RCA : près de 600 propositions faites pendant le dialogue républicain

Le dialogue républicain en Centrafrique s’est terminé ce dimanche 27 mars 2022. Une semaine de discussions, 450 participants, mais pas l’opposition ni les groupes armés, et au final, 600 propositions.

 

Près de 600 propositions ont donc été retenues à l’issue de cette semaine de discussion. La seule mesure à avoir véritablement déchainer les passions a finalement été retirée. Elle prévoyait une révision de la Constitution. Certains proches de pouvoir y voyaient déjà la possibilité d’un troisième mandat pour le président Touadéra. La société civile s’y est aussi fermement opposée. Le dialogue s’est déclaré incompétent et a renvoyé la question vers la présidence et l’Assemblée nationale.

Les recommandations retenues sont assez générales. Il s’agit de réviser les accords bilatéraux et multilatéraux, renforcer l’armée, réformer les institutions électorales, trouver de nouvelles recettes pour les finances publiques. Pour vérifier l’application de ces mesures, le dialogue propose la création d’un organe de suivi rattaché à la présidence, mais sans préciser de calendrier.

« Les questions de fond n’ont pas été abordées », pour les opposants

À l’exception d’une poignée d’opposants, par la suite exclus de la coalition, les poids lourds de l’opposition et des groupes armés étaient absents. Le président Touadéra les a vertement fustigés dans son discours : « Il est irresponsable de se calfeutrer derrière des arguments fallacieux pour refuser le dialogue et abandonner le peuple qu’on prétend servir. La porte du dialogue vous reste grandement ouverte. »

« Il suffisait d’accepter nos conditions, répond le porte-parole de l’opposition Nicolas Thiangaye. Les faits nous ont donné raison : on a tenté d’amener le troisième mandat alors que les questions de fond telles que la guerre, la présence des mercenaires ou la crise post-électorale n’ont pas été abordées. »

Plus largement, le dialogue répondait à une attente des partenaires internationaux de la Centrafrique. Ils en avaient fait une condition pour maintenir leurs aides financières. Reste à voir s’ils ont été convaincus.

RCA : le dialogue républicain se poursuit

Un dialogue pour ramener la paix et la sécurité, mais qui se déroule sans les groupes armés, ni les poids lourds de l’opposition qui ont choisi de boycotter la rencontre.

 

En République centrafricaine se poursuit actuellement le dialogue républicain, promis de longue date par le président Touadéra et censé mettre un terme à la crise qui secoue le pays depuis maintenant plusieurs décennies. Un dialogue pour ramener la paix et la sécurité, mais qui se déroule sans les groupes armés, dont les principaux leaders sont exilés au Tchad, ni les poids lourds de l’opposition qui ont choisi de boycotter la rencontre. Après la phase de travail en commission, les débats en plénière se sont ouverts jeudi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

Parmi les recommandations de la commission « politique étrangère et coopération », dit son président Fleury Junior Pabandji, il y a celle de revoir les accords avec la France.

« La France a toujours été au chevet de la République centrafricaine, mais la plupart des participants ont pensé que depuis une décennie, la France a tourné le dos au peuple centrafricain. »

D’autres intervenants réclament des clarifications sur l’accord de défense avec Moscou : « Les soldats présents sont-ils réellement des instructeurs ? Sont-ils là pour former ou combattre ? » s’interroge l’un d’eux.

Dissoudre les milices présentes dans la capitale

Tous appellent à augmenter le budget de la défense : « Il faut payer les primes d’alimentation de nos soldats » lance une participante, « et dissoudre les milices notamment celle des “requins” qui sévissent dans la capitale » ajoute un autre.

Jean-Sosthène Dembé, président de la commission paix et sécurité : « À Bangui, on ne peut plus parler de milices puisque même au Kilomètre 5 les gens circulent. Je crois que certaines personnes reviennent par d’autres manières comme les braqueurs, les voleurs. C’est ce qui existe dans toutes les grandes villes du monde. »

Les débats se poursuivent ce vendredi sur le thème de la gouvernance. Certains participants craignent que les recommandations n’aboutissent à une révision de la Constitution.

RCA : de nouveaux entrants dans l’équipe gouvernementale

Douze jours après sa nomination à la tête du gouvernement centrafricain, Henri-Marie Dondra a dévoilé mercredi 23 juin la liste de son gouvernement.

 

Très attendu, six mois après la réélection du président Touadéra et depuis la nomination du nouveau Premier ministre Henri-Marie Dondra le 12 juin. Plus de la moitié des 32 ministres sont de nouveaux entrants. Parmi les postes redistribués, des postes clés comme la Défense, l’Intérieur, la Justice ou encore les Mines. Un noyau dur de ministres proches du président et déjà présents dans les deux gouvernements précédents, conservent leurs positions : les Affaires étrangères, le Plan, l’action humanitaire ou encore la Santé.

Les nouveaux entrants sont Marguerite Ramadan au ministère de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant, Vincente Maria Lionelle Jennifer Saraiva-Yanzere au ministère des Arts, de la Culture et du Tourisme, Nicole Nkoue au ministère de l’Urbanisme, de la réforme foncière, de la ville et de l’Habitat et Mme Michelle Mwanga au ministère du Travail, de l’emploi, de la protection sociale et de la formation professionnelle.

L’opposant Serge Ghislain Djorie, candidat malheureux à la présidentielle de décembre dernier, a été désigné ministre de la Communication et des médias. Il devient ainsi le porte-parole du gouvernement.

Côté groupes armés, ce sont les mêmes figures qui gardent leur poste. Seule entrée à noter, celle de Gilbert Toumou Deya qui était déjà chargé de mission spéciale à la présidence. Un portefeuille est d’ailleurs spécialement dédié au suivi de l’accord de paix.

L’exécutif semble se resserrer autour du président Touadéra du parti au pouvoir et de ses alliés. La Défense qui revient à Claude Rameaux Bireau, l’Énergie à Arthur Bertrand Piri, l’Administration territoriale sont occupés par le premier cercle du chef de l’État. Les mines par un cadre du MCU. La ministre des Affaires étrangères reste en place malgré l’avis de certains diplomates.

Notons que la jeunesse n’y est pas représentée, il y a peu de femmes. Quelques postes sont attribués à la société civile, mais à des personnalités considérées comme favorables à la majorité : le recteur de l’université de Bangui ou la présidente de l’Organisation des femmes centrafricaines.

La mise en place de ce nouveau gouvernement est faite conformément aux exigences de l’accord de paix signé le 6 février 2019 entre le gouvernement et les groupes armés centrafricain dit « Accord de Khartoum » sur initiative de l’Union africaine.

Elle intervient au moment où les Centrafricains sont en attente d’un dialogue « républicain » tel que annoncé en mars par le président Touadéra. Ce dialogue vise à réconcilier les Centrafricains après les troubles qui ont secoué le pays pendant les élections de décembre dernier.

RCA : 3 groupes armés condamnent les hostilités d’une nouvelle alliance rebelle

La coalition de groupe armée : l’Union des forces républicaines (UFR), la Révolution-Justice (RJ) et le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), condamnent les hostilités d’une nouvelle alliance rebelle en RCA.

A en croire Askin Nzéngué Landa leur porte-parole, la Coalition a foulé aux pieds l’accord de paix du 6 février 2019 dont la mise en œuvre « a donné l’opportunité d’un retour définitif à la paix, à la stabilité et à la cohésion sociale ». A-t-il rappelé.

Askin Nzéngué appelle au respect de l’accord de paix, et a suggéré aux garants de l’accord de faciliter un dialogue entre le gouvernement et les belligérants. Il propose aussi au gouvernement de tout mettre en œuvre pour empêcher le trafic d’armes et l’exploitation des ressources naturelles par la Coalition et les mercenaires en son sein.

Selon une  source qui a requis l’anonymat, la Coalition des patriotes pour le changement regroupe des rebelles de l’ex-séléka et anti-balaka,  a déclenché des hostilités d’une vive intensité sur presque toute l’étendue du territoire centrafricain, dans le but d’empêcher la tenue des élections et créer une instabilité institutionnelle au pays.

RCA : les groupes armées font une incursion à Nandobo

Ces derniers ont investi la localité, prenant un commandant de brigade de la gendarmerie et ses auxiliaires en otage ainsi que des motos-taximen.

Les habitants du village Nandobo, située dans la commune rurale de Haute Batourie, à une cinquantaine de kilomètres de Berberati sur l’axe Carnon,  ont été surpris ce mardi 15 décembre par des hommes armés présumés Anti-Balaka.

La psychose gagne les cœurs au village Nandobo ce mardi 15 décembre 2020. Selon des informations recueillies par CNC, le bilan de l’incursion de ces hommes armés fait état de quatre gendarmes kidnappés, dont le commandant de brigade de la gendarmerie locale en personne et trois de ses auxiliaires, ainsi que trois jeunes conducteurs de motos-taxis. Plusieurs centaines d’habitants ont trouvé refuge en brousse, d’autres ont pu gagner les villes voisines comme Berberati, capitale provinciale de la Mambéré-Kadéï.

Selon les mêmes sources, les gendarmes ainsi que les conducteurs des motos-taxis ont finalement été libérés quelques heures plus tard par leurs ravisseurs qui les ont tous dépouillés : armes, motos, porte-monnaie, etc.

Pour l’heure, on ignore si les victimes ont pu quitter le lieu pour regagner Berberati ou Carnot, mais les sources sécuritaires locales ont indiqué que les assaillants auraient pris la destination de Mambèrè, une quatrième parallèle à destination de la Lobaye.

« Les assaillants ont mis en œuvre un plan visant à contraindre les habitants à la fuite et commettre des exactions »,  a  indiqué une personnalité indépendante locale.

Il faut noter au passage qu’à Bossembélé et à Yaloké, dans la préfecture de l’Ombella-Mpoko, les populations ont dû quitter leur domicile pour se réfugier dans la brousse après des rumeurs persistantes d’une attaque imminente des groupes armés.

RCA : la Minusca condamne les alliances entre partis politiques et groupes armés

À quelques jours du premier tour des élections présidentielles et législatives, les alliances contre nature entre partis politiques et groupes armés se multiplient, suscitant d’énormes inquiétudes au sein de la communauté nationale et internationale.

Même si le pouvoir de Bangui affirme publiquement sur les ondes de la radio que les groupes armés sont ses partenaires, le récent déplacement de l’ancien Président de la République François Bozizé dans la Nana-Gribizi et l’Ouham ainsi que sa dernière rencontre avec Mahamat Al Khatim à Kaga-Bandoro inquiètent plus d’un.

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire ce mercredi 9 décembre, la mission des Nations unies en Centrafrique, la Minusca, exprime son inquiétude face à ces différentes alliances contre nature à seulement quelques jours du premier tour des élections.

« La Minusca condamne les alliances entre les partis politiques et groupes armés, et lance un appel pour une campagne électorale apaisée », a indiqué le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro qui indique également que « La mission appelle les groupes armés à respecter leurs engagements et à s’abstenir de poser des actes pouvant entraver le processus électoral ».

Tout en exprimant le souhait que la campagne électorale, qui débute le 12 décembre, se déroule de façon apaisée, et appelant tous les candidats à bannir les discours de haine et d’incitation à la violence,  le porte-parole a rappelé que le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RCA,

Mankeur Ndiaye, et les membres du G5+ ont achevé ce mercredi une série de rencontres avec la plupart des 17 candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020.

RCA : Antonio Guterres lance un appel aux groupes armés pour un cessez-le-feu

Le Secrétaire général de l’organisation des Nations-Unies l’a demandé dans l’espoir de créer un climat pacifique pour les prochaines élections.

L’enjeu de la situation actuelle de la République centrafricaine préoccupe l’organisation des Nations-Unies. Son Secrétaire général, Antonio Guterres, dans un message a appelé les acteurs armés à un cessez-le-feu dans l’espoir de créer un climat pacifique pour les prochaines élections groupées du 27 décembre 2020.

A quelques semaines des élections en République centrafricaine, les déclarations se multiplient sur le plan national et international. Le Secrétaire général de l’ONU s’est prononcé personnellement sur l’enjeu « crucial ».

Le numéro 1 onusien a placé au cœur de sa préoccupation la  pandémie de COVID-19, la situation sécuritaire et les élections qui se pointent à l’horizon.

« La pandémie de COVID-19 est l’un des plus grands problèmes sanitaires de notre temps dont tant de personnes en souffrent. L’ONU aide la République centrafricaine à lutter contre la pandémie en apportant une aide humanitaire et une assistance technique. Toutefois, la paix et la stabilité sont essentielles au succès », a-t-il déclaré.

C’est pourquoi il a lancé un appel à un cessez-le-feu mondial pour qu’ils puissent concentrer, ensemble, sur le vrai combat qu’il appelle « la lutte contre le COVID-19 ».

Le patron de l’ONU trouve encourageant les efforts accomplis dans la mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine.

Ce n’est pas tout. Le responsable onusien salue également les progrès réalisés en ce qui concerne le processus électoral, malgré les difficultés liées à la pandémie.

« J’invite les parties à prendre de nouvelles mesures pour faire avancer cet accord et l’honorer. Je demande à tous les acteurs armés de respecter le cessez-le-feu. C’est d’autant plus important qu’il est nécessaire de créer un climat pacifique pour les prochaines élections », a-t-il interpellé avant de dire qu’il faut faire taire les armes pour que chacun puisse contribuer à la lutte contre la pandémie au déroulement pacifique des élections et à la réconciliation sans oublier la construction d’un avenir meilleur.

« Vous méritez de vivre dans un pays en pays. L’ONU sera à vos côtés à chaque instant », a-t-il conclu.

RCA : le Vietnam exhorte les parties à respecter l’Accord de paix

Le Vietnam a exhorté les parties de l’Accord de paix entre le Centrafrique et 14 groupes armés à respecter leurs engagements, à intensifier le dialogue afin de renforcer la confiance et de parvenir à une stabilité à long terme.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu le 19 octobre une réunion périodique sur la situation au Centrafrique pour soutenir le processus électoral prévue à la fin du mois de décembre de cette année et pour mettre en œuvre l’Accord de paix signé en février 2019 entre le Centrafrique et 14 groupes armés.

À cette occasion, l’ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès des Nations unies (ONU), a déclaré que le Vietnam avait exhorté les parties de l’Accord de paix entre le Centrafrique et 14 groupes armés à respecter leurs engagements, à intensifier le dialogue afin de renforcer la confiance et de parvenir à une stabilité à long terme.

L’ambassadeur Dang Dinh Quy a partagé les intérêts communs du Conseil de sécurité dans la nécessité d’assurer un environnement favorable au processus électoral et la nécessité de mettre sérieusement en œuvre cet accord de paix.

Le diplomate vietnamien a appelé la communauté internationale à continuer d’appuyer la République centrafricaine et a souligné le rôle et la contribution importants des organisations régionales telles que l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), ainsi que les partenaires internationaux pour la paix et la stabilité au Centrafrique.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) a été créée sur la base de la résolution 2149 en 2014 du Conseil de sécurité de l’ONU dans le but principal de protéger les civils, d’appuyer le processus de paix, d’élaborer et de réformer des lois, de réformer des forces de sécurité et de relever les défis humanitaires. Le Vietnam compte actuellement six officiers participant à la MINUSCA.

RCA : les évêques s’inquiètent de l’omniprésence des groupes armés

C’est dans un texte, qu’ils se sont adressés aux acteurs politiques à trois mois des élections présidentielles et législatives.

Dimanche 6 septembre, les évêques de la République centrafricaine ont rendu publique une lettre pastorale intitulée « fais sortir mon peuple ». Dans ce texte, ils se sont adressent aux acteurs politiques à trois mois des élections présidentielles et législatives et s’inquiètent de l’omniprésence des groupes armés dans le pays.

À la veille des élections couplées (présidentielle et législatives) du 27 décembre 2020, l’épiscopat de la République centrafricaine a interpellé les différents acteurs de la vie politique du pays dans une lettre pastorale publiée dimanche 6 septembre.

Dans ce texte, les évêques font part de leur inquiétude quant à la situation qui prévaut en Centrafrique avec l’omniprésence des groupes armés malgré l’accord de paix de 2019.

RCA : le groupe armé FPRC conteste le processus du désarmement à Bria

L’un des principaux mouvements armés dans la région, conteste vigoureusement cette feuille de route du gouvernement et parle de mise en scène.

La République centrafricaine entame depuis plusieurs mois des programmes de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR)  des combattants rebelles des groupes armés. Après la ville de Kaga-Bandoro, une mission de sensibilisation et de concertation avec les groupes armés est arrivée la semaine dernière à Bria, dans la préfecture de Haute-Kotto. Mais le FPRC, l’un des principaux mouvements armés dans la région, conteste vigoureusement cette feuille de route du gouvernement et parle de la mise en scène.

«  La mission de Djono qui était arrivée à Toumou est une mission de fraude.Nous ne refusons pas la mise en place des USMS.  Comme 3 préfectures sont en conflit, il faut que le gouvernement les réconcilie d’abord. C’est après cela qu’on va appeler Bangui pour nous envoyer des fiches pour les éléments du FPRC qui sont non seulement à Bria, mais aussi à Ouadda, Sam-Ouandja,  Birao, Amdafock et Kaga-Bandoro. Quand la fiche sera là, nous allons distribuer  pour que nos éléments la remplissent. Ça ne serait pas comme pour eux qui  étaient venus avec l’esprit du népotisme en empêchant les journalistes ce jour-là de faire leur travail, et qui refusaient également de donner la parole aux Anti-Balaka. Le FPRC est un grand mouvement. Ce n’est pas un petit mouvement qu’une personne peut exploiter sous fonds de commerce. Nous ne voulons pas de l’argent, mais plutôt la vie de la population du nord  », a déclaré sur les ondes de la radio Ndékèluka l’ex-Comzone du FPRC à Bria, le général Houstat Ali, qui n’hésite pas à qualifier cette mission d’une parfaite mise en scène. Or, pour le ministre Djono-Aba, chef de cette mission gouvernementale, le nombre des groupes armés qui n’ont pas fourni la liste de leurs combattants à désarmer serait très négligeable.

Notons que lors de la réunion du ministre Djono-Aba avec les groupes armés présents à  Bria, le RPRC, MLCJ et MPC sont favorables au programme du désarmement proposé par le gouvernement, tandis que le FPRC, Anti-Balaka et le PRNC  campent sur leur position et refusent l’offre du désarmement, y compris l’enveloppe d’argent proposée lors de la réunion.

RCA : les groupes armés du Nord-est sont prêts à déposer les armes

L’information a été donnée samedi 29 août 2020, par une mission gouvernementale de retour des préfectures du nord-est.

Les groupes armés de la partie nord-est de la République centrafricaine (RCA) sont disposés à se soumettre au programme gouvernemental du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).

D’après le chef de ladite délégation, le ministre centrafricain du Développement de l’énergie et des ressources hydrauliques, Herbert-Gontron Djono Ahaba, la mission a permis de collecter la liste des ex-combattants des préfectures centrafricaines de la Haute-Kotto et de la Vakaga ayant accepté le processus du désarmement.

Une équipe technique se rendra bientôt dans ces deux préfectures pour amorcer le processus du DDRR, a affirmé le ministre, qui s’est réjoui de l’engouement des ex-combattants à se débarrasser de leurs armes.

Pour Djono Ahaba, à la suite de l’accord de paix du 6 février 2019, le pays doit maintenant être pacifié, ce à quoi contribue le programme du DDRR. Il a également ajouté que la nomination de certains représentants des groupes armés dans les instances publiques est de nature à entretenir l’apaisement.

Selon le ministre, la mission gouvernementale a sensibilisé les populations du nord-est à s’inscrire massivement sur les listes électorales afin de remplir leur devoir civique le 27 décembre prochain, date choisie par l’Autorité nationale des élections (ANE) pour le premier tour des élections présidentielles et législatives.

RCA : signature d’accord entre le pouvoir et le chef de guerre Ali Darass

Dans ce document, qu’ils ont appelé un « procès-verbal d’un huis clos », le chef de guerre s’engage pratiquement à rentrer dans le rang.

Le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrebeda a signé jeudi à Bangui un accord avec le chef du groupe armé l’Union pour la paix en Centrafrique, Ali Darass.

Ali Darass a promis, après une semaine de négociations dans la capitale centrafricaine, de ne pas entraver le retour de l’autorité de l’État ainsi que la libre circulation des agents de l’Autorité nationale des élections dans les zones qu’il contrôle. C’est tout bénéfice pour le président Faustin-Archange Touadéra, à moins de cinq mois des élections, selon des spécialistes.

Autre concession, le chef de l’UPC s’est engagé à retirer ses troupes de Bambouti, ville frontalière du Soudan, qu’il a conquise après la signature de l’accord de paix pour la Centrafrique de février 2019. Il y a consolidé ses positions malgré plusieurs ultimatums de la Force de maintien de paix des Nations unies.

Fin de l’alliance avec les 3R

Ali Darass s’est engagé également à « publier sans délai un communiqué de presse » qui annule son alliance avec le groupe armé des 3R, accusé de multiples violations de l’accord de paix et sous pression militaire de la Minusca depuis plusieurs semaines. Enfin, il a promis qu’il n’aurait « aucun contact » avec le chef de guerre soudanais Moussa Assymei, dont un éventuel retour en Centrafrique fait peur aux autorités.

En échange, le chef du groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique, chassé par les casques bleus en janvier 2019 de la ville de Bambari, alors son quartier général, va faire son grand retour dans la capitale de l’Ouaka. Outre une « véritable institutionnalisation » de l’UPC et de son chef militaire pointée par les spécialistes, Ali Darass aurait obtenu une contrepartie financière, toujours selon des sources contactées par RFI, ce que nient catégoriquement les autorités.

RCA : les groupes armés appelés à s’engager dans le processus électoral

L’ambassadeur des Etats-Unis en Centrafrique, Lucy Tamlyn, a demandé, le 29 juillet dans une interview exclusive accordée au RJDH, aux groupes armés, de soutenir les élections, avec en prime, l’engagement dans le processus électoral.

L’appel de la diplomatie américaine en République centrafricaine (RCA) intervient dans un contexte marqué par des violences dans certaines localités du pays, notamment dans les zones ouest et est du pays. Ces violences, ont occasionné la mort des Casques bleus de la Minusca et des éléments des Faca.

« Notre appel aux groupes armés, vous avez signé l’accord de paix, dans lequel, les élections sont signalées comme un pas très important pour la paix et la sécurité. Il n’y a pas de raisons pour avoir les armes. Vous pouvez avoir le changement que vous voulez à travers les élections pacifiques. Donc mon appel, je pense que c’est un appel à tout le monde, de cesser la violence, de cesser les violations de l’accord de paix, de s’engager à soutenir les élections, soutenir l’enrôlement des électeurs et s’assurer que les élections se déroulent dans la paix », a-t-elle lancé.

Ce climat d’insécurité dans le pays a donné lieu à une prolongation d’un an, de l’embargo sur les armes à destination de la RCA. Dans la dernière évaluation du Conseil de sécurité, la sanction a été reconduite à l’unanimité avec une certaine possibilité d’avoir des armes, notamment des lance-roquettes et de munitions spécialement conçues pour ces armes.

« Par rapport à l’embargo sur les armes qui a été renouvelé hier par le Conseil de sécurité des Nations-unies à l’unanimité, c’est-à-dire tous les membres permanents se sont mis d’accord, la Chine, la France, l’Angleterre, la Russie et les Etats-Unis. Je voudrais juste dire maintenant qu’avec la procédure d’assouplissement qu’il n’y a pas d’attente ni délai pour chaque demande de la part du gouvernement centrafricain. Nous sommes tous d’accord pour la voie à suivre pour mettre fin à l’embargo tout en veillant à ce que l’intérieur du pays soit bien sécurisé », a rappelé l’ambassade des Etats-Unis.

Depuis plus d’un mois, des combats opposent les 3R de Sidiki aux forces mixtes Faca-Minusca à l’ouest du pays. Sur le plan sécuritaire, Lucy Tamlyn a indiqué, qu’il y a beaucoup de défis, malgré des efforts déployés par les Faca et la Minusca, « Nous nous réjouissons de voir des efforts qui sont en train d’être menés par la Minusca et les Faca pour vraiment répondre aux attaques du groupe armé 3R », a salué le diplomate  américain.

 

RCA : la Minusca lance l’opération Mokiri

Cette opération vise à démanteler des barrières illégales de l’UPC sur l’axe Bambari Alindao.

Les forces internationales en Centrafrique ont lancé, le 1er février, l’opération militaire dénommée « Mokiri » pour démanteler des barrières illégales de l’UPC sur l’axe Bambari Alindao, quelques heures après la fin de l’ultimatum.

Les casques bleus de la Minusca ont contraint l’’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darrassa à abandonner ses positions au centre d’Alindao et à mettre fin à toute circulation de ses éléments armés dans la ville. Par ailleurs, ce groupe armé a annoncé son retrait de Bambouti (sud-est de la République centrafricaine) au plus tard le 5 février, ville qu’il occupait depuis novembre 2019. Peu avant, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a constaté que l’UPC a effectivement démantelé sa base située près du camp des Forces armées centrafricaines (Faca) et ses barrières à l’entrée et à la sortie d’Alindao. Le groupe s’est, en outre, engagé à informer la Minusca de tous ses mouvements.

Les opérations se sont principalement déroulées au croisement Digui, non loin du village Ngakobo, menées conjointement par les forces spéciales portugaises et népalaises, appuyées par les soldats du contingent gabonais et quelques éléments des Faca. «La Minusca continuera à maintenir la pression sur l’UPC ainsi que d’autres groupes armés, conformément à son mandat de protection des populations civiles et de soutien à la mise en œuvre de l’accord de paix », a affirmé Mankeur Ndiaye, chef de la Minusca et représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RCA.

En plus de cette pression militaire, « l’opération lancée contre l’UPC se poursuit sur le front politique », a indiqué la Minusca. « Elle vise à contraindre l’UPC à cesser toute entrave à la sécurité d’Alindao. L’objectif final est de restaurer l’autorité de l’Etat et de protéger les populations civiles menacées. Il est aussi exigé de l’UPC de stopper ses velléités d’expansion vers d’autres régions comme Bambouti et Markounda et de s’engager auprès de la Minusca et du gouvernement pour ramener la quiétude dans la Haute-Kotto », a fait valoir la mission onusienne en Centrafrique. Selon la Minusca, l’opération « Mo kiri » va maintenir le renforcement de son dispositif et sa posture à Bambari et Alindao en vue de la mise en œuvre de l’accord de paix.

RCA : violents affrontements entre groupes armés

De nouveaux affrontements ont opposé deux groupes armés dans la ville centrafricaine d’Amdafock, située à la frontière avec le Soudan.

Le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) se sont à nouveau affrontés à Amdafock, située à la frontière avec le Soudan.

Les deux groupes se disputent le contrôle de cette ville-frontière, par laquelle transitent les armes et les marchandises en provenance du Soudan voisin.

Les combats ont donc repris cette semaine mais ni la Minusca ni les ONG n’étaient en mesure de communiquer un bilan précis de ces affrontements.

Le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, évoque 8 morts parmi ses éléments. Son homologue au MLCJ, Ali Abderamane, parle de 4 tués dans ses rangs.

RCA : Emmanuel Macron demande aux groupes armés de respecter les accords de paix

Six mois après la signature de l’accord entre le gouvernement et 14 groupes armés, Emmanuel Macron a rappelé au président centrafricain, en visite à Paris, de « faire tous les efforts pour que l’accord soit bien respecté ».

Le président français Emmanuel Macron a rappelé jeudi à son homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra, en visite à Paris, la nécessité de « faire tous les efforts pour que l’accord de paix soit bien respecté par les groupes armés », a indiqué la présidence française.

Six mois après la signature de l’accord conclu en février entre le gouvernement et 14 groupes armés, la paix tarde à revenir en Centrafrique, où les provinces sont toujours contrôlées à 80 % par les groupes rebelles.

Les combats se poursuivent

Les combats entre groupes armés et les attaques contre la population civile se poursuivent – meurtres, viols, braquages, détentions arbitraires, attaques sur les personnels humanitaires – avec 10 à 70 violations de l’accord enregistrées chaque semaine par la Mission de l’ONU en République centrafricaine (Minusca).

Le chef de l’État français, qui avait déjà reçu Faustin Archange Touadéra en septembre 2017, « a aussi rappelé au président centrafricain son attachement à l’organisation d’élections libres et inclusives » fin 2020 et ajouté que le partenariat entre la France et l’Afrique centrale était « indispensable notamment pour la sécurité avec les pays voisins ».

La France est intervenue en Centrafrique entre 2013 et 2016

L’Élysée n’a pas précisé si les deux hommes avaient parlé du rapprochement entre la Centrafrique et la Russie, qui préoccupe Paris. L’ancienne colonie française de 4,5 millions d’habitants, classée parmi les pays les plus pauvres au monde, a basculé dans la violence et le chaos en 2013, après le renversement du président François Bozizé.

La France y était intervenue entre 2013 et 2016 (opération Sangaris) pour faire cesser les violences. Paris a remis en décembre dernier 1 400 fusils d’assaut aux forces armées centrafricaines (Faca), après avoir obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU, tout comme la Russie, qui a fait une entrée remarquée dans l’ancienne colonie du « pré carré » français en livrant des armes aux Faca début 2018.

Actuellement l’État ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national et des groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail. La France compte aujourd’hui quelque 300 soldats français en Centrafrique, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la force de l’ONU (Minusca, 13 000 hommes).

RCA : Touadéra en visite à Bouar

Le chef de l’Eta s’est rendu à Bouar à l’occasion de lancer les Unités spéciales mixtes de sécurité, USMS, prévue par l’accord de paix signé entre le gouvernement et 14 groupes armés le 6 février 2019.

Le président Faustin-Archange Touadéra s’est rendu à Bouar dans le nord-ouest de la Centrafrique ce mercredi. L’occasion de lancer les Unités spéciales mixtes de sécurité, USMS, prévue par l’accord de paix signé entre le gouvernement et 14 groupes armés le 6 février 2019.

Tenue kaki et casquette jaune, les recrues issues des groupes armés sont alignées, silencieuses. Parmi elles Célia du mouvement Révolution et Justice (RJ) : « On est ici pour la formation des USMS et pour les FACA. Aujourd’hui, nous sommes là pour chercher la paix dans notre pays. On a déposé les armes depuis le 31 mai pour chercher la paix dans notre pays et éviter des problèmes. »

À ses côtés, il y a aussi cet ancien anti-balaka : « On a déposé les armes, parce que maintenant tout est fini. C’est pour cela que l’on a désarmé. Et maintenant, on travaille à la cohésion sociale. »

Deux cent (200) anciens des groupes armés

Ils sont environ 200 éléments issus de différents groupes armés qui vont avec les forces de sécurités et de défenses devoir travailler en collaboration. Ceci sous la supervision de l’état-major de l’armée centrafricaine.

« Je demande donc aux unités spéciales qui vont entrer en service à contribuer à la protection des populations, à renforcer l’ordre public, et à mener les missions de sécurisation des couloirs de transhumance dans le strict respect des principes républicains c’est-à-dire dans l’impartialité et la neutralité », a déclaré solennellement le président Touadéra.

De nombreux défis, notamment logistiques, attendent ces USMS. Déjà, certains membres des groupes armés ont préféré abandonner faute de soutien financier, disent-ils.

Combat de Birao : le bilan fait état de 38 morts

Malgré un accord de paix signé entre le gouvernement et quatorze groupes armés le 6 février, le conflit perdure dans l’extrême nord-est du pays.

Le bilan des combats du samedi 14 septembre entre deux groupes armés dans l’extrême nord-est de la Centrafrique s’élève désormais à trente-huit miliciens tués, selon un rapport interne de l’ONU consulté lundi 16 septembre. Un premier bilan de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) avait fait état de vingt-trois miliciens tués.

L’affrontement avait opposé des éléments du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) à ceux du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), qui s’étaient déjà battus début septembre à Birao, ville proche de la frontière soudanaise. Ils sont signataires d’un accord de paix avec le gouvernement.

Sur les trente-huit combattants tués, trente-deux appartiennent au FPRC et six au MLCJ, selon le rapport. Un bilan confirmé par un responsable de l’ONU qui a requis l’anonymat. Dix-sept miliciens ainsi qu’un casque bleu de la Minusca ont également été blessés.

Un quart des habitants ont fui leur domicile

Dans la foulée des violences de samedi, la Minusca, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) avaient dénoncé dans un communiqué une « violation flagrante » de l’accord de paix signé entre le gouvernement et quatorze groupes armés le 6 février. La Minusca, l’UA et la CEEAC avaient mis en cause le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, « qu’elles tiennent responsables de l’initiative des attaques du 14 septembre et de toutes les conséquences humanitaires qui en découlent ».

Plus de 13 000 civils avaient déjà été déplacés par un précédent affrontement entre les deux groupes, qui avait duré du 1er au 3 septembre et fait « une vingtaine de morts », dont un civil, selon la Minusca. Le FPRC, l’un des plus groupes armés rebelles les plus actifs, avait alors retiré ses troupes de Birao, tout en conservant des positions alentour.

Plusieurs responsables humanitaires s’étaient inquiétés d’une reprise des combats, alors que les tensions restaient vives entre les deux mouvements rebelles. Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre qui a forcé près d’un quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile.

RCA : l’ONU condamne les affrontements des groupes armés

Malgré l’accord de paix conclu en début février avec le gouvernement, des heurts ont éclaté dimanche et lundi entre deux mouvements armés dans le nord-est du pays.

Des milliers de civils ont pris la fuite après des combats dimanche et lundi matin dans la ville de Birao, opposant deux groupes armés signataires de l’accord de paix conclu avec le gouvernement début février. L’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale et la Mission des Nations unies en République centrafricaine ont condamné lundi 2 septembre des affrontements « d’une rare violence » entre groupes armés dans l’extrême nord-est du pays.

Des « incidents inacceptables », qui « constituent une violation flagrante de l’accord de paix de Khartoum », ont estimé les trois organisations internationales dans un communiqué commun. Les auteurs dénoncent également « l’incendie de kiosques au marché de Birao par des éléments armés » durant l’affrontement qui opposait des miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) à ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).

Des groupes armés qui contrôlent 70 % du pays

L’ONU confirme pour l’instant la mort d’au moins deux personnes. L’une d’entre elles est le général Adam Koton, du FPRC, a affirmé à l’AFP le porte-parole du groupe, Aboubacar Sidiq. La Centrafrique est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par une coalition promusulmane (l’ex-Séléka), qui a entraîné une contre-offensive de milices prochrétiennes d’« autodéfense » (anti-balaka).

Le pays connaît une relative accalmie depuis la signature d’un accord de paix le 6 février entre quatorze mouvements rebelles et le gouvernement. La population est toutefois toujours victime de violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70 % du territoire.

Le MLCJ et le FPRC, tous deux issus de l’ex-Séléka, s’étaient déjà affrontés le 14 juillet dans le village d’Am-Dafock, à la frontière avec le Soudan, à 60 kilomètres de Birao. Un affrontement provoqué par l’arraisonnement d’une cargaison d’armes appartenant au MLCJ par des éléments du FPRC, qui avait causé la mort de huit miliciens (quatre dans chaque groupe).

Accord de paix : premier bilan, six mois après la signature

Samedi 24 août s’est terminée la réunion de concertation entre les parties qui ont signé l’accord de paix du 6 février dernier. Un premier bilan, six mois après la signature de l’accord.

Les responsables et représentants des groupes armés, le gouvernement ainsi que facilitateurs et garants de cet accord ont fait un point sur la mise en place de l’accord.

« Le constat est que s’il y a des progrès qui sont notés à certains niveaux, des efforts restent encore à fournir », a déclaré à la sortie de cette rencontre le Premier ministre Firmin Ngrebada. Les débats ont été houleux lors de ces deux jours de travail. Cette réunion a permis aux différentes parties de partager leurs interrogations et préoccupations.

Du côté des garants et facilitateurs, la question des violations de l’accord de paix est centrale. La majorité d’entre elles se font à l’encontre des civils et des ONG. Les taxations illégales et les restrictions de mouvement sont encore importantes. Mankeur Ndiaye, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Centrafrique, a haussé le ton, assurant que ce qui avait toléré jusque-là ne le serait plus.

Lenteur de la mise en place

Du côté des groupes armés, les remarques semblent avoir été convergentes. La lenteur de la mise en place de l’accord dans son ensemble a été soulevée. Surtout c’est la mise en place du DDR et celle des unités spéciales mixtes de sécurité qui ont sollicité le plus de questions.

Plusieurs groupes armés ont mentionné l’impatience et les inquiétudes de leurs éléments sur le terrain. La question de la bonne foi et de la nécessaire confiance réciproque est ressentie par tous comme un élément primordial à améliorer pour la réussite de la réalisation de l’accord de paix.

RCA : vers l’insertion des groupes armés dans les corps paramilitaires

Cette insertion vient répondre à la pacification et la sécurisation de la RCA, et un modèle original de règlement de conflit en Afrique.

L’insertion des éléments de groupes armés dans les corps paramilitaires de la République centrafricaine (RCA) est une réponse à la pacification et la sécurisation de la RCA, et un modèle original de règlement de conflit en Afrique, a indiqué mercredi le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrébada.

Ngrébada a émis ces remarques à  l’issue d’une réunion du comité technique de mise en œuvre des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS). Conformément à  l’accord de paix signé début février entre 14 groupes armés et le gouvernement centrafricain, les USMS sont les corps paramilitaires devant comprendre des forces de défense et de sécurité centrafricaines, des casques bleus, et des éléments des groupes armés signataires de l’accord de paix.

Selon le Premier ministre, les USMS, dont la liste des éléments des groupes armés sont déjà  disponibles, procéderont à  la sécurisation des couloirs de transhumance et des zones minières devant revenir sous le contrôle de l’Etat. En outre, ils veilleront ensemble à  la protection et la sécurité des populations civiles.

Il a indiqué que pour une période transitoire de 24 mois, les USMS seront placées sous la supervision de l’état-major des Forces armées centrafricaines (FACA), avec le soutien de la mission onusienne de maintien de la paix MINUSCA. Aussi, il a annoncé que le budget de fonctionnement des USMS a été pris en compte dans le budget rectificatif de 2019 récemment examiné par les parlementaires.

RCA : les centrafricains appelés à favoriser la démobilisation des groupes armés

L’appel a été lancé par le colonel Sélesson au cours d’une conférence de presse le vendredi 05 juillet 2019, à Bangui.

Le colonel Bienvenu Sélesson,  ministre délégué auprès du ministre du Désarmement a appelé, les communautés centrafricaines à encourager l’adhésion des membres des groupes armés au programme de Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement(DDRR).

Pour lui, l’adhésion des groupes armés au DDRR devrait favoriser la mise en place des unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), selon le colonel Bienvenu Sélesson. « Le gouvernement exhorte les 14 groupes armés signataires de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine à continuer à vulgariser le contenu dudit accord, notamment les critères d’éligibilité au DDRR à leurs combattants respectifs ainsi que leurs communautés », a-t-il souligné. Il a Invité les autres groupes armés qui sont encore méfiants d’emboîter le pas à ceux qui ont déjà commencé à déposer les armes. Selon le colonel Sélesson, ce désarmement et la mise en place des USMS qui débute à l’ouest va se poursuive au centre et prendra fin à l’est de la Centrafrique, précisément à Ndélé en vue de désarmer les 9 000 combattants et dissoudre définitivement les groupes armés selon l’accord du 6 février 2019.

Cet appel du ministre délégué au Désarmement intervient alors que deux équipes mobiles de désarmement de l’unité d’exécution du programme national de DDRR poursuivent dans l’ouest du pays le désarmement de 3 000 combattants des 3R de Sidiki, du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine, de l’UFRF et de la coordination des miliciens anti-balaka dans les préfectures de l’Ouham-Pendé, de la Nana-Mambéré et de la Mambéré-Kadéï. Lancé le 17 décembre 2018 à Paoua par le président Faustin Archange Touadéra, le programme DDRR vise un désarmement complet des groupes armés actifs sur le territoire centrafricain et à réduire les violences qui affecte le pays depuis le renversement du président François Bozizé par une coalition de groupes rebelles dénommée « Séléka » le 24 mars 2013.

RCA : la Minusca privilégie le dialogue avec les groupes armés

Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne en RCA a rassuré mercredi 3 juillet lors de la rencontre hebdomadaire de la Minusca, être disposé à  continuer le dialogue avec les groupes armés.

Le porte-parole de la Mission onusienne en République Centrafricaine, Vladimir Monteiro, a rassuré mercredi 3 juillet lors de la rencontre hebdomadaire, être disposé à  continuer le dialogue avec les groupes armés tout en mettant la pression dans le cadre de l’accord de Khartoum. Sa réaction est intervenue à  la suite de la déclaration de Martin Koumta-Madji alias Abdoulaye Miskine, leader du FDPC.

Lors de ce rendez-vous, le Porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, n’a pas été tendre à  propos de la violation des dispositions de l’accord du 6 février par certains leaders des groupes armés. « Dans la zone de Paoua, les 3R ont commis des exactions et une opération militaire Tango-Marteau a été lancée et se poursuit », a fait savoir M. Monteiro. Il ajoute qu’en « discutant avec ce groupe armé, nous faisons en sorte que ces violations cessent et que les civils soient protégés ».

Pour le Porte-parole, la Minusca a « également un mandat qui dit que si la population est menacée, elle doit intervenir et le ferait si jamais ces éléments armés essaient d’attaquer la population », soulignant travailler dans l’esprit de l’accord de paix de Khartoum.

Le 29 juin 2019, le chef rebelle Koumta Madji a accusé le gouvernement d’avoir violé l’accord par la manipulation de ses éléments sur le terrain et le maintien de certains d’entre eux en prison. « Aujourd’hui, le centrafricain a faim, il n’a pas de maison, il ne peut pas aller au champ. Les gens ont beaucoup souffert. Nous demandons qu’au moins ils soient libres sur leur sol », a indiqué Abdoulaye Miskine.

Au mois d’avril 2019, le mouvement de mécontentement des éléments de FPRC basés à  Zoukombo a fait perdre à  l’Etat près de 5 milliards de francs Cfa. Une situation que le chef de guerre n’a pas qualifié de violation des clauses de cet accord. « Ce n’est pas une violation de l’accord. Le gouvernement a violé l’accord et ce sont les conséquences qui en découlent » pointant du doigt « le Premier ministre Ngrébada » l’accusant de personnifier le rencontre d’Addis Abeba et d’avoir « jouer le jeu sur les véhicules de CFAO ».

Abdoulaye Miskine a estimé que je cite : « lorsque nous étions à  Khartoum, tous ces aspects ont été passé au peigne fin, s’agissant des exactions ou encore de la réparation. Nous nous sommes accordés avec la communauté internationale notamment la Minusca sur la libération des prisonniers après la signature de l’accord de paix ».

Bangui : lancement officiel de la campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les groupes armés

Le président Faustin-Archange Touadéra a officiellement lancé, mercredi 15 mai 2019 à  Bangui, la campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les groupes armés.

Cette campagne a pour appellation : « Tous ensemble, mettons fin à  l’enrôlement d’enfants par les forces et les groupes armés en République Centrafricaine », en présence du président de l’Assemblée nationale, Laurent Ngon-Baba et du Premier-ministre, Firmin Ngrébada.

Le but de cette campagne est de faire un plaidoyer auprès des groupes armés pour cesser avec cette pratique d’enrôlement d’enfants mais aussi de mobiliser les ressources nécessaires pour la réinsertion et la réintégration de ces ex-enfants soldats au sein de leur communauté.

Le président Faustin-Archange Touadéra a rappelé et décrié les conditions de vie de ces enfants dans les zones de conflits armés et a salué les efforts entrepris par son gouvernement grâce à  l’appui des partenaires pour lutter contre ce phénomène.

Il a souligné qu’en lançant aujourd’hui cette campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les forces et les groupes armés, il voudrait appeler au respect des droits de l’enfant.

« j’invite nos partenaires, aux nombres desquels l’ONG World Vision dont je salue l’action en faveur de la protection de l’enfant, à  se mobiliser davantage au côté du gouvernement pour faire cesser immédiatement l’implication des enfants dans les conflits armés et augmenter leur chance de réinsertion et réintégration dans leur communauté respective », a-t-il poursuivi.

Le Chef de l’Etat a donc saisi cette occasion pour instruire le gouvernement à  mettre tout en œuvre pour accélérer le processus d’adoption du code de protection de l’enfant.

Il a remercié l’UNICEF et les autres agences du système des Nations-Unies pour leur appui multiforme à  là  réussite et à  la pérennisation de cette action dans l’intérêt de la sauvegarde des droits des enfants.

La ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant, Aline-Gisèle Pana, a pour sa part indiqué que cette campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les forces et les groupes armés est une opération qui rentre dans le cadre de la campagne mondiale et obéit au mot d’ordre de l’Union africaine lancé en 2016 dans le but d’éradiquer ce fléau sur le continent.

Selon elle, il est impérativement question de bonifier cette activité à  travers un plan d’action qui visera à  couvrir toute l’étendue du territoire national mais aussi à  favoriser la réinsertion et la réintégration de plus de 13 000 ex-enfants soldats.

De leur côté, le directeur pays de World Vision, Khalil Sleiman, et la représentante de l’UNICEF, Christine Muhigana, ont fait un véritable plaidoyer en faveur de la prise en charge de ces ex-enfants soldats libérés en faveur du processus DDRR et réaffirmé l’engagement de leurs institutions respectives à  soutenir le gouvernement.

Un enfant de 14 ans, qui avait 8 ans au moment de son enrôlement, a témoigné sous anonymat pour dire ce qu’il a vécu et qui a ému l’assistance puisque, a-t-il dit, « J’ai assisté à  des cas de torture, d’exécution sommaire qu’un enfant de mon âge ne devrait pas voir. Et jusqu’à  présent, les choses horribles que j’ai vécues me revienne toutes les nuits en cauchemar ».

Il convient de rappeler que cette campagne prendra fin en 2021.

Centrafrique : l’an trois de Touadera, sous fond de signature d’un accord de paix

Samedi 30 mars 2019, le président Faustin Archange Touadera célébrait sa troisième année à la tête de la Centrafrique.

Une célébration qui arrive dans un contexte où l’armée nationale, reprend le territoire jadis occupé par des bandes armées qui avaient neutralisé le pouvoir de l’armée. Le Chef de l’Etat était arrivé à la présidence par une élection et suite à une longue transition avec comme conséquence la dislocation de l’armée nationale et l’insécurité généralisée sur l’ensemble du pays.

Dans son discours y relatif ce 30 mars 2019, Faustin Archange Touadera a cité les trois réalisations phares qui ont été faites en ces trois ans. Notamment, la sécurité, la restauration de la paix et la relance économique. La question de la sécurité restaurée dans plusieurs villes, installe un climat de confiance entre le gouvernement et le peuple. L’on se souvient que les centrafricains, se sentaient abandonné entre les mains des bandes armés au lendemain de la prise de pouvoir de Touadera, en ce moment, la France retirait ses soldats de l’Opération Sangaris et les forces onusiennes décriées pour leurs complicités avec les groupes armés.

Il y a encore quelques années, l’armée centrafricaine était disloquée, mal organisée et non équipée face aux rebelles armés et les forces onusiennes « passives ». Aujourd’hui, la Centrafrique a une armée formée par l’Eutem-RCA et formée à  nouveau par des instructeurs russes sur le maniement d’armes. Plus de 5 000 FACA sont aujourd’hui formées. Avec l’appui logistique de plusieurs partenaires et grâce à  la dotation en arme par la Fédération de la Russie, au moins 1.300 éléments des FACA sont redéployés aux côtés des forces de la police et de la gendarmerie dans 11 localités du pays.

Le président de la République vient d’annoncer la livraison d’armes russes pour 1.500 soldats centrafricains. Le pays attendait un reliquat de 4.000 armes que la Russie a offert à  la Centrafrique après la validation du Conseil de sécurité de l’ONU pour aider ce pays à  restaurer la sécurité dans le pays.

Pour restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire, un programme pilote du désarmement des rebelles a été mené avec succès avant le lancement du grand programme du désarmement. La perspective actuelle est d’atteindre toutes les régions, surtout avec la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et les 14 groupes armés.

« Mon ambition est d’user de toutes les stratégies possibles pour faire de la RCA un pays sans armes et qui se tourne résolument vers son développement », a déclaré le chef de l’Etat à  l’occasion de son l’an 3 à  la magistrature suprême.

Pour la reconstruction de cette armée, quatre zones de défense militaire, un bataillon parachutiste et des forces spéciales ont été créés. La Loi quinquennale de programmation militaire 2019-2023 permettra aux FACA d’être dotées de moyens nécessaires pour leur restructuration. 1 023 jeunes sont en recrutement dans l’armée et 232 ex-combattants ont été incorporés.

Au cours de cette troisième année, un accent particulier a été mis sur la réhabilitation des infrastructures militaires. Un financement de plus d’un milliard, a été approuvé en vue de la réhabilitation de la garnison de Bouar, d’autres camps militaires ainsi que la construction des amerries.

Signature de l’accord de Khartoum : les négociations se poursuivent

Cinq groupes armés parmi les signataires ont dénoncé l’accord au lendemain de l’annonce du nouveau gouvernement.

L’on se souvent que c’est le 06 février 2019, que l’accord de Khartoum entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés avait été signé. Un mois a suffi pour que cinq groupes armés parmi ses signataires (dont les trois plus puissants) dénoncent l’accord juste après que le nouveau gouvernement soit annoncé.

La composition du nouveau gouvernement comme prévu par l’accord est à l’origine des discordes. Les quelques représentants de groupes armés cooptés dans le nouveau gouvernement n’étaient pas suffisants pour certains groupes armés qui réclamaient à la fois plus de ministères et des ministères plus stratégiques (Défense, Intérieur, etc.).

Le Front démocratique pour le peuple de Centrafrique (FDPC), a bloqué la principale route d’approvisionnement du pays, la route nationale 1, qui relie la capitale Bangui au Cameroun. Pour débloquer la situation, l’UA a organisé une réunion à  Addis Abeba entre le gouvernement et les parties signataires d’où est sortir un nouveau gouvernement (le second en un mois). Il faut relever les groupes armés ont été mieux représentés dans le dernier gouvernement.