Les Forces de Défense repoussent une attaque terroriste à Ouargaye

Des terroristes ont tenté d’attaquer un poste des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) à Ouargaye, dans la région du Centre-Est, mais ont été repoussés par les forces combattantes. L’incident s’est déroulé le lundi 05 février 2024, comme l’a rapporté la télévision nationale.

Les assaillants, venus en nombre, ont été courageusement repoussés alors qu’ils tentaient d’attaquer le poste des VDP à Ouargaye, situé dans le Koulpélogo. En battant en retraite, certains des terroristes ont été ciblés par des frappes aériennes, neutralisant ainsi plusieurs d’entre eux et forçant les autres à fuir. Les Forces combattantes ont ensuite été déployées pour neutraliser les rescapés, selon le récit diffusé par la télévision nationale. En outre, des armes utilisables et des motos ont été récupérées sur les lieux de l’attaque.

Rapport de l’ASCE-LC : Révélations sur les Défaillances dans la Gestion des Finances Publiques en 2022

Ce mardi 6 février 2024, l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) a publié son rapport annuel d’activités pour l’année 2022. Les contrôles effectués ont scruté la gestion financière de 21 ministères et institutions, couvrant les exercices budgétaires 2020 et 2021.

Les domaines examinés comprennent la commande publique, les comptes de dépôt, les régies d’avances, les carburants et lubrifiants, les frais de mission, les rétributions, et les dons aux personnes politiquement exposées (PPE).

Le rapport met en lumière de graves lacunes, notamment au niveau de la présidence du Faso. Dans le domaine de la commande publique, des irrégularités ont été constatées à diverses étapes du processus, telles que le non-respect des prescriptions réglementaires et l’octroi répété de contrats par entente directe, entraînant des risques d’évasion fiscale et des pertes financières importantes.

Concernant la gestion des comptes de dépôt, le rapport souligne l’existence de pièces justificatives irrégulières et le manque de registres comptables, occasionnant des pertes financières substantielles.

La gestion du carburant et des frais de mission au niveau de la présidence a également été critiquée, avec des sorties irrégulières de carburant et des pratiques telles que le chevauchement de missions et la prise en charge de personnes absentes, entraînant des pertes financières considérables.

En outre, des irrégularités dans la gestion des rétributions ont été relevées, y compris le paiement de frais sans base légale et la création de postes fictifs, ce qui a entraîné des pertes financières importantes pour l’État.

Le rapport de l’ASCE-LC met en lumière la nécessité urgente de réformes pour améliorer la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques, afin de prévenir la corruption et de protéger les intérêts du Trésor Public.

Visite du Ministre de l’Agriculture sur le site de Bagrépôle : Bilan positif de l’initiative gouvernementale sur la production locale du blé

Le vendredi 02 février 2024, le Ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et Halieutiques, Ismaël SOMBIE, s’est rendu sur le site de Bagrépôle, situé dans la région du Centre-Est, dans le cadre d’une visite visant à évaluer l’initiative gouvernementale sur la production locale du blé et à examiner le fonctionnement de la société d’économie mixte, Bagrépôle.

Accompagné de son équipe, le ministre a parcouru les 3000 hectares de superficies aménagées de Bagrépôle dédiées à la production de blé et d’autres cultures. La visite a également inclus une évaluation des ouvrages d’irrigation du site.

Sur le périmètre réservé à la culture du blé, le ministre Ismaël SOMBIE s’est montré satisfait de l’évolution du champ expérimental. Il a déclaré : « A priori, nous sommes plus ou moins satisfaits parce que c’est un défi qui a quand même été relevé. Nous avons dégagé les moyens pour atteindre cet objectif qui est aussi économique que stratégique. »

Selon le Directeur général de Bagrépôle, Donkora KAMBOU, un périmètre de 82 hectares a été alloué à la culture du blé au cours de la présente campagne agricole, dont 29 hectares sont dédiés à la production de semences de blé. Il a précisé que le taux de levée du blé de consommation est estimé à 96%, tandis que celui du blé destiné aux semences est de l’ordre de 78%. Malgré quelques difficultés rencontrées pendant la phase pilote, Kamou reste confiant quant à l’atteinte des objectifs fixés.

Bagrépôle dispose d’un potentiel de terres agricoles de plus de 20 000 hectares, dont 6 000 hectares sont déjà aménagés pour la production de diverses spéculations telles que le riz, le maïs, la pomme de terre, les fruits, les produits maraîchers, et désormais le blé.

Hommage au regretté Dr. Arsène Bongnessan YE au Burkina Faso

Ce lundi 5 février 2024, le Burkina Faso a rendu un vibrant hommage à feu le Dr. Arsène Bongnessan YE, ancien président de l’Assemblée des députés du peuple (ADP), décédé le 30 janvier 2024 au Maroc. La cérémonie d’hommage, qui s’est déroulée au siège de l’Assemblée législative de Transition (ALT) à Ouagadougou, a réuni les plus hautes autorités, les députés de l’ALT, ainsi que les amis et connaissances du défunt.

Le Dr. Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée Législative de Transition, représentant le Chef de l’État, a salué les contributions exceptionnelles du Dr. Arsène Bongnessan YE à la construction d’une nation prospère et inclusive. Il a souligné le rôle essentiel du regretté dans la promotion du dialogue, de la réconciliation, et du développement. Le Dr. Bongnessan Arsène YE a été reconnu comme un défenseur acharné des intérêts du peuple burkinabé, tant sur la scène nationale qu’internationale.

Pour les proches du défunt, il était bien plus qu’un homme politique émérite. Il était un « père, un époux, un ami, un mentor, un guide, un modèle pour nous tous », selon leurs témoignages émus.

Le parcours du Dr. Arsène Bongnessan YE, médecin militaire de formation, a été marqué par des responsabilités éminentes au Burkina Faso. Il a dirigé le secrétariat général national des comités révolutionnaires (CNR) en 1987, avant de présider la Commission constitutionnelle chargée de rédiger la constitution adoptée le 2 juin 1991. Élu député pour la première fois en 1992, il a occupé le poste de Président de l’ADP de 1992 à 1997.

Homme politique de premier plan, il a présidé le Mouvement de l’Organisation pour la démocratie populaire/mouvement des travailleurs (ODP/MT) de 1993 à 1996, puis le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de 1996 à 1999. Il a également exercé des fonctions ministérielles à plusieurs reprises, contribuant notamment à l’agriculture, à l’environnement, et aux réformes institutionnelles.

Architecte de la quatrième République au Burkina Faso, le Dr. Arsène Bongnessan YE, colonel major à la retraite, sera inhumé le 6 février 2024 dans son village natal de la province du Mouhoun.

REN-LAC Exprime sa Déception après un Accord Transactionnel dans l’Affaire du Charbon Fin

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), partie civile dans le procès du charbon fin, a partagé sa perspective sur le verdict prononcé lors d’une conférence de presse à Ouagadougou le jeudi 1er février 2024. Sagado Nacanabo, Secrétaire exécutif du REN-LAC, a exprimé un profond regret concernant la décision du gouvernement de conclure un accord transactionnel avec IAM GOLD ESSAKANE SA et d’autres personnes impliquées, abandonnant ainsi la poursuite judiciaire.

Selon Nacanabo, la tenue du procès aurait été une opportunité cruciale pour mettre en lumière les lacunes juridiques exploitées par les sociétés minières et dévoiler les pratiques douteuses de l’administration publique. Il a souligné que la conclusion du procès aurait pu éclairer l’opinion publique sur les tenants et aboutissants de l’affaire et permettre la condamnation des coupables.

Le Secrétaire exécutif a insisté sur le fait que la conclusion du procès n’aurait pas empêché les parties de parvenir à un accord transactionnel ultérieur si elles le souhaitaient. Malgré cet accord, le REN-LAC affirme avoir obtenu la preuve de la fraude qu’il a dénoncée depuis le début.

Le REN-LAC a salué tous les acteurs de la justice, les agents de l’État, les journalistes et les membres de la société civile qui ont œuvré pour la vérité au cours des cinq dernières années. Nacanabo a également appelé les autorités actuelles à concrétiser leur engagement dans la lutte contre la corruption.

Il a souligné que la conclusion judiciaire de cette affaire aurait envoyé un message fort aux multinationales exploitant les ressources minières du Burkina Faso et aux citoyens ne respectant pas les biens de l’État. Le REN-LAC a réaffirmé son engagement à poursuivre ses actions de veille citoyenne pour une gouvernance vertueuse et a appelé la population à faire de même, tout en interpellant les autorités burkinabè à garantir les conditions favorables à l’exercice de cette veille citoyenne, y compris les libertés individuelles et collectives.

Nouveau Président du CSC nommé par le Capitaine Ibrahim Traoré

Le 31 janvier, le Capitaine Ibrahim Traoré a officiellement nommé Idrissa Ouédraogo, communicateur et chroniqueur sur BF1, président du Conseil supérieur de la Communication (CSC) par décret. Cette nomination entre en vigueur dès la prise de fonction d’Idrissa Ouédraogo, qui assume désormais les rôles de conseiller et de président du CSC.

Idrissa Ouédraogo prend la relève d’Abdoulazize Bamogo, conseiller en communication, qui occupait ce poste depuis le 23 décembre 2022. Cette transition intervient dans un contexte où neuf nouveaux Conseillers du CSC ont été récemment nommés le 24 janvier. Ils ont prêté serment, s’engageant solennellement à exercer leurs fonctions en toute indépendance, impartialité, dignité et loyauté, tout en préservant le secret des délibérations.

En décembre 2023, l’Assemblée législative de transition a unanimement adopté un projet de loi organique définissant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement du CSC. Cette loi, bien que contestée par les faîtières des médias, confère désormais au Chef de l’État le pouvoir de désigner directement le président du CSC, auparavant élu par ses pairs. Cette évolution marque un changement significatif dans le processus de sélection du président du CSC, renforçant le rôle du Chef de l’État dans la direction de cet organe de régulation des médias.

Tension et suspense autour du procès entre le leader syndical Moussa Diallo et l’écrivain Adama Siguiré

Conférence et Sortie de Promotion à l’EMESA : Focus sur les Défis Actuels de la Santé Animale et Humaine

L’école moderne d’élevage et de santé animale (EMESA) organise un événement marquant les sorties de promotion 2021, 2022 et 2023 les 26 et 27 janvier 2024 à Ouagadougou. Le coup d’envoi a été donné lors d’une conférence inaugurale abordant le thème crucial de « Les résistances aux antimicrobiens gramme dans une approche one health : Place et rôle des paras vétérinaires ».

Le samedi 27 janvier 2024, 120 étudiants de ces promotions franchiront les portes de l’établissement pour leur sortie officielle. La cérémonie sera précédée d’une conférence mettant en lumière les résistances aux antimicrobiens, avec un focus sur le rôle essentiel des paras vétérinaires dans une approche intégrée de la santé.

Trois thématiques seront abordées au cours des communications, soulignant l’actualité et la pertinence du sujet. Marcelin Zabré, directeur général de l’EMESA, souligne l’importance du thème dans le contexte actuel, soulignant que les enjeux liés à l’utilisation inappropriée des antibiotiques touchent tant le domaine vétérinaire que la santé humaine.

La conférence publique ne sera pas la seule activité de cet événement. Des expositions-ventes de produits vétérinaires, la visite de stands, une prestation clinique, une kermesse, un bal des élèves et la sortie officielle des promotions rythmeront ces deux journées.

Créée en 2019, l’EMESA se consacre à la formation continue en élevage (bovins, porcins, aviculture, pisciculture) ainsi qu’à la formation initiale des paras vétérinaires, englobant les agents de santé animale, les techniciens supérieurs d’élevage et de santé animale, et les agents techniques d’élevage et de santé animale.

Le Barreau dénonce fermement et appelle à la libération immédiate de Me Guy Hervé Kam

En ce matin du 25 janvier 2024, l’Ordre des avocats a été informé de la disparition de Maître Guy Hervé Rommel Kam, Avocat, en provenance de Bobo-Dioulasso. Ce dernier a été enlevé dans la nuit du 24 au 25 janvier 2024 à sa descente d’aéronef, alors qu’il accomplissait les formalités de police, avant d’être conduit vers une destination inconnue, sans procédure régulière.

Après une recherche approfondie, l’Ordre a découvert que Me Guy Hervé Kam était détenu dans les locaux de la Direction de la Sûreté d’État de la Police nationale. Cette détention, effectuée sans consultation préalable du Bâtonnier, enfreint l’article 6 du Règlement n°05 UEMOA portant harmonisation des règles régissant la profession d’avocat dans l’espace UEMOA.

L’article 6 stipule que les avocats ne peuvent être entendus, arrêtés ou détenus sans l’ordonnance du procureur général près la cour d’appel ou du président de la Chambre d’Accusation, le Bâtonnier préalablement consulté.

Le Barreau condamne fermement cette atteinte flagrante aux règles garantissant la liberté et l’indépendance de l’avocat. Cette violation, assortie d’un mépris envers notre Ordre, est inacceptable et doit être dénoncée sans réserve.

Le Barreau exhorte toutes les autorités à respecter scrupuleusement la loi. L’histoire récente de notre pays rappelle que le non-respect des règles nuit non seulement à la justice, mais également à l’autorité elle-même.

En conclusion, le Barreau :

  • Proteste avec vigueur contre le mépris délibéré des dispositions protégeant la liberté et l’indépendance de l’avocat.
  • Appelle les avocats à se mobiliser en attendant des résolutions pour mettre fin aux violations de la liberté et de l’indépendance des avocats et du barreau.
  • Exige la libération immédiate et sans condition de Me Guy Hervé Kam. Si des raisons d’interpellation existent, le respect des règles de procédure est impératif.
  • Reste vigilant quant aux développements à venir.

Ouagadougou, le 25 janvier 2024

Rencontre fructueuse entre le nouveau bureau du patronat burkinabè et le Premier ministr

Un représentant du nouveau bureau du patronat burkinabè, dirigé par le président Idrissa Nassa, a été accueilli par le Chef du gouvernement le jeudi 25 janvier 2024. Les discussions ont principalement porté sur la présentation du nouveau bureau et sur des questions relatives au secteur privé.

Idrissa Nassa, président du patronat burkinabè, a souligné à sa sortie de l’audience chez le Premier ministre : « Nous avons estimé qu’il était important de rendre une visite de courtoisie à Son Excellence Monsieur le Premier ministre, lui présenter le bureau et exprimer nos vœux pour cette nouvelle année qui commence ».

Cette visite de courtoisie a également fourni l’occasion aux invités d’échanger avec le Premier ministre, le Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, sur des questions cruciales liées au secteur privé. Après avoir reçu des éclaircissements du chef du gouvernement sur plusieurs sujets, la délégation est repartie avec une impression de satisfaction, selon les dires d’Idrissa Nassa. À noter que le bureau a été installé le 7 décembre 2023 et compte 35 membres.

Enlèvement d’un avocat et leader de la société au Burkina Faso

Un communiqué émanant du mouvement « Servir et non se servir » (Sens) a révélé que Guy Hervé Kam, éminent avocat et leader de la société civile au Burkina Faso, a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi à l’aéroport international de Ouagadougou. L’avocat, connu pour avoir représenté la famille de l’ancien chef d’État Thomas Sankara, a été appréhendé par des individus en civil et conduit vers une destination inconnue à bord d’un véhicule banalisé.

Cet enlèvement s’inscrit dans une série d’incidents similaires visant des voix critiques envers le régime militaire en place depuis le coup d’État de septembre 2022. Des personnalités telles que l’ex-ministre des Affaires étrangères Ablassé Ouédraogo et l’ex-chef d’état-major de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Évrard Somda, ont également été enlevées au cours des derniers mois.

Le mouvement Sens a vivement condamné cet acte, appelant les autorités de transition à libérer immédiatement Me Kam, ainsi que tous les autres citoyens enlevés en dehors de toute procédure judiciaire. Le communiqué souligne l’urgence de faire la lumière sur cet enlèvement, affirmant que les principes de l’État de droit sont sérieusement menacés.

Alors que le gouvernement de transition a déclaré avoir déjoué une « énième tentative de déstabilisation » en janvier, la situation reste préoccupante. Le Burkina Faso, en proie aux violences jihadistes depuis 2015, fait face à des défis persistants, avec près de 20 000 morts et plus de deux millions de déplacés internes dus à ces violences attribuées à des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.

La société Golden Hand s’engage dans la récupération d’or à partir de résidus miniers

La société Golden Hand, spécialisée dans le traitement des déchets miniers, a dévoilé mardi à Ouagadougou qu’elle a acquis 392 tonnes de résidus, avec l’objectif d’extraire environ 165 kg d’or, soit 5 304 onces. Le PDG de Golden Hand, Marie Emmanuel Tapsoba, a révélé lors du lancement officiel des activités de sa société que celle-ci a conclu un contrat avec la société d’exploitation minière Semafo, portant sur ces résidus de type charbon fin.

Selon le PDG, ces 392 tonnes de résidus devraient permettre de produire 5 304 onces d’or, soit environ 165 kg d’or. Marie Emmanuel Tapsoba a encouragé d’autres sociétés minières à suivre l’exemple de Semafo pour optimiser la valorisation de leurs résidus.

Outre l’or, les résidus miniers renferment d’autres métaux précieux à teneur significative. Lors de la cérémonie d’inauguration des activités de l’usine, le président Ibrahim Traoré a invité les pays voisins à envisager le Burkina Faso comme destination pour le traitement de leurs résidus miniers.

 

Démantèlement d’un gang de cyber délinquants spécialisés dans l’usurpation d’identité et le vol de numéraire

La Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a récemment mis fin aux agissements d’un groupe de présumés cyber délinquants qui se spécialisaient dans l’usurpation d’identité suivie de vols de numéraire via les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

Ce groupe, composé de quatre jeunes (S. S, S. H, S. I et T. A), âgés entre 21 et 23 ans, ciblait principalement des boutiques de transfert d’argent situées dans les villes de Kaya et de Ouagadougou. Leur modus operandi impliquait l’utilisation d’une carte SIM portant le numéro 67 XX X 29, obtenue au moyen d’une carte d’identité nationale burkinabè (CNIB) égarée. Cette SIM était spécialement dédiée à recevoir des transactions provenant de leur plan.

Sous la direction de S.S, le groupe opérait en binôme, chaque membre ayant un rôle spécifique. Pendant qu’un élément mettait en œuvre le plan dans la boutique de transfert d’argent, l’autre restait en observation sur une moto ou distrayait le gérant de la boutique.

Leur stratagème consistait à solliciter plusieurs dépôts d’argent d’au moins deux mille (2 000) francs CFA par transaction, dans le but de mémoriser le code secret du gérant en observant les mouvements de ses doigts lors de la saisie. Lors de la dernière transaction désirée, ils profitaient du fait que le gérant leur remette le téléphone pour introduire le contact bénéficiaire de la transaction, effectuant rapidement un transfert d’argent dont le montant variait entre 200 000 et 500 000 F CFA sur le numéro 67 XX XX 29, tout en supprimant le message de notification de l’opération de transfert.

Interpellés et auditionnés par la BCLCC, les présumés auteurs ont admis les faits qui leur sont reprochés. Le préjudice financier résultant de leurs activités délictuelles est estimé à plus de six (06) millions de francs CFA, touchant plusieurs victimes.

À l’issue de l’enquête, ils ont été déférés devant Monsieur le Procureur du Faso près le tribunal de grande instance Ouaga I pour répondre des faits qui leur sont reprochés.

La BCLCC profite de cette occasion pour rappeler aux gérants des boutiques de transfert d’argent l’importance du respect des cahiers de charges et les invite à faire preuve de prudence dans leurs activités.

Lancement officiel d’une usine de traitement des résidus miniers au Burkina Faso

Le gouvernement du Burkina Faso, dans sa quête de lutter contre le terrorisme tout en jetant les bases d’un développement économique durable, a inauguré ce mardi 23 janvier 2024 une usine de traitement des résidus miniers à Kossodo, dans les zones industrielles. La cérémonie a été présidée par le chef de l’État, Ibrahim Traoré.

L’initiative de créer cette usine remonte à 2017, selon les dires d’Emmanuel Marie Tapsoba, Directeur général de la société Golden Hand SA, chargée de l’exploitation des résidus miniers. Malgré des démarches administratives initialement vaines, la détermination et l’expertise nationale ont finalement prévalu. Tapsoba a souligné que le matériel de l’unité a été entièrement conçu et fabriqué par des artisans burkinabè, sans aucune importation de machines. Grâce au soutien des autorités actuelles, le projet a rapidement pris forme, devenant aujourd’hui une réalité.

Pour le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zagré Gouba, cette initiative renforce la conviction que le développement est possible tout en protégeant au mieux les intérêts économiques du pays. Alors que les sociétés minières génèrent d’importantes quantités de résidus, le constat est qu’aucune entreprise spécialisée dans l’extraction des métaux précieux contenus dans ces résidus n’existe localement. Ces résidus sont souvent exportés et traités à l’étranger, posant des risques pour la préservation des intérêts nationaux. Le ministre souligne également l’importance de tirer des leçons de l’affaire du charbon fin et de renforcer la souveraineté nationale, en particulier dans le secteur minier.

Le président a invité les pays voisins à s’intéresser à cette usine nouvellement inaugurée, soulignant qu’elle représente non seulement une avancée pour les Burkinabè mais aussi pour l’Afrique. Il a encouragé les ingénieurs à se manifester, soulignant qu’il faut croire en l’expertise nationale pour contribuer à l’avancement du pays.

Révolutionner la sécurité routière au Burkina Faso : Des mesures inédites pour sauver des vies

Le dynamique Comité burkinabè de la route et du transport routier (CBRTR) a récemment pris l’initiative de changer la donne en matière de sécurité routière. Le samedi 20 janvier 2024, à Ouagadougou, deux panels captivants ont été organisés par le CBRTR, ciblant aussi bien les élèves que les acteurs majeurs du secteur. Cet événement de grande envergure a dévoilé des statistiques percutantes et des solutions innovantes pour faire face aux défis persistants.

Selon Ali Traoré, président du CBRTR, près de 77% des accidents sur les routes sont imputables au comportement humain. Il a souligné l’urgence d’une sensibilisation accrue pour inciter les individus à adopter des comportements responsables. L’absence de port de casque, a-t-il averti, est un facteur majeur contribuant aux traumatismes crâniens et, malheureusement, à des pertes de vies évitables.

Dans une perspective de contribution significative à l’amélioration de la sécurité routière, le CBRTR a organisé deux conférences focalisées sur des thèmes cruciaux. Le premier a exploré « la problématique de la sécurité routière au Burkina Faso », tandis que le second s’est penché sur « la gestion de l’entretien routier par niveau de service ».

Ali Traoré a souligné l’importance cruciale de ces thèmes, considérés comme prioritaires par le département des transports. Il a exprimé l’espoir que ces conférences approfondiront les réflexions et ouvriront des perspectives innovantes pour réduire le taux d’accidents et, par conséquent, le nombre de décès à l’échelle nationale.

Le président du CBRTR a insisté sur la nécessité d’une éducation précoce au respect du code de la route, dès le plus jeune âge, même à l’échelle maternelle. Il a plaidé en faveur d’un enseignement du code de la route et des valeurs civiques aux enfants, soulignant qu’une telle sensibilisation doit être constante pour éviter les comportements répréhensibles, avec des sanctions appropriées lorsque nécessaire.

Evariste Meda, directeur général de l’Office National de la Sécurité Routière (ONASER), a renforcé ces idées en soulignant l’importance cruciale pour les usagers de la route de se protéger avec le port du casque et de connaître le code de la route. Il a mis en avant les actions de sensibilisation menées par l’ONASER, notamment la promotion de la visite technique des véhicules à deux roues motorisés, en collaboration avec le CCVA.

En résumé, le CBRTR et l’ONASER ont déclenché une nouvelle ère de conscience et d’action en faveur de la sécurité routière au Burkina Faso. Des mesures éducatives et préventives radicales sont à l’ordre du jour, avec l’objectif ultime de sauver des vies et de créer des routes plus sûres pour tous.

Nouvel accord Burkina-Turquie : Des bourses d’études et des échanges d’expériences pour le renforcement de la coopération universitaire

Décoration Exceptionnelle pour 287 Gendarmes à Ouagadougou

En ce mercredi 17 janvier 2024, à Ouagadougou, un moment de fierté et de solennité a marqué la Gendarmerie Nationale, alors que 287 de ses membres étaient honorés de distinctions remarquables. La cérémonie a été empreinte d’émotion, mettant en lumière le dévouement exceptionnel de ces hommes et femmes au service de la sécurité et de la nation.

Parmi les distingués du jour, huit ont reçu la médaille d’honneur militaire, quarante-huit la médaille militaire, cent vingt-quatre la croix du combattant, cent un la médaille commémorative avec agrafe Mali, et huit ont été récompensés dans l’ordre du mérite burkinabè.

À la clôture de l’événement, le colonel Kouagri Natama, chef d’État-major de la Gendarmerie Nationale, a souligné la contribution exceptionnelle de ces 287 gendarmes tout au long de l’année 2023, saluant leur dévouement sans faille. Il a déclaré : « La nation reconnaissante salue ces militaires de la gendarmerie qui veillent quotidiennement à la sécurité des personnes et des biens, contribuant également à la reconquête du territoire national. »

Le colonel Natama a insisté sur le fait que cette décoration représente une reconnaissance des sacrifices consentis par ces gendarmes, tant sur le territoire national qu’à l’étranger. Certains des récipiendaires n’étaient pas présents, étant actuellement sur le terrain, mais recevront leurs médailles ultérieurement.

Il a conclu en encourageant les membres de la Gendarmerie à renforcer leur engagement aux côtés de leurs frères d’armes et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) pour la reconquête du territoire national.

Parmi les récipiendaires, l’adjudant Madina Nikiéma, en service à la direction de la communication et des relations presse au ministère de la défense, a été décorée de la médaille militaire. Elle a exprimé sa gratitude envers sa hiérarchie et a dédié la médaille à toutes les forces engagées sur le terrain.

L’adjudant-chef Pangati Firmin Siéza de l’escadron motocycliste d’intervention du groupement de sécurité et d’intervention de la gendarmerie a également reçu la médaille militaire. Il a partagé sa joie pour cette reconnaissance, la dédiant à ses camarades tombés au combat, à sa famille et à ses proches, soulignant fièrement ses 21 ans de service au sein de la Gendarmerie Nationale.

Opération réussie contre les terroristes dans la zone des trois frontières au Burkina Faso

Les localités de Mordaaga (Pissila) et de Bokuy (Djibasso) ont été récemment libérées de plusieurs terroristes grâce aux frappes décisives de la flotte de l’armée burkinabè, selon des sources sécuritaires. Les forces armées ont pris pour cible la zone des trois frontières, mettant les terroristes sous pression et les forçant à chercher des moyens de survie.

Dans la nuit du 14 au 15 janvier 2024, des criminels ont tenté de dissimuler un véhicule endommagé sur la route de Boulkessi au Mali en le recouvrant de branches, espérant le réparer ultérieurement. Cependant, les pilotes ont détruit le véhicule dans une frappe, laissant une colonne de terroristes pris au dépourvu. Ces derniers ont rapidement fui en direction de la région du Centre-nord le 15 janvier 2024, s’installant dans les bois de Mordaaga près de la commune de Pissila pour réorganiser leurs forces.

Après des heures d’observations, les vecteurs aériens sont intervenus vers 16h, déclenchant une série de frappes. Un premier missile a engendré un incendie, détruisant un groupe de terroristes ainsi que leur logistique. L’unité guépard est ensuite intervenue pour achever le travail, neutralisant les armes et motos restantes.

Outre la zone des trois frontières et le Centre-nord, la flotte de l’armée burkinabè a également agi dans la Boucle du Mouhoun le 16 janvier 2024. Des recherches ont révélé une base terroriste dans la zone de Bokuy, à 12 km de Djibasso. Les forces de sécurité ont agi avec patience, attendent le moment propice où les criminels se sont regroupés sous un arbre pour recevoir des consignes. Une frappe aérienne a rapidement suivi, consumant les terroristes en plein jour. Malgré quelques tentatives de fuite des rescapés, ces derniers ont été poursuivis.

Les opérations en cours semblent adresser un message clair aux combattants terroristes : « Déposez les armes ou périssez. Il n’y aura aucune cachette ni aucune échappatoire. » Les sources de l’AIB suggèrent que la suite des opérations obligera les terroristes à reconsidérer leur position.

Début des Travaux de la 3e Commission Mixte Burkina Faso-Turquie : Un Nouveau Chapitre de Coopération

Les travaux de la 3e commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la Turquie ont été inaugurés hier lundi 15 janvier 2024 à Ankara, selon les informations fournies par la direction de la communication du ministère burkinabè chargé de la Coopération.

Les experts des deux pays se sont réunis pour explorer les perspectives de coopération, englobant des domaines allant du développement des échanges commerciaux à la culture, en passant par l’éducation et les mines.

Madame Mehtap Atakan, chef de la délégation turque, a accueilli la délégation burkinabè et a rappelé les étapes clés ayant conduit à la tenue de cette commission mixte de coopération. Cela inclut l’accord de coopération signé en 2006, la dernière commission mixte en 2019 et la réunion préparatoire en avril 2023 en vue de la session actuelle.

Lors de son discours d’ouverture, elle a souligné que les échanges du jour sur les différents projets d’accords contribueront à dynamiser davantage les relations bilatérales entre la Turquie et le Burkina Faso.

Au nom de la délégation burkinabè, Michel Somma, directeur général de la coopération bilatérale, a exprimé sa reconnaissance envers les autorités turques pour leur accueil chaleureux. Il a souligné que les négociations de cette commission mixte incarnent la concrétisation de la vision commune tracée par les plus hautes autorités des deux États. Ainsi, un nouveau chapitre de coopération s’ouvre entre les deux nations.

29 projets de développement de la banque mondiale au Burkina Faso : Une implication majeure de 3,6 milliards de dollars américains

La Banque mondiale poursuit son engagement en faveur du Burkina Faso avec 29 projets de développement actuellement en cours, totalisant un investissement significatif de 3,6 milliards de dollars américains. Cette annonce a été faite par Clara de Souza, la Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina, le Mali, le Niger, et le Tchad, lors de sa rencontre avec le Premier ministre burkinabè, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla, pour présenter le nouveau représentant résident de l’institution au Burkina, Hamouda Abdel Wedoud Kamil.

Ces projets englobent divers secteurs cruciaux tels que l’Éducation, la Santé, l’Agriculture, et l’Eau, démontrant ainsi l’ampleur de l’engagement de la Banque mondiale dans le développement holistique du Burkina Faso. Clara de Souza a souligné que cette collaboration vise à accompagner le gouvernement burkinabè dans ses efforts pour réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie de la population.

La directrice des opérations a également exprimé sa satisfaction quant à l’excellence des relations entre la Banque mondiale et le Burkina Faso, qualifiant le partenariat de « privilège ». Elle a souligné que les résultats obtenus jusqu’à présent sont encourageants, renforçant ainsi la détermination de la Banque mondiale à poursuivre son engagement dans le pays.

Clara de Souza a insisté sur la continuité de cet engagement, assurant que la Banque mondiale considère comme un « privilège » de travailler en collaboration avec le gouvernement burkinabè. Elle a également déclaré que le nouveau représentant résident, Hamouda Abdel Wedoud Kamil, s’efforcera d’accélérer la mise en œuvre des projets déjà en place pour obtenir des résultats concrets sur le terrain.

Cette nouvelle phase de coopération renforce l’espoir de voir émerger des avancées significatives dans les secteurs clés du développement au Burkina Faso, grâce à l’implication soutenue et aux investissements substantiels de la Banque mondiale.

Renvoi du procès opposant la CGT-B à Adama Siguiré pour une meilleure préparation des parties

Le procès de l’affaire opposant la Confédération générale du Travail du Burkina Faso (CGTB) à l’écrivain Adama Siguiré a été reporté au 29 janvier prochain, dans le but d’assurer une administration judiciaire optimale. Me Prosper Farama, avocat de la CGT-B, a expliqué que ce renvoi s’explique par l’organisation judiciaire, les dossiers de Flagrant délit étant prioritaires à cette date. Il a également souligné que, contrairement à des spéculations sur les réseaux sociaux, le dossier est simple et concerne des critiques formulées lors d’une manifestation.

L’avocat a ajouté que la CGT-B souhaite que les personnes accusant l’organisation de complot viennent s’expliquer en justice. Les avocats de la défense ont quant à eux demandé le renvoi pour mieux se préparer à défendre leur client, Adama Siguiré, tout en se montrant confiants quant à l’issue du procès. La défense précise qu’elle cherche simplement à s’organiser de manière adéquate pour un dossier d’une telle importance.

L’Artisanal Gold Council révolutionne la vie des femmes artisanes minières à Poura

Dans la commune de Poura, un vent de changement souffle sur la vie des femmes artisanes minières, grâce à une initiative révolutionnaire de l’Artisanal Gold Council. Cent femmes, engagées dans l’activité d’orpaillage, ont été regroupées au sein des coopératives Relwendé et Basse-Neré, marquant ainsi une transition significative vers des conditions de travail améliorées.

Initialement confrontées à des conditions difficiles, mettant en péril leur santé pour subvenir aux besoins de leurs familles, ces femmes ont bénéficié d’une transformation majeure. L’Artisanal Gold Council a d’abord organisé leur regroupement en coopératives, suivi d’une formation approfondie pour améliorer leur expertise. Ensuite, les femmes ont été équipées de concentrateurs pour le traitement de l’or et de dispositifs de protection, un geste qui promet de révolutionner leur quotidien.

Selon Saïdou Kabré, coordinateur du projet, ces nouvelles machines permettront aux femmes de s’affranchir de l’utilisation du mercure, réduiront leur temps de travail et garantiront une plus grande rentabilité. Les concentrateurs, en récupérant l’or à 80% sans mercure, devraient contribuer à la préservation de la santé des femmes ainsi qu’à la protection de leur environnement.

Le projet a pu voir le jour grâce à l’appui financier du Fonds canadien d’initiatives locales, soulignant l’importance des partenariats internationaux dans le développement de telles initiatives. Lors de la cérémonie de remise, les donateurs ont échangé en vidéoconférence avec les bénéficiaires, partageant ainsi leur joie et exprimant leur engagement envers cette cause.

Aminata Ouangrawa, présidente de la coopérative Relwendé, a exprimé la gratitude de ses consœurs envers cette initiative. Elle a salué l’impact positif du don, notant que depuis la formation et l’équipement, les femmes travaillent plus rapidement tout en préservant leur santé. Le préfet, président de la délégation spéciale de Poura, Moumouni Ouédraogo, a également salué cette initiative, soulignant l’importance de soulager ces travailleuses acharnées qui contribuent au bien-être de la communauté. En fin de compte, cette collaboration entre les coopératives, l’Artisanal Gold Council et le soutien financier international ouvre la voie à un avenir plus prometteur pour les femmes artisanes minières de Poura.

Justice rendue dans l’affaire de l’effondrement à l’université Norbert Zongo

Le 10 janvier, l’épilogue tant attendu de l’affaire de l’effondrement de la dalle à l’université Norbert Zongo en août 2021 a été prononcé au tribunal de grande instance de Koudougou. Les autorités burkinabè et l’université ont été blanchies, mettant ainsi fin à des mois d’investigations et de procès.

L’incident du 31 août 2021, qui a coûté la vie à trois étudiants en stage et à un ouvrier étranger, a déclenché la mise en place d’une cellule de crise pour déterminer les causes et les responsabilités. Le procès a débuté le 12 décembre 2023 et a abouti à un verdict le 10 janvier.

La société responsable des travaux, le « groupement Suzy construction/Bin Sammar », ainsi que les cabinets de contrôle « Sata Afrique » et « Bureau Veritas », ont été reconnus coupables d’homicide involontaire et de blessures involontaires. Les responsables directs, dont le chef de chantier, le contrôleur, le chef de la mission de contrôle, le directeur des travaux, le conducteur des travaux et le représentant du contrôleur technique, ont également été condamnés pour les mêmes chefs d’accusation.

En répression, le tribunal a infligé des peines d’amende ferme et d’emprisonnement assorties de sursis. Le « Groupement Suzy Construction/Bin Sammar » et la société « Sata Afrique » devront payer une amende ferme de 2 000 000 FCFA chacun, tandis que « Bureau Veritas » écope d’une amende de 1 500 000 FCFA.

Les peines d’emprisonnement assorties de sursis et les amendes varient en fonction des responsabilités des individus impliqués. Le tribunal a également décidé de renvoyer certains accusés, dont le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics, pour manque de preuves.

En ce qui concerne les dommages et intérêts, le tribunal a accepté la constitution de partie civile de Stéphane Abdoul Bassirou Nonkané et des ayants-droit des victimes. Les condamnés devront verser des sommes allant de cinq à dix millions de francs CFA, selon les cas, en guise de réparation.

Finalement, le tribunal a décidé d’assortir les condamnations civiles de l’exécution provisoire, offrant aux différentes parties la possibilité de relever appel de la décision. Cette conclusion marque un pas vers la justice et la reconnaissance des droits des victimes dans cette tragédie.

Libéria : les chefs traditionnels interdisent l’excision

Environ 31,8 % des femmes et des filles libériennes sont victimes de l’excision.Les chefs traditionnels du Libéria ont annoncé l’interdiction des Mutilations génitales féminines (MGF), une pratique jugée néfaste pour les femmes et les filles.

Le chef Zanzan Karwor, président du Conseil national des chefs et des anciens, a fait cette déclaration à l’occasion de la Journée internationale de tolérance zéro pour les MGF célébrée le 6 février dernier à Songay, a appris APA ce jeudi à Monrovia.

« En vertu du pouvoir qui m’a été conféré par tous les chefs suprêmes des 15 divisions politiques du Liberia et signé par moi-même, les MGF sont interdites au Liberia », a dit le chef Karwor dans des propos rapportés par des sources concordantes.

Il a expliqué que les cérémonies et les rituels élaborés qui ont précédé la célébration de la Journée de tolérance zéro ont eu lieu afin d’obtenir l’autorisation des zoes (les exciseurs traditionnels qui pratiquent les MGF), des anciens et des chefs pour interdire cette pratique dans tout le pays.

Cette décision a été prise lors d’un événement organisé dans la ville de Songay en présence de hauts responsables dont la vice-présidente, Jewel Howard-Taylor, le ministre de l’Egalité des sexes, de l’Enfance et de la Protection sociale, Williametta E. Saydee-Tarr, l’ambassadrice régionale de bonne volonté d’ONU Femmes pour l’Afrique, Jaha Dukureh, et des membres du corps diplomatique représentant l’Union européenne, les États-Unis, la Suède, la Norvège, Cuba et le Nigeria.

Était également présente la représentante d’ONU Femmes au Libéria, qui a soutenu la création de centres d’héritage (notamment dans la ville de Songay où se sont tenues les célébrations) afin de servir de lieu de subsistance alternatif pour les zoes qui abandonnent cette pratique.

« Les chefs traditionnels nous ont ouvert la voie en nous permettant de faire le premier pas vers la fin des Mutilations génitales féminines au Liberia. Nous sommes très honorés et nous les remercions », a déclaré Howard-Taylor, vice-président du Liberia, en guise de remerciement.

Les mutilations génitales féminines sont largement considérées comme une pratique traditionnelle néfaste impliquant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pour des raisons non médicales.

Des recherches ont montré que cette pratique peut causer des problèmes de santé aux victimes.

Selon les chiffres publiés par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en février 2020, au moins 200 millions de femmes et de filles ont subi des MGF dans 31 pays à travers le monde.

Ces statistiques ne concernent que les États pour lesquels on dispose de données issues d’enquêtes représentatives à grande échelle, dont 27 pays d’Afrique ainsi que l’Irak, le Yémen, les Maldives et l’Indonésie.

Avec la Somalie, le Mali et la Sierra Leone, le Liberia est l’un des quatre pays d’Afrique qui n’ont pas encore criminalisé spécifiquement les MGF.

Mali : Les ex-rebelles fusionnent

Des observateurs redoutent que ce nouveau développement ne complique davantage le processus de paix actuellement au point mort.Les différentes composantes de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ont décidé de fonctionner sous une seule bannière, le mercredi 8 février. C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dans un stade plein à craquer à Kidal, une localité du nord malien qu’ils contrôlent depuis près d’une décennie.

Depuis 2019, au cours de différentes assises qu’ils ont tenues, les ex-rebelles de la CMA n’ont cessé d’exprimer la volonté de fusionner leurs mouvements armés en une seule entité politico-militaire. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) – l’une des trois parties signataires de l’Accord de paix en 2015 – avait trois principales composantes en son sein. Il s’agit du Mouvement National pour la Salut de l’Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement Arabe de l’Azawade (MAA). La déclaration de fusion a été signée par les secrétaires généraux des trois mouvements armés respectifs, Bilal Ag Acherif, Alghabass Ag Intalla et Ibrahim Ould Handa.

En posant cet acte, ces responsables admettent la disparition de leurs mouvements armés au profit d’une seule entité politico-militaire. Pour le moment, aucun nom n’a été donné à celle-ci et les emblèmes de son nouveau drapeau n’ont pas encore été dévoilés. Il reste également à déterminer le nom de celui qui aura en charge de prendre la tête de l’aile politique et militaire de cette nouvelle structure ainsi que la durée de son mandat.

Avant cette fusion, les composantes de la CMA avaient leur propre autonomie de gestion et de prise de décision sur tous les plans. Elles étaient surtout organisées en un regroupement disposant d’un bureau exécutif dont le président est nommé pour un mandat de six mois non renouvelable ainsi qu’un chef d’état-major qui est censé faire un an.

Le président en exercice présidence de cette coordination était le secrétaire général du HCUA, Alghabass Ag Intalla. Ce dernier a récemment nommé un nouveau chef d’état-major en la personne du colonel Hamad Rhissa Ag Mohamed qui avait comme adjoint Alhousseini Ag Ahmedou. Ces personnes resteront en place jusqu’à la mise en place des organes de cette nouvelle entité politico-militaire prévue au cours d’un congrès dont l’organisation est annoncée pour bientôt.

Les initiateurs ont également adressé une invitation aux mouvements armés membres d’autres regroupements impliqués dans le processus tels que la Plateforme et l’Inclusivité afin qu’ils adhèrent à leur projet.

L’Accord d’Alger en sursis ?

Des observateurs redoutent que ce nouveau développement ne complique davantage le processus de paix actuellement au point mort à cause de la décision prise en décembre dernier par les ex-rebelles de suspendre leur participation aux différents mécanismes de mise en œuvre de l’Accord. Ils ont conditionné la levée de cette suspension à la tenue d’ « une réunion d’urgence » sur « un terrain neutre » avec la Médiation internationale dont le chef de file est l’Algérie pour faire une évaluation de l’Accord signé en 2015 dont l’application se fait en dent de scie.

La Médiation internationale a accepté cette initiative tout en voulant l’élargir aux autres parties signataires de l’Accord comme la Plateforme du 14 juin 2014 et les autorités maliennes. Ces dernières à travers le chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta a refusé de participer à une quelconque réunion autour de l’Accord de paix en dehors du Mali. Avec cette situation, nombreux sont ceux qui craignent une reprise imminente des hostilités entre parties signataires de l’Accord de paix dans la mesure où chaque camp ne fait que renforcer ses positions militaires sur le terrain.

Accident meurtrier au Bénin : quatre personnes en attente de jugement

Les dirigeants de la compagnie de transport impliquée dans l’accident ont été arrêtés et placés en détention préventive.La justice béninoise veut voir clair dans l’accident qui a fait 22 morts le 29 janvier dernier. Quatre responsables de la compagnie de transport « Baobab Express » feront face à la justice le 27 février prochain. Ils sont poursuivis pour « homicides involontaires, blessures involontaires, faux certificats et faux et usages de faux certificats ».

Une collision entre un véhicule appartenant à cette société de transport et un camion avait fait 22 morts et une vingtaine de blessés dont certains, brulés au troisième degré, sont toujours entre la vie et la mort. L’accident s’est produit à Dassa-Zoumè dans le centre du Bénin à environ 200 kilomètres de Cotonou.

En plus du directeur général, Paguiel Houémavo, le superviseur de la compagnie de transport, le responsable logistique et le chef garage sont concernés par la procédure en question. Ils ont été placés en détention avant la tenue du procès.

Selon les premiers éléments livrés par le gouvernement suite à l’accident, le bus roulait à vive allure quand l’accident est survenu. Un pneu du véhicule a éclaté avant qu’il n’aille percuter un camion qui roulait en sens inverse. Le choc a provoqué un violent incident qui a entièrement consumé les deux véhicules.

Les autorités béninoises ont également révélé que quelques heures avant le choc, le conducteur, lui-même décédé dans l’accident, a été verbalisé pour excès de vitesse.

Pour lutter contre les accidents de circulation, le gouvernement a décidé en conseil des ministres, d’installer des caméras de surveillance sur les routes.

Sénégal : Macky Sall accueilli à Thiès par « une marée humaine »

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur l’accueil populaire du président Macky Sall dans la ville de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar, où il a entamé mercredi soir une tournée économique qualifiée par certains adversaires de « politique » à presqu’un an de la présidentielle de 2024.En tournée économique dans la région de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar, le président Macky Sall a été accueilli par « une marée humaine », selon le quotidien national Le Soleil. Ce fut « un accueil haut en couleurs », appuie Le Quotidien qui remarque en même temps « la bataille du leadership local » dans le cercle de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), la coalition au pouvoir.

« Le président exulte après l’accueil populaire » à Thiès, rapporte L’Observateur, notant que « même les oiseaux sur les caïlcedrats étaient à l’accueil, c’est du jamais vu ». Accueilli à son entrée de Thiès par l’ancien maire de la ville, Idrissa Seck, Macky Sall a déclaré dans Bés Bi que son compagnonnage avec ce dernier « marche très bien » alors que l’approche de la présidentielle de 2024 exacerbe les tensions entre l’opposition et le pouvoir.

« En 2019, j’avais dit (aux candidats à la présidentielle) Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall qu’on doit éviter de mettre le feu dans ce pays », a rappelé Idrissa Seck, classé deuxième à la dernière élection présidentielle avec plus de 20% des suffrages.

Aujourd’hui, le risque d’invalidation de la candidature de M. Sonko, troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des voix, à cause de ses soucis avec la justice, fait craindre le réveil du spectre des événements de mars 2021. L’arrestation de l’actuel maire de Ziguinchor (sud) avait soulevé à l’époque une vague de manifestations violentes presque partout à travers le pays, occasionnant un bilan macabre de quatorze personnes et la destruction de plusieurs biens appartenant particulièrement à la France.

Face à cette situation, Walf Quotidien indique que « la mayonnaise ne prend pas » à BBY sur la question de la troisième candidature de Macky Sall en 2024. « Les meetings d’investiture de Macky Sall comme candidat à la présidentielle de 2024 n’emballent pas tous les leaders de BBY. Cette volonté du chef de l’Etat non encore officialisée se heurte déjà à la résistance de certains leaders et partis alliés » au sein de la mouvance présidentielle, note le journal.

Au même moment, Le Soleil souligne que l’emploi des jeunes, l’élevage, le tourisme et les infrastructures sont au menu des sujets qui seront abordés à Thiès par le chef de l’Etat, qui va présider ce jeudi un Conseil des ministres décentralisé.

Pour Sud Quotidien, la « réhabilitation et la relance du chemin de fer à Thiès » sont « l’autre grand défi de Macky » Sall, sachant que la région de Thiès est surnommée « la capitale du rail » pour avoir représenté pendant longtemps le symbole des activités ferroviaires, aujourd’hui presque à l’arrêt, entre le Sénégal, sa partie orientale et jusqu’au-delà de la frontière avec le Mali.

« Le train sifflera-t-il à nouveau à la gare de Thiès ? Le lancement des travaux de la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda et la suite des travaux détermineront la reprise du trafic ferroviaire entre Dakar et Tambacounda, via la cité du rail. Un grand défi pour le chef de l’Etat qui s’est engagé maintes fois à la relance du train », explique le journal.

Somalie : l’Onu appelle à une aide humanitaire en urgence

Les organisations humanitaires ont besoin de 2,6 milliards de dollars pour aider quelque 7,6 millions de personnes en Somalie cette année, ont annoncé mercredi l’Onu et ses partenaires, ainsi que les autorités somaliennes.Après cinq mauvaises saisons des pluies consécutives qui ont dévasté le pays, la Somalie connaît actuellement la sécheresse la plus longue et la plus grave de son histoire. Environ 8,25 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, ont besoin d’une aide et d’une protection immédiates, alerte l’Onu.

L’organisme de coopération multilatérale et ses partenaires préviennent que la famine est une forte possibilité d’avril à juin et au-delà si l’aide humanitaire n’est pas soutenue et si les prochaines pluies sont insuffisantes.

« Les efforts des communautés locales et l’intensification de l’aide humanitaire ont empêché le franchissement des seuils de famine en 2022, mais des millions de vies restent en jeu », a déclaré Adam Abdelmoula, Coordinateur humanitaire des Nations Unies pour la Somalie.

Selon l’Onu, la sécheresse, qui touche également certaines parties du Kenya et de l’Éthiopie, est la pire depuis quatre décennies. La Corne de l’Afrique est devenue plus chaude et plus sèche en raison du changement climatique, et au moins 36,4 millions de personnes dans la région ont besoin d’une aide d’urgence pour survivre, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha, sigle anglais).

Rien qu’en Somalie, plus de 1,4 million de personnes ont été déplacées et au moins 3,5 millions de têtes de bétail sont mortes, détruisant les moyens de subsistance et réduisant l’accès des enfants au lait. « La population somalienne paie le prix d’une urgence climatique à laquelle elle a peu contribué à créer », a regretté Salah Jama, Vice-Premier ministre du gouvernement fédéral somalien.

Bien que les seuils techniques de famine n’aient pas été atteints, Ocha a soutenu que la situation en Somalie est extrêmement alarmante, car des conditions prolongées et extrêmes ont entraîné des décès supérieurs à la normale.

La faim devrait augmenter

Pendant ce temps, au milieu d’une réduction prévue du financement de l’aide humanitaire, quelque 8,3 millions de Somaliens connaîtront probablement des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë entre avril et juin, signale l’Onu, précisant que cela comprend plus de 727.000 personnes susceptibles de faire face à des conditions catastrophiques.

En outre, poursuit-t-elle, environ huit millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, aux services d’assainissement et d’hygiène. Les cas de choléra et de rougeole ont augmenté, ainsi que la malnutrition aiguë, tandis que les conflits et l’insécurité continuent de générer des besoins et d’entraver l’accès humanitaire.

L’année dernière, soulignent les Nations Unies, les organisations humanitaires, les communautés locales et les autorités gouvernementales ont intensifié leur réponse et atteint 7,3 millions de personnes, mais elles demandent maintenant des ressources supplémentaires et un accès sans entrave à ceux qui en ont besoin.

« Les gouvernements au niveau fédéral et des États, les communautés locales, le secteur privé et la diaspora somalienne travaillent avec la communauté internationale pour aider les personnes les plus vulnérables dans les zones où les besoins sont les plus grands », a affirmé M. Jama. Il « exhorte tous les partenaires à soutenir ces efforts qui sauvent des vies ».

Le Coordonnateur humanitaire des Nations unies a également appelé davantage de donateurs à « intensifier et à accélérer leur soutien », avertissant que tout retard dans l’assistance est vraiment une question de vie ou de mort.

« Nous devons également investir dans les moyens de subsistance, la résilience, le développement des infrastructures, l’adaptation au climat et les solutions durables pour briser le cycle des crises humanitaires chroniques et récurrentes en Somalie et faire en sorte que les personnes touchées puissent s’adapter et prospérer », a-t-il conclu.

Burkina : mise en demeure de France24

L’instance de régulation des médias menace de suspendre la chaîne d’information française.Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) met en demeure la chaîne de télévision française France24, a rapporté l’organe de régulation des médias, hier mardi 08 février 2023

Le CSC invite le média à « respecter les principes deontologiques notamment le respect de l’exactitude et de la vérité des faits ».

L’instance de régulation reproche à chaîne d’information, son « manquement aux règles et principes professionnels de journalisme » dans son traitement de l’information relatif à l’enlèvement d’une soixantaine de femmes en mi-janvier à Arbinda, dans le nord du pays.

France24 avait indiqué, en bande défilante, que les femmes ont été enlevées par des « rebelles islamistes », citant le gouvernement de la Transition comme étant la source, alors que celui-ci l’avait attribué à des « groupes armés terroristes » dans un communiqué.

Le CSC a relevé « un mauvais traitement de l’information » par France24 à une « fausse qualification » des ravisseurs et une « source erronée ».

En fin janvier 2023, le correspondant de la chaîne française avait été convoqué pour répondre des mêmes faits.

Pour l’organe de régulation des médias au Burkina, la qualification de « rebelles islamistes » par la chaîne de télévision française donne un « caractère sérieux » aux auteurs de l’enlèvement des femmes à Arbinda et peut « fragiliser davantage la coexistence pacifique des religions et compromettre » les efforts des autorités.

Le Conseil Supérieur de la Communication menace de suspendre France24 en cas de manquement similaire.

Début décembre 2022, le gouvernement a suspendu Radio France Internationale (RFI) « jusqu’à nouvel ordre ». Il a reproché au média français, un « manquement grave » et l’a accusé de propager une « information mensongère ».

Sénégal : Macky Sall entame une tournée économique à Thiès

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la tournée économique du chef de l’Etat, Macky Sall, dans la région de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar.Le Quotidien indique que le président Macky Sall se rend « sur les chantiers de Thiès » pour une tournée économique au cours de laquelle il présidera le Conseil des ministres décentralisé dans cette ville située à 70 kilomètres de Dakar. Selon le journal, le programme du chef de l’Etat se présente « entre inaugurations et lancements de travaux ».

Selon Sud Quotidien, Macky Sall se met « au testeur d’Idrissa Seck », ancien Premier ministre et candidat classé deuxième à la dernière élection présidentielle avec plus de 20% des suffrages. Avant de rejoindre la mouvance présidentielle en 2020 pour présider le Conseil économique, social et environnemental (Cese), M. Seck  a dirigé pendant de longues années la mairie de la ville de Thiès, son fief politique.

« A moins de douze mois du scrutin présidentiel de 2024, Macky Sall diligente un Conseil des ministres décentralisé à Thiès, bastion traditionnel de son ancien challenger à la magistrature suprême, en l’occurrence Idrissa Seck. Un prétendant arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, éternel aspirant au palais présidentiel depuis 2007, mais aujourd’hui en perte de vitesse dans son fief du fait des coups de boutoir de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition). Macky Sall va-t-il, via son Conseil des ministres décentralisé et ses mille et un engagements, faire tomber les derniers remparts chancelants du bastion d’Idy (surnom d’Idrissa Seck), devenu entretemps allié de circonstance, à moins d’une année des joutes de 2024 ? », s’est interrogé le journal.

Au même moment, Walf Quotdien estime que « la liquidation de Sonko (est) en marche » en raison de la « floraison de plaintes contre le leader de Pastef », troisième à la présidentielle de 2019 avec plus de 15% des voix. « Le procès pour diffamation opposant le ministre Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, qui était parti pour être une simple formalité pour le pouvoir, risque de tirer en longueur. La procédure, au regard de la première audience reportée jusqu’au 16 février prochain, sera aussi complexe que prévue », souligne le journal.

S’appuyant sur un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Bés Bi, sous le titre « la précarité terrorise les Etats », explique les « causes du ralliement à l’extrémisme violent en Afrique subsaharienne ». Selon le journal, « un quart des recrues volontaires invoque le manque d’opportunité d’emploi » alors que « la religion et les violences commises par les forces de sécurité (sont) parmi les raisons » de leur engagement dans le terrorisme. En outre, souligne le quotidien, l’exploitation de l’or de Kédougou, une région située à l’est du Sénégal, est une « source de financement du terrorisme ».

Un mois après l’accident routier tragique de Sikilo, près de Kaffrine (est), au centre du Sénégal, L’Observateur note que « le nouveau bilan (est passé à) 45 morts » sans compter « le trauma des rescapés ». « Mon quotidien est pire que la mort », gémit Aida Dia là où Thierno Diallo dit avoir « du mal à circuler en ville par peur de croiser des véhicules ». Ces victimes gardent encore des séquelles de la collision entre les deux bus à Kaffrine, un accident qui a poussé le gouvernement à adopter de nouvelles mesures refusées par plusieurs transporteurs pour renforcer la sécurité routière.

Le Soleil commémore la disparition de Cheikh Anta Diop, « savant et homme politique visionnaire », décédé le 7 février 1986. Il « aurait eu 100 ans cette année ». Mais « professeur Cheikh Anta Diop, c’est d’abord et avant tout l’homme de science, le monument du savoir. Vient ensuite le politique engagé, courageux et clairvoyant, avec une certaine idée de la démocratie et du développement », décrit le quotidien national.

En football, le directeur technique national (DTN), Mayacine Mar, explique « pourquoi » la fédération sénégalaise a décidé de « valoriser l’expertise locale » à la tête des équipes nationales, avec les exemples payants des sélectionneurs Aliou Cissé et Pape Thiaw, qui ont remporté en 2022 et 2023 les premiers trophées du Sénégal en Coupe d’Afrique des nations (Can) et en Championnat d’Afrique des nations (Chan).

« C’est une vision car ce sont des Sénégalais qui ont joué au haut niveau. On doit pouvoir leur faire confiance et nous l’avons compris. C’est vrai qu’au début avec Aliou Cissé, on disait qu’il n’avait pas d’expérience. Aujourd’hui, l’histoire lui donne raison avec le sacre historique à la Can » des Lions, a souligné Mayacine Mar.