Côte d’Ivoire : validation imminente des états généraux de l’éducation

La dernière étape du processus, entamé il y a dix mois, a été lancée ce lundi à Abidjan.Depuis le 19 juillet 2021, les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation se tiennent en Côte d’Ivoire. À l’occasion du démarrage des travaux de validation, Patrick Achi, le Premier ministre, a déclaré que « l’objectif premier et primordial consiste à co-construire un pacte social durable en faveur d’une école ivoirienne centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République ».

Dans son discours, le chef du gouvernement ivoirien n’a pas manqué de saluer le travail du ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeure Mariatou Koné, pour « le pilotage attentif, constructif et inclusif de ce processus stratégique ».

Pour mener à bien cette mission, trois niveaux de réflexions ont marqué ces travaux. Il s’agit des concertations régionales dans les Districts avec l’implication des populations, des travaux des Commissions techniques qui ont mobilisé des experts autour de sept thématiques majeures et du réglage politique dans le cadre du Comité de pilotage.

Les partenaires techniques et financiers de l’école ivoirienne se sont impliqués dans les discussions dont la substance a été rassemblée dans un document qui intègre l’analyse causale de la situation ainsi que les propositions d’actions. Durant trois jours, cette synthèse des travaux sera étudiée avant la validation du document final destiné au président Alassane Ouattara.

Professeure Mariatou Koné a rappelé que le Comité de pilotage a d’abord effectué, du 30 août au 10 septembre 2021, des campagnes d’information et de sensibilisation sur l’ensemble du territoire national.

Il a ensuite, a-t-elle ajouté, organisé des concertations régionales du 27 octobre au 5 novembre 2021 pour recueillir les contributions des populations à la base, mais aussi des échanges dans les Districts du 29 novembre au 15 décembre 2021 aux fins de consolider les contributions recueillies dans les régions.

Enfin, a expliqué le ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, une plateforme digitale a vu le jour le 26 octobre 2021 pour permettre de recueillir des contributions. Les sept thématiques passées en revue par les acteurs de l’éducation sont : politique éducative ; inclusion, équité et genre ; qualité des enseignements et des apprentissages ; pertinence et efficacité interne et externe, gestion des flux et des classes passerelles, planification des situations d’urgence et des crises ; société apprenante ; gouvernance et gestion, dialogue social et mécanisme de financement, et digitalisation du système éducatif.

« Ces assises nationales sur l’école, dans leurs objectifs, épousent la vision du programme de société d’une Côte d’Ivoire solidaire centrée sur l’Homme, programme du président de la République », a déclaré Professeure Mariatou Koné.

Pour sa part, Anne Lemaistre, la représentante résidente de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en Côte d’Ivoire, a indiqué que leurs attentes sont « les réformes sur la valorisation des filières scientifiques, l’enseignement professionnel, la formation technique, les filières écoles, la rétention des filles à l’école et la formation initiale et continue des enseignants ». Dans le passé, la Côte d’Ivoire a entrepris des concertations sur l’école en 1977, 1985, 1993 et 1994.

Mali : l’UE met fin à ses formations militaires

La décision a été prise ce lundi au terme d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne (UE).Clap de fin pour la Mission de formation de l’Union Européenne au Mali (EUTM). « On arrête les missions de formation et les entraînements des forces armées et de la garde nationale, mais nous allons poursuivre les formations sur les lois de la guerre. Car il faut que les militaires sachent qu’il y a des règles à respecter dans une guerre », a déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.

S’exprimant au Luxembourg, l’Espagnol justifie la ligne directrice de l’UE au Mali : « Les évènements nous forcent à cette décision. Nous n’avons pas obtenu les garanties demandées. Toutefois, nous n’abandonnons pas le Sahel. Nous allons nous déployer dans les pays voisins ».

L’Union Européenne ne digère pas la présence de mercenaires du groupe russe Wagner au Mali. Récemment, elle a demandé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les événements qui se sont produits à Moura, dans le Centre du Mali, entre le 27 et le 31 mars, où l’armée malienne et ses alliés disent avoir tué 203 jihadistes. Selon plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme, il s’agit plutôt d’un massacre de civils.

Bénin : Bolloré appuie le programme d’électrification du MCA

Bolloré Transport & Logistics a été sélectionné suite à un appel d’offres pour assurer le transport de six transformateurs sur les 18 prévus.Du 26 février au 30 mars 2022, les équipes de Bolloré Transport & Logistics Bénin ont assuré le transport de six transformateurs électriques d’un poids total de 464 tonnes destinés à équiper plusieurs centrales thermiques au Bénin.

Cette opération a été menée pour le compte de GE/GRID Solution, filiale locale de General Electric, dans le cadre du programme Compact II représenté par le Millenium Challenge Account (MCA).

Expédiés par conteneurs depuis la Turquie, ces équipements ont été réceptionnés au port de Cotonou avant d’être transportés par route sur une distance cumulée de 887 km. Sur les six transformateurs, deux ont été acheminés vers le site de Vèdoko et deux autres vers celui de Maria-Gléta tandis que les deux derniers modèles ont chacun été livrés sur les sites de Bérécingou distant de 700 km et de Bohicon dans le département du Zou à 135 km de la capitale.

Ce projet exceptionnel a été mené avec les équipes de Bolloré Transport & Logistics Bénin spécialisées dans le transport de colis lourds et dans plusieurs autres domaines d’activités (logistique, douanes, manutention…) afin d’organiser en toute sécurité les convois des cargaisons jusqu’aux différents sites en plus de veiller à garantir leur parfaite intégrité durant tout le trajet.

« Cette opération de transport d’un lot de six transformateurs a été menée avec succès et a mobilisé le savoir-faire de tous nos experts à chaque étape jusqu’à la livraison finale. Elle traduit notre capacité à mettre en œuvre des solutions et des moyens adaptés grâce à notre expérience de longue date pour répondre efficacement aux défis logistiques complexes sur divers secteurs porteurs comme l’énergie », a confié Pierre Ngon, Directeur général Cluster Bénin-Niger de Bolloré Transport & Logistics.

Bolloré Transport & Logistics a été sélectionné suite à un appel d’offres pour assurer le transport de six transformateurs sur les 18 prévus, dans le cadre du programme Comptact II, essentiellement consacré au volet énergie. Il est représenté par le Millenium Challenge Account (MCA), un fonds destiné à accélérer la croissance béninoise et réduire la pauvreté.

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky veut se faire entendre à l’UA

Le chef de l’État ukrainien a eu, ce lundi, un entretien téléphonique avec Macky Sall, le président en exercice de l’Union Africaine (UA).Dans la guerre qui l’oppose à la Russie, le président de l’Ukraine s’investit dans la bataille de l’opinion. Au-delà de l’Occident, Volodymyr Zelensky espère grappiller des soutiens sur le continent noir où Moscou avance ses pions.

Avec Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA), il a émis le souhait de « faire une communication à l’UA », informe sur Twitter le chef de l’État du Sénégal.

Par ailleurs, les deux dirigeants ont « évoqué l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale et la nécessité de privilégier le dialogue pour une issue négociée du conflit ».

Mali : « ce qui s’est passé en réalité à Moura » (PM)

Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a qualifié de « cabale » les accusations contre le Mali sur le massacre de Moura.En rencontrant les membres de l’association Tabital Pulaku, la plus importante association culturelle des peuls du Mali le 6 avril dernier, le Premier ministre du Mali est revenu sur le massacre de Moura. « Nous faisons face à une situation où n’ayant pas pu nous faire courber l’échine, certains de nos partenaires ont décidé de changer de fusil d’épaule afin de discréditer l’action du gouvernement et des forces armées et de sécurité. Cela s’appuie sur des faits qui ressemblent souvent à la vérité » a indiqué le dirigeant dans des propos rapportés par le journal malien l’Aube.

Avant de poursuivre, « Depuis quelques jours, il y a une campagne contre l’armée malienne et contre le gouvernement, consécutivement à ce qui s’est passé à Moura. Ce qui s’est passé en réalité à Moura ? Aujourd’hui, l’armée dispose de gros moyens d’observation. C’est avec ces moyens que nous avons pu neutraliser les nids des terroristes qui étaient basés dans la forêt de Ouagadou (frontière mauritanienne) ».

Selon Choguel Maïga, l’armée est désormais bien équipée pour faire face à la menace jihadiste. Cela se traduit par de bons résultats sur le terrain, souligne-t-il. « La pression de l’armée est très forte ! De même qu’il y a de fortes pressions sur les FAMA. Nous perdons des hommes tous les jours… A Moura, les moyens d’observation ont permis à l’armée d’observer des mouvements ennemis pendant des jours… S’y ajoutent des renseignements humains. On s’est rendu compte qu’il y avait un regroupement de différents mouvements terroristes sur place. Ceux qui sont de la zone savent bien ce qui se passe à Moura : c’est un véritable bastion des groupes terroristes. »

Choguel Maïga s’est dit surpris qu’au lendemain de cette opération des médias internationaux et des ONG internationales affirment que l’armée est allée massacrer des populations civiles, essentiellement les peulhs. Dans leur calcul, la meilleure façon pour le Mali de perdre la guerre contre le terrorisme, c’est d’avoir les populations contre l’armée » avise-t-il.

Selon le Premier ministre malien qui donne les détails de cette opération, « grâce aux moyens déployés, pendant plusieurs jours, on a pu constater un regroupement de 50 personnes, de 100 personnes jusqu’à mille personnes. Et les mêmes moyens d’observations et de renseignements ont permis de comprendre aussi que ce regroupement des terroristes à Moura avait pour but d’arrêter et de planifier des actions futures contre l’armée » révèle Choguel Maïga, qui ajoute que « c’est ainsi que l’armée est intervenue. Et effectivement on a dénombré environ 200 terroristes neutralisés, plus les opérations des forces spéciales qui ont continué » soutient-il.

Législatives au Sénégal : Macky Sall veut reconquérir Dakar

Lors d’une réunion samedi dernier à Dakar, le président de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour même espoir) a remobilisé ses troupes pour aller à la conquête du « difficile » électorat de la capitale pour les élections législatives du 31 juillet prochain.Macky Sall ne s’avoue pas vaincu malgré la perte des dernières élections locales à Dakar. Le camp présidentiel avait investi beaucoup de moyens pour reprendre la mairie de la capitale sénégalaise, mais l’opposant Barthélémy Dias a finalement ravi la vedette au ministre Abdoulaye Diouf Sarr. Malgré tout, le président Sall a dit à ses partisans et alliés dakarois que la capitale n’est pas un obstacle insurmontable.

« Nous avons toujours gagné des élections à Dakar. Déjà avec (la coalition) Macky2012, nous sommes arrivés premier au premier tour et nous avons gagné au deuxième tour avec Benno. Sur sept élections, nous avons remporté les cinq », a-t-il évoqué devant ses camarades.

Macky Sall pense alors que BBY peut renverser la pente dans la région de Dakar, représentant environ 40 % de l’électorat national. Si la mouvance présidentielle a largement perdu le 23 janvier dernier dans cette localité c’est à cause des querelles internes au sein du parti, a-t-il regretté.

Il appelle ainsi les responsables de la mouvance à l’humilité, à l’unité et à la proximité vis-à-vis de la population, notant que son bilan dans la capitale plaide en sa faveur. Il cite notamment le projet du Bus rapid transit (BRT) et la réalisation du Train express régional (Ter), entre autres.

Par ailleurs, le président de BBY a désigné Amadou Ba comme délégué général pour la collecte des controversés parrainages. Macky Sall renouvelle ainsi sa confiance à son ex-ministre de l’Economie et des Finances puis des Affaires étrangères, après l’avoir nommé coordonateur national de la coalition présidentielle lors des dernières élections locales.

BBY, qui s’est classée en tête avec moins de 50 % des voix à ce scrutin, veut coute que coute éviter la cohabitation à l’Assemblée nationale après que les opposants de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) ont raflé d’importantes villes et communes du pays. Macky Sall a donc du pain sur la planche, lui qui n’a pas clairement dit ses ambitions pour la présidentielle de 2024 même si beaucoup de ses adversaires lui rappellent qu’il n’a pas le droit de se représenter.

Election à la FIF: Drogba porté par la ferveur populaire

L’international ivoirien de football, Didier Drogba, va briguer officiellement la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF).Arrivé autour de 15h30 GMT (heure locale), dans une tenue décontractée, un pantalon noir et une chemise bleue ciel, Drogba a été accueilli au siège de la FIF, à Abidjan, par des fans en liesse.

Il avait à ses côtés des anciens footballeurs dont Baky Koné, qui sont venus le soutenir. Pour l’humoriste, Le Magnifique, qui a entretenu le public, Drogba « est l’avenir du football ivoirien. »

Après le dépôt de sa candidature, Drogba s’est adressé à ses fans en déclarant que « cette candidature est celle de l’unité, celle des acteurs du football ivoirien, ce sont eux aujourd’hui qui ont posé leur candidature ».

Dénouement le 23 avril

« Cette candidature est la vôtre », a-t-il lancé, avant d’ajouter « mon projet est celui de la renaissance du football tout à fait en lien avec la vision de l’émergence insufflée depuis une dizaine d’années par le président de la République »

« C’est le projet de la renaissance et de celui de l’émergence (et) je suis sincèrement content et j’ai hâte que la campagne démarre officiellement », a-t-il poursuivi.

Dans un esprit fait play, il a souhaité une bonne campagne à tout le monde et bonne chance à tous les candidats ».

Un journaliste lui a demandé de savoir si le fait d’avoir déposé sa candidature est une délivrance. L’ex-international ivoirien  a répondu que « la délivrance du football ivoirien se fera le 23 avril ».

Prévu en 2021, l’élection du président de la FIF a connu des blocages dans son processus et a été reporté à plusieurs reprises.

« Au-delà de nos différences, nous pensons tous le football, en plus le même langage,  c’est pourquoi au soir du 23 avril, après cette élection, si je suis le vainqueur de cette élection, bien-sûr que je proposerai aux autres candidats de travailler ensemble puisque le football est une famille », a-t-il dit.

L’élection du président de la FIF, organisée par le Comité de normalisation de la FIF, est prévue le 23 avril 2022 à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.

Le Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a annoncé dimanche avoir réceptionné six candidatures pour l’élection à la présidence de l’organisation.

La Commission électorale rendra publique, le vendredi 15 avril 2022, la liste des candidats  retenus pour les différents scrutins.

Présidentielle en France: Macron et Le Pen au second tour, Mélenchon perd de justesse.

Depuis leur dernier affrontement au second tour de la présidentielle de 2017, Macron et Le Pen sont devenus les symboles de la nouvelle configuration de la vie politique politique française.Ça aurait été un véritable coup de tonnerre et il était à deux doigts de se réaliser. Mais le leader de la France insoumise et « candidat préféré » d’une grande partie des Africains, n’ira pas en finale de l’élection présidentielle dont le premier tour s’est déroulé dimanche 10 avril.
Avec 22,% des voix, Jean-Luc Mélenchon s’arrête net, donc, aux portes du second tour, au profit de ses deux principaux adversaires: Emmanuel Macron, qui recueille 27,6% et Marine Le Pen, qui obtient 23,%.

Le duel final qui doit avoir lieu le 24 avril entre le président sortant et la patronne du parti d’extrême-droite du Rassemblement national (RN) était largement prévu.
Depuis leur dernier affrontement au second tour de la présidentielle de 2017, Macron et Le Pen sont devenus les symboles de la nouvelle configuration de la vie politique politique française, désormais organisée en deux grands blocs: un courant républicain moderniste et un autre nationalistes identitaires, entre lesquels un troisième regroupant les héritiers des divers courants de gauche dont Mélenchon incarne désormais la figure majeure, semble vouloir s’installer comme seule alternative crédible aux deux.
Avec un taux d’abstention de 26 %, le vote de dimanche a été plus boudé par les français depuis vingt ans.

Après les appels à leur partisans pour voter en sa faveur au second tour lancés, dimanche soir, par des candidats comme celle du parti de droite Les Républicains, Valérie Pécresse (4,8 %), celui des Écologistes, Yannick Jadot (4,7%) ou encore la socialiste Anne Hidalgo (1,7), Emmanuel Macron semble nettement favori pour être reconduit à l’Elysée dans deux semaines.

C’est la troisième fois seulement dans l’histoire politique de la république française qu’un candidat de issu de l’extrême-droite se retrouve au dernier tour élection présidentielle. En 2002, Jean-Marie Le Pen, père de la candidate d’extrême-droite et fondateur de l’ex Front National (FN),  ancêtre du RN, avait créé la surprise en se qualifiant au second tour au détriment du socialiste Lionel Jospin, alors premier ministre sortant. Mais il avait été battu par le président sortant, Jacques Chirac par un score fleuve de plus de 82%. Lors de la dernière présidentielle en 2017, sa fille et héritière politique avait fait mieux. Elle avait obtenu plus de 33% des voix au second tour contre 66% environ pour Emmanuel Macron.

Présidentielle française: Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour

Comme en 2017, le second tour de la présidentielle française opposera Emmanuel Macron à Marine Le Pen.Les premières estimations placent Emmanuel Macron, de La République en Marche en tête avec (28,5%)) contre  (24,2%) pour la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen. Le taux d’abstention pour ce 1er tour s’élève à 26,2%.

Jean-Luc Mélenchon arrive troisième avec 21,1% et Eric Zemmour quatrième avec 7%.

Les résultats des autres candidats se présentent ainsi:  Valérie Pécresse (4,8 %), Yannick Jadot (4,7 %), Jean Lassalle (3,0 %), Fabien Roussel (2,4 %), Nicolas Dupont-Aignan (2,1 %), Anne Hidalgo (1,7 %), Philippe Poutou (0,8 %), Nathalie Arthaud (0,6 %).

Présidentielle française: environ 13.000 électeurs à Abidjan

Douze candidats sont en lice pour le premier tour de la présidentielle française de ce dimanche 10 avril 2022.En Côte d’Ivoire, il y a une forte communauté d’expatriés français. Pour la présidentielle française de ce 10 avril, quelque 13.000 électeurs inscrits au Consulat général de France à Abidjan sont appelés aux urnes.

Dès l’ouverture des cinq bureaux de vote à 8 heures TU, plusieurs électeurs étaient présents pour accomplir leur devoir citoyen, sous une haute surveillance policière.

Selon Michel Charbonnier, Consul général de France à Abidjan, « il y avait énormément de Français qui faisaient la queue devant le Consulat pour pouvoir voter pour le premier tour de l’élection présidentielle française ».

« En Côte d’Ivoire, nous avons entre 18.000 et 19.000 Français et environ 13.000 électeurs », a renseigné M. Charbonnier, indiquant que les bureaux de vote devraient fermer à 19 hheures.

En cas de second tour, le vote aura lieu dans deux semaines. Dans le monde, 48,7 millions d’électeurs français sont appelés aux urnes ce dimanche.

Législatives gambiennes : courte victoire du parti présidentiel

Le Parti national du peuple (NPP, sigle anglais) du président Adama Barrow a remporté 19 sièges sur les 53 en jeu.Le Parti démocratique unifié (UDP, sigle anglais) n’est plus majoritaire à l’Assemblée nationale gambienne. Selon les résultats communiqués par la Commission électorale indépendante, le principal parti d’opposition n’a gagné que 14 des 53 sièges du parlement. Il a été renversé,samedi, par le parti au pouvoir, le NPP.

Ce dernier, en plus des 19 sièges gagnés, bénéficiera de cinq députés supplémentaires dont le président du parlement qui seront nommés par le chef de l’État.

Malgré cette victoire, Adama Barrow, réélu pour un deuxième mandat en décembre 2021 en recueillant 53% des voix contre le candidat de l’UDP Ousainou Darboe, devra recourir à une coalition pour gouverner.

«Sous Macron, les relations entre la France et l’Afrique ont évolué » (Ould Abdallah)

Ancien ministre, ancien représentant spécial des Nations-Unies en Afrique de l’Ouest et en Somalie, le Mauritanien Ahmedou Ould Abdallah, président du Think Tank Centre4S, fait le bilan des relations entre l’Afrique et la France à la veille de l’élection présidentielle de dimanche dans ce pays.Pourquoi l’élection présidentielle en France, dont le premier tour est prévu dimanche 10 avril,  intéresse-t-elle les Africains ?

L’Afrique n’est pas un bloc homogène. L’élection présidentielle française intéresse sans doute les élites publiques et privées des États ayant des relations politiques, économiques, culturelles, humaines ou historiques avec la France. C’est-à-dire l’Afrique francophone. Cette élection est, sans doute, de peu d’intérêt pour les opinions publiques de pays tels l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Egypte, le Nigéria ou le Sierra-Léone. Elle a peu à voir avec certaines présidentielles passées comme celle de 1981 ou de 2002. La première avait vu le président sortant Valéry Giscard d’Estaing affronter un vieux routier de la vie politique française, le socialiste et ancien ministre François Mitterrand dont la victoire reste à jamais dans les mémoires. C’était la première fois depuis la naissance de la Cinquième république en 1958 qu’un candidat de gauche était élu à la tête de l’Etat français. En 2002, le président sortant et candidat de la droite, Jacques Chirac affrontait, entre autres rivaux, son premier ministre socialiste Lionel Jospin. A la surprise générale, Chirac s’était finalement retrouvé au second tour en face de Jean-Marie Le Pen, candidat du Front National qui signait ainsi une performance politique inédite dans l’histoire de France: la présence d’un candidat d’extrême droite au tour final d’une présidentielle. C’était une autre époque.

Quelle est la place de l’Afrique dans la campagne électorale pour cette présidentielle en France ? Est-elle centrale ou marginale ?

En raison de la pandémie de Covid19 et surtout de la guerre actuellement en cours en Ukraine, la couverture médiatique de la campagne semble avoir été très modeste en comparaison avec les présidentielles passées. Ce qui fait redouter, d’ailleurs, une abstention exceptionnellement élevée qui serait gênante tout le monde, en particulier le camp du président sortant Emmanuel Macron. 

Les déclarations musclées contre l’immigration constituaient la base des premiers débats de la campagne électorale, surtout chez ce fameux candidat qui partage les mêmes origines qu’une des plus grandes communautés d’immigrés en France, en l’occurrence la communauté algérienne. En faisant de ce thème un élément central de son programme, ce candidat ne pouvait pas laisser indifférent à cette présidentielle une partie des opinions africaines, notamment celles de pays ayant des communautés installées en France. C’est peut-être sa grande victoire lors de cette présidentielle. 

Dans son discours à l’université de Ouagadougou, Burkina-Faso, six mois après son entrée à l’Elysée, Emmanuel Macron avait annoncé « la fin de la politique africaine de la France ». A-t-il tenu promesse ?

 »Les promesses n’engagent que ceux qui y croient » disait un ancien ministre français de l’Intérieur. 
Avec le dernier Sommet France-Afrique de Montpellier où il avait décidé d’inviter des jeunes africains à la place de leurs chefs d’Etat, Emmanuel Macron, a sans doute confirmé ses déclarations de Ouagadougou. Le format inédit de ce sommet, illustre,à mon avis, l’évolution qu’Emmanuel Macron a fair subir aux relations de so nous avec l’Afrique.
Aujourd’hui, les relations entre Etats, y compris entre la France et ses amis africains, sont en pleine évolution du fait de l’individualisation des relations économiques hors des circuits officiels et du développement des nouvelles technologies. 

L’Afrique n’est plus dans une relations exclusive avec aucune ancienne puissance coloniale. Le continent est désormais ouvert sur le reste du monde, comme en témoignent les sommets Afrique-Japon. Afrique-Chine, Afrique-Russie et Afrique-Turquie. 

Un exemple de cette évolution : les exportations françaises vers l’Afrique ont doublé de 13 à 28 Milliards de Dollars entre 2000 et 2017. Pendant cette même période les importations des pays africains avec le monde entier ont augmenté de 100 à 400 Milliards. Des chiffres très parlants.

Législatives gambiennes: jour de test pour le président Barrow

Réélu pour un second mandat à l’issue de la présidentielle du 4 décembre 2021, le chef de l’État gambien espère consolider son pouvoir avec une majorité parlementaire.Top de départ pour les élections législatives en Gambie. Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures et devront fermer à 17 heures TU, conformément à la loi électorale du pays.

Au terme d’une campagne électorale d’un mois ayant pris fin jeudi 7 avril, les électeurs élisent ce samedi 53 députés de l’Assemblée nationale, les 5 autres parmi lesquels le président de l’institution parlementaire devant être nommés par le président de la République.

La chambre sortante est dominée par le Parti démocratique unifié (UDP) de l’opposant Ousainou Darboe, rival malheureux du chef de l’Etat à la présidentielle de décembre dernier. Mais le Parti national du peuple (NPP), formation politique du président Adama Barrow, créé en 2020 après l’éclatement de la coalition l’ayant porté au pouvoir contre Yahya Jammeh en 2016 vise la majorité au Parlement.

Si le pouvoir obtient la majorité parlementaire,  la nouvelle législature aura comme principale tâche l’adoption d’une nouvelle Constitution, jugée indispensable par les partenaires internationaux de la Gambie pour y consolider la démocratie notamment en contenant les pouvoirs du président.

Le président Barrow a promis que ce chantier serait achevé à la fin de son mandat, mais le Parlement sortant a rejeté, en septembre 2020, un projet de Constitution instituant une limite de deux mandats présidentiels.

Niger : Cissé Ibrahim Ousmane écroué

L’ancien ministre de l’Intérieur est accusé d’ « atteinte à la sûreté de l’Etat » dans la tentative du putsch du 31 mars 2021.La tentative de coup d’état à laquelle serait impliquée Cissé Ibrahim Ousmane est survenue deux jours avant l’investiture de l’actuel président nigérien, Mohamed Bazoum.

Cissé Ibrahim Ousman, proche parent du général Salou Djibo qui a renversé le président Tanja Mamadou, était jusqu’à son arrestation Ambassadeur de son pays au Tchad.

Guinée : report du procès de l’ex-Pm Kassory Fofana & Cie

Le chef du dernier gouvernement du président déchu, Alpha Condé, a été placé sous mandat mercredi dernier.Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier guinéen et trois de ses anciens ministres devront encore attendre pour être édifiés sur leur sort. Leur procès prévu ce lundi 11 avril devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) est reporté. Celle-ci a renvoyé en instruction l’affaire d’enrichissement illicite et de détournement de deniers publics pour laquelle l’ex-Premier ministre et ses coinculpés sont poursuivis.

Au terme d’enquêtes de la Crief, Ibrahima Kassory Fofana, Mohamed Diané, Diakaria Koulibaly et Oyé Guilavogui ont été inculpés le 6 avril dernier et placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry.

Decryptage: « Macron n’a pas tenu promesse sur l’Afrique » (Gilles Yabi)

Analyste politique, docteur en économie, Gilles Yabi directeur du think tank ouest africain Wathi, décrypte pour APA News l’élection présidentielle française de ce dimanche vue d’Afrique.Pourquoi l’élection présidentielle organisée en France, dont le premier tour est prévu dimanche 10 avril,  intéresse-t-elle les Africains ?

Toute l’Afrique ne s’intéresse pas de la même manière à la vie politique française. Ce sont les pays qui ont des relations particulières avec la France notamment les anciennes colonies françaises qui s’intéressent à l’élection organisé ce dimanche.

Je ne suis sûr qu’au Botswana, en Afrique du Sud ou au Kenya, on s’intéresse à cette présidentielle. Par contre, dans les pays africains francophones, il y a toujours un intérêt à la vie politique française, dans la mesure où celle-ci a, souvent, un impact sur les développements politiques, économiques et sécuritaires dans ces pays. C’est donc normal que ce qui se joue en France soit toujours surveillé par les élites dirigeantes des ces pays francophones africains

Quelle est la place de l’Afrique dans la campagne électorale pour cette présidentielle en France ? Est-elle centrale ou marginale ?

Dans tous les pays du monde, les électeurs ont tendance à se focaliser sur les questions qui ont un impactent direct sur leur vie quotidienne: l’économie, l’emploi le chômage, parfois aussi les problèmes de sécurité intérieure.
Cette élection présidentielle en France intervient, cependant, dans un contexte particulier.

Au-delà des questions habituelles économiques, sociales ou de politiques intérieure, il y a la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui déstabilise profondément l’Europe et qui a des impacts économiques immédiats, y compris sur les questions énergétiques. C’est donc naturellement que la guerre en Ukraine s’est imposée comme sujet majeur de la campagne présidentielle en France. Cette situation pourrait d’ailleurs être une des raisons qui expliquent que l’Afrique soit moins présente dans cette campagne que d’habitude.

Pourtant, on aurait pu avoir un sujet comme la guerre contre les groupes jihadistes au Mali, comme sujet important dans cette campagne présidentielle. Mais le désengagement militaire de la France au Mali plusieurs mois avant cette présidentielle a permis de sortir ce dossier très important et sensible à la fois du débat entre les candidats. Le sujet n’aurait pas plaidé en faveur d’Emmanuel Macron, le président sortant, face à ses adversaires.

Comme par le passé, le seul élément qui tient à la fois de la  politique intérieure et extérieure est la question de l’immigration. Et Comme d’habitude, le sujet tient une certaine place dans les discours de campagne d’une partie des candidats, surtout ceux situés à l’extrême droite de l’échiquier politique. Les propos particulièrement outrageants tenus sur la question par un candidat comme Eric Zemmour illustre parfaitement l’obsession qu’entretient l’extrême-droite française autour de l’immigration. 

Dans son discours à l’université de Ouagadougou, Burkina-Faso, six mois après son entrée à l’Elysée, Emmanuel Macron avait annoncé « la fin de la politique africaine de la France ». A-t-il tenu promesse ?

J’ai l’impression qu’il s’agissait d’un lapsus lorsque le président Macron déclarait la fin de la politique française en Afrique. On s’est demandé qu’est-ce qu’il voulait dire exactement.
Tous les pays ont des politiques extérieures en direction des différentes parties du monde. Cela n’a pas de sens de parler de la fin de la politique française en Afrique, puisqu’il y a toujours à l’égard des pays africains une politique et au-delà à l’égard du continent de manière plus global. Je crois qu’il voulait dire plutôt la fin de la « France-Afrique », ce modèle de rapports qui remonte aux indépendances et qui est basé sur une conception particulièrement inégalitaire, donc, contestable des relations entre la France et ses anciennes colonies africaines. Je crois que c’est ce qu’il voulait dire. Est-ce qu’il a tenu promesse ? Je ne le pense pas.

Pour revenir au fameux discours de Macron devant les écrivains de l’université de Ouagadougou, il a été prononcé dans un contexte où ce pays et la sous-région étaient dans une situation nettement différentes celle qui y prévaut aujourd’hui.  Des coups d’état ont renversé les régimes qui étaient en place à Bamako, à Conakry et à Ouagadougou. Il y a une forte très tension entre la France et le Mali. Les opinions publiques dans beaucoup de pays du Sahel et en Afrique expriment, aujourd’hui, des positions très négative sur l’influence française. À mon avis, la perception africaine n’est pas celle d’un changement profond dans la politique africaine de la France. Je pense qu’on a retrouvé avec le président Emmanuel Macron, dans le ton et un peu dans les formes, les mêmes tendances qu’on dénonçait jusque-là qui donnaient l’impression que le continent africain est traité avec condescendance et pas de la même manière que d’autres régions du monde.

Guinée : Alpha Condé de retour d’un séjour médical

L’ex-chef de l’État, âgé de 84 ans, était aux Émirats arabes unis depuis le 17 janvier 2022.Presque trois mois après son évacuation en toute discrétion, Alpha Condé est bien rentré « cet après-midi » en Guinée. Le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) vient d’en faire l’annonce.

Le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, témoigne sa gratitude aux autorités du pays hôte, les Émirats arabes unis, « pour la grande attention ainsi que le traitement privilégié dont l’ancien président a bénéficié durant son séjour ».

L’actuel homme fort de Conakry remercie également « les institutions régionales et sous-régionales et toutes les bonnes volontés connues ou anonymes ayant contribué à la réussite de cette mission ».

S’adressant à l’opinion nationale et internationale, la junte fait une mise au point : Alpha Condé « demeurera en Guinée aussi longtemps que sa santé le permettra ». Par ailleurs, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) s’engage à toujours respecter l’intégrité et la dignité du président déchu le 5 septembre 2021.

Moura : une « victoire importante » selon la Russie

Moscou félicite la junte malienne pour l’élimination de « plus de 200 jihadistes ».La Russie prend le contre-pied de l’Occident et des organisations de défense des droits humains par rapport à l’intervention des Forces armées du Mali (Fama) à Moura, au Centre du pays. Dans un communiqué, diffusé ce vendredi, le ministère russe des Affaires étrangères a estimé que c’est « une opération militaire réussie » dans la lutte contre la menace terroriste.

Du 23 au 31 mars, l’armée malienne, aidée de combattants de la société militaire privée russe Wagner, a mené une attaque antijihadiste d’envergure dans ce village situé à Mopti. Mais selon plusieurs témoignages recueillis par des médias et des Organisations Non Gouvernementales, de nombreux civils ont sommairement été exécutés par les Fama.

Depuis lors, les États-Unis, l’Union Européenne (UE) et plusieurs ONG réclament l’ouverture d’une enquête indépendante. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), qui doit effectuer ce travail, n’a toujours pas reçu l’autorisation du gouvernement malien pour se rendre à Moura.

Législatives gambiennes : la Cédéao déploie ses observateurs

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) compte veiller au bon déroulement de ces élections prévues ce samedi 9 avril.Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission de la Cédéao, a envoyé hier jeudi 40 observateurs en Gambie. Sur place, Mohamed Ibn Chambas, le chef de la mission d’observation, a eu des entretiens pour évaluer le niveau de préparation du scrutin.

« Je suis pleinement conscient des enjeux de ces élections, des obstacles franchis et des sacrifices consentis. Il est donc impératif que nous réussissions notre mission en faisant en sorte que le vote soit transparent, libre, crédible, pacifique et inclusif pour l’acceptation du verdict des urnes par tous les candidats », a déclaré M. Ibn Chambas.

Dans un communiqué, Rémi Ajibewa, Directeur des Affaires politiques de la Commission de la Cédéao, a rappelé que la base juridique d’une mission d’observation dans l’espace communautaire est le protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001. Poursuivant, il a indiqué que les observateurs seront présents « dans les sept régions administratives de la Gambie ».

Can 2023 : le tirage au sort des éliminatoires programmé

Les douze groupes du dernier tour qualificatif à la Coupe d’Afrique des nations 2023 seront formés le mardi 19 avril 2022 à 17h30 (Temps Universel).Il revient à la Côte d’Ivoire d’accueillir, l’année prochaine, la grand-messe du foot continental. Actuellement, 47 sélections sont en course pour décrocher les 23 tickets disponibles. Deux équipes de chaque poule, exceptée celle du pays hôte qualifié d’office, prendront part à la compétition.

La Confédération africaine de football (Caf) a constitué les quatre chapeaux indispensables au tirage au sort. Une fois effectué, les deux premières journées des éliminatoires se disputeront du 30 mai au 14 juin 2022. Les journées 3 et 4 se tiendront entre le 19 et le 27 septembre 2022. Les deux dernières auront lieu du 20 au 28 mars 2023.

En outre, l’instance faîtière du foot africain procédera le 25 avril 2022, à 20h30 (Temps Universel), au tirage de la phase finale de la Can féminine Maroc 2022. Trois jours plus tard, les groupes des éliminatoires du Championnat d’Afrique des nations (Chan), prévu en Algérie en 2023, seront connus.

Voici la composition des chapeaux des éliminatoires de la Can 2023 :

Chapeau 1 : Sénégal, Maroc, Tunisie, Nigeria, Algérie, Cameroun, Égypte, Mali, Côte d’Ivoire, Burkina, Ghana et République démocratique du Congo.

Chapeau 2
: Afrique du Sud, Cabo Verde, Guinée, Ouganda, Gabon, Bénin, Zambie, Congo, Madagascar, Kenya, Guinée équatoriale et Sierra Leone.

Chapeau 3
: Namibie, Guinée Bissau, Niger, Mauritanie, Lybie, Mozambique, Malawi, Zimbabwe, Gambie, Togo, Angola et Centrafrique.

Chapeau 4 : Comores, Tanzanie, Soudan, Rwanda, Liberia, Lesotho, Eswatini, Botswana, Éthiopie, Burundi, Soudan du Sud et São-Tomé-et-Príncipe.

Guerre ukrainienne: explosion des prix des denrées alimentaires

Les prix des produits alimentaires ont bondi en mars 2022.La guerre entre la Russie et l’Ukraine entraîne la hausse des prix internationaux du blé, du maïs et des huiles végétales. Selon le dernier indice de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ces prix ont atteint leurs plus hauts niveaux jamais enregistrés.

L’organisme onusien indique que la guerre entre la Russie et l’Ukraine provoque des chocs dans les marchés des céréales de base et des huiles végétales. La Fédération de Russie et l’Ukraine, à elles deux, représentaient environ 30 pour cent des exportations mondiales de blé et 20 pour cent des exportations mondiales de maïs ces trois dernières années.

Ainsi, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 159,3 points en mars, soit une hausse de 12,6 pour cent depuis février, mois au cours duquel il avait déjà atteint son plus haut niveau depuis sa création en 1990. L’Indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment échangés. Le dernier niveau de l’Indice était déjà supérieur de 33,6 pour cent à celui de mars 2021.

En mars dernier, l’Indice a enregistré une hausse de 17,1 pour cent par rapport à février, sous l’effet de fortes hausses des prix du blé et de toutes les céréales secondaires principalement dues à la guerre en Ukraine.

Les prix mondiaux du blé ont grimpé de 19,7 pour cent pendant le mois, des craintes concernant les conditions de culture aux États-Unis d’Amérique ayant accentué la hausse. Par ailleurs, les prix du maïs ont enregistré une progression mensuelle de 19,1 pour cent, atteignant ainsi un niveau record, tout comme ceux de l’orge et du sorgho.

Les tendances contrastées en ce qui concerne le riz de différentes origines et qualités n’ont fait que peu évoluer l’Indice FAO des prix du riz depuis février, lequel reste donc à un niveau inférieur de 10 pour cent comparé à celui enregistré un an auparavant.

Pour les huiles végétales, les prix ont bondi de 23,2 pour cent, porté par la hausse des cours de l’huile de tournesol, dont le premier exportateur mondial est l’Ukraine. Les prix des huiles de palme, de soja et de colza ont eux aussi enregistré une hausse marquée en raison de l’augmentation des prix de l’huile de tournesol et du pétrole brut. Des craintes quant à une baisse des exportations en Amérique du Sud ont également contribué à la hausse des prix de l’huile de soja.

Quant à lui, l’Indice FAO des prix du sucre a progressé de 6,7 pour cent depuis février, ce qui a compensé les baisses récentes et l’a porté à un niveau supérieur de 20 pour cent à celui de mars 2021. Un des facteurs de cette augmentation était la hausse des prix du pétrole brut, tout comme l’appréciation du real brésilien, tandis que les perspectives de production favorables en Inde ont empêché une hausse mensuelle des prix plus importante.

Pour les prix de la viande, l’Indice a gagné 4,8 pour cent en mars et atteint son plus haut niveau jamais enregistré, principalement sous l’effet d’un sursaut des prix de la viande de porcin dû à une pénurie de porcs d’abattage en Europe de l’Ouest. Les prix internationaux de la volaille se sont également affermis, car les disponibilités ont diminué dans les principaux pays exportateurs à la suite d’épidémies de grippe aviaire.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers a progressé de 2,6 pour cent et a atteint un niveau supérieur de 23,6 pour cent à celui de mars 2021, car les cours du beurre et du lait en poudre ont nettement augmenté dans un contexte de forte hausse de la demande à l’importation en vue de livraisons à court et long termes, en particulier sur les marchés asiatiques.

Burkina Faso : seize morts dans une attaque

Des jihadistes présumés ont attaqué le détachement militaire de Namissiguima, dans la province du Sanmatenga.De nouvelles pertes en vies humaines pour l’armée burkinabé. Le bilan provisoire d’une attaque attribuée à des jihadistes survenue, ce vendredi dans le nord du pays, fait état de 12 soldats et 4 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) tués.

Ces dernières années, le Burkina Faso est confronté à des attaques terroristes devenues fréquentes et meurtrières visant sa partie nord.

Sénégal : 70% des Dakarois se déplacent à pied (étude)

Certains déséquilibres sont notés dans le secteur des transports à Dakar.Les efforts de l’Etat pour améliorer la mobilité des Dakarois n’ont pas eu les effets escomptés. Dans la capitale sénégalaise, les populations utilisent la marche comme mode de déplacement. C’est ce que dit une étude de la Fondation Friedrich Ebert menée en collaboration l’Institut africain de gestion urbaine (IAGU).

« Soixante-dix pour cent de la population de Dakar se déplace par la marche », révèle l’étude sur « Les défis de l’urbanisation à Dakar ».

Le document dont APA a obtenu copie souligne que dans le secteur du transport public, certains déséquilibres sont enregistrés, notamment la non prise en compte dans les planifications des besoins des populations.

« (…) les piétons sont confrontés à l’absence, à l’encombrement ou au mauvais état des trottoirs, au manque d’éclairage pendant la nuit, aux inondations en saison des pluies, aux mauvaises odeurs, aux risques d’accidents etc. Au même moment, les grands projets d’infrastructure dans le domaine du transport public (Bus Rapid Transit, Train Express Régional) risquent de ne pas être à portée de bourse des couches les plus vulnérables », alertent les chercheurs.

Selon eux, l’urbanisation de Dakar est confrontée à des défis majeurs en termes de justice sociale, de durabilité environnementale et d’inclusion démocratique des couches vulnérables de la population. Ces défis se manifestent dans les domaines de la planification territoriale, de l’assainissement, du transport public et du logement social.

Dans le secteur de l’assainissement, surtout dans les départements de Pikine et Guédiawaye qui n’ont pas connu dans leur ensemble un aménagement préalablement à l’installation des populations, des irrégularités sont notées sur le tissu urbain et la densité du bâti. Les ouvrages de l’assainissement autonome sont une des causes de la pollution de la nappe phréatique superficielle et aussi de sa remontée.

S’agissant du secteur du logement, il est noté que l’habitat informel occupe dans la région de Dakar 35% des superficies habitées. En 2013, le déficit en logements a été estimé à 322.000 unités sur tout le territoire national dont 158.000 à Dakar. Le Plan Sénégal Emergent avait prévu de construire 10.000 à 15.000 logements sociaux par an entre 2014 et 2018. Mais au final, moins de 10.000 logements sociaux ont été construits dans cette période. L’accès aux logements des travailleurs du secteur informel et la prise en compte de l’auto-construction sont des questions qui restent en suspens sur le projet « 100 000 logements ».

Pour un développement urbain inclusif et équitable de Dakar, l’étude recommande une batterie de mesures parmi lesquelles, une planification territoriale utile mettant en œuvre des stratégies en phase avec la vocation des territoires, les besoins et les aspirations des communautés, et la prise en compte des besoins de la population dans la conception des infrastructures de transport.

Il est aussi suggéré l’amélioration de la qualité des déplacements des populations de la banlieue de Dakar à travers une urbanisation plus régulière et le développement d’un système d’assainissement fonctionnel pour protéger la nappe phréatique, ainsi que la promotion des logements sociaux accessibles aux employé(e)s du secteur informel et à d’autres couches vulnérables.

Mali : l’Onu tire la sonnette d’alarme

La situation dans ce pays d’Afrique de l’ouest reste « extrêmement préoccupante » alors que le processus de paix et la transition politique sont dans l’impasse, alerte l’Onu.« Les civils sont confrontés à d’immenses souffrances. Il n’y a pas eu de progrès notables dans la mise en œuvre de l’Accord de paix. De plus, malgré les efforts considérables déployés à cet effet, il n’y a pas eu de consensus autour de la durée de la transition », a expliqué, jeudi, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, El-Ghassim Wane, devant les membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies.

S’agissant de la situation sécuritaire, il a indiqué que le mois de mars a vu plusieurs attaques meurtrières perpétrées par l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la région de Ménaka et dans le sud de Gao.

« Même si l’élément déclencheur de la reprise des violences dans la zone des trois frontières semble lié à des trafics locaux et à des dynamiques connexes, il convient de noter que ces incidents surviennent dans le contexte du retrait des forces Barkhane et de Takuba. Faisant face à moins de pression, les groupes terroristes bénéficient d’une latitude d’action plus grande, posant un danger accru tant aux civils qu’à nos opérations », a observé M. Wane, également chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Selon lui, face à ces défis, il est impératif que le niveau de capacités de la Minusma et de ses troupes soit maintenu. « Il est tout aussi important que des réponses adéquates soient trouvées aux défis liés à l’insuffisance de nos capacités ainsi qu’aux restrictions nationales des pays contributeurs de troupes et de police », a-t-il ajouté.

Concernant le processus de paix, l’envoyé de l’Onu a noté qu’aucun progrès tangible n’a été enregistré. « Au lieu de cela, les trois derniers mois ont été marqués par des actions et des discours inquiétants, non conformes à l’esprit de l’accord », a-t-il dit, ajoutant que la Minuma continuait de dialoguer avec les parties, les encourageant à aller de l’avant.

A l’en croire, « le statu quo actuel comporte d’énormes risques pour l’avenir de l’accord de paix et prive les populations locales des dividendes de la paix auxquels elles aspirent ».

La transition politique au Mali devait s’achever en mars, conformément au calendrier initial de 18 mois négocié par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) après le coup d’État d’août 2020.

« Le non-achèvement de la Transition dans les délais convenus a conduit la Cédéao à imposer des sanctions économiques et financières en janvier dernier, en plus des mesures individuelles décidées un mois plus tôt. L’impasse a malheureusement persisté, exacerbant les tensions entre le Mali et la Cédéao et impactant négativement ses relations avec les autres acteurs internationaux », a souligné M. Wane.

Pour lui, aucun effort ne doit être épargné pour parvenir à un accord sur la transition. « Cela permettrait non seulement de lever les sanctions, mesure critique au regard de la situation humanitaire qui prévaut, mais aussi de créer un environnement plus propice à la poursuite des autres processus fondamentaux à la stabilisation du pays », a-t-il conclu.

Sénégal : l’armée pilonne les dernières bases rebelles en Casamance

Après avoir démantelé les bastions de Salif Sadio, chef de l’aile Nord de la rébellion casamançaise au sud du pays, l’armée sénégalaise a lancé l’assaut sur les bases de César Atoute Badiate.L’Etat sénégalais a choisi le bâton pour en finir définitivement avec la rébellion au sud du pays. Le président Macky Sall avait d’ailleurs donné son feu-vert, à la veille de la célébration de la fête nationale du 4 avril, pour la poursuite « sans répit » des opérations militaires « jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints ».

Après cet assaut lancé par le chef suprême des armées, les soldats sénégalais investissent depuis mercredi la commune de Djibidione, dans le département de Bignona (Ziguinchor, sud), où étaient positionnées des bases rebelles sous le commandement de César Atoute Badiate à la tête de l’aile Sud.

Les combats qui ont touché d’autres localités villageoises du département ont conduit plusieurs habitants à fuir pour rallier la Gambie, selon certaines sources médiatiques. Les tirs d’artillerie suivis du déploiement d’un important contingent de l’armée ont eu pour conséquence la fermeture des écoles élémentaires et des collèges de ladite commune, selon le quotidien EnQuête.

Pour le moment, la zone est occupée par l’armée sénégalaise même si elle n’a pas encore fait de communiqué sur le déroulement des opérations et les pertes subies par les rebelles. Mais quelques semaines après avoir chassé Salif Sadio du nord Sindian, elle vient de réussir un nouveau coup contre un autre chef d’Atika, le surnom de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), un groupe indépendantiste créé depuis plus de quarante ans.

Des chefs rebelles en fuite

César Atoute Badiate, qui est actuellement introuvable, est par ailleurs sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la justice sénégalaise dans l’affaire de la tuerie de la forêt de Boffa Bayotte, en Casamance. Il est jugé avec douze autres personnes pour le meurtre de quatorze coupeurs de bois, en 2018.

Le 6 avril dernier, le procureur du tribunal de grande instance de Ziguinchor a requis la prison à perpétuité contre lui. Cependant, certains observateurs redoutent que sa condamnation et les dernières offensives de l’armée ne compromettent le processus de paix engagé pour le retour de la paix en Casamance. Ces derniers jours, la presse a rapporté le braquage d’un convoi de commerçants, dans la zone de Bignona, par des hommes lourdement armés supposés appartenir au MFDC. Ils ont emporté divers objets tels que des téléphones portables et des sommes d’argent avant de se diriger vers la forêt.

Spécialiste du conflit casamançais, le Français Jean-Claude Marut explique que le MFDC est désormais divisé en plusieurs sous-groupes. Ils se livrent à des actions criminelles, principalement la culture et la vente de produits stupéfiants, pour survivre.

Si le conflit a persisté à basse intensité jusqu’à être qualifié de « situation de ni paix ni guerre », le Sénégal s’est employé à la normaliser en organisant les conditions de réinstallation des déplacés. Mais aujourd’hui, la donne semble totalement avoir changé.

« L’Etat sénégalais a joué la carte du temps, la carte du pourrissement et cela a marché, puisque, effectivement la rébellion est complètement à bout de souffle », remarque le chercheur associé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans un entretien avec RFI.

Mali : « donner la priorité aux réformes liées aux élections » (Antonio Guterres)

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, demande aux autorités de la transition malienne de donner la priorité aux réformes directement liées aux élections.Le temps presse selon Antonio Guterres qui appelle la junte au Mali à accélérer les réformes. « Il importe que les autorités de transition donnent la priorité aux réformes qui sont directement liées à la tenue d’élections. Le temps presse » dit-il dans son rapport trimestriel de 22 pages sur la situation au Mali.

Le rapport évoque également le processus de paix au Mali à travers la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. « Pour que les réformes définies par les consultations nationales soient réalisées et soutenues, il faut qu’un consensus solide se dégage entre les acteurs politiques du Mali, car leur mise en œuvre s’étendra bien au-delà de la période de transition. La responsabilité de la majorité de ces réformes incomberait à un gouvernement élu » lance-t-il.

Le secrétaire général des Nations unies a tiré aussi la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire au Mali. A ce titre, il estime que plus de 7 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. « La situation humanitaire n’a cessé de se détériorer en raison des conflits et des tensions intercommunautaires. Le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire a augmenté, passant de 5,9 millions en 2021 à 7,5 millions pendant la période à l’examen. Plus de 960 000 enfants de moins de cinq ans risquent de souffrir de malnutrition aiguë », a expliqué le secrétaire général de l’Onu.

L’Onu à travers La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), s’engage à continuer à travailler en étroite collaboration avec les autorités nationales, tant pour la formation continue du personnel militaire et de sécurité aux questions de droits de l’Homme que pour l’appui aux enquêtes sur les allégations de violations des droits de l’Homme et d’atteintes à ces droits.

Élection à la FIF : Idriss Diallo officialise sa candidature

L’homme d’affaires, qui brigue la présidence de la Fédération ivoirienne de Football (FIF), a décliné son plan pour redonner des couleurs à l’instance faîtière.La « transformation du football ivoirien » avec « une organisation efficiente, une structuration efficace et une recherche constante de la performance ». C’est l’engagement pris par Idriss Diallo lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Abidjan.

Face à la presse, le candidat a fait part de son objectif principal : « rassembler, autour du football ivoirien, une équipe de compétences pluridisciplinaires issues de toutes les tendances qui s’affrontaient dans un passé récent ».

Il faut dire que l’élection du président de la Fédération ivoirienne de Football (FIF) déchaîne les passions. Le scrutin était initialement prévu en septembre 2020. Pour de multiples raisons, il n’a pas eu lieu. Après deux autres reports, l’élection tant attendue devrait enfin se tenir le 23 avril 2022. En attendant, un Comité de normalisation a été installé.

La vision d’Idriss Diallo s’articule autour de six axes. Il s’agit de la bonne gouvernance, de l’organisation d’assises sur le foot ivoirien, de la revalorisation du foot local, de la mise en place d’un pool d’investisseurs, du renforcement des relations avec les autorités, mais aussi de la préparation de la Coupe d’Afrique des nations 2023, des Jeux Olympiques Paris 2024 et de la Coupe du monde 2026.

Parmi les célébrités qui soutiennent sa candidature, on peut citer entre autres l’ancien international Bonaventure Kalou, Malick Tohé, un célèbre dirigeant de club et Ouattara Sié Abou, le Directeur Général des Impôts de Côte d’Ivoire.

Idriss Diallo capitalise une quarantaine d’années d’expérience dans le milieu du foot ivoirien. « Ça a démarré quand j’avais 20 ans à l’Abidjan Université Club », a-t-il précisé. Le candidat à la présidence de la FIF a identifié « le manque de confiance et de transparence dans la gestion des ressources financières » comme l’une des causes des tiraillements dans le foot ivoirien.

« Les dettes de notre fédération sont évaluées à plus de 5 milliards F CFA. Nos ressources connues sont de l’ordre de 6 milliards F CFA et les charges sont estimées à 7 milliards F CFA. Nous avons donc un déficit structurel d’un milliard F CFA », a renseigné M. Diallo.

Une fois élu, il a promis de mettre « un accent particulier sur la bonne gouvernance en s’appropriant les recommandations de l’audit réalisé par le cabinet Ernst Young afin de les implémenter dans les six mois » suivant le vote.

Dans le même ordre d’idées, la création d’organes de contrôles indépendants figure dans son programme. Le contrat de Patrice Beaumelle, sélectionneur des Éléphants, a pris fin ce 7 avril sans que l’on sache si le technicien français sera reconduit ou non dans ses fonctions. Le prochain président de la fédération pourrait donc être appelé à choisir un nouvel entraîneur. Idriss Diallo, pour sa part, a annoncé sa préférence pour l’expertise locale.

En vertu des amendements apportés aux textes statutaires de l’Assemblée Générale tenue mardi dernier, 81 grands électeurs dont les présidents de clubs et les groupements d’intérêt vont départager les candidats en lice à la présidence de la FIF.

Sénégal: le Dak’Art 2022 sous le sceau d’un faisceau d’innovations

La 14e édition de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar (Dak’Art 2022) s’ouvre à des projets spéciaux inédits et autres surprenantes cartes blanches.Le Dak’Art fait son grand retour après deux ans de suspension pour cause de Covid-19. Du 19 mai au 21 juin 2022, les amoureux de l’art admireront les créations de cinquante-neuf artistes dont 4 collectifs, venant de vingt-huit pays du monde, dont 16 africains et 12 de la diaspora.

Sans pour autant rompre avec sa dynamique inclusive et holistique, cette 14e édition apporte des innovations et garde en repère tous les acquis des précédentes éditions. Placée sous le thème « Ĩ NDAFFA # – Forger – Out of the fire », elle se décline en une programmation diversifiée et inclusive et renforce.

Ainsi, sur le site de l’ancien Palais de justice de Dakar, l’exposition internationale mettra en lumière la créativité de 59 artistes visuels et collectifs. En son sein, une exposition rendra hommage au grand maître malien, Abdoulaye Konaté, grand prix Léopold Sédar Senghor de l’édition 1996 de la Biennale.

En plus des projets spéciaux, cette édition de la Biennale de Dakar donne Carte blanche à deux initiatives. L’une est portée par l’artiste Soly Cissé à la Galerie nationale d’Art et l’autre par les Manufactures des Arts décoratifs de Thiès (MSAD).

Par ailleurs, le projet « Doxaantu » (la promenade en wolof), proposé par le Directeur Artistique, Dr El Hadji Malick Ndiaye, compte remobiliser le public et repousser les limites pour que la Biennale se découvre partout dans l’espace urbain dakarois.

Cette année, le Village connecté de la biennale sera installé à l’ancien Palais de justice. Il servira d’espace de valorisation du patrimoine artistique, du savoir-faire culinaire et des découvertes musicales.

C’est dans ce sillage que se situe le programme Synapses. Il conçoit la ville de Dakar comme un cerveau avec ses différentes connexions reliées par un ensemble de projets pluridisciplinaires qui ouvrent la biennale à d’autres supports artistiques (cultures urbaines, mapping, cinéma, danse, etc.).

Les Programmes pédagogiques et visites scolaires viendront enrichir ce chapelet d’innovations. Ce volet accorde une place à l’appréhension des productions artistiques par le jeune public à travers des collaborations avec les écoles et les universités.

La cérémonie d’ouverture proposera un contenu spécifique qui articule les prouesses des outils numériques et les performances d’artistes.

Les arts vivants, l’art numérique et la littérature seront également au cœur de l’événement avec des programmes prévus autour de « performances » d’artistes des cultures urbaines, de danse contemporaine, et l’utilisation des technologies numériques pour des « mapping » et des concerts avec des artistes de renom pour rehausser l’animation.

La Biennale de Dakar, c’est également les manifestations d’environnement « Off » qui capitalisent en moyenne trois cent cinquante (350) projets, avec une diversité de propositions artistiques à travers tout le Sénégal, en relation avec les Centres culturels régionaux et dans la Diaspora.

Pour cette 14ème édition, les Rencontres et Échanges sont scindées en deux volets : un colloque scientifique est prévu au Musée des civilisations noires (MCN) et les Rencontres professionnelles se tiennent au Monument de la renaissance africaine avec un Marché de l’Art qui va positionner Dakar dans les secteurs des industries créatives africaine et internationale.

Les expositions des pays invités, communément appelées Pavillons nationaux, regroupent celles du Sénégal et de deux pays mis à l’honneur, à savoir La République populaire de Chine et la République de Côte d’Ivoire.

Alliance Sahel: 23 milliards d’euros d’engagements financiers

Les membres de l’Alliance Sahel réaffirment leur engagement aux côtés des populations.Dans un contexte d’instabilité et d’insécurité croissantes, l’Alliance Sahel veut maintenir et adapter le soutien au bénéfice des populations pour ne pas compromettre les gains obtenus en termes de développement. Ainsi, depuis son lancement en 2017, les engagements financiers en sa faveur sont passés de 7,3 à 23 milliards d’euros.

« La présence de l’État et la fourniture des services essentiels dans tous les territoires des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), la restauration de la cohésion sociale et de la confiance des citoyens dans leurs institutions publiques, demeurent une priorité absolue », rapporte le compte rendu de la 3e Assemblée générale de l’Alliance Sahel tenue le 4 avril dernier à Madrid (Espagne).

En juillet 2017, la France, l’Allemagne et l’Union Européenne, accompagnées de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et du Programme des Nations Unies pour le développement lancent l’Alliance Sahel, une plate-forme de coopération internationale pour intervenir davantage et mieux au Sahel. Depuis son lancement, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Danemark, la Banque Européenne d’Investissements, la Norvège et la Suède ont rejoint l’initiative comme membres de plein exercice.

Dans leur intervention, les membres de l’Alliance Sahel se sont fortement mobilisés pour la mise en œuvre du Programme de développement d’urgence (PDU) du G5 Sahel, qui cible les régions fragiles frontalières.

« Le PDU a montré des impacts rapides et tangibles : 1 080 000 bénéficiaires ont d’ores et déjà eu un accès amélioré à l’eau ; 125 000 personnes ont bénéficié d’une assistance alimentaire ; 1 572 structures contribuant à la prévention des conflits et à la cohésion sociale ont été créées et 414 000 personnes ont été formées au dialogue, à la gestion et à la médiation des conflits », poursuit le communiqué de l’AG.

« Les efforts collectifs et la nécessité d’une coordination entre l’humanitaire, le développement et la paix pour relever les défis de la région ne sauraient être surestimés », a dit pour sa part, Yero Baldeh, directeur du Bureau de coordination des États en transition au sein du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad).

Au Sahel, près de 2,5 millions de personnes ont fui leur foyer au cours de la dernière décennie. Environ 6,7 millions de personnes ont besoin d’assistance alimentaire en urgence, un chiffre qui pourrait atteindre 10,5 millions de personnes si des mesures urgentes ne sont pas prises.

À cette situation déjà critique s’ajoute l’impact sans précédent de la guerre en Ukraine sur le marché mondial des céréales et des fertilisants pour l’approvisionnement des pays et l’assistance destinée aux populations souffrant d’insécurité alimentaire. La pandémie de Covid-19 a égalmement amplifié les fragilités économiques, sanitaires et nutritionnelles auxquelles étaient déjà confrontées les populations.

« Face à cette situation, il faut comprendre que si nous, pays sahéliens, sommes responsables de l’avenir de nos États en tant que dirigeants, nous restons dépendants de l’environnement politique, économique et financier international, sur lequel nous avons peu de prise. Aussi, la situation sécuritaire dans nos pays, nous rappelle l’urgence du développement et notre responsabilité particulière en la matière », a souligné Mahamat Hamid Koua, président du Conseil des ministres du G5 Sahel.

Côte d’Ivoire : vers la validation des états généraux de l’éducation

Ils constituent l’avant dernière étape du processus des concertationsUne validation nationale qui sera programmée dans les semaines à venir, par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, mettra fin au processus des concertations dont les résultats seront officiellement remis au président de la République.

 A ce titre, un atelier de validation du rapport de synthèse des consultations des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA) s’est tenu le 5 avril dernier.

Cette assise fait suite à la validation de la synthèse des différentes contributions par le Comité scientifique. Les états généraux ont connu plusieurs étapes de dialogues, à la fois social, technique et même politique.

Dans son message d’ouverture des travaux et intervenant, en sa qualité de présidente du Comité de pilotage, le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, le professeur Mariatou Koné a déclaré que ces différents niveaux d’intervention visent à produire « un document de référence indispensable de notre système éducatif ».

Intervenant au nom des membres du Comité de pilotage, le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Dr N’Guessan Koffi a insisté sur la nécessité de redonner la force au système éducatif en mettant l’accent sur la nécessité de « créer des passerelles entre l’éducation nationale et la formation professionnelle ».

Le ministre des Sports, M. Claude Paulin Danho, a soutenu que tout doit-être mis en œuvre pour avoir un esprit saint dans un corps saint, le sport devant-être une corrélation forte avec le ministère de l’Education nationale.

Pour M. Paulin Danho, également président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire, cela devrait permettra de tracer « les sillons clairs de la formation de l’ivoirien nouveau, tel que voulu par le président de la République ».

Le présent atelier constitue l’avant dernière étape des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation. La validation nationale mettra fin au processus des concertations dont les résultats seront officiellement remis au président de la République.

L’opérationnalisation des résultats de ces assises en laquelle tous les acteurs du système éducatif aspirent doit impérativement réconcilier l’école ivoirienne avec la culture de la qualité, a-t-il dit.