Mali : Moctar Ouane nommé Premier ministre de la transition

Bah N’daw, deux jours après son investiture comme président de la transition, a signé le décret de nomination du Premier ministre.C’est fait. Le Mali tient enfin son Premier ministre en la personne de Moctar Ouane. Ce dernier occupait jusque-là le poste de Délégué Général à la paix et à la sécurité à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Dans cette institution financière de la sous-région, M. Ouane était auparavant un conseiller diplomatique.

Désormais, cet ancien ministre des Affaires étrangères du Mali entre 2004 et 2009, sous la présidence d’Amadou Toumani Touré (ATT), a la lourde mission de conduire le gouvernement de transition.

Ce technocrate de 64 ans fut, de 1995 à 2002, l’Ambassadeur et le Représentant permanent de la Mission permanente du Mali auprès des Nations Unies à New York, aux États-Unis.

Il est titulaire d’une Licence en Droit public et d’une Maîtrise en Relations internationales et en Administration publique obtenues à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

La quête du savoir va ensuite l’amener à Paris (France) où il intègre l’École nationale d’administration (Ena). Sa désignation par l’ex-ministre de la Défense, Bah N’daw, satisfait l’exigence de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour la levée des sanctions infligées au Mali après le coup d’État du 18 août dernier contre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Par conséquent, l’organisation régionale ne devrait pas tarder à rétablir les relations avec Bamako.

Près de trente athlètes en situation de handicap récompensés à la 3è édition du Handi Marathon d’Abidjan

Près de trente athlètes en situation de handicap ont été récompensés dimanche à Abidjan au terme de la troisième édition du Handi Marathon d’Abidjan, une compétition dédiée aux personnes en situation de handicap et aux personnes du 3è âge, a constaté APA sur place.Ce marathon qui s’est fait en trois parcours, notamment le 11 kilomètres, le 5 kilomètres et le 2 kilomètres, a enregistré également la participation des personnes du troisième âge et des personnes  dites valides.

Ainsi les trois meilleurs athlètes des trois parcours et des différentes catégories, ont été récompensés à l’issue de cette course.  Il s’agit entre autres, de la catégorie des personnes de petites tailles dame du 2km où le premier prix a été raflé par Yapi Carine, sur le 5 km catégorie fauteuil roulant dame, la première place est revenue à Dosso Maférima.

Quant aux hommes de cette même catégorie, le premier prix a été remporté par Djé Bi Bolou Simplice. Sur le parcours du 11 km catégorie personnes amputées dames, la première place a été occupée par Bouré Nadia. Dans la même catégorie, la course des hommes a été remportée par Keita Ibrahima.

Des personnes du troisième dont l’âge varie entre 60 et 75 ans ont, par ailleurs, été récompensées à l’issue d’une marche sur le parcours du 5 km. « Je remercie tous les organisateurs de ce Handi Marathon qui va permettre à nous les handicapés d’arrêter la mendicité», a dit à APA Kéïta Ibrahima, le champion du 11km catégorie personnes amputées hommes.

« Je veux dire à tous ceux qui sont dans la même situation physique que moi de venir participer à des compétitions pour changer d’air. Car notre Handicap ne devrait pas être une fatalité, mais un atout», a soutenu de son côté Dosso Maférima, la championne du parcours de 5 km catégorie fauteuil roulant dames.

« Le sport est très important pour les personnes vivant avec un handicap car elles ont besoin d’entretenir leur motricité », a estimé pour sa part, Allah François qui représentait Danho Paulin, le ministre ivoirien des sports. 

Au total, une cinquantaine de médailles et des  récompenses financières ont été distribuées à l’issue de cette troisième édition du Handi Marathon d’Abidjan qui avait pour thème : « Modeste dans la victoire, sans rancœur dans la défaite ».

Le Handi Marathon d’Abidjan dont le commissaire général est Mme Danielle Adahi,  est une course qui entend mettre en valeur les personnes en situation de handicap et les personnes du troisième âge.

Monnaie unique CEDEAO: « je ne vois pas l’Éco arriver avant 3 à 5 ans » (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a dit samedi à Bouaflé, dans le Centre-ouest de la Côte d’Ivoire, ne pas envisager l’avènement de l’Éco, la monnaie unique de la CEDEAO, « avant 3 à 5 ans » vu l’impact de la Covid-19 sur les États. »Nous savons que l’Eco ne peut pas être mise en place cette année et bien sûr à cause de la Covid-19 et les difficultés qu’ont les différents Etats (…) Personnellement, je ne vois pas l’Eco arriver avant 3 à 5 ans. Mais, je souhaite que ça vienne le plutôt possible », a déclaré M. Ouattara.

Le chef de l’Etat ivoirien, qui répondait aux questions de journalistes après une visite d’Etat de quatre jours dans la Région de la Marahoué, a fait observer que « l’Eco sera donc mise en place à cet horizon », se disant toutefois « totalement en phase » avec ses paires de la CEDEAO ce qu’il y a lieu de faire.  

Lors d’une conférence des chefs d’Etat de l’organisation à Niamey, le 7 septembre 2020, « nous avons vu que nous avons une totale convergence, que chacun doit continuer à faire tous les progrès nécessaires pour parvenir au respect des critères et que cela peut prendre 3, 4 ou 5 ans », a-t-il indiqué.  

« L’Éco en tant que monnaie scripturale ou fiduciaire ne pourra pas voir le jour avant une période de trois à cinq ans. Pendant cette période, nous continuerons d’utiliser le franc CFA, qui est une bonne monnaie », avait laissé entendre M. Ouattara à l’aéroport d’Abidjan.

Avant l’arrivée de l’Éco, les États membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) devraient fournir les efforts nécessaires afin « d’effacer les liens avec le trésor français et la présence des Français dans les structures de l’Union ».

L’un des défis de l’institution de l’Eco est que tous les 15 États membres de la CEDEAO parviennent à arrêter un taux d’échange de cette monnaie face à l’Euro, en vue d’une mise en place sereine de la monnaie unique de l’organisation et d’une banque centrale fédérale.

Côte d’Ivoire/Présidentielle: «Je mets en garde tous ceux qui veulent mettre le désordre» (Ouattara)

A quelques semaines de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a mis en garde, samedi à Bouaflé dans le centre-ouest ivoirien, « tous ceux qui veulent mettre le désordre » dans le pays.M. Ouattara s’exprimait dans la conférence de presse de clôture de sa visite d’État de quatre jours dans la Marahoué (Centre-ouest).

« Les autres veulent le pouvoir pour quoi ? Pour dilapider les fonds de la République à nouveau.  Qu’est-ce qu’ils ont fait ?  Moi, je suis fier de mon bilan, alors je continuerai. Je mets en garde tous ceux qui veulent mettre le désordre. Si c’est ce qu’ils veulent, ils m’auront en face d’eux»,  a menacé M. Ouattara répondant à la question d’un journaliste.

« Nous avons une constitution, nous avons des institutions et je demande que chacun respecte la constitution, les lois de la République et les institutions. Moi j’ai été floué pendant des années ici, vous le savez tous, aussi bien pour l’élection présidentielle de 2000 que pour les législatives de 2000. On a mis du blanco sur mes dossiers pour m’éliminer. Mais, tout ça je laisse derrière moi», a dit le président ivoirien estimant qu’une élection présidentielle, « ce n’est pas un jeu d’enfant».

Par ailleurs, M. Ouattara a rappelé que la précampagne pour la prochaine élection présidentielle est ouverte depuis le 14 septembre dernier et ce, jusqu’au 15 octobre prochain.

Le 14 septembre dernier, le Conseil constitutionnel ivoirien a validité quatre candidatures sur 44 pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain. Il s’agit de celles de MM. Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin.

Présidentielle ivoirienne : Ouattara promet la vigilance et la fermeté face aux fake news

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a promis, samedi, à Bouaflé dans le Centre-Ouest du pays la vigilance et la fermeté face aux fake news (fausses informations) qui pullulent en Côte d’Ivoire où une élection présidentielle est prévue le 31 octobre 2020.« Les démarches sont en cours. Il faut travailler avec facebook, avec tweeter, avec l’international. Il y a des  gens qui s’adonnent à des fake news. Nous finirons par les attraper», a averti M. Ouattara qui s’exprimait dans une conférence de presse qui a clôturé sa visite d’État dans la région de la Marahoué, dans le centre-ouest du pays.

 Selon M. Ouattara, plusieurs personnes, déjà interpellées pour diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux ont dit être à la solde de l’opposition ivoirienne. « Nous  serons très vigilants et nous serons très fermes contre les fake news», a assuré le président ivoirien.

Les fake news, surtout en lien avec le processus électoral,  pullulent sur les réseaux sociaux ces derniers temps en Côte d’Ivoire. Il y a quelques jours, une fausse information sur une prétendue chute du président ivoirien Alassane Ouattara à Bouaflé pendant sa visite d’État, a fait le tour des réseaux sociaux.

Meetings éclatés de l’opposition à Abidjan samedi pour dire « non à un 3e mandat » de Ouattara

L’opposition ivoirienne annonce samedi à Abidjan des meetings éclatés pour dire « non à un 3e mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, alors que le Conseil constitutionnel a déjà validé sa candidature pour ces joutes électorales.Ces meetings, selon l’opposition, ont eu notamment lieu à la Place Akossi Bendjo d’Abobodoumé (Ouest), au stade de Gonzagueville pour les populations du Sud de la capitale économique et au stade d’Anono, à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Il s’agit de « trois meetings de la grande opposition ivoirienne pour dire non au troisième mandat d’Alassane Ouattara », le chef de l’Etat sortant, retenu par le Conseil constitutionnel sur 44 candidats pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, précise la note de l’opposistion.  

Ces rassemblements sont fixés une semaine après un appel des partis de l’opposition à la désobéissance civile face à la candidature de M. Ouattara,  qu’ ils qualifient d' »anti-constitutionnelle ».

Depuis le 13 août 2020, des militants de l’opposition en Côte d’Ivoire protestent contre la candidature de M. Ouattara avec des manifestations à travers le pays qui ont malheureusement fait des morts. Et ce, après l’annonce, le 6 août, de la candidature du président sortant. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a retenu le 14 septembre 2020 quatre candidats sur 44 candidatures dont celle de M. Alassane Ouattara. Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que la Constitution de 2016 ne lui permet pas de faire un troisième mandat.

Le Rhdp, parti au pouvoir, soutient que la Constitution de 2016 consacre la troisième République et donne à M. Ouattara le droit de faire un autre mandat, le premier de la 3e République. Le Conseil constitutionnel a tranché que le pays est sous l’ère de la llle République, retenant ainsi sa candidature. 

La campagne électorale s’ouvre dans quelques semaines. Déjà,  la tension monte dans les quartiers généraux des partis au pouvoir et surtout ceux de l’opposition pour ces joutes électorales qui s’annoncent épiques.

Côte d’Ivoire: « les appels à la désobéissance civile n’iront nulle part » (Ouattara)

Les appels à la désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne « n’iront nulle part », a estimé samedi à Bouaflé dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara.Il s’exprimait dans un meeting de clôture de sa visite d’État dans la région de la Marahoué. « La violence doit être bannie définitivement des élections dans notre pays. Il faut arrêter de faire peur aux ivoiriens. L’élection, ce n’est pas des palabres. L’élection c’est une compétition et le peuple est juge. Je sais que les appels à la désobéissance civile n’iront nulle part», a soutenu M. Ouattara appelant les acteurs politiques à la responsabilité et au civisme. 

Selon lui, le Conseil constitutionnel ivoirien qui  a validé quatre candidatures dont la sienne pour la présidentielle du 31 octobre prochain, « a dit le droit ».

 « Je peux vous dire que le droit a été dit et le jeu démocratique est maintenant ouvert et lancé », a indiqué le chef de l’exécutif ivoirien assurant que  toutes les dispositions seront prises pour que ces élections soient « apaisées et transparentes». 

La semaine dernière, l’opposition ivoirienne, avec à sa tête Aimé Henri Konan Bédié, le président du parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI), a lancé un appel à la désobéissance civile dans le pays pour protester contre la candidature de M. Ouattara à la présidentielle et contre l’invalidation des candidatures de plusieurs leaders de l’opposition à cette élection dont Laurent Gbagbo et Guillaume Soro.

Auparavant, M. Ouattara a dressé un « bilan positif» de sa gouvernance à la tête de la Côte d’Ivoire ces neuf dernières années. Par ailleurs, il a promis de « restaurer la dignité » des jeunes du pays en leur offrant davantage d’emplois.

 « C’est une honte que les jeunes aient été instrumentalisés au lieu de leur trouver des emplois. Avec moi, vois aurez des emplois », a-t-il promis aux jeunes de la région de la Marahoué. M. Ouattara a conclu son adresse en réitérant son engagement de ne ménager aucun effort pour  « consolider la paix et la cohésion sociale» en Côte d’Ivoire.

Affaire « désobéissance civile »: s’il y a des « destructions de biens » on apportera « la note » aux auteurs (PM)

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a prévenu samedi que les auteurs de l’appel à la « désobéissance civile » relativement à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, payeront « la note », à l’occasion d’une visite du chef de l’Etat à Bouaflé, dans le centre-ouest du pays. »Si vous lancez un appel et qu’ à la fin de la journée, il y a des destructions de biens privés ou publics, le soir on sera devant votre domicile pour vous apporter la note », a déclaré M. Hamed Bakayoko à Bouaflé, lors d’un meeting de clôture d’une visite d’Etat de Alassane Ouattara dans la Région de la Marahoué.  

Selon le Premier ministre ivoirien, les opposants, via l’appel à la désobéissance civile, « incitent à la violence, à la rébellion (…) et souvent, c’est des biens publics achetés chèrement qui sont détruits ». 

« M. le président, nous n’allons plus accepter », a-t-il lancé, faisant observer que certains leaders de l’opposition « habitent encore, sont logés, blanchis et nourris grâce à l’Etat (et ne vont) pas détruire les biens des autres et dormir tranquillement dans la maison de l’Etat, c’est fini, c’est terminé ».

Le chef du gouvernement qui a fait une entorse au programme pour faire des éloges du chef de l’Etat, a soutenu que « le travail du président Alassane Ouattara, c’est un travail qui est concret », tout en invitant les populations à retenir que vous « le monde entier en parle ». 

« Hier encore, les instances des évaluations des États disaient que la Côte d’Ivoire est devenue le pays le plus attractif, et que l’Ivoirien est devenu l’homme le plus riche au PIB par habitant dans la sous-région; et ce ne sont pas des gens qui peuvent tricher avec ces indicateurs », a-t-il poursuivi.

M. Ouattara effectue dans la région de la Marahoué la dernière visite d’Etat des 31 régions que compte le pays depuis son accession au pouvoir en 2011. Ces visites d’Etat sont l’occasion pour le chef de l’Etat de toucher les réalités des populations et apporter le développement.

Dimanche dernier, les partis de l’opposition ont annoncé une désobéissance civile pour selon eux dire « non » à un « troisième mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que la Constitution de 2016 ne permet pas à M. Ouattara de faire un « troisième mandat ». Le Rhdp, parti au pouvoir, soutient qu’ il s’agit du premier mandat de la 3e République. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a retenu le 14 septembre 2020 quatre candidats sur 44 candidatures dont celle de M. Alassane Ouattara. Les juges ont tranché que le pays est sous l’ère de la llle République, ce qui lui permet de se représenter à ces joutes électorales.  

En dépit de la décision du Conseil constitutionnel, l’opposition qualifie sa candidature d' »anticonstitutionnelle ». Samedi, l’opposition a convoqué ses militants à participer à trois meetings à Abidjan pour dire « non à un troisième mandat » de Alassane Ouattara. 

La presse sénégalaise exhume Le Joola

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, traitent essentiellement de la commémoration du 18e anniversaire du naufrage du bateau Le Joola reliant Dakar (ouest) à Ziguinchor (sud).« 26 septembre 2002 – 26 septembre 2020 : le Joola, 18 ans déjà ! », s’exclame Sud Quotidien. Ce journal précise que c’est « la tragédie maritime la plus meurtrière de l’histoire avec 1863 (morts) ».

Vox Populi indique que « le ferry de liaison (est) devenu un cimetière marin ». Une situation difficile pour les familles des victimes d’autant plus qu’ « à ce jour, il n’y a ni coupable, ni responsable. Les familles peinent toujours à faire leur deuil, faute de réponses à leurs questionnements ». Dans les colonnes de ce journal, « le Comité d’initiatives pour l’érection du Musée Le Joola demande à tous les Sénégalais d’observer (aujourd’hui)  une minute de silence à 12 heures précises ».

Pour sa part, Le Soleil rappelle que « Le Joola avait la faveur des voyageurs (en raison) surtout du conflit casamançais. Les voies terrestres étaient jugées dangereuses à cause des coupeurs de route ». En outre, le quotidien national rapporte que « de belles histoires s’écrivaient en pleine mer. Il y avait de la vie dans ce bateau ».

Sous le titre « La réparation, l’autre naufrage », Le Quotidien informe que « la prise en charge de près de 2000 orphelins est toujours tributaire du fonctionnement de la politique et des micmacs administratifs ».

De son côté, L’AS publie un texte du Professeur Djibril Samb extrait de son ouvrage « Quand philosopher, c’est vivre » paru en 2019aux éditions L’Harmattan. Dans ce livre, le philosophe tire à boulets rouges sur le gouvernement de l’époque : « A l’évidence, malgré les facilités et les appuis proposés par des nations amies, les autorités (étatiques), pour des raisons qui m’échappent, ne voulaient pas procéder au renflouement du Joola. Mais qu’attendent les autorités gouvernementales actuelles ? Elles ont le devoir de réparer la faute grave de leurs prédécesseurs. De même, elles doivent aider la justice à reprendre la main dans ce dossier ».

Sur un tout autre sujet, L’Observateur fait un « voyage à Ngabou (centre), au Quartier Général de Sokhna Aïda Diallo », l’une des veuves de Cheikh Béthio Thioune, le guide des Thiantacounes (branche de la confrérie mouride).

A dix jours du Magal de Touba (centre), jour de célébration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, note ce journal, « des centaines de bœufs longent le mur du Daara (école coranique) de Serigne Cheikh Saliou jusqu’au domicile de Sokhna Aïda Diallo qui fait face à la route nationale ».

Pourtant, le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, aurait exigé à celle qui s’était autoproclamée guide religieux de fêter le Magal en petit comité. Mais, renseigne EnQuête, « le chef de village de Ngabou, Serigne Mbacké Ngabou, (est) le bouclier de Sokhna Aïda Diallo ».

Enfin, dans Libération, Serigne Mbaye Thiam, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, déclare que « la baie de Hann (commune de Dakar) sera totalement dépolluée dans trois ans ».

Mali : le président et le vice-président de la transition prêtent serment

Le colonel à la retraite Bah N’daw et le colonel en activité Assimi Goïta entrent officiellement en fonction comme président et vice-président chargés de conduire le Mali vers des élections générales.La page Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est définitivement tournée au Mali. Un peu plus d’un mois après le renversement, par l’armée, du président de la République, l’ancien Soudan français entame officiellement une transition politique de 18 mois au terme de laquelle des élections générales (législatives et présidentielle) devront être organisées.

Bah N’daw, tout de blanc vêtu et Assimi Goïta, en tenue militaire, ont prêté publiquement serment au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) devant le président de la Cour suprême, Wafi Ougadeye Cissé. Ce dernier s’est adressé aux deux autorités de la transition en ces termes : « Votre peuple a soif de paix, de sécurité, de stabilité, d’union nationale, de concorde, de cohésion sociale et de justice ».

Un chantier immense pour le président de la transition. Bah N’daw a promis, dans son discours d’investiture, d’être « toujours disponible » pour son pays car « servir le Mali est un privilège et cela doit être un honneur ». L’ancien ministre de la Défense sous IBK, aujourd’hui âgé de 70 ans, a déclaré qu’il ne pouvait pas se « soustraire à l’appel du devoir » malgré le poids des ans et le confort de la retraite.

Cet homme, dont la désignation n’a pas fait l’objet de contestation, est « heureux » d’être l’esclave soumis du Mali qui lui « a tout donné ». C’est pourquoi, le colonel à la retraite est « prêt à tout » pour que son pays renoue avec « la pleine légalité constitutionnelle, des autorités élues et des représentants légitimes ».

À en croire le président de la transition, l’heure suffisamment grave impose à chaque citoyen d’apporter sa petite pierre à la consolidation de l’édifice national : « La maison commune est ébranlée, affaiblie, humiliée. Elle tremble dans ses fondements depuis au moins une décennie. Et nous ne pouvons continuer, de manière incantatoire, à garder la tête dans le sable et à répéter sans chercher à empêcher le naufrage, à nous convaincre que le navire pourrait tanguer mais qu’il ne chavirerait jamais. Il peut chavirer et il chavirera si nous continuons à le faire tanguer ».

Partant de là, le colonel à la retraite Bah N’daw a invité ses concitoyens à se donner la main et à réfléchir profondément ensemble pour reconstruire la démocratie du Mali afin que ce pays survive « en tant qu’État, en tant que nation ». Toutefois, le président par intérim est conscient que la transition ne peut résoudre tous les problèmes. Ainsi, a-t-il soutenu, « elle doit se donner des priorités. Les nôtres ont été débattues, validées et consignées dans la Charte nationale de la Transition issue des journées de concertation des 10, 11 et 12 septembre dernier. C’est cette charte qui constituera mon bréviaire et si je dois donner ma vie pour que la transition soit menée à bon port, je n’hésiterai pas une seconde. Je suis prêt au sacrifice ».

Le natif de San, dans la région de Ségou, a affirmé que sa « plus grande satisfaction résidera dans la passation de témoin au futur président de la République élu proprement et indiscutablement ». Pour en arriver là, il a prôné sans délai « une réflexion profonde sur les tares des processus électoraux et ce, à l’effet de nous doter de bons textes, de bonnes pratiques, de solides contre-pouvoirs ». Dans ce cadre, il s’est engagé à combattre sans concession « les scrutins aux coûts astronomiques, la fraude électorale, l’achat de voix, l’incursion de l’administration dans le processus électoral et la perversion des résultats pour les Cours d’arbitrage ».

Une telle mission, a souligné le président de la transition, se mènera sur le socle de la guerre sans merci qu’il faudra continuer à livrer aux forces terroristes et au crime organisé. Pour gagner « totalement et durablement » cette guerre asymétrique, l’ex-ministre de la Défense a souligné l’importance « de se doter de moyens les plus dissuasifs possible à travers une armée aguerrie, matériellement soutenue et moralement prête ».

À cet effet, la bonne gestion des ressources sera l’une des priorités durant la période transitoire. « Générer des ressources optimales au niveau national n’est pas un luxe. C’est une exigence et celle-ci passe par l’utilisation judicieuse de nos maigres deniers. Je ne peux pas promettre zéro corruption mais je ferai tout pour que l’impunité zéro soit la norme. L’argent public est sacré et je ferai en sorte qu’il soit dépensé de manière traçable et raisonnable », a-t-il juré devant un parterre de personnalités. Parmi elles, le très influent imam Mahmoud Dicko, leader moral et chef de file du mouvement de protestation populaire qui a provoqué la démission forcée par l’armée du président IBK, Dioncounda Traoré, ancien président de la transition entre 2012 et 2013, Goodluck Jonathan, le médiateur en chef de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et Umaro Sissoco Embalo, le président de la République de Guinée-Bissau. Il est le seul chef d’État étranger à assister à la cérémonie d’investiture.

À ce jour, la Cedeao n’a pas levé les sanctions économiques qui pèsent sur le Mali. Les mesures décidées contre Bamako à la suite du coup d’État du 18 août dernier devraient être supprimées dès la nomination d’un Premier ministre civil selon l’organisation régionale.

Présidentielle ivoirienne : Ouattara appelle les acteurs politiques à la « culture démocratique»

Le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé vendredi à Zuenoula dans le centre-ouest ivoirien, à « l’esprit de civisme et de culture démocratique» des acteurs politiques pour garantir la paix et la stabilité de la Côte d’Ivoire où l’élection présidentielle est prévue le 31 octobre prochain.« (…) J’en appelle à l’esprit de civisme et de culture démocratique de tous les acteurs politiques pour garantir la paix et la tranquillité de nos concitoyens», a plaidé M. Ouattara qui s’exprimait dans un meeting au troisième jour de sa visite d’État dans la région de la Marahoué.

 Cet appel de M. Ouattara intervient dans un contexte politique tendu dans le pays où l’opposition a appelé à la désobéissance civile pour protester contre la candidature de chef de l’État ivoirien à l’élection présidentielle prochaine  et le rejet de la candidature de plusieurs leaders politiques à ce scrutin.

 Dans la foulée, le numéro un ivoirien a appelé les jeunes qui représentent plus de 75% de la population ivoirienne,  à ne pas se laisser manipuler par les politiques et à penser à leur avenir.

« Je voudrais tout particulièrement inviter les jeunes à se préoccuper de leur avenir et à s’inscrire dans les initiatives développées par le gouvernement pour leur offrir des emplois. Parce que c’est l’emploi qui vous donnera votre dignité. Vous devez travailler aussi pour votre avenir et ne pas écouter les chants de sirène. Évitez la violence, travaillez pour consolider la paix», a conseillé M. Ouattara à la jeunesse assurant que l’élection présidentielle du 31 octobre prochain se déroulera dans « le calme et la transparence ».

Auparavant, M. Ouattara a rappelé aux populations les principales actions mises en œuvre par son gouvernement depuis 2011 au bénéfice de la localité de Zuenoula. Par  ailleurs, il a promis la réalisation de plusieurs autres projets dans cette localité assurant « qu’un engagement pris par Alassane Ouattara est une certitude ».

 « Je tiendrai mes engagements et je le ferai dans le prochain quinquennat… Croyez-moi, je suis pressé de commencer tous ces projets », a soutenu M. Ouattara.

Depuis mercredi dernier, le  président ivoirien Alassane Ouattara a entamé  une visite d’État de quatre jours dans le région de la Marahoué,  dans le Centre-ouest du pays,  qui devrait d’achever samedi à Bouaflé, la capitale régionale.

La Cour africaine ordonne à l’Etat de Côte d’Ivoire de réintégrer Gbagbo sur la liste électorale

La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a ordonné vendredi à l’unanimité, à l’État de Côte d’Ivoire de réintégrer l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo sur la liste électorale de 2020.« La Cour, à l’unanimité, ordonne à l’État défendeur de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant ( M. Gbagbo) de s’enregistrer sur la liste électorale», indique cette décision consultée par APA.

Auparavant, la Cour a demandé la suspension de la mention de la condamnation pénale du casier judiciaire du requérant jusqu’à à ce qu’elle se prononce sur le fond de la requête principale. Le nom de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été retiré de la liste électorale ivoirienne de 2020 et sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain a été invalidée par le Conseil constitutionnel.

 Selon la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe électoral ivoirien, deux raisons peuvent fonder le retrait d’une personne sur la liste électorale, notamment, la perte de ses droits civiques ou le décès de l’électeur.

Ce retrait de M. Gbagbo du listing électoral avait occasionné des manifestations de rue à Abidjan avec l’interpellation de certains militants de l’opposition.

Mi-septembre dernier, rappelle-t-on,  la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples avait également demandé à l’État de Côte d’Ivoire « de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles» pour que le requérant Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, puisse « jouir de ses droits d’élire et d’être élu ».

M. Soro qui est en exil en France et qui est poursuivi par la justice ivoirienne, a vu  lui-aussi, son nom retiré du listing électoral ivoirien de 2020 et sa candidature invalidée pour la présidentielle du 31 octobre prochain.

MM. Gbagbo et Soro font l’objet d’une condamnation par la justice ivoirienne.

Foncier, religion et diplomatie alimentent la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitentprincipalement de la nouvelle donne dans l’attribution des terres du Domaine national, des préparatifs du Magal de Touba et de la participation de Macky Sall à la fête de l’indépendance de la Guinée-Bissau.Dans le cadre de l’affectation des terres, Le Quotidien annonce que « Macky Sall responsabilise les autorités administratives ». Ce journal fait savoir que le président de la République a signé, le 16 septembre dernier, un décret modifiant « les conditions d’affectation et de désaffectation des terres du Domaine national ». 

Désormais, les terres de culture et de défrichissement sont affectées par délibération du Conseil municipal. Cette délibération n’est exécutoire qu’après avoir été approuvée soit par le sous-préfet, soit par le préfet lorsque la superficie, objet de la délibération, ne dépasse pas 10 hectares.

Cela fait dire à L’AS que le chef de l’Etat « déshabille les élus au profit des nommés ». Selon EnQuête, « L’Etat adoube les gouverneurs ». Poursuivant, ce quotidien affirme que « les préfets semblent être les grands perdants, les gouverneurs les principaux gagnants, les maires, eux, vont apprendre à s’adapter au nouveau schéma ». 

En effet, EnQuête souligne que « la compétence du sous-préfet est restreinte aux délibérations sur des superficies inférieures à 10 hectares, tandis que ceux du préfet peuvent aller jusqu’à 50 hectares ».

En religion, Vox Populi indique que Sokhna Aïda Diallo, la veuve de Cheikh Béthio Thioune, guide des Thiantacounes (branche de la confrérie mouride), « n’est pas la bienvenue à Ngabou (centre) pour y célébrer le Magal ».

De son côté, L’Observateur renseigne Sokhna Aïda Diallo, « confinée », peut seulement commémorer le retour en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de cette confrérie, « à l’intérieur de la maison de Cheikh Béthio Thioune à Ngabou ». 

Pour un Magal de Touba (centre) sans accident, note Libération, les anges de la route (une association de prévention) sensibilisent les chauffeurs et offrent du matériel à la gare routière des beaux maraîchers de Pikine (banlieue dakaroise) ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil signale qu’Umaro Sissoco Embalo, le président de la Guinée-Bissau, « honore » ses homologues sénégalais et nigérian. En marge du 47eanniversaire de l’indépendance de son pays, le chef de l’Etat bissau-guinéen « a procédé, à Bissau, à l’inauguration des avenues Macky Sall et Muhammadu Buhari », précise le quotidien national.

Enfin, en sports, Sud Quotidien se fait l’écho de la signature du gardien sénégalais, Edouard Mendy, à Chelsea (Premier League anglaise). Dans les colonnes de ce journal, l’ancien portier de Rennes (Ligue 1 française) déclare : « Je suis tellement excité de faire partie de cette équipe exceptionnelle ». 

Lancement d’une association pour trouver une « solution durable » aux déchets plastiques en Côte d’Ivoire

Des entreprises du secteur privé et public ivoirien, ont lancé officiellement jeudi à Abidjan, l’Association ivoirienne de valorisation des plastiques (AIVP), une plateforme qui vise à trouver une « solution durable » aux déchets plastiques dans le pays.Cette organisation composée d’une vingtaine d’acteurs du privé et du public, s’est fixée un objectif de zéro déchet plastique non valorisé en Côte d’Ivoire à fin 2030.

« L’association vise à répondre aux objectifs de développement durable à travers l’éducation des populations au changement de comportement et la gestion des déchets plastiques », a indiqué dans une adresse, Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, membre de cette association. 

Poursuivant, M. Caso qui assure la vice-présidence de cette organisation, a assuré qu’au-delà des actions de cette plateforme, son entreprise a pour ambition de recycler 100% de ses emballages. «Nous souhaitons jouer notre rôle de locomotive et de leader afin que d’autres entreprises nous rejoignent… La protection de l’environnement est l’affaire de tous, unissons-nous», a-t-il plaidé.

Auparavant, Don Dussey, le président de l’AIVP, a soutenu que le vrai problème des déchets est celui de leur valorisation. « Le problème n’est pas le plastique. Le problème, c’est l’utilisation que les hommes font du plastique. C’est pour donner une plus-value au plastique que cette plateforme a été mise en place», a expliqué M. Dussey.

De son côté, Lanzeni Ouattara, le directeur général de l’assainissement et de la salubrité, a rappelé l’engagement du gouvernement ivoirien à promouvoir la valorisation des déchets plastiques dans le pays.

« La valorisation des déchets plastiques apparaît comme un moyen pour juguler ses effets néfastes sur la santé », a estimé M. Ouattara qui représentait la ministre Anne Désirée Oulotto. Par ailleurs, il a réaffirmé le soutien de l’exécutif ivoirien à cette initiative appelant les membres de l’AIVP à poser des « actions concrètes».

Dans le même élan, Claude Koutouan qui représentant la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire ( CGECI),  a dit à son tour, le soutien du patronat ivoirien à cette plateforme.

Créée en octobre 2019, l’Association ivoirienne de valorisation des plastiques (AIVP) s’est fixée pour missions de mutualiser les efforts des acteurs du secteur privé et public pour créer un système coordonné de gestion des déchets plastiques et promouvoir l’économie circulaire auprès des entreprises et des pouvoirs publics.

Tabac: une ONG ivoirienne appelle au relèvement des droits d’accise de 45% à 50%

L’ONG ivoirienne Clucod, spécialisée dans la lutte contre le tabagisme et la drogue, appelle au relèvement des droits d’accise sur les produits du tabac, de 45% à 50% au moins, voire 100%, a dit jeudi son président Me Lacina Tall, face à la presse.En tant qu’acteur de la société civile, Clucod milite à ce que « l’Etat puisse surtaxer au maximum » les produits du tabac, en allant jusqu’à 100% ou 150% comme préconisé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest  (Cedeao), ce qui « est notre souhait », a déclaré Me Lacina Tall, lors d’une conférence de presse à Abidjan. 

Selon Me Lacina Tall, l’Etat ivoirien devrait porter la taxe d’accise sur le tabac au taux minimum de la directive de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui est de 50%, ce qui relèvera le prix du tabac aux fins de rendre moins accessible les produits dérivés. Concernant la taxation sur les droits d’accise, la Cedeao, elle, recommande un plafond de 150%.

Il a fait observer que le commerce du tabac en Côte d’Ivoire représente 0,2% du Produit intérieur brut (PIB) du pays, une contribution qui pour l’ONG ivoirienne est « négligeable ». De ce fait, une hausse des taxes sur le tabac ne serait pas préjudiciable pour l’économie.

Le tabagisme, fera-t-il remarquer, est incriminé dans 90% des cancers du poumon. Il aggrave en outre les maladies respiratoires et majore les accidents cardio-vasculaires de même que les infarctus du myocarde. De plus, 33,1% de personnes sont exposées à la fumée secondaire.

En Côte d’Ivoire, l’on estime le taux de prévalence du tabagisme à 14,6% dans la population générale selon des données de l’Enquête démographique et de santé (EDS, 2011-2012). Atlas Tobacco, un organisme spécialisé dans la filière évoque « plus de 9 111 décès par an » dans un rapport.

Dans un guide élaboré par Clucod avec ses partenaires, l’ONG ivoirienne démonte les arguments de l’industrie du tabac. Concernant la surtaxe, les acteurs du secteur estiment que « les taxes sont déjà trop élevées », ce qui augmenterait la contrebande et la production illicite de cigarettes.

La « vérité », rétorque l’ONG, est que « les taxes sur le tabac ne constituent pas la principale cause de la contrebande et de l’évasion fiscale ». Plusieurs pays ont d’ailleurs considérablement augmenté les taxes sur le tabac sans subir de changement en ce qui concerne la contrebande et la production illicite.

La cigarette contient plus de 4 000 produits chimiques dont des centaines sont toxiques et au moins 69 causent le cancer. Selon une enquête réalisée en 2005 (par Pr Bogui P.) le coût de la prise en charge annuelle des maladies induites par le tabac en Côte d’Ivoire est évalué à 28 milliards de Fcfa.

Une loi sur la lutte anti-tabac, en Côte d’Ivoire, adoptée le 23 juillet 2019, interdit dans le pays toute culture industrielle du tabac, ainsi que la vente de tabac à l’unité et à toute personne âgée de moins de 18 ans.

Le dispositif légal interdit également la publicité directe ou indirecte du tabac, l’utilisation des images du tabac ou des produits du tabac à des fins promotionnelles. En outre, la consommation du tabac est interdite à toute femme enceinte.

Le tabagisme est une pratique courante au sein des populations vivant en Côte d’Ivoire. Il n’épargne aucune catégorie socio-professionnelle. En plus des conséquences sur la santé, il appauvrit les ménages à faibles revenus.

Le Mali suspendu à la visite de Goodluck Jonathan

Le médiateur en chef de la Cedeao séjourne du 23 au 25 septembre à Bamako pour notamment évoquer avec les autorités la levée des sanctions économiques.C’est peut-être un tournant pour le Mali post Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Ce pays, qui a célébré mardi 22 septembre le 60e anniversaire de son indépendance, est frappé par une série de sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) suite au coup d’État du 18 août dernier.

Dès sa prise du pouvoir, le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), regroupant les putschistes, a fait de la levée de l’embargo son cheval de bataille. Ce jeudi, l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan s’est entretenu avec le colonel à la retraite Bah N’daw et le colonel Assimi Goïta respectivement nommés président et vice-président de la transition.

La Cedeao n’a toujours pas réagi officiellement à la désignation de ces deux figures de la transition politique au Mali. Auparavant, l’organisation régionale a exigé la nomination de deux civils comme président et Premier ministre de la transition censée durer 18 mois selon la Charte adoptée à l’issue des « journées de la concertation nationale ». Le poste de Premier ministre est toujours vacant.

Par ailleurs, l’émissaire de la Cedeao s’intéresse au sort de certains responsables de l’ancien régime, dont l’ex-Premier ministre Boubou Cissé, arrêtés aux premières heures du coup d’État. Goodluck Jonathan va certainement plaider pour leur libération. Ce dernier, taiseux publiquement depuis son arrivée dans la capitale malienne, devrait s’exprimer après la cérémonie de prestation de serment du président et du vice-président de la transition prévue ce vendredi 25 septembre.

Covid-19: les compagnies aériennes africaines pourraient perdre 4 900 milliards Fcfa de revenus passagers en 2020 (AFRAA)

La pandémie de Covid-19 a affecté le portefeuille des sociétés aériennes africaines, qui pourraient perdre en 2020, 4 933 milliards de Fcfa (8,8 milliards de dollars) de revenus passagers, selon le secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), Abderahmane Berthé, dans un entretien à APA. »L’AFRAA estime que pour l’année 2020, les compagnies aériennes africaines pourraient perdre 8,8 milliards de dollars (4 933 milliards Fcfa) de revenus passagers par rapport à 2019″, tandis que les « pertes d’emplois dans l’aviation et les industries connexes pourraient atteindre 3,1 millions », indique M. Abderahmane Berthé.

La Covid-19, déclarée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une pandémie en mars 2020, a fortement impacté le transport aérien international. En Afrique, de nombreux pays ont immédiatement adopté des mesures de fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Selon le secrétaire général de l’AFRAA, « plus de 95% de la flotte aérienne était effectivement clouée au sol ». Seulement des vols de fret aériens ont opéré pour satisfaire la demande de transport des équipements médicaux et des biens essentiels.

En dépit de cette situation, certaines compagnies ont pu opérer avec des vols fret qui ont généré des revenus sans pour autant atténuer substantiellement l’impact de la crise sur ces sociétés aériennes (Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Egyptair, Rwandair …).

L’enjeu aujourd’hui pour l’AFRAA demeure avant tout le redémarrage des vols et la restauration des activités des compagnies aériennes africaines. Mais pour une reprise efficiente, « les compagnies ont besoin du soutien et de l’accompagnement des acteurs du secteur », fait observer M. Abderahmane Berthé.

Sur le terrain, dit-il, « la reprise est encore partielle ». La reprise des vols a ostensiblement commencé aux mois de « juillet, août et septembre », cependant, « le niveau d’activité reste encore faible (30-40%) » ainsi que les taux de remplissages des vols.

Pour contenir la crise sanitaire de la Covid-19, le Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a adopté en juin 2020 le « CART », un document contenant les recommandations pour la reprise des vols sans risque de propagation du Coronavirus (Covid-19) et visant à ramener la confiance des voyageurs aériens.

Soutiens financiers 

La Covid-19 a grevé la bourse de la plupart des compagnies aériennes sur le continent. Le problème immédiat pour ces compagnies aériennes, est selon M. Berthé le manque de liquidité; et pour minimiser l’impact de la Covid-19, il est essentiel que les gouvernements intensifient leurs efforts pour soutenir l’industrie du transport aérien africain. 

Dans l’optique de l’accompagnement, l’AFRAA a lancé dès le 18 mars 2020, un appel aux gouvernements africains pour soutenir les compagnies aériennes, tout en exhortant à la discussion pour adapter ces différents appuis sous forme de « prêts, garanties sur prêts, allègement ou report de charges ».

Dans cette même veine, les organisations du secteur (AFRAA/IATA/AASA/OMT/WTTC) ont lancé le 6 mai 2020 un appel conjoint aux institutions financières internationales et de développement, ainsi qu’aux donateurs pour mettre en place une enveloppe d’aide de 10 milliards de dollars, soit 5 599 milliards de Fcfa.

Un soutien financier à l’industrie aérienne africaine dans le contexte de la pandémie de Covid-19, n’est pas facile pour les États. Pour ce faire, le secteur tente de se prendre en charge avec l’organisation de webinaire ou la sensibilisation des compagnies sur les opportunités et les mécanismes de financement offerts par des établissements de crédits.

Sous les auspices de la Commission de l’Union Africaine, le Groupe de travail africain de haut niveau sur la Covid-19 a formulé des recommandations pour les Etats et créé un fonds continental de relance estimé à 25 milliards USD pour soutenir les plans de relance à court, moyen et à long terme pour le secteur de l’aviation afin de favoriser le développement d’une connectivité aérienne durable et résiliente.  

Plusieurs pays africains ont déjà apporté un certain soutien à leur secteur du transport aérien. Cependant, « ces efforts doivent être amplifiés », soutient le secrétaire général de l’AFRAA, Abderahmane Berthé.

« Au niveau de l’AFRAA, nous avons élaboré un plan de relance à l’attention de nos membres, basé sur neuf piliers d’actions: Gouvernements et Etats, autorités de régulation, fournisseurs, clients/passagers, maintenance, réduction des coûts, cargo, personnel et les stratégies pour assurer la continuité des activités », assure M. Abderahmane Berthé.

Toutefois, estime-il que la coopération entre les compagnies aériennes africaines est aussi nécessaire pour atteindre une connectivité renforcée où elles seront économiquement plus performantes et contribueraient à l’intégration économique du continent.

Gestion post Covid-19

Selon M. Abderahmane Berthé, la gestion post Covid-19 de la situation commande que les compagnies aériennes concluent  des accords de coopération, y compris des fusions en tant que stratégie de survie.

L’AFRAA a également engagé dans cet élan de nouveaux projets en vue de réduire les coûts d’exploitation et accroître les revenus des compagnies aériennes africaines. Mais, pour l’organisation la coopération entre les compagnies sera essentielle pour améliorer la connectivité intra-africaine.

L’Association des compagnies aériennes africaines qui constate « beaucoup de disparités », lance aux autorités de régulation un appel pour l’harmonisation des mesures appliquées par les Etats, ce qui pourrait assurer  une pérennité des activités.

L’avènement de la Covid-19 montre que les technologies innovatrices et l’automatisation joueront un rôle essentiel dans l’avenir du transport aérien. La nécessité de réduire les points de contact dans les aéroports a révélé la portée de l’utilisation des technologies biométriques pour éviter les risques de contamination.

En vue de détecter et contenir la Covid-19, les États ont mis en place dans les aéroports des dispositifs de bio surveillance numérique. Et ce, pour rassurer les passagers. Le protocole de l’OACI édicte les mesures incluant le port du masque, la mise en place de technologies sans contact dans le processus de voyage et les mesures de contrôle.

Lancé par l’UA, le projet de Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), devrait être rendu plus performant pour une meilleure connectivité aérienne, en termes de temps de trajet réduit, de tarifs réduits en vue d’une compétitivité des compagnies aériennes africaines.   

Le MUTAA, commente M. Berthé, contribuera « grandement à faciliter le rebondissement du transport aérien en Afrique pendant et après la période de reprise ». Car, le protocole de libre circulation des personnes complète le MUTAA en levant les restrictions sur les visas.

L’AFRAA a été créé il y a 52 ans et comprend aujourd’hui 45 compagnies membres. Elle revendique 35 partenaires de l’industrie. Mi 2020, le niveau de trafic enregistre un taux « très faible de l’ordre de 30% » par rapport au niveau habituel. Le niveau devrait atteindre 60% d’ici la fin de l’année 2020.

Niger : plus de quatre millions d’euros de la BAD pour le Programme de financement de la gestion des risques de catastrophe en Afrique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, hier, à Abidjan (Côte d’Ivoire), un don de 4,8 millions d’euros, soit un peu plus de 3 milliards de FCFA, au Niger pour la mise en œuvre de son Programme de financement de la gestion des risques de catastrophe en Afrique (ADRiFi).Ce financement issu des ressources du Fonds africain de développement (FAD-15), est un appui technique et institutionnel visant à renforcer la résilience et la réponse du Niger face aux catastrophes liées à la sécheresse, informe le communiqué parvenu ce jeudi à APA.

Le projet, qui porte sur un montant total de 6,9 millions d’euros, soit plus de 4,5 milliards de FCFA, sera cofinancé par le guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Banque et aussi la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (contribution en nature d’environ 891 000 euros soit 0,75 millions d’UC) et le gouvernement nigérien environ 1,24 millions d’euros (1,05 millions d’UC).

Au Niger, l’ADRiFi a pour objectif de renforcer la résilience et la réponse aux chocs climatiques en améliorant la gestion des risques de catastrophes et l’adaptation au changement climatique.

A cet effet, il fournira un appui technique et financier au gouvernement nigérien, à travers deux axes : le renforcement des capacités du Niger en matière d’évaluation des risques de sécheresse, de prévention des crises alimentaires liées à la sécheresse et d’élaboration de plans de contingence ; le transfert du risque souverain à travers la souscription d’une assurance contre les risques de sécheresse auprès de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques, African Risk Capacity (ARC).

« Ce financement arrive à point nommé car le Niger subit désormais de plein fouet les impacts des changements climatiques, qui portent à chaque fois un coup aux revenus des ménages, à la performance du secteur agricole, à la croissance économique, et aux équilibres macroéconomiques du pays notamment le budget de l’État et la balance des paiements », a déclaré la directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest à la Banque, Marie Laure Akin Olugbade, cité dans le communiqué.

Le Niger, vaste pays d’Afrique de l’Ouest situé dans le désert du Sahara, a adopté le recours à l’assurance paramétrique comme option de prévention et de gestion des risques de catastrophes liées aux aléas climatiques pouvant affecter les populations vulnérables en milieu rural. Le recours à un tel mécanisme de transfert de risques garantit une disponibilité immédiate de fonds en cas de catastrophe pour limiter les dégâts et fournir les filets sociaux nécessaires au relèvement de la crise.

De plus, grâce à l’ADRiFi, la Banque préserve le budget de l’État du Niger contre les potentiels chocs de sècheresse alors que le pays s’efforce à relancer son économie.

Le programme ADRiFi qui sera mis en œuvre de 2020 à 2023 au Niger est en ligne avec la Stratégie nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement agricole durable du Niger intitulée « Initiative : les Nigériens Nourrissent les Nigériens » (I3N), qui vise à atteindre l’objectif ultime « Faim Zéro » au Niger. Il s’inscrit également dans le cadre du Document de stratégie-pays (DSP) de la Banque pour le Niger (2018-2022) et cadre avec deux des « High 5 », les cinq priorités stratégiques de la Banque : « nourrir l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie des Africains ».

Le projet du Niger est le cinquième à être approuvé dans le cadre d’ADRiFi, après ceux de la Gambie, de Madagascar, du Zimbabwe et de la Mauritanie.

La Cour de la CEDEAO se penche sur les sanctions contre le Mali

Cour de justice de la CEDEAO va entamer ce vendredi le traitement de deux demandes interlocutoires dans une affaire intentée par deux associations maliennes contre la Commission de la CEDEAO et la République de Côte d’Ivoire.L’affaire remet en cause la légalité des sanctions du 18 août 2020 imposées à la République du Mali, à la suite du coup d’Etat militaire contre le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Dans la demande interlocutoire déposée par la Coalition malienne et l’Association des consommateurs du Mali, toutes deux enregistrées dans le pays, les associations demandent aux ordonnances de la Cour de suspendre les sanctions annoncées par la Commission de la CEDEAO et de traiter avec plus de diligence, le procès de fond contestant les sanctions.

Une déclaration de la Cour indique que dans le procès n° CEW/CJC/APP/36/20, les deux associations ont affirmé que le président de la Commission avait outrepassé ses pouvoirs en imposant les sanctions, puisque la procédure n’était pas conforme aux textes pertinents de la CEDEAO en vertu desquels des sanctions devraient être imposées aux Etats membres pour non-respect de leurs obligations envers la Communauté, étant donné que celle-ci est réservée aux chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté.

Les demandeurs, qui sont représentés par Modibo Diakite, Oumar Tounkara, Abdrahamane Diallo, Maxime Poma et le cabinet d’avocats du SCP d’Avocats DO-FINI CONSULT ont affirmé que les sanctions qui ont été appliquées par leurs voisins : la Côte d’Ivoire et le Niger, avec la fermeture de leurs frontières, avaient un impact négatif sur une population déjà « meurtrie par l’insécurité, la pandémie de Covide-19 ainsi que la mauvaise gouvernance ».

Dans la requête en ouverture déposée devant la Cour le 9 septembre 2020, les associations ont affirmé que les sanctions constituaient non seulement la violation du droit du peuple malien à la liberté de circulation garantie par les textes de la CEDEAO, mais aussi la Déclaration universelle des droits de l’homme, les droits économiques, sociaux et culturels des citoyens maliens dans la Communauté ainsi que leur droit à la non-discrimination.

Selon la déclaration, parmi les réparations demandées figurent une ordonnance de paiement d’indemnisation pour préjudices subis pour un montant d’un million de francs CFA pour chaque individu, un autre de dix millions de francs CFA pour chaque personne morale ainsi que le paiement du même montant pour violation des droits de l’homme. Les associations ont également prié le tribunal d’ordonner à l’Etat de Côte d’Ivoire de verser le franc symbolique aux plaignants pour violation de leurs droits humains par le traitement discriminatoire des Maliens.

« Un panel de trois membres de la cour, composé des honorables juges Dupe Atoki (président), Keikura Bangoura et Januaria Tavares Silva Moreira Costa, entendra l’affaire. La procédure peut être suivie via Zoom en utilisant l’ID: 849 4983 1562 avec le code d’accès : 650799 le vendredi 25 Septembre 2020 à 10 h », ajoute le communiqué.

Présidentielle 2020: « on doit accepter » les décisions des institutions (Ouattara)

Dans un Etat démocratique l’on doit accepter les décisions des institutions de la République, a dit jeudi le président ivoirien Alassane Ouattara, à cinq semaines de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, lors d’une visite d’Etat à Sinfra, dans le Centre-ouest du pays.Devant des milliers de personnes à Sinfra, chef-lieu de département dans la Région de la Marahoué, M. Alassane Ouattara, a au cours d’un meeting, raconté les difficultés pour acquérir en 1999 son certificat de nationalité et évoqué le rejet de sa candidature à l’élection présidentielle de 2000.

« Je n’ai rien dit, j’ai attendu le temps qu’il fallait pour me présenter aux élections (et) c’est cela la démocratie. Quand les institutions vous disent que vous n’êtes pas donc éligibles, même si c’est injuste comme c’était mon cas on doit l’accepter, parce qu’il s’agit des institutions de la République », a expliqué M. Ouattara.

« Nous avons accepté les décisions des institutions, donc qu’ ils (les opposants) continuent leur désobéissance civile, nous, nous sommes au travail ici, nous travaillons pour les Ivoiriens, pour tous les Ivoiriens, sans exception », a-t-il lancé.

Le chef de l’Etat ivoirien a salué le magistrat Epiphane Zorro, un fils de la Région, qui lui a délivré avec courage son certificat de nationalité. L’acte « annulé », avait fait l’objet de recours judiciaire et conduit le jeune juge en « exil » au Burkina Faso puis ensuite en Belgique.

« Tout cela, pour rendre Alassane Ouattara inéligible (…) quand j’entends ces donneurs de leçon, aujourd’hui, quelle honte, c’est une honte, ils ont créé les problèmes de la Côte d’Ivoire  (et) sont responsables de tous  ces maux que la Côte d’Ivoire a vécus », a dit M. Ouattara.

Selon lui, la Côte d’Ivoire a connu des crises politico-militaires par la suite « parce qu’ils n’ont pas respecté le droit et les institutions; et voilà que 20 ans après ils recommencent les mêmes bêtises ».

« Ces gens qui n’ont jamais respecté le droit, ni la justice ont pourchassé Epiphane, qui a dû s’exiler au Burkina et en Belgique pendant des années, parce que le pouvoir en place considérait qu’il ne devait pas donner à Alassane Ouattara son certificat de nationalité, (car) si Alassane Ouattara était candidat en 2000, il serait président depuis 2000 », a-t-il poursuivi.

Le Conseil constitutionnel ivoirien a déclaré éligibles, le 14 septembre 2020, quatre candidats sur 44 candidatures. Le président sortant a été retenu ainsi que l’ex-président Henri Konan Bedié, M. Kouadio Konan Bertin « KKB » et Affi Nguessan, le chef du parti de Laurent Gbagbo.

M. Gbagbo et l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, condamnés tous deux par contumace, et ce fait, ôté du listing électoral selon le Code électoral, n’ont pas été retenus pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Plusieurs figures politiques importantes ont été également recalées par le Conseil constitutionnel, entre autres, Toikeusse Mabri, Mamadou Koulibaly, Gnamien Konan, Marcel Amon-Tanoh.

L’opposition ivoirienne qui estime que M. Ouattara, élu en 2010 puis réélu en 2015, brigue selon elle à un « troisième mandat » contrairement aux dispositions de la Constitution, a appelé à la désobéissance civile. 

Dans son allocution, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a laissé entendre qu’il ne laissera pas prospérer le désordre. Le Conseil constitutionnel a tranché que la Côte d’Ivoire est sous l’ère de la troisième République, ce qui donne carte blanche au président sortant d’être candidat.

Mali : Universal Music Africa suspend toute collaboration avec Sidiki Diabaté

Le label de musique Universal Music Africa, dans un communiqué parvenu à APA, annonce avoir suspendu toute collaboration avec l’artiste malien Sidiki Diabaté, accusé de séquestration et violence conjugale par son ex-compagne.Cette décision fait suite à l’interpellation et au placement en garde à vue de jeune musicien, lundi dernier, par la Brigade d’intervention judiciaire du Mali. C’est une descente aux enfers qui continue donc pour Sidiki Diabaté qui a déjà été exclu des concours « Afrimma 2020 » et « Primud ». Ses concerts au Togo et en Guinée étant également annulés. 

Tout en condamnant les agissements de Sidiki Diabaté, la star malienne, Oumou Sangaré, s’est excusée auprès de Mamasita « qui est la seule et unique victime dans cette histoire ». 

« Il est important pour moi de parler en tant que femme mais surtout en tant que mère. Sidiki est un fils pour moi, quand il agit bien, je le félicite; mais je n’accepterai pas qu’il ait un mauvais comportement envers qui que ce soit. Le pouvoir et la notoriété n’excusent rien, mais je suis obligée, en tant que mère de demander pardon pour lui tout en condamnant ce qui a été fait », a-t-elle déclaré.

Le gardien sénégalais Edouard Mendy rejoint Chelsea

Le gardien des lions du Sénégal Edouard Mendy (28 ans), rejoint le club anglais de Chelsea pour cinq saisons et un transfert estimé à 30 millions d’euros bonus compris.Chelsea et Rennes ont officialisé le transfert ce jeudi après la visite médicale du joueur. A 28 ans, Edouard Mendy arrive en maturité dans sa carrière et s’offre une belle opportunité de briller au haut niveau.

« Je suis tellement excité de rejoindre Chelsea, a réagi l’intéressé sur le site du club. C’est un rêve pour moi de faire partie de cette équipe exceptionnelle et de travailler avec (son entraîneur) Frank Lampard et toute son équipe d’encadrement. J’ai hâte de rencontrer mes coéquipiers et j’ai hâte de commencer ».

Un montant record

Passé par Cherbourg, Marseille, Reims et Rennes, Edouard Mendy franchit un palier en rejoignant une équipe du big four en Angleterre. Son transfert estimé à 30 millions avec les bonus, fait du sénégalais, le gardien de ligue 1 le plus cher vendu à l’étranger.

Auteur d’une  saison 2019-2020 aboutie avec Rennes qu’il a rejoint à l’été 2019 pour 4 millions d’euros, Mendy devra saisir sa chance en cas de titularisation. Ces principaux concurrents dans la cage des Blues ne semblent pas s’être imposés en ce début de saison. L’expérimenté argentin Willy Caballero (38 ans), le tout jeune anglais Nathan Baxter (21 ans) et surtout l’Espagnol Kepa Arrizabalaga recruté pour une somme record de 80 millions d’euros, n’ont pas convaincu Franck Lampard.

Environnement, santé et économie au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent entre autres du projet de dépollution de la baie de Hann, de la pertinence des tests Covid pour les voyageurs et du redécollage des activités économiques.Le Quotidien informe que « Lansana (Gagny Sakho) dépollue la baie de Hann (commune de Dakar) ». Dans un entretien accordé à ce journal, le Directeur Général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) indique que « les travaux vont durer entre 3 et 4 ans. Aujourd’hui, nous sommes sur 70 milliards F CFA de financement (avec) les Pays-Bas, l’Agence Française de Développement (AFD), l’Union Européenne (UE) et la Chine (comme) partenaires techniques et financiers ».

A en croire M. Sakho, s’exprimant dans Le Soleil, c’est « la crédibilité du Sénégal (qui) a convaincu les bailleurs à financer » ce projet. Poursuivant dans les colonnes du quotidien national, le DG de l’Onas explique que « la baie de Hann était la troisième baie la plus belle au monde. Il y avait un port naturel aux eaux calmes, claires et poisonneuses avec du sable fin et blanc. Une plage bordée de cocotiers. Malheureusement, elle est devenue impropre à la pêche et à la baignade ».

A propos des tests du coronavirus exigés aux voyageurs à l’Aéroport Blaise Diagne de Diass (AIBD, ouest), EnQuête souligne  qu’il y a « un parfum d’arnaque ». Ce test coûtant 40.000 F CFA « passe de moins en moins » selon ce quotidien. Pour le député de la diaspora, Mor Kane, « c’est une corruption qui ne dit pas son nom » là où Mamadou Ndiaye, le Directeur de la Prévention rappelle que « le Sénégal n’exige pas que les gens fassent un test avant de quitter le pays ».

De son côté, L’Observateur rapporte que « le Sénégal jette le remède malgache à la poubelle ». En effet, note ce journal, « le Covid Organics ne sera pas admis dans le protocole de soins des patients atteints du coronavirus ». Pour prendre cette décision, précise L’Observateur, le Sénégal a procédé à « l’analyse des études phases infra-cliniques qui ont été menées par différents professeurs pour déterminer la composition du produit, sa toxicité et ses effets potentiels ».

L’AS renseigne que le président de la République Macky Sall, afin de relancer l’économie frappée de plein fouet par la pandémie, « convoque sa task force mardi (prochain) ». « Un Conseil présidentiel se tiendra en présence de tous les acteurs et partenaires concernés », ajoute ce journal.

Pour sa part, Sud Quotidien fait savoir que « le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) a installé, mercredi 23 septembre, son nouveau Tribunal des pairs ».

Sur le même sujet, Vox Populi annonce une possibilité de « recours » sur les décisions rendues par ce tribunal composé de « 12 membres ».

Côte d’Ivoire: 15 pro-Soro en détention seront libérés (avocat)

Quinze proches de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, incarcérés depuis décembre 2019, seront libérés, a indiqué mercredi à APA Me Lamine Diarrassouba, l’un des avocats des pro-Soro détenus.Me Diarassouba qui affirme avoir appris cette décision de justice, dit toutefois attendre l’acte du parquet. Il évoque trois députés qui devraient recouvrer également la liberté parmi ces pro-Soro en détention.

A la suite d’un retour avorté de M. Soro à l’aéroport d’Abidjan, en provenance de Paris Le Bourget le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt avait été requis contre lui pour complot contre l’autorité de l’Etat. Et dans la foulée, 17 de ses proches dont cinq députés ont été arrêtés.   

M. Soro, condamné le 28 avril 2020 à 20 ans de prison ferme, avec 4,5 milliards Fcfa d’amende et à 5 ans de privation de droits civiques pour complicité de détournement de deniers publics, a eu son dossier de candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 rejeté le 14 septembre 2020 par le Conseil constitution. 

Il était était également poursuivi pour atteinte à l’autorité de l’Etat. Dans ce contexte, des proches de l’ex-chef de l’Assemblée nationale dont des députés ont été arrêtés en décembre 2019 pour « trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelle fausse et atteinte à l’autorité de l’Etat ». 

 La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples avait ordonné le 22 avril 2020 à l’Etat de Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution du mandat contre M. Soro et les mandats de dépôt décernés à ses proches ainsi que leur mise en liberté provisoire, dans un arrêt.  

Cette juridiction a à nouveau ordonné mi-septembre 2020 à l’Etat ivoirien de « surseoir à l’exécution de tous les actes pris à l’encontre de Guillaume Soro », afin de lui permettre de se présenter à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dont le processus est très engagé. 

Alassane Ouattara boucle le tour de la Côte d’Ivoire par la Marahoué

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara boucle le tour de la Côte d’Ivoire par la région de la Marahoué (Centre-Ouest) où il est arrivé, mercredi, pour la dernière étape des visites d’Etat qu’il a entamées en 2012, un an après son arrivée au pouvoir, a constaté sur place un journaliste de APA.Dès son accession au pouvoir en 2011, Alassane Ouattara a promis de faire le tour des 31 régions que compte le pays pour toucher du bout des doigts les réalités du pays profond afin d’y administrer des solutions .

Au moment où il achève dans quelques semaines son deuxième quinquennat à la tête de la Côte d’Ivoire,  M. Ouattara tient sa promesse sur ce plan avec cette 31è visite d’Etat dans le pays. En une décennie, il aura sillonné toutes les 31 régions du pays.

« Je suis heureux d’être à Bouaflé pour la visite d’État dans la Marahoué. La Marahoué c’est chez nous, c’est chez moi » a déclaré Alassane Ouattara à son arrivée à Bouaflé, ajoutant que cette visite d’Etat est une « promesse » faite à «mon jeune frère Charles Koffi Diby (ex-président du Conseil économique, social, environnemental et culturel)» décédé il y a quelques mois, et avec qui « nous avons inauguré le pont de Bouaflé en 2015 ».

«Je suis venu également pour tenir la promesse faite aux populations de visiter la Marahoué à l’occasion des mandats qui m’ont été confiés par nos compatriotes », a poursuivi le président ivoirien, soulignant que cette «belle région» a un «potentiel important».

« Nous avons effectué beaucoup de travaux dans différents secteurs au cours des dernières années que je viens voir. Je viens aussi écouter les populations, connaître leurs préoccupations et voir ce que nous pouvons faire de mieux. Nous sommes au service de nos concitoyens », a conclu M. Ouattara.

Après l’accueilli populaire dont il a bénéficié, le président ivoirien a présidé un Conseil de ministres à la préfecture de Bouaflé, le chef-lieu de la région.

 Alassane Ouattara est attendu jeudi à Sinfra pour son premier meeting avant de mettre le cap sur Zuénoula le lendemain. Le meeting de clôture de cette visite d’Etat est prévu samedi au stade municipal de Bouaflé.

Le Botswana lève temporairement l’interdiction d’exportation de bétail

Le Botswana a temporairement levé l’interdiction d’exporter du bétail sur pied, ce qui permettra aux éleveurs locaux de vendre leurs animaux pour l’abattage dans les pays voisins, a appris APA mercredi.Le porte-parole du ministère du Développement agricole et de la sécurité alimentaire, Boikhutso Rabasha, a déclaré que le gouvernement avait décidé d’autoriser les exportations de bétail vivant pour les trois prochains mois.

 « Le ministère du Développement agricole et de la sécurité alimentaire souhaite informer les agriculteurs et le grand public que le gouvernement a autorisé l’exportation de bétail vivants destinés à l’abattage du 1er octobre au 31 décembre 2020 », a déclaré Rabasha dans un communiqué mercredi.

 Le ministère a déclaré que cette mesure fait partie des efforts visant à libéraliser le secteur de la viande bovine et à mettre fin au monopole dont bénéficiait jusqu’à présent la Commission de la viande du Botswana, qui est le seul exportateur de viande bovine du pays.

 Cette décision intervient également alors que ce pays d’Afrique australe lutte contre les effets d’une sécheresse dévastatrice qui a sévi en 2019/20 et qui a entraîné une diminution des pâturages pour l’élevage.

 Au cours des trois prochains mois, les abattoirs privés intéressés par l’exportation de viande bovine seront autorisés à vendre leur bétail à d’autres pays.

Côte d’Ivoire: la croissance, projetée entre «1,5 et 2%» fin 2020, devrait rebondir à 8% en 2021 (Ouattara)

La croissance économique de la Côte d’Ivoire, projetée entre « 1,5 et 2% » à fin 2020 suite à l’impact de la Covid-19, devrait rebondir à 8% en 2021 grâce à des investissements massifs, a dit Alassane Ouattara, après la pose de la première pour la construction de deux usines de transformation de fèves de cacao, d’un coût de 216 milliards de Fcfa. « L’année prochaine (2021), des projets de ce genre, nous permettront d’atteindre un taux de croissance de 8% », ce qui veut dire que la construction de ces deux usines de transformation de fèves de cacao, est un «projet essentiel », a déclaré M. Alassane Ouattara.

Ces deux usines de transformation de fèves de cacao, dont l’une sera installée à la zone industrielle PK 24, au nord d’Abidjan, et l’autre à San-Pedro, dans le Sud-ouest ivoirien, devraient permettre de transformer 50.000 tonnes chacune. Elles ont respectivement une capacité de stockage de 140.000 tonnes et 160.000 tonnes.

M. Ouattara a fait observer que la croissance économique ivoirienne, «cette année (2020) sera entre 1,5 et 2%, ce qui est un miracle parce que la plupart des grands pays, que ce soit en Europe ou en Amérique centrale, sont en récession, mais nous n’allons pas être en récession».

D’ailleurs,  dira-t-il, la Côte d’Ivoire affichera « un taux de croissance positif entre 1,5 et 2% », donc une croissance positive. Avec des investissements massifs dans le secteur de la transformation du cacao, il assure que le pays atteignera,  dans cet élan d’investissement, un taux de transformation de 100% en 2025.

Le chef de l’Etat ivoirien s’est réjoui de ce projet qui va non seulement accroître la croissance économique, mais également permettre de créer des emplois, d’augmenter le budget de l’Etat, l’exportation et l’industrialisation.

La CNDC, une entreprise chinoise, est en charge la construction de ces deux unités de transformation de fèves de cacao, ainsi que la construction de deux entrepôts de stockage et d’un centre de formation aux métiers du cacao.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes, entend ainsi maintenir non seulement son rang de leader mondial de la production de fèves de cacao, mais également se positionner comme un acteur majeur dans la transformation de cette spéculation. 

« De 2012 à 2020, plus de 12.905 milliards Fcfa ont été perçus par les producteurs de cacao, malgré la chute brutale de plus de 40% des cours du cacao intervenue sur la campagne principale de 2016 à 2017 », a indiqué le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi.

La Côte d’Ivoire a exporté pendant longtemps des fèves de cacao sans valeur ajoutée. Sur la moyenne annuelle de cacao exportée, la part des fèves brutes représente «près de 70% contre un peu plus de 30% de fèves transformées sous forme de produits finis et semi-finis ».

L’Etat ivoirien tire une forte partie de ses recettes du secteur du cacao. Le pays dont la croissance s’était établie à 7,2% en 2019, devrait connaître un fléchissement pour se situer « entre 1,5 et 2% » à fin 2020 à cause de l’impact de la Covid-19 sur le budget ivoirien.

Ouverture à Bassam d’un atelier pour la certification des compétences des travailleurs du secteur informel ivoirien

Un atelier pour valider un dispositif de certification des apprentissages dans le secteur informel en Côte d’Ivoire par la validation des acquis de l’expérimentation (VAE) s’est ouvert, mardi, dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, dans le Sud-Est ivoirien.Cet atelier initié par le secrétariat d’État ivoirien chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle réunit des organisations patronales, des représentants des collectivités territoriales, des organisations syndicales de travailleurs et des associations professionnelles d’artisans.

 « Ce dispositif qui permet la certification des apprentissages dans le secteur informel constitue le maillon essentiel à l’achèvement de la réforme de la formation par apprentissage. Ce mode de certification contribuera à offrir aux travailleurs du secteur informel une meilleure voie de reconnaissance sociale et d’insertion socioprofessionnelle », a indiqué dans une allocution d’ouverture de ces assises,  Djedj Mel, le directeur de cabinet du secrétaire d’État chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Poursuivant, le représentant du secrétaire d’État Dr Brice Kouassi, a expliqué que les communications qui seront faites pendant ce séminaire exposeront les détails sur les modalités pratiques de mise en œuvre de ce dispositif de certification  à mettre en place, et qui va tenir compte des particularités de l’économie et du système éducatif de la Côte d’Ivoire.

« Le secteur informel est le premier pourvoyeur d’emplois en Côte d’Ivoire», a par ailleurs, souligné M. Djedj Mel estimant que « ces acteurs ont donc besoin d’une valorisation de leurs compétences ». De son côté, Frédéric Lapeyre, le directeur-pays du Bureau international du travail (BIT) en Côte d’Ivoire a soutenu que la certification des acteurs du secteur informel est essentielle.

 « En Côte d’Ivoire, plus de 80% de la force de travail est dans l’économie informelle. Et la plupart des gens sont dans le secteur informel parce qu’ils n’ont pas accès à l’économie formelle », a dit M. Lapeyre.

 Selon lui, il faut trois choses pour faire passer les acteurs du secteur informel au secteur formel. De son avis,  il s’agit entre autres d’augmenter l’employablité des jeunes dans l’économie formelle.

 Avant lui, Christophe Koueyou, le représentant de la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire a relevé l’importance de cet atelier « qui va adresser le processus de certification des acteurs de l’artisanat et de l’informel ».

 « Ce séminaire vient à point-nommé car il permettra de donner aux acteurs de l’artisanat un véritable parchemin et valorisera  les métiers de l’artisanat et de l’informel », s’est-il félicité.

Auparavant, M. Koueyou a fait savoir que l’artisanat représente plus de 40% de l’économie ivoirienne et est le second pourvoyeur d’emplois dans le pays après l’agriculture. Cet atelier qui s’achèvera jeudi, permettra de planifier la mise en œuvre d’une phase pilote de certification des compétences acquises en matière d’apprentissage par une première cohorte de travailleurs dans le secteur informel et artisanal en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: Ouattara pose la première pierre de 2 usines de transformation de cacao d’un coût de 216 milliards Fcfa

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé mardi à la pose de la première pierre pour la construction de deux usines de transformation de cacao à la zone industrielle PK 24, au Nord d’Abidjan, pour un investissement global de 216 milliards Fcfa.Ces deux unités de transformation de fèves de cacao initiées par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, devraient être bâties sur deux terrains d’une superficie de 21 hectares chacun, acquis à Abidjan PK 24 et dans la zone industrielle de San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien.

Cette pose de la première pierre, marque le lancement et le démarrage des travaux de construction de ces infrastructures prévus durer sur une période de 24 mois. Il sera réalisé grâce à l’appui de la Chine. 

Selon le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné, ce projet porte sur trois axes, à savoir la réalisation de deux usines de transformation de cacao de 50.000 tonnes chacune dont l’une à Abidjan (zone industrielle PK 24) et l’autre à San-Pedro. 

En outre, le projet prévoit la construction de deux entrepôts de stockage de 300.000 tonnes en vue de la gestion des stocks de cacao du pays, et d’un centre de formation aux métiers du cacao visant à développer un capital humain en adéquation avec le développement de la filière. 

L’unité de transformation de cacao du complexe industriel de PK 24 devrait permettre le stockage de 140.000 tonnes de fèves de cacao, tandis que l’usine de San-Pedro, ville abritant un port, classé premier exportateur mondial de cacao, devrait lui avoir une capacité de stockage de 160.000 tonnes de fèves de cacao. 

Le projet comprend également la construction d’un laboratoire de biologie pour des recherches dans le secteur de la cacaoculture. Il est par ailleurs prévu des bureaux administratifs d’une holding ( Transcao Industrie Holding et Transcao Négoce), ainsi qu’une résidence d’étudiants.  

Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi, a indiqué que 40% de la production de ces unités de transformation de fèves de cacao « sera destiné au marché chinois ».   

La CNDC, une société chinoise est en charge de la réalisation de ces infrastructures, a fait savoir le ministre ivoirien de l’Agriculture, avant d’ajouter qu' »au terme de la construction, le capital sera ouvert au secteur privé ».

Le président ivoirien Alassane Ouattara s’est félicité de cet investissement « important » qui devrait booster la capacité de transformation des fèves de cacao en Côte d’Ivoire. Le pays vise à court terme transformer 50% de sa production et 100% en 2025. 

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes de fèves, veut à travers ce projet, accroître la capacité de transformation au niveau local, rendre le secteur performant et apte à répondre à la demande interne, tout en créant des emplois et de la richesse. 

Le gouvernement ivoirien, qui a prévu cet investissement à travers le Plan national de développement (PND), ambitionne de renforcer la base de l’industrie cacaoyère, en s’appuyant sur la compétitivité du secteur privé pour impulser sa capacité de transformation de cacao.   

L’affaire Lamine Diack, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la réaction de Papa Massata, le fils de Lamine Diack, l’ancien patron de l’athlétisme mondial suite aux condamnations prononcées par la justice française.« (Papa) Massata Diack sort les armes », indique Le Quotidien.  Au cours d’une conférence de presse tenue lundi 21 septembre à Dakar, il a déclaré : « C’est fini, on ne va plus laisser passer. On en sait beaucoup sur eux. Si Lamine Diack parlait, l’IAAF (Association Internationale des Fédérations d’Athlétisme) et le CIO (Comité International Olympique) éclateraient. On ne va plus se taire ».

Dans EnQuête, « (Papa) Massata Diack met en garde la France ». Pour l’ex-conseiller marketing de l’IAAF, « la justice française a menti dans cette affaire. Les Français n’ont aucune leçon de morale à nous donner. Nous n’allons jamais accepter des accusations fallacieuses ». Poursuivant dans ce journal, il a promis que « désormais, toute divulgation par voie de presse venant de la France fera l’objet d’une réplique ».

Selon la justice française, Lamine Diack, qui a écopé d’une peine de 4 ans dont 2 avec sursis, aurait utilisé de l’argent mal acquis à l’IAAF pour financer la campagne de l’opposition sénégalaise lors de la présidentielle de 2012. A en croire PapaMassata, cité par Vox Populi, « c’est une atteinte à l’honneur de l’Etat du Sénégal. (Ce dernier) doit d’ailleurs engager des poursuites contre la justice française qui a de quoi s’occuper avec l’une des classes politiques les plus corrompues au monde ».

Et justement, Sud Quotidien signale que « l’opposition sort de sa torpeur » avec notamment « la reprise de l’initiative et l’occupation du terrain ». S’intéressant au Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition), EnQuête fait la « radioscopie d’un retour boiteux ».

D’après ce journal, « avec les multiples défections enregistrées dans ses rangs, la rude concurrence au sein même de l’opposition, le PDS aura besoin de plusieurs cordes à son arc pour espérer reprendre sa place dans la jungle politique ». Malgré une machine encore redoutable, note EnQuête, l’ancien parti au pouvoir souffre terriblement de leaders pouvant vendre (son) nouveau projet de société aux Sénégalais. Elles sont rares les nouvelles têtes à émerger.

Sur un tout autre sujet, Le Soleil renseigne que, pour le financement de la deuxième phase du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), « 150 milliards F CFA sur 300 (sont) déjà disponibles ». Le quotidien national précise qu’ « un financement (est) assuré par la Bad (Banque africaine de développement), la Bid (Banque islamique de développement) et le Fonds saoudien de développement ».

Le président Macky Sall, dont les propos sont rapportés par L’AS, compte davantage mettre l’accent sur « l’électrification et l’accès à l’eau en milieu rural, la construction de pistes de désenclavement et de postes de santé ».

Dans les colonnes de L’Observateur, le chef de l’Etat est persuadé que ce programme phare va permettre de régler « le problème de l’équité sociale et de soutenir les femmes en milieu rural ».

Enfin, Libération annonce que « l’exécution du budget (de l’Etat du Sénégal) jusqu’à fin août 2020 a été globalement satisfaisante (selon) une mission virtuelle du Fonds Monétaire International (FMI) ».