Recrutement des agents d’encadrement supérieur: le torchon brule entre l’UMAC et la BEAC

Le torchon brule entre le président du Conseil ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et le gouverneur de la BEAC au sujet des recrutements au sein de la Banque.

Le président du Conseil ministériel de l’UMAC, Hervé Ndoba, par ailleurs PCA de la BEAC s’oppose au dernier recrutement des agents d’encadrement supérieur à la BEAC. Pour lui, le processus a été émaillé d’incidents significatifs de nature à en altérer la crédibilité. Ainsi, il instruit au gouverneur de la BEAC de : « surseoir, de manière immédiate, à ce processus de recrutement. » Agissant en tant que, patron des deux structures constituant les organes décisionnels de l’institut d’émission, Hervé Ndoba, regrette que cette façon de procéder porte: « indubitablement et gravement préjudice à l’image de la Banque. »

« De même, je vous rappelle que l’intégration des ressources humaines les plus qualifiées, aux fins d’assumer les tâches dévolues à la Banque Centrale par les Chefs d’États de la CEMAC, doit obéir à des impératifs alliant nécessairement mérite, égalité des chances, transparence et exigence permanente de compétence. » écrit le PCA de l’UMAC au gouverneur de la BEAC.

« Une évaluation approfondie en sera faite par le Conseil d’Administration de la BEAC et le Comité Ministériel de l’UMAC ». Il demande au gouverneur de convoquer des sessions extraordinaires afin que des mesures adéquates soient prises ct que des orientations précises soient communiquées.

 

La réaction du gouverneur

 

En réponse, Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la BEAC relève que : « le recrutement en cours est conduit et organisé par un cabinet international et choisi par un appel d’offres international ». « Je voudrais regretter que vous n’ayez fourni aucune illustration des situations et exemples censés porter préjudice à l’image de la Banque, situation qui m’aurait permis de vous donner de plus amples explications sur de prétendus incidents qui auraient émaillé le déroulement de ce concours, qui au demeurant n’est pas encore arrivé à son terme », poursuit-il.

Abbas Mahamat Tolli évoque, les principes de subsidiarité et de bonne gouvernance qui régissent les interrelations entre le Gouvernement de la Banque et ses organes décisionnels. L’article 1.4 du Statut régissant les Agents d’Encadrement Supérieur donne compétence au Gouverneur pour recruter, nommer et révoquer le personnel dont la nomination ne relève pas du Conseil d’Administration. Le gouverneur cite aussi, les articles 32, 33 et 34 des Statuts de la BEAC définissent les missions et les prérogatives du Conseil d’Administration.

Après présenté les textes de l’institution : le gouverneur indique que : « aucun organe ne saurait s’immiscer dans les attributions du Gouvernement de la BEAC exercées en toute transparence et dans l’intérêt supérieur de l’Institution, sans causer d’entorse aux principes de subsidiarité et de gouvernance sus évoqués, ainsi qu’au sacro-saint principe de l’indépendance de la Banque Centrale. »

C’est pourquoi : « Il me parait de toute évidence que contraindre le Gouverneur de la Banque Centrale à convoquer des sessions extraordinaires du Conseil d’Administration et du Comité Ministériel sur une question relevant purement de la gestion opérationnelle, est contraire aux Statuts de la Banque Centrale (article 47.5) et constituerait un dangereux précédent »

RCA: les experts de l’ONU détaillent les recrutements parallèles pour la sécurité

Un rapport de l’ONU détaille sur une quarantaine de pages les violations des droits de l’homme commises par les différentes parties au conflit.

 

Publié ce mercredi 30 juin, le dernier rapport des experts des Nations unies sur la Centrafrique est sévère. Il détaille sur une quarantaine de pages les violations des droits de l’homme commises par les différentes parties au conflit. Il pointe aussi ce que les experts nomment la « factionnalisation du secteur de la sécurité ». Des membres de groupes armés ou de milices recrutés ou instrumentalisés par des membres du gouvernement et les forces de sécurité.

Ces groupes sont organisés pour opérer avec ou en soutien aux institutions de sécurité de l’État. Leurs éléments ont reçu un soutien financier, certains du matériel militaire détourné des stocks officiels prévus pour les Forces armées ou les forces intérieures de sécurités. Ceci en violation de l’embargo précise le rapport. D’autres, se sont vus promettre une intégration officielle dans l’armée ou les forces de sécurité intérieure.

Des cas sont documentés dans la garde présidentielle

La garde présidentielle n’est pas encadrée par le plan de défense nationale et le recrutement de ses membres se fait de manière discrète dans le quartier du président, dans son église ainsi que de son ethnie, assurent les experts. Des éléments anti-balaka connus ont aussi été recrutés. C’est le cas de Thierry Lébéné qui officiait sous les ordres de Patrice-Edouard Ngaïssona, aujourd’hui à la CPI. Sur son compte Facebook, Lébéné alias « 12 Puissances », se présente en tenue aux couleurs de la garde présidentielle.

Autre entité documentée : les « Requins »

Formé en juin 2019, ce groupe d’abord actif sur les réseaux sociaux dispersant de fausses informations et menaçant des membres de l’opposition a été dissout dans l’été de cette même année. Mais fin 2020, les « Requins » émergent de nouveau cette fois-ci sur le terrain. Constitués en partie de membres de la garde présidentielle, ils opèrent comme « une force de l’ombre » en charge « d’opérations de sécurité extra-judiciaire » qui leur sont confiées par des conseillers à la présidence. À ce sujet, le directeur général de la garde présidentielle, le général Service a assuré au panel qu’il n’était pas au courant de l’implication de ses éléments dans de telles activités.

Le recrutement d’éléments parmi les groupes d’autodéfense du PK5

Autre élément mis en exergue par les experts : le recrutement d’éléments parmi les groupes d’autodéfense du PK5. Longtemps considérés comme les ennemis numéros 1 à Bangui, ces autodéfenses ont été recrutées par le ministère de l’Intérieur comme des forces auxiliaires, portant l’uniforme. Le membre le plus connu de ces recrues le général Nimery Matar Djamous mieux connu sous le nom de LT. Une photo de lui en tenue de gendarme accompagné d’éléments identifiés comme appartenant à l’équipe russe d’instructeurs par le panel des experts avaient circulé à l’époque sur les réseaux sociaux. Des éléments engagés dans le processus de DDR ont ainsi rejoint les rangs de ces combattants qui ont notamment combattu contre la rébellion principalement sur l’axe Bangui-Boali-Bossembélé.

Enfin, dans les régions de la Vakaga et à Grimari des miliciens ou des membres de groupes armés ont été mis à contribution pour contrer la coalition armée. À la frontière avec le Soudan par exemple, une coalition de jeunes armés a été utilisée afin de bloquer le ravitaillement en armes de la CPC.

 

 

RCA : 2600 soldats seront recrutés en 2020

L’annonce a été faite par la ministre centrafricaine de la Défense et de la Restructuration de l’armée, Marie- Noëlle Koyara, lors d’une conférence de presse.

Le gouvernement centrafricain entend recruter 2.600 soldats dans les Forces armées centrafricaines (FACA) en cette année 2020. C’est la ministre de la Défense et de la restauration de l’armée,  Marie- Noëlle Koyara qui a fait cette déclaration à la presse lundi 03 février 2020.

L’objectif de ce recrutement est de disposer d’une armée comprenant d’ici 2023 quelque 9.800 hommes et femmes compétents.

La ministre a tenu à préciser que la loi de programmation militaire centrafricaine prévoit un recrutement annuel de 1.300 soldats entre 2019 et 2023. Selon elle, le pays a accusé un retard l’année dernière, c’est cette raison qui amène le gouvernement à multiplier par deux le nombre des recrues en 2020.

RCA : vers le recrutement des nouveaux militaires

L’ l’état-major des FACA annonce le recrutement prochain de 1000 nouveaux militaires.

Conformément à la loi de programmation militaire 2019-2023, l’état-major des armées a annoncé le recrutement prochain de 1000 nouveaux militaires au titre de l’année en cours, selon la volonté du gouvernement de rajeunir les forces armées centrafricaines (FACA).

L’État centrafricain recrute plus de 1500 éléments pour les FACA. Un recrutement qui se fera à trois niveaux au titre de l’année 2020, répondant ainsi à la loi de programmation militaire comptant pour la période de 2019- 2023, adopté par l’Assemblé Nationale en 2018. Cette loi trace les grandes lignes des actions du gouvernement en matière de la défense, notamment les dépenses liées à la dotation des FACA, en logistique dans le cadre de leur mission de protection du territoire, et également le recrutement de plus de 9800 jeunes  dans l’armée sur une période de 5 ans.

Cette nouvelle vague de recrutement lancé par l’Etat-Major des FACA, se fera à trois niveaux. Il s’agit d’abord des élèves officiers, puis des élèves sous-officiers et enfin,  celui de masse et de spécialistes pour les jeunes.

Le recrutement des élèves officiers s’effectuera du 02 au 06 juin 2020, inclus au centre de formation  et de perfectionnement du Camp Kassaï, et le dépôt du dossier de candidature se fera du 03 au 08 février 2020. Mais pour les élèves sous-officiers, et hommes de rang, le processus débutera à compter du 22 janvier au 05 février 2020.

Et dans les villes et à l’intérieur du pays, les endroits choisis pour le retrait et le dépôt sont, les préfectures, les sous-préfectures et les Mairies.

L’annonce de la deuxième série du recrutement des nouveaux militaires  quatre mois après la sortie officielle des 1023 jeunes recrues des FACA à Bouar et Kassaï à Bangui au mois d’octobre 2019.

Depuis l’année 2018, le gouvernement centrafricain, dans la perspective du rajeunissement des troupes, lance chaque année le recrutement d’au moins 1000 jeunes dans l’armée conformément  à la loi de programmation militaire.

Au fur et à mesure que ces jeunes militaires sont formés, ils ont immédiatement déployé presque sur l’ensemble du territoire dans des zones même sous contrôle des groupes armés.

Pour rappel, l’EUTM a déjà formé plus de 5000 hommes, au rang desquels, 3400 composés des policiers et des gendarmes sont passés au centre de formation de Berengo avec les instructeurs privés russes.

La Minusca annonce le recrutement de 1000 policiers et gendarmes

Le concours de recrutement se fera sur deux principes fondamentaux entre autres la représentativité géographique, l’intégrité morale.

Le concours de recrutement de 500 policiers et 500 gendarmes dans les forces de sécurité intérieure de l’Etat va se dérouler en quatre (4) étapes, a indiqué le Capitaine Leo Franck, porte-parole de la police de la Mission multidimensionnelle Intégré des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) au cours d’une conférence de presse hebdomadaire, mercredi 26 juin, à  Bangui.

Capitaine Leo Franck, porte-parole de la police de Minusca, en tenue bleu ciel, à  droite de Valdimir Montéiro

Selon le capitaine Leo Franck, ce concours sera basé sur deux principes fondamentaux entre autres la représentativité géographique, l’intégrité morale et l’excellence avant toute formation technique et professionnelle.

Le recrutement de 500 policiers et 500 gendarmes commence, a -t-il indiqué , par le dépôt des dossiers de candidature qui va débuter du 1er au 31 juillet 2019 dans les centres indiqués sur les fiches où les équipes techniques vont examiner l’authenticité avant la validation.

Un communiqué sera lancé pour annoncer le déroulement des épreuves et seuls les candidats retenus seront admis dans les centres de formation de la police et de la gendarmerie, a-t-il dit.

Leo Franck a indiqué qu’un comité mixte composé de la Force de Sécurité Intérieure (FSI), la section de Réforme du Secteur de Sécurité (RSS) de la Minusca et les partenaires, sera mis en place pour garantir la transparence dudit recrutement.

Après le retour à  la légalité constitutionnelle le 30 mars 2016, l’armée centrafricaine, en général, et en particulier les forces de sécurité intérieure de l’Etat, se reconstruisent progressivement. Une vague de 500 policiers et gendarmes a été recrutée en 2018 par le gouvernement centrafricain avec l’appui de la Minusca.