Atelier de sensibilisation sur le rôle du Comité National de la Microfinance

Un atelier visant à échanger et sensibiliser les acteurs des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) sur la mission et les attributions du Comité National de la Microfinance (CNM) se déroule ce mercredi 17 avril 2024, à Ouagadougou.

Edwige Yaméogo, représentante du ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective, souligne que la supervision des SFD a révélé une croissance des crises au sein de ces entités, d’où la création du CNM pour renforcer la surveillance et le contrôle du secteur.

Ousséni Kaboré, directeur de la surveillance et du contrôle des SFD, constate que malgré la bonne santé globale du secteur de la microfinance au Burkina Faso, des problèmes persistent, notamment le non-respect des règlements et la détérioration de la qualité des portefeuilles des institutions de microfinance.

L’atelier vise à présenter le CNM et à trouver des solutions pour assainir le secteur, comme l’explique Ousséni Kirakoya, président du conseil d’administration de l’association professionnelle des SFD.

Il est également noté que le CNM a remplacé le Comité d’Assainissement et de Consolidation du Secteur de la Microfinance (CAC-SMF), et que lors de cet événement, ses missions, réalisations, difficultés et perspectives seront discutées, réunissant une centaine de participants issus des SFD, d’autres acteurs de la microfinance et de la société civile.

Le Burkina Faso participe aux assemblées annuelles de la Banque islamique de développement à Riyad

Le Burkina Faso prend part aux 49èmes Assemblées annuelles du groupe de la Banque islamique de développement (BID) qui se dérouleront à Riyad, au Royaume d’Arabie Saoudite, du 27 au 30 avril 2024. L’annonce a été faite lors du conseil des ministres du jeudi 11 avril 2024.

Sous le thème « Célébrer le passé, préparer l’avenir : Originalité-Solidarité-Prospérité », ces Assemblées annuelles comprendront une table ronde des Gouverneurs ainsi que des panels portant sur des sujets tels que la promotion de la coopération sud-sud, l’accélération du financement du climat et des Objectifs du développement durable (ODD), ainsi que le renforcement des relations économiques entre les pays membres de la BID, comme l’indique le compte rendu du conseil des ministres.

En marge de cet événement, le ministre en charge de l’Économie, le Dr Aboubakar Nacanabo, tiendra des audiences avec le Président du Groupe de la BID et d’autres partenaires arabes afin de discuter de l’état de la coopération et d’explorer les opportunités de mobilisation de financement au profit du Burkina Faso.

Les Assemblées annuelles offrent une plateforme de réseautage, de partage des connaissances et d’engagement avec des leaders mondiaux et des experts dans le domaine du développement.

Renforcement du dialogue public-privé: Atelier de sensibilisation à l’utilisation de la plateforme numérique à Tenkodogo

Le Ministère du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises organise un atelier de sensibilisation le mardi 2 avril 2024 à Tenkodogo, dans le Boulgou, région du Centre-est. L’objectif principal est de familiariser le secteur privé avec l’utilisation de la plateforme digitale de dialogue public-privé et ses nouvelles fonctionnalités, permettant ainsi une interaction continue avec l’administration pour un traitement efficace des préoccupations.

Auparavant, les acteurs du secteur privé adressaient leurs préoccupations à l’administration, qui se chargeait ensuite de leur suivi. Avec la nouvelle plateforme digitale, ils peuvent désormais soumettre directement leurs doléances et suivre leur traitement en temps réel. Cette initiative vise à renforcer le mécanisme de dialogue entre l’État et le secteur privé, facilitant ainsi les échanges sur les questions majeures.

Larba Odette Ilboudo, représentante de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso dans la région du Centre-Est, souligne que cette session s’inscrit dans le cadre de la vulgarisation des nouveaux outils digitaux de dialogue public-privé, visant à consolider le dialogue et à permettre un échange continu sur les sujets d’intérêt pour le secteur privé.

Alidou Ouédraogo, Directeur régional en charge du commerce, met en avant l’innovation de cette plateforme, notamment l’élaboration d’un code d’éthique pour encadrer son utilisation. L’atelier de sensibilisation vise donc à présenter la plateforme aux acteurs et à les former à son utilisation, en détaillant ses différentes fonctionnalités, de l’enregistrement des préoccupations à la mise en œuvre des recommandations du dialogue public-privé.

Cet atelier, rassemblant plus d’une cinquantaine d’acteurs de la région, se déroulera sur deux jours pour permettre une formation complète et interactive sur l’utilisation de la plateforme numérique.

Renforcement de l’Économie Burkinabè : La Banque Mondiale S’Engage aux Côtés de la Maison de l’Entreprise

Une délégation de la Banque mondiale, menée par Douglas Pearce, Directeur Secteur Finance, Compétitivité et Innovation pour l’Afrique de l’Ouest, a récemment visité la Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) à Ouagadougou. Cette rencontre, qui s’est déroulée le mercredi 13 mars 2024, a permis de discuter des défis et des opportunités pour le développement économique du pays.

La MEBF, créée en 2002 par le secteur privé et l’État burkinabè, a reçu un financement de la Banque mondiale en 2009. Son objectif principal est d’appuyer le développement du secteur privé. Depuis sa création, la MEBF a délivré des milliers de permis de construire et a contribué à la création de centaines de milliers d’entreprises, générant ainsi des emplois et sécurisant des investissements financiers importants.

Cependant, malgré ses réussites, la MEBF est confrontée à des défis majeurs, notamment celui d’adapter son accompagnement aux TPE et PME-PMI en s’appuyant sur l’innovation et les outils numériques. Elle cherche également à promouvoir l’entrepreneuriat rural, l’inclusion des femmes et des jeunes, tout en améliorant continuellement le climat des affaires pour favoriser l’émergence d’une économie solide.

Lors de cette visite, les discussions ont également porté sur les projets financés par la Banque mondiale, notamment le projet ECOTEC. Ce dernier vise à soutenir l’entrepreneuriat et le développement des compétences, en particulier dans le secteur de l’éducation formelle et non formelle. Environ 17 000 jeunes bénéficieront de formations dans divers domaines, ce qui renforcera leur employabilité et contribuera à la croissance économique du pays.

Douglas Pearce s’est félicité de la collaboration fructueuse entre la Banque mondiale et la MEBF, soulignant l’importance de ce partenariat pour stimuler la création d’entreprises et l’emploi au Burkina Faso. Il a également exprimé son admiration pour le travail accompli par la MEBF jusqu’à présent.

En conclusion, cette visite marque le début d’une nouvelle phase de coopération entre la Banque mondiale et la MEBF, avec le lancement officiel du projet ECOTEC prévu pour le vendredi 15 mars 2024. La MEBF a exprimé sa gratitude en offrant des présents à la délégation de la Banque mondiale, témoignant ainsi de sa reconnaissance pour le soutien continu reçu depuis plusieurs années.

Avancée des travaux sur l’usine de transformation de la tomate à Bobo-Dioulasso

Une délégation dirigée par le directeur de cabinet de la Présidence du Faso, le capitaine Anderson Dékomwin Médah, a inspecté le chantier de construction de l’usine de transformation de la tomate à Bobo-Dioulasso.

Cette visite survient cinq mois après la pose de la première pierre de l’usine par le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré. L’objectif était de faire le point sur l’état d’avancement des travaux. Selon les conclusions de cette visite, aucun problème majeur n’a été signalé, et la fin des travaux est prévue pour fin juin 2024.

Le directeur de cabinet de la Présidence, Anderson Dékomwin Médah, s’est félicité de l’avancement des travaux, soulignant la technicité et l’engagement de l’équipe chargée du projet. Il a exprimé son optimisme quant à la suite des opérations, saluant le dynamisme de l’équipe chargée du chantier.

Les travaux de cette usine ont été rendus possibles grâce aux souscriptions à l’actionnariat populaire par la population burkinabè de l’intérieur et de la diaspora, ainsi qu’à la participation de l’État. L’usine, d’une superficie de près de trois hectares, comprendra un bloc central, deux magasins, un bloc administratif, une zone de restauration, une infirmerie et un atelier de maintenance.

La Mairie de Ouagadougou débloque 300 millions CFA pour régler les arriérés de salaires des travailleurs occasionnels

La mairie de Ouagadougou a récemment pris une initiative louable en mobilisant près de 300 millions de francs CFA pour régler les trois années d’arriérés de salaires accumulés par 573 travailleurs occasionnels de l’assainissement et de l’aménagement paysager. Cette annonce a été relayée par la télévision nationale du Burkina.

Maurice Konaté, président de la délégation spéciale de Ouagadougou, a souligné que des cotisations patronales seront reversées à la Caisse nationale de sécurité sociale, garantissant ainsi une retraite aux ex-travailleurs concernés. Notons que parmi les 573 travailleurs, 553 sont toujours en vie et bénéficieront de ce règlement.

Ce dénouement positif après trois années d’attente a été rendu possible grâce à l’implication directe du chef de l’État, le capitaine Ibrahima Traoré. Sa contribution a joué un rôle essentiel dans la résolution de cette affaire, démontrant ainsi un engagement envers le bien-être des travailleurs et la justice sociale.

Cette action exemplaire de la mairie de Ouagadougou, soutenue par le leadership du chef de l’État, met en lumière l’importance de la collaboration entre les institutions publiques pour résoudre les problèmes liés aux droits des travailleurs. Cela témoigne également de la volonté du gouvernement de garantir la stabilité financière et la sécurité sociale des citoyens, même dans des situations complexes.

Annonce Cruciale du Ministre de l’Économie sur la Retenue Exceptionnelle sur les Salaires : 1% pour Tous, 25% pour Certain

Dans un communiqué rendu public ce jeudi 11 janvier 2024, le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective clarifie les détails cruciaux entourant l’application de la retenue obligatoire sur les rémunérations des agents publics et des travailleurs du secteur privé.

Selon le ministre en charge, cette mesure impérative de retenue sur les salaires prend effet dès ce mois de janvier 2024 et perdurera tout au long de la période de mobilisation générale visant à améliorer les rémunérations des travailleurs salariés.

La retenue de 1%, appliquée sur le salaire net, concerne tant les agents publics de l’État que les travailleurs salariés du secteur privé. Pour les agents publics, la mesure touche divers secteurs tels que les missions diplomatiques et postes consulaires à l’étranger, la fonction publique parlementaire, la fonction publique hospitalière, les établissements publics de l’État, les sociétés d’État, les projets et programmes de développement, les collectivités territoriales, et tous les autres démembrements de l’État.

En ce qui concerne la retenue plus substantiellement de 25 % sur les motivations, elle s’applique de manière exclusive au personnel des ministères et institutions, y compris les agents des sociétés d’État et des Établissements publics de l’État (EPE).

Le ministre exhorte les employeurs du secteur privé à effectuer la déclaration et le renversement des prélèvements sur les rémunérations directement auprès des services de la direction générale des impôts, dans les mêmes délais que l’Impôt Unique sur les Traitements et Salaires (IUTS), en en utilisant un formulaire conforme au modèle fourni par l’administration fiscale. Cette démarche vise à garantir la transparence et l’efficacité du processus de collecte des retenues.

RCA-Coronavirus : la crise sanitaire fragilise l’économie

En république centrafricaine, l’épidémie du coronavirus bouleverse les habitudes de la population et a des conséquences économiques des villes.

Paoua est une ville du nord-ouest du pays. Proche des frontières camerounaises et tchadiennes, les populations habituellement se déplacent beaucoup dans cette zone. La région est aussi très agricole.

Sur le pas de sa petite pharmacie, Marcel guette les clients :

« La maladie a fait que l’économie est poussée outre. Même dans la ville il n’y a pas de clients et on ouvre quand même. »

Les frontières sont officiellement fermées. Si les convois de marchandises alimentent encore Bangui, il est devenu difficile pour les particuliers vivant du commerce de faire des aller-retours comme avant.

Sur le marché le prix du manioc a augmenté. La bassine est aujourd’hui à 3 000 francs contre 1 500 à 2 000 francs habituellement. Les femmes craignent d’aller au champ à cause de la présence des groupes armés. Mais ce n’est pas la seule raison, selon Marie, qui est relai communautaire et membre d’une organisation agricole :

« Le manioc à Paoua a un prix en hausse parce qu’il y a l’affaire de Covid-19 qui est là. Les femmes ont peur, la population a peur d’aller maintenant prélever le manioc pour aller mettre le manioc dans l’eau, pour aller récolter le manioc. On te dit « ne va pas. Si tu y vas, tu vas mourir ». Il y a la peur qui est là. Ça fait que les denrées alimentaires sur le marché de Paoua sont en hausse.

Du coup les mamans restent à la maison parce qu’elles écoutent les messages à la radio qui disent qu’il faut rester à la maison ?

Il faut rester à la maison, il faut bien se surveiller soi-même, surveiller tes enfants, s’il y a de la poussière il faut se laver les mains. Mais là, ils vont trouver les seaux avec de l’eau où ca dans les champs ? Ça fait qu’ils sont à la maison. Ça fait peur. »

La crise du coronavirus a des impacts directs sur les activités économiques mais aussi sur le travail des humanitaires. Les déplacements sont plus difficiles et les programmes sont ralentis regrette madame le maire, Bernadette Moye :

« Auparavant, l’OIM recrutait beaucoup de gens, il y avait beaucoup de travail. Oxfam aussi. La Minusca faisait des formations. Mais lorsque l’épidémie de coronavirus est arrivée toutes les activités ont été bloquées. Ceux qui vont au travail, ce sont les personnels permanents, mais il n’y a plus d’activité. »

Le milieu humanitaire assure faire de son mieux pour maintenir l’essentiel de ses activités. L’ouverture d’un pont humanitaire aérien a permis la livraison d’équipements et l’arrivée de personnels.