Présidentielle 2020 : le FPI, le parti de Gbagbo, ouvre un appel à candidatures

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, présidé par Affi N’Guessan, a ouvert lundi un appel à candidatures pour le choix de son candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, sur la période du 20 au 27 juillet 2020.Le parti assure lancer cet appel à candidatures, conformément aux dispositions statutaires et réglementaires, actées par le 4ème Congrès ordinaire du Front populaire ivoirien, un congrès réfuté par une autre frange de la formation politique dirigée par Assoa Adou.  

Le Comité de contrôle du FPI, en accord avec le secrétariat général, lance cet appel à candidature dont les dossiers de candidature sont reçus du 20 juillet 2020 au 27 juillet 2020 de 10 h à 17 h au siège du parti sis aux II Plateaux, les Vallons, à la Fondation Memel Foté. 

Selon les conditions d’éligibilité, le candidat doit avoir au moins dix années de présence continue dans le parti, appartenir à un organe central de direction ou de contrôle, et être ou avoir été un élu au niveau local ou national. 

En outre, il devrait avoir occupé de hautes fonctions dans l’administration publique ou privée, être porté par 50 signatures des membres des organes centraux de direction, de contrôle et du Conseil politique permanent ; et n’avoir jamais été sous le coup de sanctions disciplinaires au sein du parti. 

Concernant la composition du dossier du candidat à la candidature, le dossier doit comporter une demande manuscrite de candidat à la candidature dûment signée du postulant, mais en cas de proposition de candidature, le proposé doit signifier son accord par une lettre manuscrite signée de lui.

Dans ce contexte, si des membres du FPI souhaitent que l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, en attente de son acquittement définitif par la Cour pénale internationale (CPI) se présente, l’ex-chef d’Etat, d’ailleurs fondateur du parti, doit signifier son accord par une lettre manuscrite.  

Le reçu du droit de candidature à la candidature fixé à cinq millions de F CFA, est délivré par le secrétariat général adjoint chargé des Finances. Ce montant représente 10% de la caution pour l’élection du président de la République. 

Le traitement des dossiers et l’ouverture du contentieux sont prévus du mardi 28 au jeudi 30 juillet 2020. Quant à la publication des candidatures définitives, elle devrait se faire par voie d’affichage, le 31 juillet 2020.

Le Comité de contrôle, qui fait office de cellule électorale, précise que les conditions de candidature sont « cumulatives », dans un communiqué rendu public par son président Honoré Marcellin Koua Wognin. 

L’élection présidentielle d’octobre 2020 s’annonce épique. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) s’active à investir son président Henri Konan Bédié. Le Rhdp, parti au pouvoir qui a perdu son candidat, l’ex-Premier ministre défunt Gon Coulibaly, veut repositionner Alassane Ouattara.

M. Ouattara qui avait déclaré qu’il ne se présentera pas pour un troisième mandat devra se prononcer sur l’appel, en interne, de sa formation politique. Entre temps, le dépôt officiel des dossiers de candidature à l’élection présidentielle est ouverte depuis le 16 juillet 2020 pour une période de 45 jours. 

Crise malienne: trois chefs d’État en médiateurs après l’échec de la Cedeao

Plusieurs chefs d’État ouest-africains se rendent jeudi à Bamako pour tenter de trouver une issue à la crise sociopolitique qui secoue le Mali.En exclusivité, APA a appris qu’une délégation de chefs d’État membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se déplace jeudi à Bamako pour chercher une solution à la grave crise politique qui oppose le président Ibrahim Boubacar Keïta et ses opposants. Ces derniers réclament son départ immédiat.

La délégation présidentielle, composée notamment de l’Ivoirien Alassane Ouattara, du Nigérien Mahamadou Issoufou et du Sénégalais Macky Sall, se déplace au Mali suite à l’échec d’une première tentative de médiation de la Cedeao dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, qui a achevé dimanche une visite débutée mercredi dernier.

« Nous avons rencontré le M5-RFP quatre fois et nous n’avons pu rapprocher nos divergences », a reconnu Goodluck Jonathan lors d’une conférence de presse.

Le chef de l’État malien est acculé depuis plus d’un mois par le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) qui exige sa démission. Ce collectif, dirigé par l’influent imam Mahmoud Dicko, regroupe des chefs religieux et des personnalités du monde politique et de la société civile.

À l’issue de ses nombreuses consultations, la médiation ouest-africaine a émis une série de propositions pour l’essentiel identiques à celles rejetées la veille par le mouvement.

Les médiateurs ont demandé la nomination, « de toute urgence, d’un gouvernement d’union nationale, sur la base du consensus » avec 50 % des membres issus de la coalition au pouvoir, 30 % de l’opposition et 20 % de la société civile.

Les émissaires de la Cedeao ont recommandé également la nomination, via un mécanisme complexe, d’une nouvelle Cour constitutionnelle chargée d’examiner en priorité le litige sur les résultats des élections législatives de mars-avril 2020.

Cependant, le mouvement contestataire estime que les solutions proposées par la Mission de médiation « ne correspondent absolument pas aux aspirations et attentes exprimées par le M5-RFP et portées par l’écrasante majorité du peuple malien ». En réalité, les négociations butent sur le maintien au pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta prôné par la Cedeao.

Mais la Mission de médiation de l’organisation régionale a souligné, dans sa déclaration finale, qu’« aucune forme de changement non constitutionnel d’accession au pouvoir ne sera acceptée ».

Pour faire céder le régime d’IBK, le M5-RFP a tenu, chaque vendredi, une grande manifestation à la Place de l’Indépendance de Bamako. Celle du 10 juillet a dégénéré en trois jours de troubles. Les pires dans la capitale depuis 2012. Officiellement, les violences ont causé onze morts et fait plus d’une centaine de blessés.

Crise malienne: Ouattara, Issoufou et Sall à Bamako (exclusif)

Des chefs d’État de la Cedeao dont le Sénégalais Macky Sall, l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Nigérien Mahamadou Issoufou se rendent, jeudi à Bamako, pour tenter une médiation entre le président Ibrahim Boubacar Keita et la coalition d’opposants qui réclame son départ.

Mali : le M5-RFP donne du fil à retordre à la Cedeao

La Mission de médiation dépêchée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) n’a pas convaincu le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).Le vent de révolte, qui souffle au Mali ces derniers temps, n’est pas prêt de s’arrêter. Et pour cause, le M5-RFP n’a pas favorablement répondu aux propositions de sortie de crise de la Mission de médiation de la Cedeao.

Aux termes d’un communiqué rendu public ce dimanche, les émissaires de cette organisation régionale se félicitent de « I’adhésion de toutes les délégations rencontrées aux mesures proposées à l’exception du Comité stratégique du M5-RFP ».

Ce collectif, composé de membres de la société civile, de religieux et d’opposants politiques, a organisé plusieurs rassemblements à la Place de l’Indépendance de Bamako pour pousser le président Ibrahim Boubacar Keïta à la démission. Ce dernier résiste mais a lâché pied suite aux violences ayant émaillé la dernière manifestation du M5-RFP.

Dans ce contexte, la Mission de médiation de la Cedeao condamne, avec fermeté, « toutes les violences et invite les parties à la retenue. Elle recommande aux autorités de finaliser toutes les enquêtes sur les décès survenus lors des manifestations des 10, 11 et 12 juillet 2020 ».

En outre, plaident les médiateurs, ces enquêtes doivent s’étendre à toutes les violences et destructions de biens publics tels que I’Assemblée nationale, I’Office de la Radio et Télévision du Mali (ORTM) et le Haut Conseil des Collectivités territoriales ainsi que de biens privés afin de situer toutes les responsabilités en vue de sanctions appropriées.

A la recherche d’une solution de sortie de crise, la Mission de médiation de la Cedeao a séjourné, du 15 au 19 juillet 2020, dans la capitale malienne. La délégation conduite par l’ancien chef d’Etat du Nigeria, Goodluck Jonathan a échangé avec le président IBK et son Premier ministre, Boubou Cissé, le ministre de I’Administration territoriale et de la décentralisation, l’imam Mahmoud Dicko, des représentants du Comité stratégique du M5-RFP, la majorité présidentielle et divers représentants de la société civile.

Elle a entre autres discuté avec Pierre Buyoya, le Haut Représentant de la Commission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), Annadif Mahamat Saleh, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la Minusma, les ambassadeurs de I’Union Européenne, des États-Unis, de la France, de la Russie et de la Chine.

Au sortir de ces rencontres, les envoyés spéciaux de la Cedeao ont constaté que les problèmes de la crise sociopolitique au Mali s’articulent essentiellement autour « des questions de gouvernance ».  

Il s’agit notamment de la reconstitution de la Cour Constitutionnelle après l’abrogation du décret de nomination de ses membres, de la résolution du litige concernant les 31 sièges contestés au parlement et de la formation d’un gouvernement d’union nationale.

A propos de la reconstitution de la Cour constitutionnelle, « la mission recommande, en attendant le règlement des différends sur les élections législatives, que la Présidence de la République et le Conseil Supérieur de la Magistrature nomment chacun trois membres ».

Poursuivant, elle précise que « les nominations, relevant du président de la République, se feront sur une base consensuelle, en associant toutes les parties prenantes, en conformité avec l’article 91 de la Constitution du Mali de 1992 ». 

Aussitôt reconstituée, la Cour Constitutionnelle « devra délibérer et réexaminer les résultats des élections législatives concernant les 31 députés en question », informe le document.

Après la résolution de ce litige, I’Assemblée nationale pourra à son tour, et sur une base consensuelle, nommer ses trois membres pour compléter la formation de la Cour Constitutionnelle.

Par ailleurs, la Mission de médiation a souligné la nécessité de mettre en place, en urgence, un gouvernement d’union nationale sur la base du consensus et tenant compte des recommandations du Dialogue National Inclusif.

Dans sa volonté de décrisper une situation sociale explosive, la Cedeao propose que 50 % des membres du gouvernement proviennent de la coalition au pouvoir, 30 % de l’opposition et 20 % de la société civile.

Poursuivant, l’organisation communautaire fixe le cap du futur gouvernement : « (il) accordera une priorité à I’amélioration de la gouvernance, aux réformes prévues dans les conclusions du Dialogue National Inclusif et à I’accélération de la mise en æuvre de I’accord d’Alger ». 

La Mission de bons offices rappelle également « I’importance et la nécessité du respect des Institutions de la République, notamment les voies constitutionnelles pour I’accession au pouvoir et ce, conformément au Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de la Cedeao ». A ce sujet, la Cedeao met en garde : « aucune forme de changement non constitutionnel d’accession au pouvoir ne sera acceptée ».

Pour le maintien de la paix et de la sécurité au Mali, l’organisation ouest-africaine « encourage toutes les parties prenantes à recourir au dialogue et aux négociations ». La Cedeao s’entoure néanmoins de précautions puisqu’elle va immédiatement « mettre en place un comité technique pour assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations ». 

Celui-ci sera composé des représentants du gouvernement, du parlement, de la société civile, de la Magistrature, des représentants des femmes et des jeunes et de la représentation de la Cedeao au Mali.

Enfin, la Mission réitère « la solidarité de la Cedeao au gouvernement du Mali et à la famille de Soumaïla Cissé, président de I’Union pour la République et de la Démocratie (URD), chef de file de I’opposition, enlevé depuis le mois de mars 2020. Elle invite le gouvernement malien à intensifier les efforts pour obtenir, sans délai, sa libération ».

Décès à Abidjan de l’ancien PM ivoirien Seydou Elimane Diarra à l’âge de 86 ans

L’ancien Premier ministre ivoirien Seydou Elimane Diarra, est décédé dans une clinique d’Abidjan Cocody, à l’âge de 86 ans, a appris dimanche APA dans la capitale économique ivoirienne.Après le coup d’État du 24 décembre 1999 contre l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, successeur de feu Félix Houphouët-Boigny, le général Robert Guéï, venu aux affaires suite à un coup de force, nomme Seydou Elimane Diarra comme Premier ministre de la transition militaire, en 2000. 

Ce technocrate et diplomate ivoirien, il propose au général Guéï un gouvernement formé de membres provenant du Rassemblement des républicains (RDR, le parti de Alassane Ouattara), du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) et d’autres formations politiques.

Il avait écarté le parti de M. Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), l’ex-parti unique. Lorsque M. Laurent Gbagbo remporte l’élection présidentielle, il quitte le poste de Premier ministre. 

Mais, à la suite d’une crise politico-militaire survenue le 19 septembre 2002, occasionnée par l’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles, Seydou Elimane Diarra redevient Premier ministre au terme d’un accord de paix conclu entre les partis politiques à Linas Marcoussis, en France, en janvier 2003.

Les accords de Marcoussis, piétinant dans leur mise en oeuvre, Seydou Diarra est alors remplacé en 2005 par Charles Konan Banny, ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). 

Maroc : Les ministres et haut responsables tenus de passer leurs vacances à l’intérieur du Royaume

Les ministres et hauts responsables au Maroc sont tenus de passer leurs vacances à l’intérieur du Royaume, selon une circulaire signée par le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani.Cette obligation est valable jusqu’à fin 2020, même en cas de réouverture totale des frontières. Parallèlement, le circulaire incite tous les départements ministériels, les établissements publics et les collectivités territoriales à participer à la relance du tourisme national à travers la mise en place de mesures permettant d’encourager la dynamique touristique.

En outre, le chef du gouvernement appelle à privilégier le tourisme national dans le cadre des services et avantages accordés aux membres des établissements d’œuvres sociales, et ce à travers, le renforcement de l’offre touristique nationale.

Enfin, il  exhorte les responsables à programmer et à organiser les conseils d’administration, les cycles de formation, conférences et événements dans les établissements touristiques, avec le recours aux services des professionnels du secteur touristique, tout en veillant à répartir ces activités sur toutes régions du Royaume.

L’objectif est de participer aux efforts de la relance économique, particulièrement du secteur touristique, durement impacté par la pandémie de la Covid-19.

Covid-19 : Les députés ougandais soumis à un dépistage systématique

En Ouganda, les 426 députés ont subit des tests de masse pour le coronavirus lors d’une opération lancée depuis jeudi.L’Ouganda a enregistré à ce jour 1.051 cas et aucun décès depuis que le virus a été signalé pour la première fois dans le pays en mars.

Les députés affirment avoir demandé des tests compte tenue de la nature « très interactive » de leur travail, qui les amène à interagir régulièrement avec les gens.

La responsable des communications du Parlement ougandais, Helen Kawesa, a déclaré qu’il était important que les parlementaires jouent un rôle central dans la réduction des risques d’infections à travers le pays.

Elle a rejeté les informations suggérant qu’un député anonyme avait contracté le virus et a donc été hospitalisé.

Un collègue a indiqué dans un tweet que le député avait contracté le virus, mais Mme Kawesa a déclaré qu’il n’y avait aucune information du Parlement confirmants8cette affirmation.

« Après la sélection des députés, le personnel parlementaire sera le prochain », a-t-elle déclaré à propos des tests de masse impliquant les députés.

L’Ouganda continue d’interdire aux camionneurs de ses voisins d’entrer dans le pays par crainte qu’ils soient de grands porteurs du virus.

Côte d’Ivoire: Amadou Gon Coulibaly inhumé dans l’intimité familiale à Korhogo

L’ancien premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a été inhumé vendredi après-midi dans l’intimité familiale à Korhogo, la terre de ses ancêtres, après une prière portuaire à la grande mosquée de cette localité de l’extrême-nord ivoirien, en présence de plusieurs personnalités, notamment le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara et son homologue togolais Faure Gnassingbé.Avant cette prière mortuaire qui a été dirigée par le chef de la communauté musulmane ivoirienne Cheïck Aima Mamadou Traoré, l’imam Ousmane Diakité a, dans son sermon de la grande prière musulmane du vendredi, prié pour le repos de l’âme de l’ancien chef du gouvernement ivoirien. Il a appelé les uns et les autres à s’inspirer du modèle de vie de l’illustre disparu estimant qu’il « a laissé un héritage à la Côte d’Ivoire ».

 Mardi, l’ex-chef du gouvernement ivoirien a reçu un hommage national au palais de la présidence de la République d’Abidjan où il a été élevé à titre posthume à la dignité de Grand-croix de l’ordre national. Le lendemain, sa famille politique, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP) lui a rendu également un hommage au palais des sports de Treichville au sud d’Abidjan. 

Jeudi, au stade de Korhogo, c’était au tour des différents peuples de Côte d’Ivoire de saluer la mémoire de M. Gon pour sa contribution au développement du pays. Ce vendredi 17 juillet 2020 marque ainsi la fin des huit jours de deuil national décrétés la semaine dernière par le président ivoirien Alassane Ouattara.

 Le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly est décédé le 08 juillet dernier à Abidjan à l’âge de 61 ans quelques jours seulement après son retour de Paris ( France) où il a subi une intervention chirurgicale au niveau du coeur lors d’un « contrôle médical » qui a duré deux mois. En mars dernier, feu Amadou Gon Coulibaly avait été désigné comme candidat du RHDP, le parti d’Alassane Ouattara, pour l’élection présidentielle d’octobre prochain.

L’association de défense du contribuable appelle l’UE à une enquête sur le détournement de l’aide humanitaire par l’Algérie et le polisario

L’association de défense du contribuable européen (Taxpayer’s Association of Europe) a appelé l’Union européenne à mener une enquête approfondie sur la poursuite du détournement de l’aide humanitaire, destinée aux camps de Tindouf, par l’Algérie et le polisario.Dans un article consacré aux développements récents liés à cette affaire notamment au niveau du Parlement européen, le site d’information européen «Eutoday.net» a interviewé le Directeur du bureau de Bruxelles de la Taxpayer’s Association of Europe, Walter Grupp, qui a souligné que rien n’a été fait depuis la révélation du rapport de l’Office européen de lutte anti-fraude en 2015. 

«Je crois que quelqu’un au niveau de ces institutions ne prend pas cette question au sérieux », a-t-il souligné, appelant à protéger l’argent du contribuable européen en menant une enquête sur cette affaire.

Pour sa part, l’eurodéputé bulgare Ilhan Kyuchyuk, qui a récemment soulevé la question du détournement de l’aide humanitaire auprès de la Commission européenne, a déclaré à « Eutoday.net » que le Parlement européen « suit de près la situation sur le terrain et prend des mesures lorsque cela est nécessaire ». « L’argent du contribuable européen doit être dépensé correctement et nous ne devons pas fermer les yeux lorsqu’il y a un tel détournement de fonds », a-t-il insisté.

Eutoday relève que « mis à part les parties impliquées et la nature politique du conflit, il s’agit d’un débat européen interne autour de la transparence et de la vérité sur le travail de nos institutions et systèmes politiques européens».

Il s’agit aussi de défendre les intérêts des séquestrés de Tindouf, « ces personnes très vulnérables, en plus d’être privées d’eau potable et d’électricité et de vivre dans des tentes dans des conditions déplorables, doivent subir la cupidité des dirigeants du polisario qui s’enrichissent davantage de leur misère ».

« Leurs conditions se détériorent et c’est le coût humain du détournement de l’aide alimentaire », regrette Eutoday.

Présidentielle ivoirienne : le parrainage citoyen est une «invention pour éliminer des candidats» (Mamadou Koulibaly)

L’exigence du parrainage citoyen pour être candidat à l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre prochain est une « invention pour éliminer des candidats », a estimé jeudi l’opposant ivoirien Mamadou Koulibaly, par ailleurs, candidat déclaré à ce scrutin.« Ce n’est pas prévu du tout par la constitution. C’est une invention pour éliminer des candidats. La condition selon laquelle on doit trouver des citoyens pour parrainer les candidats viole la constitution. Or normalement le décret de M. Ouattara doit respecter le code électoral et le code électoral lui-même doit respecter la constitution», a soutenu M. Koulibaly qui s’exprimait dans sa web émission hebdomadaire dénommée «Jeudi, c’est Koulibaly» dans laquelle,  il analyse une question de l’actualité ivoirienne. 

Selon lui, le cautionnement citoyen exigé pour être candidat à la présidentielle ivoirienne « viole le secret du vote » des citoyens car ils doivent remplir une fiche de parrainage qui démontre leur choix pour tel ou tel candidat.  

« Ils disent que c’est pour s’assurer de l’assise au plan national du candidat à la candidature qu’on instaure le parrainage. Mais alors à quoi ça sert le vote?», s’est-il interrogé expliquant que le vote doit montrer que le candidat a une assise nationale puisqu’il est élu ou n’est pas élu. 

Ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne sous le régime de la refondation de Laurent Gbagbo, Mamadou Koulibaly qui est l’un des opposants au régime d’Alassane Ouattara, a annoncé sa candidature pour la présidentielle d’octobre prochain. La « campagne » pour la recherche du parrainage des électeurs, au profit des candidats à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, démarre ce jeudi 16 juillet 2020 pour une durée de 45 jours. 

Le recueil des parrainages a lieu dans au moins 17 régions et Districts autonomes du pays. Et, chaque candidat devrait dans chacun d’eux, obtenir  au moins 1% de l’électorat  local. 

Le  parrainage électoral vise à s’assurer, au plan national, de l’assise du candidat à la candidature à l’élection du président de la République. Ce dispositif électoral avait été institué en 1994 et appliqué en 1995, où le candidat devrait obtenir 5 000 signatures.

Ali Bongo nomme une femme Premier ministre, une première au Gabon

Jusque-là ministre gabonaise de la Défense, Rose Christiane Ossouka Raponda, 56 ans, est devenue ce jeudi la première femme à occuper la fonction de Premier ministre dans son pays.Sa nomination a été officialisée cet après-midi par un décret du président Ali Bongo. Elle succède à Julien Nkoghe Bekale qui s’en va après 18 mois à la tête du gouvernement.

Rose Christiane Ossouka Raponda, également maire de la capitale Libreville, était pressentie pour diriger la Primature pendant longtemps selon certaines sources. Elle aura comme missions de former un gouvernement qui devra renforcer la stratégie nationale contre la Covid-19 et de relancer l’économie du Gabon. Ce pays d’Afrique centrale s’apprête à fêter son 60e anniversaire d’accession à l’indépendance. 

Economiste de base, Mme Raponda est diplômée de l’Institut gabonais de l’économie et des finances (IEF) avec une spécialisation en finances publiques. Elle fut directrice générale de l’économie et directrice générale adjointe de la Banque de l’Habitat du Gabon (BHG) au début des années 2000. 

En politique, son entrée dans le gouvernement se fait en 2012 en qualité de ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique. Elle est décrite comme une militante de la première heure du président Bongo-fils et bénéficierait du soutien de la très influente présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo.  

Présidentielle ivoirienne 2020: début de la « campagne » pour le parrainage des électeurs

La « campagne » pour la recherche du parrainage des électeurs, au profit des candidats à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, démarre ce jeudi 16 juillet 2020 pour une durée de 45 jours.La veille de cette opération de séduction visant, pour les candidats, à obtenir un nombre de signatures requises des électeurs, par ailleurs une condition d’éligibilité, a été expliquée par le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert aux partis politiques. 

Le parrainage électoral, un dispositif intégré dans le Code électoral, est une « caution donnée ou accordée par des élus ou par des citoyens à un candidat à une élection ». Elle est matérialisée par une signature.

Il ne concerne que l’élection du président de la République et constitue un élément de recevabilité de la candidature à l’élection présidentielle. Selon le président de la CEI, les candidats ont la possibilité d’obtenir la signature des électeurs sur le listing de 2018 et de 2020.

Le président de la CEI a fait savoir que l’électeur se rend dans son lieu d’enrôlement pour remplir la fiche de parrainage sur laquelle il devra produire des données sur son identité grâce à sa pièce d’identité nationale. Il devra aussi disposer de son récépissé ayant servi à l’enrôlement.

La loi stipule toutefois que le parrainage a lieu sur la base de la liste électorale provisoire, en attendant la publication de cette liste. Et, les frais de « campagne » occasionnés par la collecte des parrainages sont à la charge des candidats à la candidature.

Le parrainage par les électeurs des candidats à la candidature à l’élection du président de la République est ouvert par décision de la Commission électorale indépendante, en même temps que la période de dépôt des candidatures à l’élection présidentielle.

M. Coulibaly-Kuibiert a précisé que le recueil des parrainages a lieu dans au moins 17 régions et Districts autonomes du pays. Et, chaque candidat devrait dans chacun d’eux, obtenir « au moins 1% de l’électorat » local. Cependant, un électeur ne peut parrainer qu’un candidat.

Conformément au Code électoral, la collecte des parrainages est interdite dans les cantonnements militaires et les établissements de santé. Le parrainage est notamment recueilli sur un formulaire en format papier et électronique. La signature de l’électeur doit figurer sur le formulaire en papier.

Le parrainage vise à s’assurer, au plan national, de l’assise du candidat à la candidature à l’élection du président de la République.  Ce dispositif électoral avait été institué en 1994 et appliqué en 1995, où le candidat devrait obtenir 5 000 signatures.

Affaire «CEI déséquilibrée» : la Cour africaine a débouté les requérants, estime le gouvernement ivoirien

La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a débouté mercredi dans un arrêt, les requérants dans l’affaire Suy Bi Gohoré Emile et autres contre la République de Côte d’Ivoire relative à la Commission électorale indépendante ( CEI), a estimé le gouvernement ivoirien dans un communiqué transmis mercredi à APA.« La Cour africaine est enfin parvenue à la conclusion suivant laquelle les requérants n’ont pas fait la preuve que la loi régissant la Commission électorale indépendante ( CEI) ne répondait pas aux normes prévues par les instruments pertinents relatifs aux droits de l’homme auxquels l’État défendeur est partie. En conséquence, elle les en a déboutés », a indiqué Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien, dans ce communiqué. 

« La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a estimé que la Commission électorale indépendante ( CEI) issue de cette réforme est composée de membres indépendants et impartiaux, que cette CEI est équilibrée dans sa composition et qu’elle jouit d’une indépendante institutionnelle», a ajouté M. Touré. 

Poursuivant, le porte-voix de l’exécutif ivoirien a soutenu que dans cet arrêt, la Cour africaine a indiqué qu’elle « n’a constaté aucune violation en ce qui concerne le droit de participer librement à la direction des affaires publiques, ni en ce qui concerne la question de l’égal accès à la fonction publique du pays ». 

« La Cour africaine a déclaré que l’État de Côte d’Ivoire n’a pas violé son obligation d’exécuter l’arrêt qu’elle a rendu le 18 novembre 2016 dans le délai imparti », a également souligné M. Touré. 

Dans un arrêt relatif à l’affaire Suy Bi Émile et autres contre la République de Côte d’Ivoire, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a partiellement fait droit à la demande des requérants dans un arrêt de fond.    

Selon l’arrêt, « dans l’examen au fond, la Cour a considéré que les requérants (partis politiques de l’opposition) n’ont pas établi que l’organe électoral créé par l’État défendeur est composé de membres qui ne sont ni indépendants ni impartiaux ». 

En outre, la Cour observe qu’il n’a pas été prouvé que la CEI centrale est déséquilibrée en faveur du parti au pouvoir, et qu’il est « caractérisé par une grande dépendance institutionnelle du fait de niveaux inappropriés d’autonomie administrative ou financière et qu’il n’inspire manifestement pas confiance aux acteurs politiques ». 

Sur ce fait, « l’examen du processus de réforme n’a révélé rien de tel », mentionne la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, dans un arrêt pris le 15 juillet 2020.   

Toutefois, la Cour note un « déséquilibre manifeste du nombre de présidences des Commissions électorales locales proposé par le parti au pouvoir, suite aux élections du Bureau sur la base de la loi précédente, lorsque l’organe électoral aux niveaux locaux était encore déséquilibré en faveur du Gouvernement ».

La Cour a constaté que « l’État défendeur n’a pas pleinement respecté les articles 17 de la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance (la CADEG) et 3 du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et, par conséquent, a violé ces dispositions », souligne le texte.   

Par ce motif, la Cour a ordonné à l’État défendeur de « prendre les mesures nécessaires pour garantir que de nouvelles élections du Bureau fondées sur la nouvelle composition de l’organe électoral soient organisées aux niveaux locaux », poursuit l’arrêt. 

La Cour a constaté, par ailleurs, « l’absence d’un mécanisme garantissant que le processus de nomination des membres de l’organe électoral par les partis politiques, notamment les partis d’opposition et les OSC, soit piloté par ces entités ».  

En conséquence, la Cour a relevé que « l’État défendeur n’a pas pleinement rempli non seulement les obligations qui lui incombent de garantir la confiance du public et la transparence dans la gestion des affaires publiques ainsi que la participation effective des citoyens dans les processus démocratiques telles que prescrites par les articles 3(7), 3(8) et 13 de la CADEG ». 

Elle fait savoir que la Côte d’Ivoire n’a pas mais  accompli son obligation de veiller à ce que l’organe électoral jouisse de la confiance des acteurs et protagonistes de la vie politique, comme le prescrit l’article 3 du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie. La Cour en a conclu que l’État défendeur a violé ces dispositions.

La Cour a pour ce faire ordonné à l’État ivoirien de « prendre les mesures nécessaires avant toute élection pour garantir que le processus de nomination des membres de l’organe électoral proposés par les partis politiques, notamment les partis d’opposition, ainsi que les OSC, soit piloté par ces entités, sur la base de critères prédéterminés, avec le pouvoir de s’organiser, de se consulter, de tenir des élections, si nécessaire et de présenter les candidats nominés appropriés ».  

La Cour a également ordonné à l’État défendeur de lui faire un rapport des mesures prises relativement aux deux mesures ci-dessus dans un délai de trois mois à compter de la date de notification du présent arrêt, et ultérieurement, tous les six mois, jusqu’à ce qu’elle considère que ces ordonnances ont été pleinement exécutées.

« Je voudrais féliciter les membres du conseil qui ont défendu notre requête devant ladite Cour », a déclaré dans un communiqué Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci, opposition). 

« De son exposé, nous retenons que la Cour a jugé recevable notre requête et demande à l’Etat de Côte d’Ivoire de procéder à une reprise de la réforme de la Commission Électorale Indépendante, et ce dans un délai de trois  mois », a-t-il ajouté .

« Ce résultat me réjouit et je vous prie de procéder, Monsieur le Secrétaire Exécutif en chef du parti, à l’analyse de l’arrêt rendu afin que le parti sache à quoi s’en tenir dans les prochains jours jusqu’au 31 Octobre 2020, date de l’élection présidentielle », a poursuivi M. Bédié.  

L’élection présidentielle en Côte d’Ivoire est fixée au 31 octobre 2020. Si l’Etat ivoirien réajuste au plus tôt les Commissions électorales indépendantes locales, le scrutin pourra se tenir dans le délai prescrit par la Constitution. 

Présidentielle ivoirienne de 2020: KKB accusé de vouloir déstabiliser le Pdci

Les membres de l’ancien bureau de la Jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Jpdci, 2003-2013), ont accusé mercredi leur ex-président, Kouadio Konan Bertin dit « KKB », de vouloir déstabiliser la formation politique, le qualifiant de « mercenaire politique ».Les ex-collaborateurs de KKB dénoncent une ambiguïté dans ses actes. Lui, qui avaient clamé que si  Henri Konan Bédié, chef du Pdci, se présentait à la convention d’investiture du  candidat du parti pour l’élection présidentielle, il s’abstiendrai, a déposé sa candidature.

Kamagaté Brahima, ancien secrétaire général de la Jpdci, de 2003 à 2013, et membre du bureau politique du Pdci, a appelé les militants du parti à « rester sourds des appels de détresse de KKB et ses vaines tentatives de déstabilisation ». 

«Nous ne nous reconnaissons pas dans la démarche de notre ancien président », a dit Mme Djenebou Diomandé, conseiller en communication de M. Bédié, avant d’ajouter que « c’est une démarche solitaire » de KKB qui n’a pas consulté ses ex-collaborateurs. 

« Cet acte ne fait ni chaud ni froid » au parti, a-t-elle martelé,  indiquant que « cette affaire de KKB, on doit tourner la page ». Car, le Pdci, engagé dans la course à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, va remporter ce scrutin. 

Tehra Sinaly, ancien vice-président du bureau de la Jpdci de KKB en 2013, a déclaré que ce dernier « est à la solde de tous les politiciens de Côte d’Ivoire », le soupçonnant de rouler pour le parti au pouvoir.  

« Comment voulez-vous qu’ un militant du Pdci qui refuse de rester dans les rangs du parti pour le choix de son candidat et qui se porte candidat indépendant et qui est financé par un cadre d’un autre parti politique, on le qualifie (…) c’est un mercenaire politique », a dit M. Sinaly. 

Dans ce contexte, les membres de l’ancien bureau de la Jpdci 2003-2013 « ne sont pas solidaires de KKB parce qu’ il s’est constitué en mercenaire politique et qu’il sache que tout ce qu’il fait, ne pourra pas entacher la victoire du Pdci »,  a affirmé M. Tehra Sinaly. 

Face à la presse, le 7 juillet 2020, KKB a soutenu ne pas être à la solde du pouvoir, mais s’est présenté à la convention d’investiture du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle d’octobre 2020,  parce que son pays « n’a nul besoin d’un pauvre remake des affrontements passés ». KKB a déclaré qu’il n’excluait pas d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

Décès Gon Coulibaly: Ouattara exprime son «immense douleur» à un hommage du Rhdp au défunt

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, président du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a exprimé mercredi son « immense douleur » en mémoire de Amadou Gon Coulibaly, lors d’une cérémonie d’hommage du parti au Premier ministre défunt, au Palais des Sports de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.«Ma douleur est immense, elle est profonde », a dit M. Ouattara dans un bref discours, indiquant que la dépouille du Premier ministre défunt, Amadou Gon Coulibaly, devrait « quitter Abidjan cet après-midi  pour Korhogo (nord ivoirien), la ville qu’il adorait, qui l’enthousiasmait ».  

« Nous avons arrêté de faire le 40e jour du décès de Amadou Gon Coulibaly à Korhogo (sa ville natale) le dimanche 16 août 2020 », a annoncé M. Ouattara, avant d’ajouter « d’ici là j’aurais récupéré partiellement et il me sera possible de rendre un hommage particulier à ce grand homme d’Etat».  

Venus de divers horizons, les militants, par milliers, ont rendu un vibrant hommage au Premier ministre défunt, Amadou Gon Coulibaly, président du directoire de la formation politique, en présence de Alassane Ouattara et son épouse. 

Sur une bannière portée par un portique, abritant la loge officielle, est gravé « Merci le lion, merci AGC (Amadou Gon Coulibaly). Ministres, présidents d’institutions et autorités administratives et politiques proches du pouvoir sont venus nombreux exprimer leur adieu au Premier ministre défunt. 

Les militants ont pris d’assaut le terrain du Palais des Sports de Treichville pour pleurer le lion, Gon Coulibaly, le candidat du Rhdp pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Certains, arborant des casquettes et  T-shirts sur lesquels l’on pouvait lire « adieu AGC » ou « à jamais dans nos cœurs ». 

Plusieurs cadres du Rhdp se sont succédés au pupitre pour témoigner du Premier ministre défunt qui a tiré sa révérence, le 8 juillet 2020, après un Conseil des ministres des suites d’un malaise cardiaque. Parti le 2 mai à Paris pour des soins, il est rentré dans son pays le 2 juillet 2020. 

« Nous étions prêts pour une campagne (électorale) de grande classe, mais Dieu en a décidé autrement », a déclaré le ministre-gouverneur Robert Mambé, dans un discours, laissant transparaître des émotions : « va en paix, frère, que la miséricorde de Dieu soit avec toi ». 

Anne Ouloto, ministre de la Salubrité et de l’assainissement, « ce jour (hommage du Rhdp à son président du directoire du parti) est un jour de pénitence et d’épreuve, de même que le jour de son décès ».

 Prêter sa voix à une oraison, dit-elle, est un supplice de voir que son « grand frère, le lion (comme l’on le surnomme), a cessé d’émettre son rugissement ». Pour elle, il a été bel et bien le meilleur profile désigné pour représenter le Rhdp à la présidentielle d’octobre 2020.

Kobenan Adjoumani, un transfuge du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, le Rhdp devra remporter cette élection dès le premier tour, car se sera « le plus bel hommage » que le parti puisse rendre à son illustre disparu. 

Bien que cette perte peut susciter quelques inquiétudes chez certains militants, les membres du Rhdp n’ont aucune raison de se laisser convoquer au tribunal du doute, a-t-il lancé, invitant tous les militants à garder la sérénité et à supporter le deuil sans crainte. 

« La présence du président Ouattara à la tête du Rhdp est une source de réconfort et un gage de sécurité qui donne des frissons à nos adversaires déjà agités », a-t-il rassuré, déplorant que des personnes mal intentionnées trouvent dans ce deuil l’opportunité de semer la division du Rhdp en distillant de fausses rumeurs.

« Le Rhdp ne connaîtra pas de saignée parce que nous sommes des Houphouëtistes », a-t-il poursuivi, tout en invitant les militants à retrousser les manches pour les prochaines joutes électorales. 

Le directeur exécutif du Rhdp, Adama Bictogo, lui, a laissé entendre comme des pleurs, Amadou Gon Coulibaly, fils du patriarche Peleforo Gbon Coulibaly, « où es-tu, tu nous avais dit que tu es revenu prendre ta place aux côtés de Ouattara ». 

Sa disparition, brusque, a été une onde de choc pour le Rhdp, et perturbe le calendrier du parti au pouvoir, qui devra au plus vite trouver un candidat consensuel pour ces joutes électorales qui s’annoncent épiques.

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a décrété un deuil national de huit jours, du 10 au 17 juillet 2020. Son « fils » politique, Gon Coulibaly, un collaborateur depuis 30 ans, quitte les siens à l’âge de 61 ans. Il devrait être inhumé vendredi à Korhogo, sa ville d’origine. 

Somalie: incertitudes sur l’organisation des prochaines élections

Les élections historiques de la Somalie initialement prévues entre fin 2020 et début 2021 pourraient être reportées, ont annoncé les présidents régionaux du pays.Réunis à Dhusamareb, la capitale de l’Etat de Galmudug , ces présidents de régions ont convenu que le pays n’est pas encore prêt à tenir des élections cruciales qui devraient permettre aux Somaliens d’élire leur président et leurs représentants au prochain parlement.

Selon eux, la situation en Somalie exige un pragmatisme qui rend la tenue d’élections indirectes plus pratique que le vote individuel envisagé pour tous les Somaliens éligibles.

Ainsi, une déclaration issue de la réunion a exclu la tenue d’un scrutin dans lequel les citoyens éligibles votent directement pour élire des représentants au Parlement fédéral en octobre prochain et le prochain président en février 2021.

Ce serait de la première élection de ce type en Somalie depuis cinquante ans, mais les présidents régionaux ont conclu que la tenue d’un tel scrutin serait impossible compte tenu du manque de temps.

Au cours des discussions, certains se sont prononcés en faveur du retour à l’ancien système d’organisation des élections en invitant les anciens du clan à désigner des délégués.

Le président fédéral Mohamed Farmaajo et son Premier ministre ont été invités à envisager une alternative à la tenue d’élections directes.

Halima Ismail, la présidente de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a récemment mis en doute la volonté du pays de tenir des élections en déclarant que la CENI n’avait pas les moyens financiers, la législation et le soutien politique nécessaires à cette fin.

Maroc : Report de toutes les activités et cérémonies prévues à l’occasion de la fête du trône

Prenant en considération les mesures préventives prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, déclaré pour lutter contre la propagation du Covid-19, les activités, festivités et cérémonies prévues à l’occasion de la célébration du 21ème anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI, ont été reportées, indique mardi un communiqué de la maison royale, du protocole et de la chancellerie.Dans ce cadre, il a été décidé de reporter la cérémonie de réception que préside le souverain à cette occasion, ainsi que la cérémonie de prestation de serment des nouveaux lauréats des différentes écoles et instituts militaires, paramilitaires et civils.

Il a également été décidé de reporter la cérémonie d’allégeance, ainsi que la retraite au flambeau organisée par la garde royale et tous les défilés et manifestations auxquels assistent un grand nombre de citoyens.

Le Roi adressera un discours au peuple, qui sera diffusé sur les ondes de la radio et à la télévision le 29 juillet à 21h. Il présidera également, à titre symbolique, une réception le 30 juillet 2020, précise la même source.

Présidentielle 2020: les ivoiriens invités à « faire l’économie de l’affrontement »

La grande chancelière de l’Ordre national de la République de Côte d’Ivoire, Henriette Dagri Diabaté, a invité mardi à Abidjan, les ivoiriens à « faire l’économie de l’affrontement » lors des prochaines échéances électorales « s’inspirant de la sagesse des ancêtres» de l’ex-premier ministre ivoirien feu Amadou Gon Coulibaly à l’époque de l’Almamy Samory Touré.« Je saisis cette triste occasion pour dire chers ivoiriens, chers frères et sœurs, que vous soyez jeunes ou vieux, du nord ou du Sud, puisse la sagesse qui a permis aux ancêtres d’Amadou Gon Coulibaly à l’époque de l’almamy samory Touré, de faire l’économie de l’affrontement, nous inspirer tous», a exhorté Mme Diabaté. 

Elle s’exprimait dans une  oraison funèbre lors d’une cérémonie d’hommage national à feu Amadou Gon Coulibaly, l’ancien premier ministre ivoirien en présence du chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara et de plusieurs personnalités dont son homologue sénégalais Macky Sall.

 Auparavant, Mme. Diabaté a salué la mémoire de son ancien compagnon de lutte politique qui a été un « bouclier » pour elle. 

 «Un jour de l’année 1999, des forces de l’ordre ont fait irruption au siège du Rassemblement des républicains ( RDR) pour arrêter le secrétaire général en l’occurrence ma modeste personne. Quand je m’apprêtais à me rendre, Amadou s’est interposé et a déclaré qu’avant d’arrêter Mme Dagri, il faut d’abord l’arrêter lui  le secrétaire général adjoint…Je me dis s’il a été un bouclier pour moi, qu’était-il alors pour sa mère, pour son épouse, pour ses enfants et pour sa grande famille?», s’est interrogée la grande chancelière. 

Elle a poursuivi en appelant la jeunesse ivoirienne à cultiver le goût du travail comme feu Amadou Gon Coulibaly. «  Aux jeunes de ce pays, je vais dire ceci, souvenez vous, c’est par la voie du travail et de la compétence que Amadou Gon est monté pas à pas jusqu’au sommet. Souvenez vous qu’il est mort à la tâche», a indiqué Mme Diabaté. 

L’ex-premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly est décédé mercredi dernier à Abidjan à 61 ans. Ce décès est intervenu six jours seulement après son retour de Paris en France où il a subi une intervention médicale au niveau du cœur. 

En mars dernier, M. Gon Coulibaly avait été désigné comme le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), le parti d’Alassane Ouattara pour la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain.

Hommage national au PM défunt Amadou Gon Coulibaly au palais de la présidence à Abidjan

Un hommage de la nation, en mémoire du Premier ministre ivoirien défunt Amadou Gon Coulibaly, a eu lieu mardi sur l’esplanade du palais de la présidence de la République, en présence du président ivoirien Alassane Ouattara et de son homologue sénégalais Macky Sall.Dans le parterre de personnalités politiques et administratives, l’on notait la présence du président Sénégalais, Macky Sall, du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, représentant le chef d’État français Emmanuel Macron, et des chefs de gouvernements africains.

Avec beaucoup d’émotions, Kandia Camara, ministre en charge de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a rendu un vibrant hommage à Amadou Gon Coulibaly, retraçant son courage et sa verve politique. 

En larmes, Mme Kandia Camara, succombe aux desseins de Dieu, déclarant « hélas, le sort en a voulu ainsi, la haute volonté de Dieu a arraché notre patron et notre candidat (à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020) à notre affection, un rappel fatidique » disposé par le divin.

Mort à la tâche, le 8 juillet 2020, après un Conseil des ministres, Amadou Gon Coulibaly, s’était rendu le 2 mai à Paris à la suite d’un problème cardiaque. De retour le 2 juillet, il a repris trois jours après le travail. C’est le sixième jour qu’un sévère malaise l’emportera.

Plébiscité le 12 mars 2020 par son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), le Premier ministre défunt, Amadou Gon Coulibaly, devrait représenter sa formation politique à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

A cette cérémonie d’hommage, Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence de la République, a témoigné de son abnégation à l’ouvrage du développement de la Côte d’Ivoire.  Et ce, jusqu’à son dernier souffle.

Son départ est une onde de choc pour le pays tout entier. Les différentes sensibilités politiques, à l’unisson, ont reconnu en lui un grand serviteur de l’Etat. Il était perçu comme un homme d’esprit de conquête d’où son surnom Le Lion.

Comme le lion, Amadou Gon Coulibaly rêvait d’une Côte d’Ivoire rayonnante, mais la mort a brisé cet élan, s’est révolté Patrick Achi. A sa suite, Henriette Dagri Diabaté, la Grande Chancelière, s’est pour sa part souvenu d’un homme qui ne reculait devant rien.

« Sa voix résonne encore dans mes oreilles… et pourtant on n’entendra plus le lion rugir. Il est couché sans voix. Je veux dire ma fierté d’avoir connu cet homme» , a-t-elle dit dans un une oraison funèbre, au pupitre.

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara dont il était un proche collaborateur, depuis 30 ans, l’a élevé au nom du peuple ivoirien à la dignité de Grand-croix de l’ordre national, la plus grande distinction de l’Etat de Côte d’Ivoire.

Un défilé des troupes des forces armées a eu lieu, sur l’esplanade du palais de la présidence, en hommage à M. Gon Coulibaly, en présence des siens parmi lesquels l’on comptait sa mère biologique Hadja Fatoumata Gon Coulibaly et son épouse Assétou Gon Coulibaly.

Dauphin désigné du parti au pouvoir, le Rhdp, son décès donne à rebattre les cartes au sein de la coalition au pouvoir en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dont la période de dépôt des dossiers de candidatures s’étend sur la période du 16 juillet au 1er septembre 2020. 

Un deuil national a été décrété par le chef de l’Etat Alassane Ouattara sur la période du 10 au 17 juillet 2020. Mercredi, son parti, le Rhdp lui rend hommage, avant le transfèrement de sa dépouille à Korhogo (nord), sa ville d’origine, où il sera inhumé vendredi. Il part à l’âge de 61 ans. 

Duncan remercie Ouattara pour avoir finalement accepté sa démission

Daniel Kablan Duncan a remercié lundi le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara pour avoir « voulu finalement accepter » sa démission, en qualité de vice-président de la République, après des rencontres et sa « deuxième lettre de démission » présentée le 27 février 2020.M. Duncan, un proche collaborateur de M. Ouattara depuis une trentaine d’années, a remercié le président de la République pour « avoir bien voulu finalement accepter », après plusieurs rencontres, sa deuxième lettre de démission qu’il lui a  présentée le 27 février 2020, dans un communiqué.

Cette acceptation, selon le communiqué, s’est traduite par sa lettre datée du 8 juillet 2020 et remise dans la soirée de ladite date. Elle montre que M. Ouattara a accédé à ce départ, le jour du décès du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, après un Conseil des ministres.

« Je voudrais lui exprimer ma profonde gratitude de l’opportunité qu’il a bien voulu m’offrir de travailler, notamment à deux reprises, à ses côtés pour servir notre pays », a déclaré le vice-président démissionnaire.

M. Duncan est un transfuge du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir. Il a rejoint le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), la coalition au pouvoir, présidée par M. Ouattara. Il a ensuite créé le mouvement « Pdci-Renaissance ».

Selon M. Duncan la création de Pdci-Renaissance vise à « servir de courroie de transmission, de liant entre tous les citoyens et notamment entre ceux qui partagent les valeurs de dialogue, d’union, de justice et de progrès du Père fondateur de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny ». 

La naissance officielle du Rhdp a eu lieu le 26 janvier 2019 à l’issue d’un congrès constitutif tenu au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, en présence de Alassane Ouattara, président de l’organisation politique. Il y a plus de six mois M. Duncan a déposé sa démission. 

De 2011 à 2020, M. Duncan a été nommé successivement en qualité de ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, puis Premier ministre, chargé de l’Économie et des finances (novembre 2012 à décembre 2016) et vice-président de la République de janvier 2017 à juillet 2020.

Lorsque M. Ouattara avait été nommé Premier ministre par Félix Houphouët-Boigny, il a appelé M. Duncan à ses côtés, le nommant ministre de l’Économie et des finances, et ensuite comme ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Économie et des finances, du plan, du développement et du Commerce. 

Côte d’Ivoire: démission du vice-président Daniel Kablan Duncan

Daniel Kablan Duncan a démissionné du poste de vice-président de la République de Côte d’Ivoire pour des raisons de «convenance personnelle », une décision acceptée par le président Alassane Ouattara après plusieurs entretiens dont le dernier a eu lieu le 07 juillet dernier, a appris APA lundi de source officielle.« Le vice-président de la République, Daniel Kablan Duncan a remis au président de la République Alassane Ouattara sa démission du poste de vice-président de la République pour des raisons de convenance personnelle par une correspondance en date du 27 février 2020», a annoncé Patrick Achi, le ministre secrétaire général de la présidence dans un communiqué.

« Après plusieurs entretiens dont le dernier a eu lieu le mardi 07 juillet 2020, le président de la République a pris acte de cette démission et a procédé le mercredi 08 juillet 2020 à la signature d’un décret mettant fin aux fonctions de M.  Daniel Kablan Duncan en qualité de vice-président de la République conformément à la constitution », a précisé M. Achi.

« Le président de la République voudrait rendre hommage à un grand serviteur de l’État, un homme de devoir et d’engagement. Le chef de l’État félicite M. Daniel Kablan Duncan pour son importante contribution à ses côtés et au service de la nation », a conclu le secrétaire général de la présidence de la République.

 Le 10 janvier 2017, Daniel Kablan Duncan a été nommé vice-président de la République par le chef de l’État Alassane Ouattara.  Auparavant il avait occupé les postes de ministre des Affaires Etrangères et de premier ministre.

Mali : le président IBK dissout la Cour Constitutionnelle

Le chef de l’Etat malien lâche du lest en accédant à l’une des principales revendications du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).Pour la seconde fois en une semaine et la quatrième en un mois, le président malien s’est adressé, ce samedi soir, à son peuple. Au lendemain de heurts dans la capitale, Ibrahim Boubacar Keïta qui dit craindre pour la vie des membres restants de la Cour constitutionnelle, a décidé non sans en mesurer la gravité, d’abroger les décrets de (leurs) nominations et d’aller vers la mise en œuvre des recommandations de la mission de la Cedeao ».

Dans un discours d’un peu moins de dix minutes retransmis par l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM, public), IBK a expliqué que cette décision « va conduire, dès la semaine prochaine, à demander aux autorités compétentes la désignation de membres pour que rapidement une Cour constitutionnelle reconstituée aide à trouver des solutions aux contentieux issus des élections législatives ».

Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), dont l’une des figures est l’imam Mahmoud Dicko, exerce une pression terrible sur le gouvernement. Ce collectif, rassemblant la société civile, des religieux et des opposants politiques, exige entre autres la dissolution du parlement, la formation d’un gouvernement de transition et le remplacement des neuf membres de la Cour constitutionnelle.

Jusque-là pacifique, le gigantesque rassemblement que tient le M5-RFP à la Place de l’Indépendance de Bamako, a débouché hier vendredi sur des violences entre manifestants et forces de l’ordre.

« Nous avons tous suivi et déploré ce qui s’est passé dans notre pays, en particulier dans la capitale. Des actes de vandalisme à nul autre pareil, le saccage de l’Assemblée nationale, l’occupation de l’ORTM, le pillage des biens d’honnêtes citoyens, des voitures incendiées. Et plus grave, dans des circonstances qui seront élucidées par une enquête, des pertes en vies humaines, des blessés », relate le chef de l’Etat malien.

A en croire Ibrahim Boubacar Keïta, « tout le monde conviendra, que cette fois-ci, les limites du tolérable auront été atteintes et dépassées. Des faits d’une extrême gravité ont été posés. (Ils) méritent un examen et assurément des sanctions judiciaires appropriées ».

Partant de là, il a tenu à rappeler que la démocratie et la cultre de son pays rejettent « l’excès pour lui préférer la tolérance, l’amour, l’écoute et le partage ». Par conséquent, IBK a invité les uns et les autres à « accepter de se parler et se donner la chance de se comprendre ». Parce que le président de la République est convaincu que « le Mali peut encore parler au Mali, que le Mali doit toujours parler au Mali (et) le Mali peut accepter pour le Mali ».

En tout cas, M. Keïta a promis de continuer « le dialogue avec toutes les forces vives de la nation pour la mise en place d’une équipe gouvernementale consensuelle, composée de cadres républicains et patriotes, et non de casseurs et de démolisseurs du pays. Le Mali mérite mieux que ça ». 

Enfin, réagissant aux rumeurs de décès de Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition malienne, Ibrahim Boubacar Keïta a mis en garde contre « les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux et ne tiennent même pas compte de ce qu’elles peuvent causer à une famille dans la peine ».

Le président malien se veut clair : « Je veux dire qu’il n’en est rien. Soumaïla (Cissé) est sain et sauf et il sera de retour parmi nous ». Le 25 mars dernier, alors qu’il se rendait à Koumaira, dans la région de Tomboctou (centre), le leader de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) a été kidnappé par des hommes armés. Son garde du corps a été tué lors de cette prise d’otages.

Burkina Faso: Roch Kaboré investi par son parti candidat à la présidentielle de novembre

Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a été investi samedi par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), son parti pour briguer un deuxième mandate à l’occasion de l’élection présidentielle prévue en novembre prochain.M. Kaboré, 63 ans, a été investi lors d’un congrès extraordinaire du MPP présidé par son président, Simon Compaoré.

 «Le congrès extraordinaire du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) investit solennellement le camarade Roch Marc Christian Kaboré comme son candidat à l’élection présidentielle », a déclaré M. Compaoré.

Pour cette présidentielle de novembre prochain, Roch Marc Christian Kaboré, devra affronter plusieurs candidats. Il s’agit notamment de l’ex-Premier ministre Désiré Kadré Ouédraogo, d’Eddie Komboïgo, du président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, le parti de Blaise Compaoré) et du chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré. Le président Roch Marc Christian Kaboré, a été élu en 2015 avec 53,49% des voix.

Amnesty International n’a pas fourni de preuves matérielles quant aux accusations « infondées » contre le Maroc (chef de l’exécutif)

Le Chef du gouvernement marocain M. Saad Eddine Otmani a fait savoir que la Secrétaire générale par intérim d’Amnesty International (AI), Julie Verhaar, n’a pas fourni les preuves matérielles sur les accusations « infondées » portées contre le Maroc et ayant fait l’objet de campagne médiatique internationale à des fins de diffamation et de condamnation.« Nous insistons toujours à nous faire parvenir une copie du rapport d’expertise scientifique adoptée pour adresser des accusations infondées ou de le rendre public, au lieu de publier un rapport truffé d’expressions qui renvoient à des hypothèses en contradiction avec les critères scientifiques de l’expertise », a déclaré El Otmani.

Le Maroc qui a adopté, dans la gestion de ce dossier avec AI, une approche responsable, logique et transparente qui s’appuie uniquement sur la preuve scientifique, demeure ouvert au dialogue constructif qui requiert de l’Organisation de présenter des preuves étayant ses allégations ou de revoir sa position en tant que signe de bonne volonté pour rétablir la confiance, une condition nécessaire à la réussite de tout dialogue, a-t-il lancé.

Et de rappeler qu’il a reçu jeudi dans la soirée une lettre de Mme Verhaar en réponse à celle adressée le 1er juillet 2020 par le gouvernement demandant des preuves matérielles étayant les accusations et les allégations contenues dans le rapport d’AI publié le 22 juin dernier.

Nigeria: le président Buhari attristé par le décès du Pm ivoirien

Le président Muhammadu Buhari du Nigeria a appris avec beaucoup de regret la mort du Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly.Dans une déclaration de son Assistant spécial principal pour les médias et la communication, Garba Shehu, le président a compati avec le président Alassane Ouattara, ainsi qu’avec le gouvernement et le peuple de Côte d’Ivoire suite au décès du Pm Coulibaly.

Dans son message de condoléances, le président Buhari a déclaré que le Premier ministre, mort dans l’exercice de ses fonctions a laissé un vide non seulement en Côte d’Ivoire, mais aussi dans la sous-région ouest-africaine, qui l’avait considéré comme un leader émergent pour les temps nouveaux.

« Son leadership, son sens politique et son sens des affaires, au service du président Ouattara, incarnent la réussite de l’économie et le retour de la paix et de la stabilité après les crises que la Côte d’Ivoire a traversées. Que Dieu bénisse son âme et unifie davantage le pays et son peuple », a déclaré le président Buhari.

Coulibaly, candidat à l’élection présidentielle ivoirienne prévue pour octobre, est décédé mercredi ddernier à l’âge de 61 ans. Il est décédé quelques jours seulement après son retour de France, où il avait passé deux mois pour des soins médicaux.  

Roi Mohammed VI : La disparition de Amadou Gon Coulibali est une « perte » pour la Côte d’Ivoire

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de compassion au président ivoirien, Alassane Ouattara, suite au décès du Premier ministre du gouvernement ivoirien, M. Amadou Gon Coulibali.En cette douloureuse circonstance, le Souverain  exprime au président ivoirien, ainsi qu’aux membres de la famille du défunt et à l’ensemble du peuple ivoirien, ses plus sincères condoléances et sa profonde compassion.

Dans ce message, le Roi souligne que la disparition de M. Amadou Gon Coulibali, figure emblématique de la scène politique qui assuma sa haute fonction avec patriotisme, représente une grande perte pour la République de Côte d’Ivoire.

Le chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly est décédé mercredi après-midi à Abidjan à l’âge de 61 ans , moins d’une semaine après son retour de Paris en France où il a subi une intervention chirurgicale au niveau du coeur. Il avait été désigné en mars dernier comme le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour la présidentielle d’octobre prochain.

Présidentielle ivoirienne : le RHDP n’exclut pas une candidature de Ouattara évoquant un cas de «force majeure»

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), le parti présidentiel ivoirien n’exclut pas une éventuelle candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre prochain évoquant un « cas de force majeure» après le décès du premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui avait été désigné candidat de cette formation politique.L’information a été donnée jeudi par Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP à l’issue d’une réunion extraordinaire de ce parti relative au décès du chef du gouvernement ivoirien. 

« La  situation est une cause de décès. Comme dans tous les événements,  c’est un cas de force majeure et là,  c’est clair que nous devons revisiter l’analyse qu’il avait faite à l’époque ( parlant de Alassane Ouattara) et en tant que parti, nous lui ferons part de la position du parti. Le parti se fera fort de faire son analyse et si l’option c’est que ce soit lui ( Alassane Ouattara) ou que ce soit un autre, le parti se fera fort de le lui traduire…tout est possible y compris la candidature de Ouattara »,  a expliqué M. Bictogo à la presse.

 Poursuivant, Bictogo a annoncé un Conseil politique de son parti, « dans les jours à venir »  pour désigner un  nouveau candidat du RHDP pour le scrutin présidentiel. 

« Il  y a eu un événement majeur.  Le parti va se réunir et  va analyser car le contexte,  il est nouveau, mais l’enjeu demeure le même. Jusqu’au 1er septembre prochain, il y a beaucoup de temps pour déposer une candidature. Quel est le le candidat qui sied au contexte nouveau qui s’impose à nous? C’est ce que nous allons analyser», a-t-il fait savoir. 

Toutefois, M. Bictogo a assuré que le futur candidat du RHDP pour la présidentielle sera un « choix de rassemblement. Nous irons jusqu’au bout et nous allons gagner cette présidentielle », a-t-il soutenu. 

Le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly qui avait été désigné candidat du RHDP pour la prochaine élection présidentielle, est décédé mercredi à Abidjan quelques jours après son retour de Paris où il a subi une intervention chirurgicale au niveau du coeur.

 Il y a quelques mois, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé officiellement son intention de ne pas briguer un troisième mandat et de transférer le pouvoir à une nouvelle génération. Une décision historique qui a été unanimement saluée par l’ensemble de la  classe politique ivoirienne et même au-delà.

Présidentielle ivoirienne : la mort de Gon Coulibaly chamboule l’agenda politiqueI

À trois mois de l’élection présidentielle, la disparition du candidat de la coalition au pouvoir rebat les cartes d’un scrutin à l’issue incertaine.Désormais, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, au pouvoir) doit trouver un nouveau candidat capable de le mener à la victoire au soir du 31 octobre 2020.

La mort inattendue du « bras droit » d’Alassane Ouattara (Ado) bouleverse, à bien des égards, les plans de sa famille politique où sa candidature ne faisait pas l’unanimité.

Frustrés, Albert Toikeusse Mabri et Marcel Amon Tanoh, avaient ouvertement émis des réserves quant à la capacité d’Amadou Gon Coulibaly à faire triompher la mouvance présidentielle.

Au-delà de ces deux anciens ministres, qui ont pris leurs distances depuis, d’autres personnalités de la formation politique de Ouattara, comme Hamed Bakayoko, sont pressenties pour succéder à Gon Coulibaly.

De l’avis de plusieurs observateurs de la scène politique ivoirienne, le ministre de la Défense, considéré comme l’un des fidèles d’Ado, pourrait se démarquer.

Du côté de l’opposition, le plan de guerre est maintenant suspendu à l’annonce du nouveau candidat du RHDP. D’autant plus qu’un retour aux affaires du président sortant n’est pas écarté pour le moment.

Les partis de l’opposition ivoirienne, dont le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), avaient peaufiné des stratégies pour mettre fin au régime de Ouattara. Avec cette nouvelle donne, leur capacité de résistance sera évaluée à l’aune de la riposte apportée à la mouvance présidentielle, quel que soit le candidat désigné.

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, est décédé hier mercredi à Abidjan à l’âge de 61 ans. Six jours seulement après son retour de Paris (France) où il a subi une intervention chirurgicale au niveau du cœur.

Ingénieur des travaux publics de formation, Gon Coulibaly a été pendant de longues années ministre de l’Agriculture, puis Secrétaire général de la présidence avant d’être nommé à la primature en 2017.

Il a été de tous les combats politiques d’Alassane Ouattara, son mentor avec qui il a travaillé durant une trentaine d’années.

Amadou Gon Coulibaly, un destin présidentiel contrarié

Jusqu’ici Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly s’était tracé une voie royale pour assurer la succession du président sortant, Alassane Dramane Ouattara mais la mort a fait s’écrouler son projet.Le décès d’Amadou Gon Coulibaly à 61 ans, survenu ce mercredi 8 juillet 2020 après un malaise en Conseil des ministres, est un coup dur pour le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, au pouvoir) à la veille de la Présidentielle du 31 octobre prochain.

Ce proche du chef de l’État ivoirien, jusqu’ici son Premier ministre, a été choisi par Alassane Dramane Ouattara (Ado) comme son dauphin. Une décision qui a fait grincer bien des dents, mais le défunt avait maintenu le cap contre vents et marées.

Evacué à Paris (France), le 2 mai 2020, pour des problèmes cardiaques, Gon Coulibaly est rentré le 2 juillet dernier. Et c’est Ouattara lui-même, et son épouse qui l’ont accueilli à l’aéroport d’Abidjan après deux mois d’absence.

Malgré sa convalescence, le Premier ministre, déjà transplanté du coeur en 2012, a repris du service trois jours plus tard afin de prouver à ses pourfendeurs qu’il est toujours à la barre.

Ado a perdu un « jeune frère » et un « fils » qui était à ses côtés durant une trentaine d’années. Diplômé du Centre des hautes études de la construction de Paris, Gon Coulibaly que l’on surnommait « le Lion » pour son tempérament, a débuté sa carrière politique comme conseiller technique de Ouattara, alors Premier ministre, de 1990 à 1993.

Arrière-petit-fils de Péléforo Gon Coulibaly, mythique chef des Sénoufo (ethnie de l’extrême nord ivoirien), Amadou a été éduqué dans un cercle familial influent. Cet ingénieur de formation a su se distinguer partout où il est passé.

Entré aux « Grands Travaux » que dirigeait Antoine Césaréo, il fait montre de perspicacité et gravit toutes les marches jusqu’à en devenir le numéro deux.

Quand Alassane Dramane Ouattara, banquier à la riche carrière alors directeur du département Afrique du Fonds Monétaire International (FMI), est appelé en 1990 par feu Félix Houphouët-Boigny pour redresser l’économie du pays, il confie à Amadou Gon Coulibaly des dossiers importants. Leur destin venait de se lier à jamais.

Après le décès en 1993 du premier président de la Côte d’Ivoire indépendante, Gon Coulibaly gravit les échelons au sein du Rassemblement des Républicains (RDR) le parti créé en 1994 par des proches d’Ado pour en devenir le Secrétaire Général délégué. En 1999, Alassane Dramane Ouattara prend officiellement les rênes de ce parti politique.

Amadou se lance dans les joutes électorales et parvient à être élu député en 1995. Opposé à Henri Konan Bédié qui a succédé à Houphouët Boigny, Gon Coulibaly est emprisonné à la fin de cette décennie avec d’autres leaders du RDR, dont Henriette Dagry Diabaté, actuellement Grande chancelière. Leur tort : avoir participé à des manifestations interdites par le gouvernement.Il recouvre la liberté à la suite du coup d’Etat survenu le 24 décembre 1999 contre Henri Konan Bédié. Reverdi, il sera élu maire de Korhogo (nord) en 2001 sous l’ère Laurent Gbagbo, qui entre-temps a été élu comme président de la Côte d’Ivoire. En 2010, il est nommé Secrétaire Général de la présidence suite à l’élection de son mentor, Ouattara, à la magistrature suprême.

Selon des sources bien introduites, Amadou Gon Coulibaly était très écouté par Ado qui ne pouvait décider sans le consulter au préalable. Dans l’ombre, il validait tous les dossiers, toutes les nominations et veillait à la stabilité du pouvoir.

Les règles du jeu de la politique, Amadou Gon Coulibaly les maîtrisaient pour permettre au parti au pouvoir d’avancer dans une arène où les pièges sont légion.

Il est récompensé de sa loyauté par un poste de Premier ministre. Nous sommes en 2017. En outre, Gon Coulibaly avait en charge le budget et le portefeuille de l’Etat de Côte d’Ivoire. Le signe d’une confiance sans bornes de Ouattara.

La bataille de la succession ouverte, il ne tarde pas à s’affirmer. Devenu puissant dans l’appareil d’État, il écarte discrètement des personnalités susceptibles de le coiffer au poteau. Dans les rangs du RHDP, certains membres sont vent debout contre l’intronisation de Gon Coulibaly mais l’intelligence politique de ce dernier lui permet de s’imposer non sans anicroche.

Avec la mort d’Amadou Gon Coulibaly, le champ politique ivoirien est amputé d’un homme reconnu par ses pairs comme un travailleur acharné et compétent.

Avec sa disparition, les cartes sont rebattues pour la présidentielle d’octobre 2020 aussi bien dans le camp présidentiel que dans l’opposition. Le dépôt des dossiers de candidatures se fait du 16 juillet au 1er septembre 2020.

Décès de Gon Coulibaly: Ouattara décrète 8 jours de deuil national du 10 au 17 juillet 2020

Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a pris jeudi un décret portant déclaration d’un deuil national de huit jours, allant du 10 au 17 juillet 2020, au lendemain du décès du Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly.« Il est déclaré huit jours de deuil national, du vendredi 10 juillet au vendredi 17 juillet 2020, en raison du décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly », indique un décret signé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.  

Pendant cette période de deuil national, les drapeaux du pays seront mis en berne sur toute l’étendue du territoire et dans les ambassades de la Côte d’Ivoire à l’étranger,  souligne le décret dont APA a reçu copie.

Évacué en France pour un contrôle médical début mai 2020, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, a regagné Abidjan le 2 juillet. Trois jours après son arrivée, il a repris le travail. Et, c’est le mercredi 8 juillet qu’il décédera après le traditionnel Conseil des ministres.

Il quitte les siens à l’âge de 61 ans. Plus proche de M. Ouattara depuis 30 ans, Amadou Gon Coulibaly était le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.