Economie, enseignement et urbanisme au menu des quotidiens marocains

Les défis de l’économie nationale, la nouvelle réforme de l’enseignement supérieur et le renforcement des opérations de contrôle de l’urbanisme et de l’habitat sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que si les importations restent à un niveau élevé en raison des cours internationaux, les exportations marocaines ont connu une hausse très importante qui renseigne sur la qualité du «made in Morocco» et la confiance des investisseurs étrangers.

Ces performances ont été rendues possibles grâce aux efforts consentis pour renforcer le label et la marque Maroc, explique le quotidien, notant que le flux des IDE a connu une hausse exponentielle à trois chiffres, faisant du Royaume l’un des hubs continentaux pour les investissements étrangers.

“Le gouvernement est conscient des enjeux et défis pour le Maroc, et notre pays est capable de relever tous ces défis en dépit de la conjoncture et des tensions géopolitiques”, estime-t-il.

Abordant le système éducatif, +L’Opinion+ écrit que la nouvelle réforme de l’enseignement supérieur promise par le ministre de tutelle s’engage à créer une Université tournée vers le futur, dotée d’une architecture pédagogique flexible, et surtout incitative, ajoutant que les Universités marocaines manquent toujours de soutien financier et logistique.

Ce projet structurant et stratégique est en besoin de célérité, car chaque année perdue coûte cher au pays, prévient le journal, faisant savoir que la réforme de l’éducation est un exemple édifiant des chantiers dont la réalisation a besoin d’être accélérée, selon le rapport annuel de la banque centrale.

“Mais ce qui est sûr, c’est que le changement ne viendra pas que par l’alternance des architectures pédagogiques, mais plutôt par la création des systèmes d’autonomisation des Universités pour qu’elles soient soumises à la reddition des comptes”, fait remarquer la publication.

Sur un autre registre, +L’Économiste+ écrit qu’un nouveau corps va bientôt entrer en service; à savoir les contrôleurs de l’urbanisme, qui seront dotés du même pouvoir que la police judiciaire et auront pour périmètre d’action les mises en demeure, les arrêts ou sous scellés des chantiers en infraction.

“Ils devront faire la traque à la surélévation et aux étages non autorisés, aux dallages irréguliers”, fait savoir le quotidien, appelant à “s’occuper de l’éducation-sensibilisation de façon à ce que chacun sache qu’il prend d’énormes risques lorsqu’il tripote des murs porteurs et change les plans à sa convenance”.

Côte d’Ivoire : 26 étudiants admis dans de prestigieuses écoles françaises

Le secrétaire général de la présidence de la République de Côte d’Ivoire, Abdourahmane Cissé, a reçu mardi à Abidjan, au nom du chef de l’Etat, 26 étudiants ivoiriens admis à des concours dans des écoles prestigieuses de commerce et d’ingénieur françaises.M. Abdourahmane Cissé, qui avait à ses côtés le ministre de l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique, Adama Diawara, a rencontré au nom du chef de l’Etat ces étudiants. Il a indiqué qu' »il y a une vingtaine d’étudiants qui ont été admis dans les meilleures écoles de commerce et d’ingénieur françaises ».

Parmi ces établissements « nous avons l’école polytechnique où il y a eu plusieurs admis dont une fille », a ajouté le secrétaire général de la présidence, ajoutant qu’il y a également HEC Télécoms Paris. Des écoles prestigieuses et difficiles d’accès.

M. Abdourahmane Cissé leur a remis des cadeaux, notamment des ordinateurs portables à tous ces étudiants ivoiriens admis dans les meilleures écoles de commerce et d’ingénieur françaises. Ces derniers bénéficient d’une bourse de l’Etat ivoirien pour leur permettre de pouvoir poursuivre leurs études dans de bonnes conditions.

« Cette bourse est faite de façon très équitable c’est uniquement basé sur le mérite », a souligné M. Cissé, faisant savoir que « dans quelques mois, ils partiront. Ils sont issus de plusieurs lycées à travers le pays : lycée sainte Marie de Cocody Abidjan, lycée scientifique de Yamoussoukro, d’Oumé, de Tiassalé, du lycée moderne de Grand-Bassam, d’Abobo, de Bingerville, de Korhogo et de Boundiali.

« Concernant le retour au pays, nous avons partagé nos expériences personnelles » à l’endroit de ces jeunes qui « représentent le futur de notre pays », a déclaré M. Cissé, avant d’ajouter « nous souhaitons qu’ils servent d’exemples pour émuler d’autres jeunes et travailler en Côte d’Ivoire une fois qu’ils auront eu leurs diplômes ».

Leur prodiguant des conseils, il a relevé qu’« une chose, c’est d’être admis, ce qui n’est pas facile, (car) ce sont les meilleures écoles d’ingénieures françaises ». Et, une autre, c’est d’avoir des ressources financières, ce qui n’est pas évident. A cet effet, le chef de l’Etat Alassane Ouattara leur a offert des bourses « systématiquement » pour leur scolarité.

« Lorsque vous réussissez au concours et que vos parents n’ont pas les moyens, vous allez vous tourner le pouce, ne sachant pas comment faire pour payer la scolarité. Aujourd’hui, grâce au président de la République, ces préoccupations ne sont plus des préoccupations », a insisté M. Cissé, faisant observer que c’est une « opportunité ».

« Aujourd’hui, lorsque vous êtes admis dans les meilleures écoles de commerce et d’ingénierie françaises, vous bénéficiez systématiquement d’une bourse pour faire des études », a-t-il poursuivi, témoignant que ses parents n’avaient pas les moyens pour lui payer le billet d’avion pour aller à Paris, mais c’est grâce à une bourse d’étude qu’il a fait toutes ses études.

En accordant ces bourses d’étude, l’Etat de Côte d’Ivoire veut assurer une formation de haut niveau à sa jeunesse qui est la relève de demain. Il a révélé qu’« il y a eu des cas d’étudiants qui se sont faits renvoyer et ça c’est inacceptable. Soyez humbles, continuez à apprendre, et construisez un réseau », a-t-il lancé, les exhortant à être ambitieux et à ne pas baisser les bras.

Le Maroc abrite la Supercoupe de la CAF

La Fédération marocaine de football (FRMF) a annoncé mardi que le Maroc va abriter, le 10 septembre prochain, la Supercoupe de la Confédération africaine de football entre le Wydad de Casablanca et la Renaissance de Berkane.Cette décision a été annoncée lors de la réunion du Comité directeur de la FRMF tenue au siège de l’instance fédérale à Rabat.

Le Wydad de Casablanca a remporté la Ligue des champions africaine aux dépens d’Al Ahly d’Egypte sur le score de 2 buts à 0, tandis que la Renaissance de Berkane a remporté la Coupe de la CAF face aux Sud-africains d’Orlando Pirates.

L’équipe égyptienne d’Al Ahly avait remporté la dernière édition de la Supercoupe africaine en s’imposant face au Raja de Casablanca par 2 buts à 1 en match disputé à Doha au Qatar.

Jihadisme: Quand un ex leader d’Al Qaida raconte Al-Zawahiri

A croire ce que l’on sait de sa biographie, ce fils d’une famille de la bourgeoisie lettrée d’Egypte, né en 1951, avait très tôt choisi la trajectoire qui devait le mener sur la voie de la violence jihadiste.C’est une histoire peu connue du grand public, mais qui dévoile, à bien des égards, certains traits profonds de la personnalité d’Ayman Al-Zawahiri, l’émir central de l’organisation jihadiste Al Qaida dont la mort a été annoncée lundi 1er août par le président américain Joe Biden. 

C’était au milieu des années 1990, quand le Soudan du président Omar Hassan Al Bachir et de l”idéologue islamiste Hassan Al Tourabi offrait le gîte et le couvert, a tout ce que la planète, ou presque, comptait comme organisations jihadistes.

Ni Oussama Ben Laden, ni Al Qaida, l’organisation qu’il venait de mettre sur pied quelques années en Afghanistan où il s’était engagé pour chasser de ce pays musulman l’armée de l’Union soviétique communiste, n’étaient alors considérés comme officiellement terroristes. Seuls quelques-uns des militants islamistes, pour la plupart d’origine arabe, étaient, à l’époque, inscrits sur des listes de personnes recherchées dans leurs propres pays.. 

Ayman Al-Zawahiri, qui n’avait pas encore rallié formellement l’organisation de Ben Laden, avec son groupe du Jihad islamique égyptien (JIE), était parmi eux. Mais rien ne pouvait alors l’inquiéter tant qu’il était encore dans son refuge soudanais. 

Le duo Al Bachir-Tourabi avaient transformé Khartoum en une Mecque ouverte pour tous les islamistes, qu’ils soient convaincus ou de circonstance, comme le célèbre terroriste tiers-mondiste d’origine vénézuélienne, Carlos, longtemps en fuite, finalement livré en 1994 à la France. Et l’Egyptien avait un atout personnel qui devait lui faciliter largement le séjour au Soudan: son immense ascendant au sein de la galaxie islamiste mondiale, y compris sur les deux hommes forts de Khartoum.

 

Mais un fait, à priori, banal, mais finalement triste, cruel et sordide, mélangeant, mœurs, espionnage et sang, où l’ancien chirurgien des hôpitaux du Caire est l’acteur principal, va révéler la personnalité singulière de l’Egyptien, y compris auprès des soudanais et Ben Laden lui-même. 

 

« C’était en 1994. A l’époque beaucoup de groupes jihadistes avaient suivi Ben Laden et Al Qaïda au Soudan sans intégrer notre organisation » raconte Abou Hafs Al Mouritani, longtemps principal conseiller spirituel de Ben Laden et président de l’instance judiciaire d’Al Qaida, le Comité de la Charia.  

“Malgré leur autonomie, tous ces groupes collaboraient avec nous de manière très étroite et presque quotidienne. En plus d’Al Qaida, il y avait surtout les Égyptiens de la Gamaa Al Islamiya et du Jihad islamique que dirigeait Ayman Al-Zawahir », se souvient le Mauritanien. 

« Ce dernier et son groupe avaient arrêté deux adolescents égyptiens à Khartoum pour espionnage. L’un des garçons était le fils d’un haut dirigeant du Jihad islamique, donc proche de Zawahiri. L’autre était le fils d’un comptable dans une des sociétés de Ben Laden au Soudan  », poursuit Abou Hafs. 

« Je connaissais très bien leurs pères, ainsi qul’un des garçons. C’était un gamin brillant qui récitait même le Coran en entier. Les deux garçons avaient été approchés par un autre égyptien qui travaillait à l’ambassade d’Egypte au Soudan. Ils sont devenus très amis. Le trio se fréquentait régulièrement et avait pris l’habitude de se retrouver dans un appartement en ville. Le diplomate était en fait un agent de renseignement », détaille celui qui était alors le numéro 3 d’Al Qaida. 

Selon Abou Hafs, les jeunes garçons ne savaient rien des fonctions de leur compatriote. 

« L’espion égyptien avait réussi à les manipuler de manière diabolique. C’était de l’espionnage lourd. Il les avait convaincus de s’adonner avec lui à des jeux sexuels et il avait tout filmé dans le but de les soumettre à un chantage sordide. Les gamins devaient lui fournir toutes sortes d’informations qu’ils pouvaient avoir sur les jihadistes, sinon, il promettait d’envoyer le film aux chefs jihadistes », explique l’ancien haut responsable d’Al Qaida, aujourd’hui installé en Mauritanie, après une vingtaine d’années de clandestinité, émaillée par des séjours dans plusieurs pays, dont l’Iran où il s’était réfugié, avec d’autres jihadistes et leurs familles, au lendemain de l’invasion américaine de l’Afghanistan en réponse aux attaques du 11 septembre organisées par Al Qaida aux Etats-Unis.

« Zawahari et ses hommes avaient été alertés par les services soudanais des liens entre les gamins et le diplomate égyptien. Mais les Soudanais ne savaient pas les détails de ce que faisaient les enfants avec lui. Ils avaient juste informé le groupe d’Al-Zawahiri que le fils d’un des dirigeants de l’organisation fréquentait un diplomate égyptien » relate le Mauritanien.

« Al-Zawahiri avait alors ordonné l’arrestation des deux garçons. Interrogés séparément, ils avaient fait des aveux identiques: ils avaient fourni des informations à l’agent égyptien parce qu’il les menaçait de divulguer le film dans lequel ils s’adonnent avec lui à des pratiques homosexuelles. Al-Zawahiri avait fait juger les enfants pour trahison et les avait exécutés au cours d’un procès secret. Personne n’avait été informé. Pas même les familles. Je me souviens très bien du jour où l’un des pères avait appris la mort de son fils. On était à la mosquée pour prier quand le père de l’autre gamin était arrivé. Sans prendre la moindre précaution oratoire, il lui dit: “Tu as appris ce qu’ils ont fait à ton fils et au mien. Ils les ont exécutés”. L’homme a été si choqué que son visage a immédiatement changé de couleur, ses yeux ont rougi, sa bouche a séché et sa langue s’est bloquée. Il est sorti en courant de la mosquée, criant “criminels, criminels, ils les ont assassinés, ils ont assassiné mon fils”, s’attriste Abou Hafs. 

« le gouvernement soudanais a été très choqué et m’avait demandé mon avis sur cette histoire. Les familles des deux enfants aussi, en portant plainte auprès d’Al Qaida. Ben Laden m’avait alors demandé de faire une enquête sur cette histoire et ses conséquences d’un point de vue la charia. Je me suis rendu auprès des dirigeants du Jihad islamique, notamment Al-Zawahiri. Il a assumé son acte, en insistant sur le fait que les deux garçons avaient fait des aveux et que ces aveux étaient filmés. Il avait ensuite expliqué qu’ils avaient livré des informations qui mettaient en danger tous les jihadistes et qui avaient déjà causé les arrestations de certains d’entre eux. Zawahiri s’était aussi défendu en disant que si les jihadistes combattaient pour la Charia ils devaient commencer par se l’appliquer à eux-mêmes en premier. Or, les familles des deux garçons avaient soutenu que les enfants étaient mineurs et que la peine de mort ne s’applique pas sur les mineurs. Elles avaient ajouté aussi que le groupe d’Al-Zawahiri  n’avait pas le droit d’accuser et de juger en même temps. J’avais trouvé l’argument des familles juste. Zawahiri devait porter l’affaire devant un tribunal neutre et le procès devait être public. Je n’ai pas voulu prendre la responsabilité de me prononcer sur la légalité islamique ou pas de ces deux exécutions. J’ai proposé à tout le monde de remettre l’affaire entre les mains de juges soudanais. Les parties impliquées avaient toutes donné leur accord. Mais le Jihad islamique d’Al-Zawahiri n’était pas sincère dans son accord. Il n’avait pas voulu collaborer avec la justice soudanaise, se contentant de lui transmettre seulement le film des aveux présumés des deux garçons.  Le gouvernement soudanais était si en colère qu’il avait demandé aux personnes impliquées dans le jugement et l’exécution des deux garçons de quitter le pays. C’était le début de la fin de la lune de miel entre le régime soudanais avec les groupes jihadistes”, regrette Abou Hafs.

 

 

A croire ce que l’on sait de sa biographie, ce fils d’une famille de la bourgeoisie lettrée d’Egypte, né en 1951, avait très tôt choisi la trajectoire qui devait le mener sur la voie de la violence jihadiste. Élève studieux et brillant, il était très pieux depuis son enfance. Admirateur précoce de Sayyid Qotb (1906-1966), une figure majeure du mouvement des Frères musulmans, qui prône la lutte armée pour renverser le régime égyptien « apostat » et instaurer un gouvernement islamique, Al Zawahiri a été profondément marqué par la pendaison de Qotb en 1966. Alors tout juste adolescent, il décide de rejoindre la lutte islamiste armée.

A la fin des années 1970, il rejoint le Jihad islamique, égyptien (JIE). Après l’assassinat en 1981 du président président Anouar el-Sadate qui vient de signer avec Israël un traité de paix, Al-Zawahiri est arrêté et passe trois ans en prison, avant d’être innocenté et libéré en 1984. Très marqué par son passage par la case prison, et étroitement surveillé après sa libération, il quitte l’Egypte pour l’Arabie saoudite puis l’Afghanistan. « C’est là où il rencontre Oussama Ben Laden, de six ans son cadet. « Alliés dans le combat contre les soviétiques en Afghanistan, les deux hommes vont progressivement se lier d’amitié pour ne plus se quitter », raconte Abou Hafs. 

De leur refuge soudanais, le Saoudien et l’Egyptien vont planifier ensemble plusieurs actions armées,

selon l’ancien Mufti d’Al Qaida. Leurs noms sont mêlés, entre autre aux tentatives d’assassinat contre le ministre de l’intérieur égyptien, Hassan Al-Alfi, puis contre le premier ministre, Atef Sedqi. Tentatives qui se sont soldées par des échecs, comme celle perpétrée en 1995 en Ethiopie contre le président égyptien :3 l’époque Hosni Moubarak pendant une visite à Addis-Abeba.

Quand, l’exécution hors la loi des deux adolescents égyptiens par son groupe contraint les autorités soudanaises à l’inviter à quitter le pays, Al-Zawahiri voyage à travers le monde avant de se fixer avec son ami Ben Laden dans les grottes afghanes.. En 1998, le duo crée le « Front islamique mondial pour la guerre sainte contre les juifs et les croisés » et décrète une célèbre fatwa qualifiant le meurtre d’Américains et de leurs alliés comme un devoir pour tout musulman. « C’est l’époque où Al Zawahiri décide de faire allégeance à Oussama Ben Laden et de dissoudre son groupe au sein d’Al Qaida », explique Abou Hafs. .

Devenant alors le principal adjoint de Ben Laden, Al Zawahiri est associé à toutes les grandes décisions de Ben Laden, y compris les attentats du 11-Septembre 2001 aux Etats-Unis.

Une position qui, au lendemain de la mort de Ben Laden, en 2011, faisait de lui « son successeur naturel, comme Emir central d’Al Qaïda », justifie Abou Hafs.. Sa mort sous le tir d’un drone américain effectué samedi soir, selon le président américain, est sans doute un coup, symboliquement, dur pour Al Qaida et ses militants. Mais il n’est pas sûr qu’il puisse affaiblir son organisation. Celle-ci s’est confortablement développée ces vingt dernières années dans plusieurs régions du monde. En Afrique, ses hommes ont réussi à porter le jihad un peu partout sur le continent. 

Dialogue en Éthiopie : l’ultimatum du TPLF au gouvernement central

Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) menace de reprendre les armes si Addis-Abeba ne réunit pas les conditions préalables aux négociations avant la date butoir qu’il lui a fixée.Le compte à rebours est lancé par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Ces rebelles, actifs dans le Nord de l’Éthiopie, posent leurs conditions pour la poursuite du processus de paix avec le gouvernement central.

Si Addis-Abeba « ne répond pas aux demandes du TPLF et ne respecte pas le délai imparti (non communiqué publiquement), nous recommencerons les combats », a affirmé hier lundi Debretsion Gebremichael, le chef de la rebellion.

Parmi les exigences du TPLF figurent notamment la reprise des services sociaux de base (banques, télécommunications, électricité…) et le retrait des forces de défense éthiopiennes de territoires qu’il considère comme faisant partie intégrante de la région du Tigré.

Ici, allusion est principalement faite à Wolqait que le TPLF a incorporé au Tigré après avoir pris le pouvoir central en mai 1991. Ce district administratif milite désormais pour sa réintégration dans la région Amhara.

De son côté, le gouvernement éthiopien explique que la Constitution lui confère le droit de déployer des forces dans n’importe quelle partie du pays en cas de besoin.

Le Barreau américain honore le président de la BAD

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi Adesina, s’est vu décerner le prix Ronald Harmon Brown de distinction internationale, par la National Bar Association des Etats-Unis.Le prix est nommé en l’honneur de Ron Brown, le premier Afro-Américain à présider un grand parti politique américain et le premier Afro-Américain à être nommé secrétaire au commerce.

Parmi les autres lauréats figurent Alicia Hughes, responsable politique de la NBA, qui a reçu la plus haute distinction de l’organisation, Hajia Alima Mahama, ambassadrice de la République du Ghana aux Etats-Unis, et Kamil Olufowobi, le directeur général de Most Influential People of African Descent, MIPAD.

Plus de 800 avocats noirs, dont 20 anciens présidents de la National Bar Association, et plusieurs élus ont assisté à ce gala en cravate noire. Une discussion animée entre le président de l’Association nationale du barreau, Carlos Moore, et Fred Gray, 91 ans, légendaire avocat en chef du mouvement de protestation pour les droits civils, a donné le ton de la soirée.

Selon le communiqué de la BAD, M. Moore a cité le rôle transformateur d’Adesina à la tête de la Banque africaine de développement et en tant qu’ancien ministre nigérian de l’Agriculture.

En recevant le prix, Adesina a fait l’éloge du regretté Ron Brown comme étant une figure inspirante, qui croyait que « chaque idée était une impossibilité, jusqu’à ce qu’elle naisse ».

En tant que président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Adesina a déclaré que lui et son équipe avaient entrepris d’accomplir ce qui semblait impossible. Il s’agit notamment de la plus grande augmentation générale du capital de l’histoire de la banque, qui est passée de 93 à 208 milliards de dollars d’une stratégie de développement transformatrice High5 qui a eu un impact sur 335 millions d’Africains en six ans ; et de la création de l’Africa Investment Forum, le premier marché d’investissement du continent, qui a attiré 110 milliards de dollars d’intérêts d’investissement en Afrique, en trois ans.

En 2021, la Banque africaine de développement a été classée meilleure institution financière multilatérale au monde. En 2022, la Banque africaine de développement a été classée comme l’institution la plus transparente au monde, par Publish What You Fund, en termes d’opérations souveraines.

Adesina, qui a dédié le prix à son épouse Grace– « son inspiration et son plus grand soutien », a déclaré : « Je remercie l’ensemble de mon personnel et la direction de la Banque pour leur travail exceptionnel, ainsi que notre Conseil d’administration pour son incroyable soutien. Ils donnent vie à nos idées ; ils transforment les impossibilités en possibilités ».

La National Bar Association a été fondée en 1925 et constitue le plus ancien et le plus grand réseau national d’avocats et de juges majoritairement afro-américains. Elle représente les intérêts d’environ 65.000 avocats, juges, professeurs de droit et étudiants en droit.

La NBA est organisée autour de 23 sections de droit substantiel, dix divisions, 12 régions et 80 chapitres affiliés à travers les Etats-Unis et le monde.

Sénégal: la bataille des chiffres pour les législatives à la Une

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce mardi 2 août 2022, décryptent les résultats provisoires des élections législatives du 31 juillet 2022.« La guerre des chiffres », titre Sud Quotidien. Le journal parle d’un bras de fer entre pouvoir et opposition autour du verdict des urnes.

Dans Walf Quotidien, l’inter-coalition de l’opposition Yewwi-Wallu brandit 83 députés lors de ces législatives. Selon son mandataire Déthié Fall, l’opposition a gagné 55 sièges sur les 112 sièges qui étaient en compétition.

Dans le même journal, la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar (Uni pour l’espoir), majorité présidentielle, « retoque » ses chiffres. Aminata Touré revendique aussi 83 députés mais reconnaît que BBY n’a pas gagné les départements Goudomp et l’Afrique du nord.

Ce qui fait dire à EnQuête que la « guerre des chiffres continue », BBY clame la majorité absolue (83 sièges) tandis que Yaw-Wallu revendique le même chiffre.

Dans le journal L’AS, Aminata Touré « récuse toute possibilité de cohabitation ». Ce à quoi Dethie Fall répond dans le même journal en affirmant que l’opposition détient la nouvelle majorité à l’Assemblée nationale.

« Après BBY, Yewwi Askan Wi réclame la victoire », soutient Vox Populi. Mimi Touré dément l’opposition, « nous restons majoritaires », soutient-elle dans le journal.

Dans les colonnes du journal, le beau-frère du président de République et maire de la ville de Saint-Louis, Mansour Faye, reconnaît sa défaite.

Selon Le Quotidien, on se dirige vers un « second tour ». Le journal fait allusion au « contentieux électoral » après le scrutin du 31 juillet.

Après ces législatives, deux fauteuils sont en jeu : le Perchoir et le Premier ministre, selon Bés Bi, Le Jour. YAW-Wallu revendique 83 sièges vise la présidence de l’Assemblée nationale et garde le silence sur le poste de PM. Tandis que BBY s’accroche à sa « majorité ».

« La victoire du peuple », lance L’Observateur, qui souligne qu’après deux alternances, le pays pourrait vivre sa première cohabitation.

Le Soleil reste prudent et indique que « le suspense persiste ». Majorité et opposition réclament la victoire, informe le quotidien national. Par ailleurs, la mission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), salue la maturité du peuple sénégalais.

Côte d’Ivoire : Guillaume Soro doit « faire profil bas » face à Ouattara (KKB)

Le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit « KKB », a estimé lundi que l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, doit « faire profil bas » face à Alassane Ouattara, avec qui il est en froid.

M. Kouadio Konan Bertin s’exprimait à l’occasion la conférence inaugurale de la Tribune politique de l’organisation de la presse diplomatique et politique de Côte d’Ivoire (OP-DP-CI) autour du thème « Réconciliation et cohésion nationale en Côte d’Ivoire : « les raisons d’y croire », à la Maison de l’entreprise à Abidjan.

« Si Alassane est le père de Soro et je confirme que c’est son père, alors si j’aime Guillaume Soro, comme je prétends l’aimer là, je ne peux pas lui donner un autre conseil en dehors de ce que lui-même m’a donné en son temps, à savoir que face à Alassane, c’est à lui de faire profil bas », a dit KKB.

Selon le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin, « il y a un seuil qu’on ne franchit pas quand on est opposé à son père, dans les discours. On n’aide pas Soro Guillaume si on prétend l’aimer en l’exhortant à raidir sa position face au président de la République ».

« Il suffit que cette dose d’humilité habite mon frère Guillaume. J’ai essayé de le voir, mais jusque-là je n’ai pas encore réussi (…); mais si nous sommes face à face, je lui dirai ce que je crois qu’un ami et frère doit dire à un autre frère quand tu es dans cette situation ».

M. Kouadio Konan Bertin a insisté, que pour sa part, il inviterait son frère Guillaume Soro à saisir « la main tendue du président Alassane Ouattara ». Si le chef de l’Etat ivoirien l’a fait pour l’ancien président Laurent Gbagbo, « il n’y a pas de raison que ça soit autrement » pour l’ancien président de l’Assemblée nationale.

« Vous ne pouvez pas être en train d’écrire pour soutenir Guillaume dans les positions incendiaires et puis accuser par la suite Alassane Ouattara de ne rien faire pour que Guillaume Soro soit dans le processus (de réconciliation), je trouve que ce n’est pas honnête, alors que nous savons tous que c’est comme cela que ça va finir », a-t-il lancé à l’endroit des journalistes.

« Pourquoi vouloir coller à la peau de Guillaume (…) d’espérer qu’il renverse Ouattara; donc c’est lui qui est tout le temps là pour renverser les régimes. Non, ce n’est pas ça Guillaume, pourquoi lui coller cela à sa peau », a-t-il poursuivi, disant que « c’est un ami, c’est un frère » à qui il parle avec le cœur.

M. KKB, ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, nommé depuis le 15 décembre 2020, a confié avoir été dans le Tchologo, la région natale de M. Soro, située dans le Nord. Il a dit savoir la position de ses parents qui ne vont jamais accepter de voir leur fils dans un « bras de fer face à Alassane Ouattara ».

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, est actuellement hors de la Côte d’Ivoire. Après son refus de rejoindre le Rhdp (pouvoir), le parti de Alassane Ouattara, les relations se sont dégradées avec son mentor.

L’égyptien al-Zawahiri, chef d’Al Qaida est mort

Ayman al-Zawahiri avait pris la tête d’Al Qaïda après la mort du fondateur de l’organisation jihadiste, le saoudien Oussama Ben Laden.Émir d’Al Qaïda, l’égyptien Ayman al-Zawahiri a été tué « dans une frappe aérienne sur Kaboul », a annoncé le président américain Joe Biden lundi premier août, tard dans la soirée.
Selon Zabibulah Mujahid, porte-parole de l’Émirat d’Afghanistan, nouvelle appellation de ce pays d’Asie-centrale contrôlé à nouveau par les Taliban depuis un an, après y avoir été chassés du pouvoir par une offensive militaire américaine en riposte contre les attaques d’Al Qaida aux États-Unis le 11 septembre 2001, une frappe a effectivement été menée sur une maison du quartier de Sherpur de la capitale afghane.
« L’assassinat du chef d’Al-Qaida Ayman al-Zawahri s’est produit à 6 heures du matin, heure de Kaboul, le samedi 30 juillet, a déclaré un haut responsable de l’administration.
Il a été tué avec deux missiles Hellfire sur le balcon d’une maison sécurisée où lui et sa famille vivaient depuis l’année dernière. Aucun autre n’a été tué », a détaillé sur Twitter, Kim Zetter, journaliste d’investigation, spécialiste de cybersécurité et des questions de sécurité nationale américaine.
Agé de 71 ans, Ayman al-Zawahiri avait pris la tête d’Al Qaïda après la mort du fondateur d’Al Qaida, le saoudien Oussama Ben Laden, lui aussi tué en mai 2011 par une opération des forces spéciales américaines à Abbottabad, au Pakistan voisin.
Figure importante du jihad mondial, il est impliqué dans les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats Unis. Pour cela, sa tête était mise à prix par le Département d’Etat américain qui offrait jusqu’à 25 millions de dollars pour toute information conduisant à son arrestation ou sa condamnation.
Le jihadiste egyptien a également joué un rôle prépondérant dans le rapprochement entre le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) et Al Qaida. Le GSPC est devenu depuis janvier 2007 Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) dont le groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) dirigé par le touareg malien Iyad Ag Ghali est la filiale sahélienne, très active au Mali et dans les pays voisins. 

Festival National du Film de Tanger: Composition des jurys

Le jury de la compétition long métrage de fiction de la 22ème édition du Festival National du Film, prévue du 16 au 24 septembre 2022 à Tanger, sera présidé par Driss Anouar, expert sectoriel audiovisuel, ancien Directeur Général Adjoint en charge de la Technique et de la Production de la deuxième chaîne de télévision marocaine (2M), indique lundi un communiqué du Centre Cinématographique Marocain (CCM), organisateur du Festival.Il sera entouré du Cinéaste et chorégraphe Lahcen Zinoun, de l’universitaire, écrivaine et poète Touria Majdouline, de l’universitaire et critique de cinéma Mohamed Tarrous, du journaliste, critique de cinéma Bilal Marmid, de l’écrivaine Bouchra Boulouiz et de l’auteur-compositeur Belaid El Akkaf.

Pour ce qui est du  jury de la compétition court métrage de cette édition, il sera présidé par la réalisatrice Layla Triqui. Elle sera entourée de la réalisatrice et chef monteuse Ghizlane Assif de la journaliste Ikram Zaid, du chroniqueur poète Mohamed Abid et de la Costumière et créatrice de costumes Bouchra Boumarej.

Quant au jury de la compétition long métrage documentaire de cette édition, il sera présidé par le réalisateur Daoud Aoulad Syad. Il comprend aussi Mariem Ait Belhoucine, professeure en journalisme et Docteur en cinéma et Abdelwahab Sibaouaih Docteur en lettres, collectionneur de manuscrits et d’archives

Les trois jurys décerneront 19 prix, répartis entre les trois compétitions. Il s’agit de:

A – Compétition de longs métrages de fiction :

1)       Grand Prix

2)       Prix de la production

3)  Prix spécial du jury

4)  Prix de la première œuvre

5)  Prix de la réalisation

6)  Prix du scénario

7)  Prix du 1er rôle féminin

8)  Prix du 1er rôle masculin

9)  Prix du 2ème rôle féminin

10)  Prix du 2ème rôle masculin

11)  Prix de l’image

12)  Prix du son

13) Prix du montage

14) Prix de la musique originale

B – Compétition de courts métrages :

1) Grand Prix

2) Prix spécial du jury

3) Prix du scénario

C – Compétition de longs métrages documentaire :

1) Grand Prix du documentaire

2) Prix spécial du jury

Aimee Cutrona, nouvelle chargée d’Affaires de l’ambassade US au Maroc

Aimee Cutrona est la nouvelle chargée d’Affaires de l’ambassade américaine au Maroc. La diplomate vient de prendre ses fonctions ce lundi 1er aout, a annoncé l’ambassade américaine dans un communiqué.Elle remplace ainsi David Greene, qui a quitté son poste en juillet 2022.

Avant d’arriver à Rabat, Mme Cutrona a occupé le poste de secrétaire d’Etat-adjointe pour les Affaires du Levant. Elle a également été directrice du Bureau des Affaires du Levant au Département d’Etat américain, et cheffe de mission adjointe à l’ambassade des Etats-Unis au Bahreïn, de 2016 à 2019.

Mme Cutrona a entamé sa carrière diplomatique en 1999, d’abord à Addis-Abeba en Ethiopie, puis au Salvador, au Qatar et en Egypte, souligne-t-on dans le communiqué.

Elle a aussi occupé plusieurs responsabilités au niveau central à Washington.

Mme Cutrona est lauréate du Smith College et titulaire d’un master en Relations internationales et gestion des conflits de la Johns Hopkins School of Advanced International Studies.

Guinée : la Cédéao « préoccupée » par la montée des tensions sociopolitiques

De violentes manifestations se sont déroulées la semaine dernière à Conakry, la capitale.La Guinée a renoué avec la violence. Les manifestations voulues pacifiques par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre. Le bilan des deux jours de contestations, jeudi et vendredi, fait état de cinq morts, de nombreux blessés et plusieurs biens saccagés.

Foniké Mengué, Coordinateur national du FNDC, a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi à son domicile par un groupe de militaires encagoulés et armés. Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du FNDC et Saïkou Yaya Barry, Secrétaire Général de l’Union des Forces Républicaines (UFR), le parti de l’opposant Sidya Touré, ont eux-aussi été arrêtés. Tous ont été conduits ce lundi au Tribunal de première instance de Dixinn pour être entendus avant d’être placés sous le mandat de dépôt.  

Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, « la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) exprime sa profonde préoccupation face à la montée des tensions sociopolitiques en Guinée et déplore les violences ».

L’organisation régionale demande la libération des détenus et l’ouverture rapide d’une enquête sur les circonstances ayant conduit à ces malheureux incidents en vue de traduire les auteurs en justice.

Par ailleurs, la Cédéao appelle les autorités de transition guinéennes, la classe politique et la société civile à engager un dialogue inclusif afin de désamorcer la tension et de convenir d’un calendrier et de modalités raisonnables pour le rétablissement pacifique de l’ordre constitutionnel.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest se dit en outre « pleinement engagée » à soutenir la Guinée dans cette entreprise, notamment par le biais de la médiation dirigée par l’ancien président béninois, Boni Yayi.

Mali : Boubou Cissé clame son innocence

L’ancien Premier ministre malien est sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour « faux, usage de faux et atteinte aux biens publics ».Depuis la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) dont il fut le Premier ministre, le 18 août 2020, Boubou Cissé ne s’était plus exprimé publiquement. Ce lundi, il a rompu le silence à travers un communiqué pour se disculper dans l’affaire de l’achat de véhicules blindés à la société sud-africaine Paramount. Une transaction de 60 millions de dollars, soit 37 milliards F CFA.

« Contrairement à ce que veulent croire les personnes chargées d’instruire le dossier, je n’ai en aucun cas posé un acte illégal dans l’exercice de mes fonctions », affirme Boubou Cissé puisqu’étant seulement ministre des Mines « au moment de la conclusion du marché, en octobre 2015 ». 

En exil en Côte d’Ivoire, l’ex-dirigeant malien explique qu’il n’a « jamais cherché à fuir (ses) responsabilités ou à échapper à (ses) devoirs de justiciable, pour autant que la justice de (son) pays demeure indépendante et impartiale ».

Pour Boubou Cissé, c’est la « visite musclée des forces de l’ordre à son domicile en décembre 2020 » suite à l’affaire dite « complot contre le gouvernement » et les « pressions » exercées sur sa famille qui l’ont poussé à s’éloigner « momentanément » du Mali.

De plus, il soutient que son absence « obéit à la volonté d’observer une posture de réserve afin de permettre aux autorités de la transition d’oeuvrer au plus vite pour le rétablissement des équilibres socio-politiques nécessaires au retour rapide à un ordre constitutionnel régulier ».

Par conséquent, selon l’ex-Premier ministre, « il ne faudrait donc pas que la justice malienne, qui a toujours été digne, puisse faire l’objet d’une instrumentalisation et ainsi
détourner l’opinion publique des vrais enjeux du moment en matière sécuritaire, sociale et économique ».

Le mandat d’arrêt international émis par la justice malienne concerne également deux autres anciens ministres d’IBK et un Directeur de banque. Boubou Cissé, pour sa part, est aussi dans le collimateur du parquet de la Commune IV de Bamako à cause d’un enregistrement téléphonique dans lequel il aurait parlé en mal de la junte malienne avec Alassane Ouattara, le président de la Cote d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : une vingtaine de morts dans un accident

Un accident de la circulation a fait, ce lundi 1er août 2022, 21 morts.Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) souligne que le drame est survenu dans une collision entre un camion et un minicar, à Abobo, dans le Nord-Est d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

En Côte d’Ivoire, le ministère des Transports indique qu’il y a plus de 12.000 accidents de la circulation par an, constituant ainsi la première cause de mortalité chez les enfants et les jeunes âgés de 5 à 29 ans.

Le Rwanda signe un accord judiciaire avec le Zimbabwe

Kigali cherche à juger des auteurs présumés du génocide de 1994.L’accord signé, le 30 juillet 2022, vise à accélérer « deux affaires criminelles spécifiques », indique un communiqué de presse publié par le ministère rwandais des Affaires étrangères.

Les autorités rwandaises cherchent à obtenir l’extradition de personnes soupçonnées d’avoir commis le génocide et qui se trouvent depuis 1994 au Zimbabwe.

Selon le ministère rwandais de la Justice, le nouvel accord, qui intervient après deux ans de négociations, favorisera également l’entraide judiciaire entre le Rwanda et le Zimbabwe dans les affaires pénales.

Les autorités judiciaires rwandaises estiment que le Zimbabwe pourrait abriter autant de hauts gradés de l’armée rwandaise recherchés dans le cadre du génocide de 1994, qui a fait plus d’un million de morts.

Selon certaines sources, quelques-uns de ces anciens officiers supérieurs de l’armée rwandaise étaient basés à Harare, où ils auraient dirigé des entreprises commerciales florissantes. Ils auraient tous changé d’identité et pris de nouveaux noms.

Ils sont arrivés au Zimbabwe en 1996 après avoir été initialement basés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

En mai de cette année, le corps de Protais Mpiranya, l’ancien commandant de la garde présidentielle rwandaise inculpé de génocide, a été retrouvé enterré sous une dalle de pierre portant un faux nom dans la banlieue de Harare, que les enquêteurs de l’ONU ont retrouvé et identifié grâce à une piste essentielle trouvée sur un ordinateur confisqué.

Son corps a été exhumé à la demande des enquêteurs de l’ONU, et l’identité de Mpiranya a été confirmée par une analyse ADN.

L’Ethiopie prête à négocier avec le TPLF

Des forces armées loyales éthiopiennes et des rebelles tigréens s’affrontent depuis 2020.Le gouvernement éthiopien a annoncé être prêt à négocier avec les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) sans aucune condition préalable.

Addis Abeba avait demandé au TPLF de déposer les armes si des négociations devaient avoir lieu avec le gouvernement.

Lors d’une réunion avec les envoyés spéciaux des Nations unies et les ambassadeurs de l’Union européenne, des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni, Redwan Hussien, conseiller du Premier ministre éthiopien pour les questions de sécurité, a déclaré que le gouvernement était prêt à négocier avec le TPLF à tout moment, en tout lieu et sans conditions préalables.

Dans un post sur Twitter samedi dernier, M. Hussien a indiqué que les diplomates avaient été informés que l’Union africaine dirigerait le processus et qu’elle « pouvait solliciter un soutien logistique de n’importe quelle source ».

« Nous avons également informé l’équipe des efforts déployés pour créer un environnement de collaboration et réduire les écarts avec une commission d’experts de l’Onu qui a annoncé qu’elle était autorisée à faire un voyage aller-retour à Mekele », a-t-il ajouté.

Le TPLF, quant à lui, a annoncé des conditions préalables à la négociation. Il menace d’entrer en guerre si ses conditions préalables ne sont pas satisfaites.

Le retrait des forces éthiopiennes de ce qu’il appelle la région du Tigré (du point de vue du TPLF, il s’agit de la région de Wolkait) et la reprise des services, notamment bancaires et de communication, font partie des conditions préalables.

Le gouvernement américain avait, comme l’indiquent de multiples déclarations du département d’État, demandé au gouvernement éthiopien de retirer ses forces de ce qu’il appelle le « Tigré occidental ».

Le TPLF n’accepte pas non plus, comme il l’a annoncé le mois dernier, que l’Union africaine dirige les négociations. Il estime que l’organisation continentale est proche du gouvernement éthiopien.

20e Congrès ASEA : à Dakar, la CIE partage son expérience sur la formation

Au 20e Congrès de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), tenu à Dakar du 14 au 21 juillet 2022, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a partagé son expérience sur la formation à travers le Centre des métiers de l’électricité (CME).A cet événement d’envergure, qui s’est déroulé autour du thème « Nécessité de service public et la performance des sociétés d’électricité », la CIE était présente avec une délégation conduite par son directeur général M. Ahmadou Bakayoko. 

En tant que membre fondateur de l’ASEA, la CIE y était pour participer aux différents échanges sur les enjeux et défis des sociétés. Elle s’est faite remarquée à travers son stand d’exposition très apprécié des participants, et qui a été le plus visité.

Au cours de ce congrès, la CIE, a animé des thématiques en vue de partager son expérience sur trois points majeurs, à savoir la formation au niveau du Centre des métiers de l’électricité (CME), la cybersécurité, et l’accès à l’électricité.

M. Ahmadou Bakayoko a mis en avant les facteurs clés de succès du modèle ivoirien, lors de son intervention. Il a recommandé la formation à distance, de plus en plus développée, qui offre un business model attrayant en raison de son aspect accessible avec un bon rapport qualité-prix.

Il a étalé la vision de la formation du Centre des métiers de l’électricité (CME) de Côte d’Ivoire, qui offre des formations pratiques permettant de mieux répondre à la demande croissante dans le secteur, permettant à ses collaborateurs d’être aguerris et bien outillés.

Parlant de la cybersécurité, M. Harouna Bakayogo, le directeur général délégué du pôle systèmes informatiques, a évoqué le risque quasi-permanent des attaques cybernétiques qui menacent les sociétés africaines dont 40% ont perdu leurs données, suite à des attaques informatiques.

Selon lui, ces attaques cybernétiques engendrent des pertes d’exploitation qui plombent les chiffres d’affaires et fragilisent la production ainsi que la fourniture d’une électricité de qualité à une clientèle de plus en plus exigeante sur le continent.

Comme solution, le partage de données pour la prévention de risques d’attaques cybernétiques passe par une harmonisation de la collecte des données, afin de disposer d’informations de qualité pour une meilleure prise de décisions.

Face à la montée des cyberattaques, la digitalisation est présentée comme une opportunité pour anticiper et traiter le risque afin de préserver l’outil de travail. M. Harouna Bagayogo a appelé à la définition d’une voie politique de sécurité qui devra être sur la base des normes réactualisées annuellement.

Cette idée qui reprécise la demande faite à l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), de créer un cadre de concertation pour le partage de données, montre la synergie du secteur sur le continent.

L’exemple ivoirien, avec la forte pénétration de l’Internet, même dans les zones rurales, a permis une forte digitalisation des moyens de paiement avec le mobile money. M. Bagayogo a fait observer qu’avec un taux de 90% des opérations dans le monde rural effectué à partir du mobile money, la CIE a développé une stratégie de réduction de la fraude sur d’électricité.

M. Léandre N’Dri, le directeur central, d’études générales et de la planification stratégique, à son tour, a fait une présentation très appréciée sur la mise en œuvre du Programme Electricité Pour Tous (PEPT) pilotée par la CIE depuis 2014.

Cette présentation a mis en avant l’expérience en matière d’accès à l’électricité avec notamment une expérience en matière d’innovation.

Mme Marguerite Yapi, directeur chargée des missions et M. Zandou Tchoko, sous-directeur de la planification et des systèmes d’informations RH du Centre des métiers d’électricité de la CIE, ont quant à eux, présenté le centre et les formations.

Le Centre des métiers d’électricité (CME) est reconnu comme un pôle d’excellence dans la sous-région grâce à ses agréments et certificats (racee, serec, ect) en termes de formation dans le secteur de l’électricité.

En matière d’engagement sociétal, l’entreprise s’est faite remarquer positivement à travers la présentation de son rapport RSE 2021. Depuis sept ans, elle  produit régulièrement un rapport en matière de développement durable à l’attention de ses parties prenantes.

La presse marocaine décrypte le discours royal

Le Discours prononcé par le Roi Mohammed VI à l’occasion du 23ème anniversaire de la Fête du Trône est le sujet traité par les quotidiens marocains parus ce lundi. +L’Économiste+ écrit que le dernier discours royal appelle à la nécessité de “revisiter la Moudawana” (code de la famille), ajoutant que des dysfonctionnements assombrissent les objectifs de cette révolution du code de la famille.

En effet, “tout le monde aura constaté que durant cette expérience, des obstacles ont empêché une mise en œuvre correcte de ses dispositions”, fait savoir l’éditorialiste, relevant que l’exemple le plus frappant concerne le mariage des mineures pour des raisons sociologiques.

“Aujourd’hui, il n’y a aucune excuse. Le changement vient de la volonté royale. Le feu vert est donc donné. Place à l’élaboration d’une feuille de route pour la réforme du code de la famille”, fait-il observer.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit, pour sa part, que le discours royal à l’occasion du 23ème anniversaire de la Fête du Trône annonce un nouveau cap, ajoutant que la condition de la femme et sa participation dans le marché du développement du pays ont été abordées par le Souverain.

Aujourd’hui, “il est temps de capitaliser sur les acquis de la première réforme de la Moudawana pour rouvrir ce chantier dans le but de revoir certaines dispositions qui ont montré des limites et prendre en considération le bien de la femme, de l’homme et des enfants”, relève la publication.

L’autre dossier majeur abordé par le Souverain concerne la consolidation des fondements de l’Etat social avec la mise en œuvre du chantier de la protection sociale, poursuit le quotidien, notant que le Roi a montré l’engagement du Royaume, en dépit de la conjoncture internationale et nationale assez particulière, de mener à bien et jusqu’au bout la réforme dans les délais impartis

Tout comme le chantier de la Moudawana, la généralisation de la protection sociale est de nature à rendre justice à la famille, toute la famille et ses composantes en permettant un accès équitable à chacun quels que soient ses moyens financiers et ses conditions socio-économiques, à tous ses droits vitaux et élémentaires sur le même pied d’égalité, conclut-il.

De son côté, +L’Opinion° écrit que le Roi Mohammed VI tend une main fraternelle à l’Algérie pour mettre fin à la rupture entre deux pays jumeaux, dont la communauté de destin, de langue, de culture et de religion devrait naturellement favoriser la paix.

Le Souverain a choisi de réitérer sa volonté d’une paix durable, affirmant même Son engagement à trouver «une issue à la situation actuelle et à favoriser le rapprochement et la compréhension entre les deux peuples», souligne la publication.

“Un engagement solennel et officiel gravé dans l’Histoire, puisque exprimé dans le cadre du discours du Trône qui constitue la plus importante intervention royale d’un point de vue politique et protocolaire”, fait-il remarquer.

Sénégal : la presse dissèque les résultats des Législatives

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce lundi 1er août 2022, sont largement revenus sur les résultats des élections législatives du 31 juillet 2022.« Ça sent le roussi », titre Walf Quotidien. Le journal indique que Benno Bokk Yakaar (Uni pour un même espoir), coalition de la majorité présidentielle, revendique la victoire aux Législatives du 31 juillet 2022. Pendant ce temps, Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple), coalition de l’opposition, crie au hold-up.

« Macky Sall dos mur », titre Bës Bi Le Jour.  Les premières tendances des Législatives sont favorables à l’opposition portée par l’inter-coalition YAW-Wallu

Ce qui fait dire à EnQuête qu’un « parfum de cohabitation » se dégage au Sénégal. Selon les tendances lourdes, la mouvance présidentielle n’aura pas la majorité absolue. La tornade Yaw-Wallu a soufflé Dakar, Thiès, Ziguinchor, Kaolack, Mbacké, Bambey. Mais dans le même journal, Aminata Touré, tête de liste nationale de BBY « réclame la victoire dans 30 départements » sur 46.

Vox Populi craint « un lourd contentieux électoral ». Benno clame sa victoire sur 30 départements et sa majorité à l’Assemblée. Pendant ce temps, Barthélémy Dias, le maire de la capitale, issu de l’opposition, parle de « résultats préfabriqués ».

« Yewwi-Wallu, l’entente fatale » barre à sa Une L’Observateur. « Sur 140 sièges pourvus dans le pays, la coalition de l’opposition rafle 71 sièges contre 64 pour le pouvoir », indique le journal. « La cohabitation aura bien lieu », indique Barthélémy Dias. Le journal souligne que le « débauchage » sera désormais le prochain pari du pouvoir pour obtenir la majorité.

« Enfin la cohabitation », lance la Tribune. « L’opposition gagne les grands centres urbains, la question du troisième mandat bientôt réglée », ajoute le journal.

Dans Libération, c’est la « guerre des chiffres » entre le pouvoir et l’opposition. Mimi Touré, tête de liste de la majorité sortante déclare que BBY a obtenu « une majorité incontestable à l’Assemblée ». Mais l’opposition par l’intermédiaire de Barthélémy Dias ; soutient le contraire et affirme que la « cohabitation aura lieu. »

« Sale temps » pour la coalition présidentielle, ajoute Le Quotidien. Yewwi-Wally gagne Dakar, Thiès, Ziguinchor entre autres, Benno « revendique » la victoire alors que le taux participation reste « faible. »

Le quotidien national Le Soleil livre les premières tendances des Législatives. « Benno et Yewwi sortent du lot », titre le journal. « Plusieurs villes basculent dans l’opposition », ajoute la parution qui ajoute que « le pouvoir reste solide dans les zones rurales. »

Sénégal: Le camp présidentiel revendique la victoire aux législatives

« Nous avons donné une majorité à l’Assemblée nationale à notre président Macky Sall » affirme la tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré.En Afrique, le Sénégal est habitué au scrutins hors nomes. Après deux alternances surprenantes au sommet de l’Etat en 2000 et 2012, ce modèle démocratique africain se préparait, selon certains pronostics fortement soutenus dans l’opinion, à vivre sa première cohabitation entre un président élu et une opposition majoritaire au parlement à l’issue des législatives qui se déroulaient dimanche 31 juillet.

Mais le scénario d’une nouvelle spécificité sénégalaise semble avoir peu de chance de se réaliser, d’après le camp du président Macky Sall.

Selon la coalition présidentielle, celle-ci a remporté la majorité des sièges 165 sièges de la future assemblée nationale qui doit légiférer pour les cinq prochaines années.

« Nous avons gagné 30 départements » sur les 46 que compte le Sénégal et des circonscriptions à l’étranger. « Ceci nous donne incontestablement une majorité à l’Assemblée nationale », a déclaré dimanche soir à la presse la tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré.

« Nous avons donné une majorité à l’Assemblée nationale à notre président de coalition », Macky Sall, a ajouté Mme Touré, sans donner le nombre de députés obtenus par son camp ni préciser s’il s’agit d’une majorité relative ou absolue. Elle a reconnu la défaite de sa coalition à Dakar.

Ce scrutin législatif qui de joue à un seul tour doit renouveler pour les cinq prochaines années 165 sièges du Parlement monocaméral largement contrôlé par le camp présidentiel.

Le Chef de l’Eat Macky  Sall a promis de nommer un premier ministre à l’issue de ces élections.  Le poste avait été supprimé puis rétabli en décembre 2021, mais le président attendait l’issue de ces législatives pour désigner un titulaire du poste.

Environ sept millions de Sénégalais étaient appelés pour ces législatives qui se sont déroulées sans incidents majeurs.

Le taux de participation était de 22 % au niveau national dimanche à 13 heures, selon le ministère de l’intérieur. La Commission nationale électorale autonome (Cena), en charge de la gestion du vote , a déployé quelque 22 000 observateurs. Des ondées de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de la Francophonie étaient déployée un peu partout dans le pays pour superviser ces élections.

Au Sénégal, le camp présidentiel revendique la victoire aux législatives

Touré.

« Nous avons donné une majorité à l’Assemblée nationale à notre président Macky Sall » a affirmé la tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré.En Afrique, le Sénégal est habitué au scrutins hors nomes. Après deux alternances surprenantes au sommet de l’Etat en 2000 et 2012, ce modèle démocratique africain se préparait, selon certains pronostics fortement soutenus dans l’opinion, à vivre sa première cohabitation entre un président élu et une opposition majoritaire au parlement à l’issue des législatives qui se déroulaient dimanche 31 juillet.
Mais le scénario d’une nouvelle spécificité sénégalaise semble avoir peu de chance de se réaliser, d’après le camp du président Macky Sall.
Selon la coalition présidentielle, celle-ci a remporté la majorité des sièges 165 sièges de la future assemblée nationale qui doit légiférer pour les cinq prochaines années.
« Nous avons gagné 30 départements » sur les 46 que compte le Sénégal et des circonscriptions à l’étranger. « Ceci nous donne incontestablement une majorité à l’Assemblée nationale », a déclaré dimanche soir à la presse la tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré.

« Nous avons donné une majorité à l’Assemblée nationale à notre président de coalition », Macky Sall, a ajouté Mme Touré, sans donner le nombre de députés obtenus par son camp ni préciser s’il s’agit d’une majorité relative ou absolue. Elle a reconnu la défaite de sa coalition à Dakar.

Ce scrutin législatif qui e joie à un seul tour doit  renouveler pour les cinq prochaines années 165 sièges du Parlement monocaméral largement contrôlé par le camp présidentiel.
Le Chef de l’Eat Macky  Sall a promis de nommer un premier ministre à l’issue de ces élections.  Le poste avait été supprimé puis rétabli en décembre 2021, mais le président attendait l’issue des législatives pour désigner un titulaire du poste.
Environ sept millions de Sénégalais étaient appelés pour ces législatives qui se sont déroulées sans incidents majeurs.
Le taux de participation était de 22 % au niveau national dimanche à 13 heures, selon le ministère de l’intérieur. La Commission nationale électorale autonome (Cena), en charge de la gestion du vote , a déployé quelque 22 000 observateurs. Des ondées de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de la Francophonie étaient déployée un peu partout dans le pays pour superviser ces élections. 

Macky Sall loue la vitalité de la démocratie sénégalaise

Le président de la République a réaffirmé sa confiance au système électoral du Sénégal.Après avoir voté à Fatick (centre), le chef de l’État, Macky Sall, s’est réjoui de la bonne santé de la démocratie sénégalaise. « Le Sénégal est un pays de démocratie. La campagne électorale s’est déroulée dans le calme. Les parties prenantes à l’organisation des élections, comme le ministère de l’Intérieur à travers la Direction générale des élections, ont pris toutes les dispositions pour le bon déroulement du vote. Permettre aux citoyens de choisir sans entrave leurs représentants est l’essence même d’une démocratie qui se respecte », a réagi le président Sall.

Il a ajouté: « Comme par le passé, je suis confiant sur le fait que les électeurs iront voter dans les meilleures conditions de liberté et de transparence qui assurent la sincérité du scrutin ».

Selon Macky Sall, « au-delà de nos choix individuels, il y a tout ce que nous partageons et que nous devons préserver en tant que nation unie et solidaire. C’est la paix, la stabilité, la sécurité, l’intégrité territoriale de notre pays et la cohésion nationale. »

« Ces exigences sont au-dessus de tous et de tout le monde. Elles sont également au-dessus de tout parce qu’elles forment l’âme de la nation sénégalaise et les valeurs qui l’incarnent. C’est-à-dire un attachement indéfectible les uns aux autres. Après avoir accompli son devoir de vote, chaque citoyen doit aller vaquer à ses occupations », a poursuivi le président de la République.

Ce dimanche 31 juillet 2022, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire les députés de la 14e législature. Huit coalitions prennent part à ces élections.

Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Sur le territoire national et à l’étranger, il y a 15.196 bureaux de vote répartis dans 6.641 lieux de vote.

Pour la bonne tenue du scrutin, le dernier vant la présidentielle de 2024, la Commission nationale électorale autonome (CENA), chargée de l’organisation matérielle des opérations électorales et référendaires au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs.

Législatives sénégalaises : démarrage timide du vote à Dakar

L’affluence n’est pas encore au rendez-vous pour ces joutes électorales.Ce dimanche 31 juillet 2022, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire les députés de la 14e législature. Huit coalitions prennent part à ces élections. Mais il n’y pas encore de grande affluence dans les centres de vote de Dakar visités par APA.

C’est le cas au centre de vote Bayetir Samb de Ngor, commune située dans le district ouest de la capitale sénégalaise, où les bureaux ont ouvert dès 8h conformément au Code électoral. « Tout le matériel électoral est disponible et le vote se passe très bien », a assuré le superviseur de la Commission électorale départementale autonome (CEDA) de Dakar, Mamadou Kane.

Ici, les rares personnes qui se sont déplacées pour accomplir leur devoir civique ont beaucoup d’espoir dans la prochaine législature. « J’attends que les futurs députés tiennent leurs promesses. Qu’ils prennent en compte les préoccupations des populations qui souffrent énormément », a confié Serigne Saliou, peintre de profession.

« Nos jeunes n’arrivent plus à trouver du poisson en mer. Que les députés qui seront élus se penchent sur ce problème », a indiqué pour sa part, Malick Guèye, la soixantaine révolue.

A Dakar-Plateau, centre des affaires de la capitale, où son maire Alioune Ndoye a voté, ce n’est pas encore le grand rush. « Il faut que les gens viennent ! Je suis arrivé et en cinq minutes j’ai voté », a réagi M. Ndoye, tête de liste départementale de la coalition présidentielle « Benno Bokk Yakaar », par ailleurs ministre de la Pêche et de l’Economie maritime.

Contrairement à Ngor et Dakar-Plateau, les électeurs inscrits dans la commune de Ouakam se hâtent pour voter. Par exemple au CEM ElH Mamadou Ndiaye, ils se sont déplacés en masse pour voter.

Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Sur le territoire national et à l’étranger, il y a 15.196 bureaux de vote répartis dans 6.641 lieux de vote.

Pour la bonne tenue du scrutin, la dernière avant la présidentielle de 2024, la Commission nationale électorale autonome (CENA), chargée de l’organisation des élections au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs.

Près de sept millions de Sénégalais élisent leurs députés

Huit coalitions prennent part aux élections législatives sénégalaises de 2022.Top départ de l’élection des membres de la 14e législature sénégalaise ! Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Pour ces élections auxquelles participent huit coalitions, 15.196 bureaux de vote sont répartis sur le territoire national et à l’étranger, pour un total de 6.641 lieux de vote. Conformément au Code électoral, les bureaux de vote ont ouvert depuis 8 heures et vont fermer à 18 heures.

La Commission nationale électorale autonomie (CENA), chargée de l’organisation des élections au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs pour la bonne tenue du scrutin.

Le département de Dakar concentre à lui tout seul plus du dixième du corps électoral, soit 686.043 électeurs répartis dans 123 lieux de vote pour 1.232 bureaux de vote.

Pour les 97 sièges mis en jeu pour scrutin majoritaire, la région de Dakar, la capitale, qui comprend les départements de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Keur Massar, comptabilise 18 députés. Elle est suivie par Thiès (10), Diourbel (9), Tambacounda (7). Les régions de Kaffrine, Kolda, Louga, Saint-Louis, Sédhiou ont chacune 6 députés, alors que 5 députés sont attribués à chacune des régions de Fatick, Kaolack, Matam, Ziguinchor. Kédougou ferme le peloton avec 3 trois députés.

S’agissant des 15 députés de la diaspora, la zone Afrique se taille le plus gros lot avec 7 sièges (Afrique du Nord 1, Afrique de l’Ouest 3, Afrique du Centre 3, Afrique australe 1). La zone Europe obtient 6 députés (Europe de l’Ouest, du Centre et du Nord 3 ; Europe du Sud 3). Un siège est attribué à la zone Amérique et Océanie et la zone Asie-Moyen Orient a le même quota.

Le reste des députés doit être élua au scrutin proportionnel.

Lors des dernières législatives de 2017, la coalition présidentielle, « Benno Bokk Yakaar » (Unis dans l’espoir) avait obtenu la majorité absolue, avec 125 sièges sur les 165.

Législatives au Sénégal: Quand les religieux s’invitent dans le jeu politique

« C’est une très vielle tradition sénégalaise. Cela remonte à très loin dans l’histoire politique du pays », explique un politologue.Au Sénégal, où des législatives se déroulent dimanche 31 juillet, les élections ne sont pas que l’affaire des hommes ou forces politiques. Dans cette ancienne colonie française, îlot de stabilité politique et modèle de laïcité démocratique en Afrique de l’Ouest, les rendez-vous électoraux sont aussi des moments majeurs pour les hommes de religion. 

Alors que l’invalidation de la liste des candidats titulaires au scrutin proportionnel de la principale coalition de l’opposition, a fait craindre, a un moment,  une campagne électorale particulièrement troublée, l’intervention des principales figures religieuses réclamant un scrutin sans violence, semble avoir lourdement pesé pour éviter que la bataille électorale déraille. 

« Le pays n’appartient pas aux politiques. S’il était simplement laissé à eux, il serait déjà brulé », avait, notamment prévenu, le 10 juillet, l’Imam de la Grande mosquée de Dakar lors de la prière de l’ « Aid EL Kébir », communément appelé « Tabaski » en Afrique de l’Ouest qui coïncidait, cette année, avec le démarrage de la campagne électorale achevée vendredi 29. 

Mame Libasse Lahi, Imam de la famille maraboutique des « Layéne », l’une des principales confréries soufies qui dominent l’Islam dont se réclament 95% de la population sénégalaise, a ouvertement appelé les fidèles à se méfier des « gens qui désirent ardemment le pouvoir ». Pour lui, « tout homme qui aspire à diriger le pays doit savoir qu’il s’engage dans une entreprise difficile, car ses charges sont lourdes ». 

Le coordinateur du Collectif « And Samm Jikko Yi » (Ensemble pour la préservation des valeurs), Ababacar Mboup, a, lui, martelé que « le Sénégal ne peut pas se faire dans la violence. Que ce soit ceux qui incarnent les institutions, c’est-à-dire la majorité ou l’opposition ». 

Une tradition sénégalaise

« C’est une très vielle tradition sénégalaise. Cela remonte à très loin dans l’histoire politique du pays. Depuis l’époque coloniale, les religieux ont toujours eu une place prépondérante au sein de la société et surtout par rapport à la chose politique », explique le politologue sénégalais, Bacary Domingué Mané. 

« On se souvient des évènements de mars dernier (des manifestations ont éclaté à Dakar et dans certains centre urbains du pays après l’interpellation d’Ousmane Sonko, principale leader de l’opposition) dans une affaire de viol présumé sur une jeune masseuse), durant lesquels les religieux sont intervenus pour demander aux hommes politiques d’éviter de mettre l’huile sur le feu. Finalement, l’opposition a accepté la main tendue des religieux. C’est pour dire qu’ils sont entendus et respectés », rappelle-t-il.  

Dans ce pays où la population est à plus de 90% musulmane, le responsable des autres ont, eux aussi, toujours joué les médiateurs entre acteurs politiques. 

Lors des élections présidentielles de 2007 et de 2012, l’Archidiocèse de Dakar dirigée actuellement par Monseigneur Benjamin Ndiaye, a appelé les acteurs politiques à concourir en veillant à la sauvegarde de la paix.

Les législatives de dimanche 31 juillet, où les 165 sièges de l’Assemblée nationale sont mis en jeu, oppose principalement deux camps: la majorité présidentielle réunie autour de « Benno Bokk Yaakaar » (Unis dans l’espoir) et la principale coalition de l’opposition, « Yewwi Askanwi » (Libérer le peuple, en wolof). 

Une gestion « singulière » a permis au Maroc de surmonter les effets de la crise pandémique

A toute crise, mesures exceptionnelles. Et le Maroc a pu grâce à une gestion « singulière » de surmonter des effets de la crise liée à la Covid-19, qui se sont fait sentir dans tous les secteurs économiques et sociaux a affirmé, samedi à Rabat, le Roi Mohammed VI. »Nous avons surmonté cette conjoncture difficile par une gestion singulière », a affirmé le Souverain dans son discours à l’occasion de la Fête du Trône.

Il a rappelé que de larges franges de la population, notamment pauvres ou en situation de précarité, ont été fortement touchées socialement et économiquement, mais l’Etat a supporté le coût exorbitant de la lutte contre la pandémie en accordant des aides matérielles directes aux familles nécessiteuses et en apportant du soutien aux secteurs touchés.

L’Etat a également assuré un approvisionnement régulier et suffisant en denrées de première nécessité dans toutes les régions du pays, a encore ajouté le Roi.

Par ailleurs, le Souverain a fait observer que nonobstant le coût onéreux du vaccin, le Maroc a été, de l’avis de tous, l’un des premiers pays à prendre la judicieuse initiative de se le procurer et de le mettre gratuitement à la disposition des citoyens et des étrangers résidant au Maroc.

Il a, dans ce contexte, rappelé la mise en œuvre du grand projet de généralisation de la protection sociale et de mise à niveau du système de santé, ainsi que le lancement de plusieurs projets qui visent à atteindre la souveraineté sanitaire et à assurer la sécurité et la sûreté des citoyens.

Ainsi, affirme-t-il, en moins d’une année, le nombre des travailleurs non-salariés et l’effectif de leurs familles bénéficiant de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) ont franchi la barre des six millions d’adhérents.

De plus, à la fin de l’année en cours, le chantier de la couverture sanitaire obligatoire sera parachevé, s’élargissant aux bénéficiaires du Régime d’Assistance Médicale (RAMED), a assuré le Souverain.

Il a exprimé sa détermination à mettre en œuvre à la fin de 2023 le projet de généralisation graduelle des allocations familiales, « conformément au planning arrêté ».

Ce projet solidaire d’intérêt national, explique le Souverain, bénéficiera à environ sept millions d’enfants, en particulier à ceux qui appartiennent à des familles pauvres ou en situation de précarité et à trois millions de ménages n’ayant pas d’enfants en âge de scolarité.

A cette fin, le Roi a appelé à « l’opérationnalisation diligente » du Registre Social Unifié (RSU), considéré comme le principal mécanisme pour l’octroi d’un soutien efficace.

Le Maroc appelle à l’établissement de relations « normales » avec l’Algérie

Le Roi Mohammed VI a appelé à travailler la main dans la main avec la présidence algérienne pour l’établissement de relations « normales » entre les deux peuples.« Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères, unis par l’Histoire, les attaches humaines et la communauté de destin », a plaidé le Souverain marocain dans son discours prononcé, ce samedi à Rabat, à l’occasion du 23ème anniversaire de la fête du trône.

Le Roi a souligné une fois de plus que « les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente ».

« Notre souhait est que ces frontières se muent en passerelles permettant au Maroc et à l’Algérie d’accéder à un avenir meilleur et d’offrir un bel exemple de concorde aux autres peuples maghrébins », a-t-il appelé.

A cette occasion, le Souverain a exhorté les Marocains à « préserver l’esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage qui les anime à l’égard de nos frères algériens », assurant le peuple algérien que « en toute circonstance, le Maroc et les Marocains se tiendront toujours à leurs côtés ».

Pour ce qui est des allégations selon lesquelles les Marocains insulteraient l’Algérie et les Algériens, le Roi a expliqué que ces allégation « sont le fait d’individus irresponsables qui s’évertuent à semer la zizanie entre les deux peuples frères ».

Et d’ajouter que ces « médisances sur les relations maroco-algériennes sont totalement insensées et sincèrement consternantes, affirmant que le Maroc n’a jamais et ne permettra à quiconque de porter atteinte aux Algériens.

Par ailleurs, il a exprimé sa ferme volonté de « trouver une issue à la situation actuelle et de favoriser le rapprochement, la communication et la compréhension entre les deux peuples ».

Maroc: Le Roi appelle à une réforme du Code de la famille

Le Roi Mohammed VI a affirmé que l’application sur le terrain du code de la famille a révélé certaines limites ayant entravé sa mise en oeuvre optimale.Dans son discours prononcé, ce samedi à Rabat, à l’occasion du 23è anniversaire de la fête du Trône, le Souverain marocain a appelé à une réforme de ce code, de manière à garantir les droits de tous, hommes et femmes.

« Le Code de la Famille a représenté un véritable bond en avant, désormais il ne suffit plus en tant que tel. L’expérience a en effet mis en évidence certains obstacles qui empêchent de parfaire la réforme initiée et d’atteindre les objectifs escomptés », a dit le Roi .

A titre d’exemple, il a notamment évoqué « l’application incorrecte du Code en raison de divers facteurs sociologiques », dont « la propension tenace d’une catégorie de fonctionnaires et d’hommes de justice à considérer que le Code est réservé aux femmes ».

La réalité est autre, a affirmé le Souverain, car, a-t-il dit, « le Code n’est spécifique ni aux hommes, ni aux femmes : il est dédié à la famille entière. Fondé sur la notion d’équilibre, il donne aux hommes et aux femmes les droits qui leur échoient respectivement et il tient compte de l’intérêt des enfants ».

Il a, à cet égard, souligné la nécessité d’une application pleine et judicieuse des dispositions légales de ce Code, notant qu’il convient aussi « de dépasser les défaillances et les aspects négatifs révélés par l’expérience menée sur le terrain et, le cas échéant, de refondre certaines dispositions qui ont été détournées de leur destination première ».

« En qualité d’Amir Al-Mouminine, et comme Je l’ai affirmé en 2003 dans le Discours de présentation du Code devant le parlement, Je ne peux autoriser ce que Dieu a prohibé, ni interdire ce que le Très-Haut a autorisé, en particulier sur les points encadrés par des textes coraniques formels », a affirmé le Souverain, réitérant l’attachement « à ce que cet élan réformateur soit mené en parfaite concordance avec les desseins ultimes de la Loi islamique (Charia) et les spécificités de la société marocaine ».

« Nous veillons aussi à ce qu’il soit empreint de modération, d’ouverture d’esprit dans l’interprétation des textes, de volonté de concertation et de dialogue, et qu’il puisse compter sur le concours de l’ensemble des institutions et des acteurs concernés », a-t-il mis en avant.

Exprimant l’ambition « de poursuivre l’édification d’un Maroc avancé et fort de sa dignité », où « il est indispensable que tous les Marocains, hommes et femmes, prennent une part active à la dynamique de développement », le Roi a insisté « sur la nécessité que la femme marocaine apporte son plein concours dans tous les domaines ».

« L’esprit de la réforme ne consiste pas à octroyer à la femme des privilèges gracieux, mais, bien plus précisément à lui assurer la pleine jouissance des droits légitimes que lui confère la Loi. Dans le Maroc d’aujourd’hui, il n’est en effet plus possible qu’elle en soit privée », a-t-il insisté.

Le Roi a, à cet égard, appelé « à l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles concernées par les droits de la famille et de la femme et que soient mis à jour les dispositifs et les législations nationales dédiés à la promotion de ces droits ».

Dans le même cadre, il a appelé à ce que les tribunaux de la famille soient généralisés à l’échelle des régions du pays, qu’ils soient dotés de ressources humaines qualifiées et que leur soient affectés les moyens matériels nécessaires à l’accomplissement efficace de leur mission ».

Le Souverain a en ce sens tenu à rappeler « une vérité essentielle », à savoir « quand les femmes accèdent pleinement à leurs droits, elles ne portent aucun préjudice aux hommes, pas plus qu’elles ne se font tort. De fait, la condition sine qua non pour que le Maroc continue de progresser est qu’elles occupent la place qui leur échoit et qu’elles apportent leur concours efficient à toutes les filières de développement ».

Législatives au Sénégal : « difficile de dire ce que sera le scrutin » (expert)

Pour Mame Goor Ngom, journaliste et analyste politique, l’issue de l’élection de ce dimanche reste incertaine avec une opposition décidée à imposer une cohabitation à la majorité présidentielle.1. Qu’est-ce qui vous a particulièrement plu ou déplu dans la campagne ?

Globalement, je salue le sens du dépassement. Nous avons vu des actes qui font du baume au cœur. On peut notamment citer la rencontre amicale entre Ousmane Sonko (opposant radical) et Abdourahmane Diouf (opposant modéré).

À Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, une scène analogue s’est déroulée avec le maire de Golf Sud, Khadija Mahécor Diouf de la principale coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) et un responsable de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof).

Mansour Faye, maire de Saint-Louis (Nord) et beau-frère du président Macky Sall, est également allé voir des victimes d’un accident de Yewwi Askan Wi. Tout cela grandit la démocratie sénégalaise.

Toutefois, nous avons noté des actes regrettables. À Thiès (Ouest), des incidents ont impliqué le maire de la ville, Dr Babacar Diop et d’autres membres de Yewwi Askan Wi. Idem avec les maires Ahmed Aïdara de Yewwi Askan Wi et Racine Talla de Benno Bokk Yakaar à Guédiawaye.

Sur le plan médiatique, il y a eu beaucoup de fausses informations. Des journaux ont été détournés. Dans une démocratie, quand la presse est discréditée, quand les fake news foisonnent, ça peut impacter la sincérité du scrutin.

2. Comment analysez-vous les principaux thèmes de campagne ?  

Ils devaient tourner autour de l’Assemblée nationale avec les réformes qui s’y imposent afin que les députés jouent véritablement leur rôle. Au Sénégal, le pouvoir exécutif est au-dessus du législatif et du judiciaire malgré le principe de la séparation des pouvoirs. L’hémicycle répond souvent aux desiderata du chef de l’État.

Comme lors des élections locales de janvier dernier, Yewwi Askan Wi a axé son discours sur l’éventualité d’une troisième candidature de Macky Sall. C’est une stratégie payante parce que ce thème intéresse et mobilise les citoyens. Pour cette coalition, considérer ces Législatives comme le premier tour de la Présidentielle de 2024 est un couteau à double tranchant. Si l’on suit cette logique, une victoire de Benno Bokk Yakaar signifierait que le peuple légitime le troisième mandat.

Au-delà de Yewwi Askan Wi, cette question concerne l’ensemble de la population, les autres partis et les organisations de la société civile. Par conséquent, cette coalition gagnerait à revoir sa communication sur le sujet. Elle ne peut pas porter seule ce combat.

3. Au sortir de cette campagne, peut-on vraiment évaluer les forces des uns et des autres ?

Il est difficile, de façon péremptoire, de dire ce que sera le scrutin de dimanche. Cela dit, on a l’impression que les tendances des Locales risquent de se confirmer à des exceptions près.

À Dakar, Yewwi Askan Wi peut ne pas avoir une majorité écrasante car au niveau du pouvoir des réglages ont été effectués et des dissensions tues notamment aux Parcelles Assainies, une grande commune de la capitale, avec l’investissement d’Amadou Ba, ancien ministre de l’Économie et des Finances. 

Pour Yewwi Askan Wi, dont la liste des titulaires a été rejetée par le Conseil constitutionnel pour non-respect de la parité, les leaders comme Ousmane Sonko, qui ne sont plus candidats, se sont aussi engagés dans la campagne. Il y a eu un engouement autour des caravanes de Sonko, le leader de fait de ladite coalition. Dans son tour du Sénégal, il a drainé les foules.

L’autre dynamique, c’est Benno Bokk Yakaar avec Aminata Touré qui a mené une campagne très correcte. Ce n’était pas évident, mais elle s’en est bien sortie. La tête de liste nationale de la coalition au pouvoir avait du monde derrière elle. Mimi, surnom de l’ancien Premier ministre, dansait quand il le fallait sans perdre sa répartie facile.

De plus, on ne parle plus de tout sauf Benno Bokk Yakaar avec la nouvelle coalition Aar Sénégal (Protéger le Sénégal, en langue wolof). Des relations heurtées existent entre Yewwi Askan Wi et Aar Sénégal où il y a entre autres Thierno Alassane Sall, l’ex-ministre de l’Énergie de Macky Sall. Cela est bon en démocratie. Vouloir que tous les opposants partagent les mêmes idées, c’est à la limite de l’hypocrisie. Il faut qu’ils se contredisent pour que les citoyens puissent choisir parmi les différentes offres.

La presse sénégalaise à fond sur les élections législatives

Les élections législatives de demain, dimanche 31 juillet 2022, font la Une des quotidiens sénégalais reçus samedi à APA. »Élections législatives de ce dimanche-Huit listes en compétition », titre Libération, faisant état d’un scrutin aux multiples enjeux. 

Le journal informe que le ministre de l’Intérieur a interdit la circulation de région à région à partir de ce samedi à minuit jusqu’à dimanche à minuit.

« Élections législatives du 31 juillet-Le peuple retient son souffle », écrit EnQuête à sa Une. Nos confrères qui citent la Direction générale des élections (DGE) informent que le matériel électoral est présent dans les 7013 lieux de vote au Sénégal et à l’étranger depuis au moins dix jours, et que huit millions de bulletins de vote sont imprimés pour chaque coalition.

« A vos cartes ! », s’exclame Sud Quotidien, notant que Dakar, Thiès, Ziguinchor, Saint-Louis…sont au centre de tous les enjeux. 

« Législatives de dimanche-Les clés d’un scrutin. Les primo votants, un risque pour le pouvoir. Taux de participation, l’autre enjeu », détaille Walf Quotidien en première page.

Parlant des élections législatives de ce 31 juillet, L’As s’ exclame : »Dimanche de vérité!  »

« Élections législatives-A vos cartes ! », renchérit le quotidien national Le Soleil, précisant que tout est fin prêt pour le vote. Selon le journal, 6.727.759 électeurs vont départager les huit coalitions en lice.

Les Échos conclut sur un « scrutin de toutes les incertitudes » car Benno (mouvance présidentielle) cherche la majorité absolue et l’intercoalition Yewwi-Wallu (opposition) veut imposer la cohabitation.