World Vision International inaugure des infrastructures pour l’eau potable à Tanghin

À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, World Vision International a inauguré aujourd’hui un poste d’eau autonome et quatre bassins de stockage d’eau pour les maraîchers de Tanghin. La cérémonie s’est déroulée à Ouagadougou le 22 mars 2024.

Dans le but de résoudre les problèmes liés à l’eau et d’améliorer la vie quotidienne des populations, World Vision International a mis en place ces infrastructures pour les maraîchers de Tanghin.

Le coût total de ces ouvrages, évalué à 12 000 000 de FCFA, vise à résoudre les conflits liés à l’eau et à améliorer les conditions de vie des populations, ce qui aura un impact positif sur les enfants.

Les formations prévues pour les bénéficiaires garantiront la durabilité de ces infrastructures, grâce à la mise en place de comités de maintenance. Richard Somé, directeur des opérations associées de World Vision International, souligne l’importance de cette pérennisation pour assurer une utilisation optimale et rentable des installations.

Les maraîchers de Tanghin, au nombre de plus de 300 sur le site, cultivent une variété de produits essentiels. Avant l’intervention de World Vision, la pénurie d’eau entravait leur capacité à irriguer leurs cultures, mais ces nouvelles installations ont considérablement amélioré la situation, comme l’a témoigné Mamouna Ouédraogo, une maraîchère de longue date.

Le Ouidi Zak Naaba, présent à la cérémonie, a exprimé sa gratitude au nom de la communauté bénéficiaire pour cette initiative salvatrice.

Narcisse Sawadogo, membre de l’entreprise AGIV en charge des travaux, affirme que la quantité d’eau disponible permettra d’irriguer au moins cinq hectares de terres agricoles.

En rappel, World Vision est une organisation internationale chrétienne présente dans plus de cent pays à travers le monde, et au Burkina Faso, elle intervient dans cinq régions pour promouvoir le bien-être des enfants.

Inauguration d’un Buste de Thomas Sankara au Centre d’Entraînement Commando de Pô

Lors de la cérémonie de clôture du stage de qualification aux techniques commandos, le jeudi 21 mars 2024, au Centre national d’entraînement commando (CNEC) de Pô, un événement marquant a eu lieu avec le dévoilement d’un buste de Thomas Sankara.

Cet acte symbolique s’inscrit dans la lignée de l’histoire du camp Thomas Sankara, où est situé le Centre national d’entraînement commando. Désormais, toute personne franchissant les portes de cet espace militaire sera accueillie par le buste du capitaine Thomas Sankara.

L’inauguration de cette structure a été réalisée en présence du chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), le colonel Théophile Nikièma, et de la gouverneure de la région du Centre-sud, Yvette Nacoulma, lors de la cérémonie de clôture du stage de qualification aux techniques commandos des instructeurs, moniteurs et aides-moniteurs. Soixante commandos, prêts à servir, étaient présents à cette occasion.

Lors du dévoilement de l’infrastructure, le commandant du CNEC, le capitaine Patrick Bado, a fourni des explications sur les dimensions symboliques du buste, en lien avec l’histoire de Thomas Sankara. Celui-ci mesure 8,3 mètres, en référence à l’année 1983, marquant son arrivée au pouvoir, 8,7 mètres pour l’année 1987, symbolisant son départ du pouvoir, et 4 mètres pour la durée de son règne.

Un Hommage à Thomas Sankara 

Le capitaine Thomas Sankara, premier chef de corps du CNEC, est honoré à travers l’érection d’un buste à son effigie. Cette initiative, saluée par d’anciens commandos du CNEC, symbolise le renouveau de cette institution militaire.

Pour de nombreux anciens du CNEC, présents lors de cette cérémonie, ce geste représente bien plus qu’un simple hommage. C’est une reconnaissance méritée envers Thomas Sankara, qui a œuvré pour moderniser l’armée et améliorer la formation des soldats.

Abdrahamane Zeytenga, adjudant-chef à la retraite et ancien membre du CNEC sous le commandement de Thomas Sankara, exprime sa fierté face à cet hommage. Il souligne l’engagement du capitaine Sankara dans l’amélioration de l’efficacité opérationnelle de l’armée, notamment à travers ses efforts dans la formation des troupes.

Pour le lieutenant Mamadou Sow, ancien pensionnaire du CNEC et actuel instructeur, la réapparition du CNEC était inévitable. Il souligne que le nom même de l’institution, donné par Thomas Sankara, témoigne de sa pertinence et de sa destinée à perdurer.

Ainsi, l’érection du buste de Thomas Sankara au sein du CNEC représente non seulement un hommage mérité à un visionnaire de l’armée, mais aussi le renouveau d’une institution déterminante dans la formation des soldats.

Un retour aux sources émouvant pour ses anciens membres

Les anciens du CNEC, Centre National d’Entrainement Commando, ont revécu leurs émotions lors d’une cérémonie commémorative. Pour eux, ce centre représente une part importante de leur vie. Roger Kéré, ancien adjudant-chef à la retraite, se remémore son arrivée en 1982, avant même la présence du président Thomas Sankara. Revenir sur les lieux lui évoque des souvenirs précieux.

Fondé en 1975, le CNEC a été dissous en 1996 pour laisser place au RSP (Régiment de Sécurité Présidentielle). Plus tard, en 2000, le Centre d’Entraînement Commando est devenu une entité du RSP, puis en 2018, il a été rebaptisé CEC-FOS (Centre d’Entraînement Commando et de Formation aux Opérations Spéciales). Le 5 janvier 2024, le CNEC a été rétabli, cette fois-ci rattaché à l’Etat-Major de l’Armée de Terre (EMAT) et à la région militaire.

Ce retour aux sources a marqué les esprits des anciens du CNEC, ravivant des souvenirs et des sentiments particuliers.

Dissolution de la CAIMA au Burkina Faso : Création de la SOBIMA

Le gouvernement burkinabè a pris la décision, lors du Conseil des ministres du mercredi 20 mars 2024, d’adopter un décret visant à dissoudre la Centrale d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA). Cette annonce a été faite par le ministre de l’Agriculture à l’issue de la réunion ministérielle.

Cette dissolution de la CAIMA intervient en raison des difficultés de fonctionnement rencontrées par cette structure. Selon le ministre Ismaël Sombié, l’objectif est de permettre à l’État de mieux contrôler les subventions accordées par le biais de cette entité.

Le ministre a souligné l’importance de l’approvisionnement en intrants dans le secteur agricole pour influencer la politique de production de l’État. Chaque année, le gouvernement accorde d’importantes subventions afin de réduire les coûts des engrais et de soutenir le secteur agro-pastoral et halieutique.

En remplacement de la CAIMA, le Conseil des ministres a décidé de créer une nouvelle entité : la Société burkinabè d’intrants et de matériels agropastoraux (SOBIMA). Cette société, majoritairement détenue par des capitaux publics, sera chargée de l’approvisionnement en intrants et de jouer un rôle stratégique dans la politique d’approvisionnement du gouvernement.

SONABEL Dévoile ses Projets et Défis lors d’une Réunion avec la Société Civile et les Journalistes

La Société Nationale d’Électricité du Burkina (SONABEL) a organisé une rencontre instructive avec des représentants de la société civile et des journalistes le 19 mars 2024 à Koudougou. L’objectif principal était de fournir des informations détaillées sur la réponse de la SONABEL aux pics de demande d’électricité et de présenter les grands projets entrepris pour répondre aux besoins énergétiques des Burkinabè.

Face aux participants de la société civile et aux journalistes de la région du Centre-Ouest, la SONABEL a souligné les efforts déployés par ses équipes pour répondre aux préoccupations de la population, en particulier pendant les périodes de demande élevée. La délégation de la SONABEL, dirigée par le secrétaire général Ouakana Ganou, a abordé les problématiques de délestages et de coupures de courant, soulignant qu’aucun délestage n’avait été intentionnellement programmé.

Cependant, malgré ces affirmations, les clients de la SONABEL ont fait état de délestages. Selon le secrétaire général, cela est souvent dû à des pannes du réseau national ou à des incidents sur les lignes d’interconnexion, réduisant ainsi l’offre d’électricité. Il a toutefois assuré que la SONABEL s’engageait à fournir un service fiable et qu’elle renforçait ses équipes pour faire face à la demande accrue.

En ce qui concerne l’approvisionnement énergétique, la SONABEL tire son énergie de différentes sources telles que thermique, solaire, hydroélectrique et des importations en provenance de pays voisins comme la Côte d’Ivoire et le Ghana. Pour l’année en cours, la société prévoit une pointe de 525 mégawatts, avec une offre de 589 mégawatts le jour et 481 mégawatts la nuit.

La SONABEL, qui compte plus d’un million d’abonnés, a entrepris plusieurs chantiers pour améliorer ses services, notamment l’automatisation du réseau et la construction de nouvelles infrastructures pour augmenter son offre énergétique.

Concernant la dépendance énergétique régionale, la SONABEL a souligné son engagement en faveur du solaire tout en assurant que les ruptures d’interconnexion ne sont pas dues à des problèmes de paiement de sa part. Des recherches sont en cours pour rendre le pays autonome, y compris des projets de centrales nucléaires, de nouveaux barrages hydroélectriques et des centrales solaires avec stockage.

Malgré les défis, la SONABEL reste engagée à fournir un service transparent et efficace à sa clientèle, tout en travaillant à rendre le Burkina Faso moins dépendant de ses voisins en matière d’électricité.

Le Burkina-Faso Adopte une Nouvelle Loi pour Encadrer les Créateurs de Contenus sur les Réseaux Sociaux

Le gouvernement du Burkina-Faso, sous la direction du capitaine Ibrahim Traoré, a récemment pris une mesure significative en adoptant une nouvelle loi spécifiquement dédiée aux créateurs de contenus sur les réseaux sociaux.

Cette nouvelle législation, approuvée par le gouvernement de transition, met en garde les influenceurs et les influenceuses sur le web contre des sanctions sévères en cas de publication de contenus jugés « inappropriés ». Elle cible en particulier les contenus mettant en scène des individus partiellement dénudés sur des plateformes telles que TikTok, Facebook et Instagram. Les contrevenants s’exposent à des peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et à des amendes pouvant atteindre trois millions de Francs CFA.

Cette initiative vise à contrer la dégradation des valeurs morales observée sur les médias sociaux, tout en préservant les valeurs traditionnelles et culturelles chères à la nation burkinabè. Le Burkina-Faso réaffirme ainsi son engagement en tant que « pays des hommes et des femmes intègres », prônant des normes éthiques et sociales fortes dans le paysage numérique en constante évolution.

Promotion de la Souveraineté Alimentaire et du Leadership Féminin

En novembre 2022, l’ONG SUCO et Women Environmental Programme (WEP) Burkina ont lancé le projet « Souveraineté alimentaire et leadership des femmes ». Après plus d’un an d’efforts, l’atelier de clôture s’est tenu le 19 mars 2024 à Ouagadougou, marquant ainsi la fin d’une étape importante dans l’autonomisation des femmes agricultrices.

Renforcement des Capacités et Impact Positif

Soixante femmes, provenant des régions de Koudougou et Ziniaré, ont bénéficié de formations en leadership, accès au foncier, gestion et gouvernance des ressources naturelles. Ces formations ont permis aux femmes d’acquérir les compétences nécessaires pour revendiquer leur droit à la terre et pour protéger les ressources naturelles de manière durable. Les bénéficiaires témoignent de l’impact positif du projet, soulignant notamment la création de coopératives et l’accès à des terres pour la culture d’oignons et de niébé, contribuant ainsi à renforcer la souveraineté alimentaire et le leadership des femmes au sein de leurs communautés.

Perspectives d’Avenir et Reconnaissance des Partenaires

Les résultats obtenus ont été salués par les partenaires du projet, soulignant l’importance de l’autonomisation des femmes dans le développement durable. SUCO et WEP Burkina envisagent d’étendre ce projet à d’autres régions, continuant ainsi à promouvoir la souveraineté alimentaire et le leadership féminin à travers le Burkina Faso.

Révision du partenariat USAID-Burkina Faso : Bilan et Perspectives en Santé

L’Agence américaine pour le développement international (USAID) et le gouvernement du Burkina Faso ont révisé leur partenariat dans le domaine de la santé lors d’une réunion à Ouagadougou ce lundi 18 mars 2024. L’objectif était de passer en revue les actions entreprises pour la période 2022-2023.

Le gouvernement des États-Unis, à travers l’USAID, apporte un soutien financier et technique au Burkina Faso dans le secteur de la santé. Après le succès de la première revue conjointe en février 2023, les deux parties se sont réunies à nouveau pour ce nouvel examen.

Selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Kargougou, cette révision n’est pas une simple formalité administrative. Il a souligné l’importance de cet exercice.

Le ministre a affirmé que les contributions de l’USAID sont des exemples concrets des réalisations de l’année précédente dans le domaine de la santé.

L’objectif de cette révision était de présenter l’état de la mise en œuvre des recommandations de la précédente revue et de mettre en avant les principaux résultats de l’assistance de l’USAID au Burkina Faso, ainsi que les priorités pour l’année en cours.

Au cours de la réunion, les participants ont analysé les succès et les difficultés rencontrés dans la mise en œuvre des programmes. Des suggestions, recommandations et attentes ont été formulées à l’intention du ministère de la Santé et de l’USAID.

Le ministre de la Santé a salué cette initiative de révision du portefeuille, soulignant son importance pour un meilleur suivi de la mise en œuvre des projets financés par l’USAID. Il a également souligné le rôle clé de l’USAID dans la lutte contre les défis sanitaires majeurs du pays, notamment en ce qui concerne la disponibilité des médicaments essentiels, la préparation et la réponse aux épidémies, ainsi que l’amélioration de la gouvernance sanitaire.

En ce qui concerne le financement des actions de l’année 2022-2023, environ entre 25 et 30 milliards de FCFA ont été alloués, selon la directrice du bureau santé de l’USAID Burkina, Ramatoulaye Dioume. Elle a également noté un taux d’exécution global de plus de 80% pour cette période.

Le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis au Burkina, Éric Whitaker, a souligné l’engagement commun en faveur de la promotion de la sécurité sanitaire mondiale. Il a rappelé que l’accès aux services de santé essentiels est un droit humain fondamental, crucial pour la pleine réalisation du potentiel individuel.

Cette réunion a également permis d’identifier des solutions innovantes pour relever les défis posés par l’insécurité sanitaire, selon Éric Whitaker.

Enfin, lors de cette révision conjointe, les bonnes pratiques de mise en œuvre ainsi que les priorités du ministère de la Santé pour l’année 2024 ont été présentées aux participants.

Bonossokoun Arsène Ghislain Somda prend les rênes de la SOFITEX

Bonossokoun Arsène Ghislain Somda a été officiellement nommé directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), succédant ainsi à Boubacar Sidiki Babilé Seye, parti à la retraite. La cérémonie d’installation s’est déroulée le mercredi 13 mars 2024 à Bobo-Dioulasso, sous la présidence de Fidèle Ilboudo, secrétaire général du ministère du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises.

Somda, qui occupait précédemment le poste de directeur du transport et de la logistique au sein de la société, est un vétéran de plus de 30 ans au sein de la SOFITEX, ayant occupé divers postes de responsabilité. Il devient ainsi le troisième cadre interne à diriger la société, promettant de suivre la trajectoire de ses prédécesseurs pour le bien de la filière coton. Il a souligné son engagement à travailler selon le plan stratégique 2024-2028 de la SOFITEX, mettant l’accent sur l’augmentation de la production cotonnière et le renforcement de la gouvernance.

La passation de service entre les anciens et nouveaux directeurs généraux a été l’occasion de rendre hommage à Boubacar Seye pour son travail acharné pendant son mandat, notamment dans un contexte difficile pour la filière coton. Seye a quitté ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli, ayant atteint plusieurs objectifs clés malgré les défis rencontrés.

Le secrétaire général du ministère a félicité le nouveau directeur et lui a recommandé de concentrer ses efforts sur la bonne gouvernance et l’amélioration de la production cotonnière. La cérémonie a été marquée par la présence des directeurs, des chefs de département et des partenaires sociaux de la SOFITEX.

Atelier de Capitalisation sur le Registre Social Unique (RSU) en Milieu Rural au Burkina Faso

Un atelier de capitalisation de la phase pilote du déploiement du Registre Social Unique (RSU) en milieu rural dans les régions du Centre-est et du Centre-ouest s’est tenu le mardi 12 mars 2024 à Ouagadougou. La ministre de l’Action Humanitaire, représentée par son chargé de mission, Saturnin Sankara, a présidé la cérémonie d’ouverture.

L’instauration du RSU répond à un constat critique concernant la nécessité de différencier les personnes vulnérables nécessitant un soutien des autres. Saturnin Sankara, chargé de mission du ministère de l’Action Humanitaire, explique que sans outils consensuels, il est facile de se tromper de cibles, risquant d’aider ceux qui n’en ont pas besoin, tandis que ceux qui en ont réellement besoin ne bénéficient pas de l’aide gouvernementale.

La mission principale du RSU est de recueillir des informations sur les ménages et les personnes pauvres et vulnérables éligibles aux programmes de protection sociale et de lutte contre la pauvreté. La phase pilote a été lancée dans les régions du Centre-ouest et du Centre-est, avec le recrutement de deux ONG pour assurer le ciblage communautaire : l’Association Songui Manegré/Aide au développement endogène (ASMADE) et l’Association jeunesse volontaire pour la promotion du leadership, la santé et le développement (AJVLS).

Moussa Ouattara, Secrétaire technique du RSU, souligne l’approche communautaire utilisée pour identifier les ménages pauvres et vulnérables. Cette phase pilote a impliqué la collaboration avec des institutions spécialisées en statistiques pour collecter des données auprès des ménages identifiés.

Après la conclusion de la phase pilote, un rapport de capitalisation a été produit pour partager les résultats et recueillir les observations. Malgré certaines difficultés rencontrées sur le terrain, telles que des problèmes d’accessibilité et de maîtrise des outils, le taux de réalisation est estimé à 88%.

Un dispositif de gestion des réclamations a également été mis en place dans le cadre du RSU, permettant à toute personne de s’exprimer sur le processus. Des canaux de communication, y compris un numéro vert et des contacts directs avec le ST/RSU, sont disponibles pour les cas de réclamations ou de plaintes.

Cet atelier de capitalisation vise à consolider les acquis et à formuler des recommandations pour enrichir le processus de déploiement du RSU et faciliter son appropriation par tous les acteurs de mise en œuvre.

Rencontre entre le Premier ministre et l’ASCE-LC : Échanges sur la lutte contre la corruption

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Kyélem de Tambela, a reçu aujourd’hui en audience le contrôleur général d’État intérimaire, Urbain Millogo, et ses collaborateurs de l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), à Ouagadougou. Cette rencontre visait la remise officielle du rapport d’activités de 2022 au chef du gouvernement.

Après avoir remis leur rapport général d’activités 2022 au président Ibrahim Traoré, les responsables de l’ASCE-LC ont poursuivi leur mission en remettant une copie au Premier ministre. « La loi prévoit qu’après avoir donné au président du Faso le rapport, nous puissions aussi donner copie au Premier ministre. Donc c’est ce que nous sommes venus faire ce matin et profiter échanger autour de ce rapport », a expliqué Urbain Millogo, contrôleur général d’État adjoint et intérimaire.

Au cours de cette rencontre, le Premier ministre et les membres de l’ASCE-LC ont discuté de diverses préoccupations, notamment la réduction du train de vie de l’État et l’approfondissement des audits pour mettre en lumière les sanctions pour certaines situations.

Concernant l’audit de l’armée, Urbain Millogo a souligné que l’armée a été auditée de la même manière que les autres ministères et que les résultats sont inclus dans le rapport 2022. Cependant, l’ASCE-LC a décidé de ne pas faire de communication spéciale sur ce cas précis en raison de sa nature sensible.

Par ailleurs, le ministère de la Défense et des anciens combattants a également été soumis à un audit portant sur la période de 2016 à 2021, révélant des insuffisances dans la gestion financière et comptable, notamment en ce qui concerne la commande publique et la gestion des stocks d’armements.

En outre, l’ASCE/LC a mis en lumière des pertes financières et des pratiques douteuses au niveau de la présidence du Faso, notamment des cas de détournement et de mauvaise gestion de fonds.

Remise de matériel informatique et bureautique pour renforcer la lutte contre la malnutrition au Burkina Faso

Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante fortification co-financée par la Fondation BMG et la GIZ, les structures membres de l’Alliance nationale pour la fortification (ANF) ont reçu un don d’équipements informatiques et bureautiques. La cérémonie de remise a eu lieu le lundi 11 mars 2024 à Ouagadougou.

Le ministre de la santé, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, a souligné que cet équipement, d’une valeur d’environ quarante millions de FCFA, profitera à la coordination de l’ANF et à ses membres, notamment le Club des journalistes pour la nutrition et la sécurité alimentaire. Il contribuera à améliorer la mise en œuvre des programmes nationaux de lutte contre la malnutrition en fournissant des données factuelles sur la fortification à grande échelle.

Dr Bernd Von Münchow-Pohl, chargé d’affaires de l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne au Burkina, a affirmé que ces équipements renforceront l’efficacité des institutions bénéficiaires dans l’exercice de leurs missions. Il a également souligné l’engagement de l’Allemagne, via la GIZ, dans le soutien à la stratégie de fortification, notamment par le financement d’une composante de renforcement de la gouvernance de la fortification co-financée par la Fondation Bill & Melinda Gates.

Ibrahim Bayili, coordinateur du club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire, s’est réjoui de ce don, soulignant que le matériel informatique sera utile à tous les membres du réseau pour leurs productions dans le cadre de la fortification à grande échelle des aliments. Il a exprimé sa gratitude pour ce soutien qui permettra de produire des contenus de qualité.

Le Tribunal administratif ordonne la libération de Me Guy Hervé Kam

Le Tribunal administratif a prononcé ce jeudi 7 mars 2024 la « libération immédiate » de Me Guy Hervé Kam, arrêté le 24 janvier 2024 pour atteinte à la sûreté de l’État.

Dans le même souffle, le juge de référé a rejeté la requête d’incompétence du Tribunal administratif soumise par l’Agence judiciaire de l’État (AJE). Le juge de référé a affirmé que le Tribunal administratif était compétent pour trancher cette affaire.

L’État, représenté par l’Agence judiciaire de l’État, dispose de 15 jours pour faire appel.

Pour rappel, les avocats de Me Guy Hervé Kam ont saisi le Tribunal administratif en référé le 5 mars 2024 pour demander le respect de ses droits et sa libération. Ce recours visait à mettre fin aux atteintes aux droits fondamentaux de Me Kam en ordonnant sa libération immédiate.

Il est à noter que le Tribunal administratif avait précédemment ordonné la suspension des réquisitions contre Issaka Lingani, Rasmané Zinaba et Bassirou Badjo, ainsi que la cessation de leur déploiement par le COTN. Cependant, l’État n’a pas respecté cette décision de justice.

De même, le Tribunal administratif de Ouagadougou avait rendu une ordonnance le lundi 6 novembre 2023, ordonnant à l’État burkinabè, par le biais de l’Agence nationale de renseignement (ANR), de mettre immédiatement fin à la détention de Sansan Anselme Kambou et de lui permettre de retourner chez lui. À ce jour, cette décision de justice n’a pas été exécutée.

La question demeure : l’État exécutera-t-il cette décision de justice cette fois-ci ?

Le ministre des Infrastructures visite le nouveau poste de péage de Boudtenga

Le mardi 5 mars 2024, Adama Luc Sorgho, ministre des Infrastructures et du Désenclavement, s’est rendu sur le site du futur poste de péage de Boudtenga, à la sortie est de la capitale burkinabè. L’objectif de cette visite était de constater l’avancement des travaux de construction de cette infrastructure essentielle.

Les travaux de construction du poste de péage sont quasiment achevés, avec seulement la mise en service restante. La livraison de cette infrastructure est prévue dans les deux prochains mois afin de réduire les temps d’attente des usagers de la route aux postes de péage, et ainsi augmenter les recettes. Le Burkina Faso deviendra ainsi le deuxième pays de la sous-région à bénéficier de ces installations, selon le directeur général de l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (Agetib).

Cette modernisation des postes de péage s’inscrit dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Les études ont débuté en 2018 et se sont achevées en 2020, avec pour objectif d’adapter ces infrastructures au trafic actuel et futur, tout en offrant un environnement de travail sécurisé pour les agents.

Sept postes de péage prioritaires ont été identifiés pour leur rentabilité, parmi lesquels celui de Boudtenga. Les travaux de construction de trois de ces postes, dont celui de Boudtenga, constituent la première phase du projet. Le lancement officiel du projet a eu lieu le 29 septembre 2021 à Kotédougou (Bobo-Dioulasso), et les travaux ont débuté effectivement le 5 février 2021.

Lors de sa visite, le ministre Sorgho a constaté que les travaux étaient pratiquement terminés. Les différentes installations telles que les bâtiments, les voiries, les abris pour cabines, les barrières, les feux d’affectation et les systèmes de surveillance sont presque achevées. Il ne reste que la mise en service, notamment des services automatiques.

Les entreprises en charge des différents lots de travaux ont accompli un travail considérable. Malgré quelques retards techniques, le projet avance et devrait être opérationnel dans un délai maximum de deux mois, comme l’a confirmé le ministre Sorgho à l’issue de sa visite sur le site de Boudtenga.

« Adama Luc Sorgho, ministre des infrastructures et du désenclavement,
lors cette visite »
Optimiser les Flux et les Recettes

Le Ministère des Infrastructures et du Désenclavement s’est récemment rendu sur le site du nouveau poste de péage à Boudtenga, marquant ainsi une étape importante dans l’effort de modernisation des infrastructures routières au Burkina Faso. Cette visite a permis de constater les progrès réalisés et les avantages significatifs qu’apportera ce péage modernisé.

Le Ministre Adama Luc Sorgho, après cette visite, a exprimé sa satisfaction quant à l’avancement des travaux. Il a souligné l’importance de voir tous les équipements fonctionner pleinement lors des prochaines visites, souligné que la mise en service était déjà effectuée et que les détails finaux étaient en cours de finalisation.

Ce nouveau poste de péage moderne à Boudtenga jouera un rôle crucial dans l’amélioration de la collecte des recettes de péage, essentielles au financement de l’entretien des itinéraires. En automatisant le processus de péage et en particulier les temps d’attente des usagers, ce péage contribuera également à une gestion plus efficace du trafic routier national. De plus, avec l’intégration de technologies de surveillance de pointe, il renforcera la sécurité et la surveillance du territoire.

La construction de ce péage moderne est supervisée par l’Agence des Travaux d’Infrastructures du Burkina (Agetib). Son Directeur Général, Mathieu Lompo, a souligné les défis rencontrés lors de la réalisation du projet, notamment des problèmes liés au faux plafond, qui ont été résolus avec succès.

Ce nouveau modèle de péage représente une innovation majeure dans le secteur routier burkinabé et de l’Afrique de l’Ouest. Mathieu Lompo a souligné la collaboration avec d’autres pays de la région pour concevoir ce système, faisant du Burkina Faso l’un des dirigeants en matière de pénalité modernisés.

Ce poste de péage à Boudtenga sera équipé d’un système de gestion automatique et fonctionnera principalement à l’énergie solaire, assurant ainsi une stabilité énergétique. Parmi ses caractéristiques remarquables, on compte la réduction de l’intervention humaine grâce à l’automatisation des processus de paiement, la lecture de cartes magnétiques pour les abonnés et la reconnaissance des macarons pour les véhicules autorisés.

En de capacité, le péage disposera de douze voies, réparties entre les véhicules légers et lourds, avec une voie supplémentaire pour les convois exceptionnels. Le coût total du projet s’élève à 18 milliards de FCFA.

En conclusion, ce nouveau poste de péage à Boudtenga représente une avancée significative dans la modernisation des infrastructures routières au Burkina Faso. En optimisant les flux de circulation et en améliorant la collecte des recettes, il contribuera à renforcer l’efficacité du réseau routier et à promouvoir le développement économique du pays.

IFDC Burkina célèbre son 50e anniversaire avec une journée portes ouvertes

Le Centre international pour le développement des engrais (IFDC), fondé en 1974, célèbre cette année son demi-siècle d’existence. Pour marquer cette occasion, IFDC Burkina organise le 6 mars 2024 une journée portes ouvertes. Cet événement vise à remercier les partenaires et à mettre en lumière les avancées dans le domaine de la santé et de la fertilité des sols grâce aux engrais.

Sous le thème « 50 ans de développement agricole à partir de la base », cette célébration souligne l’engagement continu d’IFDC dans la construction de la sécurité alimentaire et de la souveraineté, en comblant les lacunes entre la recherche, la vulgarisation des technologies de gestion des sols et les marchés agricoles. Au Burkina Faso, IFDC a lancé plusieurs projets et programmes contribuant au développement agricole.

La journée portes ouvertes a permis aux officiels de visiter les stands des partenaires d’IFDC, notamment le projet FASEPE, le projet marché régional des intrants agricoles, le projet de professionnalisation des distributeurs agricoles, le projet technologies pour la transformation de l’agriculture africaine, et bien d’autres. Selon Moussa Dindo, directeur pays de IFDC Burkina et Mali, ces initiatives ont introduit plus de 400 innovations agricoles et ont eu un impact sur plusieurs millions de petits producteurs.

Pour Gaoussou Sanou, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, IFDC est un partenaire stratégique dans la gestion de la fertilité des sols. Il a souligné la collaboration entre son ministère et IFDC, notamment dans le cadre de l’offensive agropastorale visant la souveraineté alimentaire du Burkina Faso. Il a également salué l’inauguration prochaine de l’usine de mélange d’engrais à Koupèla, rendue possible grâce au soutien d’IFDC.

IFDC s’engage également à adapter ses interventions face à la crise sécuritaire actuelle, avec une convention de partenariat signée avec le ministère de l’Agriculture. Des programmes tels que 2SCALE, Sustain Africa-BF, Soil Values et ENGRAIS sont en cours de mise en œuvre pour répondre aux défis du secteur agricole.

Lors de la cérémonie commémorative, des hommages ont été rendus aux personnes ayant contribué au succès des projets d’IFDC. Une exposition présentant les activités des partenaires d’IFDC accompagne également cette célébration.

Projet NB-ITTAS : Lancement du Pilote dans le Bassin du Kou pour Améliorer la Gestion de l’Eau

La Direction générale des ressources en eau (DGRE) a organisé un atelier à Bobo-Dioulasso, le mardi 5 mars 2024, marquant le début du pilote de démonstration du projet NB-ITTAS dans le bassin du Kou au Burkina Faso, en particulier dans la rivière Houet.

L’objectif principal de cet atelier est d’initier concrètement les activités du pilote de démonstration du projet NB-ITTAS (qui vise à améliorer la Gestion Intégrée des Ressources en Eau, la gestion et la gouvernance basées sur la connaissance du Bassin du Niger et du système aquifère d’Iullemeden-Taoudeni/Tanezrouft) dans le bassin du Kou au Burkina Faso.

Les activités de l’atelier comprennent le lancement effectif du pilote, la pose symbolique de moellons pour la restauration des sources d’eau, la présentation du projet ITTAS aux parties prenantes, ainsi que la présentation du pilote de démonstration, y compris ses objectifs, les résultats attendus, le coût de mise en œuvre, les parties prenantes et l’approche.

Le projet NB-ITTAS, financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), vise à améliorer la gestion, la gouvernance, la conservation et la protection des ressources en eau dans le bassin du fleuve Niger et les systèmes aquifères d’Iullemeden-Taoudeni/Tanezrouft, englobant onze pays africains.

Le choix du bassin du Kou comme site pilote est motivé par plusieurs problématiques telles que l’ensablement, la diminution des sources, et la réduction du ruissellement, liées aux changements climatiques. Le projet vise à renforcer la résilience des populations en améliorant la disponibilité en eau et en protégeant les ressources hydriques.

WaterAid organise un atelier sur l’adaptation des technologies EHA aux changements climatiques au Burkina Faso

WaterAid organise les 5 et 6 mars 2024 un atelier visant à réfléchir à l’adaptation des technologies des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EHA) aux effets du changement climatique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie 2023-2028 de WaterAid, qui vise notamment à rendre les services EHA résilients au changement climatique et accessibles à toute la population burkinabè.

L’atelier réunit des acteurs du WASH (eau, assainissement et hygiène) pour réfléchir à la manière de renforcer la résilience des services EHA face aux effets des changements climatiques. Eric Mamboué, directeur pays de WaterAid Burkina, souligne que ces changements climatiques ont un impact significatif sur les zones agroécologiques du Burkina Faso, entraînant une diminution de la biodiversité et une augmentation de la vulnérabilité des ressources en eau.

Les participants analyseront les tendances actuelles du changement climatique et leur impact sur l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement, et proposeront des adaptations aux modèles technologiques spécifiques au Burkina pour renforcer la résilience des systèmes WASH.

Des communications et des travaux de groupe seront organisés, notamment sur l’impact du changement climatique sur les services et ouvrages d’eau potable et d’assainissement au Burkina Faso. Didier Bako du SP/CNDD met en lumière les aléas climatiques majeurs actuels au Burkina Faso, tels que les inondations, les sécheresses et les fortes chaleurs, qui affectent les ouvrages d’eau et d’assainissement.

Pour adapter les technologies EHA aux changements climatiques, Didier Bako recommande de travailler à la résilience des populations en identifiant les impacts de chaque risque climatique sur les ouvrages d’eau et d’assainissement. Il insiste également sur la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre les changements climatiques.

Demande de Nullité de l’Acte d’Huissier : Débat houleux au Tribunal

Les avocats du prévenu se sont à nouveau adressés au Tribunal ce jour, exprimant leur insatisfaction face aux décisions précédentes. La première demande, concernant un faux incident, a été intégrée au fond, tandis que la seconde, portant sur le faux à titre principal, a été considérée comme une continuité de l’audience précédente. Désormais, pour faire valoir les droits de la défense, les conseils du prévenu réclament la nullité de l’acte d’huissier.

Le 26 février dernier, une objection concernant un faux à titre incident avait été émise, entraînant une suspension de l’affaire. Cependant, lors de la séance du 4 mars, le juge a décidé d’inclure cette question dans le fond. De même, la demande d’incident concernant le faux à titre principal a été considérée comme une extension des débats précédents, permettant ainsi la continuation de l’audience.

Les avocats du prévenu soulignent que l’acte d’huissier, remis à Adama Siguiré, a été rédigé par un simple juriste, alors que la loi exige qu’il soit effectué par un huissier ou, à défaut, par un clerc assermenté. Ils argumentent que le préjudice est clair, car l’huissier en question n’a jamais rencontré M. Siguiré, remettant en question la légitimité de l’acte. Ils plaident donc en faveur de sa nullité.

En réponse, l’avocat Me Prosper Farama conteste l’invocation de la nullité, arguant que les droits de la défense sont respectés et qu’aucun préjudice sérieux n’a été démontré. Il souligne que le Tribunal a déjà pris des décisions concernant les incidents précédents, et propose de poursuivre les débats.

Le débat s’envenime lorsque le parquet réagit vivement contre l’utilisation du terme « simple juriste », affirmant que tous les professionnels présents dans la salle sont des juristes à part entière. Une tension émerge entre les parties, nécessitant une suspension de trente minutes pour calmer les esprits.

La demande de nullité de l’acte d’huissier soulève ainsi un débat animé au Tribunal, mettant en lumière des divergences d’opinion quant à sa légalité et à ses conséquences sur le procès en cours.

Adama Siguiré face aux accusations de diffamation : Report de l’audience pour statuer sur une procédure contestée

Adama Siguiré comparaît à nouveau devant le tribunal correctionnel ce lundi 4 mars 2024, accusé de diffamation par la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Cette audience marque la quatrième étape de cette affaire, où le tribunal devra décider si oui ou non il sursoit à statuer, conformément à la demande formulée par les avocats de l’accusé lors de la précédente audience.

Initialement renvoyée le 15 janvier pour être jugée simultanément avec d’autres affaires en citation directe, puis reportée au 29 janvier afin de permettre aux nouveaux avocats de l’accusé de prendre connaissance du dossier, l’audience du 26 février a marqué le début des débats.

Cependant, les débats n’ont pas encore abordé le fond du sujet car, dès le début du procès, les avocats de l’accusé ont soulevé une procédure d’inscription de faux concernant la notification qui lui a été faite. En effet, selon eux, les citations et notifications doivent normalement être effectuées par un huissier de justice assermenté, alors que dans ce cas, la notification a été effectuée par un juriste du cabinet de Me Martin Nikiéma. Ils demandent donc au tribunal de surseoir à statuer jusqu’à ce que la juridiction compétente se prononce sur cette question.

La partie civile, représentée par la CGT-B et son secrétaire général Moussa Diallo, soutient que cette procédure contestée n’affecte pas la nature des faits reprochés et plaide pour la poursuite du procès. Le ministère public, quant à lui, reconnaît une irrégularité dans la procédure mais estime qu’elle ne justifie pas l’annulation de l’acte d’huissier.

Afin d’examiner plus en détail les arguments présentés par les parties, le tribunal a reporté l’audience au 4 mars 2024, date à laquelle il décidera s’il doit surseoir à statuer pour permettre à la juridiction compétente de se prononcer sur le faux, ou si les débats peuvent se poursuivre normalement.

Des vivres pour les Élèves Déplacés Internes de Manni : Un geste de solidarité remarquable

Hier, le jeudi 29 février 2024, le Groupe WhatsApp baptisé « Élan de la Solidarité et de la Paix à Manni, un Cœur qui sauve » a apporté un soutien précieux aux Élèves Déplacés Internes (EDI) de la Circonscription d’Éducation de Base de Manni, en remettant des vivres.

Ce don se compose de 11 sacs de riz de 50 kg et de 5 bidons d’huile de 20 litres, d’une valeur estimée à près de 400 000 francs CFA. Marcelin Damolga, Chef de la Circonscription d’Éducation de Base (CCEB) de Manni, a reçu ce don au nom des bénéficiaires, les Élèves Déplacés Internes de la commune de Manni.

Pour Marcelin Damolga, ce geste de générosité vient soutenir les efforts des autorités locales pour renforcer l’éducation en période de crise à Manni. Il a exprimé toute sa gratitude au nom des bénéficiaires et a exprimé le vœu que d’autres actions caritatives se manifestent pour soulager les difficultés des nombreux EDI de sa CEB.

Mathieu Dabongou, représentant des donateurs, a souligné que ce don résulte des contributions diverses des membres du groupe WhatsApp « Élan de la Solidarité et de la Paix à Manni, un Cœur qui sauve », dans le but d’améliorer les conditions de restauration et de fréquentation des EDI de la CEB de Manni.

Il convient de rappeler que la CEB de Manni compte plus de 850 Élèves Déplacés Internes (EDI), dont les conditions de vie nécessitent une attention particulière de la part de tous les citoyens burkinabè. Ce geste de solidarité est donc un pas significatif vers l’amélioration de leur quotidien.

Projet FASST au Burkina Faso : Renforcer l’accès à l’éducation des filles

Le Comité national de Pilotage du Projet « Renforcer le droit des filles à achever une scolarité sûre et à temps » (FASST) a tenu sa quatrième session le jeudi 29 février 2024 à Ouagadougou. Porté par Plan International Burkina Faso et la Fondation Strømme, ce projet, financé par Affaires mondiales Canada, vise à soutenir l’accès à une éducation de qualité pour les filles burkinabè des régions du Centre-nord, du Nord, de l’Est et du Sahel.

Karl-Frédéric Paul Estrada, représentant résident de Plan International Burkina Faso, souligne que le projet FASST contribue à la réponse à la crise sécuritaire au Burkina Faso, en particulier dans le secteur de l’éducation. Malgré les défis, les résultats sont satisfaisants. Au cours de la troisième année de mise en œuvre, 369 mentors féminins ont été formés sur les droits à l’éducation des filles et les compétences de vie. De plus, 2 214 filles ont été encadrées, renforçant leur confiance et leurs compétences.

Ce projet a permis d’offrir des rations sèches à 2 590 filles adolescentes pour les motiver à poursuivre leur éducation. Il vise non seulement à garantir un accès équitable à l’éducation, mais aussi à renforcer l’autonomisation des filles.

La quatrième session du comité a permis d’évaluer les activités menées sur le terrain et l’état de mise en œuvre des recommandations précédentes. Le gouvernement exprime sa reconnaissance envers le projet FASST, soulignant son alignement avec les priorités gouvernementales en matière d’éducation.

Mamadou Diarra, conseiller technique du ministre de l’Éducation nationale, remercie Affaires mondiales Canada, Plan International Burkina Faso, la Fondation Strømme et les ONG impliquées dans le projet pour leur soutien dans le contexte difficile du pays.

Lee-Anne Herrmann, ambassadrice du Canada au Burkina Faso, félicite les acteurs du projet pour leurs efforts et exprime le souhait de voir les résultats perdurer. Le conseiller technique assure que les acquis du projet seront pérennisés grâce à la collaboration avec les directions techniques déconcentrées du ministère de l’Éducation nationale.

Rapport de la Cour des comptes sur le financement des campagnes électorales : sanctions et exclusions

Dans le chapitre 3 du rapport annuel 2022 de la Cour des comptes, la section 4 du paragraphe 4 aborde le contrôle de l’utilisation des subventions de l’État pour les campagnes électorales et les activités hors campagnes électorales en 2020 et 2021. Cette année-là, 125 acteurs politiques ont bénéficié du financement de l’État pour un montant total de 1 280 000 000 FCFA. Suite au contrôle effectué par la Cour, plusieurs irrégularités ont été relevées, entraînant des sanctions. Plus de 25 acteurs politiques sont désormais redevables de plus de 100 millions FCFA au Trésor public.

Après examen des rapports financiers et des pièces justificatives fournies par les partis politiques et les candidats, la Cour des comptes a pris plusieurs mesures disciplinaires conformément à la législation en vigueur. Trois candidats doivent rembourser un montant total de 43 481 922 FCFA, dont Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo pour un montant de 21 538 461 FCFA chacun, ainsi que Pascal Do Sessouma pour 600 000 FCFA.

De plus, 22 partis politiques se voient dans l’obligation de rembourser au Trésor public le montant des dépenses non justifiées, totalisant 62 612 964 FCFA. Parmi eux figurent l’Alliance de démocrates du Burkina (ADB), la Convention nationale pour le progrès, le Front commun pour le développement (FCD), Le Faso Autrement, le Mouvement pour le Burkina du futur (MBF), le Mouvement Sens, le Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD), le Parti socialiste Burkina (APS Burkina), et le Rassemblement des mains blanches (RMB).

Par ailleurs, deux candidats ont été exclus du financement public, à savoir Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo. Tahirou Barry a contesté cette décision, tandis qu’Ablassé Ouédraogo n’a pas encore réagi.

En ce qui concerne les partis politiques et les regroupements d’indépendants, 20 d’entre eux ont été exclus, notamment la Coalition pour la république parti progressiste (CORP), le Parti socialiste Burkina (APS Burkina), le Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI), le Mouvement Sens, et l’Union des forces centristes (UFC). Trois autres ont perdu leurs droits au prochain financement : le Mouvement du peuple pour la démocratie (MPD), la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) et la Nouvelle vision (NOVI).

Selon le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, l’institution a rempli ses missions conformément à sa mission. Quant à la suite à donner au rapport, cela dépendra des décisions du président.

L’essor du pari sportif en ligne au Burkina Faso : Entre gains et pièges financiers

Au Burkina Faso, le paysage des loisirs et des divertissements a subi une transformation notable ces dernières années avec l’émergence croissante du pari sportif en ligne. Ce phénomène, autrefois marginal, est désormais intégré dans les habitudes de la population, touchant adultes, jeunes, élèves et même des filles. Si pour certains, le pari sportif représente une source de revenus supplémentaires voire de gains importants, pour d’autres, il peut s’avérer être un piège financier.

Denis, un élève d’un lycée de la capitale burkinabè, fait partie des passionnés de football qui se sont lancés dans le pari sportif en ligne. Il partage son expérience, ayant réussi à tirer profit de ce loisir pendant cinq ans. Il relate comment un pari réussi lui a rapporté une somme significative, qu’il a ensuite réinvestie. Cependant, il reconnaît que sa mère lui a conseillé de jouer avec modération pour éviter l’addiction.

D’un autre côté, Richard, un jeune gérant de parking, explique son initiation au pari sportif en ligne et les difficultés rencontrées. Mal informé sur les conditions de jeu, il a dû faire face à des obstacles pour retirer ses gains. Il souligne également la nécessité d’avoir accès à des personnes capables de recharger et de retirer de l’argent du compte de jeu.

L’attrait pour le pari sportif en ligne s’explique par la facilité d’accès aux plateformes de paris via les technologies de l’information et de la communication. Avec un simple smartphone et une connexion Internet, chacun peut désormais participer à cette activité. De plus, le pari sportif offre une dimension interactive à l’expérience sportive, permettant aux parieurs de vivre les matchs avec une intensité accrue.

Cependant, si certains parieurs réussissent à réaliser des gains, d’autres ont connu des revers financiers importants. Certains témoignages révèlent des pertes considérables, mettant en évidence les risques associés au pari sportif en ligne. De plus, le risque d’addiction au jeu est une préoccupation croissante, pouvant entraîner des conséquences néfastes sur le plan financier, familial et même de santé mentale.

Il est essentiel que la société burkinabè aborde cette réalité de manière responsable, en encourageant une pratique saine du jeu et en sensibilisant sur les dangers potentiels du pari sportif en ligne.

Les femmes détentrices de clubs PMUB expriment leur mécontentement

L’association des femmes détentrices de clubs PMUB s’est mobilisée devant le siège de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) pour exprimer son mécontentement concernant les nouveaux prélèvements de 5% sur les commissions. Selon la présidente de l’association, alors qu’un prélèvement de 0,2% sur le chiffre d’affaires est déjà effectué depuis des années au titre des impôts, cette nouvelle taxe constitue une double imposition injuste.

« Ce directeur général n’a jamais voulu nous rencontrer depuis qu’il a été nommé. Il refuse de nous rencontrer pour comprendre nos difficultés. Cela fait 35 ans que nous travaillons avec la LONAB. On nous a fait comprendre que les 0,2% qui sont prélevés sont destinés aux impôts. En ce mois de février, on vient nous dire qu’en plus des 0,2%, il y a 5% qui seront prélevés pour les impôts. Nous avons donc dit nous payons deux fois les impôts. Et on dit maintenant que les 0,2% sont pour les timbres. Si c’était un prélèvement de 1%, on pouvait comprendre, mais jusqu’à 5%, nous n’allons pas accepter. Nous avons énormément de charges. Nous ne pourrons pas supporter les dépenses si ça continue. Les comptes ont été arrêtés le 20 février. Et trois jours après, ils paient les femmes. Nous constatons qu’ils ont coupé les 5%. Ils ont vite fait le paiement pour pouvoir couper l’argent. Nous sommes des partenaires. Avant toute décision, nous devons discuter et trouver un consensus. Mais on ne peut pas se lever et couper l’argent sans vraiment chercher à discuter avec nous », a exprimé Isabelle Coulibaly, conseillère de la présidente de l’association, sur un ton de colère.

Suite à cette mobilisation, les responsables de la LONAB ont rencontré une délégation des femmes pour discuter de la situation. À l’issue de la réunion, les femmes rapportent que le directeur général de la LONAB a promis de revenir vers elles le vendredi 1er mars 2024.

« Il nous a reçues. Nous avons exposé notre problème. Il a dit qu’il a bien écouté et qu’il est désolé de ce qui arrive mais que lui aussi a un conseil d’administration. Qu’il va lui soumettre la question. Mais qu’il va revenir le vendredi 1er mars. Et il pense que tout le monde sera satisfait. Voilà ce qu’il a dit. Nous avons posé plusieurs questions concernant notre situation, dont la coupure des 5% que nous n’arrivons pas à comprendre. Il a dit que la mesure vient d’en haut. Donc ce sont les impôts. Nous lui avons dit que depuis 34 ans, les impôts ont été coupés à 0,2%. Il nous a dit que cela fait 24 ans que cela devrait être appliqué mais que c’était la LONAB qui payait. Les femmes ont dit qu’elles ne peuvent pas parce que les charges sont énormes. Nous avons des vendeuses à payer et aussi le loyer. Le loyer des locaux devient de plus en plus cher », a rapporté la conseillère de la présidente de l’association à la sortie de la rencontre avec les responsables de la Loterie nationale burkinabè.

L’association espère qu’un consensus sera trouvé pour assurer le bon fonctionnement de leur partenariat.

Session du CSD-ITCH : Stratégies pour la Relance des Projets d’Infrastructures

La première session ordinaire de l’année 2024 du Cadre Sectoriel de Dialogue Infrastructures de Transport, de Communication et d’Habitat (CSD-ITCH) s’est déroulée ce mardi 27 février 2024 à Ouagadougou. Axée sur le thème central « Projets d’infrastructures de transport, de communication et d’habitat : quelles stratégies pour une meilleure relance des travaux », cette rencontre vise à permettre aux ministères en charge des transports, de la communication et de l’habitat d’échanger sur les progrès réalisés et les obstacles rencontrés, tout en proposant des mesures correctives et en dégageant des perspectives.

Adama Luc Sorgho, ministre des infrastructures et du désenclavement et président du CSD-ITCH, a souligné l’importance de cette session pour identifier des solutions permettant la relance des travaux malgré les défis sécuritaires rencontrés par le Burkina Faso. Malgré ces défis, le bilan de l’année 2023 présente des motifs de satisfaction, notamment en termes d’avancées dans divers projets d’infrastructures. Les actions entreprises comprennent la disponibilité de nouvelles plateformes technologiques, l’aménagement de pistes rurales et le bitumage de voiries urbaines, entre autres.

Durant cette session, les participants examinent le projet de rapport de performance 2023 ainsi que le projet de plan d’actions pour la stabilisation et le développement 2024-2026 du ministère des infrastructures. Le ministre Sorgho a appelé à un examen minutieux de ces documents afin d’identifier les pistes de solutions pour atteindre les objectifs fixés.

Le ministre de la Sécurité rassure après les attaques terroristes : Ennemi affaibli, riposte renforcée

Le ministre délégué à la Sécurité, Mahamadou Sana, a affirmé lundi soir que les groupes armés terroristes ayant orchestré des attaques simultanées ce weekend ont subi d’importants dégâts humains et matériels. Il a appelé à la sérénité et à la collaboration continue avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS).

Lors d’une intervention télévisée, le ministre a déclaré que grâce au professionnalisme et à la bravoure des forces de sécurité, les attaques ont été repoussées avec succès, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi. Il a également assuré que toute tentative future d’attaque sera répondue avec une riposte de grande envergure.

Le ministre a appelé les populations à rester calmes et à renforcer leur coopération avec les FDS, tout en garantissant que les positions de ces dernières sont maintenues et que des mesures supplémentaires sont prises pour renforcer leur efficacité.

Par ailleurs, des attaques ont été signalées dans des lieux de culte, faisant un nombre considérable de victimes, selon des communiqués du diocèse de Dori et de la Fédération des associations islamiques du Burkina. Le ministre a condamné ces actes et les a qualifiés de lâches, démontrant néanmoins la vulnérabilité croissante de l’ennemi.

Mahamadou Sana a souligné les efforts du gouvernement pour affaiblir les groupes terroristes, avec des opérations offensives et des mesures visant à tarir leurs sources de financement et à contrôler leurs voies d’approvisionnement. Il a conclu en affirmant que le peuple burkinabè reste résilient et déterminé à défendre son pays contre les menaces terroristes.

Reprise du procès Adama Siguiré : Débats houleux sur la notification des charges

Le procès opposant Adama Siguiré à la CGT-B a repris ce lundi 26 février 2024, avec des débats intenses concernant la régularité de la saisine du tribunal correctionnel.

Dès le début de l’audience, les avocats de Siguiré ont introduit une procédure d’inscription de faux, arguant que la notification des charges, normalement effectuée par un huissier, avait été réalisée par un juriste. Cette action a entraîné trois heures de débats sur cette question de droit.

Les avocats de Siguiré ont souligné que la loi exigeait que les citations et notifications soient faites par exploit d’huissier, ou par délégation d’un huissier assermenté. Or, dans ce cas, la notification a été effectuée par un juriste, ce qui selon eux constitue un faux.

La partie civile a réfuté ces arguments en se basant sur le code de procédure civile, affirmant que les dispositions s’appliquent à toutes les juridictions, y compris pénales. De plus, ils ont soutenu que la notification par un juriste ne remettait pas en cause la validité des charges portées contre Siguiré.

Le ministère public a reconnu l’irrégularité de la notification mais a souligné que cela ne suffisait pas à soulever un faux. Il a rappelé que c’étaient les faits reprochés à Siguiré qui étaient au cœur du procès, et non la forme de la notification.

L’audience a été suspendue pour permettre au tribunal de décider s’il sursoira ou non à sa décision, et reprendra à 15h16.

Ouverture de la 5ème direction des moyennes entreprises du centre par la direction générale des impôts

La Direction générale des impôts (DGI) a inauguré ce lundi 26 février 2024 sa 5ème Direction des Moyennes Entreprises du Centre (DME-C5). Cette nouvelle structure vise à mobiliser 43 milliards de Francs CFA pour l’année 2024 auprès des contribuables dont le chiffre d’affaires se situe entre 500 millions et 1 milliard de Francs CFA.

Située au secteur 24 de Ouagadougou, en face du SIAO, cette direction a été créée dans le but de rapprocher les contribuables des services fiscaux et d’optimiser la collecte des recettes au profit du budget de l’État et des collectivités territoriales.

La directrice générale des impôts, Eliane Djiguemdé/Ouédraogo, explique que cette segmentation vise à mieux prendre en charge les moyennes entreprises partageant des réalités économiques similaires.

Pour cette année, la DME-C5 vise une contribution de 60% des recettes fiscales, soit 43 milliards de Francs CFA, contrairement aux 26 milliards collectés l’année précédente. Mayel Dabiré, directeur de cette nouvelle direction, assure que des services spécifiques seront proposés aux contribuables, notamment des attestations et des quitus de civisme fiscal.

Depuis 2004, la DGI a mis en place une gestion segmentée des contribuables, avec la création progressive de la Direction des grandes entreprises et des Directions des moyennes entreprises. Avec l’ouverture de cette 5ème direction, le nombre de Directions des Moyennes Entreprises s’élève désormais à 5.

Orange Burkina Faso organise les Journées du Consommateur pour une meilleure écoute , transparence

Dans le cadre de son initiative intitulée « Journée du consommateur », Orange Burkina Faso a organisé une série d’échanges avec les associations de consommateurs et une visite guidée de ses services les 21 et 22 février 2024 à Ouagadougou.

Cette démarche, inédite pour une compagnie de téléphonie au Burkina Faso, a été saluée par les acteurs de la défense des droits des consommateurs. Adama Bayala, président du RENCOF (Réseau national des consommateurs du Faso) et porte-parole des associations des consommateurs, a exprimé sa reconnaissance pour cette initiative novatrice.

Le directeur Marketing et Communication d’Orange Burkina Faso, Assimi Diero, a souligné l’importance d’écouter les clients et de répondre à leurs préoccupations dans la mesure du possible, ce qui a motivé la tenue de ces journées du consommateur.

L’objectif de cet événement a été dévoilé lors de la première journée. Orange Burkina Faso vise à innover et à améliorer continuellement ses services en tenant compte des retours des clients, selon Assimi Diero.

Une des principales requêtes des associations des consommateurs lors de ces échanges a été la création d’un mécanisme de médiation pour les services de communication électronique, notamment suite à des décisions réglementaires telles que celles de l’ARCEP.

La visite des installations de Orange Burkina Faso a permis aux participants de mieux comprendre les processus en coulisses. Ils ont ainsi pu découvrir le centre d’appels, le service d’assistance digitale, le service de satisfaction client, ainsi que le Orange Digital Center, où sont développés des projets visant à accompagner les entrepreneurs et à former les jeunes dans le domaine du codage.

La responsable de Orange Digital Center, Minata Traoré Séré, a souligné l’importance de travailler en partenariat avec les associations des consommateurs pour garantir la satisfaction des clients.

Cette initiative marque un tournant dans la relation entre Orange Burkina Faso et les associations des consommateurs, témoignant d’un engagement accru envers la transparence et la responsabilité sociale de l’entreprise.

Urgence alimentaire à Kompienga : la population lance un appel au président de la Transition

La population de la commune de Kompienga, dans la région de l’Est, exprime son état d’urgence alimentaire dans un message adressé au président de la Transition, reçu par Lefaso.net ce vendredi 23 février 2024. « Nous avons faim », crie la population, soulignant que le dernier convoi de ravitaillement dans la commune remonte à août 2023. « Les semaines précédentes, les habitants se sont contentés de soja, mais actuellement, il n’y a plus aucune denrée, ni de feuilles sauvages, ni de légumes. Imaginons la suite », déplore-t-elle. Malgré cette situation, la population réaffirme son engagement à soutenir la Transition pour la reconquête intégrale du territoire.

MESSAGES DE LA POPULATION DE LA COMMUNE DE KOMPIENGA A SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DU FASO

Son Excellence le CAPITAINE IBRAHIMA TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l’état, Chef Suprême des Armées,

La population de Kompienga est sortie massivement  jeudi 22 février 2024 pour vous adresser deux (2) Messages :

Primo,

Nous sommes sortis pour marquer une fois de plus notre soutien indéfectible à la transition dont vous présidez au bonheur de tous les Burkinabè.

Nous sommes très reconnaissants de ce que la Transition a déjà fait pour notre province, la Kompienga et renouvelons nos sincères remerciements aux autorités.

Nous sommes déterminés dans la Résilience et dans la Résistance à soutenir la Transition à faire cette guerre qui nous a été imposée par les Groupes Armées Terroristes depuis presqu’une décennie.

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Malgré certaines adversités, nos FDS et VDP sont à féliciter pour leurs victoires déjà répétées sur l’ennemi.

Ils ont prouvé et continuent de prouver leur montée en puissance, et les ennemis en savent beaucoup car Kompienga ville est devenu un véritable enfer pour eux.

Comme vous l’avez toujours répété :’’ Aujourd’hui les terroristes peuvent venir nous attaquer certes, mais ils ne peuvent pas repartir sains et saufs. » » Kompienga n’a pas dérogé à cette règle.

Secondo

Excellence Monsieur le Président du Faso,

La population de Kompienga est meurtrie par la faim et si rien n’est fait à l’immédiat le pire serait inévitable.

Le dernier convoi date d’ Août 2023 et à l’heure où nous nous adressons à votre Excellence, il manque du tout à Kompienga jusqu’au savon.

Les semaines passées les populations se contentent du soja mais actuellement aucune denrée, pas de feuilles sauvages, ni de légumes. Imaginons la suite.

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Nous avons faim

Nous avons faim

Et, Nous réclamons un ravitaillement dans l’urgence.

Nous en appelons ainsi à une prise en compte urgente de nos cris de cœur car il nous manque des mots pour décrire la situation alimentaire catastrophique qui prévaut dans la province de la Kompienga actuellement.

Il n’est pas du coutume d’un Burkinabè de crier la faim mais, situation oblige. La population a longtemps attendu et continue d’attendre.

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Nous avons exprimé notre soutien à la transition, et notre besoin vital, mais,

Nous rappelons à l’opinion nationale que notre situation ci-dessus décrite ne saurait en aucun cas être une opportunité pour les ennemis car, nous sommes déterminés à combattre contre vents et marées, jusqu’ à notre retour dans nos villages pour exploiter nos terres dans la quiétude et nourrir nos enfants.

Nous ne saurions terminer nos propos sans renouveler nos doléances que nous avons déjà exprimées il y a quelques mois de cela.

1- La réouverture du Centre Médical, l’approvisionnement des dépôts pharmaceutiques et l’augmentation du personnel.

2- L’installation des boutiques témoins de la SONAGESS

3 – une opération spéciale pour l’ouverture des voies et la reconquête de la province afin de permettre le retour de l’administration et de nos déplacés internes dans leurs villages.

Nous, population de Kompienga, réaffirmons notre engagement à soutenir la Transition , pour la reconquête intégrale du territoire et pour la conduite du peuple vers une indépendance réelle et le bonheur.

QUE LA PROVINCE LA KOMPIENGA SOIT URGEMMENT RAVITAILLÉE

VIVE LE CAPITAINE IBRAHIMA TRAORÉ

VIVE LA TRANSITION

A BAS L’IMPÉRIALISME

QUE DIEU PROTÈGE LE BURKINA FASO

LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS.

Lancement de la 17e édition de la Caravane Oskimo Tour au Burkina Faso

La 17e édition de la caravane Oskimo Tour se déroulera du 2 mars au 31 décembre 2024, ont annoncé jeudi 22 février 2024 les organisateurs de l’événement. Cette initiative, portée par l’Initiative Culturelle pour la Santé et le Développement au Burkina Faso (ICSD), vise à sensibiliser sur les risques liés à la consommation de drogue et à promouvoir la sécurité.

Pour cette édition, des campagnes de sensibilisation sur la drogue et la sécurité, des émissions, des causeries éducatives et des thés-débats seront au programme. Youssouf Sawadogo, alias Oskimo, promoteur de la caravane, a souligné que l’objectif principal est de prévenir les risques liés à la consommation de drogue chez les jeunes.

La caravane Oskimo Tour couvrira 7 villes du Burkina Faso en 2024, avec pour ambition de responsabiliser les jeunes face aux défis de changement de comportement et de renforcer les initiatives de sensibilisation et de sécurité. Ferdinand Ouédraogo, secrétaire général de l’ICSD, a souligné l’importance de maintenir l’attention des jeunes tout au long de l’année.

En plus des écoles, des sites d’accueil des Personnes Déplacées Internes (PDI) et des quartiers populaires seront également visités par la caravane. La méthodologie adoptée sera interactive, mettant l’accent sur la participation des jeunes pour favoriser un apprentissage mutuel et instaurer un climat de confiance.

Le thème de cette édition, « Prévention des risques liés à la consommation de drogue chez les jeunes : quelles stratégies de sécurité et de sensibilisation ? », abordera également d’autres thématiques telles que le SIDA. Oskimo Tour, caravane multimédia, artistique et de sensibilisation, propose des spectacles gratuits en plein air à travers tout le pays, visant à toucher un large public adolescent et jeune.