bassins d’orage destinés à évacuer les eaux pluviales. Cela va permettre d’éviter toute inondation. Une école primaire de 24 classes, une salle de fête destinée aux résidents du projet, des espaces de jeux et des espaces verts sont également prévus», a-t-il expliqué.

De son côté, le chargé de la coordination du projet, N’Sah Koki, interface entre la banque partenaire au projet et les mutualistes a exprimé sa gratitude au promoteur. Pour lui, c’est le départ de la réalisation d’un rêve longtemps caressé par la mutuelle.

Une visite des villas témoins et des sites aménagés pour la construction des logements, a permis aux agents d’apprécier la qualité des travaux et des résidences qui seront mises à leur disposition. C’est tout heureux qu’ils ont exprimé leur reconnaissance aux responsables de la mutuelle d’avoir opéré le bon choix.

A Abidjan, les ménages consacrent en moyenne 30% de leur revenu au logement et plus de 75% d’entre eux sont locataires, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) publié le vendredi 14 février 2020.

Bien qu’il existe des programmes gouvernementaux de soutien au logement, le financement du logement même à prix modique, constitue un casse-tête pour les ménages, soulignait également ce rapport.

Selon le Affordable Housing Institute, le déficit de logement en Côte d’Ivoire est estimé à 600 000 unités avec un besoin annuel estimé à 50 000 unités. Les besoins de logement neufs sont plus prononcés dans les villes avec un besoin annuel de 200 000 unités pour la seule ville d’Abidjan.

Près de 44.000 personnes portées disparues en Afrique

En Afrique, 44.000 personnes sont portées disparues, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Les restrictions mises en place pour freiner la propagation de la Covid-19 créent de nouveaux défis dans la recherche des personnes disparues, a déclaré le CICR dans un rapport publié ce week-end à l’occasion de la Journée internationale des disparus célébrée le 30 août.

Il précise que 45% des cas sont des enfants au moment où ils ont disparu.

« Ce nombre de cas est une goutte d’eau dans l’océan à l’échelle réelle des personnes dont les membres de la famille sont sans nouvelle », a déclaré Sophie Marsac, conseillère régionale du CICR pour les personnes disparues et leurs familles en Afrique.

« Les conflits armés, la violence, les migrations et les chocs climatiques n’ont cessé de séparer les familles pendant cette pandémie, et notre travail de recherche des personnes disparues est devenu encore plus difficile », a-t-elle poursuivi.

Le Nigéria, l’Éthiopie, le Soudan du Sud, la Somalie, la Libye, la République démocratique du Congo et le Cameroun représentent 82% des cas de disparition traités par le CICR en Afrique.

Le Nigéria est le pays le plus touché, avec près de 23.000 personnes, et représente le plus grand nombre de personnes disparues sur le continent, presque entièrement à cause du conflit dans le nord-est du pays.

Les sept pays ont tous connu une augmentation du nombre de personnes disparues enregistrées auprès du CICR au cours du premier semestre 2020, indique le rapport.

Des jeunes et des femmes de Bécédi-Brignan, dans le Sud ivoirien, reçoivent des clés de fermes

Des danses, soutenues par des tambours et la fanfare, ont rythmé samedi l’élan de joie des populations de Bécédi-Brignan, une localité dans le Sud ivoirien, où les associations des jeunes et des femmes ont reçu des clés de fermes avicoles, de porcs et de lapins, lors d’une cérémonie.Sur l’esplanade abritant les événements, étaient regroupés notables et chefs coutumiers, des autorités administratives et politiques, ainsi que des jeunes et femmes issus du canton de Tchoyasso, comprenant 14 circonscriptions dont Bécédi-Brignan.

Suite à l’investiture du président des jeunes de Bécédi-Brignan, Dominique Achou Séka, et de la présidente des femmes de ce village, Mme Agnès N’Cho Gbahi, les associations de la jeunesse et celles des femmes ont reçu via la « Projet clef en main », des clés de fermes.

Le parrain de la cérémonie, Akaffou Casimir Eric dit « ACE », un fils et cadre de Bécédi-Brignan, a salué le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques,  Moussa Dosso,  sous la présidence et grâce à la bienveillance de qui cet évènement s’est tenu.

Le projet clef en mains, dira-t-il, est une initiative du ministère des Ressources animales et halieutiques, institution où M. Akaffou Casimir Eric occupe le poste de chef de Cabinet. Pour ce jeune polytechnicien, ce projet est « une opportunité » pour les jeunes et les femmes.

Ce projet, lancé au profit des jeunes et des femmes, préalablement formés aux outils de gestion des métiers de l’élevage, est d’un investissement total de 30 millions Fcfa,  soit 20 millions Fcfa octroyé au projet avicole des femmes et 10 millions Fcfa pour les jeunes (fermes avicoles, porcs et lapins).

Pour une réussite de ce projet clef en main, les agents du ministère donneront en continue et « gratuitement » tout l’encadrement nécessaire. Toutefois, fera observer le parrain, tout n’est pas acquis, car il y a des défis à relever pour une pérennité des fermes.

Essentiellement destiné aux jeunes et aux femmes organisés en coopératives ou en associations, le projet clefs en main, mis en place par le gouvernement ivoirien pour résorber le chômage et favoriser la sécurité alimentaire, vise l’autonomie et l’insertion sociale de ces cibles dans le tissu social.

Affable et généreux, Akaffou Casimir Eric, veut étendre davantage ses actions de développement local dans l’ensemble des circonscriptions du canton Tchoyasso, regroupant 14 villages dont Bécédi-Brignan est le chef-lieu.

Cette journée, marquant la double cérémonie d’investiture des présidents des jeunes et des femmes puis du lancement du projet clef en main, avoue Akaffou Casimir Eric, est « un nouveau départ » pour lui.

Un nouveau départ notamment au plan économique et social pour les populations de Bécédi-Brignan, mais aussi pour le canton tout entier, a laissé entendre M. Akaffou Casimir Eric qui jusque-là agissait dans la discrétion.

« Ces projets clefs en mains annoncent beaucoup d’autres. Mon ambition, c’est qu’ aucune mère n’ai à s’inquiéter désormais pour la rentrée scolaire, pour les documents de ses enfants  (…) et que plus aucun jeune de 25 à 35 ans n’hésite à fonder une famille parce qu’ il n’a pas de revenu », a-t-dit.

Selon lui, il devient de plus en plus difficile de garder cette posture alors même que son ambition et ses idées s’étendent, au moins, à tout le canton de Tchoyasso. Car, voulant davantage aider des individus, des familles ou des mutuelles de villages.

Le sous-préfet, Mme Marguerite Akaffou, a sans ambages déclaré à l’endroit des jeunes que l’avenir ne s’improvise pas et que leur bonheur futur dépendra d’une large part des efforts qu’ ils déploieront. Car, « le monde n’a que faire des paresseux et des inconscients ».

A l’endroit des associations des femmes, elle a appelé à l’Union, à l’entente et à la solidarité, en se mettant ensemble pour des activités génératrices de revenus, tout en insistant sur le fait que l’Union fait la force et peut amener des décideurs à leur accorder des prêts et des appuis.

Dominique Séka, le 13e président des jeunes installé, s’est engagé à amener les jeunes à prendre en main le développement du village, tout en les exhortant à améliorer leurs comportements et à tourner le dos à l’incivisme, à la violence car seul le travail paie.

Quant à la présidente des femmes, Mme Agnès N’Cho épouse Gbahi, elle a assuré inscrire les femmes dans une dynamique de développement du village et de la région, avant d’ajouter qu’ elle favorisera l’autonomie des femmes en les organisant à capter des financements.

Situé à 55 kilomètres, au sud-ouest d’Abidjan, Bécédi-Brignan, est une localité du Département d’Adzopé, chef-lieu de la Région de la Mé (Sud ivoirien). La sous-préfecture de Bécédi-Brignan comprend 22 000 habitants.

Présidentielle ivoirienne: les leaders de jeunesses de Didiévi disent «oui» à la paix et à la cohésion sociale

En vue d’une élection présidentielle sans violences en Côte d’Ivoire, à l’issue du scrutin du 31 octobre 2020 dont les joutes s’annoncent épiques, les leaders de jeunesses de Didiévi (centre ivoirien) disent « oui » à la paix et à la cohésion sociale.Ces leaders de jeunesses ont marqué leur adhésion à la paix en cette période électorale, dans le cadre de la tournée de sensibilisation initiée par les jeunes leaders de la Région du Bélier, en vue de maintenir un climat apaisé lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Samuel Konan, coordonnateur des jeunes du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix  (RHDP) du Bélier et sa délégation ont eu une rencontre avec les jeunes de Didiévi. Après l’étape de Tiébissou, ce fut celle de Didiévi de recevoir les émissaires jeunes de la non-violence. 

A la salle des fêtes de la mairie de Didiévi, les responsables de jeunesse du RHDP, de la société civile, de l’opposition, des associations de femmes et des leaders d’opinion, se sont retrouvés, vendredi, pour échanger sur les enjeux de l’élection présidentielle à venir. 

Ils ont convenu du maintien d’un climat de paix et de cohésion dans la région, car pour eux, le choix du futur président doit s’opérer dans les urnes et non dans les rues, tout en s’engageant à créer un environnement de sérénité et de paix, gage de tout développement. 

Au cours de cette rencontre, les différents responsables de jeunes ont décidé de façon unanime de toujours œuvrer dans le sens de la cohésion sociale qui, d’ailleurs n’a jamais été mis à mal dans cette localité. 

La responsable des femmes, quant à elle, a pris la parole pour prodiguer des conseils à la jeunesse afin qu’elle soit le garant de la paix et de l’unité. Au terme de ces fructueux échanges, un déjeuner fut offert par Dr Brice Kouassi, maire de la commune de Didiévi aux participants. 

 Après Didiévi, la caravane de la paix et de la cohésion sociale, dans les jours à venir, sillonnera successivement les villes de Djékanou et de Toumodi, toujours dans le centre du pays, pour véhiculer le message de la non-violence dans la Région du Bélier. 

Le réflexe tribal est très développé en Côte d’Ivoire, selon un universitaire

Le réflexe tribal et le repli identitaire sont très développés en Côte d’Ivoire avec un discours politique teinté de violence, a dénoncé samedi à Abidjan, Aboa Alain Laurent, professeur titulaire de sociolinguistique à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. « Chez nous en Côte d’Ivoire, le sentiment de repli identitaire  et le réflexe tribal sont très développés. Le discours politique qu’on tient est teinté de violence et on est très allergique à la contradiction», a regretté Pr Aboa dans un panel  inaugural de l’Assemblée générale élective de la Plateforme panafricaine des femmes et des jeunes pour la paix, la démocratie et  la bonne gouvernance ( 2PFJ) autour du thème: «la préservation contre les discours d’incitation à la haine par les acteurs politiques : quelle contribution des femmes et des jeunes ?».

 Analysant la cristallisation des discours politiques en Côte d’Ivoire à quelques mois de l’élection présidentielle, Pr Aboa a estimé que la Côte d’Ivoire est dans « une zone de turbulence» depuis le coup d’État militaire de décembre 1999. De son avis, le discours de haine est très facile à émettre, mais difficile à contrôler.

 « Le discours de haine n’est pas l’apanage des hommes politiques. Mais en Côte d’Ivoire, les politiques sont plus responsables que les autres» a-t-il soutenu, estimant qu’en Côte d’Ivoire  si les politiques se réconcilient, les populations se réconcilieront.

 « Pour changer ce cycle infernal de violence en Côte d’Ivoire, il faut changer de paradigme. Il faut que les hommes politiques acceptent de s’asseoir et de se parler», a entre autres, proposé l’universitaire.

Par ailleurs, il a appelé les jeunes et les femmes « à se former et à prendre conscience de leur importance » dans le débat politique. « Dans toutes les communautés (en Côte d’Ivoire), le radicalisme et l’extrémisme sont en train de s’installer », s’est inquiétée, à son tour, Nathalie Kouakou, une défenseure des droits de femmes.

A l’issue de cette assemblée générale élective de la plateforme panafricaine des femmes et des jeunes pour la paix, la démocratie et la bonne gouvernance (2PFJ), M. Gogbeu Jean-Luc du Parlement des jeunes du fleuve Mano, a été élu président de cette organisation en remplacement de Mme Salimata Porquet.

La Côte d’Ivoire élabore un protocole pour évaluer l’indice de solidarité et de la cohésion sociale

Un atelier visant à définir un protocole en vue de l’évaluation de l’indice de solidarité et de la cohésion sociale, en Côte d’Ivoire, s’est ouvert jeudi à Grand-Bassam, une cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan. Cet atelier qui se déroule sur deux jours, dans un hôtel de la place, est organisé par le ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, avec l’appui de partenaires techniques et financiers.  

M. Abdoulaye Bamba, directeur de Cabinet, représentant Mariatou Koné, la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, a fait savoir que le gouvernement s’est engagé à définir cet indice en 2020.   

Pour y parvenir, le ministère s’atèle à collecter et renseigner les différents indicateurs de la solidarité et de la cohésion sociale, prévus en deux phases dont le renseignement des indicateurs qui devrait se faire via une étude de terrain auprès des populations pour collecter les données.

La seconde phase, elle, qui justifie le présent atelier, vise la collecte des données de l’indice de solidarité et de la cohésion sociale auprès des sources administratives. C’est pourquoi, selon M. Bamba, cet atelier a regroupé les points focaux de l’administration ivoirienne.  

Cet indice permettra une appréciation objective et globale de l’état de la solidarité et de la cohésion sociale, a dit M. Bamba, ajoutant « nous nous devons de faire de la réconciliation, la pierre angulaire à laquelle la Côte d’Ivoire aspire depuis bientôt dix ans, le socle d’une paix durable dans notre pays ».

L’indice de la solidarité et de la cohésion sociale comprend 52 indicateurs de sources administratives. Cet outil d’évaluation devrait être renseigné par le biais d’agents des différents ministères techniques impliqués dans les questions sociales. 

Le représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), Arsène Assandé, a relevé qu’ en cette période électorale, déjà marquée par des violences, cet outil devrait être calibré aux fins de solidifier les fondements de paix.

Cet outil, dira-t-il, devrait contribuer à construire ne nation et engager un développement beaucoup plus harmonieux sur des fondamentaux solides dont la solidarité et la cohésion sociale constituent des axes majeurs. 

Le PNUD veut contribuer à renforcer l’opérationnalisation de cet important outil de veille et d’alerte en matière de solidarité et de cohésion sociale, un projet intervenant dans la stratégie nationale de la réconciliation et de la cohésion sociale qui arrive à terme. 

Adopté en Conseil des ministres en juin 2019, l’indice de la solidarité et de la cohésion sociale devrait être piloté par l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale, sous les auspices du ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté. 

Présentation d’un livre sur la CPI pour promouvoir la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire

L’activiste ivoirien des droits de l’homme Ali Ouattara, a présenté jeudi à Abidjan, lors d’une cérémonie de dédicace, son ouvrage intitulé « Côte d’Ivoire- Cour pénale internationale (CPI): mariage d’amour ou de raison ? », un livre qui vise à promouvoir la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire.Cette œuvre de 127 pages parue aux « éditions Alqalam»,  est un appel aux acteurs étatiques et non étatiques pour contribuer à l’édification de la paix par la justice.

«L’impunité d’aujourd’hui est le crime de demain. L’impunité est un encouragement à la récidive pour les bourreaux et un encouragement à la vengeance pour les victimes. Seule la justice peut mettre fin à l’impunité. Œuvrons donc ensemble à lutter contre l’impunité», a exhorté M. Ouattara dans un discours.

Cette oeuvre, a-t-il également expliqué, est pour lui, une façon de rendre hommage aux millions de victimes dans le monde et en Côte d’Ivoire. « Mon livre est aussi une contribution aux débats sur la justice internationale et la promotion de la lutte contre l’impunité», a ajouté l’auteur.

 Avant lui, Dr Adama Yéo, un enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (centre ivoirien) qui a présenté l’ouvrage, a estimé que c’est une oeuvre « à la fois moralisatrice et critique ». Selon lui, l’objectif de l’auteur est de montrer que la justice est un puissant levier de la construction de la paix et de la démocratie.

« L’ouvrage qui a 127 pages,  comporte trois parties que sont la souveraineté de la Côte d’Ivoire et la CPI, le rôle de la société civile dans la lutte contre l’impunité et un regard panoramique sur la justice transitionnelle dans le monde», a précisé Dr Yéo.

Avant lui, Mme Jelena Pia Cornella, une autre activiste des droits de l’homme et ex-collaboratrice de l’auteur, qui a présenté la préface, a souhaité que cet ouvrage soit une oeuvre pédagogique pour le grand public.

L’auteur du livre, Ali Ouattara qui a passé plus de 37 ans de militantisme dans la défense des droits de l’homme, est enseignant de formation, expert-consultant en justice internationale et actuel président du Conseil d’administration de la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CI-CPI).

Décès de Mamadi Diané, ex-conseiller diplomatique de Ouattara

Le richissime homme d’affaires, Mamadi Diané, ex-conseiller diplomatique du chef de l’Etat de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, a tiré sa révérence des suites d’une longue maladie, a appris jeudi APA dans la capitale économique ivoirienne.M. Diané n’était pas apparu en public, il y a plusieurs mois, en raison de son état de santé qui s’était dégradé. En dépit des soins administrés par son médecin-conseil, il a succombé du mal qui le rongeait depuis un temps. 

Son décès intervient à un peu plus de deux mois de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020. M. Ouattara, son mentor, rempile pour un autre mandat et avait besoin des conseils de ce dernier, d’ailleurs très influent dans des cercles de pouvoirs.

L’homme d’affaires, rentré dans le cercle politique des démocrates américains grâce à ses réseaux, il y a quelques décennies, s’est bâti une forte réputation dans le milieu diplomatique aux États-Unis et en Afrique.   

Mamadi Diané était l’époux de Nasseneba Touré, le maire d’Odienné (extrême nord ivoirien), la ville natale de la mère de Alassane Ouattara. 

RDC: pourquoi Dr Denis Mukwege est menacé de mort ?

Le gouvernement du président Félix Tshisekedi a décidé d’assurer la sécurité du prix Nobel de la Paix 2018 qui a reçu de nouvelles « correspondances haineuses » pour ses dénonciations des auteurs de violences sexuelles.C’était l’un des sujets principaux du Conseil des ministres virtuel du vendredi 21 août présidé par le chef d’Etat de la République démocratique du Congo. Les menaces de mort contre le « réparateur » des femmes victimes de violences sexuelles avaient fini de ressurgir.

Cette fois, rapporte le communiqué du Conseil, elles font suite au nouveau plaidoyer du médecin « en faveur de la paix dans l’Est du pays, en proposant la création d’un tribunal pénal international pour la RDC afin de juger les graves crimes qui y sont commis contre la population civile ».

L’objectif de cette juridiction serait de juger les graves crimes commis contre la population civile depuis le déclenchement de la guerre de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) en 1996, note le docteur Mukwege. A l’époque, cette coalition était formée de dissidents de Mobutu Sese Seko et de groupes ethniques emmenés par Laurent-Désiré Kabila alors que Denis Mukwege était médecin à l’hôpital de Lemera, dans la région du Kivu (est).

Mais il ne cesse de recevoir des menaces de groupes armés qui se sentent visés par ses propos. Il a déjà échappé, en octobre 2012, à une tentative d’assassinat au centre de Bukavu, la capitale du Sud Kivu. Le gardien de sa maison avait été abattu à bout portant.

Devant ce malheureux souvenir, le président Tshisekedi a « engagé le gouvernement et, particulièrement les Ministres ayant l’Intérieur et la Sécurité ainsi que la Justice dans leurs attributions respectives, de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour assurer la sécurité du Dr Mukwege et l’ouverture des enquêtes » sur les nouvelles menaces de mort et correspondances haineuses qu’il a reçues.

« Lorsque les crimes restent impunis et que les criminels continuent à vivre avec les victimes, tous nos efforts sont anéantis », déclarait Dr Mukwege il y a moins d’un an à New York, en marge d’une Assemblée générale de l’ONU.

« Tous les groupes armés qui continuent à violer et à tuer dans les villages, et ces groupes armés ont des connexions avec certains commandants militaires qui ont participé à des crimes depuis la première guerre du Congo (1996-1997). Et tant qu’ils ne seront pas punis, malheureusement ils continuent à entretenir des conflits pour leurs intérêts », dénonçait l’icône congolaise, âgée de 65 ans aujourd’hui.

Des pays et organisations étrangers, à l’instar des États-Unis, du Canada et de l’Union Européenne, ont déjà condamné les menaces de mort contre le prix Nobel.

De son côté, la Ville de Bruxelles, en Belgique, a lancé mardi 28 août une campagne de soutien à Denis Mukwege dont l’objectif est de dénoncer les menaces dont il est victime depuis quelques jours.

Rwanda: des directeurs d’hôpitaux arrêtés pour dissimulation d’informations liées au génocide

Le tribunal intermédiaire de Muhanga, dans le centre du Rwanda, a refusé la libération sous caution de quatre cadres supérieurs d’un grand hôpital de Gitwe, dans le sud du pays, accusés de dissimulation d’informations liées au génocide.Les fonctionnaires ont été appréhendés et placés en détention préventive pendant 30 jours en juin après la découverte de corps enterrés dans une fosse commune sous l’hôpital de Gitwe, un village du district de Ruhango, dans le sud du Rwanda. 

Gerard Urayeneza, Directeur général de l’hôpital et représentant légal de l’université de Gitwe, et quatre autres de ses connaissances sont actuellement détenus à la prison centrale de Muhanga dans l’attente de leur procès. 

La fosse commune a été découverte sous une salle de classe du collège adventiste privé, selon l’adjoint au maire chargé des affaires économiques du district de Ruhango, Jean Marie Rusiribana. 

Pendant le génocide, des barrages routiers tenus par les milices du génocide ont été établis dans les districts proches des sites où les fosses communes ont été découvertes. 

De nombreux Rwandais sont choqués que les habitants de la communauté aient gardé le silence sur les tombes pendant si longtemps. 

Des maisons et des écoles y avaient été construites.