Covid au Sénégal : réception de 336.000 doses du vaccin Johnson & Johnson

Ce don est « le plus important » reçu d’un seul coup de la part d’un pays, se félicite l’Ambassade des États-Unis au Sénégal.Depuis le début de sa campagne de vaccination, le Sénégal a administré 1.282.393 doses. Les Etats-Unis, tout comme d’autres pays développés, lui ont offert des lots de vaccins. Le dernier en date, réceptionné hier jeudi grâce au mécanisme Covax, porte à 638.000 le nombre de doses fournies par le pays de l’oncle Sam.

Dans un communiqué, parvenu vendredi à APA, l’Ambassade des USA au Sénégal déclare que les vaccins Johnson & Johnson à injection unique ont pour « seul but de sauver des vies ».

Pour lutter contre le nouveau coronavirus, les États-Unis ont pris l’engagement de fournir 1,1 milliard de doses de vaccin au monde. A ce jour, « plus de 192 millions de doses ont été livrées par Washington à plus de 100 pays », souligne le document.

Côte d’Ivoire : 1,5 million de personnes bénéficient de la mutualité sociale

En Côte d’Ivoire, plus de 1,5 million de personnes bénéficient de la mutualité sociale, a annoncé jeudi à Abidjan, le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara.

La mutualité sociale est un mécanisme de solidarité et d’entraide grâce auquel les bénéficiaires ont un accès facile aux soins de santé et à la prévoyance sociale, a rappelé le ministre Adama Kamara qui s’exprimait lors des Journées de présentation de la Plateforme de Lomé.

 « Aujourd’hui, la mutualité sociale en Côte d’Ivoire concerne plus d’un million cinq cent mille bénéficiaires qui, par le mécanisme de la solidarité et de l’entraide, ont un accès facile aux soins de santé et à la prévoyance sociale », a indiqué Adama Kamara.

La Plateforme de Lomé, est un document politique, fruit des travaux de la conférence de Lomé tenue en janvier 2019 sur le pari de la mutualité pour le 21è siècle, à l’initiative de l’Association internationale de la mutualité (AIM).

Cette conférence de Lomé a su démontrer la nécessité qu’il y’a, pour tous les acteurs de la protection sociale, de conjuguer leurs efforts à l’effet de garantir l’accès à la couverture santé universelle aux populations, en vue d’assurer le bien-être commun, gage du progrès économique et social de toute nation.

Elle a particulièrement mis l’emphase sur le rôle déterminant des mutuelles dans les efforts d’extension de la protection sociale et plus spécifiquement de la couverture santé universelle en Afrique de l’Ouest.

Ainsi, contrairement aux appréhensions selon lesquelles les mécanismes de couverture santé universelle s’opposent aux mutuelles sociales, ces dispositifs de sécurité sociale sont plutôt appelés à cohabiter de façon complémentaire de sorte à garantir une protection sociale plus renforcée, plus efficace et plus efficiente aux populations en générale et aux adhérents des mutuelles en particulier.

« La Plateforme de Lomé est donc un creuset de recommandations fortes, qui interpellent à la fois les pouvoirs publics et les mutuelles sociales », a expliqué le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale.

Les premiers devront s’approprier ce document dans la définition des politiques publiques de santé à l’effet de favoriser une extension de la couverture sanitaire aux populations.

Les seconds, à savoir les mutuelles, devront adhérer à cet outil et promouvoir la santé solidaire comme véritable catalyseur pour le développement humain sur la base des principes de solidarité, d’entraide et de prévoyance.

Auparavant, le directeur général de l’Agence ivoirienne de régulation de la mutualité sociale (AIRMS), Mme Collette Koné, a rappelé les défis de la mutualité.

Selon elle, ces défis portent « essentiellement sur la délégation de gestion aux mutuelles sociales, l’association des mutuelles à la définition des politiques publiques de santé, la formation des mutuelles dans la gestion du bien commun, l’offre de soins de qualité à des coûts accessibles à tous, la continuité des prestations en cas de crise sanitaire telle que celle de la covid-19 qui a impacté négativement le fonctionnement des mutuelles sociales, etc ».

Organisées, mercredi et jeudi par l’Agence ivoirienne de régulation de la mutualité sociale (AIRMS) et le Programme d’appui aux stratégies sociales (PASS), ces journées ont permis de présenter officiellement la Plateforme de Lomé aux pouvoirs publics et partenaires techniques.

Ces journées se sont déroulées sous le thème, «la Plateforme de Lomé : quelle contribution des mutuelles sociales dans la mise en œuvre de la couverture santé universelle?».

Elles ont enregistré la participation des mutuelles sociales, du ministère de l’emploi et de la protection sociale ainsi que de celui en charge de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.

L’Institut de prévoyance sociale-Caisse nationale d’assurance maladie (IPS-CNAM), la primature, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Bureau international du travail (BIT), la primature, l’Association internationale de la mutualité (AIM), l’Union africaine de la mutualité (UAM) et les partenaires techniques et financiers ont également pris part aux travaux.

Vaccins anti-Covid: le Sénégal réceptionne de nouvelles doses

Le Portugal vient d’offrir au pays de la Teranga près de trois cent mille doses additionnelles de vaccins contre la pandémie du nouveau coronavirus.La coopération entre Dakar et Lisbonne se renforce. Le Portugal vient en effet d’octroyer au Sénégal, par le biais du mécanisme Covax, 298.700 doses de vaccins AstraZeneca. Le liquide précieux a été réceptionné au dépôt du Programme élargi de vaccination (PEV) à Dakar, en présence du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr et du Secrétaire d’État aux Affaires étrangères et à la Coopération du Portugal, Francisco André, et des partenaires de Covax, telles que l’OMS et l’UNICEF.

Ces nouvelles doses de vaccins arrivent au moment où plusieurs célébrités et des influenceurs africains ont signé et partagé une lettre ouverte appelant les dirigeants des pays riches à honorer leurs promesses de fournir des doses d’urgence pour le continent noir.

Le Portugal rejoint ainsi la liste des pays qui soutiennent l’accès équitable aux vaccins en mobilisant des doses additionnelles pour le Sénégal.

« Le Sénégal est le premier pays, au-delà des partenaires traditionnels de la coopération Portugaise, à recevoir des vaccins du Portugal. Cette livraison de 298.700 doses du vaccin AstraZeneca, dans le cadre de l’initiative Covax, permettra au Sénégal d’avancer sur le processus de vaccination. Il reflète les liens très forts entre nos deux peuples », a déclaré M. Francisco André lors de la cérémonie de réception.

La facilité Covax est un mécanisme de solidarité internationale mis en place au profit des pays à revenu faible et intermédiaire afin de leur assurer un accès équitable aux vaccins pour lutter contre la pandémie de la Covid-19. A travers ce mécanisme, le Sénégal a déjà reçu plusieurs lots de vaccins des États-Unis, de la France, de la Chine, du Royaume-Uni, de la Belgique et maintenant du Portugal.

Cette nouvelle livraison de doses renforcera la disponibilité des vaccins dans le pays et permettra en conséquence d’intensifier les efforts actuels de vaccination. A la date du 17 octobre 2021, quelque 1.279.885 personnes ont été vaccinées au Sénégal.

« Les vaccins nous permettent de nous rassembler, côte à côte – dans les écoles, les communautés et les lieux de culte. Ils sont le meilleur espoir que nous ayons pour mettre fin à la pandémie de Covid-19 » a pour sa part soutenu le Représentant Adjoint de l’UNICEF au Sénégal Georges Gonzales.

En tant que partenaire clé de Covax, l’UNICEF dirige l’achat et la livraison des vaccins, ainsi que la préparation des pays à recevoir les vaccins et endiguer la pandémie.

L’agence onusienne travaille ainsi avec le Gouvernement pour renforcer et préparer les chaînes d’approvisionnement dans le pays, former les agents de santé et renforcer la confiance dans les vaccins en s’engageant avec les communautés et lutter contre la désinformation et d’autres obstacles.

Maroc : L’association « Reins » plaide pour la réforme de la loi régissant la transplantation d’organes

L’Association « REINS » de lutte contre les maladies rénales se bat sur tous les fronts. Elle milite pour la promotion du don d’organes, initie des campagnes de sensibilisation au don et la transplantation d’organes mais aussi elle organise de nombreuses campagnes d’inscription sur le registre de don d’organe. C’est un combat sans cesse mené d’arrache-pied à longueur de l’année par l’équipe de cette association, sous la supervision de Amal Bourquia, Professeur en néphrologie et en néphrologie pédiatrique, présidente de l’association « REINS » et experte en éthique médicale.Professeure Bourquia a bien voulu livrer une interview à APA à l’occasion de la Journée mondiale du don et de la transplantation d’organes, célébrée le 17 octobre de chaque année.

Propos recueillis par Hicham Alaoui

Quelle est la situation du don des organes au Maroc ?

La première transplantation rénale avec donneur vivant a été réalisée au Maroc en 1986, cependant et à ce jour le Maroc n’a pu effectuer que 600 transplantations rénales, dont 60 à partir de sujets en état de mort encéphalique, soit environ 17 greffes par million d’habitants depuis 1990, des chiffres dérisoires comparés à la demande. L’analyse de ces chiffres : 600 transplantations rénales depuis 34 ans et près de 1200 donneurs potentiels, permet de constater qu’ils ne traduisent ni le niveau médical du Maroc ni la générosité des Marocains. Au Maroc, un nombre sans cesse croissant de patients décèdent parce qu’ils n’ont pas pu être transplantés. Ils quittent ce monde sans qu’elle ait eu leur chance d’avoir une greffe qui pourrait les sauver. Les candidats éventuels au don d’organes après la mort sont aussi très rares au Maroc malgré les dispositions légales. On peut noter que la loi concernant la greffe d’organes a vu le jour en 1998. Mais très peu de Marocains se sont inscrits aux registres du don d’organes après la mort, près de 1100 personnes dont plus de 700 à Casablanca.

Quels sont les efforts que vous déployez pour la sensibilisation au don ?

Tout d’abord l’association « REINS », est la seule association au Maroc qui travaille pour la promotion du don d’organes en militant sur tous les fronts. Le don d’organes est un acte de générosité, citoyen, permettant de sauver des vies, que l’Islam encourage et que la loi encadre de façon très précise et nous faisons tout pour le promouvoir dans notre société. Notre association a engagé de nombreuses actions depuis plus de quinze ans pour sensibiliser la population mais également les professionnels de la santé. Parmi ces actions, « REINS » a développé régulièrement des actions de communication et d’information pour être proche du citoyen et l’aider à faire son choix en ayant toutes les informations nécessaires.

REINS a donc produit de très nombreux documents très variés touchant tous les aspects du don en langue Française et arabe : des livres, des dépliant, des affiches… Elle a aussi créé et gère de nombreux réseaux sociaux dont le site web www.reins.ma qui fournit d nombreuses informations, quatre pages Facebook dont celle du « réseau marocain pour le don d’organes », produit des films institutionnels. Elle a également organisé des sessions de signatures du registre du don au niveau des tribunaux de première instance (Casablanca, Rabat, Tanger…).

Selon vous, quelle serait la mesure la plus efficace pour aboutir à un don massif des organes ?

Il est certain que pour le développement de la greffe d’organes au Maroc, nous plaidons pour le changement de la loi pour que les Marocains deviennent tous donneurs potentiels en dehors de ceux qui exprimeraient leur refus. C’est la seule voie actuelle qui pourraient aider à sauver les personnes en attente de greffe. Un militantisme dans ce sens paraît essentiel. Forte de son expérience et de ses actions inlassables tendant à promouvoir le don d’organes dans notre pays, l’Association REINS continue de plaider pour aider les patients dialysés à sortir de la dialyse par le développement de la greffe.

Force est de constater que le Maroc accuse un grand retard, en matière de greffe d’organes en général et rénale en particulier. Chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants meurent parce qu’ils n’ont pas pu être transplantés au moment opportun… Ils quittent ce bas monde alors que la médecine aurait été en mesure de les sauver. Pour parler de la transplantation rénale le Maroc compte près de 32.000 patients sous dialyse qui espèrent ardemment d’être transplanté, pour soulager leur souffrance et améliorer la qualité de leur vie.

La transplantation d’organes demeure une thérapeutique peu développée au Maroc. Jusqu’à la fin 2020, près de 600 malades ont pu être greffés du rein, essentiellement avec des donneurs vivants et une soixantaine avec donneurs en état de mort cérébrale. Alors qu’un nombre important et non identifié en attente d’un organe vitale comme le cœur ou le foie, meurt faute d’être transplante.  Au Maroc, le don d’organes reste très insuffisant et ce pour de nombreuses raisons. Plusieurs problèmes limitent l’accès à la transplantation, dont l’insuffisance de fonds alloués, le manque d’informations et la faible sensibilisation. Une réflexion nationale, avec l’implication de tous les acteurs, s’avère nécessaire pour optimiser les dépenses et concevoir une stratégie pour le futur où l’on verrait la transplantation rénale comme une alternative indispensable.

Côte d’Ivoire: les acteurs frontaliers plaident pour la réouverture des frontières

Les acteurs frontaliers ont plaidé, samedi, à Korhogo (633 km au nord d’Abidjan) pour la réouverture des frontières ivoiriennes.

Quelque cent vingt-et-un acteurs frontaliers répartis dans trois commissions ont fait ce plaidoyer en séance plénière à l’issue de l’étape de Korhogo des atéliers régionaux organisés dans le pays pour l’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI).

A l’instar de plusieurs pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire a fermé ses frontières terrestres le 13 mars 2020, deux jours après la notification de son premier cas de la maladie à coronavirus (Covid-19). Depuis lors, les frontières terrestres du pays restent officiellement fermées.

La prévention des conflits, la sécurité des frontières et des espaces frontaliers ainsi que la mobilité et la migration ont été au menu des travaux de la commission 1.

« Nous avons fait des propositions pour qu’elles soient prises en compte par les autorités gouvernementales, pour qu’il y ait une paix durable» a déclaré le président de cette commission, Diomandé Fangbeu Aimé, par ailleurs sous-préfet de Goulia dans le département de Kaniasso, dans la région du Folon (Minignan).

« Le plaidoyer a commencé parce que  le Secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire a déjà déposé un dossier relatif à la réouverture des frontières sur la table du Premier ministre qui est le président de la Commission nationale des frontières », a renchéri le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté. 

« Nous avons participé personnellement à un atelier de la CEDEAO sur les modalités pratiques de la réouverture des frontières. Je suis invité dans la première semaine du mois de novembre à un atelier à Accra sur la réouverture des frontières initié par la CEDEAO. Donc, nous sommes dans cette dynamique », a-t-il poursuivi.

« La CEDEAO lors de sa dernière réunion a commis certaines autorités  ministérielles à l’effet d’examiner les modalités pratiques de la réouverture », a rappelé M. Konaté, ajoutant que «cette réouverture se fera sûrement ».

Au niveau de la migration, les participants à l’atelier de Korhogo ont constaté un véritable flux migratoire. « Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de migrations vers la Côte d’Ivoire venant des pays comme la Guinée, le Mali et le Burkina Faso », a dit le sous-préfet, Diomandé Fangbeu Aimé.

« Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il faudrait que cela soit harmonisé.  Que ceux qui viennent empruntent la voie normale et les documents administratifs normaux », a-t-il lancé, ajoutant que « nous avons aussi décrié certaines voies de contournement ».

« Quand quelqu’un vient et il n’est pas en règle et que vous le retourner, il peut se sentir frustré et il peut utiliser des méthodes pas trop saines pour apporter  atteinte à la sécurité transfrontalière », a expliqué M. Diomandé qui note des « problèmes multiples et variés » dans les espaces frontaliers. 

A ce propos, les acteurs frontaliers ont appelé à la délimitation des frontières. « Nous pensons que la délimitation fera que chacun saura prendre ses responsabilités pour bien accueillir son voisin. Nous souhaitons que les frontières soient visibles pour éviter les conflits », a conclu le président de la commission 1.

Dressant le bilan de cet atelier, le Secrétaire exécutif de la CNFCI, s’est félicité des résultats auxquels sont parvenus les participants. « Le bilan est largement positif parce que la mobilisation était au rendez-vous. Cet atelier a permis à tous les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques d’être au rendez-vous», a expliqué Diakalidia Konaté.

« Les répertoires des difficultés des problèmes qui ont été établis ici par chaque commission démontrent que nous sommes allés sur les véritables problèmes que vivent les populations aux frontières », a-t-il indiqué, soulignant que ces « problèmes sont d’ordre institutionnel, et non institutionnel ».

Les problèmes de coopération avec le voisin, les problèmes liés à la transhumance, à l’orpaillage, à l’extrémisme violent ont été également abordés.

Après les ateliers régionaux, il aura un temps de travail de cabinet qui va durer jusqu’au mois de mars, ponctué par des étapes de pré-validation et de validation.

« Après cela, nous irons à un atelier national de validation de cette politique pour qu’au mois de mai-juin, nous puissions déposer le document sur la table du gouvernement », a ajouté M. Konaté, admettant que « le travail de collecte de données sur le terrain est un travail très minutieux ».

Ces ateliers régionaux prévus du 13 au 27 octobre 2021 se tiennent à Abidjan (Sud), Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d’Ivoire vise à transformer les zones frontalières en des espaces où les acteurs étatiques et non étatiques interagissent de façon harmonieuse, au plan national d’une part, et avec leurs homologues des pays limitrophes d’autre part, où la gestion des ressources naturelles partagées est bénéfique et durable pour le bien des populations.

Tout cela, en vue de faire de la coopération transfrontalière, un levier essentiel de sécurité, de cohésion sociale et de paix, de gestion durable des ressources naturelles et de développement socio-économique véritable des espaces frontaliers et transfrontaliers.

Les autorités préfectorales, administratives ainsi que les élus locaux des zones frontalières, les forces de défense et de sécurité, les services techniques (santé, éducation, agriculture, élevage, énergie…), les leaders communautaires des zones frontalières, le secteur privé à travers la Chambre du commerce et des organisations de la société civile prennent part à ces ateliers.

 La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un «outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes ».

Covid-19: les Etats africains en quête d’alternatives pour mobiliser des ressources (ENTRETIEN)

Les États africains, confrontés à une nette diminution de leur budget dans le sillage de la pandémie de Covid-19, cherchent des alternatives aux grandes institutions financières pour mobiliser des ressources afin de parer aux conséquences de la crise et garantir le remboursement de leur dette, note Bernard Ayitee, CEO d’Obara Capital, premier hedge fund africain, dans un entretien.

En Afrique, la crise de Covid-19 a aggravé une situation déjà tendue pour les créanciers des Etats. Quel est le panorama de la dette souveraine sur le continent ? 

Comme partout dans le monde, les Etats africains ont été impactés à la fois par une diminution des recettes et par l’augmentation des dépenses pour répondre aux effets de la pandémie.

Aujourd’hui, la dette cumulée du continent atteint 1 400 milliards de dollars et le taux d’endettement public s’élève à 60% du PIB en Afrique subsaharienne. Parer aux conséquences de la crise et garantir le remboursement de leur dette constitue un double défi qui plaide pour le recours aux investisseurs privés.

La marge de manœuvre des États africains est faible, car ceux-ci sont limités dans leurs ressources propres et leur capacité d’emprunt sur les marchés financiers, du fait du niveau élevé de la prime de risque ou de l’absence d’appétit des investisseurs.

Ce qui a poussé certains pays comme la Zambie, l’Ethiopie et le Tchad à demander une restructuration de leur dette. Cela dit, il est difficile de dégager des grandes lignes en matière d’endettement, chaque Etat suivant une trajectoire différente en la matière, dépendant plus ou moins de sa situation financière et de ses équilibres budgétaires propres.

Dans quelle mesure le paysage de l’endettement a-t-il évolué ces dernières années ?

Incontestablement, il s’est transformé ces vingt dernières années : il est loin le temps où la plupart des pays africains dépendaient quasi exclusivement de l’aide au développement.

Progressivement, des créanciers du secteur privé ont fait leur apparition. Au moment de la crise de 2008, les banques, les fonds d’investissement et les fonds de pension ont commencé à prêter directement aux pays africains.

Pour les Etats africains, qui cherchent de plus en plus des alternatives aux grandes institutions financières, c’est aussi une manière de s’émanciper d’une ombre tutélaire parfois contraignante.

Les créanciers privés représentent visiblement une réponse de plus en plus prisée par les Etats africains. Qu’est-ce qui explique cela ?

C’est exact : la part des créanciers privés dans le poids de la dette publique externe des pays africains est passée de 12% en 2012 à près de 43% en 2021 (selon l’International Debt Statistics, 2021).

Ces investisseurs qui regroupent des fonds d’investissement, banques ou encore assureurs sont de fait les principaux créanciers du continent et détenaient près de 115 milliards d’euro-obligations issues de 21 pays africains en 2020 (M&G Investments).

Quelle place occupent les hedge funds  (fonds de couverture) dans cette offre ? Obara Capital est-il positionné sur ce créneau ? 

Les investisseurs internationaux spécialisés ayant une appétence pour les titres de créances libellés en monnaie locale interviennent de manière crescendo sur les marchés obligataires locaux.

Ces derniers campent un rôle important en assurant une meilleure liquidité sur les marchés secondaires avec pour effet de dynamiser les places boursières africaines.

Si les hedge funds restent de timides financiers des Etats, ils contribuent néanmoins, par leur dynamisme sur les marchés des capitaux, de façon significative à l’attractivité de la dette africaine.

C’est là par ailleurs un positionnement en parfait accord avec l’orientation alternative qui fonde leurs stratégies d’investissement.

À ce jour, la stratégie d’Obara Capital en tant qu’investisseur se caractérise plus par le financement de besoins de trésorerie à court terme, que par une activité spéculative sur les marchés des capitaux.

Nous n’investissons donc pas dans la dette obligataire africaine. Ceci-dit, dans le cadre de nos activités de sovereign advisory, nous conseillons les gouvernements en matière d’émission, gestion et restructuration de dettes. 

Nous mêlons à la fois techniques d’ingénierie financière sophistiquées, compréhension fine des marchés financiers et prise en compte des enjeux liés à la gestion des finances publiques. 

Ce qui nous permet de fournir un appui technique indépendant et de haute qualité, c’est une offre fiable pour les décideurs qui veulent optimiser les conditions de leurs financements.

La spéculation sur les dettes souveraines ne risque-t-elle pas d’amplifier la crise ?

Les croyances populaires relatives à la spéculation sur les dettes souveraines méritent d’être déconstruites. Si des fonds spéculatifs ont à certaines occasions pu peser sur les finances publiques d’états déjà en difficultés, ces derniers ne sont que très rarement en prise directe avec les gouvernements lors d’émission de dettes publique. L’impact direct qu’ils pourraient avoir est donc marginal.

Dans le même temps, une frénésie spéculative pourrait entrainer une modification des conditions de financement pour l’Etat emprunteur avec une hausse des taux d’intérêts dans certains cas.

L’activité spéculative serait cependant plus le symptôme que la cause du renchérissement du coût du financement dans ce type de situations. Les modalités de financement des Etats africains dépendent en grande partie du cadre macroéconomique ainsi que la cohérence de la gouvernance et des politiques publiques menées.

De même, le Conseil financier mandaté y tient un rôle crucial de par sa capacité à mettre en musique besoins en financements et promesses de rentabilité aux investisseurs. La spéculation actuelle sur les dettes souveraines africaines tant par sa nature que par son volume, ne semble pas de nature à accentuer la morosité économique ambiante.

Quel risque représente pour les créanciers privés un potentiel allégement de la dette ? Ont-ils pu faire entendre leur voix à travers le Groupe de travail des créanciers privés en Afrique (AfricaPCWG) mis en place en mai 2020 ?

L’allègement de la dette peut avoir au moins deux impacts majeurs pour les créanciers privés. Tout d’abord, et de la façon la plus évidente, un allègement de dette supposerait que ces derniers se voient plus ou moins contraint de renoncer à une partie de leurs attentes de retour sur investissement.

Le risque ici, est donc celui d’une perte immédiate pour les porteurs de titres. Autre péril envisageable, une baisse de la valeur des titres de dettes sur le marché secondaire que l’annonce d’un programme d’allègement de dette précipiterait. Cette perte en valeur ne serait cependant constatée qu’en cas de cession des créances détenues.

L’Africa Private Creditor Working Group (AfricaPCWG) a effectivement su obtenir de ses interlocuteurs des concessions au profit des créanciers privés internationaux qu’elle représente.

Elle a par exemple obtenu que les possibles allègements de dettes soient discutés à l’échelle nationale et non pas continentale, ce qui a mécaniquement réduit la marge de manœuvre des pays africains, notamment des plus petits.

Ici encore, le rôle des Conseils financiers sera crucial pour les Etats et déterminera en partie leur capacité à pouvoir négocier des accords avantageux face à ces géants de la finance qui totalisent plus de 9 000 milliards de dollars US sous gestion.

L’OMS et l’Unicef renforcent le dispositif e-learning du ministère ivoirien de la Santé

L’OMS et l’Unicef qui ont renforcé le dispositif de formation en ligne (e-learning) de l’Institut national de Santé publique de Côte d’Ivoire et de 113 districts de santé du pays, ont remis vendredi au ministre de tutelle des salles multimédias équipées et réhabilitées.

Ces deux organismes ont remis officiellement trois salles multimédias entièrement réhabilitées et équipées par eux au ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba. 

Cela intervient dans le cadre de la mise en place d’une plateforme de formation à distance (e-learning) pour les professionnels de santé répartis sur tout le territoire ivoirien.

M. Pierre Dimba a traduit sa fierté de réceptionner ces équipements pour la plateforme e-learning et l’opérationalisation du plan national de développement sanitaire.  

Avec ce dispositif national, la Côte d’Ivoire devient le premier pays de la sous-région à disposer d’un réseau national de téléformation multimédia, couvrant tous les districts et les régions du pays.

Les trois salles multimédias qui constituent le hub de la plateforme e-learning, sont dotées chacune de kits multimédias composés de matériels et équipements de communication de dernière génération. 

Elles comprennent, entre autres, un ordinateur portable, deux télévisions 75 » dotées de la technologie LED, une Webcam pro, un microphone omnidirectionnel, la fibre optique ou Satellite et le logiciel Professionnel Zoom. Le rôle de ce hub est de coordonner et de diffuser la formation. 

Le représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean Marie Vianny Yaméogo, a déclaré que l’e-santé a pour ambition d’agir pour mobiliser les ressources du numérique à grande échelle au service des patients ou clients du système de santé.

Le ministère de la Santé à travers l’Institut national de santé publique (INSP), dans le cadre de ses missions de formation et de recherche en santé, disposait déjà d’une plateforme de vidéoconférence connectée à 28 districts sanitaires. 

Elle a été utilisée dans le cadre du projet ECHO (Extension for Community Health Outcomes) et en partenariat avec le Programme national de lutte contre le SIDA (PNLS) pour la formation des acteurs de ce programme.   

Sur la base de cette expérience et compte tenu de l’urgence sanitaire du moment, cette plateforme a été utilisée, dans un cadre coordonné, pour la formation à distance des acteurs de santé dans le cadre de la riposte nationale pour le contrôle et l’élimination de la pandémie à Covid-19, selon Dr Yaméogo.

De ce fait, près de 10 000 prestataires ont pu être formés sur la Covid-19 en six semaines avec l’appui de certains partenaires tels que l’OMS et l’Unicef qui ont saisi cette opportunité pour renforcer le système de santé en renforçant les capacités du Centre e-santé de l’INSP et couvrir tous les 113 districts sanitaires en kit de visio-conférence.

Selon le représentant de l’OMS, l’extension de cette plateforme de la formation à distance a été possible grâce à la mobilisation des ressources financières auprès du Gouvernement ivoirien et de l’USAID conduite par l’OMS, pour un montant total de 400 millions de FCFA.

« L’UNICEF soutient toute innovation permettant d’accélérer la réalisation des droits des enfants et des femmes, dont le droit à la santé », a déclaré Sophie Léonard, représentante adjointe de l’Unicef en Côte d’Ivoire.

La pandémie de Covid-19 aura été l’opportunité pour l’OMS et l’Unicef de mobiliser des ressources additionnelles auprès des partenaires gouvernementaux et internationaux et de renforcer le système de santé en Côte d’Ivoire. 

Le projet d’apprentissage en ligne est une partie intégrante de la stratégie nationale de télémédecine recommandée par l’OMS. Avec ce dispositif national, la Côte d’Ivoire devient le premier pays de la sous-région ouest-africaine à disposer d’un réseau national de téléformation multimédia, couvrant tout le pays.

Madagascar sur la voie de la gratuité des soins

Le président de Madagascar Andry Rajoelina a annoncé, mardi, la mise en place de la gratuité des premiers soins d’urgence dans le pays.

Le président Rajoelina a fait cette annonce lors de l’inauguration des nouveaux services d’urgence de l’hôpital militaire d’Antananarivo (HOMI), un lieu symbolique et chargé d’histoire. 

En effet, le HOMI est le plus vieil hôpital de Madagascar, fondé il y a 130 ans par la reine Ravalomanana III. Cet hôpital avait pour but de palier aux besoins de soins grandissants des Malgaches, pour qui les anciennes structures ne suffisaient plus.

« La santé et les soins médicaux sont des droits humains fondamentaux et ne sont discriminatoires à l’égard de personne. C’est la  santé pour tous sans exception », a déclaré le président.

La situation d’alors est comparable à celle d’aujourd’hui, la crise de la Covid-19 ayant démontré les manques criards du système de santé de la Grande-Ile. Dans cette optique, depuis plus d’un an, le gouvernement a fait la preuve d’un activisme important tant dans la réponse à la pandémie que dans la dotation de nouvelles infrastructures (centres de soins, laboratoires, fournitures médicales, etc).

 Au point d’en faire un des marqueurs fort du plan de relance du secteur privé. Cependant, cet engagement n’est pas soudain et faisait déjà parti des Velinaro (numéro 5) présidentiels pour l’émergence de Madagascar. Ici, c’est bien l’autonomie sanitaire qui est visée.

Une nouvelle stratégie de santé nationale

Sur le plan matériel, le HOMI a reçu de nouveaux équipements de soins, de sauvetage et des médicaments. Ces améliorations vont permettre de doubler ses capacités d’accueil d’urgence. Pourtant la véritable innovation se situe avant tout dans la gratuité des soins de première urgence.

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a d’ores et déjà mis en place le « Fond d’urgence sanitaire », qui devra financer le nouveau dispositif dans les hôpitaux de chef lieux du pays dont 16 centres hospitaliers régionaux, 102 centres hospitaliers de districts et 20 centres hospitaliers universitaires.

Pour le gouvernement, l’accès gratuit aux soins passe en effet avant tout par l’optimisation des flux de patients en urgence. La signature entérinant l’engagement pris par l’Etat pour la création de ce fond s’est effectuée dans la foulée du discours, ce vendredi 15 octobre 2021, au palais d’Etat d’Iavoloha. 

Si les traitements ultérieurs seront encore à la charge du patient, le président a annoncé que des efforts allaient être consentis afin d’assurer une prise en charge rapide des maladies infantiles et des maladies des séniors.

Une montée en puissance de ce nouveau dispositif est prévue. C’est dans cette optique que le gouvernement met aussi en place la « couverture universelle des maladies » qui financera directement les hôpitaux.

Covid-19 : l’Afrique du Sud veut vacciner les jeunes

L’Afrique du Sud utilise les vaccins unidose de Johnson & Johnson et de Pfizer.Au total, 103 millions de Sud-Africains adultes sont entièrement vaccinés contre la Covid-19. Le pays d’Afrique australe va lancer, mercredi 20 octobre, la vaccination des enfants âgés de 12 à 17 ans dans le cadre de l’intensification de la lutte contre la pandémie, a annoncé ce vendredi le ministre de la Santé, Joe Phaahla.

« Nous sommes maintenant prêts à commencer la vaccination pour ce groupe de jeunes âgés de 12 à 17 ans, en utilisant une dose unique du vaccin Pfizer pour le moment », a ajouté M. Phaahla lors d’un point de presse sur le programme national de vaccination qui a été lancé en février dernier.

Le ministre a expliqué que le Cabinet présidentiel a approuvé cette décision après avoir reçu cette semaine une recommandation du Comité consultatif ministériel sur les vaccins anti-Covid-19.

« Cette recommandation a également été soutenue par les ministres provinciaux de la santé lorsque que nous avons rencontrés mardi dernier lors de notre réunion statutaire du Conseil national de la santé », a-t-il indiqué.

Selon le Directeur général par intérim du ministère de la Santé, Nicholas Crisp, le pays compte six millions de jeunes dans les écoles secondaires.

Afrique/Covid-19: six infections sur sept non détectées (OMS)

Huit pays africains participent à une initiative de dépistage communautaire du nouveau coronavirus.Entre le début de la pandémie jusqu’au 10 octobre dernier, les pays africains ont enregistré plus de 70 millions de tests de la Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Dans une nouvelle évaluation, l’agence onusienne montre que seulement 14,2 % des infections dues par la maladie sont détectées sur le continent, ce qui équivaut à une personne infectée sur sept.

Pour inverser cette tendance et freiner la transmission du virus, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a annoncé, jeudi 14 octobre, une nouvelle initiative visant à améliorer le dépistage communautaire de la Covid-19 dans huit pays. Le programme vise à fournir des tests de diagnostic rapide à plus de sept millions de personnes au cours de l’année à venir au Burundi, au Congo, en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Mozambique, en République démocratique du Congo, au Sénégal et en Zambie.

Pour son analyse, l’OMS a utilisé le calculateur de la Covid-19 mis au point par l’initiative Resolve to Save Lives, qui évalue les infections en fonction du nombre de cas et de décès notifiés et d’un taux de létalité de l’infection fondé sur des études en population. Il en ressort qu’au 10 octobre 2021, le nombre cumulé de cas d’infection par la Covid-19 était estimé à 59 millions en Afrique, un chiffre sept fois plus élevé que les plus de huit millions de cas officiellement notifiés.

Jusqu’à présent, la détection de la Covid-19 en Afrique a porté essentiellement sur les personnes qui se présentent dans les établissements de santé avec des symptômes, en plus des tests de dépistage réalisés sur les voyageurs internationaux qui arrivent aux points d’entrée ou qui en partent, ce qui entraîne une sous-notification à grande échelle compte tenu du pourcentage élevé de cas asymptomatiques sur le continent.

« Avec un nombre limité de tests, nous continuons d’ignorer la situation réelle qui prévaut dans beaucoup trop de communautés en Afrique. En effet, la majorité des tests de dépistage sont effectués sur des personnes qui présentent des symptômes de la Covid-19, mais les sujets asymptomatiques sont à l’origine d’une grande partie de la transmission de la maladie. Ce que nous voyons pourrait donc n’être que la pointe de l’iceberg », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique au cours d’une conférence de presse virtuelle.

Elle a ajouté que le nombre de tests a augmenté en Afrique, mais cette initiative communautaire propose une approche radicalement nouvelle qui devrait aider à accroître considérablement les taux de détection. « Un nombre accru de tests signifie un isolement rapide des sujets infectés, une diminution de la transmission et un nombre accru de vies sauvées grâce à des actions ciblées », a conclu Dr Matshidiso Moeti.

Pour donner le coup d’envoi de la mise en œuvre de l’initiative de dépistage communautaire, l’OMS a décaissé 1,8 million de dollars qui seront utilisés dans les huit pays concernés.

Cette initiative utilisera une « stratégie d’intervention en anneau » qui a été déployée avec succès pour la première fois lors de l’éradication de la variole au cours de la seconde moitié du 20e siècle afin de vacciner les personnes les plus susceptibles d’être infectées et qui a été reconduite lors des récentes flambées épidémiques de maladie à virus Ebola qui ont sévi en Afrique de l’Ouest et en République démocratique du Congo.

L’approche d’intervention en anneau ciblera les personnes qui vivent à l’intérieur d’un cercle de 100 mètres de rayon autour de chaque nouveau cas confirmé afin d’empêcher la propagation de la maladie.

En outre, chaque ménage situé dans un rayon de 100 mètres recevra des kits d’hygiène comprenant des masques de protection et des flacons de solution hydroalcoolique. Toute personne testée positive sera évaluée sur la gravité de son état afin de déterminer si elle doit recevoir des soins à domicile ou être transférée dans des centres de traitement désignés contre la Covid-19.

Un groupe lance à Abidjan son 1er hub africain pharmaceutique

Tridem Pharma Côte d’Ivoire, filiale du Groupe Tridem Pharma, basé à Toulouse, au Sud-Est de la France, a lancé officiellement, jeudi à Abidjan, son premier hub de distribution de produits pharmaceutiques en Afrique.

Le lancement des activités de cette filiale s’est tenu en marge de l’ouverture officielle du 21e Forum pharmaceutique international, qui se déroule du 13 au 16 octobre 2021 sur les bords de la lagune Ebrié.

Ce hub de distribution de produits pharmaceutiques, le premier du genre en Afrique Francophone subsaharienne, est d’une capacité de 3 300 palettes avec un objectif, en 2023, d’atteindre 12 000 palettes.

Cela devrait permettre aux flux de distribution d’aller au-delà de la zone francophone, pour s’étendre aux pays anglophones tels que le Ghana et le Nigeria. A court terme, le groupe envisage de desservir le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo.

Le Sénégal et le Cameroun seront par la suite desservis dans la chaîne d’approvisionnement. M. Gino Formini, le directeur général du groupe Tridem Pharma, a montré que cette plateforme vise à approvisionner directement le marché local et sous-régional.

Le directeur général de Tridem Pharma Côte d’Ivoire, l’Ivoirien Hyacinthe Kouakou, a relevé que ce centre pharmaceutique situé à Port-Bouët, une cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, va réduire les frais liés au fret des revendeurs grâce à la proximité des produits pharmaceutiques.

M. William Wu, le président du Groupe Fosun Pharma, la maison mère de Tridem,  s’est félicité de ce que dans leur démarche, ils ont été confortés par le soutien indéfectible du gouvernement ivoirien lors de la mise en œuvre du projet.

Ce projet innovant vient consolider la place de la Côte d’Ivoire comme acteur majeur de l’industrie pharmaceutique régional, en ouvrant la voie de l’exportation vers d’autres marchés sur le continent africain.

Le directeur général de l’Autorité ivoirienne de régulation pharmaceutique, Hassan Coulibaly, s’est réjoui de ce que ce hub pharmaceutique raccourcit les délais de livraison et accroît la disponibilité du médicament.

« C’est incontestablement un plus dans le microcosme pharmaceutique ivoirien et même au niveau de la sous-région « , a-t-il déclaré, ajoutant qu’avec cette relocalisation en Côte d’Ivoire, les pharmaciens auront plus de facilité pour écouler leurs stocks et paieront moins de frais de logistique.

Ce pôle est dédié à la distribution de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et de dispositifs médicaux. Ce qui devrait permettre de diffuser ses produits sur le continent.

Créée en 1986, Tridem Pharma est un acteur majeur dans les domaines des affaires, réglementaires, de la promotion médicale et de la distribution pharmaceutique en Afrique.

Société du groupe Fosun Pharma depuis 2017, le groupe a renforcé, au cours des trois dernières années, sa position de leader en Afrique francophone et a connu une forte expansion géographique, notamment dans les pays d’Afrique anglophone.

Forte de 900 collaborateurs répartis dans une trentaine de pays d’Afrique, en France et en Asie, elle est présente en Afrique à travers 9 filiales (Sénégal, Cameroun, Ghana, Kenya, Nigeria, Ouganda, Tanzanie et 2 en Côte d’Ivoire), et 8 succursales.

Ses activités de distribution couvrent près de 90 % de l’Afrique et du Moyen-Orient, soit un total de 35 pays. Depuis son intégration au sein du groupe Fosun Pharma, Tridem Pharma a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 135 milliards FCFA en 2020 contre 60 milliards FCFA en 2017.

Ouverture à Abidjan du 21e Forum pharmaceutique international

Le ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a procédé jeudi à l’ouverture officielle du 21e Forum pharmaceutique international, qui se tient à Abidjan du 13 au 16 octobre 2021.

Cette grande messe des acteurs du secteur pharmaceutique constitue aujourd’hui le plus grand événement de la profession pharmaceutique. L’édition 2021 a pour thème « Santé des populations, quels enjeux pour le pharmacien ? ».

M. Pierre Dimba s’est félicité de cette rencontre qui permet un partage d’expériences et de bonnes pratiques, car « l’Afrique a besoin de ses pharmaciens pour produire des médicaments de qualité en quantité ».

Le ministre de la Santé a fait savoir que, la Côte d’Ivoire, résolument engagée sur la voie de son émergence, a mis au cœur des préoccupations étatiques la santé face aux pathologies nouvelles et surtout au péril de la contrefaçon des produits pharmaceutiques.

Il a appelé le monde pharmaceutique à valoriser la médecine traditionnelle. Pour lui, la promotion de l’industrie pharmaceutique sur le continent est une solution pour produire des médicaments de qualité. 

Le continent africain, selon Michel Sidibé, envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour l’Agence africaine de création de médicaments, produit 3% des médicaments qu’il consomme. Le gap est important pour satisfaire sa demande.

Aujourd’hui, fera-t-il, observer l’Afrique qui compte 1,3 milliard d’habitants n’a vacciné que 3% de sa population et 1,2 milliard ne sont pas encore vaccinés. Et ce, du fait qu’elle « produit moins de 1% des vaccins dans le monde ».

Il faut faire en sorte que les gens puissent être vaccinés, a plaidé M. Michel Sidibé, qui a relevé que sur 7,5 milliards de doses dans le monde, l’Afrique n’a reçu que 2%, ce qui reste encore faible pour protéger davantage de populations. 

M. Michel Sidibé a ensuite exhorté les acteurs du secteur pharmaceutique sur le continent à promouvoir la recherche dans le domaine médical, mentionnant qu’en 2020, le marché du médicament était estimé à 1412 milliards US et l’Afrique ne représentait que 1,2 milliard. 

Le secrétaire permanent du Forum, Christophe Ampoam, a suggéré l’institution d’un poste de président et la transformation du secrétariat permanent en secrétariat exécutif avec éventuellement un accord de siège en vue de la mise en oeuvre des résolutions.  

La Côte d’Ivoire accueille cette 21e édition après la 10e session tenue en 2009. Elle a regroupé à la fois les Ordres des Pharmaciens à travers l’IOPA (l’Inter Ordre des Pharmaciens d’Afrique), les syndicats des pharmaciens à travers l’ISPHARMA (L’Inter Syndicale des Pharmaciens d’Afrique). 

Cette session a vu aussi la participation des centrales d’achats des médicaments, des autorités nationales de régulation pharmaceutique (l’AARNP) et l’Association des Doyens des Facultés de Pharmacie d’Afrique. Elle est organisée chaque année dans l’un des 25 pays membres de l’IOPA. 

Covid-19 en Afrique du Sud : l’état d’urgence prolongé

L’Afrique du Sud a prolongé jusqu’au 15 novembre 2021 l’état d’urgence sanitaire.Selon la ministre de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma, le gouvernement a approuvé la décision de prolonger l’état d’urgence d’un mois après avoir consulté les parties prenantes concernées, y compris les experts médicaux.

« La prolongation tient compte de la nécessité de continuer à observer toutes les interventions non pharmaceutiques contre le Covid-19, et d’augmenter les vaccinations dans le cadre des mesures d’urgence prises pour atténuer son impact », a déclaré Mme Dlamini-Zuma.

Elle a ajouté que le gouvernement restait déterminé à sauver des vies et à faire en sorte que davantage de personnes soient vaccinées, car c’est le seul moyen de reprendre l’activité économique en toute sécurité et de revenir à une vie normale.

Le président Cyril Ramaphosa a récemment déclaré qu’il aimerait « pouvoir dire que l’état d’urgence est terminé, mais nous sommes guidés par la science. Et la science de la pandémie et le comité consultatif nous déconseillent une réouverture totale ».

L’Afrique en proie à une augmentation exponentielle de la faim (Pam)

La crise climatique risque d’exacerber une situation déjà alarmante selon le Programme alimentaire mondial (Pam).« La crise climatique a le potentiel de submerger l’humanité », alerte le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (Pam), David Beasley. A l’en croire, le monde n’est pas préparé à l’augmentation sans précédent de la faim à laquelle nous assisterons.

Partant de là, il invite les décideurs à investir dans des programmes qui aident les communautés vulnérables à s’adapter et à renforcer leur résilience face au climat changeant.

Ces communautés, dont une grande majorité dépend de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et qui contribuent le moins à la crise climatique, subissent le plus gros des impacts avec des moyens limités pour amortir le choc.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, le changement climatique, combiné aux conflits et à la flambée des prix des denrées alimentaires, a entraîné les plus hauts niveaux d’insécurité alimentaire depuis 2014, soutient le Pam.

Selon l’organisme onusien, de juin à août, plus de 31 millions de personnes n’ont pas eu assez à manger pendant la période de soudure. Dans le centre du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), on estime que 10 millions d’enfants (âgés de 6 à 59 mois) souffrent actuellement de malnutrition aiguë.

S’appuyant sur le thème de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année, « Nos actions sont notre avenir – Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie », le PAM appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître le lien étroit entre la faim et la crise climatique. Il les exhorte aussi à redoubler d’efforts pour faire face au changement climatique, alors que l’attention se tourne vers la 26ème Conférence des Parties (COP26).

« Relever les défis de la crise climatique et assurer des systèmes alimentaires durables est une responsabilité collective », a déclaré le directeur régional du Pam pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Chris Nikoi.

« Nous devons de toute urgence intensifier nos efforts et prendre des mesures audacieuses pour aider les communautés en situation d’insécurité alimentaire à se préparer, à réagir et à se remettre des chocs et des stress climatiques », poursuit-il.

Depuis 2018, le Pam met en œuvre un programme de régénération de la végétation au Sahel avec 70 000 hectares de terres réhabilitées ou traitées, et 920 000 personnes ayant bénéficié d’activités de création d’actifs rien que l’année dernière. L’initiative aide également les communautés à récupérer les terres dégradées, à recharger les eaux souterraines, à produire des aliments nutritifs et à maintenir un régime alimentaire sain.

RDC : début de la vaccination contre Ebola

L’inoculation des doses de vaccins a commencé ce mercredi dans la province du Nord-Kivu (Est) où un cas a été confirmé le 8 octobre dernier.C’est la énième résurgence d’Ebola que tentent de contenir les autorités congolaises. Environ 1000 doses du vaccin anti-Ebola rVSV-ZEBOV et d’autres fournitures médicales ont été livrées de la capitale Kinshasa à la ville de Goma, dans le Nord-Kivu. Et près de 200 doses ont été envoyées jusqu’à Beni.

Les personnes à risque, parmi lesquelles les contacts du cas confirmé et les premiers intervenants, seront vaccinées dans le cadre d’une action entreprise par les autorités sanitaires pour endiguer la propagation du virus.

La victime est un garçon de deux ans, décédé le 6 octobre, dans un centre de santé local. Il vivait au sein de la même communauté où trois membres d’une famille sont morts en septembre après avoir ressenti des symptômes analogues à ceux d’Ebola.

Les vaccinateurs ont recours à la « vaccination en ceinture », qui consiste à inoculer les doses aux personnes contacts et les contacts de contacts. La République démocratique du Congo dispose de plus de 12 000 doses de vaccin à Kinshasa, qui peuvent être déployées si nécessaire.

En plus d’organiser les activités de vaccination, les équipes de riposte d’urgence travaillent pour suivre les contacts, décontaminer les lieux infectés et renforcer la surveillance et le dépistage. Plus de 170 contacts ont déjà été identifiés et les équipes contrôlent leur état de santé.

Afin de soutenir les efforts de riposte des autorités nationales, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a mis à disposition 200 000 dollars de son Fonds de réserve pour les situations d’urgence. Elle est aussi en train d’entreprendre l’acheminement de cinq tonnes de matériel de riposte, dont des médicaments, des équipements de protection individuelle et du matériel de laboratoire.

Beni était l’un des épicentres de l’épidémie d’Ebola de 2018-2020 dans l’est de la République démocratique du Congo et se situe à environ 50 km de la ville de Butembo, qui a été le théâtre d’une épidémie cette année.

Des cas sporadiques peuvent survenir après une épidémie majeure, mais davantage de séquençage génomique est nécessaire pour déterminer si ce dernier cas est lié aux précédentes épidémies.

Le principal laboratoire de l’Institut national de recherche biomédicale de la République démocratique du Congo, à Kinshasa, examine actuellement les échantillons du cas confirmé afin d’identifier la souche du virus. Les résultats devraient être disponibles cette semaine.

L’Union africaine approuve le vaccin antipaludéen de l’OMS

Chaque année, plus de 260.000 enfants meurent du paludisme sur le continent noir.L’Union africaine (UA) a salué le feu vert de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au vaccin contre le paludisme pour protéger les enfants africains.

Le 6 octobre dernier, l’agence onusienne a recommandé le déploiement à grande échelle du premier vaccin RTS.S contre le paludisme, également connu sous le nom de Mosquirix, pour lutter contre cette maladie mortelle en Afrique.

Elle a déclaré avoir recommandé ce vaccin « révolutionnaire » sur la base d’avis de deux organes consultatifs mondiaux, l’un pour la vaccination et l’autre pour traitement contre le paludisme.

« Dans le cadre d’une lutte globale contre le paludisme, le vaccin antipaludique RTS.S/AS01 peut être utilisé pour la prévention du paludisme à plasmodium falciparum chez les enfants vivant dans des régions où la transmission est modérée ou élevée », selon l’OMS.

Le vaccin doit être administré suivant un calendrier de quatre doses aux enfants à partir de l’âge de cinq mois pour réduire la maladie et la charge du paludisme.

Cette maladie reste l’une des principales causes de décès chez l’enfant en Afrique subsaharienne. Plus de 260.000 enfants africains de moins de cinq ans meurent chaque année du paludisme.

« Pendant des siècles, le paludisme a rongé l’Afrique subsaharienne, causant d’immenses souffrances personnelles », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Côte d’Ivoire: des projets à impact rapide bientôt inaugurés dans le Moronou

Plusieurs infrastructures scolaires et sanitaires réalisées dans le cadre des projets à impact rapide seront inaugurées en novembre et décembre 2021 dans la région de Moronou (Centre-Est ivoirien).

L’information a été donnée par Dr Jacob Assougba, député de Bongouanou commune, faisant le point de ces projets à impact rapide de la région (PI2R) de Moronou, rapporte une note d’information parvenue à APA, samedi.

Il s’agit notamment d’établissements primaires et secondaires à Arrah, à Bongouanou, à Assaoufoué, et à Assié-Akpessé (M’batto), ainsi que des cantines scolaires.

Au niveau sanitaire, ce sont diverses infrastructures déjà opérationnelles qui soulagent les populations. A ce propos, le député a cité le centre de santé d’Ahorosso, dans la commune de Bongouanou, des centres de santé urbains à Arrah et à M’batto.

Au plan communautaire, la réhabilitation complète des foyers de jeunes de Bongouanou et de M’batto, la construction des foyers des Jeunes d’Assié-Koumassi et d’Assaoufoué, la dotation des femmes d’Andé, d’Arrah et d’Assié-Koumassi en hangars pour leurs activités commerciales, figurent au nombre des acquis dont les populations se réjouissent.

En prélude à l’inauguration de toutes ces infrastructures, le député Jacob Assougba, par ailleurs point focal du PI2R-Moronou, a salué l’Inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua N’Doli, pour ses actions en faveur du développement de la région.

Le député a traduit les aspirations des populations qui ne demandent pas mieux au président de la région de Moronou, Ahoua N’doli. Surnommé le ‘’baobab » de la région, M. N’Doli est invité par les populations à continuer à œuvrer dans ce sens du développement auprès du président de la République, Alassane Ouattara.

Il a réaffirmé l’attachement du peuple Morofoué au « programme du gouvernement mis en œuvre avec dextérité et engagement par le premier ministre, Patrick Achi », sollicitant dans la foulée le financement d’autres projets pour poursuivre la visibilité de l’ancienne boucle du cacao.

Un groupe installe en Côte d’Ivoire son premier hub pharmaceutique en Afrique

Le Groupe Tridem Pharma installe en Côte d’Ivoire son premier hub de distribution de produits pharmaceutiques en Afrique à travers sa filiale Tridem Pharma Côte d’Ivoire.

La cérémonie d’ouverture officielle est prévue le jeudi 14 octobre 2021 dans un hôtel d’Abidjan. Le groupe présentera ce jour sa nouvelle plate-forme, située dans la zone aéroportuaire de Port-Bouët, dans le Sud de la capitale économique.  

Ce pôle est dédié à la distribution de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et de dispositifs médicaux. Ce qui devrait permettre de diffuser ses produits sur le continent.  

Le Groupe, à travers sa filiale, inaugurera son premier hub de distribution de produits pharmaceutiques en Afrique, en marge de la 21ème édition du Forum pharmaceutique International qui se tient à Abidjan du 13 au 16 octobre 2021.

Ce site de distribution, premier du genre en Côte d’Ivoire, et pleinement opérationnel depuis octobre 2021, répond aux exigences internationales des bonnes pratiques de distribution pharmaceutique.

Ce projet est une grande première en Afrique subsaharienne francophone, zone qui avait été jusqu’à présent négligée par les acteurs internationaux de la distribution pharmaceutique, au profit d’une implantation européenne ou asiatique.

Cette plateforme approvisionnera directement les marchés nationaux et sous-régionaux. Le choix de la relocalisation des activités de distribution pharmaceutique du groupe est la première étape d’un projet. 

Cela vise notamment à améliorer la disponibilité des médicaments en Afrique, à inscrire l’action de Tridem, en tant qu’acteur local, dans le cadre des politiques de santé des différents pays africains servis par cette dernière. 

Avec l’implantation de ce hub pharmaceutique, la Côte d’Ivoire se positionne comme un acteur majeur de l’industrie pharmaceutique, en ouvrant la voie de l’exportation vers d’autres marchés africains. 

Créée en 1986, Tridem Pharma est un acteur majeur dans les domaines des affaires, réglementaires, de la promotion médicale et de la distribution pharmaceutique en Afrique.

Société du groupe Fosun Pharma depuis 2017, le groupe a renforcé, au cours des trois dernières années, sa position de leader en Afrique francophone et a connu une forte expansion géographique, notamment dans les pays d’Afrique anglophone.

Forte de 900 collaborateurs répartis dans une trentaine de pays d’Afrique, en France et en Asie, elle est présente en Afrique à travers 9 filiales (Sénégal, Cameroun, Ghana, Kenya, Nigeria, Ouganda, Tanzanie et 2 en Côte d’Ivoire), et 8 succursales. 

Ses activités de distribution couvrent près de 90 % de l’Afrique et du Moyen-Orient, soit un total de 35 pays. Depuis son intégration au sein du groupe Fosun Pharma, Tridem Pharma a réalisé un chiffre d’affaires de 207 millions d’euros en 2020 (plus de 135 milliards FCFA), contre 92 millions en 2017 (plus de 60 milliards FCFA).

Cancer: la Côte d’Ivoire va investir 20 milliards Fcfa pour l’accès aux soins sur 5 ans

Le ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a annoncé vendredi « pour les 5 ans qui courent, 20 milliards de Fcfa qui seront investis » pour un accès au traitement des malades du cancer. »La Côte d’Ivoire a établi une convention de partenariat avec le laboratoire Roche pour la prise en charge du cancer, du diagnostic, du traitement et en intégrant la formation », a indiqué M. Pierre Dimba, à l’occasion du lancement de l’édition 2021 d’Octobre rose, organisé par le Centre d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (Cnrao).

Selon M. Pierre Dimba, « pour les 5 ans de la convention qui court, c’est 20 milliards de Fcfa qui seront investis pour rendre accessible le traitement aux patients souffrants de cancer » à travers la Côte d’Ivoire.   

En plus de ces subventions, soulignera-t-il, c’est 119 patients atteints du cancer qui ont été pris en charge directement par la présidence de la République de Côte d’Ivoire pour un coût de plus de 29 millions de Fcfa. 

En outre, 316 patients ont été pris en charge dans le cadre du Conseil national de santé à hauteur de 365 millions Fcfa, a-t-il dit , avant d’ajouter que « 809 patients ont bénéficié des actions mises en place par le centre (Cnrao) à hauteur de plus de 800 millions de Fcfa ».  

Dans ce contexte, le coût de certains protocoles thérapeutiques est passé de 1,5 million Fcfa à 150.000 Fcfa la séance. Ce qui a permis que 775 patients soient traités gratuitement. Avec la convention, depuis 2019, la gratuité a été étendue à 12 produits anti-cancéreux.

En vue de soutenir ses populations, l’Etat ivoirien a créé un Programme national de lutte contre le cancer, créé et mis en fonctionnement le Cnrao qui comptait de janvier 2018 au 31 août, au total, plus de 5.000 nouveaux patients dont 1.076 pour le cancer du sein, soit 19,25%.

Le ministre a mentionné que le centre a enregistré 20.313 consultations, 1471 patients traités par radiothérapie et plus de 10.183 cures de chimiothérapie et de thérapies ciblées, tout en relevant que l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara est un continuum de soins.

Plus de 120 sites de dépistage sont répartis dans le pays, où le personnel bénéficie de formation au diagnostic, au traitement. Les patients, eux, ont une accessibilité au traitement par la subvention des coûts des produits anti-cancéreux via la convention avec Roche. 

Le professeur Judith Didi-Kouko Coulibaly, directrice du Cnrao, qui a exposé sur le cancer du sein, a fait savoir que la maladie du cancer du sein, dépistée tôt se guérit. Aujourd’hui, le cancer du sein « n’est plus une fatalité » en raison de l’évolution de la cancérologie.

Et ce, à deux conditions. Le cancer du sein se guérit à condition qu’ il soit découvert tôt et correctement traité. Ensuite, des médicaments « imposent à la cellule de dormir, elles ne se multiplient pas », ce qui donne au patient de mener une vie normale. 

« Ces nouveaux traitements, c’est grâce à eux qu’ on dit aujourd’hui que le cancer n’est plus une fatalité, parce que même quand la médecine ne peut pas guérir, le fait d’imposer aux cellules de dormir, ça devient une maladie chronique comme le diabète ou l’hypertension », a-t-elle dit. 

Le Cnrao, inauguré en 2017,  est un hôpital public qui a effectivement ouvert ses portes en 2018. Les patients ont la possibilité de payer leurs factures par échelonnement. En juin 2021, il a acquis un appareil de radiothérapie intégrant la technologie « Rapid arc ».

Le représentant résident de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo, a fait observer qu’à l’échelle mondiale, il y a chaque année, près de 1,380 million de nouveaux cas de cancer dont 458.000 décès dus au cancer du sein, le premier cancer chez les femmes dans le monde.

Les deux tiers de ces décès, dira-t-il, ont lieu dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires où la plupart des femmes atteintes de cancer du sein sont diagnostiquées tardivement et chez les femmes de plus de 30 ans du fait de l’absence  d’informations sur le dépistage précoce. 

« Dans la région africaine, la charge du cancer devrait passer plus d’un million de cas de 2018 à plus de 2 millions si rien n’est fait en 2040 ». Dr Yameogo a souhaité que la Côte d’Ivoire, qui fait beaucoup d’efforts, « arrive au traitement zéro ».

La Sierra Leone stoppe la progression de la Covid-19

Le ralentissement de la pandémie est noté en septembre 2021 dans plusieurs régions de ce pays d’Afrique occidentale.Le pourcentage d’infections à la Covid-19 enregistrées mensuellement en Sierra Leone est passé de 1,3% en août à 0,4% en septembre, avec zéro décès en un mois. Ce qui a incité les autorités à alléger plusieurs mesures de restrictions mises en place pour prévenir et combattre le nouveau coronavirus, notamment le couvre-feu et la distanciation physique dans les lieux de culte et les transports publics.

Par ailleurs, l’Afrique a suivi la même tendance mondiale de baisse du nombre d’infections et de décès dus à la Covid-19.

Les infections mensuelles mondiales sont passées de 8,5% en août à 6,9% en septembre. De même, le nombre de décès est passé de 6,2% en août à 5,5% en septembre.

Au 30 septembre 2021, la maladie a infecté plus de 234 millions de personnes et fait près de cinq millions de victimes dans le monde. Le mois d’avril 2021 (9,6%) a enregistré la plus sévère vague de Covid-19, suivi de décembre 2020 (8,6%) et d’août 2021 (8,5%).

Covid/Vaccination: quinze pays africains atteignent les 10 %

L’Afrique travaille à rattraper son retard en matière de vaccination contre le nouveau coronavirus.L’objectif mondial consistant à entièrement vacciner 10 % de la population de chaque pays avant le 30 septembre a été fixé en mai par l’Assemblée mondiale de la Santé, l’organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chargé de définir les politiques de santé. Près de 90 % des pays à revenu élevé ont déjà atteint cet objectif.

Les Seychelles et Maurice ont entièrement vacciné plus de 60 % de leurs populations et le Maroc a entièrement vacciné 48 % de sa population. La Tunisie, les Comores et Cabo Verde ont entièrement vacciné plus de 20 % de leurs populations. La majorité des pays africains qui ont atteint l’objectif fixé par l’Assemblée mondiale de la Santé ont des populations relativement réduites et 40 % de ces pays sont des petits États insulaires en développement.

Tous ces pays ont bénéficié d’un approvisionnement suffisant en vaccins et nombre d’entre eux ont pu accéder à des doses provenant de sources différentes, en plus des doses reçues par le canal du Covax, la plateforme mondiale visant à garantir un accès équitable aux vaccins. La moitié des 52 pays africains qui ont reçu des doses de vaccins anti-Covid-19 n’ont entièrement vacciné que 2 % ou moins de leurs populations.

« Les données les plus récentes montrent des gains limités, et beaucoup reste à faire pour atteindre l’objectif fixé par l’OMS, à savoir vacciner complètement 40 % de la population avant la fin de cette année. Les expéditions augmentent, mais l’opacité des plans de distribution reste la principale difficulté à surmonter pour que l’Afrique atteigne l’objectif », a souligné le Dr Richard Mihigo, coordonnateur du programme vaccination et développement des vaccins au Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

S’exprimait ce jeudi lors d’une conférence de presse virtuelle, il a souligné que neuf pays africains, parmi lesquels l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie, avaient déjà atteint l’objectif de 10 % au début du mois de septembre et six autres pays ont atteint l’objectif au cours de ce mois grâce à l’augmentation des livraisons de vaccins.

Vingt-trois millions de doses de vaccins contre la Covid-19 sont arrivées en Afrique en septembre, dix fois plus qu’en juin dernier. Pourtant, seuls 60 millions d’Africains sont entièrement vaccinés et seulement 2 % des plus de six milliards de doses de vaccins administrées dans le monde l’ont été sur le continent.

Le Covax travaille avec les donateurs, d’une part pour déterminer les pays qui sont en mesure d’absorber de grandes quantités de doses de vaccins et de les acheminer, et d’autre part pour renforcer son appui aux pays qui ne disposent pas d’autres sources d’approvisionnement en vaccins.

L’OMS a soutenu 19 pays africains pour qu’ils puissent réaliser des examens de l’action en cours, qui analysent tous les aspects de leurs campagnes de vaccination et font des recommandations d’amélioration. Les examens montrent que l’incertitude autour des livraisons a constitué un obstacle majeur pour de nombreux pays.

Le nombre de cas de Covid-19 en Afrique a diminué de 35 %, passant à un peu plus de 74 000 cas en une semaine à la date du 26 septembre 2021. Près de 1800 décès ont été notifiés dans 34 pays africains sur la même période. Le variant Delta a été répertorié dans 39 pays africains. Le variant Alpha a été détecté dans 45 pays et le variant Bêta est présent dans 40 pays.

« Malgré la baisse du nombre de cas, nous devons rester vigilants et continuer à respecter les mesures de santé publique et de sécurité qui ont fait leurs preuves et dont nous savons qu’elles sauvent des vies, comme le port du masque, le lavage régulier des mains et la distanciation sociale, en particulier dans la mesure où les taux de vaccination restent bas », a déclaré le Dr Mihigo.

Covid-19: la Côte d’Ivoire franchit la barre des 2 millions de doses administrées

La Côte d’Ivoire, où la pandémie de Covid-19, connaît un regain ces dernières semaines, a franchi la barre des 2 millions de doses de vaccins administrées à la date du 28 septembre 2021.

« Le 28 septembre, 46 168 doses de vaccin ont été administrées soit un total de 2 082 137 doses du 1er mars au 28 septembre » 2021, précise une note du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle. 

Le ministère a enregistré le 29 septembre 2021, 118 nouveaux cas de Covid-19 sur 3 854 échantillons prélevés soit 3,1 % de cas positifs, 132 guéris et 10 décès.

La Côte d’Ivoire compte, à la date du 29 septembre 2021, 60 138 cas confirmés dont 57 849 personnes guéries, 621 décès et 1 668 cas actifs.

La vaccination contre la Covid-19 est gratuite et volontaire. Toutes les personnes de plus de 18 ans ont invités à se faire vacciner dans les centres de vaccination du pays.  

Grand-Bassam: plus de 500 personnes dépistées lors de la Journée mondiale du coeur

Plus de 500 personnes ont été dépistées de l’hypertension artérielle, du diabète et des maladies cardiaques, à l’occasion de la 13e édition de la Journée mondiale du coeur, célébrée mercredi officiellement à Grand-Bassam, au Sud-est d’Abidjan.

L’édition 2021 de la Journée mondiale du cœur, abritée par la ville historique de Grand-Bassam, était organisée par le Programme national de lutte contre les maladies métaboliques avec plusieurs partenaires dont le géant agroalimentaire Nestlé.  

Des séances gratuites de dépistage de l’hypertension artérielle, du diabète, de l’obésité, de la cardiopathie ont eu lieu dans des quartiers et villages de Grand-Bassam, notamment à Carrefour jeunesse, au quartier France et à Vitré.

Chaque année, à cette même période, le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, sensibilise les populations sur les maladies cardiovasculaires. Cette activité a été également meublée par une séance de fitness avec des élèves. 

Le directeur de Cabinet Dr Charles Koffi Aka, représentant le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle a appelé les décideurs, le secteur privé ainsi que la société civile à une meilleure implication dans les actions de prévention et de prise en charge des maladies cardiovasculaires.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. On estime à 17,5 millions le nombre de décès, soit 31% de la mortalité sur la planète en 2012 et 82% se produisent dans les pays à revenus intermédiaires.

D’ici 2030, près de 23 millions de personnes mourront de maladies cardiovasculaires, principalement des cardiopathies telles que les crises cardiaques et les AVC. Une personne sur 10 dont l’âge est compris entre 30 et 70 ans décédera d’une maladie cardiovasculaire. 

Pour faire face à ce défi, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est doté d’une politique nationale de lutte contre les maladies non transmissibles. Le pays subventionne des traitements médicamenteux de maladies cardiovasculaires et des cardiopathies nécessitant un appareil. 

La Côte d’Ivoire dispose de neuf unités mobiles polyvalents pour le dépistage et la prise en charge précoce des maladies, surtout les maladies non transmissibles en milieu rural, afin de toucher toutes les populations.

Un deuxième institut de cardiologie est en construction à Bouaké, la métropole du centre ivoirien. Le directeur de Cabinet invite les populations à arrêter le tabagisme, réduire le stress en se relaxant et en prenant du repos. 

Dr Charles Koffi Aka a recommandé aux populations la pratique du sport et l’adoption d’un comportement sain, à savoir mesurer régulièrement sa pression artérielle, connaître son taux de cholestérol, varier les fruits et légumes, doser sa consommation de sucre et manger sainement. 

Il a appelé par ailleurs les populations à respecter les mesures barrières relatives à la Covid-19 et à se faire vacciner, tout en soulignant que les cardiopathies sont des facteurs de co-morbidité. La Côte d’Ivoire a franchi mardi la barre de 2 millions de vaccinés. 

Le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, Thomas Caso, a relevé que son entreprise, soucieuse du bien-être des populations, a amélioré le profil nutritionnel de leurs produits, en particulier le bouillon Maggi.

« Depuis 2020, Maggi Tablette Light a été mis sur le marché avec une teneur réduite en sel, de l’ordre de 15% et l’addition de sel de potasium comme substitut pour conserver le bon goût », a-t-il renseigné.

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès dans le monde. En Afrique, 1 million de décès sont recensés par an. En Côte d’Ivoire, l’hypertension artérielle est la maladie cardiovasculaire la plus répandue. 

Les principaux facteurs de risques sont de nature comportementale et peuvent être prévenus : le tabagisme, le diabète, l’hypertension artérielle et l’obésité. Le thème de cette journée est « Prends soin de ton coeur ». 

Covid-19/Vaccination : la Mauritanie sur la bonne voie

Nouakchott a atteint l’objectif global fixé pour fin septembre 2021 en vaccinant entièrement 13 % de sa population contre la pandémie du nouveau coronavirus.Les défis étaient énormes. Mais l’objectif a été atteint. La Mauritanie a entièrement vacciné 13 % de sa population contre la Covid-19, soit 569.587 personnes complètement vaccinées. En tout, 1.118.158 doses ont été administrées sur une population totale de 4,27 millions.

La Mauritanie entre ainsi dans le cercle restreint des pays africains (12 au total) ayant atteint le but d’inoculer le liquide précieux à au moins 10 % de sa population.

Ce défi a été surmonté à travers la conduite de trois campagnes de vaccination, le déploiement et la formation d’agents de vaccination par le ministère de la Santé, appuyés par l’OMS, dans les districts (moughattas) du pays.

A cela s’ajoute l’augmentation des points de vaccinations au niveau des centres de santé, des points d’entrée et autres lieux très fréquentés, particulièrement dans les zones à forte densité de population. Cela a permis d’atteindre un rythme de 30.000 de personnes vaccinées par jour en pleine troisième vague.

L’élargissement progressif de la population ciblée au-delà des groupes prioritaires ainsi que l’implication publique de personnalités gouvernementales ont contribué à augmenter la demande en vaccination de la part des Mauritaniens. Le pays a bénéficié de dons d’États à travers le Mécanisme Covax.

De plus, pour répondre aux défis d’approvisionnement ponctuels, un plaidoyer conjoint de la part du ministre de la Santé, Sidi Mohamed Lamine Zehaf et l’OMS a permis d’inscrire la Mauritanie sur la liste des pays prioritaires des livraisons additionnelles à travers Covax pour recevoir les vaccins AstraZeneca pour les personnes en attente d’une deuxième dose.

Jusqu’à présent, la Mauritanie a reçu 1.630.890 doses de vaccins, dont 993.750 du Mécanisme Covax, 108.000 du Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (AVAT) des Centres de contrôle des maladies (CDC Afrique), et 637.140 provenant d’accord bilatéraux.

« Je félicite le gouvernement de Mauritanie et ses partenaires pour leur engagement à protéger sa population contre les formes graves de la maladie et du risque de décès », a déclaré le Dr Patrick Kaboré, Représentant de l’OMS en dans ce pays.

Les objectifs mondiaux ont été fixés afin d’atteindre des jalons importants dans le déploiement du vaccin anti-Covid-19 par les pays. Avec 10 % de la population vaccinée, la maladie, les formes graves et les décès seront freinés. Pour 40 %, les populations prioritaires comme les travailleurs de la santé, les personnes âgées et celles présentant des comorbidités seront protégées. Et si 70% de la population est vaccinée, les sociétés et les économies s’ouvriront de nouveau.

Des pénuries de vaccins pénalisantes entre avril et juillet ont provoqué une incertitude et une insécurité d’approvisionnement pour les pays, impactant ainsi sur leur stratégie vaccinale. Des difficultés opérationnelles et une certaine réticence à se faire vacciner font que seulement 50 millions de personnes en Afrique, soit 3,6 % de la population du continent, ont été entièrement vaccinées contre la Covid-19.

Malgré les difficultés, beaucoup de pays ont adopté des stratégies innovantes et flexibles de livraison des vaccins dans le but de vacciner le maximum de personnes.

Mozambique : apparition de la varicelle à Cabo Delgado

Les autorités ont confirmé au moins six cas à Pemba, une ville de cette province située l’extrême nord du pays.Magido Sabuna, le directeur provincial de la Santé, a déclaré lundi que trois cas sont signalés à Natite et trois autres sont détectés à Cimento, deux localités de Pemba.

Poursuivant, il a expliqué la résurgence de la varicelle par les fortes températures enregistrées à Cabo Delgado à cette période de l’année. Concluant son propos, M. Sabuna a exhorté les populations à se rendre à l’hôpital dès les premiers symptômes de la maladie.

Toutefois, selon le journal mozambicain O País, la situation est plus grave. Officiellement, la varicelle n’a causé aucun décès dans cette partie du pays.

Covid-19: 122 nouveaux cas et 4 décès enregistrés en Côte d’Ivoire samedi

Le ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle annonce 122 cas positifs au Covid-19 et quatre décès enregistrés samedi, dans son bilan quotidien.

Selon le ministère de la Santé,  de l’hygiène publique indique « 122 nouveaux cas de Covid-19 sur 4 311 échantillons prélevés soit 2,8 % de cas positifs, 95 guéris et 4 décès ». 

A la date du 25 septembre 2021, la Côte d’Ivoire compte 59 778 cas confirmés dont 57 282 personnes guéries, 593 décès et 1 904 cas actifs, précise la note qui relève le nombre total d’échantillons estimé à 998 355.

Jusqu’à la date du 24 septembre, 40 172 doses de vaccin ont été administrées soit un total de 1 943 925 doses du 1er mars au 24 septembre 2021. Le ministre a  invité toutes les personnes de plus de 18 ans à se faire vacciner dans les centres de vaccination. La vaccination contre la Covid-19 est gratuite et volontaire en Côte d’Ivoire.

Covid-19 : près de neuf millions de cas en Afrique

La pandémie du nouveau coronavirus continue sa progression en Afrique.Les cas confirmés de Covid-19 sur le continent africain ont atteint 8.190.601 à la date du jeudi 23 septembre 2021. Le variant Delta est la souche dominante, renseigne le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa/CDC).

L’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Éthiopie et la Libye figurent parmi les pays qui comptent le plus de cas sur le continent.

L’Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre de cas de Covid-19 en Afrique avec 2.889.298 cas, tandis que le pays d’Afrique du Nord, le Maroc, a signalé 923.924 cas.

En termes de nombre de cas, l’Afrique australe est la région la plus touchée, suivie par les parties nord et est du continent, tandis que l’Afrique centrale est la région la moins touchée du continent, selon le CDC.

L’agence de santé spécialisée de l’Union africaine indique que le nombre de décès dus à la pandémie sur le continent s’élève à 207.594. À ce jour, quelque 7.552.684 patients sont guéris de la maladie.

L’université FHB d’Abidjan accueille une campagne contre le cancer du sein en octobre

L’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande du pays, accueille les 22 et 23 octobre 2021 la 5e édition des Journées de mobilisation des médias contre le cancer du sein (JMMC), organisée par l’ONG ivoirienne Echo Médias.

Le lancement de l’édition 2021 des JMMC a été fait, jeudi, à la Maison de la presse d’Abidjan, en présence de plusieurs journalistes, d’acteurs du monde de la musique, et de la représentante du ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant, Mme Gilberte Haïdara. 

L’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, selon Leah Muriel Guigui, la présidente d’Echo Médias, une ONG spécialisée dans la sensibilisation et la lutte contre le cancer du sein, accueillera les Journées de mobilisation des médias contre le cancer du sein (JMMC), en Amphithéâtre A, les 22  et 23 octobre 2021.

« Le cancer du sein se guérit, on ne meurt pas du cancer du sein, mais à une seule condition, c’est de se faire dépister le plus tôt et nous en appelons aux femmes de Côte d’Ivoire et du monde entier de ne pas avoir peur de se rendre à l’hôpital dès qu’on sent une petite boule dans le sein », a-t-elle lancé.

« Dépistée tôt, c’est une maladie dont on peut guérir à 99% », a laissé entendre Mme Leah Guigui. Son organisation, soutenue par le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, attend à ces journées de mobilisation « plus de 1.000 femmes ».  

Le thème de cette 5e édition est « Le cancer du sein se guérit ». Dans une vidéo projetée, Mme Dao Gabala, une femme leader, Sénatrice et présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football, qui était dépistée positive d’un cancer, à 33 ans, est aujourd’hui rétablie.  

Mme Dao Gabala a fait observer que quand la maladie est dépistée, il faut autour de soi une forte dose d’amour et une force intérieure pour tenir et aller au-delà de ses doutes et de ses peurs, tout en exhortant les femmes à se faire dépister.

Exposant sur les risques du cancer, Dr Mathieu Nogbou Aka, un oncologue, a fait savoir que dépisté tôt, le cancer du sein se guérit. Les femmes doivent éviter les facteurs de risques qui sont modifiables, notamment l’alcool et l’obésité.  

Dr Mathieu Nogbou Aka a conseillé aux femmes l’autopalpation pour voir si on ne porte pas la maladie, et indiqué que « plus de trois verres d’alcool par semaine serait source de survenue du cancer ».

Selon Mme Leah Guigui, commissaire générale des JMMC, en Côte d’ Ivoire, il y a plus de 1.000 femmes qui meurent chaque année de cette maladie. De ce fait, Écho Médias a pensé dans sa vision que ce serait la mobilisation des médias qui via leur « rôle critique » peut porter haut cette cause.

Le traitement du cancer est éprouvant pour les personnes atteintes. Il nécessite, entre autres, la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, l’hormonothérapie, la thérapie ciblée et encore l’immunothérapie.  Le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Jean-Claude Coulibaly a salué  cette initiative de l’ONG Echo Médias à laquelle des hommes et des femmes de médias de Côte d’Ivoire adhèrent. 

Echo Médias espère impliquer les journalistes en Côte d’Ivoire, estimés à plus de 900 dans le pays, afin de parler de ce sujet au-delà des questions politiques, car le cancer du sein constitue un problème de santé publique.  

Au cours de ces journées, il y aura des campagnes de dépistage gratuit dans trois communes d’Abidjan, notamment à Cocody, précisément à Anono, à Yopougon (hôpital de Wassakara) et à Koumassi (hôpital général)  afin de se rapprocher des femmes, a-t-elle poursuivi. 

Des femmes artistes, partenaires de Echo Médias, ont sorti un single dans lequel l’on entend en refrain « je ne veux pas de bobos à mes lolo (je ne veux pas de problème de santé à mes seins », invitant les siens à faire le dépistage.  

Le parrain de ces Journées de mobilisation des médias contre le cancer du sein (JMMC) est le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, également porte-parole du gouvernement.  

Covid-19 : l’Afrique a besoin de sept fois plus d’expéditions de vaccins (OMS)

L’acheminement de vaccins anti-Covid-19 vers l’Afrique doit passer de 20 millions de doses par mois à 150 millions de doses en moyenne sur la même période pour que le continent puisse vacciner 70 % de sa population d’ici septembre 2022, souligne l’OMS.L’Afrique pourra-t-elle atteindre l’objectif de vacciner 70% de sa population ? Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cela est bien possible. Mais à condition que les expéditions actuelles de vaccins contre la pandémie vers le continent noir soient multipliée par sept.

C’est pourquoi, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a déclaré, jeudi, lors d’une conférence de presse virtuelle, que les promesses de dons du liquide précieux doivent être livrées « sans perte de temps.»

« Les actes en disent plus que les paroles et les pays africains ont besoin de dates de livraisons claires pour pouvoir planifier correctement. Nous avons aussi besoin de structures robustes pour nous assurer que toutes les promesses formulées sont tenues », a martelé Dr Moeti.

Si la responsable onusienne insiste sur la nécessité d’accélérer les livraisons, c’est parce que « seul un tiers des vaccins que les pays riches ont promis de partager avec l’Afrique d’ici la fin de 2021 a été reçu. »

Par ailleurs, souligne l’organisme onusien en charge de la santé, le Mécanisme Covax, une plateforme mondiale conçue pour offrir un accès équitable aux vaccins contre la Covid-19, a été contrainte de réduire de 25 % ses livraisons à l’Afrique prévues pour cette année. Cela est dû aux pénuries d’approvisionnement et d’interdiction d’exportations.

En outre, l’OMS s’inquiète d’un regain de la pandémie avec les voyages et les célébrations de fin d’année qui approchent à grand pas. Et sans une vaccination à grande échelle et d’autres mesures de prévention, prévient-elle, « la quatrième vague sur le continent risque d’être la plus brutale de toutes jusqu’à présent. »

A cela s’ajoute, selon l’Organisation mondiale de la santé, le fait que plus le déploiement des vaccins est retardé, plus le risque est grand que des défis supplémentaires émergent, tels que les variants, la réticence à la vaccination, des lacunes opérationnelles et d’autres menaces.

Alors que la troisième vague de COVID-19 en Afrique continue de refluer, 108 000 nouveaux cas ont été signalés et plus de 3000 vies ont été perdues en une semaine à la date du 19 septembre. Il y a désormais près de 8,2 millions de cas de COVID-19 enregistrés sur le continent. Le variant Delta a été identifié dans 38 pays africains. Le variant Alpha a été détecté dans 45 pays et le bêta dans 40.

L’industrie pharmaceutique africaine au centre d’un panel de l’ONU

Des dirigeants mondiaux ont mis en avant, en marge de la 76e Assemblée générale des Nations Unies, l’urgence d’intensifier la production pharmaceutique sur le continent.La répartition des vaccins contre la Covid-19 a servi de prétexte à ces débateurs pour montrer que l’Afrique ne peut pas externaliser son offre sanitaire vers le reste du monde sans « renforcer » ses capacités pharmaceutiques.

« Nous devons renforcer les capacités manufacturières internes du continent. Nous devons nous sécuriser nous-mêmes », a indiqué Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) lors d’un panel sur la réduction des écarts en matière de santé organisé mardi dernier.

Pour lui, l’un des plus grands enseignements de cette pandémie est « la nécessité pour l’Afrique de compter sur elle-même ». Dès lors, l’institution bancaire précise dans le communiqué transmis à APA qu’elle « va contribuer à la mise en place d’une industrie pharmaceutique en Afrique au cours des dix prochaines années avec un financement de trois milliards de dollars américains ».

La Covid-19 a causé des pertes économiques sans précédent et anéanti des systèmes de soins de santé en Afrique. Selon Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les droits de propriété intellectuelle et le manque de matières premières rendaient encore plus difficile l’accès à l’industrie pharmaceutique pour les pays africains.

« Nous prenons des mesures. Les chaînes d’approvisionnement pour les vaccins sont très compliquées (…). Nous devons lever les restrictions afin que les fabricants puissent obtenir ce dont ils ont besoin. Nous devons permettre le transfert de technologies. Nous ne pouvons pas être égoïstes. Des vies sont en jeu », a déclaré l’ancienne ministre nigériane.

Elle préconise ainsi de convaincre les pays qui ont des excédents de vaccins à en faire don à l’initiative COVAX. D’autre part, elle appelle à « convaincre les pays plus riches d’échanger leur place contre celle des pays pauvres sur la liste d’attente pour les vaccins » anti-coronavirus.

La 76e Assemblée générale de l’ONU se déroule en pleine pandémie de Covid-19, qui a durement affecté les économies africaines. Le PIB continental s’est contracté de 2,1 % en 2020, en repli de 6,1 points de pourcentage par rapport aux prévisions d’avant la crise.

Seuls quelques pays ont tenu leur engagement de consacrer au moins 15 % de leur budget au maintien d’un système de santé adéquat.