Sénégal : la BOAD soutient l’assainissement et l’éducation

La Banque Ouest Africaine de Développement va allouer 40 milliards de F CFA à ces deux secteurs.Amadou Hott, Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, et Serge Ekué Président de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) ont signé, vendredi soir à Dakar, deux conventions de financement pour appuyer des projets de développement en cours d’exécution. 

La première porte sur le financement complémentaire de la phase de consolidation du Programme d’assainissement dans 10 villes du Sénégal, dont Dakar et sa banlieue, Saint-Louis, Tambacounda, Kolda, Touba et Tivaouane pour un montant de 15 milliards de Francs CFA. 

L’objectif visé est d’améliorer de façon significative les conditions de vie et la santé des populations, en favorisant l’accès durable aux services publics d’assainissement.

Ce programme permettra entre autres d’accroitre le taux d’accès à l’assainissement des eaux usées dans la zone du Programme de 56% en 2014 à 74% en 2024 ; d’accroitre le taux de dépollution de 40% en 2014 à 50% en 2024 ; d’augmenter de 46% la capacité de traitement des eaux usées dans la zone du Programme par un traitement additionnel de 10 408 m 3 /jour. 

Il devrait aussi permettre d’atteindre un niveau de traitement des eaux usées conforme aux directives de l’OMS ; et de réduire de 30% le nombre de personnes affectées par les inondations dans la ville de Kaolack.

La deuxième convention est relative au Programme de Remplacement d’Abris Provisoires et d’ouvrages annexes (PRORAP) du secteur de l’éducation. Elle ambitionne de contribuer à la satisfaction de la demande en salles de classe et corriger les disparités au niveau de l’éducation nationale. 

De manière spécifique, il s’agira de mettre dans de bonnes conditions d’apprentissage 85 624 enfants défavorisés et de réduire de 50% le taux d’abandon dans les écoles concernées.

Les principaux résultats attendus par le Gouvernement demeurent la construction et l’équipement des 1529 salles de classe équipées d’ici 2024 et l’amélioration de l’environnement et du cadre de vie des bénéficiaires. Il est également attendu la création de 726 emplois indirects et induits et 7 720 emplois créés par le Projet.

Le Sénégal est le premier partenaire de la BOAD parmi les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Ses engagements cumulés au pays de la Teranga s’élèvent à 1 166,2 milliards de FCFA au 31 Décembre 2021.

Somalie : 143 millions de dollars pour lutter contre la sécheresse

La Banque Mondiale a approuvé ce financement à travers l’Association Internationale de Développement (IDA, sigle en anglais), son entité dédiée à la lutte contre l’extrême pauvreté.Selon les Nations Unies, 7,1 millions de Somaliens, soit près de la moitié de la population, souffrent de la faim et 213.000 se trouvent dans une situation « catastrophique et urgente ».

Récemment, le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a appelé la diaspora du pays ainsi que la communauté internationale à venir en aide aux personnes en détresse. C’est dans ce contexte que la Banque Mondiale a annoncé, hier jeudi, le décaissement de 143 millions de dollars en faveur de la Somalie.

Kristina Svensson, la Directrice nationale de l’institution financière en Somalie, a déclaré qu’avec ces fonds, 500.000 ménages vont recevoir des transferts d’argent pour faciliter leurs vies.

Pour la Banque Mondiale, « il s’agit d’une bouée de sauvetage pour les familles affectées de manière disproportionnée par des chocs persistants tels que les sécheresses, les inondations, la Covid-19 et l’invasion de criquets pèlerins ».

Sénégal : Macky Sall content du nouveau visage de la corniche ouest

Le président de la République a effectué une visite inopinée, jeudi 23 juin 2022, sur la corniche ouest de la capitale sénégalaise; pour constater l’état d’avancement des travaux d’aménagement.Il était dix-neuf heures passées quand le président Macky Sall a débarqué sur les chantiers de la corniche ouest de Dakar. Dans cette visite, le chef de l’Etat était accompagné de certains membres du gouvernement tels que le ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Saydou Sow et son collègue de la Pêche Alioune Ndoye. Le projet d’embellissement de la corniche ouest dakaroise est en bonne voie.

Sur place, le visiteur a la possibilité de profiter de la vue maritime pour se changer les idées ou utiliser les équipements sportifs mis à disposition pour se refaire une santé. Ainsi, après s’être renseigné sur le niveau d’exécution des travaux, Macky Sall a invité ses compatriotes à s’approprier cette infrastructure et à en prendre soin. « Nous avons l’une des plus belles corniches du monde, mais malheureusement nous ne l’avions pas valorisé. Ce projet vise donc à rendre cet espace plus attrayant », a-t-il déclaré.

L’objectif est clair pour le président : continuer d’embellir et d’aménager cette façade maritime au bénéfice principalement des Dakarois pour la détente et la pratique du sport. Dans ce cadre, les travaux seront prolongés jusqu’à la plage des Mamelles en passant par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où une agora sera érigée, a signalé le président de la République. Il se réjouit pour le moment que les chantiers entamés à la plage de Koussoum, à quelques mètres du centre-ville, soient arrivés à terme. Cela permet ainsi à plusieurs riverains de venir profiter des infrastructures installées sur place. Mais pour rendre la capitale plus verte, Macky Sall a invité les Dakarois à mettre à profit le peu d’espace disponible dans leurs concessions pour planter des arbres.

L’aménagement de la corniche ouest est un projet d’envergure de l’Etat. Il vise à doter Dakar d’une Corniche attractive, acquérir une nouvelle identité et diffuser une nouvelle image d’elle-même. Cette volonté d’embellir la Corniche répond aussi à la nécessité d’impulser une dynamique touristique, économique et culturelle, favorable au financement des programmes de sauvegarde et de développement de la presqu’île du Cap Vert.

D’un coût de plus de 18 milliards de FCFA, ce programme a pour slogan « Rendre la Corniche aux Dakarois ». Il bénéficie du soutien du président de la République et s’étend sur dix kilomètres en allant de la plage de Koussoum jusqu’au Plateau, en passant par la Mosquée de la Divinité au quartier des Mamelles.

L’exécution des travaux a été confiée à l’entreprise marocaine CERSIS, basée à Casablanca. L’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public contre le sous-emploi (AGETIP) du Sénégal est pour sa part désignée comme Maître d’Ouvrage Délégué (MOD). Le choix d’AGETIP s’explique, selon les autorités, pour sa capacité à gérer des projets multi acteurs, son expérience en protection côtière et son expertise dans les programmes résilients.

Entièrement financé par l’Etat du Sénégal, le projet a pour objectifs principaux de rendre la Corniche accessible à pied et à vélo, de protéger les falaises et la côte contre l’érosion, de stabiliser et de sécuriser le parcours le long de la Corniche, de végétaliser tout le long du littoral, de créer des espaces accueillants, qualitatifs et ombrés et de réorganiser et d’optimiser les lieux et les terrains de sports.

Six morts dans un éboulement à Abidjan (officiel)

Les pluies diluviennes enregistrées à Attecoubé, une commune de la capitale économique ivoirienne, ont provoqué ce jeudi des glissements de terrain mortels pour quatre adultes et deux enfants.

Le service météorologique de la Côte d’Ivoire avait annoncé de fortes précipitations de juin à août 2022. En prévision de cela, l’Etat a décidé, fin mai dernier, d’évacuer 4000 ménages dans plusieurs communes d’Abidjan.

La pluie tombée à Attecoubé, dans l’Ouest de la capitale économique ivoirienne, a causé six décès selon le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM) qui y a mené une opération de recherche.

En outre, deux blessés ont été évacués au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, par une ambulance médicalisée. Le Premier ministre Patrick Achi et des membres de son gouvernement se sont rendus sur le site du drame.

Pour parer à toute éventualité, le déguerpissement des populations de cette zone à risques a été ordonné. Dans les six prochains mois, 25.000 personnes seront obligées de quitter leurs maisons d’après le ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité. En 2018, les pluies torrentielles avaient fait 18 morts à Abidjan avec d’importants dégâts matériels.

Namibie : le rhinocéros noir encore menacé

Onze individus de cette espèce en voie de disparition ont été tués, ces dernières semaines en Namibie, pour leurs cornes vendus à prix d’or sur le marché noir.La population de rhinocéros ne cesse de diminuer en Afrique à cause de la destruction de l’habitat naturel du pachyderme et du braconnage dont il fait l’objet. Les cornes du rhinocéros sont très prisées en Asie où on leur prête des vertus thérapeutiques et aphrodisiaques.

Un marché lucratif donc qui aiguise l’appétit des braconniers. En Namibie, selon le ministère de l’Environnement et du Tourisme, onze rhinocéros noirs ont récemment été sauvagement abattus dans le parc national d’Etosha, situé à 400 kilomètres au Nord de la capitale Windhoek.

A en croire Romeo Muyunda, porte-parole dudit ministère, le phénomène s’est beaucoup intensifié avec la découverte de plusieurs carcasses de rhinocéros ce mois-ci. Une situation qui lui a fait dire que « la lutte contre le braconnage n’est clairement pas terminée ».

Pour l’heure, aucune arrestation n’a été effectuée, mais les autorités namibiennes sont en croisade contre les braconniers. A cet effet, les forces de l’ordre et les forces défense et de sécurité seront sollicitées pour traquer ceux qui vivent de ce business abject. Il est notamment prévu l’intensification des patrouilles dans le parc national d’Etosha, un sanctuaire pour les rhinocéros. Depuis le début de l’année, 22 rhinocéros ont été fusillés en Namibie.

Olaf Scholz en Afrique: Greenpeace dénonce « l’agression des écosystèmes » du continent

Lors de la première étape de sa tournée africaine dimanche, le chancelier allemand a proposé d’aider à développer la production de gaz offshore au Sénégal « qui détruirait un récif corallien géant » selon l’ONG.Le projet développé par British Petroleum au large des côtes et auquel Berlin apporte son soutien « dégraderait encore plus l’environnement marin de l’Afrique de l’Ouest », alertent Greenpeace Afrique et Greenpeace Allemagne dans un communiqué parvenu vendredi à APA.

« L’exploration pétrolière et gazière dans nos océans pourrait compromettre davantage les moyens de subsistance des millions de personnes qui, ici, dépendent de la pêche, et elle va aggraver certainement le réchauffement de la planète », a déclaré le responsable de la campagne sur les océans pour Greenpeace Afrique, Dr Aliou Ba.

Il a ainsi invité l’Allemagne à multiplier les investissements dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables propres.

« Chaque euro investi dans l’énergie fossile finance la prochaine sécheresse, inondation ou canicule – et les populations d’Afrique de l’Ouest sont exposées de manière disproportionnée à ces dangers. Le nouveau gouvernement allemand a reçu un mandat clair de son peuple pour s’affranchir des combustibles fossiles : ce mandat doit être appliqué à tous ses investissements dans le pays et à l’étranger, car les gaz à effet de serre ne connaissent pas de frontières », a affirmé de son côté le chargé de campagne climat et énergie de Greenpeace Allemagne, Andree Boehling.

Ce dernier estime « anormal » d’investir dans de nouvelles infrastructures fossiles polluantes en Afrique de l’Ouest, au lieu de commencer par réduire la consommation globale de gaz. Cela, poursuit-il, même à une époque où l’Europe doit devenir le plus rapidement possible indépendante du gaz russe.

Changements climatiques: les femmes et les jeunes filles premières victimes en Afrique (UNFPA)

La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive de l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population, le Dr Natalia Kanem, prend part au sommet humanitaire extraordinaire de l’Union Africaine qui s’ouvre ce vendredi 27 mai 2022 à Malabo, la capitale équato-guinéenne.Le Dr Natalia Kanem a été reçu jeudi, veille du sommet par le ministre des affaires étrangères de la Guinée équatoriale. Elle a pris part ensuite à un panel de haut niveau sur le thème de « Changement climatique et action humanitaire : répondre aux besoins croissants en Afrique ». 

 « Les faits montrent que les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée et qu’elles sont d’importantes actrices sur le terrain, tant dans le domaine du changement climatique que dans celui des catastrophes naturelles » a indiqué la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive de l’UNFPA. 

« La discrimination sexuelle existe, c’est une réalité, et nous devons la combattre et faire de l’ODD5 une réalité », ajoute-t-elle, lors de ce panel, auquel prenait part Cessouma Minata Samate,  Commissaire à la Santé, aux Affaires Humanitaires et au Développement Social de la Commission de l’Union africaine ainsi Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence (OCHA) entre autres personnalités. 

 Lors de son discours, la directrice exécutive de l’UNFPA a aussi souligné qu’ « Une grande partie des perturbations, de la migration et des conflits signifie que nous devons concevoir et mettre en œuvre des mesures d’adaptation visant à intégrer cette partie du nexus qui cherche à promouvoir le développement durable à long terme, notamment les stratégies d’emploi. » 

 Le Dr Natalia Kanem a par ailleurs invité à « une action collective et plus coordonné des partenaires au développement pour soulager les populations en particulier ». Elle a par ailleurs insisté sur « la prise en compte des droits des femmes et des jeunes filles premières victimes des changements climatiques ».

Selon le bilan Humanitaire Mondial 2022 (Global Humanitarian Overview, GHO), 129 millions de personnes ont besoin de protection et d’assistance humanitaire en Afrique.  Face à l’urgence, plusieurs chefs d’Etats et de gouvernements ainsi que des partenaires au développement et organismes de financement prendront part au sommet de Malabo. A cette occasion, le Dr Kanem fera un plaidoyer en faveur des droits DES femmes et des jeunes filles.

Sénégal : lancement de l’atelier intensif de structuration du PSE Vert

Les différents participants plancheront, durant 5 semaines, sur les aspects techniques et financiers de cet important programme de développement.Après une première phase de structuration tenue le 16 décembre 2021, le Plan Sénégal Emergent Vert franchit une nouvelle étape pour sa concrétisation avec l’ouverture, ce lundi, de l’atelier intensif de structuration.

Cet exercice permettra, à l’issue des travaux, de finaliser la structuration complète de ce programme qui se veut respectueux de l’environnement. Il s’agira entre autres d’accompagner les projets devant faire partie de l’opérationnalisation du PSE Vert, d’évaluer les besoins (financement, incitations, partenariats, etc.) des acteurs privés impliqués dans le programme, d’obtenir des hautes autorités leur engagement à réaliser les actions dévolues à l’État dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative et de définir tous les éléments permettant l’opérationnalisation des réformes critiques essentielles pour ce projet.

« J’accorde une attention particulière aux livrables qui sortiront de vos travaux. Ils permettront d’avoir une meilleure visibilité sur les questions techniques et financières du PSE Vert », a déclaré le ministre auprès du président de la République en charge du suivi du PSE, Abdou Karim Fofana.

Le PSE Vert, entrant dans le cadre de la deuxième phase du PSE, le principal référentiel des politiques publiques du président Macky Sall, vise à apporter des réponses concrètes à la problématique de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles. Il devrait ainsi permettre au Sénégal de disposer d’une économie verte, faible en émission de carbone, économe en ressources et socialement inclusive.

« Sans nous priver de ressources dites fossiles qui ont permis aux pays occidentaux et à la Chine, par exemple, de s’industrialiser, nous veillons à un équilibre entre l’exploitation des ressources minières et pétrolières afin de garantir une croissance partagée et la promotion d’une économie verte pour un développement durable. Nous devons inventer une voix pour continuer à croître en harmonie avec la nature », a clarifié M. Fofana.

Selon lui, trouver cet équilibre « est un défi » que les réflexions issues de cet atelier devront contribuer à permettre de relever. Au cours de sa première phase de structuration, le PSE Vert avait validé six secteurs prioritaires pour l’investissement en mettant l’accent sur l’agriculture.

COP 15: plus de 1 553 milliards Fcfa mobilisés pour l’Initiative d’Abidjan

Trente-huit projets de décisions ont été soumis en plénière à cette 15e Conférence des parties des Nations Unies sur la désertification (COP 15).Plus de 2,5 milliards de dollars US (1.553 milliards Fcfa) ont été mobilisés pour l’Initiative d’Abidjan à l’issue de la COP 15, qui s’est tenue du 9 au 20 mai 2022 sur les bords de la lagune Ebrié. 

L’Initiative d’Abidjan, adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement le 9 mai, est un « modèle d’approche holistique pour une gestion efficace des effets dévastateurs de la désertification sur nos terres, nos peuples et notre avenir », a déclaré le Premier ministre ivoirien Patrick Achi.

M. Achi qui s’exprimait à la clôture de la COP 15, a relevé que ce programme tout à la fois stratégique, d’actions nationales pour la Côte d’Ivoire et propositions de modèles à amender et dupliquer sur le continent et dans le monde, vise à restaurer les sols et les couverts forestiers. 

Cette COP 15, dira-t-il, est « le prolongement d’un engagement constant » de la Côte d’Ivoire depuis une décennie pour comprendre les enjeux de son écosystème et rechercher des solutions efficaces et durables pour lutter contre la dégradation des sols et de son couvert forestier. 

Trente-huit projets de décisions ont été soumis en plénière à cette 15e Conférence des parties des Nations Unies sur la désertification (COP 15). Parallèlement, 170 éléments touchant diverses thématiques, telles le genre, la sécheresse, ont été examinés. 

« Nous allons poursuivre l’appui de cette initiative en termes de système de suivi », a déclaré le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification, M. Ibrahima Thiaw.

Selon M. Thjaw, plus de 7 000 participants ont été enregistrés à cette COP 15 avec la présence de 196 pays et de l’Union européenne, et la diffusion de 4 000 articles en 40 langues dans 120 pays du monde.

La COP 15 s’inscrit dans un contexte d’avertissement sévère émis par les Nations Unies. Les résolutions d’Abidjan appelées Abidjan legacy program devraient permettre d’apporter des réponses aux dégradations des sols dues au changement climatique. 

L’Ivoirien Alain-Richard Donwahi a été élu président de la COP 15 afin de conduire l’Initiative d’Abidjan  (Abidjan legacy program) sur une période de deux ans. Il devra s’atelier à faire accélérer la lutte contre la désertification dans l’agenda international. 

Le Zimbabwe, pays hôte d’une conférence sur les éléphants d’Afrique

Du 23 au 26 mai, le Parc national de Hwange, dans l’Ouest du Zimbabwe, va abriter des discussions sur la protection du pachyderme dans le continent noir.En Afrique, l’éléphant est l’une des espèces animales menacées d’extinction à cause du braconnage. Ses défenses en ivoire coûtent une fortune sur le marché noir. Des ministres et défenseurs de la nature vont se retrouver, en début de semaine prochaine, au Parc national de Hwange, un sanctuaire naturel du Zimbabwe, pour évoquer l’équilibre délicat à trouver entre la conservation des éléphants et le commerce de l’ivoire.

Les échanges devraient aboutir à la rédaction de la Déclaration de Hwange sur les éléphants. En Afrique australe, le Zimbabwe, le Botswana et la Namibie s’opposent à l’interdiction du commerce de l’ivoire. En 2019, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES, sigle en anglais) avait refusé que ces trois pays vendent leurs stocks d’ivoire.

Pour Monica Mutsvangwa, la ministre zimbabwéenne de l’Information, les pays où les éléphants sont trop nombreux devraient pouvoir exercer un commerce durable de l’ivoire dans le but notamment de diminuer les conflits entre l’homme et l’animal. Le passage d’un troupeau d’éléphants dans un champ laisse souvent pantois les cultivateurs. Au Zimbabwe, l’Autorité de gestion des parcs nationaux et de la faune sauvage évalue le nombre d’éléphants à 90.000 alors que le pays ne peut en contrôler que 45.000.

Africités 9 : le Kenya pour des solutions innovantes à la réduction des vulnérabilités

Le Sommet Africités doit permettre aux villes de discuter des solutions aux besoins du nombre croissant des citadins afin d’améliorer leurs conditions de vie, selon un ministre kényan.L’autonomisation des populations africaines doit passer par des programmes transformateurs et durables. Ayant compris cet enjeu, le ministre kényan de la Déconcentration, Eugène Wamalwa, invite l’Afrique à considérer toutes les opportunités qui s’offrent à elle « pour améliorer notre environnement et la gestion des ressources naturelles, et améliorer l’accès au marché, le commerce et les services financiers ».

« Nos discussions et interactions au cours de ce Sommet devraient s’efforcer d’explorer des possibilités innovantes de réduction des vulnérabilités et d’augmentation de la résilience de nos populations urbaines croissantes. Il est impératif que nous travaillions à l’autonomisation économique de nos communautés grâce à des programmes socio-économiques transformateurs et durables », a dit M. Wamalwa.

Il s’exprimait à l’ouverture officielle du 9e Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, dans l’Ouest du Kenya. L’événement est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) en partenariat avec le Gouvernement du Kenya, le Conseil des gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu. La présente édition à laquelle prennent part environ 5000 participants porte sur le thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Poursuivant, le ministre de la Déconcentration du Kenya et ancien ministre de la Défense a affirmé que « nos efforts pour construire la Nation et fournir un environnement pacifique pour la coexistence seront cruciaux pour mener nos communautés vers le décollage économique ».

« Il est important pour nous tous de commencer à poser les problématiques et de trouver des solutions sur la façon dont nous allons financer nos développements infrastructurels dans nos villes, municipalités, villages et centres commerciaux en tant que facteur essentiel pour garantir que notre urbanisation réponde aux principes de base du développement », a poursuivi l’ancien ministre de la Justice du Kenya.

Selon Eugène Wamalwa, les discussions au cours de ce Sommet forment le lien permettant à l’Afrique de tracer sa propre approche et trajectoire vers le développement humain durable en fonction de ses réalités tout en faisant le point sur les connaissances et les expériences acquises à travers le monde.

Organisateur du sommet Africités tous les cinq ans en partenariat avec le pays accueillant, Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) regroupe 16.000 collectivités territoriales et 51 associations nationales d’élus locaux, selon sa présidente, Christine Mba Ndutume.

La 8e édition du Sommet Africités s’était tenue du 20 au 24 novembre 2018 à Marrakech, au Maroc, sous le thème : « La transition vers des villes et territoires durables : le rôle des collectivités territoriales africaines ».

La planification, une solution au changement climatique (Onu-Habitat)

Le dérèglement climatique impacte négativement plusieurs villes en Afrique.Beaucoup de pays manquent de bonnes politiques de planification urbaines, exposant ainsi les villes et les populations africaines aux conséquences du changement climatique. Pour inverser la tendance, Maimunah Mohd Sharif, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) a plaidé pour des plans d’urbanisation tenant compte des réalités de chaque ville.

« Une bonne politique de planification est la solution au changement climatique », a dit Mme Sharif, ce mardi à Kisumu (Kenya, Ouest).

L’ancienne maire de Penang et première femme à être nommée présidente du conseil municipal de Seberang Perai (Malaisie) s’exprimait au cours d’une plénière portant sur urbanisation et changement climatique. La rencontre entre dans le cadre du 9e Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 sous l’égide de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) en partenariat avec le Gouvernement du Kenya, le Conseil des Gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu.

Pour la directrice exécutive d’Onu-Habitat, de nombreux États injectent beaucoup d’argent dans la lutte contre le changement climatique sans se doter de bonnes politiques de planification. « Ce qui est du gâchis. Ce qu’il faut, c’est plutôt de bons plans d’adaptation au changement climatique adossés à une bonne planification. Cela permet d’être résilient et de sauver nos villes des catastrophes. Une ville bien planifiée peut réduire les effets du changement climatique », a poursuivi Maimunah Mohd Sharif, par ailleurs urbaniste.

Le Sommet Africités, qui se tient tous les trois ans sur une durée de cinq jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, est selon ses organisateurs, le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain. L’édition de cette année a lieu pour la première fois dans une ville intermédiaire, Kisumu (Ouest), troisième plus grande ville du Kenya après Nairobi et Mombasa, située sur les bords du Lac Victoria.

Plus de 5000 personnes y participent pour débattre autour des Agendas 2030 et 2063 qui appellent à l’urgence de réfléchir à une urbanisation résiliente et durable en Afrique. D’ici 2050, la majeure partie de la population africaine vivra dans les villes et la majorité des citadins s’installeront dans des villes intermédiaires, d’après les statistiques.

COP 15 : un nouveau mécanisme pour financer la restauration des terres

La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification propose aux États de la planète qu’un cinquième de leurs taxes et impôts, prélevés pour subventionner certains produits, soient utilisés pour la restauration de leurs terres.Ce nouveau mécanisme a été dévoilé à Abidjan par le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaw, lors d’un point de presse, à l’occasion de la COP 15.

« Il y a deux sources de financement que nous voyons, de notre côté, la première, c’est de réduire les subventions nuisibles. Beaucoup de subventions sont payées par les citoyens, via des taxes et impôts qui sont utilisées pour subventionner certains produits », a-t-il relevé.

Et d’ajouter, « c’est parfois des subventions nuisibles à la nature, à la biodiversité et au climat. Ce que nous proposons, c’est que seulement 1/5 de ces subventions soit réutilisé positivement pour la restauration des terres (dégradées) ».

« Donc, on ne demande pas des fonds supplémentaires, en tant que citoyen », a-t-il déclaré, avant d’insinuer que la deuxième source de financement vise essentiellement le secteur privé, parce que ce sont les entreprises qui font les produits.

Les grandes compagnies doivent « penser au long terme, plus qu’au cours terme, avec un accent sur la gestion plus que l’exploitation », tout en appuyant financièrement les petits paysans pour reconstituer leur milieu naturel, a-t-il poursuivi.

L’ambassadeur Philippe Lacoste, présent à ce point de presse, était à la tête de la délégation française et européenne. À cette 15e Conférence des parties des Nations Unies sur la désertification et la sécheresse, la France assure la présidence de l’UE.

Il a déclaré que « la France est particulièrement attachée à cette convention parce qu’elle a été signée à Paris, en 1994, et donc on estime qu’on a une forme de responsabilité dans son suivi et dans sa mise en œuvre comme l’accord de Paris sur le climat ».

M. Lacoste a révélé que cette convention a été souhaitée par les États africains, qui ont insisté à Rio pour qu’on ait cet « instrument de coopération internationale ». Cette convention pour la France, est le moment de discuter d’un certain nombre d’initiatives qu’elle a lancées.

Il s’agit, entre autres, de l’accélération de la grande muraille verte, destinée à 11 pays du Sahel, l’initiative de soutien à la production de protéines végétales, lancée lors du Sommet Union européenne-Union africaine, en février, pour la production et la consommation locale, a-t-il dit.

L’UE met l’accent sur la production agricole en lien avec la bonne santé de la terre et des sols, et « avec tous mes collègues Européens, nous profitons de cette convention pour essayer d’avoir des réponses concrètes qui vont à des pratiques plus durables », a-t-il fait savoir.

Dans le monde, 40% des terres sont déjà dégradées, ce qui représente deux fois la taille de l’Afrique, a fait observer le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, M. Ibrahim Thiaw.

Aujourd’hui, les terres de la planète connaissent un niveau de dégradation qui est extrêmement élevé en ce moment et qui est dû essentiellement à nos modes de production et de consommation, a souligné M. Thiaw.

« Nous avons exploité la terre et au cours des 100 dernières années, on a connu un essor économique extrêmement important dans le monde et nous en payons le prix maintenant. Nous avons quasiment détruit 40% des terres de la planète », a-t-il soutenu.

« Si les choses continuent dans l’état actuel, avec les tendances que l’on connaît, d’ici la moitié de ce siècle, donc dans moins de 30 ans, jusqu’à 90% des terres du monde pourraient être affectées par la dégradation, et ceci n’est pas tenable », a-t-il prévenu.

Pour ce faire, recommandera-t-il, qu’il faut « revoir nos modes de production » en adaptant de nouvelles technologies et méthodes de productions agricoles, animales ainsi que l’interaction avec les ressources en eau, de même que les forêts et envisager le recyclage des vêtements.

« Jusqu’à présent, un tiers de la nourriture produite n’est pas consommée (dans le monde) et c’est des millions de tonnes de nourritures, donc de milliers d’hectares de terres et d’eau qui sont gaspillés », a-t-il poursuivi.

La Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification vise la restauration de 1 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030. A cette cop 15, quelque 6.000 participants ont été enregistrés en fin de semaine dont 4.000 ont déjà retiré leurs badges.

La COP 15 s’inscrit dans un contexte d’avertissement sévère émis par les Nations unies. Les résolutions devront aboutir à l’Initiative d’Abidjan, un ensemble de programme visant à lutter contre la désertification.

Côte d’Ivoire : Nestlé s’engage dans la lutte contre la déforestation

La filiale du groupe agro-alimentaire suisse en Côte d’Ivoire veut « une chaîne d’approvisionnement sans déforestation ».La 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP15) bat son plein à Abidjan. Présente à ce rendez-vous mondial, Nestlé Côte d’Ivoire entend « tout faire » pour que des forêts ne soient pas détruites par ses fournisseurs de matières premières.

Zéro déforestation d’ici à 2025, c’est donc l’ambition de Nestlé Côte d’Ivoire affirmé par son Directeur Général, Thomas Caso dans un entretien avec APA : « Nous participons à cette COP15 pour savoir comment accélérer notre engagement. (Nos actions) vont s’inscrire
en droite ligne avec la vision de l’État ivoirien et de l’Initiative d’Abidjan qui résultera de la COP15 ».

En janvier 2022, la filiale de Nestlé a lancé la phase pilote d’un programme visant « l’augmentation des revenus des producteurs de cacao ». De l’avis de M. Caso, c’est « important » dans une chaîne de valeur où l’entreprise s’organise pour avoir de « la traçabilité à 100 % ».

« On y est presque, mais il reste encore du travail », a soutenu le DG de Nestlé Côte d’Ivoire. Au-delà, le groupe agro-alimentaire suisse prévoit d’atteindre la neutralité carbone en 2050 en misant notamment sur des sources d’énergie durable comme le solaire ou la biomasse. « Nous sommes déjà lancés dans ces analyses y compris en Côte d’Ivoire », a précisé Thomas Caso.

Concernant les emballages, Nestlé utilise les technologies de pointe pour qu’ils sont non seulement de qualité, mais également réutilisables. Dans trois ans, la multinationale souhaite mettre sur le marché des emballages 100 % recyclables. En Côte d’Ivoire, Nestlé occupe la vice-présidence d’une association de valorisation des plastiques dont les activités ont permis de créer 50 emplois décents.

Les États parties à la COP contre la désertification œuvrent pour la restauration d’un milliard de terres dégradées dans le monde. En partenariat avec le ministère ivoirien des Eaux et Forêts, Nestlé Côte d’Ivoire déroule depuis 2020 un programme d’agroforesterie à Cavally, dans l’Ouest du pays, où « près de 700 hectares » ont été reboisés afin d’encourager « les bonnes pratiques agricoles » selon M. Caso. Enfin, Nestlé Côte d’Ivoire soutient la scolarisation des enfants des producteurs et appuient les femmes.

Bolloré Logistics décarbonise ses solutions de route

Le biocarburant utilisé par l’entreprise permet de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre.Le 1er avril 2022, Bolloré Logistics a mis en service une nouvelle navette roulant au biocarburant B100. Cette solution de bout en bout, conçue pour tous les pré et post acheminements aériens, assure 6 jours sur 7 une rotation entre les sites Bolloré Logistics de Lyon et Roissy Charles De Gaule. Elle s’inscrit pleinement dans la volonté de Bolloré Logistics de décarboner les solutions proposées à ses clients, qu’elles soient routières, maritimes ou aériennes.

Cent pour cent végétal, renouvelable et totalement tracé, le biocarburant de type B100 est issu d’huile de Colza français uniquement. Il permet de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre et de 80 % les particules fines.

« En région, nous participons à plusieurs initiatives collectives pour décarboner le transport, que ce soit avec l’aéroport, mais aussi avec des associations ancrées sur leurs territoires. Nous souhaitons être moteurs et favoriser l’utilisation par nos clients de ces solutions plus vertueuses », a déclaré Géraldine Staron, Directrice régionale Rhône-Alpes Est de Bolloré Logistics.

Bolloré Logistics a par ailleurs pour objectif d’augmenter de 15 à 20 % ses services sur le report modal dans la région en favorisant notamment l’utilisation du rail. L’entreprise a également lancé une grande étude auprès des Directeurs RSE et Directeurs Supply Chain, en coopération avec un groupe d’étudiants de l’EM Lyon, pour sensibiliser les grands chargeurs implantés dans la région.

Dans les semaines à venir, Bolloré Logistics poursuivra la mise en service et le renouvellement de sa flotte avec quatre nouveaux camions roulant au B100 avec l’objectif d’une flotte 100 % en biocarburants dans les prochaines années.

Cette initiative participe à l’objectif de l’entreprise réduire de 30 % ses émissions de CO2 sur les prestations de transport livrées à ses clients d’ici 2030 en ligne avec son programme RSE « Powering Sustainable Logistics » lancé en 2018.

COP15 : Alain Richard Donwahi porté à la présidence

L’Ivoirien va effectuer un mandat de deux ans à la tête de la Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD).La Côte d’Ivoire, porte-flambeau de la lutte contre la désertification. L’un de ses fils, Alain Richard Donwahi pour ne pas le nommer, a été élu ce mercredi président de la Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) qu’elle accueille sur son sol.

« Je suis honoré. Avec humilité et dévouement, je mettrai tout en œuvre pour assurer » cette mission, a déclaré M. Donwahi, tout ému. Dans son discours, l’ancien ministre ivoirien des Eaux et Forêts n’a pas manqué d’exprimer sa « sincère gratitude » aux États parties pour la confiance, mais aussi au président Alassane Ouattara pour son soutien sans faille.

Ce dernier, au nom de la nation ivoirienne, a remercié l’ensemble des États pour le choix porté sur son compatriote qui à n’en pas douter dispose « des compétences et de l’expérience pour conduire avec succès les discussions et les travaux » sur les thématiques majeures de la COP15.

Depuis lundi dernier, environ 6000 personnes participent à la Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Prenant fin le 20 mai prochain, l’évènement se tient au moment où près de 40 % des terres sont déjà dégradées sur la planète. 

Cette situation affecte directement la moitié de l’humanité. Les résolutions, consignées dans l’Initiative d’Abidjan, devraient contribuer à lutter efficacement contre la désertification.

COP 15 : restaurer un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030

La Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification vise la restauration de 1 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030.En restaurant un milliard de terres, l’objectif est d’arriver à « briser les chaînes de la destruction, parce que jusqu’à présent, on a une exploitation linéaire de la nature », a dit à la presse le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaw.

Il a fait savoir que « de manière générale, la lutte contre le changement climatique et la dégradation des terres ne sont pas tout à fait appropriées, parce qu’elle n’est pas suffisamment inclusive dans la mesure où on n’adresse pas les causes profondes ».

« Nous sommes en train de traiter des questions de surface et nous n’adressons pas les causes profondes », a-t-il martelé au terme de la première journée de la 15e session de la Conférence des parties de la Convention des Nations Unies (COP15) sur la lutte contre la désertification.

La secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Mme Amina Mohamed, s’est félicitée de l’engagement des États sur les questions de déforestation et de sécheresse dont l’objectif est de réduire la pauvreté, dans une approche globale.

Pour sa part, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a assuré que l’Etat de Côte d’Ivoire a édité des politiques afin de préserver son couvert forestier et initié des techniques culturales agroforestières qui conservent la richesse des sols.

Quelque 6.000 participants sont enregistrés au terme du premier jour de la 15e session de la conférence des parties Conférence des parties de la Convention des Nations Unies (COP15), un événement mondial qui se déroule du 9 au 20 mai 2022.

La COP 15 s’inscrit dans un contexte d’avertissement sévère émis par les Nations unies. Près de 40% des terres sont déjà dégradées, ce qui affecte directement la moitié de l’humanité et pèse environ la moitié du PIB mondial.

Durant ces prochains jours, les participants échangeront sur la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à l’année 2030. Les résolutions devront aboutir à l’Initiative d’Abidjan, un ensemble de programmes visant à lutter contre la désertification.

COP 15 : 12,5 milliards Fcfa de la FAO pour « l’Initiative d’Abidjan »

L’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) apportera un appui de 12,43 milliards Fcfa à l’Initiative d’Abidjan dans le cadre de la COP 15, a annoncé lundi la directrice générale adjointe de l’institution, Maria Helena Semedo.« Ces 20 millions de dollars (12,43 milliards Fcfa) concernent des programmes directement liés à la Côte d’Ivoire » dans le cadre de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies (COP15) sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, a dit Mme Maria Semedo.

La directrice générale adjointe de la FAO, la capverdienne Maria Helena Semedo, s’exprimait face à des journalistes, en marge de l’ouverture officielle de la COP 15.

« On a aussi d’autres programmes qu’on peut appeler programmes régionaux, notamment le programme de la grande muraille verte, de la restauration des terres dégradées dans la sous-région », a ajouté Mme Maria Semedo.

Elle a également évoqué « des programmes régionaux qui vont aussi inclure la Côte d’Ivoire » qui bénéficiera « de financements directs et d’appuis dans ce programme Abidjan legacy (Initiative d’Abidjan) ».

L’Initiative d’Abidjan, ensemble des résolutions de la COP15, se veut un programme de développement durable et de transformation des systèmes agro-alimentaires visant à préserver et restaurer les écosystèmes terrestres et à lutter contre la désertification.

L’appui de la FAO à l’Etat ivoirien devrait permettre de soutenir les filières agricoles afin « d’être plus durables » et favorisent plus de création d’emplois pour aider les gens à sortir de la pauvreté et donner plus de valeurs à certaines filières : cacao, anacarde et d’autres…

Toutefois, Mme Semedo a souligné que l’organisation apporte son appui technique pour le développement et l’implémentation des programmes, en termes d’échanges d’expériences avec d’autres pays et au niveau des systèmes d’informations pour adopter les politiques appropriées.

Au-delà de cela, fera-elle remarquer l’institution a des programmes conçus avec le Fonds vert pour l’environnement, notamment dans la récupération des terres dégradées en vue de la transformation de la filière cacao.

La FAO signera, mercredi, avec le ministère d’Etat, en charge de l’Agriculture et du développement rural de la Côte d’Ivoire Un projet intitulé « Scolur » qui devrait permettre la gestion durable et la restauration des paysages à cacao.

L’organisation a un vaste programme de coopération avec la Côte d’Ivoire et intervient beaucoup dans le développement des connaissances, dans la formation, les supports au gouvernement et la définition de politiques de développement durables.

Elle appuie surtout les secteurs de l’agriculture, de la forêt, de la pêche et de toutes les chaînes de valeur au niveau du pays. Mme Semedo a salué « l’engagement de la Côte d’Ivoire dans cette problématique de la désertification et la restauration des terres dégradées ».

Le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement dans le cadre de la COP 15 sur la Lutte contre la désertification et la sécheresse s’est ouvert lundi autour du thème « Sécheresse et Restauration des Terres ».

La Cop 15, qui se déroule du 9 au 20 mai 2022, a pour thème général « Terres. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ». Quelque 5000 participants issus de 196 pays prendront part à cet événement mondial.

COP 15 : ouverture à Abidjan du Sommet des chefs d’Etat

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a procédé lundi à Abidjan à l’ouverture du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements dans le cadre de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.Ce Sommet se tient dans le cadre de la Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (Cop15). Du 09 au 20 mai 2022, quelque 5 000 participants venant de 197 pays tableront sur la lutte contre la désertification et la sécheresse.

« La dégradation des sols affecte 52% des terres agricoles, menaçant ainsi l’existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent directement de l’agriculture » à travers la planète, a indiqué M. Alassane Ouattara.

La désertification et la sécheresse, ajoute-t-il, causent la perte de 12 millions d’hectares chaque année, soit près de 23 ha par minute. Quant à la dégradation des terres, elle affecte directement 74% des personnes pauvres dans le monde.

« Nos peuples fondent beaucoup d’espoirs sur nous, nous n’avons pas le droit de les décevoir, agissons vite et agissons ensemble pour donner une nouvelle vie à nos terres », a déclaré le président ivoirien.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le désert progresse de cinq kilomètres chaque année dans les zones semi-arides de l’Afrique de l’Ouest du fait des changements climatiques.

M. Ouattara a salué le leadership du président du Nigéria, M. Muhammadu Buhari, à la tête du projet de la muraille verte, dont l’objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique sur une bande de 8 000 Km au Sud du Sahara.

La COP 15 se tient dans un contexte d’urgence climatique qui impacte durement les politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse ; ainsi que les économies de la planète, impactées par la crise sanitaire de Covid-19 et la guerre Russie-Ukraine.

L’impact des phénomènes climatiques, en Côte d’Ivoire, se pose avec acuité. La désertification et la sécheresse, selon M. Ouattara, touchent 60% du territoire national et 90% de sa partie septentrionale, bouleversant les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie.

Ces fléaux, dans le monde, menacent la sécurité alimentaire, énergétique, sanitaire et à long terme la paix. Car, la désertification et la sécheresse sont source de migration et de conflits internes communautaires, en raison de la diminution des ressources naturelles.

Pour le chef de l’Etat ivoirien, il est essentiel, dans ces conditions, d’adopter des politiques qui soutiennent la résilience des populations, notamment les plus vulnérables ; et d’accélérer la mise en œuvre des décisions majeures de l’Accord de Paris sur le climat.

« Je voudrais réitérer mon appel aux pays développés à réduire davantage leur émission de gaz à effet de serre et à tenir l’engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays en développement à réussir leur adaptation au changement climatique et leur transition énergétique », a-t-il lancé.

Dans ce contexte, il a félicité le Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité en vue d’aider les pays vulnérables à faire face aux défis structurels qui présentent des risques macroéconomiques.

Sur cette base, M. Alassane Ouattara a invité les pays donateurs, dans un élan de solidarité internationale, à contribuer financièrement à ce fonds fiduciaire du FMI ainsi qu’au fonds vert climat du FMI et le Fonds pour l’environnement mondial.

Les résolutions de la COP-15 aboutiront à « l’Initiative d’Abidjan ». Ensuite, l’Etat de Côte d’Ivoire, pays hôte de cet événement, assurera la présidence de la COP pour deux ans afin d’éveiller la conscience de la planète sur les menaces de ces fléaux.

L’Initiative d’Abidjan devrait permettre de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres, d’exploiter et gérer de façon durable les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.

Après la COP 14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abrite la COP 15. Le pays abrite pour la première fois de son histoire l’une des plus grandes conférences des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable.

La 15e conférence de Parties est une opportunité pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la Convention des Nations unies de lutter contre la désertification et la sécheresse, et de sensibiliser aux solutions et à la nécessité de réhabiliter les terres dégradées.

Des mesures urgentes devraient être mises en place, à l’issue des travaux, afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail.

COP 15 : les jeunes réfléchissent sur les métiers de la terre

Plusieurs jeunes venus du monde entier ont entamé, dimanche dans la capitale ivoirienne, autour des futurs métiers de la terre.Ces activités se tiennent dans le cadre de la 15e Conférence des parties à la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (COP15), ouverte ce lundi 9 mai sur les bords de la lagune Ebrié. Cet événement se tient dans un contexte de dégradation des sols due à la déforestation et au réchauffement climatique.

Hier dimanche, plusieurs délégations étrangères ont pris part au Forum des jeunes autour du thème « Les métiers de la terre de demain ». La session était ouverte par le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré.

Dans son intervention, il a insisté sur l’enjeu de la restauration des terres en rapport avec le développement de métiers d’avenir. Cependant, il note que plus de 70% de la surface terrestre est déjà dégradée et plus de 90% pourrait l’être d’ici à 2050. Face à ces menaces, plus de 700 millions de personnes pourraient être déplacées en raison des problèmes liés à la rareté des ressources de la terre. Les jeunes, qui constituent plus de la moitié de la population mondiale, sont les principales victimes.

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a fait savoir de son côté que la terre subit d’énormes pressions dues à la déforestation et à l’activité humaine. Cette situation créé une baisse de la productivité des sols, d’après lui.

Vu que le secteur agricole est un domaine pourvoyeur d’emplois, il appelle les jeunes à avoir « davantage d’intérêts pour le secteur agricole » pour garantir la sécurité alimentaire et créer de la plus-value.

Par ailleurs, M. Adjoumani a estimé qu’il faut adresser cette problématique afin d’inverser la tendance et amener les jeunes à s’intéresser davantage à l’agriculture et à ne plus risquer leur vie dans la traversée de la Méditerranée.

Ce forum est organisé en prélude de la 15ème Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (Cop15), entre le 9 et le 20 mai 2022. Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a visité dimanche le site devant accueillir les différentes délégations qui participeront à ce rendez-vous mondial. Il s’est dit satisfait des dispositifs pour accueillir les rencontres de cette conférence de l’ONU sur la désertification et la sécheresse.

Les résolutions de la COP15 aboutiront à l’« Initiative d’Abidjan ». Ensuite, la Côte d’Ivoire, pays hôte de cet événement, assurera la présidence de la COP pour deux ans afin d’éveiller la conscience de la planète sur les menaces de ces fléaux.

L’Initiative d’Abidjan devrait permettre de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres, d’exploiter et gérer de façon durable les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.   

Après la COP 14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abritera la COP 15. Le pays abrite pour la première fois de son histoire l’une des plus grandes conférences des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable. 

La quinzième conférence des Parties sera l’occasion pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la Convention des Nations sur la lutte contre la désertification et la sécheresse de sensibiliser sur les solutions et la nécessité de réhabiliter les terres dégradées. 

Des mesures urgentes devraient être mises en place afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail.

La Côte d’Ivoire, carrefour de la réflexion sur la désertification

La 15e session de la Conférence des parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP15) s’ouvre lundi prochain à Abidjan avec la participation de 197 pays.La désertification est un problème global. Elle se définit comme « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ».

Sur la planète, la désertification est la cause de la dégradation de 12 millions d’hectares de terres chaque année. Ce phénomène concerne 40 % de la population mondiale. Aucun continent n’est épargné. L’Afrique, à elle seule, perd 4 millions d’hectares de forêts par an.

Du 9 au 20 mai 2022, la capitale économique ivoirienne va abriter des discussions internationales autour du thème « Terre. La vie. Héritage : de la rareté à la prospérité ». L’idée est de garantir la durabilité des terres pour les générations présentes et futures.

Au total, selon le Comité d’organisation, 197 chefs d’États et personnalités politiques participeront à cet évènement. La désertification affecte les jeunes et les femmes. C’est pourquoi, durant cette COP15, les impacts de la dégradation des terres sur ces deux catégories seront étudiés en plus des problématiques de la formation professionnelle et de l’emploi.

Un gender caucus, comprenez une réunion basée sur l’approche genre, se déroulera du 10 au 12 mai. Des femmes en vue, dont la première présidente de Finlande, Tarja Halonen et la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara y sont attendues.

La Côte d’Ivoire, lors de la COP15, lancera l’« Initiative d’Abidjan » visant à augmenter sa production agricole durable. Ce programme, porté par le président Alassane Ouattara, a pour objectif de conduire plus rapidement le pays vers l’autosuffisance alimentaire.

Au niveau régional, l’accent sera mis sur la promotion de modèles de production durable du cacao à travers une alliance avec les autres pays producteurs d’Afrique (Cameroun, Ghana, Nigeria, Liberia et Togo) et le secteur privé pour investir dans le cacao produit de manière responsable.

Pour Abou Bamba, président du Comité d’organisation de la COP15, ce rendez-vous confirme le positionnement de la Côte d’Ivoire comme un acteur international sur les questions de gouvernance climatique. « La COP15 a pour finalité de transformer la trajectoire du développement de la Côte d’Ivoire au cours des 30 prochaines années », a-t-il soutenu.

La FAO va présenter des « solutions » à la COP 15 à Abidjan

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) présentera, à travers son stand animé par des experts, des « solutions » à la COP15.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, accueille du 09 au 20 mai 2022, la 15e Conférence des parties (COP) sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, un évènement qui verra la participation de chefs d’Etats et d’organisations internationales.

Une importante délégation de la FAO conduite par sa directrice générale adjointe, Maria Helena Semedo, prendra part à cette rencontre.

La COP15 dont le thème est « Terre, vie, patrimoine, d’un monde précaire vers un avenir prospère », réunira des dirigeants de gouvernements, du secteur privé, de la société civile et d’autres parties prenantes pour faire progresser la future gestion durable de la planète.

La FAO présentera, à ce rendez-vous mondial qui réunira plus d’une vingtaine de chefs d’Etat et des délégations venues de 197 pays, ses « solutions » dans la lutte contre la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse.

Mme Maria Helena Semedo lancera officiellement, mardi 10 mai, le guide technique FAO-UNCCD sur l’intégration des directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres et aux pêches.

Ce guide prend également en compte la gouvernance des forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale, dans la mise en œuvre de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et la neutralité en matière de dégradation des terres.

Il est en outre prévu, à l’occasion de la COP 15, la présentation du rapport sur l’état des ressources en terre et en eau pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde : des systèmes au bord de la rupture.

La présentation de ce rapport sera suivie de la signature entre la FAO et le ministère d’Etat, ministère ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural du projet « Mise à l’échelle des innovations transformatrices en matière de systèmes alimentaires, d’utilisation des terres et de restauration à base de cacao en Côte d’Ivoire (SCOLUR-CI) » financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF-FOLUR).

Ce projet vise à promouvoir des filières cacao sans déforestation et restaurer les paysages dégradés de forêts cacaoyères en Côte d’Ivoire. Parallèlement au développement de systèmes intégrés de planification et de gestion des paysages, le projet développera et testera une gamme de solutions techniques aux problèmes d’intensification durable du cacao et de restauration des terres agricoles et forestières.

Par ailleurs, plusieurs experts de la FAO animeront des panels et participeront à des activités parallèles en lien avec les thématiques de la COP15. Au cours de leurs différentes interventions, ils partageront les « solutions » de la FAO au plan mondial pour lutter efficacement contre la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse.

Ces solutions visent, entre autres, à assurer la sécurité alimentaire, à promouvoir la planification intégrée et la gestion durable des terres, ainsi que les restaurations des terres dégradées et des sols appauvris, à promouvoir des actions préventives et proactives face à la sécheresse.

L’organisation envisage de s’appuyer sur les conclusions de la deuxième édition des Perspectives foncières mondiales afin d’offrir une réponse concrète aux défis interconnectés de la dégradation des terres, du changement climatique et de la perte de la biodiversité.

Le monde entier entre dans la décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes. De la COP15 sortira le Programme héritage dit « Initiative d’Abidjan » ou « Abidjan Legacy Program » d’une valeur de 1,5 milliard de dollars en vue de promouvoir des actions amplifiées sur les cinq prochaines années.

La sécheresse, la restauration des terres et les catalyseurs connexes tels que les droits fonciers, l’égalité des sexes et l’autonomisation des jeunes figurent parmi les principaux points à l’ordre du jour de la Conférence internationale.

Grâce à ses décisions adoptées par les 197 Parties à la CNULCD, la COP15 devrait galvaniser des solutions durables pour la restauration des terres et la résilience à la sécheresse, en mettant fortement l’accent sur l’utilisation des terres à l’épreuve du temps.

Cameroun: Cécile Ndjebet, «championne de la cause des forêts»

La sixième lauréate du prix Wangari Maathai est annoncée à l’occasion du 15e Congrès forestier mondial.L’activiste Cécile Ndjebet, originaire du Cameroun, a remporté jeudi 5 mai le prix Wangari Maathai « Champions de la cause des forêts » 2022 pour son exceptionnelle contribution à la conservation des forêts et à l’amélioration de la vie des populations qui en dépendent. Présenté par le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), qui est présidé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le prix a été remis au cours d’une cérémonie lors du 15e Congrès forestier mondial tenu à Séoul, en République de Corée.

« Ce prix récompense Cécile Ndjebet pour son énergie et son engagement pendant trente années en faveur de la promotion des droits fonciers et forestiers des femmes. En tant qu’activiste, elle a montré que la participation des femmes à la gouvernance et à la conservation des forêts est fondamentale pour réaliser une gestion forestière durable », a dit Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe de la FAO et présidente du PCF, dans un communiqué reçu jeudi à APA.

Au Cameroun, près de 70 % des femmes vivent en zone rurale et dépendent, du moins en partie, de la récolte de produits forestiers sauvages pour leur subsistance. Toutefois, dans certaines communautés, on ne leur reconnaît pas le droit de posséder des terres forestières, d’en hériter à la mort de leur mari ni même de planter des arbres sur les terres dégradées, précise la même source.

Ndjebet a œuvré sans répit à la promotion de l’idée selon laquelle les femmes doivent participer à la gestion forestière et jouir d’une égalité des droits à la terre. À travers le Réseau des femmes africaines pour la gestion communautaire des forêts, qu’elle a co-fondé en 2009, elle est devenue une figure de proue au Cameroun et à l’échelle internationale pour une reconnaissance mondiale de l’importance de l’égalité de genre dans la gestion forestière. Actuellement, l’organisation compte 20 pays membres dans toute l’Afrique.

« En général, les hommes reconnaissent le rôle important des femmes dans l’amélioration de la qualité de vie des familles. Mais il faut aussi qu’ils acceptent que pour que les femmes puissent continuer à jouer ce rôle, voire l’améliorer, elles doivent pouvoir disposer de droits fonciers et forestiers garantis », a plaidé Ndjebet.

Établi par le PCF en 2012 en mémoire de l’environnementaliste kényane et prix Nobel de la paix, Wangari Maathai, le prix « Champions de la cause des forêts » reconnaît les personnes qui s’en sont inspirées dans leur engagement en faveur de la conservation, la restauration et la gestion durable des forêts.

La lauréate du prix de cette année a rencontré Wangari Maathai en 2009 et cette dernière a personnellement encouragé Ndjebet à poursuivre son action pour les droits des femmes à planter des arbres, selon la FAO.

Les pays de la Cedeao adoptent une stratégie régionale climat

Les quinze ministres de l’Environnement des Etats membres de la Cedeao ont validé vendredi 29 avril la Stratégie Régionale Climat de l’organisation.Les pays de la Cedeao renforcent leur union au plan environnemental. Réunis du 26 au 27 avril dans la capitale ghanéenne, les ministres de l’Environnement des Etats membres ont donné leur accord pour une action solidaire et coordonnée face au changement climatique. 

Cette stratégie est le fruit d’un processus collaboratif de plus d’un an conduit entre les institutions de la région ouest-africaine, les Etats membres de la Cedeao, les partenaires techniques et financiers et la société civile. « A l’instar des changements climatiques qui nous impactent tous, la réponse à apporter pour y faire face impose la participation de tous et la Stratégie Régionale Climat est un catalyseur de l’action de l’ensemble des acteurs », souligne un communiqué de l’organisation sous-régionale.

Ainsi, l’adoption de cette stratégie est pour la Cedeao une façon de montrer son engagement aux côtés des Etats « pour faire du climat une priorité de l’action politique de la région ». Cette politique entre « en cohérence avec sa Vision 2050 », en partant du constat que les impacts du changement climatique sont transfrontaliers et que c’est ensemble que les Etats membres de l’organisation peuvent relever ce défi, ajoute la même source.

« Agir sur le climat à l’échelle de la région ouest-africaine est essentiel car la coordination des interventions, la solidarité entre les Etats membres et l’engagement des communautés locales sont les clés d’une action efficace et durable sur le climat », affirme le Commissaire Sékou Sangaré, chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau à la Commission de la Cedeao. « C’est aussi l’opportunité d’élever la voix de la région sur la scène internationale, en portant les messages d’une région unie et solidaire dans la négociation sur le climat, et en structurant la mobilisation de ressources financières pour augmenter massivement les financements climatiques internationaux », signale-t-il.

Par ailleurs, cette stratégie contient « des objectifs sectoriels » d’adaptation et de contribution à l’atténuation au changement climatique par secteurs (transport, agriculture, énergie, usage des sols, eau, santé etc.). Ces objectifs sont fixés à horizon 2030, en cohérence avec l’échéance des engagements des Etats membres pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, avec une révision prévue à horizon 2050, dans un processus d’amélioration continue conforme à cet Accord, précise le communiqué.

Inondations en Afrique du Sud : l’Onu évalue les dégâts

Les récentes inondations dans l’Est de la nation arc-en-ciel ont fait plus de 400 morts et des milliers de sans-abri, selon le bilan officiel.Une équipe technique de l’Organisation des Nations unies (Onu) est en visite dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal pour évaluer les dégâts causés par les récentes inondations qui ont frappé la région. Cela permettra d’accélérer les opérations de secours, a déclaré ce mercredi un haut responsable de l’Onu.

« Ce n’est pas la première fois que l’Onu entreprend une telle action humanitaire dans le pays, puisqu’elle l’a fait il y a trois ans », a déclaré Ayodele Odusola, coordonnateur-résident par intérim de l’Onu en Afrique du Sud.

« Nous avons soutenu la province après les inondations de 2019 et les troubles civils de 2021. Nous continuerons de soutenir les efforts de reconstruction pour nous assurer que personne n’est laissé pour compte dans le cadre du protocole d’accord que nous avons mis en place avec les dirigeants du KwaZulu-Natal », a poursuivi Odusola.

L’équipe technique, composée de membres de diverses agences onusienne devrait terminer son évaluation des dégâts ce jeudi 28 avril 2022.

Côte d’Ivoire : des jeunes écoliers initiés sur le tri des déchets plastiques

Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du géant agroalimentaire suisse, initie des jeunes écoliers d’Abidjan au tri des déchets plastiquesCe programme a été lancé avec la mairie de Cocody (Est d’Abidjan), à l’école primaire de M’Badon. L’évènement a eu lieu, en présence du maire de la commune de Cocody, M. Jean-Marc Yacé qui s’est montré particulièrement très engagé dans ce programme, en s’entretenant avec les enfants du l’école primaire de M’Badon.

Le maire de Cocody, face aux élèves de l’école primaire de M’Badon, a exprimé son ravissement, en déclarant « tant qu’il sera question d’environnement et d’éducation, nous serons toujours là ». Il a salué le tri réussi de certains écoliers.

La filiale agro-alimentaire met également en oeuvre ce programme avec la collaboration technique de Envipur. Cette entreprise spécialisée dans la gestion des déchets implémente sur le terrain le projet avec l’ONG Arc-en-ciel qui sensibilise les élèves deux fois par semaine.

Ce programme de sensibilisation cible les jeunes écoliers en vue d’une meilleure gestion des déchets plastiques dans leurs établissements. Il a été initié par l’entreprise en partenariat avec la mairie et intervient à la suite d’un projet de collecte de déchets plastiques lancé depuis 2020.

« Nous nous adressons aux enfants, parce qu’ils représentent l’avenir, l’espoir. Il est donc important qu’ils puissent être impliqués dans le développement durable », a déclaré M. Thomas Caso, directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire.

Son souhait, laissera-t-il entendre, est que les enfants apprennent à bien gérer les déchets plastiques afin de devenir des alliés de leur environnement et rendre leur cadre de vie toujours propre.

Trois poubelles avec des indices spécifiques serviront aux enfants à séparer les déchets. Une poubelle est dédiée aux déchets papiers, une seconde aux déchets plastiques et une troisième pour les autres déchets.

Ce programme est une suite logique d’une dynamique entamée en 2020 par le groupe agroalimentaire avec trois modèles de collecte et recyclage des déchets plastiques dans cinq communes d’Abidjan.

A Cocody, une commune huppée, plus de 9 tonnes de déchets plastiques ont été collectés et recyclés à 100% grâce au modèle de collecteurs indépendants recrutés, formés, et équipés pour se spécialiser dans les déchets plastiques.

Plus tôt les jeunes écoliers sont avisés sur ces questions, plus tôt ils seront impliqués et deviendront une génération impliquée dans le développement durable. M. Jean Marc Yacé a souhaité que ce projet s’étende sur toute la commune de Cocody estimée à 132 Km2.

Avec la complicité des 12 enseignants de l’établissement, la filiale espère sensibiliser efficacement les 800 élèves qui constituent l’effectif de l’école. Elle a offert en avril 2022 une classe écologique au Groupe scolaire régional de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Inondations en Afrique du Sud: plus d’un milliard $ de dégâts

Près de 17.438 foyers ont été touchés par les inondations en Afrique du Sud.Le KwaZulu-Natal aura besoin d’au moins 1,13 milliard de dollars pour reconstruire ses infrastructures à la suite des récentes inondations soudaines qui ont fait plus de 400 morts, a déclaré le Premier ministre de la province, Sihle Zikalala.

Selon lui, « le coût (financier) le plus important de cette catastrophe est lié aux infrastructures qui ont été détruites ».

« Alors que nous reconstruisons l’environnement physique autour de nous, nous devons mettre plus de temps et entreprendre un programme beaucoup plus nuancé pour que nous puissions reconstruire et restaurer l’espoir et la confiance parmi les victimes et les survivants », a ajouté le Premier ministre.

Près de 17.438 foyers ont été touchés par la catastrophe, ce qui fait qu’au moins 121.687 personnes ont un besoin urgent d’aide. Le bilan des victimes s’élève à 435 personnes, tandis que 54 sont toujours portées disparues.

Sur un coût préliminaire de 1,13 milliard de dollars, les dommages causés aux installations de la Passenger Rail Agency of South Africa (Prasa) – qui comprend 300 km d’infrastructures ferroviaires détruites par les inondations – se sont élevés à environ 64 millions de dollars.

Les dommages causés aux installations de la Passenger Rail Agency of South Africa (Prasa), qui comprend 300 km d’infrastructures ferroviaires détruites par les inondations, s’élèvent à environ 64 millions de dollars.

Mais le rétablissement complet de Prasa après les inondations a été estimé entre 187 et 200 millions de dollars, a indiqué Makanda.

Journée de la Terre : le Commonwealth appelle à une action climatique urgente

Un sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) se tiendra à Kigali en juin, où sera adoptée une Charte des terres vivantes du Commonwealth.La Secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland a appelé les pays à intensifier leur action pour relever de toute urgence les principaux défis liés au changement climatique, aux océans, à la dégradation des terres et à la perte de biodiversité. 

« Le lien entre la planète et l’homme n’a jamais été aussi évident qu’aujourd’hui, alors que nous voyons de plus en plus clairement comment nos propres actions et habitudes humaines peuvent avoir un impact profond sur les systèmes de soutien de la vie sur Terre, que ce soit sur la terre, dans les océans ou dans l’atmosphère » a-t-elle déclaré. 

« Tous les pays de la famille des nations du Commonwealth ont été touchés par la crise climatique, mais les petites nations et les autres nations vulnérables sont les plus menacées, et beaucoup d’entre elles ressentent déjà le poids des impacts au moment où nous parlons. Mais, comme je l’ai souligné lors de la COP26, nous devons agir ensemble avec audace pour protéger la seule planète que nous ayons. Des vies et des moyens de subsistance dans tout le Commonwealth en dépendent littéralement », poursuit-elle. 

« Le changement climatique et l’action en faveur des océans constituent une priorité centrale pour moi en tant que secrétaire générale. Et à l’approche de la prochaine réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, qui se tiendra au Rwanda en juin, l’action en faveur du climat et des océans figurera parmi les priorités de l’ordre du jour des dirigeants ». 

Elle a révélé que la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) se tiendra à Kigali du 20 au 25 juin 2022. Parmi les principaux points de décision figurera l’adoption de la Charte des terres vivantes du Commonwealth, qui vise à coordonner la mise en œuvre des objectifs convenus dans le cadre des trois conventions de Rio sur le changement climatique, la biodiversité et la désertification par le biais d’une gestion durable des terres et de solutions fondées sur la nature. Il sera également question d’un fonds d’action destiné à soutenir les efforts des pays axés sur les océans dans le cadre de la Charte bleue du Commonwealth. 

Selon elle, ces initiatives font suite à d’autres programmes phares en faveur de l’environnement, notamment le Commonwealth Climate Finance Access Hub, qui aide les petits pays et les autres pays vulnérables à accéder à des ressources vitales pour l’adaptation au climat et l’atténuation de ses effets ; la Charte bleue du Commonwealth, un accord conclu par les 54 pays membres pour relever ensemble les défis océaniques urgents ; et le Commonwealth Sustainable Energy Transition Agenda, qui vise à accélérer une transition inclusive, juste et équitable vers des systèmes énergétiques à faible émission de carbone dans l’ensemble du bloc. 

« Depuis que les dirigeants du Commonwealth ont publié la déclaration de Langkawi sur l’environnement en 1989, jusqu’à la COP26 à Glasgow, nous sommes restés engagés à favoriser une planète durable et résiliente au changement climatique pour toute l’humanité. Cet important héritage se poursuit à travers nos programmes et actions de sensibilisation, conçus pour servir les 2,5 milliards de personnes qui vivent dans le Commonwealth, dont 60% ont moins de 30 ans », a ajouté la secrétaire générale.

 

Cameroun : Kribi Conteneurs labellisé Green Terminal

L’attribution de ce label récompense les efforts de l’entreprise pour atténuer l’impact de ses activités sur l’environnement par la mise en place de mesures éco-responsables.Kribi Conteneurs Terminal, opérateur du terminal à conteneurs du Port Autonome de Kribi, a obtenu le label Green Terminal à la suite de l’audit mené entre le 17 et 18 mars 2022 par Bureau Veritas.

L’audit a été conduit par les experts de Bureau Veritas sur la base des huit piliers du processus de labellisation. Il inclut notamment les processus de travail, la construction d’infrastructures conformes aux standards internationaux, la gestion des déchets ainsi que la formation des collaborateurs aux bonnes pratiques liées aux enjeux environnementaux.

Engagé dans un vaste programme d’investissements, Kribi Conteneurs Terminal a été récompensé pour la qualité de ses installations, construits selon derniers standards internationaux.

Le terminal dispose aussi d’une centrale de traitement des eaux de pluies et eaux souillées, qui assure une gestion efficace des rejets et des déchets. La mise en place de systèmes de digitalisation des activités a permis de réduire significativement les émissions de gaz à effets de serre rejetés par les parties prenantes (scope 3).

Au niveau de l’alimentation électrique dédiée, Kribi Conteneurs Terminal bénéficie du réseau hydroélectrique, évitant le recours au gazole. L’entreprise réalise par ailleurs chaque année des actions solidaires dans des secteurs clés comme la santé et l’éducation, tout en participant à la fluidité de la chaîne d’approvisionnement du Cameroun et des pays de la sous-région.

« Ce label vient ainsi récompenser les efforts fournis par les équipes de Kribi Conteneurs Terminal pour réduire l’impact sur l’environnement par la mise en place de mesures éco-responsables. Plus qu’un privilège, cette distinction est une responsabilité qui nous engage à poursuivre les efforts afin de réduire davantage l’impact environnemental de nos activités », souligne Eric Lavenu, Directeur Général de Kribi Conteneurs Terminal.

« Nous sommes extrêmement satisfaits que Kribi Conteneurs Terminal devienne notre 6ème concession portuaire à obtenir la labellisation Green Terminal. Elle certifie du sérieux de nos engagements et des mesures mises en place pour atténuer l’impact de nos activités sur l’environnement. Au quotidien, le label Green Terminal nous permet de proposer à nos partenaires et aux usagers de nos terminaux des solutions logistiques à la fois performantes et éco-responsables », a déclaré Olivier de Noray, Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

Bolloré Ports, opérateur de référence de terminaux portuaires en Afrique, en Asie et en Amérique a lancé en juin 2021 le processus de labellisation « Green Terminal » avec l’objectif de contribuer à la réduction de l’empreinte carbone de ses activités en s’appuyant sur une méthodologie précise couvrant l’ensemble des préoccupations environnementales. Cette démarche, une première dans le domaine portuaire, a été validée par Bureau Veritas, l’un des principaux leaders mondiaux des essais, de l’inspection et de la certification.

Sénégal : le marché du carbone bientôt accessible au secteur privé

L’article 6.4 de l’Accord de Paris sur le climat devant permettre aux entreprises privées d’accéder à ce nouveau marché est en cours de configuration, a annoncé un officiel sénégalais.Le marché du carbone est un mécanisme permettant l’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre. Il fait partie des mesures incitatives prévues par le Protocole de Kyoto pour encourager les États à réduire leurs émissions et opter pour de nouvelles technologies à moindre coût.

Au Sénégal, ce marché, jusque-là accessible qu’à l’Etat, sera très prochainement ouvert au secteur privé. « Très prochainement, le secteur privé pourra utiliser le mécanisme 6.4 qui régit ce marché et qui est en cours de configuration pour vendre des crédits carbones », a annoncé Abdoulaye Seck, chef du projet de développement des approches politiques dans le cadre de l’article 6 au niveau du Sénégal.

Abdoulaye Seck s’exprimait, mardi, à l’occasion d’un atelier de formation initié par l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI, sigle anglais) sur l’article 6 de l’accord de Paris sur le Climat dans le cadre du développement d’approches politiques au titre de cette disposition.

Avant de pouvoir commencer à délivrer des crédits reconnus par l’Onu, tout projet doit être approuvé à la fois par le pays où il est mis en œuvre et par l’organisme de supervision des Nations Unies. Ces crédits, également appelés A6.4ER, peuvent être achetés par des pays, des entreprises ou même des particuliers.

Les revenus du carbone sont en nette hausse atteignant environ 56,8 milliards de dollars américains en 2020 contre 48 milliards en 2019. Ils proviennent à 52 % des taxes et 48 % des marchés de quotas.

« Les opportunités de financement sont énormes. Et si nous parvenons à les capter, cela nous permettra d’avoir des ressources pour mettre en œuvre des projets d’efficacité énergétique ou de développement durable dans notre pays », a fait savoir M. Seck.

Partant de là, la représentante-résidente de GGGI au Sénégal, Assana Magagi Alio, a souligné la nécessité « de mettre en place une infrastructure robuste pour accompagner la mise en œuvre d’un programme d’assistance technique et de renforcement de capacités techniques des principales parties prenantes y compris leur implication pour la réalisation de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) ».

C’est pourquoi, son organisation s’engage dans une série de sessions de formation pour sensibiliser les parties prenantes au processus de mise en œuvre de la CDN dans le cadre du projet de conception d’approches politiques sur l’article 6 de l’Accord de Paris.

Après cette première session de formation, d’autres sont également prévues pour aborder les règles de base de l’article 6, la gouvernance des marchés de carbone et les contrats d’achats entre autres.