Côte d’Ivoire: plaidoyer pour des avortements médicalisés à l’instar des viols (DOSSIER)

En Côte d’Ivoire, l’avortement médicalisé, est procuré à une victime de viol et en cas de danger de la vie de la mère. Dans un plaidoyer, le sous-groupe thématique Action contre les grossesses non désirées et à risque (AGnDR) invite l’Etat, à harmoniser ses textes de lois avec l’article 14.2c du Protocole de Maputo.La Côte d’Ivoire, jusqu’en ce moment, n’a pris en compte que   deux points du Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes dit Protocole de Maputo, un instrument visant à renforcer la protection et la promotion des droits des femmes.   

Le Code pénal ivoirien, en son article 427, stipule qu’ « il n’y a pas d’infraction lorsque l’interruption de la grossesse est nécessitée par la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée » et le cas de viol où le médecin procure l’avortement à une victime à la demande de celle-ci. 

Or, l’article 14-2 c du Protocole de Maputo invite les Etats africains à protéger les droits reproductifs des femmes, en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale, physique ou la vie de la mère ou du fœtus. 

« Nous faisons un plaidoyer pour que l’Etat de Côte d’Ivoire qui a ratifié le Protocole de Maputo puisse se conformer avec cet article 14-2 c, en élaborant des lois en interne pour être en conformité avec cet article », déclare Honorine Adou Secreoua, présidente de l’AGnDR, dans un entretien à APA. 

Avant tout avortement sur le sol ivoirien, le médecin traitant ou le chirurgien doit prendre l’avis de deux médecins consultants, qui, après examen, attestent que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention chirurgicale ou thérapeutique. 

Et ce, selon la « volonté de la victime de viol, dûment constatée par écrit ». Toutefois, si le nombre de médecin résidant, au lieu de l’intervention est de deux, le médecin traitant n’est tenu de prendre que l’avis de son confrère ». 

En outre, si le médecin traitant est seul résidant au lieu de l’intervention, il atteste sur son honneur que la vie de la mère ne peut être sauvegardée que par l’intervention chirurgicale ou thérapeutique pratiquée ou que telle était la volonté de la victime de viol, mentionne la loi ivoirienne. 

Sans ambages, la présidente de l’AGnDR, clame que le sous-groupe thématique qu’elle dirige n’est «pas encore satisfait », parce qu’il est indiqué les cas de viols dans le Protocole de Maputo. De ce fait, la loi ivoirienne devrait considérer les cas d’inceste, ce qui n’est pas malheureusement pris en compte.

Pour Mme Honorine Adou Secreoua, « le consentement de la fille mineure n’est pas éclairé », alors, en cas de grossesse engendrée par une personne âgée, elle devrait bénéficier d’un dispositif légal de protection. 

L’AGnDR, un sous-groupe thématique de 29 organisations, issu de la Coalition de la société civile pour la santé de la reproduction et la planification familiale (CSCSR/PF), lutte pour la promotion des Droits en santé sexuelle et reproduction (DSSR), conformément à  l’article 14-2 C du Protocole de Maputo.   

« On n’a pas dit de vulgariser l’avortement à tout bout de champ », précise-t-elle l’ordre de bataille, avant de faire observer que la mortalité maternelle en Côte d’Ivoire, estimée « aujourd’hui 645 décès maternels pour 100 000 naissances », révèle des cas d’avortements clandestins.

Les avortements clandestins du pays par an se chiffrent « entre 209 380 et 288 252 et concernent les femmes âgées de 15 à 49 ans de toutes les couches sociales », que ce soit en zone urbaine que rurale, selon la Vague II du rapport 2018 de Performance Monitoring & Accountability (PMA 2020).

Ce rapport a été produit, suite à des enquêtes menées par le Programme national de la santé de la mère et de l’enfant (PNSME) et l’Institut national de la statistique (INS), avec l’appui de  Pathfinder International. Il se veut un baromètre en matière d’accès des femmes aux droits de la santé de la reproduction.

Perceptions de l’avortement  

Confrontées à des grossesses non voulues, plusieurs jeunes filles, s’aventurent dans des avortements non médicalisés, un risque qu’elles affrontent pour éviter d’essuyer des préjugés de la société et des stigmatisations.  

L’avortement, en milieu religieux, est interdit, car considéré comme un crime parce que l’on ôte la vie à un être humain en conception. La star ivoirienne du reggae, Alpha Blondy,  a d’ailleurs chanté « abortion is a crime », insinuant que l’avortement est un crime. 

Interrogée par APA, une aide-soignante qui a requis l’anonymat, a confié avoir provoqué à travers des pratiques traditionnelles et l’ingurgitation de décoctions, qui ont failli faucher sa vie, mais après un coma, elle retrouvera ses forces. Et ce, suite à une grossesse accidentelle.

Dans presque tous les pays développés, l’avortement sécurisé est autorisé soit sur demande de la femme, soit pour des raisons d’ordre socio-économique au sens large et les services correspondants sont généralement disponibles et facilement accessibles.

En revanche, dans des pays en développement, l’avortement provoqué est soumis à d’importantes restrictions légales et souvent impossibles à obtenir. Cela est parfois le privilège des gens aisés, les femmes nécessiteuses n’ayant d’autre choix que de s’adresser à des avorteurs. 

Quand les lois et les politiques autorisent l’avortement dans une large gamme d’indications, l’incidence de l’avortement non sécurisé et la mortalité qui en résulte sont réduits à un minimum, fait observer l’Organisation mondiale de la santé dans l’ouvrage sur l’Avortement sécurisé.  

L’avortement est permis pour des raisons sociales ou économiques seulement dans 16 % des pays en développement dans le monde, mais dans 80% des pays développés, renchérit l’organisation. Ce qui montre des divergences de point de vue sur le sujet. 

Pro-avortement, le médecin gynécologue ivoirien Philippe Mourot qui affirme avoir eu la chance de côtoyer deux univers, notamment l’Europe et l’Afrique, soutient qu’ « il vaut mieux accompagner quelqu’un pour ne pas qu’il fasse des bêtises que de le laisser faire la bêtise et dire de la rattraper ».

Pour Mme Honorine Adou, jusqu’à un nombre de semaines, on peut faire l’avortement sécurisé, donc l’encadrer. Elle préconise toutefois un entretien psychologique pour savoir les motivations et aider même ces femmes, si possible, à garder la grossesse. 

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 22 millions d’avortements sont encore pratiqués chaque année dans de mauvaises conditions de sécurité avec, pour conséquence, une issue fatale pour quelque 47.000 femmes et des invalidités pour 5 millions d’autres.

Impact du Covid-19 sur la santé sexuelle reproductive 

Selon un constat dans les centres de santé, les usagers ne fréquentent quasiment plus les hôpitaux, à cause de la pandémie de la Covid-19, sauf pour des cas sévères de maladies, les obligeant à faire des examens médicaux. Et ce, de peur de se faire contaminer. 

La présidente de l’AGnDR, déplore toutefois que cela crée des dégâts énormes sur la santé sexuelle reproductive et joue sur le droit en matière de santé de la reproduction. Car, l’accès aux soins et aux produits de la santé sexuelle reproductive est un droit qu’il faut préserver.

L’Homme, dit-elle, doit bénéficier de certains services et traitements sanitaires pour pouvoir être productif sur, entre autre, le plan de la fécondité. La crainte d’être contaminé empêche les hommes et les femmes de se rendre à l’hôpital pour prendre les produits contraceptifs.

La baisse de fréquentation des services de santé sexuelle et reproductive, suite à la pandémie de la Covid-19, pourrait créer une explosion de grossesses non désirées, prévient Dr Sosthène Dougrou, directeur régional Afrique Francophone de IPAS.

La priorité du gouvernement, à l’heure actuelle, est portée sur la crise sanitaire de la Covid-19, avec l’achat ou la commande de masques, de réactifs pour détecter le virus vu la situation d’urgence, insinue Dr Dougrou, pour qui l’Etat devrait être regardant sur les besoins contraceptifs.  

Des données statistiques du ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique ressortent, en mai 2020, que la fréquentation des hôpitaux par les patients a connu un fléchissement de 50% en raison de cette pandémie. La Côte d’Ivoire compte à mi-juillet plus de 13 000 cas de Covid-19.

« Les gens peuvent avoir des rapports accidentels et cela peut créer des grossesses non désirées et des avortements clandestins qui vont entraîner la mort de certaines femmes, et l’accroissement de la mortalité maternelle », s’inquiète Mme Adou.  

En Côte d’Ivoire, mentionnera-t-elle, « 20% des femmes décèdent suite à des avortements non sécurisés.  Et chaque année, c’est entre 210 000 femmes et 290 000 femmes qui pratiquent les avortements et parmi  lesquelles beaucoup décèdent ».

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), dans ses prévisions rapporte que l’incidence de la Covid-19 sur la santé des femmes serait critique et exposerait quelque 47 millions de femmes dans 114 pays à revenu faible.

En outre, le confinement dû à la pandémie de la Covid-19 et le faible accès des femmes aux produits contraceptifs pourraient occasionner 7 millions de grossesses non désirées si ce scénario perdrait jusqu’à fin 2020.

Depuis le 16 mars 2020, à Abidjan, les rassemblements ont été limités à 50 personnes. A l’intérieur du pays, cette mesure a été élargie à 200 personnes. Les mesures barrières imposent également le port du masque, une distanciation physique de 1 m et le lavage régulier des mains.

Pour casser la chaîne de contamination, surtout chez la gente féminine, l’AGnDR mène des sensibilisations depuis le 11 mars 2020, date de déclaration du Premier cas de la Covid-19 en Côte d’Ivoire, pour agir sur le mental des populations en vue d’une attitude responsable.

L’association des femmes juristes, impliquée dans cette lutte, administre des conseils aux femmes dans sa clinique juridique. Mme Honorine Adou Secreoua qui officie au sein de cette organisation, fait observer que « les gens fréquentaient moins les hôpitaux ». 

Grace à une audience accordée par le Programme national de la santé scolaire et universitaire (PNSSU) aux OSC (Organisations de la société civile) et partenaires à laquelle elle a pris part lui a permis d’être rassurée qu’il n’y a pas de rupture de produits liés à la santé sexuelle reproductive, car les commandes sont faites en année n+1 pour garantir la disponibilité de ces produits. 

Des émissions radios également ont été par ailleurs initiées par l’AGnDR pour sensibiliser les populations sur les comportements à adopter pendant cette période de pandémie à covid-19. L’organisation a aussi avisé le Conseil national des droits de l’Homme sur le sujet et l’Observatoire national de l’équité et du genre sur la question de la santé sexuelle et de la reproduction.  

Le Protocole de Maputo est le protocole additionnel de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples qui affirme spécifiquement les droits des femmes en Afrique, en énonçant un certain nombre de droits humains dont l’alimentation, la santé, l’éducation, la dignité, la paix.

Le 11 juillet 2003, lors de son deuxième sommet ordinaire à Maputo (Mozambique), la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine a adopté ce Protocole. L’Etat de Côte d’Ivoire a ratifié, en 2011, la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relative aux droits des femmes.

Présentation à Abidjan d’un projet pour financer 25 000 femmes impactées par la Covid-19

La fondation African Women Initiatives ( AWI) a présenté à Abidjan lors d’une cérémonie un projet pour financer 25 000 femmes entreprenantes sur l’ensemble du territoire ivoirien impactées par la crise sanitaire de la Covid-19, rapporte une note d’information transmise vendredi à APA.Selon Arnaud Boni, le chargé de suivi, évaluation et apprentissage au sein de cette fondation,  ce projet dénommée «25 000 CEWA» a pour objectif principal  de soutenir les femmes entreprenantes qui sont en difficulté de trésorerie du fait de la crise sanitaire de la Covid-19. Il a précisé que ce programme qui sera mis en œuvre sur une période de 24 mois , devra permettre d’améliorer les conditions de vie des femmes, de financer les besoins nécessaires des bénéficiaires pour accroître leurs activités et de constituer un réseau de clients pour les établissements financiers et assurances à travers l’inclusion financière de ces femmes. « Les échanges ont été enrichissants pour nous. Nous accompagnons, mais sommes aussi heureux d’être accompagnés. Merci pour l’intérêt que chacun accorde à ce projet qui vise à l’autonomisation financière de la femme », a indiqué pour sa part, Mariam Fadiga-Fofana, la présidente de la fondation AWI. Le projet d’appui à « 25 000 CEWA » s’inscrit dans le cadre du programme CEWA ou jeune dame dynamique et entreprenante, initié par la fondation AWI en mars 2019. Dans sa phase pilote, ce projet a permis d’apporter un appui financier à 25 femmes issues du District d’Abidjan. Celles-ci ont pu bénéficier d’une aide financière en kits d’installation (parasols, glacière, produits de consommation-farine, boisson, huile…) d’une valeur de 50 000 FCFA pour les unes et 100 000 FCFA pour les autres pour booster leurs activités. Plusieurs partenaires de cette fondation que sont notamment la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, ONU Femmes et le Programme des Nations-Unies pour le développement ( PNUD) accompagnent ce projet.

Covid-19 : Les députés ougandais soumis à un dépistage systématique

En Ouganda, les 426 députés ont subit des tests de masse pour le coronavirus lors d’une opération lancée depuis jeudi.L’Ouganda a enregistré à ce jour 1.051 cas et aucun décès depuis que le virus a été signalé pour la première fois dans le pays en mars.

Les députés affirment avoir demandé des tests compte tenue de la nature « très interactive » de leur travail, qui les amène à interagir régulièrement avec les gens.

La responsable des communications du Parlement ougandais, Helen Kawesa, a déclaré qu’il était important que les parlementaires jouent un rôle central dans la réduction des risques d’infections à travers le pays.

Elle a rejeté les informations suggérant qu’un député anonyme avait contracté le virus et a donc été hospitalisé.

Un collègue a indiqué dans un tweet que le député avait contracté le virus, mais Mme Kawesa a déclaré qu’il n’y avait aucune information du Parlement confirmants8cette affirmation.

« Après la sélection des députés, le personnel parlementaire sera le prochain », a-t-elle déclaré à propos des tests de masse impliquant les députés.

L’Ouganda continue d’interdire aux camionneurs de ses voisins d’entrer dans le pays par crainte qu’ils soient de grands porteurs du virus.

Covid-19 : L’Afrique du Sud enregistre 200 décès en 24 heures

Plus de 200 Sud-africains sont morts en 24 heures à cause de la pandémie de coronavirus, représentant le bilan quotidien le plus élevé depuis le début de la maladie dans le pays en mars, a annoncé jeudi soir le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.La mort de 216 patients de la Covid-19 est survenue avec l’infection de 324.221 personnes, à la suite de 2.324.923 tests réalisés à ce jour, a déclaré Mkhize, ajoutant que le nombre total de morts dans le pays avait maintenant atteint le chiffre de 4.669.

Au niveau national, 13.172 nouvelles infections ont été signalées au cours du dernier cycle de 24 heures, avec 165.591 guérisons de Covid-19 dans les hôpitaux du pays, a-t-il ajouté.

Parmi les neuf régions du pays, la province de Gauteng est restée l’épicentre de la maladie avec 86 décès enregistrés au cours des dernières 24 heures, suivis de la province du Cap occidental avec 47 décès, selon le ministre.

Outre les nombreux décès, la pandémie a également lourdement pesé sur l’économie du pays – avec trois millions d’emplois perdus depuis mars, a déclaré le président Cyril Ramaphosa lors d’une allocution virtuelle à ses compatriotes.

Pour atténuer le chômage, Ramaphosa a déclaré que son gouvernement avait élaboré un plan pour compenser les dommages causés par le confinement.

« Nous nous engageons à concentrer nos efforts sur la reprise économique. Nous avons mis de côté six milliards de dollars pour la protection et la création d’emplois, et nous travaillons sur une poussée massive de l’emploi grâce aux infrastructures et à l’emploi public », a déclaré le président.

Par ailleurs Ramaphosa a indiqué que les projets d’infrastructures de son gouvernement «impulseraient» de nombreuses activités économiques et créeraient davantage d’emplois.

« Nous avons des projets prêts. Nous avons également des projets du côté de l’emploi public. Nous recalibrerons le programme de travail expérientiel pour nous assurer que nous avons un processus d’emploi public beaucoup plus robuste », a-t-il conclu.

Sahel: l’ONU s’attend à plus de 15 millions cas de malnutrition aiguë

En Afrique de l’Ouest et du Centre, 15,4 millions de cas de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans (dont un tiers de sa forme sévère) sont attendus en 2020, si des mesures adéquates ne sont pas mises en place dès maintenant, ont alerté vendredi des agences onusiennes.« Cela représente une augmentation de 20% par rapport aux estimations précédentes de janvier 2020, selon une analyse de l’impact de l’insécurité alimentaire combiné à celui de la Covid-19 sur la malnutrition aiguë dans 19 pays de la région », écrivent le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dans un communiqué conjoint.

Selon ces deux agences de l’ONU, les conflits et la violence armée ont entraîné des déplacements massifs de population et limité considérablement l’accès aux services sociaux de base, ce qui a augmenté les cas de malnutrition infantile à des niveaux sans précédent.

« La maladie à coronavirus exacerbe les contextes fragiles en Afrique occidentale et centrale, notamment au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad, qui étaient déjà frappés par l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Selon les prévisions datant d’avant la pandémie du coronavirus, 4,5 millions de cas de malnutrition aiguë étaient anticipés en 2020, dans ces 6 pays. Aujourd’hui, avec l’insécurité croissante et la Covid-19, ce nombre est passé à près de 5,4 millions de cas », ajoutent-elles.

Ce qui fait dire à Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, que « les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère sont plus exposés aux complications liées à la Covid-19. Alors qu’une bonne nutrition pour les enfants, dès leurs premiers jours, les protège contre les maladies et les infections, et favorise leur rétablissement lorsqu’ils tombent malades ».

Plusieurs facteurs menacent l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il s’agit notamment de l’insécurité alimentaire des ménages, de mauvaises pratiques de nutrition et d’alimentation des mères et des nourrissons, des conflits et de la violence armée, des déplacements de population, des taux élevés de maladies infantiles et de maladies d’origine hydrique telles que la diarrhée, de la fragilité des systèmes de santé, du manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, et de la pauvreté chronique.

« En plus de ces facteurs déterminants de la malnutrition, les mesures visant à limiter la propagation de la pandémie Covid-19 ont entraîné des perturbations dans la production et la distribution des aliments, dans les chaînes d’approvisionnement sanitaires et humanitaires, ainsi qu’un ralentissement des activités économiques. La pandémie a eu des effets négatifs indirects sur les systèmes alimentaires, les revenus et la sécurité alimentaire des ménages, ainsi que sur la disponibilité et l’accès aux services de traitement contre la malnutrition », notent le PAM et l’UNICEF.

Covid-19: trois députés zambiens testés positifs

Trois députés zambiens ont été testés positifs au coronavirus, ce qui a incité les autorités à renforcer les contrôles à l’Assemblée nationale.Selon la greffière de l’Assemblée nationale, Cecilia Mbewe, les trois députés font partie des 19 personnes testées au cours des derniers mois.

 « Les cas confirmés à la date du mercredi 15 juillet 2020 sont les suivants : trois membres du parlement, dix membres du personnel de l’Assemblée nationale de Zambie et six personnes n’appartenant pas au personnel qui ont été testées à la clinique de l’Assemblée nationale », a déclaré Mme Mbewe jeudi dans un communiqué.

 « Cela porte à 19 le nombre total cumulé de cas suivis par le centre de dépistage Covid-19 de l’Assemblée nationale ».

 Les autorités parlementaires ont dû renforcer les mesures pour contenir la propagation du virus parmi les députés et les membres du personnel, poursuit-il.

 « Afin de gérer la situation actuelle et d’empêcher une plus grande propagation du virus, l’Assemblée nationale de Zambie continue à fonctionner selon des directives strictes, comme le recommande le ministère de la santé », a-t-elle déclaré.

 A la date de jeudi 16 juillet, la Zambie compte 1.895 cas de Covid-19 et 42 décès.

Guinée: nouvel allègement de l’état d’urgence sanitaire

Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé a annoncé, mercredi soir, un nouvel allègement de l’état d’urgence sanitaire, avec notamment le couvre-feu qui passe de 00h à 04h du matin dans la capitale Conakry, seule ville encore concernée par cette mesure.Dans son discours retransmis à la Radiotélévision guinéenne (RTG), Alpha Condé a par ailleurs annoncé la réouverture de l’espace aérien guinéen à partir du 17 juillet prochain. Celle-ci se fera de manière « progressive et s’appliquera sur la base du principe de réciprocité vis-à-vis du pays d’origine et selon des règles d’observation sanitaires strictes en rapport avec la covid-19», a déclaré le président guinéen.

Alpha Condé a par ailleurs dénoncé « avec regret et amertume le relâchement » sur le respect des mesures barrières, comme le port du masque ou l’interdiction des rassemblements. Sur ce, il a décidé de reconduire l’état d’urgence sanitaire pour une durée de 30 jours.

Jusque-là, la Guinée a enregistré 6.276 cas de Covid-19, dont 4.981 guéris et 38 décès.  

Covid-19: Dakar rouvre ses frontières aériennes

Le Sénégal, après plus de trois mois de fermeture de son espace aérien, a commencé à recevoir hier mercredi 15 juillet des vols internationaux réguliers, au moment où l’Union européenne se montrerait désormais favorable à accueillir des ressortissants sénégalais dans l’espace Schengen.M. Bâ, octogénaire franco-sénégalais, est en vacances à Dakar depuis plus de quatre mois. Il avait prévu de se ressourcer pour un mois, mais se heurte depuis à la fermeture des frontières aériennes. Habitant à Lille, au nord de la France, il raconte avoir fait des pieds et des mains en vain. Comme délivré aujourd’hui, il se réjouit devant l’idée de pouvoir retrouver à bientôt les siens.

Comme annoncé le 29 juin dernier par le président Macky Sall, l’espace aérien sénégalais s’est rouvert ce mercredi pour les vols internationaux réguliers. Les aéroports n’étaient pas totalement fermés puisque les vols spéciaux continuaient d’atterrir et de décoller.

Toutefois à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), le plus grand du pays situé à 45 km environ de la capitale, ce n’était pas l’ambiance des grands jours ce 15 juillet. Quelques vols sont marqués aux écrans du hall pour garder le caractère progressif de la reprise. Les arrivées et départs concernent pour ce premier jour les compagnies Air Algérie, Air France, Air Sénégal, TRANSAIR, Air Côte d’Ivoire, Ethiopian Airlines et IBERIA.

Mais déjà, le ministère sénégalais du Tourisme et des Transports aériens a mis en place un protocole sanitaire pour celle-ci. Dans le contexte de la Covid-19, les compagnies aériennes doivent disposer d’un programme de vol dûment approuvé par l’Autorité de l’Aviation civile et d’une autorisation ponctuelle délivrée par celle-ci pour effectuer un vol ou une série de vols à destination du Sénégal.

Elles doivent s’assurer également, pour les passagers en transit, que le pays de départ remplit les conditions requises par le pays de destination et renseigner la fiche de désinfection de l’aéronef contre la Covid-19.

Levée des restrictions de l’UE

Mercredi matin, la Directrice de la Santé publique, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, était à l’AIBD pour inspecter le dispositif de reprise. Sur place, elle a annoncé que les restrictions de l’Union européenne sur le Sénégal seraient levées.

« Notre diplomatie a joué un très grand rôle. J’ai dû entendre, cela reste à vérifier de manière officielle, que les restrictions de l’Union européenne ont été levées pour le Sénégal. Dès que nous avons entendu cette information, nous avons déposé au niveau du ministère des Affaires Etrangères, pour les diplomates de l’UE, un document qui a été accepté », a-t-elle déclaré sur IRadio (privée).

Dakar, à l’instar de Libreville, avait décidé en début juillet d’appliquer la réciprocité à l’UE après qu’elle a choisi de n’admettre que quatre pays africains (Algérie, Maroc, Rwanda et Tunisie) pour voyager dans l’espace Schengen.

Pour Bruxelles, cette mesure est motivée par des critères épidémiologiques. Au même moment, l’ambassadeur de l’Union européenne à Dakar, Irène Mingasson, avait précisé dans la presse sénégalaise que Dakar « n’est pas concerné par cette nouvelle situation ».

Le sujet a par la suite motivé la tenue d’une réunion au ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur où « les discussions qui se sont déroulées dans une ambiance cordiale ont montré une réelle volonté de toutes les parties de trouver une solution », selon un communiqué du ministère du Tourisme et des Transports aériens.

Tout compte fait, le différend diplomatique serait en passe d’être enterré entre Dakar et Bruxelles. D’autant plus que le Sénégal, qui a levé depuis le 29 juin l’état d’urgence sanitaire, ferait partie des meilleurs élèves en Afrique dans la gestion du nouveau coronavirus au point de vue de ses résultats. A ce jour, il recense 8369 cas dont 153 décès, 5605 guérisons et 2610 malades sous traitement.

« On nous parlait d’un certain taux d’attaque. Nous ne dormons pas sur nos lauriers, mais le Sénégal est train de gérer cette pandémie de la façon la plus adéquate possible », a laissé entendre Marie Khémesse Ngom Ndiaye à l’AIBD.

La Covid-19 met les gaz au Cameroun

L’inquiétude grandit au Cameroun, pays le plus touché par l’épidémie du coronavirus en Afrique centrale. Avec plus de 15.000 cas et 400 morts environ liés au nouveau coronavirus qui frappe le monde entier, le Cameroun est loin devant la République Démocratique du Congo (RDC) ou encore le Gabon, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

 Paradoxalement, le gouvernement a mis fin, depuis fort longtemps, au point quotidien sur l’évolution de l’épidémie dans le pays. En première ligne, le personnel soigant subit les contrecoups de son exposition au virus mortifère. Il y a quelques jours, Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique s’est dit « profondément touché » par les pertes enregistrées au sein du corps médical, non sans promettre de « poursuivre l’amélioration de la protection du personnel de santé tout au long de cette crise ». 

Dans le souci de désengorger les hôpitaux submergés par le flux de patients, des chapiteaux ont été même dressés au stade militaire de Yaoundé, la capitale, afin d’accueillir des malades. 

En tout cas, soutient le manager de projets Eric Mayang, « le relâchement du gouvernement (dans le suivi) des mesures a entraîné le sentiment, dans une partie de la population, que la maladie a été vaincue ». Ce dernier fait également savoir qu’« il y a une minorité qui ne croit pas en l’existence du coronavirus parce qu’elle n’a pas des proches victimes de la maladie ». 

Pourtant, l’Etat a semblé prendre le taureau par les cornes en mettant en oeuvre un certain nombre de mesures parmi lesquelles la fermeture des frontières, des établissements scolaires et universitaires, des bars et restaurants après 18 heures, etc. 

 Mais dans la ville aux sept collines, certains Camerounais ont vite sacrifié les gestes barrières sur l’autel de la survie du secteur informel qui occupe 90 % de la population active. « Il faut bien manger », explique M. Mayang. 

Il y a de cela quelques mois, Stéphane Nama Mekoua a fait l’objet de moqueries de ses voisins pour avoir porté un masque en vaquant à ses occupations. Ce serait catastrophique, d’après cette Assistante administrative dans une Organisation Non Gouvernementale (ONG), de minimiser l’épidémie de coronavirus au point de la comparer « au paludisme ou à la fièvre typhoïde ». 

Au quotidien, la relance économique a pris le pas sur tout le reste. La Covid-19 s’est déjà introduite dans les prisons. Pour la journaliste Florine Dissake, « le gouvernement aurait dû confiner tout le monde », mais une telle décision devait s’accompagner de mesures compensatoires que l’Etat « n’était peut-être pas capable » d’honorer. 

Contrairement à l’Occident où des populations ont été mises sous cloche, peu d’Etats africains ont pris cette option à cause de la structure de leurs économies. Le Cameroun, qui a fermé ses frontières aériennes depuis le 18 mars dernier, s’apprête à les rouvrir pour éviter un grand plongeon. 

Toutefois, précise le ministre de la Santé publique, un « test PCR (diagnostic virologique) négatif à la Covid-19 datant de moins de trois jours (est) obligatoire pour tous les passagers ». 

Ce grand pays doit aussi faire face, ces dernières semaines, à la résurgence de la rougeole. Des milliers de cas ont été notifiés dans presque toutes les régions. Cette maladie contagieuse tue des enfants de 9 à 59 mois dont les vaccinations sont fortement perturbées par la pandémie. 

Dirigé d’une main de fer par Paul Biya depuis 1982, le Cameroun est également confronté à une crise sécuritaire dans sa partie nord où des mouvements armés anglophones mènent une bataille sécessionniste. 

Sénégal: des impacts négatifs du coronavirus sur la sécurité alimentaire (enquête)

Le coronavirus a des impacts négatifs sur la sécurité alimentaire des populations sénégalaises avec une flambée des prix, une rareté des produits agricoles et une indisponibilité des produits de qualité, selon une enquête de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV).« (…) La fermeture des marchés hebdomadaires aujourd’hui rouverts avec les mesures d’assouplissement dans les différentes régions du pays a eu des impacts non négligeables dans l’approvisionnement en denrées alimentaires des populations, avec une flambée des prix, une rareté des produits agricoles, une inaccessibilité et une indisponibilité des produits de qualité couplées à des problèmes de stockage », souligne le CICODEV dans son « enquête sur les impacts de la Covid-19 sur la sécurité alimentaire au Sénégal.

Menée au mois de mai 2020 à travers ses 16 points focaux répartis dans 14 régions du Sénégal, l’étude révèle que la Covid-19 a un impact sur le quotidien des populations et leur sécurité alimentaire et nutritionnelle

« L’enquête menée par CICODEV révèle à suffisance qu’il existe de réelles menaces d’insécurité alimentaire qui peuvent engendrer un affaissement de l’économie nationale. Son objet s’inscrit en droite ligne de notre mission de générer des connaissances sur les impacts des choix et modèles des citoyens et d’informer, de défendre, de protéger, d’éduquer et de représenter les consommateurs, avec un accent particulier sur les droits des plus défavorisés », a déclaré Amadou Kanouté, Directeur exécutif de CICODEV.

Les menaces immédiates des mesures de confinement sur la sécurité alimentaire en ville et dans les villages sénégalais n’ont pas été sans conséquence et ont pu restreindre l’accès des populations à des ressources alimentaires suffisantes, diverses et nutritives, poursuit l’enquête.

Selon elle, les obstacles rencontrés par les producteurs sont essentiellement liés à la conservation des produits périssables, une situation difficile du fait de l’absence de centres de stockage dans certaines régions et des difficultés d’accès au crédit dans les banques.

«Il faut ajouter à ce décor que les populations sont obligées de parcourir de longues distances pour s’approvisionner avec des risques de non-disponibilité des produits. Ces problèmes, faut-il encore le rappeler, concernent la quasi-totalité des régions du pays, de Kébémer à Matam, en passant par Tambacounda et Kédougou», a indiqué Khady Thiané Ndoye, Chargée de Programme Accès durable à une alimentation saine et nutritive à CICODEV.

Pour mieux faire face aux effets de la pandémie, l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (CICODEV) exhorte l’État du Sénégal à mettre en place des stocks de sécurité pour garantir la disponibilité permanente des produits alimentaires sains et nutritifs de première nécessité à un coût acceptable pour les consommateurs les plus démunis.

Il lui demande aussi de réduire autant que possible la dépendance du marché aux produits extérieurs pour assurer la sécurité alimentaire de ses citoyens, et de favoriser l’émergence de systèmes alimentaires (production, transformation, distribution, stockage, consommation, gestion des déchets) plus durables, plus résilients et plus favorables aux exploitations familiales locales.

Le Japon octroie une aide médicale d’une valeur de 4,8 millions de dollars au Maroc pour faire face à la Covid-19

Le gouvernement japonais vient d’octroyer une aide médicale d’urgence d’une valeur de 4,8 millions de dollars (46,5 millions de DH) au Maroc pour faire face à la pandémie de la Covid-19.L’accord de don a été signé par le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, et l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Maroc, Shinozuka Takashi.

Cette aide se compose d’équipements médicaux destinés aux hôpitaux provinciaux (appareils de radiographie numérique mobile, systèmes à ultrasons, systèmes de radiographie, scanners CT,…).

Pour rappel, Tokyo a également mobilisé plus de 5 millions de DH (1 dollar = 9,6 DH) à travers sa coopération avec l’UNICEF au Maroc pour contribuer au financement des interventions ciblées visant la prévention de la transmission de la maladie et l’atténuation de l’impact de l’épidémie.

Ambassade de France-RCA : reprise de la délivrance de certaines catégories de visas

L’ambassade de France en République centrafricaine avait arrêté cette activité à cause de la pandémie de coronavirus.

Après une courte période d’interruption liée à la crise de Covid-19 et la fermeture des frontières européenne, l’ambassade de France en République centrafricaine annonce la reprise de l’activité de délivrance de certaines catégories de visas.

Selon le consulat de France à Bangui, l’activité de délivrance des visas reprend uniquement pour les catégories suivantes :

– Étudiants (court et long séjour);

– Établissement familial (long séjour);

– Professionnels (long séjour);

– Titulaires d’un document de séjour (titre de séjour ou Visa de long séjour valant titre de séjour) expirant après le 15 juin et qui n’auront pu voyager avec celui-ci.

Les catégories citées ci-dessus peuvent d’ores et déjà réserver leur rendez-vous de dépôt sur le site internet de l’ambassade qui met tout en œuvre pour accueillir les demandeurs dans les conditions exigées par les autorités sanitaires centrafricaine. Afin de prévenir les risques de transmission et de garantir les distances physiques minimales, le service des visas ne pourra accueillir qu’un nombre restreint de demandeurs chaque jour. Cette mesure pourrait rallonger les délais de rendez-vous.

Le service des visas remercie tous les demandeurs de leur compréhension et les appelons à anticiper du mieux possible leur dépôt de demande de visa.

N’oubliez pas :

Notons que pour toute demande de visa, vous devez remplir votre formulaire en ligne sur

France-Visas, le site officiel des visas pour la France.

Il y a lieu de souligner que la délivrance éventuelle d’un visa ne garantit pas la possibilité d’entrée immédiate sur le territoire, qui reste déterminée par les restrictions applicables aux frontières. Avant de demander un visa, il est recommandé de vérifier si vous êtes autorisé(e) à entrer en France en consultant la page suivante du Ministère français de l’Intérieur :

Attestation de déplacement et de voyage.

Les dates de reprise pour les autres catégories de demandeurs de visa ne sont pas connues pour le moment.

La BAD appelle les pays nord-africains à maintenir l’effort budgétaire pour préserver les ménages et les entreprises affectés

La Banque africaine de Développement (BAD) a appelé les pays nord-africains à maintenir l’effort budgétaire pour préserver les ménages et les entreprises affectés par la crise sanitaire liée à la Covid-19.Selon l’édition 2020 des Perspectives économiques en Afrique du Nord, publiée, ce mardi, dont copie est parvenu à APA, la BAD insiste sur la nécessité d’un développement de l’agro-industrie pour promouvoir les chaînes de valeur agricoles locales.

Les pays devraient enfin chercher à renforcer leur intégration et ouverture commerciales, dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

Selon le rapport, la pandémie de la Covid-19, qui figure parmi les plus grandes crises sanitaire, économique et sociale de ce début de 21ème siècle, frappe durement les pays nord-africains et ses conséquences multiples sont sans précédent sur la santé, l’emploi et la croissance économique.

Face à cette crise inédite, les pays de la région ont pris des mesures sanitaires et budgétaires pour endiguer la propagation du virus et protéger leurs populations. L’important ralentissement, dû à l’interruption de l’activité dans plusieurs secteurs, a eu des incidences socio-économiques de grande ampleur.

En Afrique du Nord, l’accélération de la levée des restrictions accentue l’incertitude et laisse place à une reprise selon deux scénarios distincts : le premier, de référence, table sur une sortie de crise à partir de juillet 2020.

Le second, plus pessimiste, voit persister la pandémie jusqu’en décembre 2020. Selon le premier scénario, la croissance régionale perdrait 5,2 points de pourcentage, ce qui détériorerait la croissance à -0,8 %. Ce recul se situerait, dans le second scénario, à -6,7 points de pourcentage, générant une récession de -2,3 %. En 2021, la reprise économique est prévue, avec une croissance nord-africaine de 3,3% dans le scénario de référence et de 3% dans le scénario pessimiste.

Le rapport précise que l’Afrique du Nord était, en 2019, pour la seconde année consécutive, la deuxième région la plus performante d’Afrique, avec une croissance de 3,7 %.

Les estimations montrent néanmoins des performances contrastées entre l’Algérie, l’Égypte, la Libye, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. Ainsi, la Mauritanie et l’Égypte ont enregistré les résultats les plus solides dans la région, avec un taux de croissance, en 2019, de 6,7 % et de 5,6 %. La croissance est estimée à 2,5 % au Maroc, légèrement en baisse par rapport à 2018. En Algérie et en Tunisie, la croissance était atone, respectivement à 0,7 % et 1 %.

Il ressort des Perspectives économiques en Afrique du Nord 2020 que les secteurs des services, du tourisme et de l’industrie, plus forts contributeurs à la croissance régionale, ont été fortement touchés par les nombreuses mesures de restriction. Le rapport indique que l’impact défavorable de la pandémie sur la demande mondiale ainsi que sur les cours des produits de base devrait entraîner une détérioration des déficits budgétaires et des comptes courants dans les pays de la région.

Le déficit budgétaire pourrait, dans le scénario pessimiste, atteindre en moyenne 10,9 % du PIB régional en 2020. En 2019, le solde budgétaire estimé à -5,6 % du PIB régional, au-dessus de la moyenne africaine de – 4,7 %.

S’agissant des comptes courants, les pays nord-africains ont enregistré, en 2019, un déficit moyen à 4,4 % du PIB. Sur la base d’une hypothèse de réduction de 7,9 % de la demande mondiale et d’un cours du brut à un niveau de 20 dollars américains le baril, le scénario pessimiste laisse entrevoir un déficit de 11,4 % du PIB en 2020. Cette situation est attribuable surtout au déficit des pays exportateurs de pétrole (20 % et 19,8 % du PIB en Algérie et en Libye) mais également à la Mauritanie (17 %) et à la Tunisie (12,2 %), dont les principaux partenaires commerciaux, la Chine et les pays européens, devraient être en récession en 2020.

Par ailleurs, le rapport souligne que la croissance n’a pas été inclusive en Afrique du Nord. Les disparités sociales et régionales, déjà importantes, se sont aggravées en raison des répercussions socio-économiques de la pandémie. Pour y faire face, le document recommande d’engager des réformes structurelles, qui renforcent l’efficience du secteur public et la compétitivité du secteur privé, dans le but de créer davantage d’emplois.

Selon les Perspectives économiques régionales, l’investissement dans le capital humain et les compétences est une condition indispensable à l’accélération du développement économique. En Afrique du Nord, l’adaptation des compétences aux nouveaux métiers induits par la quatrième révolution industrielle nécessitera de coordonner les réformes des systèmes d’éducation et de formation, note le rapport.

Pour les travailleurs en activité, les pays devraient mettre en place davantage de mécanismes efficients pour la promotion de la formation en cours d’emploi. Afin de promouvoir l’investissement privé dans certains secteurs stratégiques, les gouvernements de la région pourraient envisager de fournir des subventions subordonnées à la création d’emplois en faveur des jeunes et des femmes. Le développement du secteur manufacturier est, quant à lui, véritablement déterminant pour la croissance économique car il fournit des emplois productifs et bien rémunérés à un grand nombre de travailleurs.

Dans l’ensemble, les effets négatifs de la pandémie seront liés à la gravité et à la durée de la pandémie, à l’efficacité des mesures de riposte engagées et au niveau des ressources consacrées à l’endiguement de la crise.

RCA : le gouvernement promet de verser une indemnité au personnel de santé

Le dernier conseil des ministres extraordinaire a marqué son accord sur le principe d’une indemnisation du personnel de santé.

Le gouvernement centrafricain propose de verser au personnel de santé une indemnité pour les motiver à affronter la pandémie de nouveau coronavirus, a indiqué lundi le ministre de la Fonction publique, Jean-Christophe Nguinza.

D’après le ministre, le dernier conseil des ministres extraordinaire a marqué son accord sur le principe d’une indemnisation du personnel de santé en première ligne des soins administrés aux patients atteints du COVID-19, et le dossier a été confié aux services des finances et du budget.

Nguinza, qui est également président du Cadre permanent de concertation et de négociation (CPCN) entre le gouvernement et les syndicats, a par ailleurs déploré la fermeture de certains centres hospitaliers pour cause de grève, alors que les discussions avec les responsables syndicaux ne sont pas interrompues.

Depuis la confirmation du premier cas de nouveau coronavirus en Centrafrique à la mi-mars, le personnel de santé a fréquemment menacé d’entrer en grève, exigeant une amélioration de ses conditions de travail et une protection adéquate contre le COVID-19

A ce jour, le ministère centrafricain de la Santé et de la Population a confirmé 4.321 cas de nouveau coronavirus parmi lesquels il y a eu 1.208 guérisons et 53 décès.

Covid19: le Botswana autorise sous conditions les rassemblements

Le Botswana a levé l’interdiction de tenir des rassemblements, des ateliers et des conférences, pourvu que les organisateurs veillent à ce que ces événements n’entraînent pas une hausse du nombre de cas de coronavirus dans le pays.Dans un communiqué officiel publié lundi soir, le directeur des Services de santé, Malaki Tshipayagae, a déclaré que les Botswanais sont désormais autorisés à organiser des réunions, des ateliers et des conférences à condition que les rassemblements « ne comptent pas plus de 75 personnes à tout moment (et) qu’une personne ne traverse pas les zones Covid-19 pour participer à une réunion, un atelier ou une conférence ». 

« L’hôte d’une réunion, d’un atelier ou d’une conférence peut opérer lorsqu’il a convaincu le directeur des services de santé, ou toute personne autorisée par le directeur à cette fin, qu’il a la capacité de se conformer aux directives pour la prévention de la propagation de la Covid-19 émises par le directeur des services de santé », précise le communiqué. 

Parmi les conditions à remplir, il y a la nécessité pour tous les participants à ces rassemblements de porter un masque, de se laver les mains avec de l’eau et du savon ou avec une solution hydro-alcoolique. 

Les organisateurs doivent veiller au respect de la distanciation physique d’au moins deux mètres entre les participants et doivent prévoir des pauses de 30 minutes toutes les deux heures pendant les réunions afin de permettre la ventilation des locaux.

Les locaux où se dérouleraient ces réunions, ateliers ou conférences seraient fermés « au moindre soupçon raisonnable qu’une personne quiy a eu accès a été en contact avec une personne qui a été testée positive à la Covid-19 ou une personne infectée ». 

Aux fins de la recherche des contacts, les organisateurs de réunions seraient tenus de rempkir des registres contenant les données personnelles et les coordonnées de toutes les personnes ayant accédé aux locaux, et le registre serait ouvert à l’inspection des responsables de la santé ou des agents des services répressifs. 

Le Botswana a enregistré jusqu’à présent 399 cas de Covid-19 pour un décès.

Maroc/Covid-19 : Le ministère de la santé souligne la nécessité de respecter scrupuleusement les mesures de prévention

Le ministère marocain de la Santé a souligné la nécessité de respecter scrupuleusement les mesures de prévention préconisées par les autorités afin de lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus, suite à la montée en flèche de l’augmentation du nombre de décès et des cas critiques.Dans un communiqué publié lundi, le ministère a indiqué que le nombre croissant des décès et des cas critiques d’infection à la Covid-19, enregistrés durant la deuxième phase de la levée progressive des mesures de confinement, est dû au non respect des mesures préventives instaurées par les autorités, notamment le port obligatoire de masque, le respect de la distanciation physique, le lavage régulier des mains et l’utilisation de l’application « wiqaytna » (notre protection).

Le département a relevé la sous-estimation par certaines personnes des risques de la Covid-19 et le non respect des mesures préventives ont contribué à la propagation du virus surtout parmi les catégories les plus vulnérables à ses complications, en particulier les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques comme le diabète, l’insuffisance rénale et l’asthme.

Le ministère a dans ce sens réitéré son appel à l’ensemble des citoyens pour se conformer strictement les mesures préventives et porter correctement le masque, respecter la distanciation physique, laver régulièrement les mains et télécharger l’application « wiqaytna », en plus d’éviter les rassemblements et le crachat dans les espaces publics afin de limiter la propagation de la pandémie.

A ce jour, le Maroc enregistre 15.936 cas confirmés au coronavirus, dont 255 décès et 12.934 patients entièrement guéris de la maladie.

Covid-19: fin de l’isolement du Grand Abidjan à partir de mercredi prochain

La mesure d’isolement du Grand Abidjan ( Abidjan et banlieue) de l’intérieur de la Côte d’Ivoire et du reste du monde en raison de la Covid-19, prend fin à partir de mercredi 15 juillet prochain après plus de trois mois d’application, a appris APA lundi de source officielle.« (…) Au regard de ce qui précède et de l’opérationnalisation des cinq hubs régionaux de prise en charge à l’intérieur du pays que sont Bouaké, San-Pédro déjà opérationnel et Gagnoa, Korhogo et Abengourou en voie d’achèvement,  le Conseil national de sécurité ( CNS) a décidé après avis du conseil scientifique de la fin de l’isolement du Grand Abidjan à partir du 15 juillet 2020», a rapporté le communiqué final d’une réunion du CNS présidée par le président ivoirien Alassane Ouattara. 

En outre, le Conseil national de sécurité a décidé de plusieurs autres mesures, notamment le maintien de la fermeture des frontières terrestres et maritimes, le maintien de la fermeture des bars, boîtes de nuit et lieux de spectacle ainsi que  le maintien de l’état d’urgence jusqu’au 30 juillet prochain. 

Déplorant le non-respect des mesures barrières contre la Covid-19 par les populations  à l’intérieur du pays et dans le Grand Abidjan où moins de 10% de la population porte le masque, le CNS a décidé du contrôle systématique du port de masque dans les véhicules et les lieux publics ainsi que l’application des mesures coercitives définies par décret. 

Auparavant, le communiqué a expliqué que le nombre de cas positifs de la Covid-19 continue de croître  dans le pays en raison du nombre de personnes testées par jour, mais le taux de positivité enregistre une baisse relative pour s’établir en moyenne autour de 15% à 20% contre 41% à la mi-juin 2020. 

Par ailleurs, le CNS s’est  satisfait du taux de décès qui est resté à 0,7%, soit l’un des plus faibles en Afrique.« Les mesures sanitaires et sécuritaires ont été renforcées à l’aéroport international d’Abidjan avec la réouverture des frontières aériennes», assure le communiqué appelant à la responsabilité individuelle et collective des populations sur l’obligation du port du masque et du respect de la distance physique nécessaire pour briser la chaîne de transmission de la Covid-19. 

La capitale économique ivoirienne qui demeure l’épicentre de la pandémie ( avec 96% des cas confirmés),   a été isolée du reste de la Côte d’Ivoire par les autorités ivoiriennes depuis le 29 mars dernier pour lutter contre la propagation de la Covid-19 dans le pays. A la date du 13 juillet 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré 12 872 cas de maladie à Covid-19 dont 6810 guéris et 84 décès.

Covid-19: l’Af’Sud réintroduit l’interdiction de la vente de l’alcool

L’Afrique du Sud, qui a connu une augmentation record des cas de coronavirus la semaine dernière, a décidé de suspendre la vente d’alcool dans le pays avec effet immédiat, a annoncé dimanche soir le président Cyril Ramaphosa.Ramaphosa a déclaré que la vente d’alcool pendant le confinement de niveau 3 avait favorisé la hausse du nombre de victimes dans les hôpitaux du pays, mettant rude épreuve les capacités de traitements des patients traumatisés.

« Nous avons donc décidé que pour préserver la capacité hospitalière, la vente et la distribution d’alcool seraient suspendues avec effet immédiat », a déclaré le président dimanche soir dans un discours télévisé.

Il a ajouté : « Il existe désormais des preuves évidentes que la reprise des ventes d’alcool a entraîné une pression considérable sur les hôpitaux, notamment les unités de traumatologie et de soins intensifs, en raison d’accidents de véhicules à moteur, de violences et de traumatismes connexes ».

Hier dimanche, selon le président, l’Afrique du Sud avait enregistré 276.242 cas confirmés de Covid-19 qui ont entraîné la mort de 4.079 personnes.

« Nous enregistrons aujourd’hui plus de 12.000 nouveaux cas chaque jour. C’est l’équivalent de 500 nouvelles infections toutes les heures », a-t-il poursuivi.

Ramaphosa a également déclaré que le pays entier était désormais soumis à un couvre-feu de 21 heures (1900 GMT) à 4 heures du matin à partir de lundi, le pays restant confiné au niveau 3 mais avec des règles plus strictes.

L’Afrique du Sud s’est engagée dans un confinement strict dès 27 mars, et qui devrait se terminer à la fin mai de cette année.

Cette mesure a été assouplie au cours de la première semaine de juin, dans le cadre d’un confinement de niveau 3, l’interdiction de l’alcool ayant été levée deux semaines après que le reste des secteurs économiques a reçu le feu vert pour rouvrir l’économie.

Maroc/Covid-19 : Des quartiers reconfinés à Tanger

Les autorités publiques ont décidé de durcir les restrictions de précaution et les mesures préventives et de fermer les entrées des zones cibles dans la ville de Tanger à partir du dimanche 12 juillet 2020 à minuit, indique dimanche le ministère de l’Intérieur.Ces mesures ont été prises dans le cadre des efforts continus visant à circonscrire la propagation de la pandémie du coronavirus (Covid-19) et de limiter ses répercussions négatives, et au vu de ce qu’exige la nécessité sanitaire suite à l’apparition de nouveaux clusters dans plusieurs quartiers de la ville, précise la même source.

Ces dernières semaines, la ville de Tanger a enregistré un nombre élevé des cas de contamination.

Ainsi, les contrôles seront renforcés pour que les personnes se trouvant dans ces zones ne quittent leurs domiciles qu’en cas de nécessité extrême en prenant les précautions nécessaires : distanciation physique, mesures d’hygiène, port obligatoire des masques et téléchargement de l’application Wiqaytna (notre prévention).

Une autorisation de déplacement exceptionnelle émise par les agents d’autorité sera requise. Les hammams, salles de sports, stades seront également fermés. Les marchés, centres commerciaux, cafés, et espaces publics (parcs, jardins…) seront fermés à 20H.

Seront maintenues l’obligation de disposer d’une autorisation exceptionnelle émise par les autorités locales pour se déplacer en dehors de la ville de Tanger, ainsi toutes les autres restrictions décidées à travers l’état d’urgence sanitaire (interdiction des rassemblements, des réunions, des fêtes de mariage et des obsèques …), a ajouté le communiqué.

L’allègement de ces mesures dépend du développement de la situation épidémiologique dans la ville, conclut le ministère.

La BEI débourse un financement de 200 millions d’euros au Maroc pour faire face à la Covid-19

La Banque européenne d’investissement (BEI) vient d’accorder un financement de 200 millions d’euros pour faire face à la pandémie de la Covid-19, rapporte le quotidien +Le Matin+.Ce prêt est destiné à couvrir certains coûts liés à la lutte contre le coronavirus,  notamment l’acquisition des médicaments, du matériel médical nécessaire et le renforcement des infrastructures sanitaires, précise la publication.

Ce financement soutient aussi le plan marocain de veille et de riposte contre le coronavirus.

Les efforts du Maroc pour juguler la propagation de la Covid-19 a été saluée par la communauté internationale du fait des mesures prises par le Royaume depuis l’apparition du premier cas le 2 mars dernier.

A ce jour, le Maroc enregistre 15.635 cas confirmés, dont 247 décès et 12.212 patients guéris de la maladie, selon les données fournies par le ministère de la santé.

Le président du Sénat ivoirien diagnostiqué positif à la Covid-19 en Allemagne

Le président du sénat ivoirien Jeannot-Ahoussou Kouadio a été diagnostiqué positif à la Covid-19 après des examens médicaux en Allemagne où il poursuit son traitement, a appris APA samedi de source officielle. «  M. Jeannot Ahoussou-Kouadio, président du Sénat porte à la connaissance de l’opinion publique nationale qu’il s’est rendu comme à l’accoutumée en Allemagne pour un bilan général de santé… A l’issue des examens médicaux réalisés, M. Jeannot Ahoussou-Kouadio a été diagnostiqué positif à la COVID-19 », rapporte un communiqué signé par Simplice Yao Konan, le directeur de cabinet du président du Sénat.

« M. Jeannot Ahoussou-Kouadio poursuit son traitement en Allemagne où il séjourne et voudrait rassurer l’ensemble de ses concitoyens sur son état de santé considéré comme globalement satisfaisant », assure M. Yao.

Le président du sénat ivoirien, Jeannot Ahoussou-Kouadio a quitté Abidjan le 02 juillet dernier pour se rendre en Allemagne où il est arrivé le 03 juillet 2020 après avoir transité par Paris en France, conclut le communiqué.

La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 12 443 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 6357 guéris et 82 décès.

Evolution du coronavirus en Afrique

Le nouveau coronavirus provoque une crise sanitaire inédite dans le monde entier et l’Afrique est de plus en plus touchée. Avec cet article, mis à jour régulièrement, APA suit pour vous l’évolution de la Covid-19 sur le continent.

NOMBRE DE PAYS TOUCHÉS

 
54

NOMBRE DE CAS RECENSÉS

559.581

NOMBRE DE DÉCÈS

12.723

Afrique du Sud : Cas (250.687) – Guérisons (118.232) – Décès (3860)

La nation arc-en-ciel annonce ce vendredi 12.348 cas et 140 morts.

Algérie : Cas (18.242) – Guérisons (13.124) – Décès(996)

434 nouveaux tests positifs ont été effectués aujourd’hui. En plus, il y a eu 8 décès.

Angola : Cas (458) – Guérisons (117) – Décès (23)

Ce vendredi, Luanda rapporte 62 cas et 1 mort.

Bénin : Cas (1285) – Guérisons (333) – Décès (23)

Dans l’ex-Dahomey, il y a 86 nouveaux cas et 2 morts. 

Botswana : Cas (314) – Guérisons (31) – Décès (1)

Dans ce pays de l’Afrique australe, pas de cas signalés.

Burkina Faso : Cas (1020) – Guérisons (862) – Décès(53)

Au pays des hommes intègres, il y a quinze cas supplémentaires.

Burundi : Cas (191) – Guérisons (118) – Décès (1)

Ce pays ne recense pas d’infections.

Cabo Verde : Cas (1591) – Guérisons (730) – Décès (19)

Dans cet archipel, 39 cas et 1 mort sont confirmés ce vendredi.

Cameroun : Cas (14.916) – Guérisons (11.525) – Décès(359)

Au pays de Paul Biya, on ne mentionne aucun cas.

Centrafrique : Cas (4259) – Guérisons (1142) – Décès (53)

En République centrafricaine, il y a 59 cas et 1 mort.

Comores : Cas (314) – Guérisons (272) – Décès (7)

Les îles Comores confirment un cas.

Congo : Cas (2028) – Guérisons (589) – Décès (47)

Ce pays de l’Afrique centrale indique 207 infections.

Côte d’Ivoire : Cas (12.052) – Guérisons (6080) – Décès (81)

302 cas de Covid-19 et 2 décès ont été notés ce vendredi. 

Djibouti : Cas (4968) – Guérisons (4689) – Décès (56)

Aujourd’hui, treize nouveaux cas sont constatés. 

Egypte : Cas (80.235) – Guérisons (23.274) – Décès (3702)

Dans ce grand pays de l’Afrique du nord, on déclare981 cas et 85 morts.

Erythrée : Cas (232) – Guérisons (107) – Décès (0)

Après une longue durée, le virus a refait surface. Dix-sept cas sont confirmés ce jour.

Eswatini : Cas (1257) – Guérisons (633) – Décès (18)

L’ex-Swaziland rapporte 44 cas et 1 mort. 

Ethiopie : Cas (7120) – Guérisons (2430) – Décès (124)

Ce pays, abritant le siège de l’Union Africaine (UA), note 147 cas et 4 morts.

Gabon : Cas (5942) – Guérisons (3004) – Décès (46)

Dans le pays d’Ali Bongo, il y a aujourd’hui 71 cas.

Gambie : Cas (64) – Guérisons (34) – Décès (3)

Ce pays enclavé remarque un cas aujourd’hui.

Ghana : Cas (23.463) – Guérisons (18.622) – Décès(129)

Accra ne déclare rien ce vendredi.

Guinée : Cas (5969) – Guérisons (4732) – Décès (37)

Conakry annonce aujourd’hui 88 contaminations et 1 mort.

Guinée-Bissau : Cas (1790) – Guérisons (760) – Décès (25)

Ce pays lusophone ne confirme pas d’infections. 

Guinée équatoriale : Cas (3071) – Guérisons (842) – Décès (51)

Malabo n’indique rien ce vendredi.

Kenya : Cas (9448) – Guérisons (2733) – Décès (181)

Ce pays de l’Afrique de l’est a communiqué 473contaminations et 8 décès.

Lesotho : Cas (184) – Guérisons (26) – Décès (1)

Dans cet Etat enclavé, 93 cas et 1 mort sont répertoriés.

Liberia : Cas (963) – Guérisons (400) – Décès (47)

Monrovia rapporte six cas et cinq morts ce vendredi.

Libye : Cas (1342) – Guérisons (307) – Décès (38)

Tripoli décompte aujourd’hui 74 cas et 2 morts.

Madagascar : Cas (4143) – Guérisons (2183) – Décès (34)

Dans la Grande île, 361 cas et 1 mort sont attestés ce jour.

Malawi : Cas (2069) – Guérisons (379) – Décès (31)

Ce vendredi, 127 cas et 6 décès sont rapportés.

Mali : Cas (2404) – Guérisons (1650) – Décès (121)

Ce pays ouest-africain recense 34 infections et 1 mort.

Maroc : Cas (15.328) – Guérisons (11.827) – Décès(243)

Ce vendredi, 249 personnes ont contracté le virus dans le Royaume. Et un patient est mort.

Maurice : Cas (342) – Guérisons (330) – Décès (10)

A l’île Maurice, aucun cas n’a été détecté ce jour.

Mauritanie : Cas (5203) – Guérisons (2111) – Décès (146)

La République islamique déclare 77 cas et 2 morts.

Mozambique : Cas (1111) – Guérisons (344) – Décès(9)

Maputo constate aujourd’hui 19 infections. 

Namibie : Cas (668) – Guérisons (25) – Décès (1)

Cet Etat dénombre 53 cas et 1 mort ce vendredi.

Niger : Cas (1099) – Guérisons (978) – Décès (68)

Niamey déclare deux contaminations.

Nigeria : Cas (30.748) – Guérisons (12.546) – Décès(689)

Ce grand pays de l’Afrique de l’ouest fait part de 499 cas et 5 morts.

Ouganda : Cas (1006) – Guérisons (938) – Décès (0)

Kampala constate six cas ce vendredi.

RD Congo : Cas (7905) – Guérisons (3513) – Décès(189)

Kinshasa annonce aujourd’hui 59 cas.

Rwanda : Cas (1252) – Guérisons (635) – Décès (3)

Le pays de Paul Kagamé déclare 42 cas.

Sao Tomé-et-Principe : Cas (727) – Guérisons (284) – Décès (14)

Ce pays insulaire du Golfe de Guinée recense trois cas et un mort.

Sénégal : Cas (7882) – Guérisons (5311) – Décès (145)

Ce vendredi, le Sénégal a réalisé 868 tests dont 98 sont positifs. Il s’agit de 81 cas contacts suivis et 17 cas issusde la transmission communautaire. En outre, deuxpatients ont rendu l’âme.

Seychelles : Cas (100) – Guérisons (11) – Décès  (0)

Ce pays ne comptait plus de cas actif depuis fort longtemps. Il y en a neuf de plus.

Sierra Leone : Cas (1613) – Guérisons (1133) – Décès(63)

Cette nation anglophone indique 29 cas ce vendredi.

Somalie : Cas (3038) – Guérisons (1209) – Décès (92)

Les autorités sanitaires n’ont rien déclaré.

Soudan : Cas (10.204) – Guérisons (5277) – Décès (649)

Khartoum annonce aujourd’hui 46 cas et 8 morts.

Soudan du Sud : Cas (2021) – Guérisons (333) – Décès(38)

Le dernier Etat africain indépendant n’indique pas de contaminations.

Tanzanie : Cas (509) – Guérisons (183) – Décès (21)

Ce pays n’annonce rien depuis plusieurs semaines.

Tchad : Cas (874) – Guérisons (789) – Décès (74)

Dans cet Etat dirigé par Idriss Déby, on enregistre une seule infection.

Togo : Cas (710) – Guérisons (494) – Décès (15)

Les autorités sanitaires indiquent six cas positifs.

Tunisie : Cas (1240) – Guérisons (1067) – Décès (50)

Tunis annonce aujourd’hui neuf cas.

Zambie : Cas (1895) – Guérisons (1348) – Décès (42)

Lusaka ne rapporte pas de contaminations.

Zimbabwe : Cas (942) – Guérisons (320) – Décès (13)

Dans ce pays de l’Afrique australe, il y a 57 nouveaux porteurs du virus et 4 morts.

Covid-19 : Le Maroc proroge d’un mois l’état d’urgence sanitaire

Le gouvernement marocaine a décidé ce jeudi de proroger d’un mois l’état d’urgence sanitaire, soit jusqu’au 10 août  à 18h00.Le projet de décret relatif la prolongation de l’état d’urgence sanitaire a été approuvé en conseil de gouvernement, réuni sous la présidence du chef du gouvernement.

Pour rappel, l’état d’urgence sanitaire a été décrété dans le cadre des mesures instaurées pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus qui a affecté à ce jour 15.079 personnes et en a tué 242, selon le dernier bilan du ministère de la Santé.

Il est entré en vigueur le 20 mars dernier et devait initialement expirer le 20 avril avant que les autorités ne décident dans un premier temps de le prolonger d’un mois supplémentaire, soit jusqu’au 20 mai dernier, et de décréter ensuite une deuxième prorogation de trois semaines supplémentaires, soit jusqu’au 10 juin 2020, suivi d’une troisième rallonge jusqu’au 10 juillet courant.

La BAD accorde une aide d’urgence de 480.000 dollars à la Libye pour lutter contre la Covid-19

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, mercredi, l’octroi d’une subvention de 480.000 dollars américains à la Libye pour l’achat d’équipements de protection individuelle (EPI), indispensables pour le traitement des cas d’infection au nouveau coronavirus, indique jeudi un communiqué de la BAD parvenu à APA.La subvention de la Banque au titre du Fonds spécial de secours (FSS) contribuera au plan national d’intervention  de la Libye face au Covid-19. Elle permettra de privilégier la prévention et le contrôle des infections, et de protéger les communautés, en particulier les personnes les plus vulnérables, notamment les agents de santé.

Cette subvention est la première accordée depuis 2014 à ce pays d’Afrique du Nord dans le cadre du FSS, rappelle la BAD, ajoutant que cette subvention a été approuvée à la suite d’une demande du gouvernement libyen et valide le travail de coordination entre les ministères des Finances et de la Santé du pays.

L’aide de la Banque portera sur la fourniture d’ÉPI destinés à être utilisés dans les unités de soins intensifs et dans le traitement des patients infectés.

Selon la même source, cette opération complétera les activités humanitaires actuellement menées par les agences onusiennes et les organisations internationales pour limiter les conséquences de la pandémie Covid-19 sur la population libyenne.

En conséquence, les mesures d’assistance de la Banque seront mises en place par les bureaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Libye.

L’Afrique du Nord est la région du continent qui enregistre le plus de cas de contamination. Au moins, 45.000 personnes ont été infectées et environ 1 500 sont décédées depuis l’émergence du virus sur le continent en mars dernier. Bien que le nombre d’infections signalées en Libye reste gérable (156 cas confirmés et 5 décès au 1er juin 2020), les services de santé du pays manquent de personnel, de médicaments et de matériel médical.

La pandémie de Covid-19 survient à un moment difficile pour l’économie libyenne, gravement touchée par une forte baisse de la production pétrolière, doublée d’une chute des cours du brut sur les marchés internationaux. Le

pays est également confronté à des troubles sociaux et politiques, qui constituent une menace pour l’ensemble de la population.

L’aide apportée par la Banque africaine de développement vise à garantir que les secours et l’assistance nécessaires soient apportés à la population libyenne. Les interventions demeurent axées sur la prévention des infections chez les médecins, les infirmières et les agents de santé qui se trouvent en première ligne face à la pandémie et sont indispensables au succès des opérations de prévention et de contrôle menées.

La crise sanitaire nuira aux exportations du Maroc de phosphate naturel et ses produits dérivés (BAD)

La crise sanitaire, qui affecte les principaux partenaires commerciaux du Royaume, nuira aux exportations, notamment à celles de phosphate naturel et ses produits dérivés qui ont représenté la moitié des exportations et un dixième du PIB en 2018-2019, selon le dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique 2020, publié par la Banque africaine de développement (BAD).Elle nuira aussi aux importations de biens d’équipement pour les secteurs internationaux du Maroc, à savoir les industries de l’automobile, de l’aéronautique et de l’électronique, relève le rapport, ajoutant que les mesures de confinement ont également affecté le tourisme, les hôtels, les restaurants et le transport, tandis que le PIB agricole était déjà entravé par des précipitations inférieures à la moyenne.

Dans ce contexte, il est probable que le Maroc entre en récession en 2020, prévoit la BAD qui souligne que si la pandémie ralentit dans la première moitié de l’année 2020, les prévisions de croissance devraient être de 7 points de pourcentage en deçà de ce qui était prévu initialement. Cependant, si la pandémie se poursuit jusqu’en décembre, la croissance devrait baisser de 8,3 points de pourcentage.

Selon la BAD, le déficit budgétaire devrait augmenter de 3 % à 3,4 % par rapport à ce qui était prévu avant la pandémie. Quant au déficit du compte courant, il devrait atteindre 3,9 % en raison de la diminution des dépenses de voyages, des transferts envoyés par les Marocains résidant à l’étranger, et des investissements directs étrangers, mais il sera atténué par la baisse des prix du pétrole, constate le rapport de la BAD.

Dans l’hypothèse d’un retour de l’activité à la normale en 2021, la croissance du PIB devrait revenir à 4 %. Les déficits du budget et du compte courant devraient s’améliorer, et atteindre respectivement de 4,8 % à 5,3 %, et de 4,2 % à 5,3 % du PIB, est-il noté.

Côte d’Ivoire: aucune pénalité n’a été appliquée sur les factures dont la date limite a été reportée

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a indiqué mercredi dans un communiqué transmis à APA qu’aucune pénalité n’a été appliquée sur les factures d’électricité dont la date limite avait été reportée par l’Etat en raison de la Covid-19 contrairement à certaines allégations sur les réseaux sociaux.« Depuis quelques semaines, nous constatons des publications sur les réseaux sociaux faisant état d’application de pénalités sur les factures dont la date limite avait été reportée par l’Etat de Côte d’Ivoire.  Aucune pénalité n’a été appliquée sur les factures dont la date limite a été reportée par l’Etat », a démenti  la CIE.

Selon cette compagnie, la date limite des factures concernées  fixées respectivement au 15 juillet et 17 Août 2020 n’étant pas encore arrivées à expiration, il est matériellement impossible d’y appliquer des pénalités.  

Les cas de pénalités observés  sont ceux portant sur des impayés antérieurs à la période de mars et avril 2020, a précisé la compagnie ajoutant  également que  les cas de pénalités observés portent sur des factures de clients abonnés au tarif professionnel et non concernés par la mesure de report de date limite.

« La CIE voudrait donc rassurer l’ensemble de ses abonnés et leur confirmer que les allégations circulant sur les réseaux sociaux sont sans fondement. Elle veille à l’application effective des mesures arrêtées par le Gouvernement », a conclu le communiqué.

En mars dernier, le gouvernement ivoirien a annoncé la prise en charge des factures d’électricité des pauvres en raison de la pandémie à Covid-19. Par ailleurs, l’exécutif ivoirien a décalé pour l’ensemble des abonnés les dates limites de paiement des factures d’électricité et d’eau d’avril à juillet 2020 et de mai à août 2020.

Le Maroc rouvre le 14 juillet ses frontières aériennes et maritimes pour les Marocains et les résidents étrangers

Le gouvernement marocain a annoncé, mercredi, l’ouverture à partir du 14 juillet à minuit des frontières aériennes et maritimes pour les citoyens Marocains et les résidents étrangers au Maroc, ainsi que leurs familles, indique un communiqué de l’exécutif.Les compagnies aériennes nationales programmeront autant de vols que nécessaires pour la réussite de l’opération, a indiqué la même source, précisant que les passagers seront tenus de présenter, avant l’embarquement, un test PCR de moins de 48H, ainsi qu’un test sérologique.

Le communiqué a relevé également que des bateaux ferrys seront programmés à cet effet, exclusivement à partir des ports de Sète (en France) et de Gêne (en Italie), à l’exclusion de tout autre port, ajoutant que les voyageurs de ces ferrys seront tenus de fournir un test PCR de moins de 48 h et de se conformer aux mesures d’hygiène strictes préconisées.

Un contrôle PCR pourrait éventuellement être effectué pendant le voyage, selon la même source.

Les Marocains résidents à l’étranger ainsi que les étrangers résidant au Maroc pourront quitter le Royaume, à l’issue de leur séjour, par les mêmes moyens aérien et maritime, conclut le communiqué.

Sénégal: des chercheurs écartent le risque d’infection des abattoirs à la Covid-19

Il n’y a pas de risques d’infection au coronavirus des abattoirs de viande au Sénégal, selon des chercheurs des Programmes Thématiques de Recherche (PTR) du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (Cames).« La Covid 19 n’est pas transmissible à l’homme par l’intermédiaire de la viande de bovin, de caprin ou de porcin. Toutefois au Sénégal, nous ferons de notre mieux pour contrôler l’abattage à l’entrée et à la sortie de l’animal. Tout est contrôlé et passé au peigne fin. C’est pourquoi, nous pouvons dire qu’il n’y a pas de risques d’infection à la Covid-19 au Sénégal par le biais des abattoirs », a dit le Dr Bocar Hann.

S’exprimant au cours d’une cérémonie de remise de masques aux acteurs de la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (Sogas) par les membres du réseau des jeunes chercheurs des PTR du Cames, Dr Hann a souligné que le ministère de la Santé et de l’Action sociale qu’il représente au sein de cette entreprise « ne ménage aucun effort pour protèger la santé des consommateurs ».  

Ingénieur des travaux d’élevage et adjoint de la production de la Sogas, Lansana Sané a écarté la piste de zoonose dans la transmission de la Covid 19 au Sénégal.  «Certes, les abattoirs sont des milieux poreux, difficiles à gérer, mais il est de notre responsabilité de rassurer la population concernant la consommation de viande. Certaines personnes pensent que la Covid est transmissible de la personne à l’animal. Nous rassurons la population que ce n’est pas le cas. Cela ne proviendrait pas d’une zoonose, mais du contact d’homme à homme. Il est donc intéressant de respecter les mesures édictées par le ministère de la Santé, à savoir la distanciation sociale, le port de masque», a expliqué M. Sané.

Toutes choses qui font dire au Pr Yacoub Kane de l’École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (Eisvm) de Dakar que « la consommation de la viande n’est pas une source de contamination à la Covid-19 ». Car, a-t-il dit, « les gens se contaminent à la Covid-19 par contact entre eux ».

Le Groupe BCP fait un don de 50 millions FCFA au Togo pour lutter contre la Covid-19

Les filiales du Groupe Banque centrale populaire (BCP) du Maroc, notamment la Banque Atlantique, GTA Assurances et GTA Assurances Vie, ont fait un don d’un coût total de 50 millions FCFA au Fonds national de solidarité Covid-19 du Togo pour lutter contre cette pandémie, rapporte un communiqué transmis mercredi à APA.Ce don est constitué d’un chèque de 15 millions FCFA et d’équipements sanitaires à savoir des atomiseurs, des combinaisons complètes, des thermomètres frontaux, des caches nez, du gel hydro alcoolique, d’une valeur de 35 millions  FCFA.

Cet appui du Groupe BCP a été réceptionné par  Dzossou Kodzo Kassamada, le Conseiller du Premier Ministre togolais en présence de messieurs Daniel Abdou Galadima, Jean-Marie Tessi et Claude Gbikpi respectivement directeurs généraux de Banque Atlantique, GTA Assurances et GTA Assurances Vie.

Le don des filiales du Groupe BCP au Togo fait partie d’une enveloppe globale de 750 millions  FCFA consacrée à la lutte contre le Coronavirus (Covid-19) dans les pays de présence du Groupe bancaire en zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et en République de Guinée, rappelle le communiqué. Le Groupe BCP est l’une des premières institutions bancaires du Maroc et est présent dans 32 pays dans le monde.

Covid-19: la BAD prévoit un rebond de la croissance en Afrique de 3% en 2021

L’Afrique devrait connaître un rebond de sa croissance économique de 3% en 2021 contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020 si la crise de la Covid-19 n’est pas jugulée, prévoit la Banque africaine de développement (BAD) dans le supplément d’un rapport sur les «Perspectives économiques en Afrique 2020 ».Dans une évaluation socio-économique complète de l’impact de la pandémie, la Banque africaine de développement relève que la croissance devrait rebondir à 3% en 2021, contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020, mentionne une note dont APA a reçu copie.

Selon le supplément du rapport, près de 49 millions d’Africains pourraient être plongés dans l’extrême pauvreté à cause de la pandémie, en particulier en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, où la pandémie continue de progresser.

Les prévisions du supplément aux Perspectives économiques en Afrique de la Banque, publié le 30 janvier, soulignent que la croissance de l’Afrique était, auparavant, prévue à 3,9 % en 2020 et à 4,1 % en 2021.

En outre, le supplément avertit que les perspectives de croissance pour 2021 et au-delà dépendraient largement de l’efficacité des gouvernements africains à aplatir la courbe de l’épidémie et des politiques de réouverture des économies.

Dans ce contexte, les gouvernements et les partenaires au développement doivent intervenir de manière mieux coordonnée, plus ciblée et plus rapide pour limiter efficacement les répercussions de la crise de la Covid-19, fait observer la BAD.

« Pour rouvrir les économies, les décideurs politiques devraient adopter une approche progressive et graduelle qui évalue soigneusement les compromis entre le redémarrage trop rapide de l’activité économique et la préservation de la santé des populations », a déclaré Charles Leyeka Lufumpa, économiste en chef par intérim et vice-président pour la Gouvernance économique et la gestion des connaissances à la Banque.  

Les activités économiques peuvent être relancées progressivement sur la base des risques de transmission des différents secteurs, indique le rapport qui relève que sur le plan clinique, seuls 21 des 54 pays d’Afrique ont les moyens de faire face aux épidémies.

Le supplément ressort que la courbe de la pandémie en Afrique est en train de s’aplatir progressivement. Cependant, compte tenu des insuffisances des systèmes de santé et de la protection sociale, le virus reste une menace pour les vies humaines.

Selon le rapport de la Banque, l’Afrique pourrait perdre entre 145,5 milliards et 189,7 milliards de dollars américains de croissance en 2020.

Hanan Morsy, la directrice du Département des politiques macroéconomiques, des prévisions et de la recherche à la Banque africaine de développement affirme que le supplément des Perspectives économiques en Afrique 2020 montre que pour la première fois depuis un demi-siècle, l’Afrique serait confrontée à une récession économique en raison des retombées de la pandémie de la Covid-19.

Cela affecterait les progrès réalisés en matière de réduction de la pauvreté car on estime que 49 millions d’Africains pourraient être poussés dans la pauvreté, avec environ 30 millions d’emplois sur le point de disparaître.

 L’institution suggère également de nouvelles politiques de régulation du marché du travail destinées à protéger les salariés et les emplois, ainsi que des politiques structurelles devant permettre aux économies africaines de se reconstruire et d’améliorer leur résilience face aux chocs futurs.

Le tourisme, les transports et les loisirs seront certainement les secteurs qui tarderont le plus à repartir. Entre 2017 et 2018, le secteur du tourisme et des voyages en Afrique avait progressé de 5,6 % (moyenne internationale de 3,9 %), poursuit la note.

Selon Morsy, le supplément prévoyait que dans le pire des cas, 49 millions d’Africains supplémentaires pourraient être poussés vers l’extrême pauvreté par les conséquences de la pandémie. Le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté en Afrique (en usant du seuil de pauvreté international de 1,90 $) pourrait atteindre 453,4 millions en 2020 en raison de la pandémie, contre 425,2 millions dans un scénario sans pandémie.

Selon les auteurs du supplément, les populations d’Afrique de l’Ouest et du centre courent un risque plus élevé de tomber dans l’extrême pauvreté en raison de la pandémie, mais le Covid-19 pourrait également aggraver la pauvreté en Afrique orientale et australe.

Les cas confirmés de Covid-19 dans 54 pays africains s’élevaient à 304 642 pour 8 087 décès signalés au 22 juin 2020. Mais selon le supplément, en réalité les chiffres rapportés étaient probablement plus élevés en raison des capacités de test limitées dans la plupart des pays, conclut la note.