RCA : confusion autour du retrait des soldats FACA de la ville de Bozoum

Les ressortissants de Bozoum, lors d’un point de presse organisé à Bangui, expriment leur inquiétude, et demandent au gouvernement de redéployer les forces de sécurité intérieure dans la ville.

Les populations de l’Ouham-Péndé sont-elles laissées aux mains des rebelles du mouvement  armé 3R ? C’est  finalement bien plus confus que ce qu’ont laissé entendre les autorités du pays. Le samedi 14 novembre, les soldats de l’armée nationale, déployés dans la ville de Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé,  ont quitté la ville pour une destination inconnue, faisant paniquer les populations locales, et ce, à seulement un mois et demi du premier tour des élections.

Alors que les éléments de forces de défense et de sécurité  sont très sollicités pour ces élections, à Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé, ils viennent de plier leur bagage  au grand dam des populations locales qui vont désormais faire face aux rebelles de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation), basés dans les localités de Bavara, Talé, Yambassa et Bondja, situées à moins de 80 kilomètres de Bozoum.

Cependant, les ressortissants de Bozoum, lors d’un point de presse organisé à Bangui, expriment leur inquiétude, et demandent incessamment au gouvernement de redéployer les forces de sécurité intérieure  dans la ville afin de  ramener la confiance  en cette période électorale.

« Je lance un vibrant appel à la communauté nationale et internationale   concernant le départ des soldats FACA de la ville de Bozoum.  La question est de savoir pourquoi cela. C’est aussi la même inquiétude au sein des populations locales qui voudraient savoir les raisons exactes de ce  départ inopiné des soldats FACA de leur ville  », a déclaré Marc Zibaya, un ressortissant de Bozoum qui lance également un appel au calme et à la retenue à la population locale.

Au même moment, le préfet de l’Ouham-Péndé, Monsieur Dieudonné  Youngaïna, dément catégoriquement le départ des FACA de Bozoum. D’après lui, ces soldats ne sont qu’en mission, et il est hors de question  que les éléments des forces armées centrafricaines ne quittent définitivement la ville  en cette période cruciale.

Cependant, à Bozoum, les raisons évoquées par le préfet ne convainquent personne. Nombreux sont ceux qui pensent que les FACA ne pourraient pas partir en mission sans laisser derrière eux quelques éléments nécessaires à la sécurisation de leur base.

Présidentielle burkinabè : treize candidats à l’assaut du palais de Kossyam

Douze prétendants tenteront, le 22 novembre prochain, de battre Roch Marc Christian Kaboré qui brigue un second mandat à la tête du Burkina Faso.A moins d’une semaine du Jour-J, la campagne électorale bat son plein. Roch March Kristian Kaboré, élu en 2015 après l’insurrection qui a chassé Blaise Compaoré de la présidence, va de nouveau solliciter les voix de ses compatriotes. S’il est le favori de ce scrutin, le président sortant devra tout de même batailler dur pour convaincre ses concitoyens très affectés par la dégradation de la situation sécuritaire depuis son arrivée au pouvoir.

Et c’est justement sur cette question que comptent notamment s’appuyer certains candidats pour le malmener. Parmi eux, figure Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, arrivé deuxième à la présidentielle de 2015.

L’ancien ministre de l’Economie et des Finances des années 90, dans le gouvernement Kaboré, est le leader de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) créé en 2010. Il promet une révolution dans trois secteurs : l’industrie, l’agriculture et l’éducation.

Originaire de la province du Zoundwéogo (centre-sud), cet ancien fonctionnaire international, 61 ans, s’est fait remarquer en 2015 par son opposition à la modification de l’article 37 de la Constitution qui devait permettre à Compaoré de se maintenir au pouvoir.

Deux autres participants à la présidentielle de 2015 vont également retenter leur chance. Il s’agit de Tahirou Barry et d’Ablassé Ouedraogo. Le premier, classé 3e il y a cinq ans avec 3 % des suffrages exprimés, avait claqué la porte du premier gouvernement du président Kaboré. A 45 ans, ce juriste de formation espère tirer profit de cet acte politique, surtout dans la zone du Sahel d’où il est originaire.

Ablassé Ouedraogo est, quant à lui, présenté comme le plus expérimenté de tous. En effet, l’ancien Directeur Général adjoint de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a derrière lui une riche carrière internationale. A 67 ans, l’ex-ministre des Affaires étrangères vise le fauteuil présidentiel pour la seconde fois.

Exclus de la course en 2015 pour avoir soutenu le projet de modification de la Constitution voulu par Blaise Compaoré, Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), l’ex-parti au pouvoir, et Gilbert Noël Ouédraogo de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération-Rassemblement Démocratique (ADF/RDA) effectuent leur come-back.

Homme d’affaires, M. Komboïgo est parvenu à s’imposer face aux caciques du CDP. Grâce à ses importants moyens financiers, le fondateur du cabinet comptable Kafec-KA rêve d’un destin à la Patrice Talon (président du Bénin). Pour ce faire, l’implantation solide de son parti est un atout de taille.

Gilbert Noël Ouédraogo veut également rebondir. A 51 ans, il bénéficie de l’assise traditionnelle de l’ADF/RDA. Principalement dans le nord du pays.

Figure de l’aile dissidente du CDP, Kadré Désiré Ouédraogo a affûté ses armes dans les institutions de la sous-région puisqu’il a été vice-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) et président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Le candidat d’Agir ensemble a aussi occupé la fonction de Premier ministre dans son pays.

En exil au Canada depuis 2016, Yacouba Isaac Zida est aussi en lice. L’ancien Premier ministre de la transition est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour « désertion en temps de paix et refus d’obéissance ». En son absence, les cadres du Mouvement du Peuple pour le Salut (MPS) entendent œuvrer pour sa victoire.

Quelques novices vont essayer de jouer les trouble-fêtes. C’est le cas de Do Pascal Sessouma, président de Burkina vision. Cet ancien journaliste de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB, publique) et de Télé Québec (Canada) propose un projet de société qui place le citoyen au cœur de ses préoccupations.

De son côté, Claude Aimé Tassembedo est l’unique candidat indépendant. Originaire de Bobo-Dioulasso, la capitale économique du pays, il dirige depuis 2007 un Cabinet de conseil en Ressources Humaines nommé Africa Knowledge.

Ségui Ambroise Farama porte les couleurs de l’Organisation des peuples africains-Burkina Faso (Opa-BF). Cet avocat de formation dit incarner la rupture et ambitionne de donner corps au panafricanisme.

Abdoulaye Soma, leader de Soleil d’Avenir, est le benjamin des postulants. A 41 ans, l’avocat constitutionnaliste mise sur le vote des jeunes pour se distinguer.

Enfin, Monique Yeli Kam du Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRF) est la seule femme engagée dans la course présidentielle. Elle promet, si elle est élue, de réduire les inégalités à travers une politique éducative.

Burkina : la menace jihadiste, un enjeu électoral

Au pays des hommes intègres, la situation sécuritaire s’est beaucoup dégradée ces dernières années au point que les élections présidentielle et législatives du 22 novembre prochain ne se tiendront pas sur toute l’étendue du territoire national.L’extrait des minutes du Greffe du Conseil constitutionnel en dit long sur la déliquescence du Burkina. Sur saisine du président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, la plus haute juridiction du Faso a considéré que « la non couverture de 17,70 % du territoire national par l’opération d’enrôlement constitue un cas de force majeur ».

En fait, le Conseil constitutionnel s’est basé sur un rapport concluant que « six régions touchées par le phénomène d’insécurité n’ont pu être couvertes entièrement par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ». Ainsi, il n’y aura pas de vote dans près de 1500 villages (sur plus de 8000) et dans 22 communes (sur plus de 300).

Mais comment en est-on arrivé là ? « La situation sécuritaire est délétère. Elle n’est pas très bien maîtrisée par les autorités. Il n’y a pas de réponses adaptées à la crise. Donc, elle ne fait qu’évoluer négativement et se complexifier davantage », explique Mahamoudou Savadogo, chercheur sur les questions de l’extrémisme violent au Sahel.

Tout récemment, le chef de l’Etat a dû suspendre sa campagne électorale pendant deux jours en hommage aux soldats tués, le 11 novembre dernier, dans « l’embuscade » survenue à Tin-Akoff (nord).

Depuis 2015, le Burkina est souvent la cible d’attaques jihadistes ayant causé plus d’un millier de morts et forcé le déplacement d’un million de personnes. Malgré tout, soutient M. Savadogo, ce pays ouest-africain peut juguler la menace terroriste « pour deux raisons essentielles ».

En premier lieu, « le Burkina n’est pas aussi grand que le Mali ou le Niger. C’est un territoire (274.220 km²) qui peut être surveillé par les forces de défense et de sécurité ». En second lieu, « puisque la situation est encore nouvelle, on peut réussir à la cerner. On connaît les zones sous contrôle et celles qui sont menacées. Dès lors, on peut trouver des solutions pour que ça ne se propage pas ».

Au centre des préoccupations

Après l’élection de Roch Marc Christian Kaboré, la capitale burkinabè a subi une série d’attentats meurtriers contre l’hôtel Splendid, le café Capuccino, le café-restaurant Aziz Istanbul, l’état-major des armées et l’ambassade de France.

Logiquement, des candidats en lice pour la présidentielle de cette année se sont emparés de la problématique pour discréditer le président sortant. Ce dernier s’en est offusqué : « Faire de la lutte contre le terrorisme un enjeu politicien de campagne n’est ni correct ni sérieux ».

Pourtant, « lorsqu’on lit le phénomène terroriste comme étant le corollaire de la pauvreté, du manque d’emplois, on peut en faire un thème de campagne. Car le terrorisme se nourrit de la misère. Celle-ci fournit des candidats aux mouvements jihadistes », tempère Daniel Kéré, Maître-assistant à l’Université Thomas Sankara de Ouagadougou.

C’est clairement un enjeu pour la classe politique mais, selon Mahamoudou Savadogo, cette question « ne doit pas être traitée sur le terrain de la propagande ou dans les meetings. Elle doit être discutée sérieusement. La lutte contre le terrorisme doit être menée de façon stratégique ».

Dans ce débat public, certains adversaires de Kaboré comme Monique Yeli Kam du Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRF) pensent qu’ « une négociation avec les terroristes est indispensable pour le retour de la paix ». Pour l’actuel locataire du palais de Kossyam, il est hors de question de discuter « avec ceux qui ont pour projet de démanteler le Burkina Faso et de mettre à mal (son) vivre-ensemble ».

Pour sa part, M. Savadogo a une opinion moins tranchée : « Négocier ne veut pas dire capituler. Lorsqu’il y a des violences, des pertes en vies humaines, on ne doit faire l’économie d’aucune solution. Cela permettra à l’Etat de mieux comprendre le phénomène pour se réajuster. Si nous refusons, nous allons toujours nous cantonner à des suppositions sans avoir de certitudes ».

Les premiers remparts

Pour affronter les jihadistes, une loi promulguée autorise des civils, appelés « volontaires pour la défense de la patrie », à prendre les armes principalement dans le monde rural. Cette initiative vise, à en croire le chef de l’Etat, à « anticiper sur les attaques des terroristes dans les villages ».

Est-ce un aveu d’impuissance ? Pas forcément pour le spécialiste de l’extrémisme violent dans l’espace sahélien : « Ces communautés maîtrisent mieux les zones où l’armée n’a, peut-être, jamais mis les pieds. Ça peut être une bonne stratégie pour peu qu’on ait un contrôle absolu sur ces groupes d’autodéfense. Sinon ils vont devenir la prochaine menace que l’Etat aura à combattre ».

En effet, le recours à la formation et à l’armement des civils dans un pays en proie à des heurts intercommunautaires pourrait revenir en pleine figure à Kaboré. C’est pourquoi le premier président civil démocratiquement élu de toute l’histoire du Faso a multiplié les messages à ce sujet. Sur son compte Twitter, il a invité ses concitoyens à « éviter la stigmatisation et le repli identitaire. Le Burkina Faso s’est construit sur l’entente entre toutes les communautés. Certes nous devons rester vigilants face au terrorisme mais nous devons être tolérants ».

De l’avis de Mahamoudou Savadogo, « les groupes terroristes opposent deux communautés afin de récupérer l’une d’elles. C’est un mode de recrutement qui a fait ces preuves.
Les conflits communautaires s’expliquent également par la rareté des ressources minéralières et fauniques. Il y a des problèmes autour des mines d’or artisanales ».

Quelle que soit l’issue du scrutin présidentiel, la riposte face au jihadisme sera toujours l’un des principaux défis du Burkina Faso durant le prochain quinquennat.

Roch Marc Christian Kaboré, cinq ans en demi-teinte

Roch Marc Christian Kaboré (RMCK), candidat à sa réélection à la présidentielle du dimanche 22 novembre, présente un bilan mitigé dans un contexte sécuritaire angoissant.A deux jours de la fin de la campagne, le président sortant a déjà pris date. Comme en 2015, il promet de réaliser un « coup K.O. » en dépit d’un quinquennat qui semble plus marqué d’échecs que de réussites.

A 63 ans, RMCK se considère comme l’homme de la situation au Burkina Faso. Pourtant, sous son magistère, le pays des hommes intègres a fortement été éprouvé par la menace terroriste. Et cette année, la Covid-19 a davantage compliqué sa tâche.

L’analyste politique Lionel Bilgo note que le tableau « est moins lumineux » au plan social où le chef de l’Etat n’a pas su, dès l’entame de son mandat, recoller les morceaux fragmentés sous le poids des crises ayant émaillé le pays avant son accession au pouvoir.

« Le climat social s’est vite dégradé avec des grèves à répétition tant les attentes sociales étaient nombreuses. Dépassé, me semble-t-il, ses gouvernements n’ont pas su asseoir une confiance avec les acteurs du monde syndical. Un autre point noir c’est la lutte contre le terrorisme qui vient entacher le quinquennat par des chiffres macabres : plusieurs millions de déplacés internes, des milliers de morts et des attentats jusqu’au cœur du commandement militaire à Ouaga. Pour finir, la corruption qui s’est amplifiée sous sa gouvernance et cela contre toute attente », a listé le directeur Afrique de Teminiyis Media.

Insécurité permanente

Les exactions jihadistes dans le pays, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait depuis 2015 plus de 1200 morts, majoritairement des civils, et un million de déplacés. Le dernier épisode est intervenu mercredi 11 novembre. En pleine campagne électorale pour la Présidentielle et les Législatives du 22 novembre. Quatorze soldats ont péri dans une embuscade dans le nord. C’est l’une des plus graves attaques contre l’armée depuis cinq ans.

Malgré tout, le président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) promet de ramener « la paix » sans convaincre son principal opposant, Zéphirin Diabré. « Comment peut-on parler développement s’il n’y a pas de sécurité ? Il y a là un enjeu très important auquel il va falloir s’attaquer de manière frontale et réussir à renverser définitivement la tendance », a déclaré le candidat de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC).

Avant l’apparition du nouveau coronavirus, la santé économique du pays avait pris un coup du fait de l’insécurité. « Le Burkina n’était plus recommandable et plusieurs chancelleries mettaient en garde leurs ressortissants. Les investisseurs restaient dubitatifs pour s’engager ouvertement sur certains projets. Heureusement que la production de l’or, dont le cours n’a pas beaucoup chuté, a permis de garder le pays sur une pente en progression. La Covid-19 est venue accentuer la morosité économique qui se faisait déjà sentir poussant l’Etat à faire des bandages pour limiter l’hémorragie dans certains secteurs », analyse M. Bilgo qui appelle à « se pencher sur les leviers pour donner de l’oxygène » à l’économie nationale après cette parenthèse électorale.

Croissance et chômage

La Banque africaine de développement (Bad) évaluait le taux de croissance du PIB au Burkina Faso à 6% pour 2019 contre 6,8% en 2018. Le Produit Intérieur Brut est tiré principalement par le dynamisme du secteur secondaire (8,3%), des services (6,6%), de la progression soutenue de la consommation privée (7,5%) et de la consommation publique (6%), mentionnait l’institution financière.

Deux ans auparavant, le chômage concernait 6,6% de la population active. Mais à la décharge du président Kaboré, l’éditorialiste Dieudonné Zoungrana fait remarquer que « les attaques terroristes peuvent bien expliquer pourquoi il n’a pas pu réaliser certains chantiers. Ce n’est pas une excuse absolutoire, mais une raison valable ».

Au-delà du bilan sécuritaire, Lionel Bilgo retient que le chef de l’Etat a fait « de certaines promesses une réalité ». Après avoir succédé à Blaise Compaoré après 27 ans de règne, le « président des grandes premières au Burkina » a instauré le vote des Burkinabè de l’étranger et la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, a-t-il illustré.

Banquier de formation, Roch Marc Christian Kaboré a été plusieurs fois ministre, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale et chef de l’Etat. A l’image de Macky Sall en 2012 au Sénégal, le candidat du MPP avait, en mars 2015, effectué une tournée dans les treize régions du Faso pour aller à la rencontre des populations et présenter son programme. Il s’était engagé lors de la campagne à valoriser le capital humain afin d’améliorer les conditions de vie de ses compatriotes en boostant les secteurs porteurs de l’économie et les emplois.

Embellies

« Malgré que son quinquennat soit lesté par la problématique sécuritaire, la fronde sociale avec les grèves, le président sortant peut se prévaloir de la prime au sortant. Tout n’a pas été que noir », a relativisé Dieudonné Zoungrana. En guise d’illustration, le Directeur de publication du quotidien Aujourd’hui au Faso énumère « les infrastructures routières, la gratuité des soins pour les enfants de zéro à cinq ans et les femmes indigentes, la construction des lycées scientifiques, et (l’ancrage) de la démocratie ».

Pour cette élection, le chef de l’Etat peut tirer profit de la division de l’opposition. D’ailleurs, c’est l’une des raisons qui font que les militants du MPP croient à la victoire dès le premier tour là où leurs adversaires répètent que « c’est impossible ». « Les deux scénarios sont possibles. Si Rock (Kaboré) passe au premier tour, personne ne crierait au scandale. S’il y a ballotage aussi, c’est un scénario possible », a fait savoir M. Zoungrana.

Toutefois, Lionel Bilgo prévient que ces élections « sont particulières en ce sens que l’exclusion en 2015 de certains partis politiques n’est plus de mise. En plus, des candidats sérieux (13 au total) dotés d’atouts forts il y en a ». Par ailleurs, l’éventualité d’un second tour « est risquée » pour RMCK en raison de l’accord de l’opposition consistant à soutenir le candidat qualifié pour le dernier round.

Réformes

Quoi qu’il en soit, le Burkina Faso a besoin d’un « toilettage structurel », surtout au niveau de l’administration publique et des institutions. C’est d’ailleurs une promesse de campagne du président sortant. « Ce sont des réformes impopulaires qui demandent du courage et de la rigidité pour être appliquées. Ce mandat est le dernier pour lui et s’il veut vraiment marquer l’histoire du Burkina, faire des réformes structurelles est l’un des moyens. Je ne sais pas s’il aura le courage et les coudées franches pour parvenir à de telles réformes », se perd en conjectures M. Bilgo.

Comme pour répondre à cette préoccupation, l’analyste Dieudonné Zoungrana déclare de manière lapidaire : « Il faut attendre de voir, comme on dit (au Burkina Faso), le maçon au pied du mur ».

RCA-Elections : la ville de Bangui quadrillée par des forces de défense et de sécurité

Des bases militaires sont installées à tous les ronds-points de Bangui afin de garantir la sécurité  de la population à un mois du scrutin.

L’approche de la délibération de la liste des candidats à la présidentielle et aux législatives en République centrafricaine, des dispositifs militaires sont déployés sur les lieux stratégiques de la capitale centrafricaine.

Le gouvernement met en application le plan de sécurisation du processus électoral en République centrafricain. Ce plan établi en fonction du contexte sécuritaire dans le pays, permet aux autorités centrafricaines de garantir un climat apaisé au scrutin du 27 décembre 2020.

Ce plan de sécurisation du processus électoral est en marche depuis l’étape du dépôt de candidature des candidats aux élections groupées au niveau de l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Les candidats sont dans l’attente de verdict de la Cour Constitutionnelle qui doit certifier les dossiers afin de déclarer ceux qui sont éligibles.

Pendant ce temps, des rumeurs font état d’une tentative de perturbation du processus électoral par ceux dont les candidatures seraient rejetées. C’est pourquoi, le gouvernement développe une stratégie sécuritaire pour préserver le climat de paix dans la capitale. Il faut dire que le plan de sécurisation prend en compte l’ensemble du territoire national.

Aujourd’hui, la présence des Forces armées centrafricaines (FACA) et de forces de sécurité intérieure que sont la police et la gendarmerie dans les points stratégiques de Bangui, rassure la circulation des biens et de personnes. Les patrouilles se multiplient du côté des forces nationales et des forces internationales notamment les casques bleus de la Minusca.

Ceux qui planifient la déstabilisation du processus électoral n’auront pas une occasion de le faire. Car, le dispositif sécuritaire est en place pour pallier à des éventualités. La montée en puissance des forces nationales a permis aujourd’hui la libre circulation dans le pays même si certaines localités vivent encore avec des menaces sécuritaires.

A travers ce dispositif, le processus électoral s’opère dans la sérénité qu’il y ai des élections apaisées et transparentes en République centrafricaine. En attendant le verdict de la Cour constitutionnelle, Bangui est sous contrôle des forces de défense et de sécurité intérieure qui veillent au grain de tout danger.

RCA : les réfugiés et rapatriés souhaitent prendre part aux élections

Plus de 620 000 Centrafricains sont réfugiés, notamment du Cameroun, du Tchad, de la République démocratique du Congo sont de retour dans leur pays.

Selon le HCR, plus de 620 000 Centrafricains sont réfugiés, notamment dans les pays voisins (Cameroun, Tchad, République démocratique du Congo). Des retours se font régulièrement. Cette semaine, deux convois de retournés volontaires ont été organisés. Et ces retournés confient leur envie d’exercer leurs droits civiques.

Dans cette baleinière, des réfugiés chantent leur plaisir de rentrer enfin chez eux. Parmi leurs espoirs, aller voter le 27 décembre prochain. C’est le cas d’Edo. « C’est à cause de l’élection que je suis rentré pour faire mon devoir de citoyen. S’il y a des possibilités, je dois m’enregistrer pour pouvoir voter. » Pourquoi souhaite-t-il voter ? « ça, c’est le devoir de quelqu’un qui vit dans ce pays. »

Mais pour les réfugiés qui rentrent aujourd’hui l’inscription sur les listes électorales est déjà clôturée. Et pour les réfugiés encore à l’extérieur – ils sont estimés à environ 200 000 votants potentiels -, le vote ne sera pas possible non plus. Thierry Zeneth, président de la sous-commission Éligibilité au statut de réfugié à la commission nationale pour les réfugiés, revient sur le processus mené :

« Les autorités se sont employées à faire en sorte que le vote soit inclusif avec la participation des réfugiés. La procédure a été déclenchée, un projet de loi a été élaboré. Malheureusement la question du Covid, les moyens limités de l’État et les difficultés de l’ANE [Agence nationale électorale] à mettre en route les opérations électorales ont fait qu’il y a eu énormément de retard et qu’on ne pouvait plus déclencher ces activités pour permettre le vote de nos compatriotes à l’extérieur. »

Malgré tout certains réfugiés, une minorité, ont réussi à s’inscrire sur les listes électorales de leur pays d’accueil en tant que diaspora.

Bédié entame une consultation des platesformes de l’opposition après son tête-à-tête avec Ouattara

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, a entamé vendredi une consultation des plateformes de l’opposition pour harmoniser leur position lors des négociations avec le pouvoir sur la crise post-électorale en cours, après son tête-à-tête avec Alassane Ouattara.Les chefs ou les représentants des partis de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) ont été convoqués pour la première consultation, qui s’est tenue à la résidence de M. Bédié, à Cocody, une cité huppée dans l’Est d’Abidjan.

Quelques responsables de partis membres de la CDRP étaient présents à cette rencontre, entre autres, M. Anzoumana Moutayé (une frange du MFA), Ouattara Gnonzié (RPP), Kabran Appiah, président de la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), Issiaka Sangaré, représentant l’Alliance des forces démocratiques (AFD).

Le Front populaire ivoirien (FPI, tendance Affi N’Guessan), dont le président est actuellement en détention, était représenté par Christine Konan, vice-présidente, et présidente intérimaire, ainsi que Gnamien Konan, président du parti la Nouvelle Côte d’Ivoire, et Aka Ahizi (PIT).

Cette consultation intervient trois jours après un dialogue direct entre M. Bédié et le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, dont la réélection est contestée par l’opposition qui clame que sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 est « anti-constitutionnelle ».

M. Bédié s’est réjoui de ce que ce contact ai permis de « briser le mur de méfiance ». Pour sa part, M. Alassane Ouattara a déclaré que « la confiance est rétablie », toute chose qui ouvre la voie à un dialogue entre l’opposition et le pouvoir pour une sortie de crise.

Après la création, par l’opposition, du Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, un blocus a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition, qui ont été incarcérés. 

Bien que le blocus ait été levé pour la plupart, des responsables de partis politiques sont encore en détention. L’opposition, pour engager les pourparlers, exige comme préalable la libération de tous les responsables de l’opposition incarcérés et ceux de la société civile.

Dans un communiqué final, la CDRP, a demandé « le retour sécurisé de toutes les personnalités maintenues en exil dont M. Laurent Gbagbo, Soro Kigbafori Guillaume, Charles Blé Goudé et l’ex-maire Akossi Bendjo.

La plate-forme appelle en outre à la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition, ainsi que les acteurs de la société civile et le retour à un fonctionnement normal des partis politiques de l’opposition, avec un libre accès à leurs locaux.

L’opposition exige par ailleurs la création d’une commission d’enquête internationale sur les événements survenus en Côte d’Ivoire depuis le mois d’août 2020 et la mise en place de dispositions permettant d’indemniser les victimes.  

En outre, les autres partis membres de la CDRP réaffirment la nécessité du dialogue inclusif et son élargissement à l’ensemble des personnalités et des plateformes et partis politiques de l’opposition rassemblés autour de M. Henri Konan Bédié.

Pour l’opposition, il faut un « strict respect des dispositions de la Constitution de 2016 ; l’invalidation du scrutin du 31octobre 2020, la reprise des discussions sur la CEI et la réforme de cet organe et la dissolution et réforme du Conseil Constitutionnel ».

La Conseil constitutionnel a déclaré M. Alassane Ouattara, réélu avec 94,27% des suffrages lors du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. L’élection a été boycottée par M. Bédié, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et M. Affi Nguessan, candidat du FPI.

Côte d’Ivoire: 85 morts et 484 blessés dans les violences électorales (Officiel)

Les violences électorales survenues dans plusieurs localités ivoiriennes depuis le 10 août dernier ont fait 85 morts, 484 blessés, 225 personnes interpellées, 176 inculpées et 45 placées sous mandat de dépôt, selon le bilan dressé mercredi à Abidjan par Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara.« Le bilan que nous tirons avec compassion et regret fait état de 85 morts dont 34 avant l’élection présidentielle, 20 pendant l’élection et 31 personnes décédées après les élections. Vous noterez aussi 484 blessés dont certains éléments des forces de défense et de sécurité», a fait savoir M. Touré à l’issue de ce Conseil des ministres, le premier après la réélection de M.Ouattara pour un nouveau mandat.

Pour l’essentiel, a-t-il ajouté, « les localités impactées sont Dabou,  Divo, Daoukro, Yamoussoukro, Bongouanou et Toumodi. 225 personnes ont été interpellées, 176 inculpées et 45 placées sous mandat de dépôt ».

Selon M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias, ces manifestations « organisées par certaines formations politiques de l’opposition » avaient pour dessein de paralyser totalement le pays et étaient caractérisées par des violents affrontements intercommunautaires.

Il a conclu en assurant que le gouvernement a pris des mesures pour contenir ces manifestations et rétablir l’ordre public.

Depuis septembre dernier, l’opposition ivoirienne a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile qui a conduit également à sa non-participation à l’élection présidentielle du 31 octobre dernier.

Ce scrutin présidentiel qui a été émaillé par quelques incidents dans certaines localités ivoiriennes s’est soldé par la victoire du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des voix contre pour 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

Côte d’Ivoire: « la confiance est rétablie », assure Ouattara après un tête-à-tête avec Bédié

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a assuré mercredi que « la confiance est rétablie » après un tête-à-tête avec Henri Konan Bédié, le doyen d’âge de l’opposition, avec qui il a échangé sur la crise liée au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.M. Ouattara s’est félicité de cet « entretien fraternel » qui a permis une confiance retrouvée, ajoutant que tous deux ont décidé de faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit en paix, conscients que la paix est « la chose la plus chère à tous les deux et à tous les Ivoiriens », à l’issue d’un échange de près de 40 minutes à l’hôtel du Golf d’Abidjan, un lieu symbolique pour ces deux personnalités qui ont séjourné durant le blocus lié la crise post-électorale de 2010-2011.   

« Nous avons décidé d’œuvrer pour qu’il en  soit ainsi; et ceci était une première rencontre pour rétablir la confiance et nous avons convenu de nous revoir très prochainement pour continuer ce dialogue qui a bien démarré », a dit M. Ouattara, affirmant que « la confiance est rétablie ».  

A travers cette « rencontre d’aujourd’hui, nous avons brisé le mur de glace, le silence, et nous allons dans les jours et les semaines à venir continuer à nous téléphoner à nous rencontrer pour qu’enfin le pays soit ce qu’il était avant », a fait savoir M. Bédié. 

Cet entretien intervient après que M. Bédié a accepté de dialoguer avec M. Alassane Ouattara,  qui après sa réélection pour un autre mandat, a demandé à rencontrer le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) pour un échange franc et sincère. 

L’opposition qui a clamé ne pas reconnaître le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a appelé ses partisans à la désobéissance civile et à empêcher le vote. Suite à ce mot d’ordre, plusieurs violences ont été perpétrées dans le pays, occasionnant des morts.

MM. Bédié et Affi Nguessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), tous deux candidats, ont refusé de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible.  

Après la création du Conseil national de transition, présidé par M. Bedié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition, le gouvernement à brisé cet élan, imposant un blocus aux résidences de certains leaders de l’opposition. 

Dans un communiqué, le Pdci a demandé la libération des responsables de l’opposition en détention ainsi que ceux de la société civile et l’arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre.

Côte d’Ivoire: levée du blocus imposé à la résidence de Bédié à Abidjan

Le blocus imposé à la résidence de l’ancien chef de l’Etat ivoirien, Henri Konan Bédié, à Abidjan, à la suite de la création du Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, a été levé mercredi, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Les forces de l’ordre, déployées devant la résidence de M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), depuis le 3 novembre 2020, se sont retirées peu après 12h30 (GMT, heure locale), selon une source sécuritaire interrogée par APA sur place.   

L’opposition qui a boycotté le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a appelé ses partisans à la désobéissance civile et à empêcher le vote. Suite à ce mot d’ordre, plusieurs violences ont été perpétrées dans le pays, occasionnant des morts.

MM. Bédié et Affi Nguessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI), tous deux candidats, ont refusé de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

Le Conseil national de transition, présidé par Henri Konan Bédié, avait à charge de mettre en place un gouvernement de transition. Pour casser l’élan de cette entreprise, un blocus a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition.

La levée de ce blocus intervient après que M. Bédié a accepté de dialoguer avec M. Alassane Ouattara,  qui après sa réélection pour un autre mandat, a demandé à rencontrer le président du Pdci pour un échange franc et sincère. 

Guinée : la Cedeao félicite Alpha Condé pour sa réélection

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), dans un communiqué parvenu ce mardi à APA, adresse ses « chaleureuses félicitations » à Alpha Condé suite à sa réélection, pour un troisième mandat, à la tête de la Guinée.L’organisation sous régionale invite par ailleurs toutes les parties prenantes du processus électoral à œuvrer à la préservation de la paix, au renforcement de la cohésion sociale et à résoudre leur différend par le dialogue.

Elle a en outre réaffirmé sa disponibilité à accompagner la République de Guinée dans ses actions visant au renforcement de la démocratie et au développement économique et social.

Alpha Condé, 82 ans, a été réélu, dès le premier tour du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier avec 59,5% des suffrages, selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Cette dernière a été confirmée par le verdict de la Cour constitutionnelle qui a rejeté tous les recours déposés par les opposants.

Côte d’Ivoire: la CEDEAO félicite Alassane Ouattara pour sa réélection

La Communauté économique des États de l’ouest ( CEDEAO) a adressé mardi ses « chaleureuses félicitations» au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier l’exhortant « à tout mettre en oeuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens pour relever tous les défis ». « (…) Elle l’encourage à poursuivre ses efforts pour la consolidation et l’application des acquis de la Côte d’Ivoire sur la voie de l’émergence et l’exhorte à tout mettre en oeuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens pour relever tous les défis », a  indiqué la CEDEAO dans un communiqué. 

Par ailleurs, la commission de la CEDEAO a lancé un appel à tous les Ivoiriens « afin qu’ils placent par-dessus tout la paix et la cohésion sociale et cherchent à résoudre tous les différends par le dialogue et les voies du droit».

 En outre l’institution sous-régionale a réaffirmé aux ivoiriens sa « ferme détermination » à continuer d’accompagner la Côte d’Ivoire dans toutes les initiatives dédiées à la promotion de son développement harmonieux et à la consolidation de sa démocratie. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% de suffrages à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 qui a enregistré un taux de participation de 53,90%, lors d’une session de proclamation des résultats définitifs.

Ouattara invite Bédié à un «dialogue franc» dans «les prochains jours »

Le président ivoirien Alassane Ouattara dont la victoire à l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, a été entérinée par le Conseil constitutionnel ivoirien, a invité lundi soir Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et doyen d’âge de l’opposition ivoirienne, à une rencontre «dans les prochains jours pour un dialogue franc et sincère».M. Ouattara s’exprimait dans une adresse solennelle à la nation, la toute première après sa réélection pour un nouveau mandat.

« Je voudrais rappeler que j’avais marqué ma disponibilité pour une rencontre avec le président Henri Konan Bédié à l’initiative de la mission ministérielle de la CEDEAO. Je voudrais donc inviter mon aîné, le président Henri Konan Bédié, président du PDCI à une rencontre dans les tous prochains jours pour un dialogue franc et sincère en vue de rétablir la confiance», a dit M. Ouattara.

Poursuivant, le chef de l’exécutif a insisté sur sa disponibilité « pour un dialogue sincère et constructif avec l’opposition dans le respect de l’ordre constitutionnel ».

 Par ailleurs, il a appelé les promoteurs du Conseil national de Transition (CNT), un organe de transition mis en place par l’opposition, « à mettre un terme définitif à ces initiatives ». « Je vous invite au pardon mutuel et à la tolérance pour continuer de vivre ensemble dans la paix», a exhorté M. Ouattara assurant que « je continuerai d’être le président de tous les ivoiriens ».

Auparavant, il a soutenu que les auteurs et les complices des récentes violences sociopolitiques qui ont fait plusieurs dégâts matériels et humains dans le pays  « seront recherchés, interpellés et traduits devant les tribunaux» afin qu’ils répondent de leurs actes.

« Le temps de la compétition électorale est passée. Place maintenant au temps de l’action. Et l’action pour moi c’est le projet de la Côte d’Ivoire solidaire pour lequel j’ai été élu. Je demande à tous nos concitoyens dans un élan d’apaisement des esprits et des cœurs, d’œuvrer pour maintenir et renforcer la paix et le vivre-ensemble sur toute l’étendue du territoire national», a exhorté M. Ouattara. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a déclaré « régulier » lundi, l’élection présidentielle du 31 octobre dernier et a confirmé la réélection du président sortant Alassane Ouattara au premier tour de  ce scrutin avec 94,27% des voix et un taux de participation de 53,90%.

L’opposition ivoirienne qui a rejeté cette élection de M. Ouattara, a annoncé la création d’un Conseil national de transition ( CNT), un organe dit de transition présidé par l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour, le gouvernement ivoirien qui a considéré que cette initiative de l’opposition,  est un  acte de sédition et une atteinte à l’autorité de l’État, a saisi le procureur de la République. Ce dernier a initié des poursuites judiciaires contre les promoteurs du CNT les soupçonnant de complot contre l’autorité de l’État. Ainsi, plusieurs leaders  de l’opposition dont Pascal Affi N’Guessan et Maurice Kakou Guikahué,  ont déjà été arrêtés et traduits devant la justice.

Côte d’Ivoire: Amon-Tanoh, opposé au Conseil national de transition, appelle au dialogue

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne Marcel Amon-Tanoh, déplore la création par l’opposition du Conseil national de transition, un organe né de la crise liée à la présidentielle et visant à se substituer aux institutions, appelant au dialogue entre les parties. »Je déplore la création du Conseil national de transition qui n’a aucun fondement légal et qui ravive les tensions et les risques d’affrontements », déclare M. Amon-Tanoh, qui souhaite néanmoins qu’en signe d’apaisement, les personnes incarcérées soient libérées par le pouvoir d’Abidjan.  

Il a exhorté les parties en faction à préserver l’intérêt supérieur de la nation, tout en sachant entendre raison aux fins que ce qui a été construit en 60 ans d’indépendance, ne soit pas détruit, les invitant à recourir au dialogue.

« Asseyons-nous et parlons-nous en frères et soeurs, avec amour car un début de vraie réconciliation vaut mieux qu’un affrontement sanglant (pour) éviter de verser plus de sang sur la terre de nos ancêtres », a-t-il lancé.  

Selon lui, « l’heure est grave », chacun devrait éprouver un « ultime sursaut pour sauver » la Côte d’Ivoire, le bien commun des Ivoiriens. 

Pour sa part, il affirme s’engager à prendre des initiatives pour apporter sa « modeste contribution à un processus de dialogue et de réconciliation inclusif, sans préalable ni conditions, en vue d’aboutir à un compromis au seul bénéfice des Ivoiriens et de la paix ».

Il estime que l’avenir du pays est aux mains de Dieu, mais aussi des Ivoiriens qui ont une responsabilité dans l’édification de la paix. En outre, une implication des acteurs politiques permettrait de ramener un climat de confiance. 

L’opposition qui dénonce le processus électoral, a refusé de prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, soutenant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. Une crise pre-électorale qui s’est muée en une crise post-électorale.

L’on enregistre plusieurs morts survenus à l’issue de cette « élection non consensuelle » qui laisse les Ivoiriens dans l’incertitude, l’angoise et la crainte », a fait observer l’ancien chef de la diplomatie d’Alassane Ouattara.

M. Amon-Tanoh, un ex-collaborateur de M. Ouattara, a démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères pour se présenter à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Son dossier a été rejeté. Seulement quatre candidats ont été retenus sur 44 dossiers de candidature. 

Le Conseil constitutionnel a confirmé lundi la réélection du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages et un taux de participation de 53,90%. L’opposition clame ne pas reconnaître cette élection. 

Côte d’Ivoire: au moins 30 charges retenues contre Affi, placé sous mandat de dépôt

Au moins 30 charges dont le complot et l’atteinte à l’autorité de l’Etat ont été retenues lundi contre l’opposant ivoirien Pascal Affi Nguessan, placé sous mandat de dépôt après son premier contact avec ses avocats dont Me Dagbo Godé, lors de sa présentation à un juge.M. Affi, recherché pour son rôle dans le Conseil national de transition (CNT), un organe créé par l’opposition et sensé se substituer aux institutions de la République, a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi à Adzopé, à une centaine de Km d’Abidjan.

Les résultats provisoires donnés par la Commission électorale indépendante (CEI), donnent M. Ouattara vainqueur de l’élection avec 94,27% des voix. L’opposition, contestant cette élection du 31 octobre 2020, a créé  le 02 novembre 2020 un Conseil national de transition dirigé par l’ancien président Henri Konan Bédié.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait  mettre en place un gouvernement de transition civile. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir le mardi 3 novembre 2020 pour la mise en place de ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Un « blocus » a été imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié et certains leaders de l’opposition, qui ont été interpellés dont Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) et chef de ce parti fondé par Laurent Gbagbo.  

MM. Bédié et Affi, les candidats de l’opposition avaient refusé de participer au scrutin, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible. Ils ont appelé à une désobéissance civile qui a entraîné des empêchements de vote, des heurts et des morts. 

Le procureur de la République, Richard Adou, a fait observer vendredi, lors d’une conférence de presse, que le Conseil national de transition est constitutif d’attentat, de complot contre l’autorité de l’Etat et de l’intégrité du territoire national.

Il a indiqué avoir saisi le doyen des juges d’instruction pour l’ouverture d’une information judiciaire sur ces actes perpétrés et commandités par les initiateurs de cet organe qui avait pour finalité d’attenter à l’autorité de l’Etat et renverser les institutions en place.

Le juge d’instruction a ouvert l’information judiciaire avec pour charges: actes de terrorisme, attentat et complot contre l’autorité autorité l’Etat, meurtres, vol et vol en réunion avec violences portant sur le matériel électoral et divers autres biens.

Il est reproché en outre à M. Affi, l’incendie et la destruction de véhicules appartenant à autrui, de biens immeubles, le pillage de marchandises et de propriétés immobilières, des coups et blessures volontaires.

Les charges comprennent par ailleurs, l’organisation et la participation à un mouvement insurrectionnel, à une manifestation non déclarée ou interdite, l’apologie de crime de meurtres, l’atteinte aux opérations électorales et à l’exercice du droit de vote.

Présidentielle 2020: le Conseil constitutionnel confirme la réélection de Ouattara

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi la réélection de Alassane Ouattara avec 94,27% de suffrages à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, lors d’une session de proclamation des résultats définitifs.Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, a fait observer que le scrutin a été « régulier », en dépit d’actes de violences et d’empêchement de vote survenus après l’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott actif de l’élection.

Le Conseil a confirmé les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI) qui créditaient M. Alassane Ouattara de 94,27% des voix, 0,99% pour Affi Nguessan, 1,66% pour l’ancien président Henri Konan Bédié et 1,99% pour Kouadio Konan Bertin dit KKB. 

La CEI a proclamé mardi les résultats provisoires, déclarant le président sortant Alassane Ouattara dont la candidature est contestée, vainqueur de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 avec 94,27% des voix et un taux de participation de 53,90%.  

Suite à l’annonce des résultats provisoires par la CEI, donnant M. Ouattara vainqueur de l’élection avec 94,27% des voix, l’opposition, contestant sa réélection, a créé un Conseil national de transition présidé par l’ancien président Henri Konan Bédié.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait de mettre en place un gouvernement de transition civile. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir le mardi 3 novembre 2020 pour faire ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Un « blocus » a été ensuite imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié et certains leaders de l’opposition. Plusieurs opposants ont été interpellés dont Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), le chef du parti fondé par Laurent Gbagbo.  

MM. Bédié et Affi Nguessan, les candidats de l’opposition avaient refusé de prendre part à ce scrutin présidentiel, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible et transparente. 

Présidentielle ivoirienne : « des concessions fortes » de Ouattara seront un gage de paix (politologue)

Pour une paix durable en Côte d’Ivoire, le chef de l’État Alassane Ouattara doit lâcher du lest devant l’opposition qui conteste sa réélection, selon l’analyste politique ivoirien Prince Netton Tawa.Le pouvoir cristallise, une fois de plus, les tensions en Côte d’Ivoire. Vent debout contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara, les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan s’étaient finalement résolus à boycotter le scrutin.

Et avant même la proclamation des résultats provisoires, ces opposants ont créé le 2 novembre un Conseil National de Transition (CNT) pour tourner la page du président sortant. Bédié, qui en assure la présidence, était chargé de former un gouvernement de transition.

Depuis, la situation se tend avec notamment l’impossibilité pour de nombreux membres de l’opposition de circuler librement dans le pays.

À ce stade, souligne Prince Netton Tawa, « le pouvoir (en place) doit négocier » au lieu d’entretenir un bras de fer.

Toutefois, soutient-il, il serait « hypothétique de penser qu’il (Ouattara) va renoncer au pouvoir ». Après une décennie de crise profonde (2000-2010), la Côte d’Ivoire a connu une embellie économique remarquable. Mais si une solution n’est pas trouvée, le gouvernement sera dans l’obligation « d’emprisonner les opposants pour avoir la quiétude ».

À en croire l’enseignant-chercheur, l’histoire de la Côte d’Ivoire a montré que la non-écoute de l’opposition n’a jamais prospéré. Prince Netton Tawa en veut pour preuve le coup d’État contre Henri Konan Bédié en 1999. Idem pour l’ex-président Laurent Gbagbo dont la légitimité a été contestée après l’élection de 2000.

Le Docteur en Sciences politiques rappelle que Gbagbo a fait l’objet, en janvier 2001, d’une tentative de coup d’État. Puis en 2002, il a dû affronter une rébellion. De ce fait, cet universitaire conseille aux tenants du pouvoir de « ne pas forcément attendre un rapport de force qui cause des dégâts importants et des pertes en vies humaines » pour nouer le dialogue.

Avant la tenue de la Présidentielle, l’opposition avait demandé une réforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI) mais aussi du Conseil constitutionnel. Faute de réponse, elle a prôné « la désobéissance civile ». Malgré tout, Alassane Ouattara est resté ferme en affirmant qu’il n’y aura pas de report du scrutin.

Le vote du 31 octobre dernier a été émaillé d’incidents selon toutes les missions d’observation. À la lumière des faits, Prince Netton Tawa propose la mise en place « d’un gouvernement d’union nationale » puisqu’une frange de l’opposition ne reconnaît pas la victoire annoncée de Ouattara.

Suivis de près

Depuis le 3 novembre 2020, des leaders de l’opposition sont retenus chez eux. En fait, leurs domiciles ont été encerclés par les forces de l’ordre qui filtrent les entrées et sorties.

Cette mesure concerne Henri Konan Bédié, président du CNT, Pascal Affi N’Guessan, candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI), Albert Toikeusse Mabri, Hubert Oulaye et Assoa Adou. En outre, le 5 novembre, une tentative d’arrestation de M. Affi, a échoué.

Selon l’analyste politique, le gouvernement « démontre qu’il tient les rênes du pouvoir ». Pour ce faire, il sort ses muscles pour affirmer son autorité.

Ordre constitutionnel

Le respect de ce principe démocratique est menacé par la constitution du Conseil National de Transition. D’ailleurs, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a réagi dans ce sens.

En tout cas, le gouvernement n’entend pas fléchir. Le ministre de la Justice, Sansan Kambilé, a ainsi annoncé la saisine du procureur de la République pour arrêter « ce complot contre l’autorité de l’État ». Pour parer au plus pressé, les ambassadeurs des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire ont échangé, le 4 novembre, avec Bédié dans sa résidence de Cocody, à l’est d’Abidjan.

D’après certaines sources, les diplomates lui auraient demandé de dissoudre le Conseil National de Transition pour que débutent les négociations avec le gouvernement.

Mais l’ancien président ivoirien aurait exigé de Ouattara l’annulation de l’élection présidentielle. C’est donc le statu quo.

Gbagbo en rassembleur

L’ancien chef de l’État, acquitté par la Cour Pénale Internationale (CPI), a invité son successeur « à discuter, négocier et parler » avec l’opposition radicale. Laurent Gbagbo qui réside actuellement à Bruxelles, en Belgique, attend sa libération définitive. Après neuf ans de silence sur la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire, ce dernier « cherche à se repositionner dans le jeu politique », décortique Prince Netton Tawa.

Le fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI) joue clairement la carte de l’apaisement. C’est pourquoi, il a eu un échange téléphonique, le 4 novembre, avec le Premier ministre Hamed Bakayoko. Cela fait dire à l’universitaire que Gbagbo « rappelle qu’il existe et qu’il faut faire avec lui ».

Contrairement à Gbagbo, Guillaume Soro, l’ancien allié de Ouattara qui vit en exil en France, a fait appel à l’armée pour désobéir au président sortant. Ce sont des germes d’un nouveau conflit étant donné que « la crainte (au niveau sécuritaire) peut s’inscrire dans le temps », relève M. Tawa. Et ce Docteur en Sciences politiques estime qu’il y a des signaux qui autorisent à s’inquiéter. En effet, à l’intérieur du pays, des attaques de cortèges ministériels ont déjà causé des pertes en vies humaines.

Présidentielle guinéenne : la Cour constitutionnelle confirme la réélection d’Alpha Condé

La plus haute institution judiciaire de la Guinée a rejeté tous les recours déposés par les quatre candidats de l’opposition dont celui de Cellou Diallo, principal challenger d’AlphaCondé.Tout en reconnaissant le dysfonctionnement constaté dans la ville de Fria, « mais qui ne remet pas en cause les résultats finaux », la Cour constitutionnelle a invoqué le manque de preuves des opposants pour justifier le rejet de leurs dossiers.

Alpha Condé, 82 ans, est ainsi réélu pour un mandat de 6 ans à la tête du pays puisque cet arrêt de la Cour constitutionnelle n’est susceptible d’aucun recours.

Selon les resultats déjà publiés le 24 octobre dernier par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le président sortant, a gagné la présidentielle avec 59,49 % des voix, remportant ainsi un troisième mandat controversé dès le premier tour. Son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, qui s’était proclamé vainqueur de l’élection présidentielle avant la publication des résultats, a obtenu 33,5 % des suffrages, selon la commission. Ces chiffres ont été confirmés ce samedi par la Cour constitutionnelle.

Sur sa page Facebook, le président réélu a dit réitérer sa main tendue à toutes les compétences du pays, « indépendamment de leur origine ou de leur appartenance politique à se joindre à nous, (…), pour continuer à bâtir dans la paix, la Guinée de nos rêves ».  

Pour Alpha Condé, le moment est donc venu « de taire nos contradictions afin qu’ensemble, dans l’unité et la concorde, nous nous retrouvions pour faire face à l’essentiel : le développement socio-économique de la Guinée et par conséquent l’amélioration des conditions de vie des populations sur l’ensemble du territoire national ».

Mais pour le principal opposant du président guinéen, Cellou Dallein Diallo, qui a également réagi sur le réseau social Facebook, « la Cour Constitutionnelle a validé les faux résultats proclamés par la CENI. (Et) accepter cette décision, c’est se rendre complice de l’assassinat de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays ». 

Tout porte donc à croire que le pays s’engage dans un avenir incertain. 

Présidentielle en Guinée: Alpha Condé réélu avec 59,50% des suffrages (Cour constitutionnelle)

La Cour constitutionnelle guinéenne a confirmé samedi la réélection du chef de l’Etat Alpha Condé, crédité de 59,5% des suffrages au scrutin présidentiel du 18 octobre 2020 contre 33,49% pour son challenger Cellou Dalein Diallo.L’arrêt de la Cour constitutionnelle de Guinée relatif à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 donne au président sortant Alpha Condé vainqueur avec 59,50 % contre 33,49% pour l’opposant Cellou Dalein, candidat de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD). 

Le résultat de la Cour constitutionnelle ressort pratiquement les mêmes résultats avec ceux proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI),  organe en charge d’organiser la présidentielle.

Un calme olympien planait sur Conakry, la capitale guinéenne, à l’annonce des résultats définitifs de la présidentielle du 18 octobre 2020. M. Cellou Diallo qui criait à la fraude, avait réclamé la victoire avec un taux de « 53,84% ».

Côte d’Ivoire: les États-Unis condamnent la violence et invitent les parties à un « dialogue inclusif »

Les États-Unis condamnent les violences liées à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et invitent les parties à un « dialogue inclusif » pour trouver des solutions à leurs désaccords, selon une déclaration de l’ambassade américaine à Abidjan. »Les États-Unis condamnent la violence de cette période électorale » et exhortent « les autorités compétentes à enquêter sur tous les incidents de violence et à tenir responsables les auteurs et commanditaires », rapporte la déclaration de l’ambassade américaine en Côte d’Ivoire publiée mercredi.

Les candidats Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et Affi Nguessan, du Front populaire ivoirien (FPI), ont refusé de participer à l’élection, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible, tout en appelant leurs militants à empêcher le vote qui a eu lieu dans un climat tendu.   

« Nous exhortons toutes les parties, groupes et individus à s’engager dans un dialogue inclusif pour trouver des solutions pacifiques à leurs désaccords et apaiser les divisions internes », indique la déclaration.  

Selon l’Etat américain, « les griefs liés à l’élection présidentielle doivent être résolus de manière pacifique et transparente dans le cadre légal ». De ce fait, il appelle les leaders politiques à « montrer leur attachement au processus démocratique et à l’état de droit ».  

« Nous faisons écho à l’appel lancé par la mission d’observation des élections de l’Union africaine pour que les leaders politiques renouent le dialogue pour préserver la cohésion sociale », poursuit le texte.  

Les États-Unis ont en outre exhorté les acteurs de la classe politique en Côte d’Ivoire à prendre « les mesures nécessaires pour garantir l’inclusion afin de créer un climat de confiance capable de garantir la paix et la stabilité ».  

La Commission électorale indépendante a déclaré mardi la réélection de Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages et un taux de participation de 53,90%. Ce résultat provisoire devrait être transmis au Conseil constitutionnel qui proclamera les résultats définitifs.  

Élection en Côte d’Ivoire: caravane du Rhdp à Abidjan pour célébrer la victoire de Ouattara

Des militants et sympathisants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti de Alassane Ouattara, vainqueur de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, ont exprimé mardi leur joie à travers une caravane ayant parcouru Abidjan.La cohorte est partie de la Rue Lepic, à Cocody, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan, où est implanté le quartier général du Rhdp. Et ce, en présence de certains cadres de la formation politique. 

Avec des pagnes et tee-shirts à l’effigie de leur leader, Alassane Ouattara, ils ont envahi la Rue Lepic qui refusait du monde. Venus de divers horizons, ils ont esquissé des pas de danses, aux rythmes de musiques urbaines. 

L’on pouvait entendre une explosion de joie des militants du Rhdp. Pour parcourir les communes d’Abobo, Adjamé, Treichville, Koumassi et Port-Bouët, d’autres s’affairaient à disposer la logistique pour leur permettre de tenir le trajet.  

Des camions podiums et du matériel de sonorisation ont été mis à la disposition des militants pour faire cette caravanes. Certains à bord de leur engin ont suivi le mouvement, dans un vuvuzela. 

« Aujourd’hui, nous laissons apparaître notre joie, joie surtout pour ces militants du Rhdp qui comme un seul homme sont restés debout et ont porté le message de leur champion, Alassane Ouattara », a déclaré Adama Bictogo, le directeur exécutif du Rhdp, peu avant la caravane.  

« Pour nous, c’est un jour exceptionnel, un jour de joie, parce qu’un nouveau jour se lève pour la Côte d’Ivoire et ce nouveau jour, c’est la Côte d’Ivoire solidaire, le renforcement de la cohésion sociale, des champions nationaux, la Côte d’Ivoire de l’emploi, de l’économie numérique », a-t-il ajouté.   

Cette victoire, soutiendra-t-il, permettra de favoriser une « Côte d’Ivoire conquérante, plus apaisée et plus rassemblée », avant d’indiquer qu’elle est dédiée à la mémoire de feu Amadou Gon Coulibaly et à feu Sidiki Diakité, le ministre de l’Administration du territoire.

Les militants ont non seulement relevé le défi de la victoire, mais également de la démocratie avec la  victoire de M. Ouattara,  a-t-il lancé,  déplorant que certains Ivoiriens aient « payé le prix de l’absurdité et de la violence des opposants ».

M. Bictogo a martelé que « la classe politique irresponsable conduite par le président Bédié et Affi Nguessan ont empêché des Ivoiriens de voter », or l’élection est un moyen pour se réaliser pour l’avenir. 

Mme Kandia Camara, la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, directrice de campagne en charge des femmes, s’est félicitée de ce que les Ivoiriens ont porté leur choix sur M. Ouattara malgré les menaces de l’opposition. 

Pour elle, « les Ivoiriens viennent de confirmer que la Côte d’Ivoire est véritablement sur la voie de la démocratie ». En neuf ans, M. Ouattara a fait de la Côte d’Ivoire un État démocratique, avec un bilan éloquent.  

Suite à l’appel de l’opposition à empêcher le vote, il y a eu des violences par endroits, empêchant les électeurs d’exercer leur droit civique. Selon Mme Kandia Camara, cette attitude montre que l’opposition est « en panne d’idées » et n’a pas de bilan et de projet. 

« Nous voulons leur dire qu’il n’y aura pas de coup d’Etat dans ce pays », a-t-elle lancé, affirmant que « seul la paix peut permettre le développement ». Par ailleurs, ces opposants ont « échoué », car les Ivoiriens veulent la paix. 

« Ces résultats sont le désaveu total apporté à l’opposition » qui a voulu « créer un chao », a poursuivi la ministre de l’Éducation nationale, soutenant que M. Ouattara, dont la candidature est contestée par l’opposition, a « accepté de faire le sacrifice » en briguant ce mandat.

La Commission électorale indépendante a annoncé mardi la réélection de Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages et un taux de participation de 53,90%. Ce résultat provisoire devrait être revu par le Conseil constitutionnel, qui proclamera les résultats définitifs.  

Présidentielle ivoirienne: le gouvernement invité à une sécurisation «plus efficace» des futures élections

La mission d’observation électorale constituée des ONG «CPS Afrique», « Groupe de réflexion d’action et d’initiative nouvelle» ( GRAIN) et « L’Etoile de Boukani» s’est félicitée mardi à Abidjan du bon déroulement de l’élection présidentielle ivoirienne recommandant cependant au gouvernement ivoirien une sécurisation « plus efficace» des futures échéances électorales.« (…) Au vu de ce qui précède, les ONG CPS Afrique, Grain et Étoile du Boukani peuvent conclure que les élections se sont bien déroulées sur l’ensemble du territoire avec des variations selon les zones d’opposition ou du parti au pouvoir. Elles recommandent que le gouvernement songe à trouver une sécurisation plus efficace du processus électoral pour permettre à tous les électeurs de s’exprimer», a affirmé dans un point de presse, Jean-Marie Koukougnon, le porte-parole de cette mission d’observation. 

Cette organisation qui dit avoir observé le scrutin présidentiel du 31 octobre dernier dans 22 localités ivoiriennes,  a également exhorté les candidats de ce scrutin présidentiel ivoirien à accepter les résultats, et le cas échéant, de recourir aux voies légales. 

« Les trois ONG dénoncent le recours à la violence, les discours de haine avant, pendant et après le vote, l’empêchement de voter exercé par des populations », a indiqué M. Koukougon. 

Auparavant, il a fait savoir que son organisation a fait plusieurs observations pendant ce scrutin. M. Koukougnon a relevé entre autres, une affluence remarquable au niveau des bureaux de vote visités, la présence effective des forces de sécurité pour le maintien de l’ordre et la présence effective des membres des bureaux de vote de même que la présence des représentants de certains partis politiques. 

Le président sortant Alassane Ouattara a remporté le scrutin présidentiel ivoirien du 31 octobre dernier avec 94,27% des voix selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire. 

Présidentielle ivoirienne : le gouvernement dément toute tentative d’intimidation

Le Général Vagondo Diomandé, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, a soutenu mardi à Abidjan, que les patrouilles ciblant les zones où résident des leaders de l’opposition visaient uniquement à « disperser des regroupements » illégaux.Accusés de vouloir réduire au silence l’opposition radicale, les tenants du pouvoir battent en brèche cette hypothèse. Car le Général Vagondo Diomandé a rappelé qu’ « un arrêté interministériel interdit les regroupements et les manifestations sur la voie publique ». C’était en marge d’une déclaration du gouvernement sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire.

En outre, indique le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, « il est important de renforcer la sécurité et de s’assurer que des surprises ne puissent pas intervenir » étant donné que « la plateforme de l’opposition a institué un organe de transition ».

M. Diomandé, par ailleurs ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation par intérim, a fait savoir que la « situation (est) grave » avec la mise sur pied par l’opposition d’un Conseil National de Transition (CNT).

De son côté, Henri Konan Bédié a déploré l’attitude des forces de l’ordre : « Ma résidence a été attaquée (lundi soir) par des tirs à l’arme lourde. Simultanément, les (maisons) des membres de l’opposition – Assoa Adou, Abdallah Toikeuse Mabri et Pascal Affi N’Guessan – ont également été attaquées », a twitté l’ancien chef de l’Etat.

Présidentielle ivoirienne : KKB félicite Ouattara pour sa réélection

Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a reconnu ce mardi la victoire dès le premier tour d’Alassane Ouattara.A coup sûr, la déclaration de Kouadio Konan Bertin ravit le président sortant et ses soutiens. Et il donne davantage de grain à moudre à ceux qui soutenaient, il n’y a pas longtemps, que sa candidature était parrainée par ADO.

« Incontestablement, Alassane Ouattara est arrivé en tête du scrutin. C’est pourquoi, devant le peuple ivoirien, je veux le féliciter pour sa réélection », a indiqué KKB lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Pour que la Côte d’Ivoire ne sombre pas dans une crise post-électorale, le candidat indépendant a appelé à « la convocation immédiate d’une Conférence de dialogue national incluant toutes les forces politiques, anciennes comme nouvelles ».

Dans son discours, Kouadio Konan Bertin a souligné que le taux de participation de 53,90 % constitue « un camouflet cinglant pour tous ceux qui privilégient le fusil (plutôt que) le bulletin de vote. (Ainsi) la Côte d’Ivoire a gagné la bataille de la paix. C’est l’essentiel ».

Paradoxalement, KKB a émis des doutes sur la transparence du processus électoral : « La CEI (Commission Electorale Indépendante) dont j’ai maintes fois critiqué la composition, vient de proclamer ses résultats. Force est de reconnaître que la Côte d’Ivoire n’a pas encore gagné la bataille de la transparence ».

Partant de là, il a considéré que « ce scrutin doit être le dernier qui se déroule dans ces conditions, tant dans son déroulement, son organisation et son système de collecte des résultats ». A en croire Kouadio Konan Bertin, une élection ne doit plus se tenir en Côte d’Ivoire « dans un climat de suspicion et de défiance ».

Tirant les leçons du passé récent de son pays, Kouadio Konan Bertin a affirmé avoir fait « le choix (d’une élection) très imparfaite à une guerre civile meurtrière ». Même s’il avait remarqué, au cours de sa campagne, que « les conditions pour une élection transparente n’étaient pas réunies »

Droit dans ses bottes, KKB accusé d’être en collusion avec Alassane Ouattara a assumé tout : « Quand on aime son pays, entre deux maux, il faut choisir le moindre. Entre une guerre civile et des résultats imparfaits, il faut accepter des résultats imparfaits ».

En tout cas, il est convaincu qu’ « on peut toujours corriger les défauts d’un scrutin, mais si le pays se déchire, si les maisons s’embrasent, si les enfants de Côte d’Ivoire s’entretuent, personne ne pourra ramener les vies perdues ».

Présidentielle ivoirienne : le gouvernement saisit la Justice

L’exécutif, en réaction à la mise en place d’un Conseil National de Transition (CNT) par l’opposition ivoirienne, a annoncé ce mardi la saisine du procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan.Le pouvoir en place, par la voix de Sansan Kambilé, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, a condamné « avec la plus grande fermeté cet acte de sédition ». En effet, l’opposition engagée dans la Présidentielle du 31 octobre a déclaré « la vacance du pouvoir » avant de créer, lundi 2 novembre, un Conseil National de Transition (CNT) dirigé par Henri Konan Bédié. Ce dernier devrait mettre en place, « dans les prochaines heures », un gouvernement de transition.

Pour le camp d’Alassane Ouattara, ce sont « des actes d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État
et l’intégrité du territoire national ». De ce fait, le gouvernement souhaite que « les auteurs et les complices de ces infractions soient traduits devant les tribunaux ».

Selon les résultats provisoires communiqués par la Commission Electorale Indépendante (CEI), Alassane Ouattara, chef de file du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) a été réélu pour un troisième mandat avec 94,27% des voix.

Le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin (KKB), Henri Konan Bédié du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan du Front Populaire Ivoirien (FPI) obtiennent respectivement 1,99, 1,66 et 0,99 % des suffrages valablement exprimés.

Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara réélu avec 94,27 % des voix, selon les résultats provisoires

Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) Alassane Ouattara a été réélu président de la République de Côte d’Ivoire avec 94,27 % des voix à l’issue de l’élection présidentielle de samedi, selon les résultats provisoires proclamés tôt, mardi, par la Commission électorale indépendante (CEI).Selon le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Ibrahime Coulibaly-Kuibiert qui s’exprimait sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public)  17 601 Bureaux de vote qui ont pu être ouverts lors de ce scrutin, correspondant  à une population électorale 6 066 441 dont 3 269 813 votants. Le pays comptait au total 22 381 bureaux de vote.

Le scrutin a enregistré 53 894 bulletins nuls, soit 1,66%, quand le nombre de bulletins blancs est évalué à 35 099, soit 1,09%.  Le nombre de suffrages exprimés est de 3 215 909 avec un taux de participation de 53,90 %.

Alassane Ouattara a obtenu  3 031 483 voix, soit  94,27 %. Il est suivi par l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB qui a obtenu 64 011 voix, soit  1,99%. Le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) Bédié Konan Aimé Henri arrive à la 3e place avec 53 330 voix, soit 1,66%. Le candidat du Front populaire ivoirien (FPI, opposition)  Affi Nguessan Pascal s’en sort avec  31 986 voix, soit 0,99%.

Ces deux candidats de l’opposition ont appelé au boycott du scrutin, mais n’avaient formellement retiré leur candidature à cette élection présidentielle. Les opposants dénonçaient la candidature du président sortant Alassane Ouattara qu’ils qualifiaient d’anti-constitutionnelle.  Le scrutin de samedi a été émaillé de violences dans certaines localités du pays.

« Conformément à l’article 59 du Code électoral, la Commission électorale indépendante transmettra, au Conseil Constitutionnel, un exemplaire des procès-verbaux de dépouillement, accompagné des pièces justificatives dans les trois jours qui suivent, à charge pour cette institution de proclamer le résultat définitif », a conclu le président de la CEI sur les antennes de la RTI.

Présidentielle 2020: le Rhdp réfute tout « complexe » imposé par l’opposition

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) réfute tout « complexe » que veut imposer l’opposition sur la question du taux de participation à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a dit lundi son directeur exécutif adjoint en charge des élections, Mamadou Sanogo, face à la presse. »Nous sommes tranquilles (..)  pour nous, il n’y a pas de doute là-dessus, il n’a pas à nous complexer, ce complexe que d’autres (opposition) veulent nous créer artificiellement », a déclaré M. Mamadou Sanogo qui a fait observer qu’en 2000, le taux de participation à l’élection présidentielle était de 37,2% à partir duquel l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo a accédé à la magistrature suprême.

Citant M. Gbagbo, il a rappelé que l’ex-président disait que ce taux de participation à l’élection de 2000 était « excellent » comparativement à d’autres pays voisins où l’un des chefs d’Etat avait enregistré un taux de 11% et un autre 28%; et que son élection ne souffrait d’aucune légitimité.

Il a en outre fait remarquer qu’en 2002, les présidents des Conseils régionaux avaient été élus avec « à peine 28% et c’était légitime » parce que les élus ont administré ces zones durant une décennie, quasiment.

Interrogé sur la tenue du scrutin notamment évoquée par certains observateurs qui remettent la crédibilité du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, M. Mamadou Sanogo a déploré le fait que des assertions de missions d’observation n’aient pas été détaillées.

« En matière d’observation électorale, il y a des règles, il faut étayer les faits », a-t-il ajouté, regrettant qu’il y ait « un procès d’intention » contre le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie (Rhdp). 

Concernant le mot d’ordre de l’opposition, il a affirmé que cela « n’a pas été suivi, au regard des données collectées, (car) on essaie de faire croire en mettant en relief les quelques localités, où au moment du passage de journalistes, il y avait peu d’affluence ». 

Des écrits et des observateurs « feignant de ne pas voir des localités où des Ivoiriens sont allés voter massivement », a relevé M. Mamadou Sanogo, qui a soutenu que le scrutin a mis en évidence « la nette progression des suffrages en faveur du candidat Alassane Ouattara ».  

M. Mamadou Sanogo a insisté que le Rhdp ne développe aucun complexe et que les résultats qui sortiront des urnes à l’issue de la proclamation définitive et « irréversible » seront bien célébrés le moment venu.

Les rapports préliminaires de certaines missions d’observation électorales ont mis en avant des violences et des incidents, mettant en cause le scrutin. M. Sanogo, évoquant le Centre Carter, a insinué que son texte ne fait référence à aucun élément factuel.

La SADC salue les élections pacifiques en Tanzanie

La Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) a félicité les Tanzaniens pour les élections générales du 28 octobre 2020 qui se sont déroulées globalement de manière pacifique.Selon les résultats de la Commission Electorale Nationale (NEC), le président John Magufuli a remporté la présidentielle avec plus de 84% des suffrages exprimés.

Le président de l’organe de la SADC en charge des affaires politiques, de défense et de coopération en matière de sécurité, le président Mokgweetsi Masisi du Botswana a félicité ce lundi « tous les partis politiques /candidats et les a encouragés à consolider les acquis réalisés dans le domaine de la démocratie depuis l’avènement des élections multipartites dans le pays».

« A la suite des élections générales, la SADC félicite le peuple de la République unie de Tanzanie d’avoir une fois de plus démontré leur attachement à la démocratie avec l’organisation d’élections libres et pacifiques », affirme Mokgweetsi Masisi.

Il a appelé le gouvernement de Magufuli à « impliquer étroitement tous les acteurs de la démocratie, de la gouvernance et de la politique, en vue de mettre en œuvre des réformes visant à améliorer l’engagement politique et à soutenir la démocratie en République unie de Tanzanie ».

Le principal rival de Magufuli, Tindu Lissu, a rejeté les résultats du scrutin, accusant la NEC d’avoir collaboré avec le parti au pouvoir Chama Cha Mapinduzi pour bourrer les urnes en faveur de Magufuli.

Côte d’Ivoire : le scrutin présidentiel a été « libre et démocratique » (Observateurs)

L’élection du président de la République de Côte d’Ivoire qui s’est tenue samedi dernier a été « libre et démocratique », a annoncé lundi dans un rapport provisoire, le Parlement africain de la société civile ( PASOCI) qui a déployé une mission d’observation de 140 personnes dans le pays.« La mission du PASOCI a constaté que le scrutin du 31 octobre 2020 s’est déroulé dans le calme, la sérénité,  l’équité et la transparence. Elle déclare donc que le scrutin du 31 octobre 2020 a été libre et démocratique», a indiqué dans un point-presse, Sandrine Thérèse Bekono, la porte-parole de cette organisation.

Poursuivant, elle a souligné que cette mission d’observation qui a visité 723 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire ivoirien, a relevé des incidents au nombre desquels des empêchements de vote dans plusieurs localités.

« La mission a constaté l’ouverture des bureaux de vote quasiment dans les horaires prévus», a ajouté Mme Bekono, félicitant le peuple ivoirien pour sa « maturité démocratique».

Elle a conclu en assurant que son organisation qui continue d’observer le processus électoral, délivrera un rapport final plus chiffré après la proclamation définitive des résultats de cette élection.

L’élection du président de la République de Côte d’Ivoire qui s’est tenue samedi, a été émaillée par des incidents dans plusieurs localités ivoiriennes.

L’opposition ivoirienne qui a appelé au boycott de ce scrutin, a dénoncé une parodie d’élection et a appelé à la mise en place d’une transition civile. Quant au pouvoir, il s’est félicite de la bonne tenue de ce scrutin malgré quelques incidents qu’il juge mineurs.

Une délégation de l’ONU rencontre Bédié et Affi à Abidjan après la présidentielle

Une délégation conduite par le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a rencontré lundi à Abidjan l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié et Affi Nguessan, deux candidats de l’opposition ayant décidé de boycotter l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020.La rencontre a eu lieu à la résidence du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. Elle intervient deux jours après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

M. Ibn Chambas n’a fait aucune déclaration à l’issue des échanges avec M. Bédié et Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), parti fondé par l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.

Ces deux candidats ont refusé d’aller à ce scrutin estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection inclusive et transparente. Ils ont appelé à la désobéissance civile et au boycott de la présidentielle, ce qui a entraîné des heurts.

Les partis et groupements de l’opposition « ne reconnaissent pas l’élection présidentielle de 2020, constatent la fin du mandat du président Alassane Ouattara depuis le 31 octobre 2020 », avait dit la veille M. Affi face aux journalistes,  appelant à « l’ouverture d’une transition civile ». 

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), Adama Bictogo, a réagi, affirmant qu’il n’y aura pas de transition, avant d’insinuer que le parti au pouvoir est dans l’élan de la Constitution.

Pour M. Bictogo, le scrutin présidentiel, en dépit d’incidents observés par endroits dans le pays, s’est tenu à la date prévue par la Constitution et a permis un rassemblement des Ivoiriens qui ont pu accomplir leur devoir civique.