RCA : l’Assemblée nationale adopte un nouveau code électoral

Le Parlement centrafricain a voté, le 23 septembre, un projet de loi donnant plus du temps à l’Autorité nationale des élections (ANE) pour mieux organiser l’enrôlement des électeurs qui a connu du retard.

Le nouveau code électoral a été adopté en Centrafrique par l’Assemblée nationale. Celui-ci  donne à l’Autorité nationale des élections (ANE) plus de temps pour tenter de mener à bien l’enrôlement des électeurs qui avait pris du retard.

Majorité présidentielle et opposition sont tous tombées d’accord pour reconnaître que la convocation des électeurs ne pouvait plus avoir lieu le 27 septembre, c’est-à-dire dans trois jours, au risque de mettre en danger tout le processus électoral. Le projet a donc été adopté au grand dam de l’opposition qui continue d’exiger une concertation nationale en assurant que l’ANE court droit à l’échec.

Les débats ont été houleux ce mercredi 23 septembre à l’Assemblée nationale. Cette information est confirmée par premier vice-président de ladite institution, Jean-Symphorien Mapenzi.

Sur les 122 députés présents dans la salle, une trentaine de députés d‘opposition sont sortis juste avant le vote à main levée. Leur objectif ? Manifester leur désaccord face à ce qu’ils qualifient de « coup de force de la majorité présidentielle ». Le projet de loi portant modification du code électoral a finalement été adopté par 80 voix pour et 12 contre au bout de dix heures de joutes parlementaires.

Le Code pénal amendé sera promulgué le 27 septembre

Principale modification apportée au calendrier électoral : la date-butoir pour la publication des listes électorales prévue dans trois jours est repoussée un mois plus tard, le 27 octobre. L’Autorité nationale des élections obtient donc un sursis. Elle a jusqu’au 16 octobre pour terminer l’enrôlement des électeurs et publier une liste électorale provisoire.

Le temps est compté. L’Assemblée nationale a annoncé avoir envoyé dès ce mercredi soir ce texte au gouvernement. À charge pour celui-ci de le transmettre à la Cour constitutionnelle qui aura alors 48 heures pour dire si ce projet de loi est conforme ou non à la Constitution.

Mais dans tous les cas, explique-t-on à la présidence, Faustin-Archange Touadéra doit promulguer le code pénal amendé avant le 27 septembre, date à laquelle était prévue la convocation des électeurs avant ces modifications.

RCA-modification du code électoral : 4 groupes parlementaires appellent à voter contre

En Centrafrique ce mercredi 23 septembre en matinée, les débats étaient très houleux dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

L’assemblée nationale se retrouve à nouveau divisée face au projet de la révision de la loi électorale soumis par le gouvernement le 17 septembre 2020. Depuis ce mercredi matin, les débats sont très houleux dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, et quatre  groupes Parlementaires appellent à voter contre.

Après trois heures de discussions, puis une dizaine de minutes de pause suite au malaise d’un député dans l’hémicycle, les débats ont repris à l’Assemblée nationale. Les groupes parlementaires sont intervenus, et des consignes de vote sont désormais claires.

Le groupe parlementaire du  mouvement de libération du peuple centrafricain ( MLPC ), allié du pouvoir, demande à ses députés de voter contre ce projet rectificatif du code électoral. Le son de cloche est le même du côté de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), dont le groupe parlementaire exhorte tous les députés à ne pas voter ce projet de loi qui selon lui n’est autre qu’un projet de dupe  contre la population. Du côté du groupe parlementaire chemin de l’espérance de l’ancien Président de l’Assemblée nationale  Abdoul Karim Meckassoua, des consignes de vote ont également  été données : « voter contre ! ».

Concernant le mode du scrutin, la majorité présidentielle suggère un vote à main levée, tandis que les autres groupes parlementaires ne se sont pas encore prononcés sur ce mode du scrutin qui semble beaucoup apprécier par le pouvoir qui est aux aguets afin de débusquer les députés qui ont pris l’enveloppe remise par le gouvernement pour l’achat de leur conscience.

Centrafrique : le Parlement adopte un nouveau Code électoral

L’Assemblée nationale de la Centrafrique a adopté, mardi soir, avec amendement, le nouveau projet de Code électoral après plusieurs heures de débats entre les parlementaires.

Cent vingt-six (126) députés sur 140 ont voté « oui » lors de l’adoption de cette nouvelle loi défendue par le ministre de l’Administration du territoire, Augustin Yangana Yahote. La nouveauté est la hausse de la caution payée par les candidats pour les futures élections.

Désormais, ceux qui désirent se présenter à  l’élection présidentielle, devront verser une caution de 15 millions F CFA au Trésor public, contre 5 millions auparavant.

Pour les élections législatives, il faudra verser 250 000 F CFA pour que le dossier soit retenu par l’Autorité Nationale des Élections. Auparavant, la caution était fixée à  100 000 F CFA par l’ancien Code électoral.

Cette nouvelle loi est à  la hauteur des attentes des acteurs politiques centrafricains qui estiment qu’elle peut freiner les candidatures fantaisistes aux différentes élections dans le pays.