Le Rwanda relocalise des réfugiés congolais

La décision est prise en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour relocaliser les réfugiés congolais du camp de Gihembe (Nord) à Mahama (Sud) en raison des risques de catastrophe et de la vétusté des infrastructures.« Le camp de Gihembe est situé dans une zone à haut risque et est affecté par des risques environnementaux causés par l’érosion et les ravages des ravines, avec des infrastructures vieillissantes », explique un communiqué publié ce lundi par le ministère rwandais de la Gestion des catastrophes et des Affaires des réfugiés.

Construit en 1997, le camp de Gihembe abrite 9.922 réfugiés congolais répartis dans 2.277 ménages.

Quelque 2.392 réfugiés ont déjà été transférés à Mahama, et les familles restantes seront relogées d’ici décembre 2021, selon les autorités de Kigali.

Ceux qui ne souhaitent pas être relocalisés à Mahama ont la possibilité de s’enregistrer comme réfugiés urbains.

En fonction de leur décision, les réfugiés relocalisés bénéficient des mêmes droits et de l’ensemble des aides allouées à tout autre camp ou réfugié urbain au Rwanda, selon leur classification de vulnérabilité, précise le communiqué.

Le Rwanda accueille environ 127.000 réfugiés, principalement originaires du Burundi et de la République démocratique du Congo, selon le HCR.

RCA : des détenus préparés à la réinsertion sociale

Plusieurs prisonniers de la Maison d’arrêt de Bangassou (sud-est de la RCA) ont reçu des formations à des métiers leur permettant de retrouver une vie normale après avoir purgé leurs peines.Ce sont au total 50 détenus et deux agents de ladite Maison d’arrêt qui ont été formés en culture maraichères et en saponification, informe le communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).

La session a duré trois mois et a été couronnée par une cérémonie, le 10 septembre 2021, en présence de la préfète du Mbomou (sud-est de la RCA), Pierrette Benguere et de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Denise Brown, précise le document parvenu ce mardi à APA.

Les détenus ayant choisi de se former en culture maraîchère ont créé un jardin potager d’une superficie d’un hectare et demi, où ils ont cultivé des tomates, du gombo, de l’oignon, entre autres.

Ceux qui ont choisi la saponification ont fabriqué 584 morceaux de savons. Une partie de tous ces produits a été mise en vente sur le marché local et le reste destinée à la consommation des prisonniers.

Le gouvernement centrafricain, dans sa stratégie nationale de démilitarisation des établissements pénitentiaires a entamé avec l’appui de ses partenaires dont la Minusca, un vaste chantier dans la réforme de son système pénitentiaire, informe la note.

Cette dernière ajoute que l’autonomisation des prisonniers à travers des formations à des métiers pour leur permettre de retrouver une vie normale après avoir purgé leurs peines, est l’un des objectifs de cette action.

« Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de réinsertion sociale des détenus, est aussi l’occasion pour la MINUSCA à travers la Section des Affaires pénitentiaires, d’illustrer son soutien à l’Etat centrafricain dans son engagement pour la réforme du secteur pénitentiaire, conformément aux recommandations des états généraux de la Justice tenus en 2007 », a déclaré Mme Brown, citée par le communiqué.

Cette initiative est un projet qui, à long terme, vise à transformer le quotidien des bénéficiaires, mais aussi à lutter contre l’insuffisance alimentaire dans la localité.

« J’exhorte les autorités administratives de la prison, les forces de défense et de sécurité à continuer d’être disponible et à travailler ensemble pour le suivi de ce projet et de sa pérennisation » a dit Pierrette Benguere également cité par le document.

Covid-19: report du gala de la Fondation Children of Africa en mars 2022

La Fondation Children of Africa, dont la présidente est la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, annonce le report de son gala pour mars 2022, en raison de l’accroissement des cas de Covid-19.

« En raison de la situation actuelle dans le monde et en Côte d’Ivoire, nous vous informons que le gala de la Fondation Children of Africa est reporté au vendredi 11 mars 2022 », indique un communiqué de presse transmis à APA, samedi. Cette édition était initialement prévue le 15 octobre 2021. 

Cette décision, explique la Fondation, a été « motivée pour préserver la santé de tous », espérant que cette nouvelle date conviendra à ses invités.  Toutefois, toutes les réservations et contributions effectuées restent valables pour le prochain gala. Ce nouveau report constitue le deuxième du genre, depuis la survenue de la crise sanitaire à coronavirus. 

La Côte d’Ivoire connaît sa troisième vague de la Covid-19 depuis le mois de juillet 2021. Au cours du mois d’août 2021, le ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle a enregistré 112 décès avec plus de 5000 nouvelles contaminations.

Le gala de bienfaisance de la Fondation Children of Africa vise à collecter des fonds pour aider les enfants sur le continent, notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation et du social. 

Cgrae/retraite: des ex-militaires ivoiriens réclament des montants déjà perçus

Des ex-militaires ivoiriens, bénéficiaires du Programme de départs volontaire édition 2018, contestent leur date de prise de service, à la suite d’un versement à leur compte d’un pécule représentant un solde de réforme au lieu d’une pension de retraite viagère.

Ces ex-militaires, regroupés en un collectif, ont manifesté bruyamment le 7 septembre 2021 aux alentours de l’agence de Cocody-Attoban (Est d’Abidjan) de l’Institution de prévoyance sociale – Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE, publique). 

Départs volontaires à la retraite 

Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi n° 2016-10 du 13 janvier 2016 portant programmation militaire pour les années 2017 à 2020, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis en place un programme de départ volontaire pour la rationalisation des effectifs des armées.

Et ce, au regard de la pyramide des grades, avec les mesures d’accompagnement, à savoir le versement d’un pécule de départ de 15 millions Fcfa, la liquidation des droits acquis au titre des activités du Fonds de prévoyance militaire (FPM) et la liquidation des droits acquis au titre du régime des pensions militaires gérées par l’IPS-CGRAE.

Pour éviter tout délai indu susceptible de créer le mécontentement des bénéficiaires, un dispositif spécial de liquidation des demandes de prestations issues du programme de départ volontaire a été mis en place par l’IPS-CGRAE.

Tous les paiements liés à ce programme de départ volontaire à la retraite se sont déroulées dans la quiétude avec, à la clé, la « satisfaction » des attentes des bénéficiaires (plus de 4.000 militaires candidats au départ volontaire), à l’exception de ce contingent de l’édition 2018.

Solde de réforme

Dans un entretien à APA, un expert en sécurité sociale a expliqué la différence entre le droit à une pension viagère par rapport au droit à une solde de réforme.

Selon cet expert qui a requis l’anonymat, la date de départ qui obligeait l’IPS-CGRAE dans le traitement de leurs dossiers était uniquement celle communiquée par leur employeur, en l’occurrence le ministère chargé de la Défense, à travers un arrêté ministériel.

A ce propos, l’arrêté ministériel référencé n° 0042 du 09 janvier 2019 a été pris, fixant la date de début des services de ces ex-militaires des contingents 2002/1A et 2002/2A au 1er janvier 2007.

La fixation de la date de début des services de ces ex-militaires des contingents 2002/1A et 2002/2A au 1er janvier 2007 détermine le type de prestations auxquelles les intéressés peuvent prétendre.

 

La conséquence de cette date de début de service est que, conformément à la loi en vigueur, en raison de la durée de leur période d’activité (11 ans au lieu de 15 ans minimum requis pour une pension viagère), les intéressés avaient plutôt droit à une solde de réforme.

Une autre source a expliqué que les militaires concernés ont formulé, individuellement, une demande de solde de réforme représentant la totalité de leurs cotisations, d’un montant moyen de 6,7 millions FCFA par personne (en complément des 15 millions de pécule de départ) qui leur a été intégralement et effectivement versée effectivement par la CGRAE, contre décharge.

Difficile compromis

Il apparait clairement, à la lecture des éléments du dossier décrit ci-dessus, que la CGRAE ne peut raisonnablement pas donner une suite favorable à ces nouvelles revendications sans impacter les montants des cotisations de ses autres assurés, conformément au système actuel de retraite par répartition.

 Les véritables risques à prendre en compte sont la déstabilisation de cette Institution qui fait désormais figure d’exemple au niveau national et international, le déséquilibre du système de gestion des pensions du secteur public et la compromission des pensions des futurs retraités des fonctionnaires et agents de l’Etat actuellement en activité.

Plus de 4 milliards d’individus sans protection sociale dans le monde (OIT)

Plus de 4 milliards de personnes dans le monde restent totalement dépourvues de protection sociale, en dépit de l’expansion de la Covid-19, indique un rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT) publié mercredi.

Ce rapport mondial mettant le focus sur la protection sociale 2020-2022, ressort que la pandémie de Covid-19 a « exacerbé les écarts de protection sociale entre les pays à haut et à faible niveau de revenus ».  

Il souligne que « la réponse à la pandémie a été insuffisante et hétérogène, creusant l’écart entre les pays à haut revenu et les pays à faible revenu, et n’a pas permis d’offrir la protection sociale indispensable que mérite tout être humain ». 

Le texte explique que la protection sociale comprend l’accès aux soins de santé et à la sécurité du revenu, notamment pour les personnes âgées, ainsi qu’en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, d’accident du travail, de maternité ou de perte du principal soutien de famille. 

«Les pays sont à la croisée des chemins», a relevé le directeur général de l’OIT, Guy Ryder pour qui « c’est le moment critique pour utiliser la réponse à la pandémie et construire une nouvelle génération de systèmes de droits à la protection sociale ». 

M. Ryder estime qu’en protégeant les populations de futures crises, de tels systèmes donnent aux travailleurs et aux entreprises la sécurité nécessaire pour aborder avec confiance et espoir les multiples transitions qui les attendent.

« Nous devons reconnaître qu’une protection sociale complète et efficace n’est pas seulement essentielle pour la justice sociale et le travail décent mais qu’elle permet aussi de créer un avenir durable et résilient », a-t-il déclaré. 

Le « Rapport mondial sur la protection sociale 2020-2022: La protection sociale à la croisée des chemins – en quête d’un avenir meilleur », offre un aperçu des systèmes de protection sociale, y compris les socles de protection sociale, et couvre l’impact de la pandémie de la Covid-19.  

Le texte met en lumière les lacunes en matière de protection et formule des recommandations politiques clés, notamment par rapport aux objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Actuellement, seuls 47% de la population mondiale est effectivement couverte par au moins une prestation de protection sociale, tandis que 4,1 milliards de personnes (53 %) ne bénéficient d’aucune garantie de revenu par leur système national de protection sociale, note le rapport. 

Concernant la protection sociale, les inégalités régionales sont significatives. L’Europe et l’Asie centrale affichent les taux de couverture les plus élevés avec 84% de personnes bénéficiant d’au moins une prestation de couverture sociale.

Les Amériques sont aussi au-dessus de la moyenne mondiale, avec 64,3 pour cent. L’Asie et le Pacifique (44 pour cent), les Etats arabes (40 pour cent) et l’Afrique (17,4%) ont des lacunes manifestes en matière de couverture.

Dans le monde, la grande majorité des enfants n’ont toujours pas de réelle couverture de protection sociale – seul un enfant sur quatre (26,4 pour cent) bénéficie d’une prestation de protection sociale.

Seuls 45% des femmes ayant un nouveau-né reçoivent une allocation de maternité en espèces, pendant qu’une personne gravement handicapée sur trois (33,5%) dans le monde touche une pension d’invalidité.

La couverture des indemnités de chômage, elle, est encore plus faible: seuls 18,6% des travailleurs au chômage sont effectivement couverts. Si 77,5% des personnes ayant dépassé l’âge de la retraite perçoivent une pension de vieillesse sous une forme ou une autre.

Le rapport souligne que les dépenses publiques relatives à la protection sociale varient considérablement elles aussi. En moyenne, les pays consacrent 12,8% de leur produit intérieur brut (PIB) à la protection sociale (hors santé).

 Cependant, les pays à revenu élevé y consacrent 16,4 pour cent de leur Produit intérieur brut (PIB) et les pays à faible revenu seulement 1,1 pour cent, poursuit le rapport qui indique que le déficit de financement a augmenté d’environ 30% depuis le début de la crise du Covid-19. 

Le rapport recommande que pour garantir au moins une couverture de protection sociale de base, les pays à faible revenu devraient investir 77,9 milliards de dollars supplémentaires par an, les pays à revenu intermédiaire inférieur 362,9 milliards de dollars supplémentaires et les pays à revenu intermédiaire supérieur 750,8 milliards de dollars de plus par an. 

Cela équivaut, respectivement, à 15,9%; 5,1% et 3,1% de leur PIB. Pour Shahra Razavi, directrice du Département de la protection sociale de l’OIT, « il serait extrêmement dommageable de tailler dans les dépenses de protection sociale; c’est là et maintenant qu’il faut investir ». 

Côte d’Ivoire: signature d’une convention pour renforcer la protection sociale

Le groupe pharmaceutique suisse Novartis et le Programme d’appui aux stratégies sociales (PASS) viennent de signer à Abidjan une convention cadre de partenariat visant à renforcer le système de protection sociale ivoirien.

La convention vise à renforcer les capacités des dirigeants mutualistes sur divers sujets liés à la gouvernance et à la gestion des mutuelles. Aujourd’hui, 47 mutuelles sont agréées auprès de l’Agence Ivoirienne de régulation de la mutualité Sociale.

Le PASS, pôle d’expertise en santé et protection sociale, opère sous forme d’une Société par Actions Simplifiée (SAS) à but non lucratif. Il est porté par deux groupements mutualistes français, le groupe Vyv et la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF).

Il opère sur toute l’Afrique francophone et s’inscrit dans le prolongement des activités du Programme d’appui aux stratégies mutualistes de santé. La phase 1 du PASS fut gérée par Expertise France, de 2015 à 2020.

Durant six années, le Pass s’est investi en Afrique de l’Ouest aux côtés des acteurs mutualistes, gouvernementaux et régionaux de la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).

Le programme a permis la promotion de modèles mutualistes et aux  mutuelles de jouer un rôle de plus en plus significatif dans les politiques d’extension de la couverture sanitaire universelle (Csu) mise en place dans cinq des huit pays.

Outre le développement des couvertures santé mutualistes, le Pass élargit son domaine d’intervention aux projets, politiques et systèmes de santé et de protection sociale avec une attention particulière sur les problématiques liés aux femmes et aux enfants.

Il propose une expertise construite autour de trois domaines d’activité stratégiques, notamment l’appui aux mécanismes solidaires de financement de la santé de types mutualiste (audit, études, conseil, formation), le renforcement des services de santé et l’apport en expertise en réponse à diverses problématiques ponctuelles de santé et de protection sociale.

« Pour que les médicaments aient du sens, il faut que l’organisation de soins médicaux, les ressources humaines, les infrastructures de diagnostic, les techniques et technologies qui donnent accès à la santé, ainsi que les mécanismes de financement soient robustes », a déclaré M. Ayité. 

En outre, pour une utilisation optimale des médicaments, « il faut que les populations elles-mêmes s’engagement dans la promotion de leur santé. C’est pourquoi leur appui aux communautés s’intéresse globalement à l’écosystème des soins », a-t-il souligné. 

Le groupe cible de ce partenariat est constitué des populations organisées autour de mutuelles sociales ou de centres de santé, des dirigeants élus et salariés des mutuelles, des établissements de santé à base communautaire et de leurs faîtières.

Les experts du système de santé (économistes de la sante, socio-anthropologues, géographes de la sante, chercheurs, professeurs et médecins, biostatisticiens, etc) font également partie de la cible ainsi que les centres de santé mutualistes et start-up actives dans la e-santé.

La collaboration entre les parties portera sur le renforcement du système de santé et privilégiera des approches communautaires via trois axes, à savoir le renforcement des compétences, le renforcement des capacités de centres de santé et la promotion des solutions digitales de santé au niveau communautaire.

Elle devrait permettre à terme de promouvoir et pérenniser les modèles de financement solidaires de la santé, d’outiller les cadres de la santé et de la protection sociale sur les enjeux et mécanismes de financement de la santé à l’échelle nationale (CMU) et à l’échelle communautaire (mutuelles / coopératives de santé, offre de soins communautaires, etc.).

La convention a aussi pour but d’apporter une meilleure efficience à l’offre de soins mutualiste et communautaire grâce à la e-santé afin d’utiliser le numérique pour répondre à diverses problématiques spécifiques en vue d’optimiser le parcours du patient, de moderniser les systèmes et les établissements de soins et en même temps de générer des économies de santé publique dans un environnement confidentiel et sécurisé.

Le groupe Novartis s’est engagé à offrir des bourses pour la prise en charge de la formation d’un certain nombre d’étudiants dans le cadre de l’ouverture prochaine du MASTER CAMAPA (Cadres de la Mutualité, de l’Assurance et de la Prévoyance) de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne à Abidjan à l’antenne de l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB).

Ethiopie: 4,5 millions de civils affectés par la crise au Tigré

Le conflit qui secoue le nord de l’Ethiopie depuis novembre 2020 a également poussé 500.000 personnes à déserter leurs foyers dans les Etats régionaux d’Amhara et d’Afar.La ministre éthiopienne de la Paix, Muferihat Kamil, a expliqué que ces habitants fuient les incursions des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

Pourtant, a-t-elle poursuivi, « le cessez-le-feu unilatéral décrété par le gouvernement visait à créer une atmosphère permettant aux agriculteurs de la région du Tigré de poursuivre leurs activités et à autoriser les opérations humanitaires dans cette région troublée ».

Elle a accusé les rebelles du Tigré de mener une guerre directe contre les civils et de bloquer l’accès humanitaire, ce qui rend des millions de personnes vulnérables à la crise.

« Il y a maintenant plus de 1,2 million de personnes déplacées qui sont accueillies dans divers camps dans la région d’Amhara », a fait remarquer Mme Muferihat Kamil devant des représentants d’agences humanitaires.

Selon elle, l’aide humanitaire aux personnes déplacées dans les régions d’Amhara et d’Afar est celle fournie principalement par le gouvernement éthiopien, avant d’appeler les partenaires à s’engager pour relever les défis.

Les combattants du TPLF sont accusés du meurtre de plus de 200 civils dans la région d’Afar, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées.

Ils sont également cités dans des atrocités commises dans plusieurs parties de la région d’Amhara, où des biens publics et privés, notamment des établissements de santé et du bétail, ont été vandalisés.

Malgré ces actes de sabotage, la ministre de la Paix, Muferihat Kamil, a indiqué qu’au moins 321 camions chargés d’aide humanitaire étaient arrivés dans le Tigré, tandis que 112 autres étaient encore en transit vers d’autres régions troublées du nord de l’Ethiopie.

Ethiopie : nouvel accès des humanitaires au Tigré

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont annoncé retrouver l’accès aux camps des réfugiés érythréens de Mai Aini et d’Adi Harush.De violents affrontements dans la région avaient empêché les actions humanitaires du HCR depuis le 13 juillet.

Mais l’acheminement de l’aide d’urgence a repris le 5 août pour les 23.000 réfugiés érythréens des deux camps.

Cependant, l’accès est limité par une situation sécuritaire complexe et instable et les réfugiés continuent de faire face à des conditions désastreuses.

Cela pousse le HCR à demander un passage sécurisé qui permettra aux réfugiés de Mai Aini et d’Adi Harush d’être déplacés vers le nouveau site à Alemwach, près de la ville de Dabat, situé à 135 kilomètres.

La semaine dernière, l’accès humanitaire au Tigré s’est amélioré et le personnel du HCR ainsi que 12 camions transportant de l’aide d’urgence ont atteint Mekele, la capitale de la région.

Le HCR a déclaré que l’accès sans entrave au Tigré et à l’ensemble de la région doit être assuré par toutes les parties au conflit, afin de permettre à ses employés et à leurs partenaires de fournir et d’intensifier l’aide humanitaire et la protection indispensables à des dizaines de milliers de personnes ayant un besoin humanitaire urgent.

Ethiopie: suspension des activités d’organisations humanitaires

Le gouvernement éthiopien accuse ces humanitaires de violations des lois en vigueur dans le pays.Médecins Sans Frontières (MSF Hollande), le Conseil norvégien pour les réfugiés et la Fondation Al Maktoume sont les organisations dont les autorisations ont été suspendues pour trois mois.

L’agence éthiopienne pour les organisations de la société civile a déclaré que MSF Hollande et le Conseil norvégien pour les réfugiés ont diffusé des informations erronées dans les réseaux sociaux et sur d’autres plateformes, en dehors du mandat et de l’objectif pour lesquels elles ont été autorisées à opérer.

« Ces organisations ont également employé des ressortissants étrangers sans le permis de travail approprié du gouvernement éthiopien pendant plus de six mois », a fait remarquer l’agence.

Elle a ajouté MSF Hollande a importé et utilisé illégalement des équipements de radio satellite qui n’étaient pas autorisés par l’autorité compétente et les employés ont donc été appréhendés par les forces de sécurité pour avoir utilisé ces équipements à des fins illégales.

De son côté, la Fondation Al Maktoume est accusée de ne pas respecter le protocole sanitaire Covid-19 du ministère de l’Éducation et de gestion nébuleuse de son budget au détriment de l’école éthiopienne.

Niger : 15 millions de dollars US pour répondre aux besoins humanitaires

Cette enveloppe du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des nations unies (Ocha, sigle en anglais) s’inscrit dans le cadre du tout premier fonds commun régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.L’organisme du système des Nations Unies, dans un communiqué reçu lundi à APA, renseigne que le Niger est confronté à « une urgence humanitaire complexe où la violence et l’insécurité permanentes ont été aggravées par la pauvreté endémique, la pression démographique et les chocs climatiques ».

Dans les régions transfrontalières du Niger, souligne le document, « les conflits armés dans les pays voisins (Burkina, Mali et Nigeria) continuent d’aggraver l’instabilité. Les déplacements de population et les effets de contagion sont fortement ressentis ».

A ce jour, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires estime que « le Plan de réponse humanitaire pour le Niger n’est couvert qu’à 14%, avec seulement 75 millions de dollars reçus sur un total de 523 millions requis ».

Le Niger est donc « le pays le plus sous-financé de la région ».  Un « déficit de financement » des actions humanitaires est noté dans tout le Sahel. A en croire Ocha, en 2020, les plans de réponse de la région ont été financés à 53% en moyenne, et au milieu de l’année 2021, seuls 21% des fonds requis ont été reçus.

D’après une étude du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, 29 millions de personnes localisées au Burkina, au Nord du Cameroun, au Tchad, au Mali, au Niger et au Nord-Est du Nigeria ont besoin d’une aide humanitaire.

Avec ce fonds commun, Ocha entend donner favoriser « la coordination et les synergies régionales pour faire face aux nombreux défis interconnectés du Sahel ».

Dans sa mise en œuvre, les types de financement seront élargis pour que « les partenaires humanitaires puissent fournir une assistance efficace dans les endroits les moins bien financés, accéder aux populations vulnérables les plus difficiles à atteindre et répondre aux crises nouvelles et émergentes ».

Pour sa part, Julie Belanger, cheffe du bureau régional d’Ocha pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a déclaré que « les leçons apprises et les meilleures pratiques seront partagées entre les pays recevant des enveloppes de financement et les initiatives transfrontalières seront soutenues là où elles sont pertinentes ».

Presse ivoirienne: visite du site du projet d’acquisition foncière de la MS-Médias

Des souscripteurs au Projet d’acquisition de terrain nu de la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) ont visité mercredi le site négocié au profit des adhérents de l’organisation.

La mutuelle a mis à disposition des membres un car pour la visite du site. Sur les lieux, les souscripteurs ont constaté de visu le terrain situé à Bingerville Akpé Résidentiel, à l’Est d’Abidjan, où le terrassement était amorcé.  

Avant la visite guidée du site, le Président du Conseil d’administration de la MS-Médias, Cissé Sindou, a insinué que ce « projet a été motivé par la volonté de la mutuelle de faciliter l’accès aux travailleurs des médias privés et des personnels des structures publiques de la Communication, à l’accès à un toit à des conditions adaptées à leurs moyens financiers ».

La MS-Médias, soulignera-t-il, est accompagnée par l’Etat à travers le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) qui a aidé la mutuelle à acquérir un emprunt auprès d’une banque de la place en donnant sa caution pour le financement. 

Rassurant les souscripteurs sur l’état du titre foncier, M. Cissé Sindou, a indiqué que le notaire de la MS-Médias a authentifié la fiabilité des documents, ensuite le FSDP a procédé à toutes les vérifications nécessaires ainsi que l’établissement bancaire.  

 

M. Camara Bangaly, chargé du suivi-évaluation au FSDP, a confié qu’avant que le fonds ne s’engage dans ce projet d’acquisition foncière, il a écrit à la conservation foncière et à la direction de l’urbanisme pour s’assurer qu’il n’y a pas de servitude sur le terrain.

Il a en outre exhorté les souscripteurs à respecter les échéances de sorte que ce premier projet d’un coût de « 750 millions d’acquisition dont 600 millions Fcfa en prêt et 150 millions sur fonds de la MS-Médias », puisse bénéficier à une deuxième phase.

« Aujourd’hui, notre projection, c’est de procéder au morcellement et après on fera l’attribution des lots où chaque souscripteur attributaire d’un lot pourra venir identifier son terrain, et celui qui aura soldé, pourra disposer de sa parcelle et la mettre en valeur », a dit M. Cissé Sindou. 

De ce fait, la mutuelle va « procéder à la confirmation de toutes les réservations, ce qui permettra de savoir les lots disponibles mais en tout état de cause, nous avons ouvert une liste d’attente parce que le besoin est énorme », a poursuivi M. Cissé Sindou. 

L’organisation envisage par ailleurs d' »acquérir d’autres parcelles viables afin que le plus grand nombre de journalistes et des agents des médias puissent profiter de ce projet d’acquisition de terrain », a-t-il mentionné. 

Les lots définis par la MS-Médias avec les cabinets d’architecture ressortent l’acquisition de superficies de 200 mètres carrés pour 6,3 millions de Fcfa, 300 mètres carrés pour 9,3 millions Fcfa et des parcelles de 500 mètres carrés pour 15 millions de Fcfa.  

Pour être souscripteur, l’intéressé devra s’acquitter des frais de dossier d’un coût de 150.000 Fcfa non remboursable, un apport initial à hauteur de 10 pour cent du coût du terrain choisi, le reste du montant étant échelonné sur 48 mois, soit quatre ans.

M. Cissé Sindou a fait observer qu' »en termes de superficie, il y a eu plus de demandes de 500 m2″. Et déjà, lundi, quand les travaux de terrassement commençaient, la mutuelle était à 107 lots, mais les souscriptions s’étant poursuivies, l’on a aujourd’hui « au moins 110 voire 115 souscriptions ». 

Le porte-parole des souscripteurs, Charles Tra Bi, a dans un discours, remercié le ministère de tutelle qui accompagne le projet d’acquisition de terrain nu et s’est félicité de ce que la « corporation gagne toujours en maturité ».

La MS-Médias possède pour ce site d’une superficie de 5 hectares à Bingerville Akpé Résidentiel, l’Arrêté de construction définitive (ACD). Selon son PCA, le terrassement du terrain est fait en partenariat avec PFO.

 La mutuelle envisage de construire sur ce site un hôpital au profit de ses membres et des populations. Après l’assurance maladie par la prise en charge médicale, lancée en 2018, elle veut stabiliser ses comptes pour offrir plus de produits innovants à ses adhérents.  

Présidence Mugefci: Dr Korotoumou Koné annonce sa candidature

Le médecin Koné Korotoum épse Coulibaly vient de déclarer sa candidature à l’élection du président de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugef-ci), prévue en septembre 2021.

Médecin, endocrinologue, diabétologue et nutritionniste, Dr Koné Korotoum épouse Coulibaly, a indiqué à la presse locale sa volonté d’être candidate à la présidence de la Mugef-ci. Et ce, pour apporter son expertise à la mutuelle.

Étant dans le domaine médical, Dr Korotoumou Koné veut aider les patients à se prendre en charge, et à avoir accès aux médicaments qui coûtent généralement chers, surtout ceux atteints de pathologies chroniques. 

« Je me suis rendue compte qu’il y a beaucoup de difficultés au sein de cette mutuelle. J’ai dû donc mettre en stand bye mon projet afin de trouver des solutions au problème de la maison avant de ressortir mon projet là où je l’ai gardé », a-t-elle dit.

Concernant le processus électoral, en cours, qui soulève des suspicions entre les parties, elle a dit compter sur l’autorité compétente pour ramener les choses à l’ordre.

Dr Korotoum Koné a martelé que le bureau sortant s’est arrogé des attributs qui ne sont pas les siens. Toutefois, croit-elle que « les élections seront organisées dans les meilleures conditions », car il s’agit d’une élection de liste.

Les listes comprennent 300 délégués répartis sur toute l’étendue du territoire dont la majeure partie se trouve à Abidjan. En outre, les délégués élus le jour du vote élisent par la suite le Conseil d’administration. 

Pour elle, les mutualistes devraient prendre « conscience que ce sont eux qui peuvent changer les choses ». Par conséquent, ils ont le droit de vote et qu’ils usent de ce droit là pour changer les choses.

« Le jour des élections, qu’ils comprennent que quand ils vont décider, c’est pour ce qu’ils attendent pendant quatre prochaines années. Il ne faudrait pas qu’ils viennent avec des préjugés, c’est le projet qu’ils doivent voter », a lancé Dr Korotoumou Koné.

Théodore Zadi Gnagna, tête de liste du groupe Maturité, unité et renaissance (MUR), a déjà déclaré sa candidature pour présider aux destinées de la Mugefci.

Lancement à Abidjan du Festival « Coming To Côte d’Ivoire »

Le Festival « Coming To Côte d’Ivoire », initié par La Francophonie en fête (LAFEF), une structure mise en place par de jeunes Ivoiriens, a été lancé mercredi à Abidjan, en présence du ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana.

Selon le coordonnateur général du festival « Coming To Côte d’Ivoire », Souleymane Koné,  un acteur reconnu et confirmé du showbiz ivoirien, cette plate-forme vise à améliorer la qualité de vie des orphelins et des personnes en situation de handicap, d’une part.

Il a en outre pour objectif de de rassembler les investisseurs, les acteurs sportifs et culturels de renommée internationale autour des potentialités économiques,  touristiques et culturelles de la Côte d’Ivoire. 

« Coming To Côte d’Ivoire » comprend un volet actions sociales, awards, culture, éducation, festival, tourisme et humour. Au cours de ce festival, des artistes de renommée internationale se produiront sur scène aux côtés de célébrités ivoiriennes. 

Plus de 40.000 personnes en rotation sont attendues à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), durant 3 jours. L’événement se déroulera en deux phases, la première allant du 9 au 13 août 2021 et la seconde du 27 septembre à octobre 2021. 

A travers cette initiative, les organisateurs veulent contribuer à améliorer les infrastructures socio-éducatives et cultuelles au profit des orphelins, des personnes en situation de handicap, des veuves et favoriser leur intégration dans la vie active.

Un autre objectif est de sensibiliser la jeunesse via l’influence des célébrités de divers domaines, tout en promouvant la Côte d’Ivoire et son patrimoine culturel, a fait observer M. Messie Mboukou, directeur exécutif de la Francophonie en fête.

Le festival envisage de mettre en focus des métiers dits du futur, notamment l’écosystème du numérique avec la vulgarisation du digital et de l’informatique, et de lancer la Côte d’Ivoire sur des plateformes virtuelles (Facebook, Twitter…).

Par ailleurs, des artistes de renommée mondiale seront invitées à découvrir des endroits sublimes de la Côte d’Ivoire. Dans cet élan, ils parraineront certaines activités au profits des couches sociales vulnérables. 

« Les meilleurs acteurs dans plusieurs domaines d’activités ainsi que les meilleurs élèves du système scolaire ivoirien seront distingués au cours d’une soirée dénommée Glory Awards », a indiqué M. Messie Mboukou.

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a annoncé que « le Fonds de développement touristique et Côte d’Ivoire tourisme sont partenaires institutionnels et financiers de Coming To Côte d’Ivoire » pour accompagner le festival. 

Par le biais de cet festival « vous appelez à la cohésion sociale et au vivre ensemble grâce à la culture qui est un facteur de rassemblement autour desquels des valeurs doivent fédérer », a ajouté le ministre du Tourisme. 

« Coming To Côte d’Ivoire nous invite à la découverte de cette belle Côte d’Ivoire, cette sublime Côte d’Ivoire », s’est-il félicité. Le pays veut s’afficher comme une destination privilégiée sur le continent à travers une culture forte et attractive. 

Malawi : Washington soutient le PAM

Le gouvernement américain a fait don de 9,5 millions de dollars au Programme alimentaire mondial (PAM).L’enveloppe doit servir d’aide aux paysans et aux réfugiés en situation d’insécurité alimentaire au Malawi, a précisé ce jeudi le PAM.

Le don, qui a été fait par l’intermédiaire de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), permettra à l’agence onusienne d’aider 382.000 Malawites souffrant d’insécurité alimentaire. Ces derniers pourront « acheter de la nourriture et subvenir à d’autres besoins de subsistance ».

« En outre, le PAM utilisera cette contribution pour fournir des transferts en espèces et/ou alimentaires à 42.000 réfugiés hébergés au camp de Dzaleka », a déclaré Benoit Thiry, Directeur national du PAM au Malawi.

Il a ajouté : « Enfin, le PAM utilisera cette contribution pour renforcer les capacités et transférer des compétences aux institutions nationales et locales impliquées dans la sécurité alimentaire, la nutrition, la gestion des risques de catastrophes et les interventions d’urgence ».

Les États-Unis sont l’un des principaux donateurs du PAM au Malawi, avec une contribution de 56,4 millions dollars américains depuis 2017 pour répondre aux urgences, soutenir les réfugiés et briser le cycle de la faim.

L’USAID soutient le PAM au Malawi depuis quatre ans, en aidant les petits exploitants agricoles en situation d’insécurité alimentaire à améliorer leur productivité, leur sécurité alimentaire et leur résilience aux chocs.

Sécurité sociale: des caisses sociales du Gabon s’inspirent de l’expérience de la CGRAE

Une mission conjointe de deux caisses sociales du Gabon séjournent à Abidjan où elles s’inspirent de l’expérience de l’Institution de prévoyance sociale-caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire dans le cadre de la coopération inter-caisses.

Cette mission de la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du Gabon prévue du 21 au 24 juin 2021 sera marquée par un partage d’expériences et de bons procédés dans divers domaines de la sécurité sociale entre les caisses-sœurs, conformément aux directives de la Conférence interafricaine de prévoyance sociale (CIPRES).

Dans un discours de bienvenue prononcé mardi, le directeur général de l’IPS-CGRAE, Abdrahamane Berté a relevé que « cette visite conjointe est une véritable expression de la solidarité qui unit les organismes de prévoyance sociale de l’espace de la CIPRES mais surtout un bel exemple de la coopération sud-sud qu’il faut vivement encourager entre nos différents pays dans le but d’accélérer une émergence économique adaptée à nos réalités ».

« C’est la raison pour laquelle l’IPS-CGRAE, très honorée d’avoir été choisie comme modèle de bonnes pratiques, a pris toutes les dispositions afin de vous garantir une mission fructueuse qui remplisse, voire dépasse les nobles objectifs recherchés », a-t-il ajouté.

C’est pour apprendre de la riche expérience de reconversion réussie de l’IPS-CGRAE suite à la réforme de 2012, que cette visite de travail a été sollicitée conjointement par les deux caisses sœurs du Gabon.  A l’instar de la Côte d’Ivoire, le Gabon s’apprête à franchir le cap des nécessaires réformes similaires.

Des échanges de bonnes pratiques sur la base du modèle ivoirien dans le secteur de la sécurité sociale ainsi qu’un partage d’expériences sur les points de réforme du système de réforme des pensions publiques et privées sont au menu des travaux.

Des séances de travail porteront également sur l’autonomie financière (recouvrement de cotisations et constitution des réserves techniques), la coordination des régimes pour les carrières alternées public/privé, la mise en place d’un régime complémentaire de retraite par capitalisation, l’extension des prestations au profit des fonctionnaires, et la refonte du système d’information et de transformation digitale.

Après les interminables périodes de confinement et autres restrictions imposées par la Covid-19, cette activité d’envergure dans le domaine de la coopération inter-caisses représente, pour l’IPS-CGRAE, la première du genre depuis plus d’un an, a conclu M. Berté.

L’IPS-CGRAE est une personne morale de droit privé, de type particulier chargée de gérer le recouvrement des cotisations sociales, de procéder au paiement des prestations sociales relatives aux régimes obligatoires de pensions civiles et militaires ainsi qu’aux régimes complémentaires ou spéciaux, obligatoires ou volontaires de pensions.

Sadio Mané offre un hôpital à son village natal

L’international sénégalais Sadio Mané, a financé et inauguré dimanche un hôpital d’un coût de 350 millions F Cfa dans son village natal de Bambaly, situé dans la région de Sédhiou, au sud du pays.Cette infrastructure offerte ensuite à l’Etat du Sénégal par l’attaquant des Lions, devrait relever la carte sanitaire de la localité. Après avoir construit un lycée de 150 millions en 2019, l’attaquant de Liverpool continue de s’illustrer discrètement dans le social.

Ce centre de santé qui vient à son heure, va polariser plus de 34 villages selon le gouverneur de la région Pape Demba Diallo. L’infrastructure comprend une maternité, une infirmerie, un bloc opératoire, une morgue et d’autres salles dédiées à la prise en charge de différentes pathologies.

« Cet hôpital est obtenu grâce à vous et pour vous la population de Sédhiou », a lancé Sadio Mané, fier de contribuer au développement de son terroir.

L’enfant de la région, fils du défunt imam du village, compte accompagner Bambaly dans son développement économique et social. Dans ses projets futurs, il envisage d’ériger un bureau de poste et une station d’essence dans la localité.

Ces nombreuses actions lui ont valu d’être reçu par le Président Macky Sall le 10 juin dernier. Le chef de l’Etat a profité de l’occasion pour lui témoigner la « reconnaissance » de la République.

Éthiopie : 33.000 enfants sous-alimentés au Tigré (Unicef)

Les cas de malnutrition aiguë sévère sont multipliés par quatre chez les enfants du Tigré, alerte le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).Dans cette région semi-autonome éthiopienne, en proie à un conflit armé, l’agence onusienne dénombre au moins 33.000 qui sont gravement sous-alimentés et risquent une mort imminente sans aide immédiate.

« Rien qu’au cours du mois dernier, nous avons constaté une multiplication par quatre des admissions hebdomadaires d’enfants pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère », a déclaré le porte-parole de l’Unicef, James Elder, lors d’un point de presse à Genève (Suisse).

Or l’agence onusienne prévoit que 56.000 enfants de moins de cinq ans au Tigré auront besoin d’un traitement cette année pour la malnutrition aiguë sévère.

« C’est près de six fois plus que les cas annuels moyens pour la région », avait affirmé, lundi dernier la Directrice exécutive de l’Unicef, Henrietta Fore.

Ces enfants font partie des plus de 2,2 millions d’enfants qui, dans le nord de l’Éthiopie, souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë. « Comme pour aggraver les choses, la crise de malnutrition dans la région a coïncidé avec des dommages considérables causés aux systèmes et services essentiels dont dépendent les enfants pour leur survie », a ajouté M. Elder.

Sur le terrain, les équipes mobiles de santé et de nutrition ont été attaquées et harcelées. « Elles doivent pouvoir accéder aux 21 districts difficiles à atteindre pour servir les enfants », a plaidé le porte-parole de l’Unicef. 

 De plus, les installations sanitaires ont été pillées ou endommagées et la capacité de vaccination essentielle s’est arrêtée. « Nous devons pouvoir mener en toute sécurité la prochaine campagne de vaccination contre la rougeole et la polio, de distribution de vitamine A et de nutrition dans toutes les zones de la région du Tigré », a insisté James Elder.

Côte d’Ivoire: le moral armé, Prisca Trey, percluse des jambes, dépasse son handicap

L’Ivoirienne Prisca Marie-Costance Trey, percluse des jambes, un handicap qui la contraint à se déplacer en fauteuil roulant, estime qu' »être handicapé ne doit pas être un frein à la vie de chacun ».

En dépit de sa mobilité réduite, Prisca Trey, ne s’apitoie pas sur son sort. Pour elle, « l’handicap, ça se passe dans la tête » et ce « n’est pas normal », un état d’esprit qui l’amène à se surpasser face à ses défis.  

Présente à la 5e édition de la « Journée Handi Emploi », un salon pour l’emploi des personnes en situation d’handicap, tenue à Abidjan le 10 juin 2021 autour de la problématique des « handicaps invisibles », elle est venue scruter les opportunités.  

A Dabou, une ville à l’Ouest d’Abidjan, Prisca Trey est présidente des femmes handicapées de cette agglomération, où entre 200 et 300 personnes sont en situation d’handicap. 

Pour cette édition, Handi Emploi, a ouvert son champ aux handicaps invisibles, qui sont des handicaps non apparent chez des individu tels les drépanocytaires ou les personnes souffrant d’arthrose ou d’endométriose.

Les opportunités de ce salon, elle veut les partager avec ses confrères aux fins de décrocher un emploi. Grâce au recrutement dérogatoire des personnes en situation d’handicap, Prisca jouit d’un emploi, aujourd’hui.  

Après deux échecs au test d’entrée à la fonction publique ivoirienne, Prisca Trey réussit la troisième année, en 2019, au concours dérogatoire en faveur des personnes en situation handicap.

Adjointe administrative au tribunal de Dabou, Prisca Marie-Constance Trey (38 ans), titulaire d’un BEPC (Brevet d’étude du premier cycle), ambitionne de passer le BAC dans les années à venir afin d’évoluer dans le service judiciaire.

Son sport, c’est le badminton. Engagée dans cette discipline, elle fait partie aujourd’hui de l’équipe para-badminton de la Côte d’Ivoire. Athlète dans l’âme, Prisca Trey a remporté plusieurs courses organisées par cette organisation.

Promoteur de Handi Emploi, Mme Danièle Adahi, commissaire générale de la Journée Handi Emploi, s’est réjouie de ce que cette plateforme offre des voies aux personnes en situation d’handicap pour une insertion socio-professionnelle.   

Durant plusieurs heures, les entreprises ayant dressé des stands, ont échangé avec des personnes en situation de handicap dans l’optique d’une éventuelle insertion selon leurs compétences et savoir-faire.

Plus de 700 personnes ont visité le salon Handi Emploi qui a pour objectif principal de « sensibiliser et d’informer les entreprises ainsi que la population sur les procédures, l’utilité et l’enjeu même de l’insertion de ces personnes vulnérables dans les entreprises ». 

Le thème de campagne pour l’édition 2021 de la Journée Handi Emploi est « Les handicaps invisibles ».  Comme innovation, Libellule, le Cabinet de recrutement & Conseil en ressources humaines, promoteur de ce salon, a lancé une campagne digitale sur cette thématique.  

Maroc : Le Président de la MGPAP désigné vice-président de la Commission Technique de la Mutualité de l’AISS

Le Président du Conseil d’Administration de la Mutuelle générale du Personnel des Administrations Publiques (MGPAP) – Maroc, Moulay Brahim El Othmani vient d’être désigné vice-président de la Commission Technique de la Mutualité relevant de l’Association Internationale de la Sécurité Sociale (AISS).Il succède ainsi dans cette fonction à l’ancien président du CA de la MGPAP, Abdelmoula Abdelmoumni, déchu sur décision des ministères de tutelle, suite aux « nombreuses infractions et irrégularités de gestion ayant entaché le fonctionnement de la mutuelle », ainsi qu’« aux dommages causés aux droits et aux intérêts des adhérents ».

Les commissions techniques de l’AISS (CT) ont un rôle central au sein de l’Association. Elles constituent le pilier du développement des connaissances et du travail technique. Organisées en 13 groupes thématiques, elles permettent aux membres de l’AISS de centrer leurs efforts sur leur domaine d’intérêt spécifique.

La Commission technique de la mutualité de l’AISS a d’ailleurs été l’une des premières commissions techniques créées en 1951. Elle vise à offrir un réseau favorisant la collaboration entre les experts afin de faire évoluer les discussions sur des questions techniques touchant la mutualité, et de favoriser la recherche et l’analyse dans des domaines spécifiques de la sécurité sociale.

Pour rappel, l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS) est la principale organisation internationale à l’intention des institutions, ministères et agences publiques en charge de la sécurité sociale.

Elle promeut l’excellence dans l’administration de la sécurité sociale à travers des lignes directrices professionnelles, des connaissances spécialisées, ainsi que la fourniture de services et de soutien afin de permettre à ses membres de développer des systèmes et politiques de sécurité sociale dynamiques à travers le monde.

Fondée en 1927 sous l’égide de l’Organisation internationale du Travail, l’AISS compte aujourd’hui plus de 320 institutions membres dans plus de 160 pays. Elle élabore des standards professionnels, conduit des travaux de recherche et d’analyse, identifie des bonnes pratiques et fournit des données sur les systèmes de sécurité sociale dans 177 pays.

L’AISS facilite aussi l’adoption d’approches innovantes qui renforcent l’administration, permettent d’anticiper les risques et de s’adapter au changement et participe aux actions de sensibilisation menées à l’échelle mondiale pour promouvoir une sécurité sociale complète.

Créée en 1948, la MGPAP est un organisme social de droit privé à but non lucratif, dont la mission est la couverture des risques pouvant atteindre la personne humaine. Elle assure également la gestion déléguée des prestations de l’Assurance Maladie Obligatoire de base (AMO) et mène des actions de prévoyance, de solidarité et d’entraide en faveur de ses adhérents et de leurs ayant-droits.

Maillon essentiel du système mutualiste marocain, de par sa population d’adhérents au nombre de plus de 430.000 et leurs ayant-droits ayant franchi la barre des 1,5 million, la MGPAP est gérée par un conseil d’administration constitué de 33 membres élus par bulletins secrets à l’Assemblée générale. Les membres du conseil d’administration sont élus pour un mandat de 6 ans, et sont renouvelés par tiers tous les deux ans.

Madagascar : l’Onu distribue plus de 800 tonnes de vivres

Le Programme alimentaire mondial (Pam) s’engage dans la lutte contre la faim dans la Grande Île.Dans ce pays situé au large de la côte sud-est de l’Afrique, plus de 800 tonnes de vivres ont été distribués grâce à l’appui financier de la Banque africaine de développement (Bad).

Ce soutien intervient à un moment critique pour cette région du sud de Madagascar, frappée par la pire sécheresse depuis 40 ans. Plus de 1,44 million de personnes se trouvent en situation d’insécurité alimentaire aiguë et se retrouvent sans nourriture. Ce chiffre est le double de celui de l’année dernière à la même époque et la crise continue de s’aggraver.

« Nous sommes reconnaissants à la Banque africaine de développement pour sa générosité. Ce soutien confirme son engagement à assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du peuple malgache, qui est vital pour le développement du pays », a déclaré Moumini Ouédraogo, représentant du Pam à Madagascar.

Depuis novembre 2020, le nombre de personnes touchées par la faim a augmenté d’environ 95.000 individus, selon des données du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, une initiative multipartenaire de veille sur la sécurité alimentaire et la nutrition.

Cette contribution de la Bad permettra au Pam d’apporter à environ 72.000 personnes une assistance alimentaire vitale pendant trois mois (de mai à juillet) dans le sud de Madagascar. L’aide comprend notamment 510 tonnes de riz, 195 tonnes de légumineuses, 78 tonnes d’huile végétale, 34 tonnes de super-céréales et 14,24 tonnes de suppléments nutritionnels.

L’appui de la Bad s’ajoute à ceux d’autres partenaires. Le Pam a commencé à fournir une assistance intégrée en octobre 2020, combinant la distribution générale de nourriture avec la prévention et le traitement de la malnutrition modérée à aiguë dans les neuf districts les plus touchés par la sécheresse dans le sud de Madagascar.

Ethiopie : aide d’urgence de l’Allemagne au Tigré

L’Allemagne a accordé une aide d’urgence humanitaire de 8,5 millions d’euros à la région éthiopienne du Tigré, déchirée par la guerre.Le don de Berlin contribuera à la réponse d’urgence du Programme alimentaire mondial (PAM). Il vise à atteindre jusqu’à 2,1 millions de personnes avec une aide alimentaire et nutritionnelle dont elles ont un besoin.

« Au total, 5,2 millions de personnes, soit 91% de la population totale du Tigré, ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence en raison du conflit », a indiqué le PAM dans un communiqué.

Le don soutiendra également la réponse du PAM aux réfugiés dans le pays et contribuera à fournir une aide alimentaire d’urgence qui sauvera et changera des vies aux communautés de la région Somali en Éthiopie qui sont touchées par des chocs climatiques extrêmes.

« Le PAM se félicite de cette contribution opportune et généreuse du peuple allemand qui nous permettra de répondre aux besoins humanitaires les plus urgents dans tout le pays », a déclaré le représentant et directeur du PAM en Éthiopie, Steven Were Omamo.

Le don de l’Allemagne arrive à un moment critique où le PAM est confronté à un manque de financement. Le PAM a actuellement besoin de 203 millions de dollars pour maintenir ses opérations dans la région de Tigré jusqu’à la fin de l’année.

RDC : six mille déplacés fuient les attaques rebelles (HCR)

Les attaques meurtrières menées par le groupe armé Forces démocratiques alliées (FDA) ont forcé quelque 5800 personnes déplacées à fuir leur site d’accueil.Ces dernières étaient installés dans la province d’Ituri, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), rapporte le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

 « Le 31 mai, les FDA ont attaqué simultanément des sites de déplacés et des villages près des villes de Boga et Tchabi, tuant 57 civils dont sept enfants qui ont été abattus et attaqués à la machette. Plusieurs autres ont été blessés, 25 personnes ont été enlevées et plus de 70 abris et magasins ont été incendiés », déplore le porte-parole du HCR, Babar Baloch.

S’exprimant ce vendredi à Genève (Suisse) lors d’une conférence de presse, M. Baloch a souligné que dans la seule ville de Boga, 31 femmes, enfants et hommes ont été tués. Les membres des familles endeuillées ont déclaré aux partenaires du HCR que plusieurs de leurs proches ont été brûlés vifs dans leurs maisons.

« Nous appelons à améliorer d’urgence la situation de sécurité dans la région afin de protéger la vie des civils, dont beaucoup ont été attaqués et contraints de fuir à plusieurs reprises, et nous réitérons notre appel à toutes les parties pour qu’elles respectent le caractère humanitaire des sites de déplacés », dit le porte-parole du HCR.

Selon lui, craignant de nouvelles attaques, des milliers de personnes ont fui Boga en quête de sécurité vers plusieurs localités situées à proximité, avec peu ou pas d’effets personnels à part les vêtements portés ce jour-là.

« Alors que des personnes devaient encore dormir dans la brousse en plein air, la plupart des déplacés ont été accueillis par des familles d’accueil démunies, qui sont déjà aux prises avec des ressources limitées. D’autres ont trouvé refuge dans des églises surpeuplées », ajoute-t-il.

L’insécurité dans la région affecte également le travail humanitaire. Les centres de santé ont été contraints de suspendre temporairement leurs activités et d’évacuer leur personnel vers Bunia, la capitale de l’Ituri. Le bureau de l’une des organisations humanitaires partenaires du HCR a été pillé, laissant des milliers de personnes sans aide vitale.

Le HCR révèle que plus de cinq millions de personnes ont été déracinées par l’insécurité et les violences en République démocratique du Congo. Dans la seule province d’Ituri, 1,7 million de personnes sont déplacées.

Parallèlement, l’appel de fonds lancé par le HCR d’un montant de 204,8 millions de dollars pour la RDC en 2021 n’est financé qu’à hauteur de 18%.

RDC : l’OMS au chevet des sinistrés du Nyiragongo

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires assistent les populations impactées par l’éruption du volcan Nyiragongo localisé à Goma, à l’Est de la République démocratique du Congo.Il y a trois jours, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué que « quelque 350.000 personnes ont un besoin urgent d’aide humanitaire ».

Répondant à cet appel au secours, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a offert « des fournitures médicales et des médicaments » aux personnes déplacées à Rutshuru et Minova, deux territoires de la province du Nord et du Sud Kivu.

Les coulées de lave du volcan Nyiragongo auraient provoqué le déplacement de près de 450.000 individus. Depuis une semaine, le HCR s’emploie à installer « des abris collectifs pour décongestionner les écoles et les églises » et à distribuer « des articles de première nécessité tels que des bâches, des couvertures et des kits d’hygiène ». Le Programme alimentaire mondial (Pam) y partage également des rations alimentaires.

Récemment, Félix Tshisekedi, le président congolais, a reconnu, sur la base des informations fournies par la mission gouvernementale de retour de Goma, que la situation humanitaire est grave mais sous contrôle.

La dernière éruption du Nyiragongo, classé parmi les volcans les plus dangereux en Afrique, remonte à 2002. Des centaines de personnes y avaient perdu la vie. Cet impressionnant cratère volcanique est entré en éruption le 22 mai dernier en faisant officiellement au moins une trentaine de morts. Suivant les conseils de volcanologues, les autorités congolaises avaient, auparavant, ordonné l’évacuation au plus vite d’une bonne partie de la ville de Goma.

RDC: assistance alimentaire de l’ONU à des déplacés de Goma

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé la distribution de rations alimentaires d’urgence aux personnes qui ont fui leur maison à Goma après l’éruption du volcan Nyiragongo le 22 mai dernier.Cette agence humanitaire de l’ONU et ses partenaires ont jusqu’à présent fourni de la nourriture à plus de 43.000 personnes déplacées à Sake, Minova et Rutshuru, des villes proches de Goma qui ont accueilli un afflux de personnes.

« Des milliers de personnes déplacées restent éparpillées dans la région, alors que l’on craint de nouvelles éruptions. Les personnes déplacées ont reçu des rations de 10 jours composées de farine, de légumineuses, d’huile et de sel », rapporte le Pam dans un communiqué de presse.

« Les gens se sentent impuissants et désespérés. Les familles qui ont fui dépendent entièrement du gouvernement et des organismes d’aide pour les produits de base comme la nourriture, l’eau et les abris », a déclaré Erwan Rumen, Coordonnateur de la zone Est du PAM en RDC.

Il a ajouté : « Le PAM est très préoccupé par la situation alimentaire et nutritionnelle des personnes contraintes de quitter leur foyer. Nous leur apportons l’assistance alimentaire dont elles ont besoin pour faire face à cette crise ».

L’éruption du volcan Nyiragongo a fait plus de 30 morts et poussé environ 400. 000 personnes à fuir leur maison ou à être évacuées. Les familles qui sont parties avec quelques biens se sont dirigées à pied vers le nord, sur la route Rutshuru/Beni, récemment débarrassée de la lave qui l’avait bloquée, ou ont contourné le lac en direction des villes de Sake et Minova, situées respectivement à 27 et 46 km à l’ouest de Goma. Certains avaient des véhicules et ont continué plus au sud vers Bukavu.

Sur la base des évaluations effectuées la semaine dernière, le PAM souhaite atteindre un total de 40.000 personnes à Sake, 65.000 à Minova et 60.000 à Rutshuru, tandis que le PAM Rwanda fournit une aide alimentaire d’urgence à de nombreuses autres personnes qui ont traversé la frontière.

En collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le PAM a commencé une distribution de nourriture à 300 enfants qui ont été séparés de leur famille dans le chaos qui a suivi l’éruption.

Soudan du Sud : démarrage du désarmement des civils

Le Soudan du Sud a lancé ce jeudi une campagne de désarmement ciblant les civils.Le général de division, Lul Rurai Koang, porte-parole des forces de défense du pays, a déclaré que l’opération vise à lutter contre la vague de violences intercommunautaires à travers le pays.

La campagne est menée dans des régions où des conflits tribaux ont été observés ces derniers mois, causant des dizaines de milliers de déplacés à l’intérieur du pays.

Selon l’armée, le désarmement permettra de limiter le nombre des armes circulant et de réduire les violences au Soudan du Sud, un pays secoué par des troubles civils depuis plusieurs décennies.

La prolifération des armes est devenue la norme dans le plus jeune pays du monde, du fait essentiellement d’une guerre d’indépendance vieille de plusieurs décennies et de la dernière guerre civile qui a éclaté en décembre 2013.

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud a souligné que les violences intercommunautaires restent la plus grande menace à la paix et à la stabilité à long terme du pays.

Quelques jours avant le début de l’exercice de désarmement, sept personnes ont été tuées dans des affrontements déclenchés par des voleurs de bétail dans le comté de Pigi, dans l’Etat de Jonglei (Est).

Mali : diagnostic des problématiques des droits de l’homme

Ces consultations visaient à réaliser un diagnostic et une analyse approfondis des problématiques des droits de l’homme au Mali.Il s’agissait d’examiner les progrès accomplis, d’identifier les défis à relever ainsi que les opportunités pour une meilleure promotion et protection des droits de l’homme.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) explique que ces assises, tenues en mai dernier, voulaient également améliorer la collaboration avec les partenaires dans le cadre d’un dialogue critique afin de consolider les stratégies de prévention et de réponse avec une orientation basée sur la protection des civils.

« Les consultations ont été rythmées par des séances de travails de groupes, d’interventions et d’interactions avec le leadership de la Minusma notamment l’intervention en ligne depuis Bamako de Joanne Adamson, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général chargée des affaires politiques », rapporte la Minusma dans un communiqué.

Elle souligne que Mme Adamson a tenu une séance interactive avec les participants où elle a souligné la vision de la Mission, axée sur la prévention, l’action et l’impact, ainsi que sur la centralité des droits de l’homme dans toutes ses opérations, en particulier durant la période de transition politique.

Ces consultations ont permis de réaffirmer la nécessité de coordonner les efforts entre toutes les parties concernées. Ceci, afin d’optimiser l’utilisation des ressources, en vue d’apporter une réponse coordonnée dont la finalité est d’avoir un meilleur impact. Prevention ; action et réponse ; suivi et impact resteront les mots clés de cette rencontre.

Maroc : La MGPAP s’engage à promouvoir la mutualité sur le continent africain

Par Hicham Alaoui– Précurseur en matière de mutualiste eu égard à sa riche expérience et ses multiples actions sociales et de solidarité, la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP) du Maroc, s’est engagée à promouvoir la mutualité sur le continent africain.Lors de son Conseil d’administration (CA), tenu les 28 et 29 mai à Agadir, la MGPAP s’est dite déterminée à renforcer sa représentativité au sein de l’Union africaine de la Mutualité (UAM) et partant accentué son rôle pour la promotion de la mutualité en Afrique.

Structure supranationale, l’Union Africaine de la Mutualité (UAM), dont le siège est à Rabat – Maroc-, est un instrument de mise en réseau du mouvement mutualiste en Afrique pour défendre et représenter les intérêts communs des organisations membres et apporter une assistance technique de premier ordre en matière d’amélioration de couverture sociale et de facilitation d’accès aux soins de santé à travers la solidarité mutualiste.

L’UAM est une plateforme résolument engagée à intensifier la coopération Sud-sud à travers l’échange d’expériences et d’expertises en matière de mutualité pour hisser haut l’action de la sécurité sociale. La mutualité, pilier incontournable de l’économie sociale et solidaire, permet un accès facile aux soins de santé pour que l’Afrique puisse relever le défi de la protection sociale pour tous.

Conçue en 2007 et créée en 2010 sur initiative marocaine et un engagement des pays africains, l’UAM compte parmi ses membres les mutuelles de 20 pays africains dont 13 gouvernements ont ratifié les statuts de cette Union.

Il est de ce fait un espace d’échange, de dialogue, de coordination et de plaidoyer du mouvement mutualiste africain auprès des gouvernements et des instances nationales et internationales.

Il va sans dire que l’Union Africaine de la Mutualité constitue une plateforme pour renforcer des relations Sud-Sud à travers l’échange des expériences et des expertises dans le domaine de la mutualité, pour rehausser l’action sociale et promouvoir la protection sociale.

Cette organisation opte pour une démarche dynamique et active pour permettre à l’Afrique de réussir une couverture universelle.

En Afrique, l’exclusion de la protection sociale est particulièrement préoccupante au regard de l’ampleur de la pauvreté. Les crises économiques qui se sont succédé, ont entrainé le désengagement de l’Etat et ont eu pour conséquence une réduction des dépenses publiques. Le secteur de la santé a été l’un des plus touchés par cette situation. La gratuité des soins pour tous n’est plus assurée et il faut faire appel à la contribution des utilisateurs des services de la santé.

Combler les lacunes de la couverture demeure en effet un enjeu majeur du fait que le taux de couverture effective est faible, même dans les pays dotés d’une couverture légale. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), 82% de la population africaine vit sans aucune protection sociale. Une telle situation peut constituer un obstacle significatif à l’éradication de la pauvreté et la réduction des inégalités.

Cette situation interpelle les pays africains à redoubler d’efforts pour promouvoir la protection sociale et œuvrer à la généraliser en vue d’atteindre notre objectif ultime celui de la protection sociale pour tous.

Revenant aux travaux du Conseil d’Administration de la MGPAP, il est à souligner que les membres du Conseil ont approuvé plusieurs points portant notamment sur la mobilisation davantage de ressources humaines, matérielles et logistiques nécessaires, pour réussir l’engagement de la MGPAP en faveur de la mise en œuvre du chantier royal de généralisation de la protection sociale, indique un communiqué de la MGPAP, parvenu à APA.

Le Conseil a également approuvé la mise en place des axes du plan stratégique quinquennal (2021-2025), la réduction des disparités territoriales et la garantie de l’égalité d’accès aux services administratifs, sociaux et sanitaires, outre l’adoption d’une politique de recrutement basée sur les besoins réels de l’établissement et les compétences personnelles exigées.

De même, le Conseil d’Administration de ce géant de la mutualité au Maroc a mis en place un mécanisme stratégique national pour la gestion des opérations de traitement et remboursement des dossiers médicaux des adhérents, tout en incluant les régions.

Il s’agit aussi du renforcement de la capacité d’accueil des centres d’archives et de documentation, ainsi que l’organisation de campagnes de sensibilisation et de communication visant à faire connaître les différents services de la MGPAP.

Maillon essentiel du système mutualiste marocain, de par sa population d’adhérents au nombre de 435.000 et leurs ayant-droits ayant franchi la barre des 1,5 million, la MGPAP a pu réaliser, durant plus de 70 ans de son existence, une série de projets visant la régionalisation et de la politique de proximité, la facilitation de l’accès aux soins médicaux et la diversification et le développement des prestations servies aux adhérents et leurs ayant-droits.

La MGPAP est gérée par un conseil d’administration constitué de 33 membres élus par bulletins secrets à l’Assemblée générale. Les membres du conseil d’administration sont élus pour un mandat de 6 ans, et sont renouvelés par tiers tous les deux ans.

Ethiopie : aide alimentaire d’urgence de l’Onu au Tigré

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a besoin de 203 millions de dollars US pour continuer à intensifier sa réponse humanitaire au Tigré.Il a fourni une aide alimentaire d’urgence à un million de personnes dans les zones nord-ouest et sud de la région du Tigré.

L’agence onusienne promet d’intensifier ses opérations pour atteindre 2,1 millions de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire dans ces zones.

Depuis avril dernier, le PAM a réussi à accéder aux 13 woredas (districts) du nord-ouest et a soutenu 885 000 personnes. En outre, les distributions du PAM ont commencé à la fin du mois de mars dans trois woredas de la zone sud où 168 000 personnes ont jusqu’à présent reçu des vivres d’urgence du PAM, ce qui porte le total à 1,05 million de personnes.

Cette semaine, le PAM a lancé une deuxième série d’aide alimentaire d’urgence pour six semaines, à commencer par Korem et Ofla, deux des cinq nouveaux woredas de la zone sud récemment ajoutés aux zones opérationnelles du PAM. Dans les premiers jours de ses opérations, le PAM prévoit de soutenir environ 80 000 personnes sur près de 200 000 ciblées.

En outre, le PAM dirige la réponse nutritionnelle d’urgence dans tout le Tigré avec ses partenaires et intensifie son appui pour atteindre les populations de 70 woredas. L’accès, en particulier dans les zones rurales, reste le principal défi. Le PAM a livré 315 000 rations nutritionnelles d’urgence aux enfants et aux femmes depuis février dans 31 woredas. En mai, le PAM a touché près de 100 000 enfants et femmes enceintes ou allaitantes dans toutes les zones, à l’exception de l’Ouest.

En plus d’appuyer la réponse globale, le PAM a livré 40 000 tonnes de nourriture pour le gouvernement et ses partenaires au Tigré et a transporté 22.000 tonnes pour la Commission nationale de gestion des risques de catastrophe (NDRMC) dans la région.

Au total, 5,2 millions de personnes, soit 91 pour cent de la population du Tigré, ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence en raison du conflit depuis novembre dernier.

Avant les résultats du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) sur les niveaux de faim dans le Tigré, le PAM est très préoccupé par le nombre de personnes qui ont besoin d’un soutien nutritionnel et d’une aide alimentaire d’urgence, et fait tout son possible pour atteindre 2,1 millions de personnes dans le besoin dans les mois à venir.

RSE : Bolloré a reversé plus de 2,7 millions d’euros en 2020

Le Groupe Bolloré présente le bilan annuel des actions de mécénat menées notamment dans le cadre de son programme « Earthtalent by Bolloré ».Au terme de l’année 2020, plus de 2,7 millions euros ont été collectés par les filiales du réseau et reversés à diverses associations de proximité. Au total, 369 projets à impact sociétal ont été réalisés dans 52 pays dont 76 % sur le continent africain et ont permis de toucher plus de 10.000 personnes.

En raison de la crise sanitaire du Covid-19, les entités du Groupe ont choisi en 2020 d’apporter leur aide financière, qui s’élève à plus d’un million d’euros, aux fonds d’urgence et aux communautés locales à travers des dons constitués principalement de masques de protection, d’équipements d’hygiène ainsi que de denrées alimentaires. Les projets en faveur de la jeunesse, placés au cœur du programme, ont reçu près de 545 000 euros de dons redistribués à 120 associations.

« Si la jeunesse reste l’axe prioritaire du programme Earthtalent by Bolloré, le Groupe a été amené à adapter ses priorités en 2020 pour venir en aide aux pays les plus vulnérables face à l’épidémie de Covid-19. Nous continuerons cette année de nous mobiliser pour maintenir nos engagements et mettre en place de nouveaux projets en synergie avec les différentes entités du Groupe », a déclaré Dorothée Van der Cruyssen, Directrice de l’Engagement solidaire international et Mécénat du Groupe Bolloré.

« Earthtalent By Bolloré » est le programme de solidarité du Groupe Bolloré en faveur de la jeunesse. Crée en 2010, il s’appuie sur son ancrage territorial développé à travers ses activités pour soutenir les projets d’associations de proximité principalement dans les domaines de l’éducation, la formation professionnelle et l’entrepreneuriat. En quatre ans, plus de neuf millions d’euros ont été reversés localement pour venir en aide chaque année à plus de 10.000 bénéficiaires.

Créé́ en 1822, le Groupe Bolloré figure parmi les 500 plus grandes compagnies mondiales, avec plus de 79 000 collaborateurs, répartis dans 130 pays et sur les 5 continents.

Grâce à sa stratégie de diversification basée sur l’innovation et sur le développement à l’international, il occupe aujourd’hui des positions fortes dans trois secteurs d’activité : le transport et la logistique, la communication, le stockage d’électricité et les systèmes.

Implanté dans de nombreux pays en transition, notamment en Afrique, le Groupe Bolloré participe à la croissance économique et au développement social des territoires sur lesquels il est présent.

Burkina : Bolloré soutient les familles déplacées

La société Bolloré Transport & Logistics Burkina apporte un soutien aux familles déplacées par les violences dans le pays.Pour ce faire, elle a signé le 31 mars 2021 à Ouagadougou, une convention de partenariat avec l’Association Éducation Partage Santé pour l’Avenir du Burkina Faso (EPSA) pour favoriser l’autonomisation des personnes déplacées via la création d’activités génératrices de revenus.

« Cette nouvelle initiative s’inscrit dans le prolongement des actions solidaires menées dans le cadre du Marathon Day, la course solidaire du Groupe Bolloré. À travers ce projet dénommé « Espace Makana », Bolloré Transport & Logistics Burkina Faso va faciliter l’accueil et l’intégration socio-économique des familles et des jeunes déplacés en facilitant notamment l’accès des jeunes à des formations aux techniques d’élevage », rapporte un communiqué de presse reçu à APA.

Le texte souligne que pour la première phase de cette initiative, démarrée en avril 2021, quatre familles regroupant 22 personnes ont été accueillies sur le site du projet dans le village de Dar Salam, où les premiers financements ont permis la construction d’enclos et de claies dédiés à l’élevage de poulets et de bovins.

« Ce projet soutenu par Bolloré Transport & Logistics Burkina Faso va permettre aux élèves de retrouver le chemin de l’école dans leurs localités d’accueil. Par la commercialisation des produits issus de l’élevage, de l’agriculture ainsi que la fourniture de main d’œuvre pour des travaux de construction, les familles déplacées vont générer des revenus qui viendront améliorer leurs conditions de vie. Ce partenariat est la preuve de notre engagement au service du développement, partout où nous sommes implantés », a déclaré Seydou Diakité, Directeur général de Bolloré Transport & Logistics Burkina Faso.

Au Burkina Faso, le nombre de déplacés internes est estimé à plus d’un million de personnes en raison des attaques terroristes qui causent de nombreuses victimes et occasionnent le déplacement des populations, la majorité d’entre elles vivant dans l’extrême précarité.