Une mission de la Cedeao attendue au Burkina Faso samedi

Les chefs d’Etat de la Cedeao, réunis en Sommet extraordinaire, par visioconférence, ont décidé vendredi de l’envoi d’une mission des chefs d’Etat-major des armées de l’organisation, samedi, au Burkina Faso, suite à la prise du pouvoir par la junte militaire.

Le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Brou, a annoncé une mission de l’institution au Burkina Faso, le samedi 29 janvier 2022, constituée des chefs d’Etat- major des armées des pays membres de l’organisation, indique une note de la présidence ivoirienne.  

Il s’agira pour cette mission d' »évaluer la situation, de sensibiliser les nouvelles autorités sur la nécessité pour elles de rester dans une posture républicaine et d’attirer leur attention sur les conséquences négatives de leur coup de force sur le pays », souligne la note. 

Cette mission devrait être suivie, quelques jours après, par une délégation ministérielle pour évaluer la situation au niveau politique. Ensuite, sur la base des rapports qui seront produits par les deux délégations, un autre Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao sera convoqué pour prendre des « décisions appropriées », selon M. Jean-Claude Brou.  

A l’ouverture du Sommet, le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo Addo, le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, a indiqué que le coup d’Etat perpétré au Burkina Faso, le 24 janvier 2022, par une junte militaire viennent détériorer davantage la situation sécuritaire dans la sous- région ouest-africaine.

Cette situation préoccupante, dira-t-il, doit interpeller tout le monde, et des mesures vigoureuses doivent être prises pour la juguler, faisant observer que ce coup de force intervient six mois à peine après celui du Mali.

Il rappelé le Protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance, qui énonce notamment dans ses principes, qu’un gouvernement ou un pouvoir n’est établi que par des élections, et que tout changement anticonstitutionnel est formellement interdit et toute méthode d’accession au pouvoir d’Etat par les armes est strictement proscrite.

De ce fait, il en a appelé à la « Tolérance zéro » par rapport à la situation au Burkina Faso, car cette forme d’accession au pouvoir ou d’alternance, est une menace pour la paix, la sécurité, la stabilité et le développement. 

Il a, par ailleurs, invité ses homologues à adresser vigoureusement la situation au Burkina Faso par des décisions fermes pour le bien-être des populations.  Il a également exigé le retour à un pouvoir civil pour assurer et consolider la démocratie.

M. Jean- Claude Brou a fait remarquer que le coup d’Etat intervenu au Burkina Faso est le 3è en 18 mois dans la sous-région ouest- africaine. Cette situation exceptionnelle fait suite, selon lui, à un contexte sécuritaire fortement dégradé dans ce pays, ayant entraîné de fortes tensions socio- politiques.

Depuis 2015, le Burkina Faso subit des attaques de plusieurs groupes terroristes qui ont entraîné des conséquences humanitaires, notamment, le déplacement massif des populations, le départ des structures et institutions de l’Etat de certaines zones du pays;

Il a révélé qu’à la date du 31 décembre 2021, le Burkina Faso enregistrait près de 1,6 million de personnes déplacées, dont 70% avaient moins de dix-huit (18) ans. Le pays comptait également 2700 écoles et 135 structures sanitaires fermées.

M. Jean-Claude Brou a souligné que la situation sécuritaire s’est fortement dégradée ces dernières semaines avec la mort, le 14 novembre 2021, de 49 gendarmes et de 4 civils lors d’une attaque terroriste à l’intérieur du pays.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a également pris part, par visioconférence, ce vendredi 28 janvier 2022, à  ce Sommet extraordinaire. Au terme de la cérémonie d’ouverture, les chefs d’Etat et de gouvernement ont eu une session d’échanges à huis clos. 

Côte d’Ivoire: déclaration de la TVA « uniquement » sur e-impôt dès le 1er février 2022

La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Côte d’Ivoire se fera désormais « uniquement » sur le portail e-impôts, à partir du 1er février 2022, a annoncé vendredi le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara.

M. Abou Sié Ouattara a annoncé cette disposition, à l’occasion du lancement de la nouvelle administration digitalisée de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en présence du ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo.  

Il s’agit « d’informatiser toute la chaîne de gestion de la TVA depuis la déclaration jusqu’au contrôle fiscal », a dit M. Abou Sié, ajoutant qu' »à partir du 1er février 2022, la déclaration de la TVA se fera désormais uniquement sur le portail e-impôts ».

Le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, a souligné que cette déclaration « obéira aux conditions légales de déductibilité dont le non-respect entrainera un rejet automatique des montants à déduire ».

M. Moussa Sanogo a souligné que « l’objectif est de simplifier les procédures administratives, de réduire le temps nécessaire à l’accomplissement des obligations fiscales par les contribuables et d’alléger les charges induites par ces procédures pour les contribuables ». 

Cela, ajoutera-t-il, vise également à offrir un service public fiscal de qualité, à renforcer la prévisibilité des lois et des règles fiscales et à induire un environnement propice pour la réalisation des affaires en Côte d’Ivoire. 

Pour prévenir tout désagrément, le ministre du Budget a invité les opérateurs économiques à vérifier leurs immatriculations au fichier des contribuables afin d’éviter des difficultés concernant le bénéfice du droit à déduction ou le bénéfice du remboursement de la TVA.  

« Il était urgent pour nous de mettre en place une administration digitalisée de la TVA qui sécurise les entreprises et leurs opérations en Côte d’Ivoire », a-t-il dit, soutenant qu’au-delà des conditions fiscales, cela touche l’environnement des affaires.  

« Le non respect des conditions prescrites par la loi pour exercer le droit de déduction entraînera le rejet de la taxe indûment déduite, et c’est la machine qui dira que le droit de déduction n’est pas conforme à la loi », a poursuivi le directeur général des impôts. 

Cette plateforme digitale se veut « un outil de déduction automatique ou de non déduction automatique de la taxe qui aura été indûment récupérée par l’entreprise », a relevé M. Abou Sié Ouattara.   

L’administration fiscale ivoirienne a mis en place en 2017 le portail e-impots pour la déclaration et le paiement en ligne des impôts et taxes. Il est annoncé dans les semaines à venir, la mise en place d’un système digital de gestion de la fiscalité immobilière.

Le Burkina Faso suspendu de la Cedeao

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’a pour l’instant pas décidé d’autres sanctions contre le pays des Hommes intègres.Le Burkina Faso, où un coup d’État s’est produit le 24 janvier 2022, rejoint le Mali et la Guinée sur la liste des pays suspendus des instances de la Cedeao. La décision a été prise ce vendredi à l’issue d’un sommet virtuel de l’organisation sous régionale.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a par ailleurs demandé la libération du président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, ainsi que des autres officiels arrêtés.

Elle a en outre décidé d’envoyer samedi à Ouagadougou une mission des chefs d’état-major des armées de la Cedeao. Celle-ci sera suivie lundi d’une mission ministérielle, avant la tenue d’un nouveau sommet le 3 février à Accra, en présence cette fois des chefs d’État de la région.

Une ONG confessionnelle annonce des dons à la prison d’Abidjan samedi

Bethsaël International, une ONG confessionnelle ivoirienne, annonce des dons, samedi, au profit des détenus de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande du pays, dans un communiqué.

« Cette nouvelle année 2022 est encore une occasion nouvelle de réitérer cette œuvre importante en faveur des détenus de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) », déclare le révérend Père Achija Pacôme-Marie, Archi-prêtre orthodoxe, exorciste et président de l’ONG Bethsaël international.

Le révérend-père Achija, fondateur de l’ONG Bethsaël international, a appelé à une « contribution pressante à toutes les personnes de bonne volonté ». Un geste qui vise à apporter un peu de confort à ces détenus dont la situation de prisonnier ne saurait être une fatalité. 

Cette action, soutiendra-t-il, est « un acte d’obéissance à Dieu qui a instruit l’homme de prendre soin de la veuve, de l’orphelin, du prisonnier, de l’étranger », donnant RDV ce samedi 29 janvier 2022, pour mettre en pratique la Parole de Dieu avec l’ONG Bethsaël international.

L’organisation Bethsaël international offrira aux détenus de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), ce qu’elle aura collecté pour les soutenir et soulager, un tant soit peu, leur besoin du quotidien, a-t-il ajouté.  

Depuis sa création, l’ONG assure un repas quotidien à des enfants de quartiers précaires à Abidjan. Depuis 2020, elle réalise cette action en apportant 1000 repas, chaque jour, aux enfants, pour la plupart des élèves, du quartier précaire Gobelet de la commune de Cocody. 

L’ONG s’est en outre engagée à soutenir les Centres de Santé (Services Prénatales, Centre de Grands brulés, Unités d’Endocrinologie- Diabétologie, etc) ; les Orphelinats et Centre d’accueil d’enfants handicapés d’Abidjan et de l’intérieur du pays. 

De plus, l’ONG Bethsaël international a mis sur pied, au plus fort de la crise sanitaire de la Covid-19, « La Boutique du mauritanien », une sorte de Guichet allouant des vivres et non-vivres gratuitement aux familles du quartier précaire Gobelet.

Cela a pour but de ne pas rompre la chaîne de solidarité en dépit des nécessités de confinement et de restriction, souligne-t-il. Pour lui, ‘’l’amour de Dieu et de son prochain » est une des vertus les plus solides de la foi chrétienne qui se nourrit d’indulgence, d’acte de bonté et de générosité envers autrui.

L’ONG Bethsaël International, créée en 2016, soutien avec des âmes généreuses, une opération annuelle dénommée « Des vivres pour la MACA », qui a permis de livrer à la prison civile d’Abidjan (MACA), les samedis 20 mai 2020 et 21 février 2021 derniers, d’importants lots de vivres et de non-vivres. 

Nestlé Côte d’Ivoire veut « accélérer le revenu » de 10 000 producteurs de cacao

Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du géant agroalimentaire suisse, a lancé jeudi à Abidjan, un Programme d’accélération des revenus des producteurs de cacao, visant à améliorer les conditions de travail et de vie de 10 000 paysans sur la période 2022-2023.

« Nous tenons à accélérer l’accès et le revenu des producteurs de cacao à travers une chaîne de valeurs », a dit à la presse le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, Thomas Caso, indiquant « le groupe commence, en Côte d’Ivoire, le premier pays d’approvisionnement de cacao ».

Ce programme, insinuera-t-il, vise à adresser « les causes racines derrières les fléaux qu’on voit comme le travail des enfants au sein des champs de cacao », et cette « cause racine, c’est plutôt la pauvreté ». 

A travers ce programme d’envergure, la firme s’engage également à « aider les ménages, à trouver des sources de revenus hors du champ de cacao avec de petits projets » qu’elle accompagnera,  tout en leur offrant des formations nécessaires.   

Le programme devrait permettre de développer l’agroforesterie. Pour M. Caso, « on ne peut pas se permettre, ou que ce soit dans le monde, de couper les arbres des forêts pour faire un produit quelconque ».  

Il est par ailleurs prévu « un bonus à l’incitation à chaque ménage afin de planter au moins 10 arbres forestiers d’ombrage par an », toujours avec un accompagnement et des formations et « ces arbres seront subventionnés par le groupe », a ajouté M. Thomas Caso. 

Le but dernière tout cela est de s’assurer que les producteurs de cacao ont « un niveau de vie juste, important et équitable et le groupe s’engage ainsi à faire un petit pas en avant, à reconnaître qu’il reste encore un travail à faire » pour investir dans la traçabilité de la filière, a-t-il renseigné.  

« On a déjà piloté pour 12 mois ce projet et les résultats sont vraiment impressionnants, maintenant on monte à la deuxième échelle, partant de 1000 ménages à 10 000 ménages et d’ici 2030 le groupe va investir plus que 1,3 milliard de francs suisse sur la chaîne de cacao à travers le monde », a-t-il poursuivi. 

« Nous sommes conscients que le revenu actuel moyen des producteurs de cacao n’est pas suffisant », c’est pourquoi le groupe veut « mener des actions concrètes » pour améliorer les conditions de vie des producteurs, a-t-il laissé entendre.   

Le programme intègre un volet de « transferts directs auprès des producteurs et de leurs épouses, individuellement, en fonction de leur comportement pour inciter quelques changements de comportement », a-t-il relevé. 

Par exemple, dans le domaine des pratiques agricoles, le programme va amener les paysans à améliorer un peu plus la taille du cacao qui a un rôle incroyable pour augmenter la production, a-t-il souligné. 

Par visioconférence, le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, a échangé avec les dirigeants du groupe, en Suisse. Il s’est félicité de ce que le choix du groupe s’est porté sur la Côte d’Ivoire pour le lancement mondial du Programme d’accélération des revenus des producteurs de cacao.

Il a fait observer que la filière cacao, en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, occupe plus de 55% des terres arables du pays, emploie directement ou indirectement près de 25% de la population et représente « autour de 47 à 50% des revenus d’export ».  

M. Patrick Achi a salué ce mécanisme d’amélioration des revenus des producteurs et le fait que le groupe soit aux côtés de l’Etat, en synergie, pour mener des actions qui visent à réduire l’impact de certains phénomènes qui trouvent leurs causes profondes dans l’insuffisance des paysans. 

Le PDG de Nestlé, Mark Schneider, a pour sa part noté que les « défis sont complexes », c’est pourquoi la collaboration avec les gouvernements sont importants, avant d’ajouter « on ne peut pas accepter que les enfants soient privés de leur avenir et de leur éducation ». 

« Une telle façon de faire, ne peut qu’améliorer les conditions de vie de nos producteurs et je crois que l’initiative de Nestlé Côte d’Ivoire est à saluer parce qu’ici nous voyons une société qui travaille à soutenir les populations qui sont dans les plantations », a déclaré le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Adjoumani Kouassi Kobenan. 

« C’est unique », car « cela permet aux producteurs d’avoir des moyens conséquents », et en outre « mettre les enfants à l’école est une priorité de l’Etat de Côte d’Ivoire », a-t-il insinué, faisant observer que « la durabilité du cacao, c’est aussi la relève ».   

M. Nathan Bello, manager Cocoa plan, a précisé que la phase pilote en Côte d’Ivoire a eu lieu en 2020-2021 et a concerné 1000 ménages. La phase « test », dans le cadre du plan d’implémentation se déroulera de 2022-2023 et ciblera 10.000 ménages. 

Une phase dite de « déploiement » devrait permettre sur la période 2024-2030 d’atteindre 160 000 ménages, de façon globale. Le programme vise à relever les défis de la production de cacao durable. 

A travers ce programme, le groupe va adresser la problématique de la faiblesse de rendement, la rareté de la main d’oeuvre, le risque du travail des enfants, les perturbations climatiques et l’accès au financement dans l’optique de relever la rentabilité des plantations.

M. Bello a évoqué l’autonomisation des femmes et le manque d’infrastructures scolaires. Déjà, la filiale a construit et réhabilité 53 écoles, mis en place un système de suivi et de remédiation du travail des enfants couvrant 86.000 producteurs et a apporté de l’aide à plus de 149.000 enfants. 

Nestlé Côte d’Ivoire a acheté 150.000 tonnes de cacao durable et octroyé plus de 5 milliards Fcfa en primes versées aux producteurs en 2021. La vision est d’améliorer les pratiques agricoles, améliorer les conditions de vie et la qualité du cacao. 

Les États-Unis font un don de 1,7 million doses de vaccin à la Côte d’Ivoire

Les Etats-Unis font un don de 1 737 450 doses supplémentaires de vaccin Pfizer à la Côte d’Ivoire.

Selon un communiqué transmis à APA, jeudi, avec ce don, les États-Unis auront offert un total de 6 605 410 doses de vaccins contre la Covid-19 à la Côte d’Ivoire. 

Environ la moitié des dernières doses fournies par les États-Unis sont arrivées en toute sécurité à Abidjan par le biais du mécanisme Covax le 26 janvier, et la livraison de la seconde moitié devrait être effective le 27 janvier, précise le communiqué.

« Les États-Unis sont fermement engagés à soutenir les efforts de nos partenaires ivoiriens dans la lutte contre cette pandémie », a déclaré le Dr. Nancy Lowenthal, Représentante de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) en Côte d’Ivoire. 

« Si vous êtes éligible, veuillez vous protéger et protéger vos proches en vous faisant vacciner. », a-t-elle ajouté en s’adressant à la population, insistant que  « les vaccins sûrs et efficaces sont notre meilleur outil pour mettre fin à la pandémie » .

 Les États-Unis se sont engagés à acheter et à distribuer 1,2 milliard de doses de vaccins contre la Covid-19 dans le monde entier.

 A ce jour, les États-Unis ont livré plus de 385 millions de doses de vaccins à plus de 110 pays.  L’engagement de fournir des vaccins contre la Covid-19 au monde entier continuera de répondre à la promesse du Président Américain Joe Biden selon laquelle les États-Unis seront « un arsenal » dans la lutte mondiale contre la pandémie, conclut le communiqué.

Côte d’Ivoire: rentrée de la 13e mandature du CESEC en présence de Ouattara

Le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) de la Côte d’Ivoire, a effectué jeudi la rentrée solennelle de sa 13e mandature, en présence du chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Cette rentrée solennelle a outre, la présence du président de la république, Alassane Ouattara, enregistré plusieurs présidents d’institutions, des membres du gouvernement, de hautes personnalités et des diplomates. » 

Le président du Conseil économique et social (CES) du Bénin,  M. Augustin Tabe Gbian, celui du Niger, M. Ligari Mariou, et une délégation du CES de la République démocratique du Congo (RDC), étaient également présents à cette rentrée solennelle du CESEC. 

Le président du CESEC, Dr Eugène Aka Aouélé, a dit « merci » au président de la République de Côte d’Ivoire pour cette marque d’estime en venant à cette cérémonie, réaffirmant tout son engagement et toute sa détermination à assumer les missions qui lui ont été confiées. 

Il a en outre exprimé l’enthousiasme qui l’anime d’assurer avec « dignité, dévouement » et dans la droite ligne de son ambitieux programme axé sur une Côte d’Ivoire solidaire, ses responsabilités afin que les résultats obtenus soient à la hauteur de ses attentes et celles des populations. 

M. Aka Aouélé a par ailleurs promis une « teneur dense de la contribution des membres du CESEC à la mise en oeuvre des programmes du gouvernement ». Le CESEC a pour mission de conseiller le gouvernement en matière économique, social, culturel et environnemental. 

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a reconduit le 4 janvier 2022 Dr Aka Aouélé à la tête du CESEC et nommé 115 nouveaux membres de l’institution qui comprend quelque 120 personnes représentants divers secteurs.  

Impôts ivoiriens: 2819 milliards Fcfa collectés en 2021 sur 2701 milliards attendus

Les services des impôts en Côte d’Ivoire ont collecté 2819 milliards Fcfa en 2021 sur 2701 milliards attendus, soit un écart positif de 118,7 milliards Fcfa, a indiqué le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, lors d’un séminaire bilan.

« L’objectif qui avait été assigné par l’Etat pour 2021, c’est 2.701 milliards Fcfa, (mais) les réalisations se sont établies à 2819 milliards Fcfa soit un écart positif d’à peu près 119 milliards Fcfa », a dit à la presse M. Abou Sié Ouattara, en marge du séminaire, à Abidjan.  

Pour 2022, ce sont 3107 milliards Fcfa de recettes qui sont attendues de la direction générale des impôts. M. Abou Sié Ouattara a assuré que ses services feront davantage avec l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte contre la fraude fiscale et l’éducation des populations.

Les perspectives de mobilisation de recettes pour 2022 ressortent un accroissement d’à peu près 10% par rapport aux réalisations de l’année 2021. Pour atteindre cet objectif, ‘l’administration fiscale a initié ce séminaire pour améliorer ses process. 

Le directeur de Cabinet du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Adama Sall, a exprimé la « satisfaction » du ministre de tutelle qu’il représentait, des efforts réalisés dans un contexte, marqué par la pandémie de Covid-19 qui a affecté les entreprises. 

Sur un objectif de recettes attendues de 2701 milliards Fcfa la direction générale des impôts a recouvré au titre de l’année 2021 la somme 2819 dégageant ainsi un écart positif de 118,7 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 104%.  

Toutefois, dira-t-il, de nombreux défis restent encore à relever afin de permettre au gouvernement de mener à bien son ambitieux programme de développement et de faire face à ses engagements internes et vis-à-vis de ses partenaires extérieurs.

Au nombre des défis de la mobilisation des ressources, figurent « la problématique de relèvement du taux de pression fiscale dont la faiblesse contribue à instaurer des zones de fragilité au niveau des finances publiques de nos pays », a-t-il poursuivi. 

Le taux de pression fiscale en Côte d’Ivoire est de 12,4%, selon M. Adama Sall, un pourcentage en deçà du taux de 20% fixé par la Commission de l’Uemoa. A contrario, « ce taux, bas, pose la problématique de l’accroissent de la capacité de mobilisation des recettes fiscales ». 

Suivant plusieurs études, le taux de pression fiscale optimal de la Côte d’Ivoire devrait se situer normalement à 22% du PIB au regard des immenses potentialités du pays, a fait observer M. Adama Sall.  

« Un taux de pression de ce niveau, permettrait de collecter annuellement 8.000 milliards Fcfa dont 5000 milliards pour la direction générale des impôts » selon ces études, a relevé M. Adama Sall. 

Dans l’optique d’accroître ses recettes, l’Etat ivoirien a engagé des mesures structurelles, notamment la digitalisation des procédures, l’aménagement de l’assiette et des taux de certains impôts, le renforcement de l’efficacité du contrôle fiscal et la consolidation des performances de l’administration fiscales.

M. Adama Sall a annoncé que, ce vendredi, il y aura le lancement de la nouvelle administration digitalisée de la TVA. En outre, dans les semaines prochaines, il sera livré le système de gestion de la fiscalité immobilière. 

Le pays dénombre 135 000 contribuables assujettis aux impôts divers hors impôts fonciers soit un ratio d’un contribuable sur 125 personnes. À côté de cela, le coût des exonérations, lui, est estimé à environ 400 milliards Fcfa par an. 

Logement: une convention de location-vente au profit des journalistes ivoiriens

L’Union nationales des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a signé mercredi, à Abidjan, une convention de location-vente de logements avec Bonus expertises, une entreprise de promotion immobilière, au profit des journalistes ivoiriens.

Le protocole de la convention a été paraphé, à la Maison de la presse d’Abidjan, avec le président de l’Unjci, Jean-Claude Coulibaly, d’une part et d’autre part, le directeur général de la société de promotion immobilière, Bonus expertises, M. Patrice Yotcho. 

Expliquant le processus de location-accession-acquisition dit location-vente, M. Patrice Yotcho, le directeur général de Bonus expertises, a indiqué que cela fonctionne sur la base d’une « caution solidaire ».  

La caution solidaire, soulignera-t-il, représente l’ensemble des loyers qui sont payés par avance, également appelé « apport initial ». Il s’agit notamment « des loyers représentant 24 mois » qui constitueront cette caution solidaire.  

« Une fois que cette caution solidaire est payée, on devient éligible au programme, on a plus rien à payer jusqu’à obtenir ses clés et après, on paie ses loyers pendant 168 mois pour devenir propriétaire du logement », a-t-il ajouté.  

M. Yotcho a fait savoir que ce sont des logements en appartements de trois et quatre pièces, en maison basse de quatre pièces et cinq pièces, et des logements duplex, qui seront construites dans la zone d’Azaguié, dans la périphérie d’Abidjan. 

« À la base, nous avons conclu avec l’Unjci pour 200 journalistes, mais nous avons une offre qui dépasse largement les 200, puisqu’on a une assiette foncière qui peut accueillir 5.000 personnes », a-t-il rassuré.  

Cette opération a lieu dans « un systeme de mutualisation de ressources qui permet de payer une caution, d’accéder au logement et payer un loyer mensuel sur une période de 14 ans, a mentionné M. Yotcho. 

« L’avantage de ce processus, c’est qu’il permet de payer des loyers qui sont constants, qui n’augmentent pas et qui sont conformes à ce que la plupart des personnes qui sont en location aujourd’hui ont l’habitude de payer », a-t-il renchéri. 

À la différence d’un locataire, à la fin du processus, ces logements vont revenir aux souscripteurs et donc c’est une « offre sociale qui permet à la plupart des journalistes aujourd’hui d’accéder à la propriété immobilière », a-t-il poursuivi.  

Pour sa part, le president de l’Unjci, Jean-Claude Coulibaly, a soutenu que « cette offre permet d’être propriétaire d’une maison dans le cadre d’une location-vente », estimant que « c’est une bonne chose quand on sait que sur le terrain, il y a une surenchère des prix des maisons ».

Une flexibilité est par ailleurs offerte dans l’acquisition de ces maisons suite à des négociations avec l’opérateur immobilier, a relevé le président de l’Unjci, rassurant de son côté que « c’est une opération qui est taillée sur mesure ».

« Après cette signature, nous allons aller sur le terrain pour visiter les différentes plates-formes. Ils sont déjà à un certain niveau de construction des maisons », a-t-il annoncé, tout en invitant les journalistes à y souscrire afin de rentrer dans l’opération pour ne pas avoir des regrets demain. 

Côte d’Ivoire: les guides religieux impliqués dans la lutte contre le Sida

Pour atteindre les malades du Sida, qui se retrouvent dans des camps de prière et lieux de culte abandonnant leur traitement, l’Agence ivoirienne de marketing social (AIMAS), veut impliquer les guides religieux dans la lutte contre le VIH.

Face à cette situation, l’Initiative foi et communautés du PEPFAR a été mise en place pour engager les confessions religieuses à sensibiliser leurs membres par le biais des structures des communautés confessionnelles et des Partenaires de Mise en Œuvre (PMO).

Dans cet élan, l’Agence ivoirienne de marketing social (AIMAS) a procédé mercredi à la remise officielle de supports de communication de l’Initiative foi et communautés aux partenaires du PEPFAR, lors d’une cérémonie à Abidjan.  

Dr Dibo Henri, chef du projet à AIMAS a soutenu que la lutte contre le Sida est une affaire de tous, et les patients qui abandonnent leur traitement pour se retrouver dans des camps de prière et lieux de culte, doivent être suivis pour prendre leurs traitements.  

Dans ce contexte, le ministère de la Santé a pensé qu’il était bon que les guides religieux soient impliqués davantage dans cette lutte, et ce, afin qu’ils puissent sensibiliser leurs fidèles pour les amener à prier certes, mais à poursuivre les traitements, a-t-il ajouté.

Cette initiative cible surtout les hommes qui abandonnent le plus souvent leur traitement et en second rideau, les guides religieux qui vont relayer l’information en utilisant les supports de communication pour faire la sensibilisation, a-t-il poursuivi.   

La Côte d’Ivoire fait partie des pays les plus touchés par le VIH dans la région d’Afrique de l’Ouest (2,09 % de prévalence nationale ; 379.593 Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) dont 122.622 hommes soit 32%). 

Dans le cadre de la réponse au VIH, le pays s’est engagé dans l’initiative de l’élimination de cette pandémie d’ici à 2030 à travers les objectifs intermédiaires d’accélération de la réponse avec les « 95-95-95 » d’ici à 2025.

Cela vise également à asseoir des stratégies pour traiter tous les patients en intégrant le modèle de soins différenciés et la délégation de tâches pour optimiser la rétention durable des PVVIH dans les soins à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. 

Selon les résultats de l’étude sur les facteurs favorisant la sortie des patients vivant avec le VIH du circuit de soins en Côte d’Ivoire, 7 070 PVVIH abandonnent le traitement ARV dont 4 527 perdus de vue à Abidjan et 2 543 à l’Intérieur du pays. 

Bien que des soins et un soutien adéquats leur soient prodigués, une partie de ces perdus de vue se retrouve dans des camps de prière et autres lieux de culte à la recherche de soutien spirituel et de guérison. 

C’est dans ce cadre qu’AIMAS a bénéficié d’un financement du PEPFAR par l’entremise de l’USAID à travers le « Sustainable Condoms Solutions Project » ou projet de Solutions durables pour les condoms (SCSP).

L’un des objectifs assignés est de développer des messages et supports de communication pour réduire la stigmatisation et améliorer les connaissances en matière de VIH et de traitement à travers le réseau local des leaders religieux et communautaires.  

En juillet 2021, à Jacqueville (Sud), un atelier d’élaboration de messages d’espoir et des supports de communication sur le VIH  avec la participation des communautés religieuses a été organisé afin d’impliquer les guides spirituels et les éveilleurs de conscience.

Un gouvernement est « crédible » quand il travaille pour le plus grand nombre (Gbagbo)

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, leader du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) estime qu' »un gouvernement n’est crédible que quand il travaille pour le plus grand nombre », à l’occasion des 100 jours du parti.

« Un gouvernement n’est légitime et crédible que quand il travaille pour le plus grand nombre; d’où les Grecs ont créé le concept de la démocratie qui signifie le pouvoir du peuple », le système politique par lequel le peuple est souverain, a dit M. Gbagbo, dans un message vidéo.

Selon lui, « c’est par le plus grand nombre qu’il faut qu’un pouvoir travaille ». Aujourd’hui, dans la sous-région ouest-africaine, la résurgence des coups d’Etat montre « la façon de gouverner qui ne convient pas au plus grand nombre ». 

« Voici déjà 100 jours que nous avons créé à notre congrès constitutif le PPA-CI qui est une idée pour la transformation de la Côte d’Ivoire, pour le combat pour la Côte d’Ivoire, notre pays », a lancé l’ex-président ivoirien. 

« Confisquer les biens et les idées du peuple pour un petit groupe, c’est contre cela que nous nous battons », a-t-il souligné, ajoutant « il faut qu’ on lutte pour qu’il (le pays) soit le meilleur possible ».

Toutefois, les populations doivent savoir que « les périls sont nombreux, et il y a le péril de la non-démocratie » que l’on peut d’ailleurs observer dans la sous-région, c’est pourquoi le PPA-CI se bat pour que le plus grand nombre ait droit à la parole et à de meilleures conditions de vie.

Dans l’élan de la démocratie, « on n’est pas assuré de réussir à chaque fois, mais on doit le faire pour un grand nombre » quand on a les commandes du pouvoir,  a laissé entendre M. Gbagbo, à l’occasion des 100 jours de son nouveau parti, le PPA-CI. 

Foot-CAN 2021: l’Égypte bat la Côte d’Ivoire et se qualifie pour les 1/4 de finale

La sélection égyptienne de football s’est imposée mercredi face à la Côte d’Ivoire aux tirs au but (5-4), en 8e de finale de la CAN de football 2021, se qualifiant pour les quarts de finale, au stade de Japoma, au Cameroun.

Les Éléphants de Côte d’Ivoire ont développé du jeu dans les premiers quarts d’heure de la première mi-temps, mais par la suite, il y aura une remontée en puissance de la sélection égyptienne. 

De retour des vestiaires, les deux équipes ont des opportunités, mais n’arrivent pas à les transformer. Au bout de 90 minutes, l’arbitre siffle la fin de la deuxième période et les athlètes observent une pause avant de reprendre pour la prolongation.  

Après un score vierge à la prolongation, c’est la phase des tirs au but. Désigné pour le troisième tir des Éléphants, Éric Bailly échoue, son tir qui est repoussé par le portier égyptien, Gabasky. Mohamed Salah, lobe Ali Badra, ensuite et qualifie l’Égypte pour les quarts de finale.

Ouattara dénonce la gestion de certaines entreprises publiques

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, qui fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, en 2022, a dénoncé mercredi des manquements dans la gestion de certaines entreprises publiques, lors d’un Conseil des ministres.

« On peut citer notamment les irrégularités liées aux passations de marchés, le coût élevé et l’inopportunité de certains emprunts, les comptes bancaires ne figurant pas dans la comptabilité des entreprises, les insuffisances au niveau du contrôle interne et les dépenses injustifiées », a dit M. Ouattara à l’entame du Conseil.  

Il a relevé également « le montant élevé de dons, commissions et honoraires et plus généralement la non maîtrise des charges dans un certain nombre d’entreprises », signalant que « le nombre d’entreprises dans cette situation est minoritaire ».

Pour ces entreprises incriminées, le chef de l’Etat ivoirien a fait observer qu’il y a eu « une gravité de dysfonctionnement » qui exige au-delà des mesures correctives déjà prises à l’encontre des premiers dirigeants sociaux concernés, la mise en place d’un cadre renforcé de suivi.

M. Ouattara a félicité le Premier ministre pour les résultats déjà obtenus, faisant observer toutefois que les actions entamées en 2021, notamment les derniers audits réalisés dans certaines entreprises publiques et du portefeuille de l’Etat ont révélé des irrégularités importantes auxquelles il convient de remédier.

Selon M. Ouattara il devrait aussi être mis en place un « cadre de contrôle de la gestion des entreprises publiques ». Dans ce contexte, un accent particulier devra être accordé d’abord au respect du cadre législatif réglementaire, notamment les règles de passation des marchés publics et de recours à l’emprunt.  

Il a ordonné un meilleur suivi, un bilan de gouvernance des entreprises publiques et à la fin de chaque exercice comptable, une communication en Conseil des ministres sur le bilan de gouvernance des entreprises publiques. 

Cela requiert une grande responsabilité des ministres de tutelle qui doivent renforcer leur contrôle à priori, a-t-il ajouté, appelant à la veille des sanctions qui résulteront des irrégularités dans la gestion des entreprises publiques.  

Le président a tenu à préciser qu' »il s’agit de quelques entreprises publiques », se félicitant du bilan obtenu dans l’ensemble par les entreprises publiques. Il a soutenu son concept d’Ivoirien nouveau, un Ivoirien honnête et travailleur. 

La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption constituent pour l’Etat ivoirien l’une des principales priorités pour l’année 2022. A cet égard, le pays s’est doté de dispositif règlementaire législatif afin d’améliorer la gestion des affaires publiques. 

Côte d’Ivoire: Minaya Coulibaly nommé PCA du Conseil café-cacao

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi la nomination de M. Minaya Siaka Coulibaly comme Président du Conseil d’administration du Conseil café-cacao, en remplacement de Lambert Kouassi Konan.

Proposé à ce poste, le Conseil a donné son accord en vue de sa nomination comme membre du Conseil d’administration du Conseil café-cacao, le Conseil de régulation, de stabilisation et de développement de la filière café-cacao. 

M. Coulibaly Siaka Minaya est nommé président du Conseil d’administration de cet organe de régulation des filières café-cacao, « au titre de la présidence de la République, en remplacement de Lambert Kouassi Konan ».  La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de cacao. 

Côte d’Ivoire: le Kg de la noix de cajou fixé à 305 Fcfa pour la campagne 2022

Le gouvernement ivoirien a fixé mercredi à 305 Fcfa le prix du kilogramme de la noix de cajou, maintenant le même coût que la campagne précédente, a indiqué son porte-parole Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Le Conseil a fixé l’ouverture de la campagne cajou pour l’année 2022 au 4 février prochain et a arrêté, sur proposition du Conseil coton-anacarde, le prix planché obligatoire bord champ à 305 Fcfa le Kg, a indiqué M. Amadou Coulibaly.  

Les autres prix planchés obligatoires sont respectivement 330 Fcfa le kilogramme au magasin intérieur, 359 Fcfa le kilogramme au magasin usine et 389 Fcfa le kilogramme au magasin portuaire, a-t-il ajouté.   

Pour la campagne 2022, une production de 1,40 million de tonnes de noix de cajou est attendue, soit le quart de la production mondiale, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly. 

Selon le bilan de la campagne 2021, il ressort que la production nationale de noix de cajou a atteint 968.676 tonnes, soit une hausse de 14% par rapport à l’année 2020 qui avait enregistré une production de 848.700 tonnes.

Le Conseil Coton-anacarde note que le respect du prix minimum bord champ, fixé à 305 Fcfa, a permis une hausse de 14% des revenus des producteurs de l’anacarde, passant de 297 milliards Fcfa distribués dans la filière en 2020 à 339 milliards Fcfa en 2021.

La Côte d’Ivoire, en dépit de la pandémie de Covid-19, est devenu le premier pays transformateur de noix de cajou en Afrique et le troisième dans le monde en 2021 avec 136.854 tonnes transformées.  

Le pays maintient toujours son rang de leader mondial au niveau de la production et de l’exportation avec 805.748 tonnes exportées. Ce qui témoigne du succès de sa politique de transformation de la noix de cajou. 

« Roch Kaboré a démissionné sous la menace des militaires » (Cedeao)

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) « condamne fermement le coup d’Etat militaire au Burkina Faso » et annonce « un sommet extraordinaire dans les prochains jours pour examiner la situation ».L’organisation régionale dans un communiqué publié ce mercredi 26 janvier 2022, note que « malgré les appels de la communauté régionale et internationale au calme et au respect de la légalité constitutionnelle, la situation au Burkina Faso est caractérisée par un coup d’Etat militaire ce lundi 24 janvier 2022 ». La Cedeao de dénoncer que « la démission du président Roch Marc Christian Kaboré » a été obtenue « sous la menace, l’intimidation et la pression des militaires après deux jours de mutinerie ».

La Cedeao estime que ce coup d’État marque ainsi « un recul démocratique majeur pour le Burkina Faso ». En conséquence, l’organisation intergouvernementale annonce « un sommet extraordinaire de la Cedeao dans les prochains jours pour examiner la situation » dans cet Etat d’Afrique de l’Ouest secoué depuis quelques années par une crise sécuritaire en lien avec la menace jihadiste qui se répand au Sahel.

Dans la journée du lundi  24 janvier, le président de la Commission de la Cedeao, Jean Claude Kassi Brou, avait appelé au calme avant de prévenir les militaires qu’ils seraient responsables de ce qui arrivera de l’intégrité physique du président Roch Marc Christian Kaboré.

Depuis lundi, le Burkina Faso est présidé par une junte militaire dirigée par Paul-Henri Sandaogo Damiba, au nom du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Le nouveau régime a annoncé dans un discours à la télévision publique, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale, ainsi que la suspension de la Constitution. Les militaires ont aussi annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes à compter du même jour à minuit jusqu’à nouvel ordre. Le MPSR, s’est ensuite engagé au « retour à un ordre constitutionnel » dans « un délai raisonnable ».

Ce coup d’Etat des militaires est le troisième putsch en huit mois en Afrique de l’Ouest. Au Mali, le colonel Assimi Goïta qui avait destitué en août 2020, le président élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a écarté en mai 2021 le président et le Premier ministre de transition qu’il avait cooptés quelques mois auparavant. En Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya, chef des forces spéciales de l’armée, a lui aussi renversé le président Alpha Condé le 6 septembre dernier. Les juntes au pouvoir dans ces deux pays sont depuis soumises à de fortes pressions internationales pour l’organisation d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel, ce qu’elles ne semblent pas pour l’instant pressées de concrétiser.

BRVM: 2,9 milliards de Fcfa transigés en moyenne par jour en 2021

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a enregistré une performance « record » en 2021 avec 983 078 titres échangés en moyenne journalière et 2,9 milliards Fcfa transigés en moyenne journalière.

La Brvm, qui a connu un regain d’activités, a enregistré en 2021 une « forte progression de ses indices », a indiqué mardi à Abidjan son directeur général Amenounve Edoh Kossi, déclarant que « l’année 2021, a été une année record pour notre marché ». 

« La capitalisation boursière globale du marché est passée de 10.419 milliards Fcfa à 13.332 milliards Fcfa, soit une hausse de 27,96% », a souligné M. Amenounve, relevant qu’au 31 décembre 2021 il a été enregistré 772,53 milliards Fcfa de valeurs de transactions.

A fin 2021, l’on dénombre 46 sociétés cotées avec 247,74 millions de titres échangés contre 82 millions en 2020, 94 lignes obligataires, trois Sukuks, 983 078 titres échangés en moyenne journalière et 2,9 milliards Fcfa transigés en moyenne journalière pour 13,70 « PER » moyen du marché.  

Dans le détail, dira-t-il, le marché des actions a connu une progression de 39,33% par rapport à son niveau de décembre 2020, atteignant 6085,42 milliards Fcfa, tandis que le marché obligataire a enregistré une capitalisation qui s’est élevée à 7 247 Fcfa contre 6 051 milliards en 2020, soit +19%. 

L’indice composite de la Brvm, lui, a progressé de 39,15% à 202,28 points au 31 décembre 2021 contre 45,37 points à la fin de l’année 2020. Par ailleurs, tous les secteurs d’activités à la Brvm ont connu à travers leurs indices une progression positive et très forte.

Selon l’analyse boursière, le secteur de l’industrie, à la Brvm, a été le premier levier de la remontée du marché avec une hausse de 203,75%, suivi du secteur agricole, et des autres secteurs tels la distribution, le transport, l’énergie, les finances et les services publics. 

Le bilan des structures centrales ressort, en 25 ans, une évolution de la capitalisation boursière de 1 018 milliards Fcfa de Fcfa en 1998 à 13 332,4 milliards Fcfa en 2020, soit 15% du Produit intérieur brut de l’Uemoa. 

Vingt « IPO » réalisés depuis la création du marché financier régional ont un montant total levé de 312,86 milliards Fcfa. Aujourd’hui, sur la place boursière de la Brvm, des valeurs de transactions sont en constante progression avec 722 milliards Fcfa en 2021 contre 145,84 milliards en 2012.

Côte d’Ivoire: la FAO veut davantage accompagner les mareyeuses

Le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji, a indiqué mardi que l’institution est en quête de « financements supplémentaires » pour accompagner les mareyeuses.

La FAO est engagée sur plusieurs projets dans le secteur de la pêche en Côte d’Ivoire. Mardi, son représentant en Côte d’Ivoire a visité le point de débarquement de pêche Mohammed VI de Locodjro, dans l’Ouest d’Abidjan, pour échanger avec les mareyeuses.  

Cet échange avec ces femmes vise à « comprendre les défis qu’elles rencontrent » et les entendre, a dit M. Samy Gaidi, qui a salué leur engagement tout en promettant accompagner ces activités dans le District d’Abidjan et à Sassandra (Sud-Ouest). 

Pour apprendre les techniques de fumage de poissons avec les fours FTT du débarcadère de Locodjro, huit mareyeuses, en provenance de Sassandra, ont passé un séjour de formation à Abidjan. 

Marie Compaoré, mareyeuse, et secrétaire de la coopérative « Matrafa Sassandra », a relevé que sa coopération fait le fumage de façon traditionnelle. Ici, elles ont appris  pour le procédé de cuisson via les fours FTT pour aller les appliquer à Sassandra. 

« Ces fours FTT sont modernes et n’ont pas trop d’inconvénients au niveau de la santé », a-t-elle affirmé, ajoutant « de retour chez nous, avec la communauté, on va leur expliquer ce qu’on a appris ».  

« On a besoin de financement au niveau de notre activité qui est le fumage de poisson, ainsi que des moyens pour le transport des poissons, mais surtout les fours améliorés », a déclaré Marie Compaoré.

Mme Elisabeth Abouo (65 ans), présidente des transformatrices de Locodjro, coopérative « CMAFA », a instruit les mareyeuses venues de Sassandra. Elle a témoigné qu’avant, elle fumait le poisson sur les barriques, ce qui lui donnait des maux yeux, mais aujourd’hui elle n’a plus ce problème.    

Le fumage avec le four FTT permet d’avoir des poissons sains, ainsi que la protection de la santé des marayeuses mais aussi, cela, leur permet d’avoir plus de temps pour faire d’autres activités, a fait observer M. Samy Gaiji.  

« Les fours FTT promus par la FAO, c’est aussi un gage d’un engagement futur pour promouvoir la mise à l’échelle de ces fours à Abidjan », a-t-il poursuivi, assurant que l’institution va « appuyer » les mareyeuses.

Outre la promotion de ces fours FTT qui sont plus simples pour la cuisson du poissons (…) nous allons augmenter notre investissement de façon exponentielle sur ces fours » et « faire la promotion de la deuxième génération de four qui sont meilleurs », a-t-il dit.  

« Déjà, nous sommes en négociation avec des investisseurs pour aider les marayeuses autour d’Abidjan et à Sanssandra pour la transformation du poisson », a confié le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire.   

Il a par ailleurs salué les résultats du projet de Locodjro, souhaitant que cela puisse être dupliqué à Sassandra, mentionnant « on recherche énormément de nouveaux financements et des financements complémentaires, pendant qu’on est en train d’exécuter ce projet ».  

Côte d’Ivoire: des étudiants instruits sur le rôle d’appui de la FAO à l’Etat

Le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour la Côte d’Ivoire, Samy Gaiji, a partagé mercredi dernier sa vision et le rôle d’appui de l’institution avec des étudiants, à Abidjan.

M. Samy Gaiji a échangé notamment avec les étudiants de l’Institut Universitaire d’Abidjan (IUA) sur le rôle d’appui de la FAO à la Côte d’Ivoire en réponse aux besoins prioritaires dans le domaine agricole. 

Quel est le mandat de la FAO ? Comment cette agence spécialisée des Nations Unies accompagne-t-elle le gouvernement ivoirien à résoudre les besoins prioritaires agricoles formulés dans le Cadre de programmation pays (CPP), telles étaient les questions abordées.   

En outre, le représentant de la FAO a indiqué comment l’organisation contribue-t-elle, à travers les projets qu’elle met en œuvre, à répondre aux défis auxquels fait face l’Etat sur la question de la souveraineté alimentaire et particulièrement sur les produits de grande consommation comme le riz et le tilapia.

Il avait à ses côtés une équipe d’experts de la représentation de la FAO en Côte d’Ivoire pour apporter les éléments de réponses à ces étudiants, inscrits en Master santé et Master étude de développement de l’Institut Universitaire d’Abidjan (IUA).

Cette séance d’échange sollicitée par les responsables de cette Université s’inscrit dans le cadre d’un séminaire portant sur la coordination des activités pour le développement et les organisations du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire. 

Elle a permis d’instruire les étudiants sur l’évolution de l’organisation des Nations Unies, le rôle et les missions des agences dont la FAO et leurs engagements en Côte d’Ivoire, dans le cadre de la récente réforme du Système des Nations Unies pour le Développement (SNUD).

Les représentants de l’institution ont présenté les domaines prioritaires du secteur agricole en Côte d’Ivoire formulés dans le Cadre de la programmation pays et pour lesquels la FAO apporte son appui.  

Le CPP se veut un document stratégique qui a pour but d’identifier les domaines de collaboration entre le gouvernement de Côte d’Ivoire et la FAO et qui définit la manière dont l’institution peut aider au mieux à réaliser les priorités nationales de développement agricole à moyen terme. 

Mme Anne Marie N’Da Kouassi, la chargée de programme, M. Pascal Cuny, chargé du projet Promire, et David Solano, chargé de la mobilisation des ressources et Dr Bonny Stéphane, responsable du volet nutrition ont partagé avec les étudiants, les différents projets mis en œuvre par la FAO en Côte d’Ivoire.

Dans une approche participative, plusieurs thématiques ont été développées avec un accent sur les projets mis en œuvre par la FAO. Ce sont, entre autres, la sécurité alimentaire, la nutrition, l’agroforesterie, le cacao durable et surtout la question de la souveraineté alimentaire. 

« La Côte d’Ivoire dépend fortement des importations de tilapia. Cette importation coûte à l’Etat environ 350 milliards de francs par an. Cette tendance est aussi observée au niveau du riz et d’autres filières », a fait savoir M. Samy Gaiji. 

Pourtant, fera-t-il observer, la Côte d’Ivoire bénéficie de nombreux atouts non négligeable qui devraient lui permettre d’être plutôt exportateur de ces produits. Pour la FAO, il s’agit d’apporter un appui technique et des conseils au gouvernement en vue d’inverser la tendance. 

« Nous pensons que cela est possible », a-t-il déclaré, rappelant qu’il y a quelques années, la Côte d’Ivoire importait du poulet, mais aujourd’hui, avec les efforts du gouvernement, la production nationale parvient à couvrir en majeur partie la demande intérieure. 

Selon lui, la transformation de l’économie agricole ivoirienne doit se faire sur le socle d’une production durable et répondant aux priorités nationales comme l’autosuffisance dans le secteur de l’aquaculture ou de la riziculture. 

« C’est un objectif atteignable et la Côte d’Ivoire dispose de nombreux atouts pour y parvenir », a insisté M. Samy Gaiji, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire.

Au terme de la rencontre, les étudiants de l’IUA ont été impressionnés par le travail remarquable de la FAO. Diane Carine Gnago, étudiante en Master 1 santé, a avoué ne pas savoir ce que la FAO mettait en œuvre comme projets en vue d’éradiquer la faim particulièrement dans son pays. 

« Cette conférence a été riche en enseignement pour moi et j’envisage plus tard faire carrière avec les Nations Unies », a ajouté Diane. 

Pour sa part, Yéo Kassoum, étudiant en Master 2 santé qui est par ailleurs membre d’une ONG exerçant dans le domaine agricole, ambitionne écrire des projets à soumettre à la FAO dans le cadre de l’autosuffisance de la Côte d’Ivoire en riz. 

« Notre pays a de nombreux atouts. Avec de la volonté, nous pourrons assurer notre indépendance alimentaire », a-t-il laissé entendre

Sécurité sociale: la CPPF du Gabon s’inspire de l’expérience de l’IPS-CGRAE de Côte d’Ivoire

La Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF) du Gabon s’inspire de l’expérience de l’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale des retraités et agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire en vue d’une mise en œuvre de réformes « profondes » de l’institution gabonaise.

Dans cette optique, une délégation de la CPPF effectue une deuxième visite de travail au sein de l’IPS-CGRAE de Côte d’Ivoire, du lundi 24 au vendredi 28 janvier 2022. Et ce, après celle de juin 2021. 

Recevant la délégation de la CPPF du Gabon, M. Abdrahamane Berté, le directeur général de l’IPS-CGRAE, a exprimé le traditionnel « akwaba (bienvenue) » à la délégation, composée en plus de la CPPF, de l’Assemblée nationale, de la Primature et des présidents des deux principaux syndicats du Gabon.  

La délégation comprenait des conseillers du Premier ministre ainsi que le conseiller du ministre du Budget et des comptes publics, la présidente exécutive de l’Association nationale des retraités du Gabon et le président de la Machette syndicale des travailleurs gabonais.

Elle a été instruite sur la mise en œuvre de la réforme de 2012 de l’Institut de prévoyance sociale-Caisse générale des retraités et agents de l’Etat (IPS-CGRAE) et la mise en place du régime de retraite complémentaire par capitalisation.

Pour M. Abdrahamane Berté, « c’est toujours un honneur et un grand enrichissement pour l’IPS-CGRAE de mener ces activités de coopération inter-caisses, fortement recommandées par la Confédération interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES) ».

Cela, dira-t-il, garantit un partage d’expériences concrètes tenant compte du contexte africain. Un état d’esprit qui devrait « guider et motiver tous en tant qu’hommes et femmes au service d’une institution investie d’une mission de service public à vocation sociale ». 

« Les systèmes de pension sont des instruments de justice sociale, de précieux outils de préservation de la dignité humaine et, bien souvent, l’ultime rempart contre la pauvreté. C’est pourquoi, il est crucial de les mettre régulièrement à niveau », a-t-il ajouté.  

Ensuite, faudrait-il « les maintenir sous surveillance constante, notamment grâce à la réalisation d’études actuarielles qui permettent d’en déceler à temps les risques et insuffisances afin d’opérer les réformes et ajustements nécessaires », a-t-il poursuivi. 

« Mais, les réformes, dès lors qu’elles ont été identifiées et reconnues indispensables, imposent pour leur adoption et leur mise en œuvre réussies, un parcours bien souvent long et complexe », a conseillé le directeur général de l’IPS-CGRAE.

Le directeur général de la CPPF du Gabon, Hugues Sorel Ongollo Nembe  a fait savoir que le gouvernement gabonais a commandé auprès du Cabinet FINAFTU International un outil actuariel visant une « profonde réforme du système de retraite du secteur public ».

Le rapport de cet audit vient d’être remis à Mme le Premier ministre gabonais,  qui a à cœur de faire participer l’ensemble des tributaires des régimes à la définition d’une nouvelle trajectoire de succès au système de protection sociale des agents de l’Etat sur le long terme, a-t-il souligné. 

« Nous avons entrepris de faire partager à nos partenaires sociaux des expériences abouties des autres caisses du réseau CIPRES dans la réforme de leurs systèmes de retraite », a-t-il relevé, saluant « les succès engrangés » par la CGRAE qui ont motivé cette mission. 

« Sur quoi a porté la réforme? En quoi elle a été inclusive? Quels sont aujourd’hui les bénéfices pour l’ensemble des tributaires ainsi que la mise en place du régime de retraite complémentaire par capitalisation? Ce sont là les centres d’intérêts de la partie gabonaise », a-t-il mentionné.

Le directeur général de la CPPF du Gabon s’est dit « convaincu » que ses collaborateurs et les acteurs syndicaux qui ont joué un rôle déterminant dans les réformes menées, sauront apporter des réponses édifiantes à ces questions. 

Un apport en capitaux aux PME ouest-africaines grâce à un partenariat AGF-USAID

L’USAID, l’agence des États-Unis pour le développement, et l’African Guarantee Fund (AFG), scellent un partenariat permettant aux PME d’Afrique de l’Ouest de bénéficier d’un apport de capitaux et d’une assistance technique, selon un communiqué.

L’AGF a signé ce partenariat avec l’USAID eu égard à l’accès limité des PME au capital, un obstacle important à la croissance pour de nombreuses petites et moyennes entreprises ouest-africaines, aggravé par la pandémie de Covid-19. 

Dans le cadre de ses efforts pour soutenir les PME à fort potentiel de la région pendant  cette crise et les entreprises qui les financent,  West Africa Trade & Investment Hub, financé par USAID, a accordé une subvention de co-investissement de 2,5 millions de dollars (1,44 milliard Fcfa) à l’AGF pour les PME.

L’AGF, une institution financière non bancaire de référence, s’appuiera sur cette subvention, ainsi que sur 20 millions de dollars de capitaux privés, pour soutenir son mécanisme de garanties Covid-19 au profit des PME sur deux volets. 

Il est prévu un co-investissement cumulé de 22,5 millions de dollars qui permettra à AGF d’absorber des risques supplémentaires liés à la pandémie et de fournir des garanties à ses Institutions financières partenaires (IFP) dans des conditions plus avantageuses tout en restant financièrement viable. 

Ensuite, par le biais du mécanisme de garanties Covid-19, AGF prévoit d’émettre des garanties de prêts à 30 Institutions Financières Partenaires, afin de débloquer jusqu’à 160 millions de dollars de financement pour environ 3.000 PME basées en Afrique de l’Ouest touchées par la pandémie. 

Par ailleurs, ce fonds africain de garantie fournira une assistance technique aux IFP et aux PME bénéficiant du mécanisme de garanties Covid-19 en vue d’accélérer leur redressement post-pandémique.

Durant ce partenariat de trois ans entre AGF et Trade Hub, le mécanisme de garanties Covid-19 devrait aider les PME à créer 15 000 nouveaux emplois, à maintenir 20 000 emplois existants et à générer collectivement 100 millions de dollars de ventes et 8 millions de dollars d’exportations.

« Au cours des deux dernières années, les difficultés de financement des PME se sont intensifiées en raison des incertitudes économiques provoquées par l’impact de la pandémie », a renchéri Jules Ngankam, le directeur général du Groupe AGF. 

« Notre mécanisme de garanties Covid-19 est une réponse à ce défi, et nous sommes ravis de nous associer au Trade Hub pour accroître notre capacité à combler le déficit de financement des PME grâce à cette démarche innovante », a-t-il ajouté. 

Les partenariats du Trade Hub avec AGF représentent son approche prospective pour aider les  entreprises à fort potentiel basées en Afrique de l’Ouest à obtenir le financement nécessaire pour  rebondir après la pandémie de Covid-19. 

« Des partenariats similaires avec Cordaid Investment Management et Cross Boundary, lancés en 2021, montrent déjà leur succès en réunissant les partenaires, les capitaux et les ressources qui créent un environnement plus stable pour les PME afin qu’elles puissent se développer et avoir un impact positif dans la région « , a déclaré Robin Wheeler, chef de Projet du Trade Hub. 

M. Robin Wheeler, le chef de Projet du Trade Hub, a déclaré que son institution était « ravie » d’ajouter l’African Guarantee Fund (AGF) en tant que partenaire de co-investissement.  

Le Trade Hub est une initiative financée par l’USAID pour stimuler la croissance économique grâce à des partenariats avec le secteur privé, en vue de générer de nouveaux investissements, créer des emplois et renforcer la valeur des exportations régionales et internationales en Afrique de l’Ouest.

Grâce au mécanisme de garanties Covid-19 d’AGF, les propriétaires d’entreprises basées en Afrique de l’Ouest auront un accès indispensable au capital pour non seulement survivre, mais aussi prospérer pendant la pandémie en cours.

L’African Guarantee Fund est une institution financière non bancaire dont l’objectif est de promouvoir le développement économique, d’accroître l’emploi et de réduire la pauvreté en Afrique en fournissant aux institutions financières des produits de garantie et une assistance au développement des capacités spécifiquement destinés à soutenir les PME en Afrique.

CAN 2021: amende contre la Côte d’Ivoire pour « envahissement de terrain »

La commission disciplinaire de la CAF a infligé 10.000 dollars (5,8 millions Fcfa) à la Fédération ivoirienne de football pour « envahissement de terrain » par ses supporters après le match contre l’Algérie, dont 5.000 dollars (2,89 millions Fcfa) en sursis.

La CAF a infligé « 10.000 dollars à la Fédération ivoirienne de football l’envahissement du terrain par leurs supporters, dont 5 000 dollars avec sursis à condition qu’un tel incident ne se reproduise pas pendant le tournoi ». 

Les Éléphants de Côte d’Ivoire s’étaient imposés jeudi face aux Fennecs de l’Algérie sur le score de 3 à 1, se hissant en 8e de finale de la CAN de football 2021, au stade de Japoma, au Cameroun. 

L’Algérie a écopé aussi d’une amende de 5.000 dollars infligée à la Fédération algérienne de football (FAF) pour envahissement du terrain par une quarantaine de supporters, selon le rapport des officiels du match de la CAF qui rappelle au strict respect des règles de sécurité.

Le jury disciplinaire de la CAF a, par ailleurs, donné un avertissement au Cameroun, pays hôte,  « pour le manque de sécurité » et infligé une amende de 5000 dollars à l’entraineur de la Tunisie Kbaier Mondher pour son attitude envers l’arbitre lors de la défaite face à la Gambie (0-1).

Le portier des Aigles de Carthage, Farouk Ben Mustapha, lui aussi devra régler quelque 5000 dollars pour son comportement envers l’arbitre lors de ce match ayant opposé la Gambie à la Tunisie.  

Administration ivoirienne: des « objectifs de performance » assignés aux cadres du secrétariat d’Etat

Le secrétaire d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration ivoirienne, Brice Kouassi, a remis lundi à Abidjan des lettres de mission aux directeurs centraux et de chefs de services de son département, comprenant des « objectifs de performance », lors d’une cérémonie.

Ces lettres de mission sont « des objectifs de performance », a dit M. Brice Kouassi, indiquant que cet exercice a pour but de mettre en mission ses collaborateurs conformément à leurs charges et attributions, lors de la rentrée solennelle du secrétariat d’Etat, à l’École nationale d’administration (ENA).  

Selon le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, chargée de la modernisation de l’administration, M. Brice Kouassi, il s’agit d’un certain nombre d’activités à mener et qui devraient se faire dans un temps bien précis. 

« C’est à ce prix seulement que les Ivoiriens pourront sentir dans leur quotidien les résultats en matière de modernisation de l’administration », a-t-il soutenu, ajoutant que pour 2022, le secrétariat d’Etat a « listé 10 projets structurants qui permettront de faire un grand pas en matière de modernisation de l’administration ». 

Pour le secrétaire d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration, « c’est aujourd’hui une obligation » pour l’administration parce que la pandémie de Covid-19 a changé la manière de travailler, et il faut prendre en compte ces « menaces » pouvant affecter la compétitivité.  

Mme Anne Ouloto, ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, s’est félicitée de la « bonne prise en main,  du secrétaire d’Etat et de la vision partagée, celle du Premier ministre et du président de la République qui veulent d’une administration publique moderne, efficace et dynamique ».  

Elle a fait observer qu’une fonction publique performante « passe nécessairement par l’engagement et la responsabilisation des différents acteurs clés de l’administration », indiquant que cela réaffirme l’engagement du gouvernement sur les questions de gouvernance et de résultats. 

« Nous sommes dans une démarche en faveur des résultats et nous voulons des résultats pour les populations, nous voulons des résultats pour les usagers-clients et surtout des résultats pour le gouvernement », a-t-elle insisté.  

Le ministre a rappelé que des efforts ont été consentis depuis l’avènement du président Ouattara à la tête du pays, ajoutant « aujourd’hui, nous avons pour mission d’accélérer le processus en cours de modernisation de l’administration ». 

« L’atteinte de tous les objectifs de notre administration publique est liée au succès des politiques mises en oeuvre par le secrétariat d’Etat chargé de la modernisation de l’administration », a-t-elle renchéri, saisissant l’occasion pour exhorter ses collaborateurs à redoubler d’efforts. 

« Les résultats enregistrés aux termes de l’exercice 2021 ne doivent en aucune façon nous faire perdre de vue les points d’insatisfaction des usagers de nos services, qu’il nous faudra résolument traiter avec toute la rigueur et l’efficacité requises », a-t-elle déclaré.  

« Chers collaborateurs, la mise en œuvre réussie des missions spécifiques du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration est déterminante pour l’atteinte des objectifs globaux du Ministère chargé de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’administration », a-t-elle poursuivi.  

Cette rentrée solennelle du secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration intervient une semaine après la rentrée solennelle du ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.  

COP15: 5000 participants attendus à Abidjan en mai

Quelque 5000 participants, en provenance de 197 pays, sont attendus à Abidjan du 9 au 20 mai 2022, dans le cadre de la 15e Conférence des parties à la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP15).

Ces données ont été indiquées, lundi, à Abidjan, lors d’une conférence de presse portant sur les enjeux de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, le seul accord international contraignant les Etats sur la gestion durables des terres. 

Cette conférence a réuni le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, M. Jean Luc Assi, avec le président du Comité d’organisation de la COP15, M. Abou Bamba, et le coordonnateur résident du système des Nations Unies, M. Philippe Poinsot.

La COP15 d’Abidjan est placée sous le thème « Restauration des sols arides et des forêts dégradées pour une agriculture du future ». Elle abritera, selon le Comité d’organisation, 1 000 experts, 100 stands et un village écologique.

La session débouchera sur l' »Initiative d’Abidjan », a fait savoir le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean Luc Assi, ajoutant que « la Côte d’Ivoire assurera la présidence de la COP pour deux ans ».

Le pays sera le centre névralgique de la diplomatie environnementale mondiale sur les questions de gestion durable des terres. Selon les experts scientifiques du système des Nations Unies, plus de 2 milliards d’ha de terres de la planète sont dégradées.

Plus de 70% des écosystèmes naturels du monde ont été transformés et d’ici 2050, ce taux pourrait atteindre 90%. Par ailleurs, 250 millions de personnes sont affectées par la désertification et environ 1 milliard d’individus vivent dans l’un des 100 pays à risques. 

Avec la sécheresse et la désertification, 12 millions d’ha sont perdus chaque année, à travers la planète, soit 23 ha par minute, a relevé M. Jean Luc Assi, notant qu’en Côte d’Ivoire l’on observe « le déplacement de la boucle du cacao de la zone Est à la zone Ouest du pays ».

M. Abou Bamba a soutenu que « la désertification n’est pas l’avancée du désert ou encore moins le déplacement des dunes de sables, mais plutôt l’épuisement des terres cultivables par perte de fertilité sous l’effet de l’activité humaine et le changement climatique ».

« Ce n’est pas exclusivement un processus naturel, mais c’est aussi et surtout des conséquences des actions de l’homme sur la terre », a-t-il renchéri, tout en invitant tous les acteurs de la société et les entreprises à s’engager à préserver l’environnement. 

L’agriculture, le principal moyen de substance de 2/3 des ménages en Côte d’Ivoire, constitue un pilier majeur de l’économie. Elle représente  près du quart du Produit intérieur brut (PIB) et près de 75% des exportations du pays.

Pour sa part, M. Philippe Poinsot, a fait remarquer que la COP15 intervient à un moment crucial pour la planète qui est confrontée au problème de la crise sanitaire de Covid-19, à des conflits par endroits et le changement climatique. 

Face à la perte de la biodiversité que le monde connaît, M. Philippe Poinsot a estimé qu’il doit avoir une prise de conscience en vue d’un revirement de la situation. Dans ce contexte, le secrétaire général de l’ONU a lancé l’alerte mondiale pour la protection de l’environnement.

Après la COP14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abritera la COP15. L’Etat ivoirien a marqué son accord le 14 juin 2021 afin que cet évènement se tienne sur les bords de la lagune Ebrié. 

M. Jean Luc Assi a remis à l’occasion de cette conférence de presse la feuille de route de cet évènement au président du Comité d’organisation de la COP15, M. Abou Bamba. Le lancement officiel de la COP15 est prévu le 17 février 2022 à Abidjan. 

Le Cercle libéral de Côte d’Ivoire appelle au soutien de la paix au Burkina Faso

Le Cercle libéral de Côte d’Ivoire, un groupe de réflexion d’obédience libérale, appelle les dirigeants africains à une « solidarité agissante » afin de soutenir la paix au Burkina Faso, en proie à des attaques armées, dans un communiqué.

« Au regard de la gravité des événements qui ont cours en ce moment au Burkina Faso, le Cercle libéral en appelle à la solidarité agissante des gouvernements démocratiques de la sous région et du continent », lance le président de l’organisation, M. Mamadou Haïdara.

Pour M. Mamadou Haïdara, « il est inacceptable que trois régimes civiles et démocratiques chutent du fait de militaires incapables d’assumer leurs devoirs de défense et de sécurité nationales. Il est impératif que le Burkina Faso s’en sorte ».

Le Cercle libéral de Côte d’Ivoire exprime, par ailleurs, sa vive préoccupation face à une « situation d’instabilité qui prévaut en Afrique de l’Ouest, du fait du terrorisme et des actions subversives et opportunistes ».

L’organisation déplore que ces actions soient « orchestrées par des aventuriers emmitouflés en treillis ou encagoulés sous le manteau de politiciens en panne de stratégie de conquête démocratique du pouvoir ».

Le Cercle libéral « constate avec tristesse que certains officiers des armées de pays de la ligne de front, retournent lâchement leurs armes contre leurs gouvernants, dès qu’elles essuient des revers sur le champs de la lutte contre les terroristes », note son président.

Dans ce contexte, le Cercle libéral en appelle à « des actions urgentes et concertées des États de la CEDEAO, pour soutenir et défendre la démocratie et la paix menacées au Burkina Faso, au Mali, en Guinée, etc ».

Côte d’Ivoire: un gala des amoureux pour célébrer la Saint-Valentin

Autour de la Saint-Valentin, sont développées des initiatives de rencontres à Abidjan, où du 12 au 13 février 2022, une structure de l’industrie du loisir organise, à un beach resort, un gala des amoureux assorti d’une conférence dénommée « secrets de riche ».

M. Sagesse Bokoro, l’un des promoteurs de cet évènement, a expliqué samedi, face aux médias,  que « le Gala des amoureux est une conférence fusionnée avec des moments concoctés, assez féeriques », destinés aux couples et aux personnes solitaires.  

Il conseille, pour pousser les limites du divorce, et surtout quand il y a quelques petites difficultés qui parfois freinent l’évolution de la stabilité du couple, soulignant par ailleurs que cet espace se veut un creuset pour la recherche d’une âme soeur. 

Ces instants seront meublés de conférences « secrets de riche » visant notamment à organiser des expériences transformatrices de vie pour susciter le déclic et fournir des outils nécessaires aux participants afin de se bâtir la fortune de leur rêve. 

Au travers des conférences secrets de riche, trois modules sont proposés aux couples et aux personnes solitaires, le coaching matrimonial, l’éducation financière et les opportunités d’investissements. 

Selon les organisateurs, l’édition spéciale Saint-Valentin des conférences secrets de riche est née du « choquant » résultat du rapport d’une étude réalisée par leur département marketing qui ressort qu' »en Côte d’Ivoire, 81% des cas de mariage divorcent en moins de deux ans ».

L’étude révèle, en outre, que « 73% des cas de divorces étaient dus, soit à l’argent, soit à la sexualité, soit à la belle famille ». A cet effet, le gala et ces conférences secrets de riche viennent contribuer à réduire ce taux, voire l’amener au plus bas niveau possible.

Côte d’Ivoire: des assises de la distribution des journaux annoncées

La conseillère technique du ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Mme Agnès Kraidy, a annoncé vendredi la tenue très prochaine des assises de la distribution des journaux en vue d’une stabilité du secteur de la presse imprimée qui traverse une crise sans précédent.

Ces assises de la distribution des journaux se feront avec le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), le patronat de la presse imprimée, et l’Entreprise de distribution de presse et libraire en Côte d’Ivoire (Edipresse), a indiqué Mme Agnès Kraidy.

La conseillère technique s’exprimait à l’occasion de la 4e session de ANP Academy, une tribune de l’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse écrite et numérique, autour du thème « Journalisme : entre professionnalisme et militantisme ».

Mme Agnès Kraidy a fait savoir que ces assises ont été souhaitées par le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, afin d’évoquer les problématiques de la vente des journaux en Côte d’Ivoire.

Le Gepci estime à 300 millions de Fcfa le montant que lui doit Edipresse, l’entreprise chargée de la distribution des journaux ivoiriens. Ce montant a été révélé, le 17 janvier 2021, par le président du Gepci, M. Zohoré Lassane, à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire de l’organisation sur la crise que traverse le secteur de la presse imprimée en Côte d’Ivoire.

Pour attirer l’attention des autorités, le Gepci menace d’observer une journée presse morte. Cette décision majeure prise devrait être fixée à une date ou une période lors de la prochaine Assemblée générale de l’organisation.   

« Depuis mai 2021, Edipresse n’a plus payé jusqu’à aujourd’hui », avait martelé un membre du bureau du Gepci. Un autre a fait remarquer que la hausse des coûts de l’impression a connu un renchérissement allant de 50.000 Fcfa à 100.000 Fcfa selon le nombre d’exemplaires.  

Le président du Gepci a, par ailleurs, souligné que l’augmentation des frais d’impression est due au coût du papier sur le marché international qui a connu une hausse de 48%. Il a appelé le gouvernement à accorder une « subvention à l’impression ».

Edipresse, selon le Gepci, couvre « environ 40% du territoire ivoirien ». En outre, son modèle économique devrait être revu pour impulser le taux de vente des journaux, resté faible pour l’ensemble des parutions. 

Lancement à Abidjan de l’Académie de l’intelligence économique pour l’Afrique

Une Académie de l’intelligence économique pour l’Afrique (AIE-Afrique), initiée par de jeunes Ivoiriens, a été lancée samedi à Abidjan, en vue de fournir des informations fiables et stratégiques, à temps, aux États et aux entreprises.

Selon le président de AIE-Afrique, Sourou Zié Koné, cette institution internationale vise à faire en sorte que « l’Afrique et la Côte d’Ivoire qui ont pris du retard par rapport aux autres continents puissent amorcer leur décollage par rapport à l’intelligence économique ».

L’AIE-Afrique vient accompagner les entreprises et les Etats africains à « rattraper leur retard de façon plus efficace et plus affûtée », a-t-il ajouté, expliquant que l’intelligence économique est le recueil d’informations fiables destinée à une meilleure prise de décisions.   

Pour réussir, l’académie s’est donnée pour mission de cultiver et promouvoir le savoir-faire en intelligence économique et stratégique, fondé sur des besoins concrets des États et des entreprises, en travaillant avec les principales organisations internationales. 

L’institution s’est ensuite engagée à explorer les futurs possibles du monde contemporain, les enjeux majeurs de la grande transformation actuelle, à court, moyen et long terme, ainsi que les choix et les stratégies pouvant être adoptés face aux défis. 

Les initiateurs de AIE-Afrique envisagent par ailleurs, d’instaurer un forum professionnel permanent, où pourront être exposés les points de vue sur les évolutions possibles des politiques publiques et stratégiques des États et des entreprises. 

Dans l’optique d’appuyer ses missions, ils ont créé des programmes thématiques consacrées à l’intelligence économique et stratégique, dont l’un des plus grands programmes est le Forum économique international des Afriques (Afrique des peuples, Afrique des Nations…). 

L’AIE-Afrique veut au travers du Forum économique international des Afriques, construire « l’Afrique des économies ». Ce forum se veut un haut lieu de rencontres et d’échanges annuels sur l’intelligence économique autour d’ateliers scientifiques. 

Le second programme dénommé « Week-end des intelligences économiques » vise à mettre le point sur la pratique de l’intelligence économique et d’en faire un « outil privilégié et prioritaire » des États et des entreprises. 

Le troisième programme, lui, est appelé « École de l’entrepreneuriat social et solidaire (EESS) » et à pour but d’inspirer les futures générations d’entrepreneurs. Et enfin, le programme « Save climate future » qui vise à accentuer la lutte contre le changement climatique.

Représentant le directeur général du Cepici, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, M. Bieffo Akré, le directeur de la planification, des études et de la statistique, a salué cette initiative.

M. Akré a fait savoir que le Cepici pratique la démarche de l’intelligence économique, qui permet de capter des informations utiles, de les traiter et de développer des stratégies pour attirer les investisseurs privés en Côte d’Ivoire. 

Il a souligné la nécessité de renforcer les approches et les offres de l’intelligence économique pour ne pas être à la traîne dans un contexte de « guerre économique », observées parfois entre les Etats et des lobbyings, tout en assurant la disponibilité du Cepici à « accompagner » l’AIE-Afrique.   

Cela montre que l’information est un enjeu stratégique, pas seulement pour la sûreté des États, mais aussi pour la compétitivité des États et des entreprises, avec aujourd’hui l’évolution de la technologie qui est en plein essor.   

Les enjeux de l’intelligence économique ont été élucidés lors d’un panel ayant regroupé des experts de ce domaine, à l’occasion du lancement de l’Académie de l’intelligence économique pour l’Afrique (AIE-Afrique). 

Quotidiens ivoiriens: chute du chiffre d’affaire de 6 à moins de 2 milliards Fcfa

Le chiffre d’affaires cumulé de la presse quotidienne, en Côte d’Ivoire, est passé de 2011 à 2021, en dix ans, de 6 milliards Fcfa à moins de 2 milliards de Fcfa, soit une chute de 70%.

Ces données ont été indiquées, vendredi, par M. Samba Koné, le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP), l’organe de régulation de la presse écrite et numérique ivoirienne, lors de la 4e session de « ANP Academy ».

« Le chiffre d’affaires de la presse quotidienne est passé en une dizaine d’années de 6 milliards Fcfa à moins de 2 milliards Fcfa, (ainsi) de 2011 à 2021, la chute enregistrée est de 70% », a précisé M. Samba Koné à l’ouverture de cette session, qui est la première de l’année 2022.  

Pour preuve, fera-t-il observer que, les 20 quotidiens présents dans les kiosques sur le marché en Côte d’Ivoire font une « vente cumulée quotidienne d’à peine 15.000 exemplaires face à de maigres ressources ».  

Selon M. Samba Koné, « il convient de noter que la mise sur le marché d’un journal quotidien nécessite une charge mensuelle de l’ordre de 15 millions de Fcfa soit environ un investissement de 200 millions de Fcfa par an ». Par conséquent, il faut être professionnel sur toute la ligne. 

A l’évidence, les causes de la crise que traverse la presse ivoirienne sont multifactorielles, a relevé M. Samba Koné pour qui « chaque facteur mérite une attention toute particulière en vue de trouver des solutions pérennes ».     

L’ANP, dira-t-il, pense qu' »il est impératif de rechercher une partie des causes dans la qualité de certains contenus mis à la disposition du public », tout en dénonçant ces contenus qui dans bien de cas relèvent davantage de la communication politique, plus que du journalisme. 

Pour cette première session de ANP Academy 2022, le régulateur entend s’intéresser aux contenus des journaux. Selon M. Samba Koné, « c’est la qualité du produit, en l’occurrence le contenu, qui peut susciter l’achat d’un journal et la fidélisation d’un lecteur ».    

Au cours d’un panel autour du thème « Journalisme: entre militantisme et professionnalisme », il a été soulevé la question de savoir si un journaliste militant peut revendiquer être un journaliste professionnel attesté par la pratique quotidienne.

Trois personnalités ont animé ce panel. Dr Sidiki Bamba, enseignant-chercheur, et deux journalistes séniors, Charles Sanga d’un journal pro-Rhdp Le Patriote et César Etou, un militant de l’opposition dont le quotidien La Voix Originale est proche du parti de Laurent Gbagbo. 

Militant du Rhdp, le directeur de publication de Le Patriote, Charles Sanga, dit militer pour une cause idéologique, mais n’a « aucun lien administratif et juridique » avec le parti au pouvoir. En outre, le fondateur de Le Patriote n’a jamais donné d’orientation sur la Une ou un papier.

« Le problème à mon avis se pose au niveau du respect du Code de déontologie », a-t-il estimé, indexant l’équilibre de l’information qui est pour la plupart du temps « reproché le plus » au quotidien Le Patriote, selon les statistiques. 

M. Charles Sanga a ensuite soutenu qu' »on peut être un militant et pratiquer de manière professionnelle le journalisme », tout en évoquant « la responsabilité » du journaliste dans le traitement de l’information. 

Également militant, César Etou, qui dirige le journal La voie originale, a cité des journalistes militants, émérites, tels que Laurent Dona Fologo ou Jean-Pierre Ayé, qui en dépit de leur attachement à des formations politiques ont fait montre de professionnalisme. 

Il a d’ailleurs fait observer que « l’indépendance est enfermée dans la ligne éditoriale, mais il faut rester professionnel ». M. Etou, prix Ebony du meilleur journaliste ivoirien en 1996, soutient qu' »un militant politique peut être un bon journaliste s’il respecte les règles de déontologie ».

Dr Sidiki Bamba a fustigé le fait que les journalistes militants « se laissent dicter des papiers ». De ce fait, les quotidiens qui font la propagande des partis devraient être appelés des « journaux de partis », car le principe qui gouverne tout métier est le respect de la déontologie.     

« Il est difficile d’être journaliste militant et être professionnel », a-t-il dit, ajoutant que le journaliste militant tiendra le parti quoi qu’il fasse et va dans le sens en faveur du parti, et le journaliste ne peut faire autrement. 

« Nullement, si on prend toutes les éditions de La voie originale, du Patriote, on ne trouvera un article de part et d’autre, dans La Voie originale encensant M. Ouattara ou dans Le Patriote, encensant M. Gbagbo (…). Il faut dire que vous êtes des journaux de parti », a-t-il relevé.

Le président de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED), Zio Moussa, a pour sa part souligné les titres de gloire, attirant l’attention des médias afin de ne pas servir d’instruments pour des conflits.

M. Denis Kah Zion, maire de Toulepleu et patron de Le Nouveau Réveil, journal proche du Pdci (opposition), a porté les regards sur les enjeux économiques, invitant l’Etat à soutenir le secteur pour une presse viable.      

Aujourd’hui, la presse connaît une crise sans précédent. Les éditeurs et les distributeurs se rejettent la responsabilité de la mévente des journaux. Mais, le constat est que beaucoup de lecteurs ont tourné le dos au journal imprimé, d’où l’impératif pour le secteur de se réinventer. 

KKB se dit « gardien de la paix » et sa « loyauté ne fera jamais défaut » à Ouattara

Le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin « KKB » se dit « gardien de la paix » et sa « loyauté ne fera jamais défaut » à Alassane Ouattara.

« Moi, je suis le gardien de la paix, c’est le pacte qui me lie au président Alassane Ouattara, et ma loyauté ne fera jamais défaut au président Alassane Ouattara », a déclaré jeudi KKB, lors d’un dîner dans un restaurant à Abidjan avec des membres du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), la faîtière de la presse numérique ivoirienne.

« Le 31 octobre 2020, j’ai été candidat, envers et contre tous dans mon parti (le Parti démocratique de Côte d’Ivoire « Pdci ») et quand je me portais candidat, mes propos étaient clairs, entre deux maux, je choisis le moindre mal », a réitéré KKB, accusé de « trahison » au Pdci, où il a été suspendu.

Ce sentiment était observé « parce que j’ai placé mon action au-dessus de la paix. Ce que je visais, c’était pour la paix en Côte d’Ivoire. Quand on a fait les élections des députés par la suite, j’ai été dans l’idée que j’ai eu raison d’emprunter cette voie », a-t-il affirmé, visiblement fier.

Quand il y a eu, par la suite, la rencontre entre « les grands » de la classe politique, notamment le tête-à-tête du chef de l’Etat Alassane Ouattara, respectivement avec les anciens présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, KKB s’est dit convaincu d’avoir emprunté cette voie.

« Ce n’était pas beau de voir Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara s’embrasser au palais, pour qu’ils discutent; est-ce que ce n’est pas ce qu’on recherche pour apaiser les coeurs, pour faire baisser les tensions », a-t-il lancé, lors d’un échange avec les journalistes.

Pour lui, il faut « donner la place aux idées et que seules les idées triomphent, dans un environnement politique débarrassé de violences pour que les Ivoiriens aient le temps de choisir le programme le meilleur et celui qui doit les gouverner ».

« Nous sommes dans l’obligation, un jour, d’aller dans ce sens, parce qu’on ne peut pas continuer chaque fois à croire que la politique doit rimer avec la violence », a soutenu M. Kouadio Konan Bertin, ancien président de la jeunesse du Pdci.

C’est pourquoi pour l’exerce 2022, il veut compter sur la presse numérique au travers du Repprelci pour mettre ce ministère « en lumière afin que le monde entier voit et dise que le président Ouattara a eu raison de créer ce ministère parce qu’il sert à quelque chose ».

Le président du Repprelci, M. Lassina Sermé, a fait savoir que « dans les statuts et règlements du Repprelci, nous nous sommes assignés comme objectifs à faire la promotion de la paix et la cohésion dans notre pays ».

Toutes les actions allant dans le sens du processus de paix et de réconciliation, dira-t-il, « ne peuvent qu’avoir l’assentiment et l’accompagnement » du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire.

Le ministre et les membres du Réseau, ont échangé les voeux du nouvel an à cette rencontre, qui a réuni plusieurs membres du Repprelci dont les past présidents, Dr David Youant et M. Barthélemy Kouamé.