Economie et sport au menu des quotidiens marocains

L’économie humaine, la levée du confinement et la réunion de la CAF pour statuer sur la date de la CAN-2021 sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit qu’il n’est plus besoin de démontrer l’utilité d’un retour en force de l’industrie au Maroc pour en faire le deuxième pilier nécessaire avec l’agriculture.

«Ce qui vient de se produire ces quatre derniers mois ici comme ailleurs a apporté les preuves, pour ceux qui continuaient encore à en douter, que la force d’une économie, donc d’un pays, et sa résilience passent aussi par sa capacité à être autonome, à produire de la valeur utile et par son agilité », explique le journal.

La crise sanitaire a démontré qu’un modèle basé uniquement sur la recherche de l’efficience économique, à travers l’optimisation des coûts et sur la course effrénée à la compétitivité, mais qui s’éloigne des basiques de l’être humain, est facilement destructible, prévient-il.

De son côté, +Al Bayane+ relève que « notre pays se dé-confine, à petits trots. Le week-end dernier, la grande foule se rue en trombe vers les plages et les bosquets pour respirer l’air énergisant».

Faudrait-il s’inquiéter de la levée du confinement, après plus de trois mois d’étouffement entre quatre murs?, s’interroge le quotidien, notant que la situation virale est stabilisante et que la montée des cas est due au dépistage de plus en plus, intensifié, selon le ministère de la Santé.

Il convient alors de faire confiance aux pouvoirs publics tel qu’on a l’habitude de le faire, sans se passer, pour autant, des gestes barrières, devenus désormais, une conduite usuelle, souligne-t-il, faisant savoir que la vague humaine qui prend d’assaut les multiples espaces du royaume, suffoque dignement, en espérant enfin, étrenner un nouveau cadre de vie, après tant de sacrifices.

+Libération+ rapporte que le Comité exécutif de la Confédération africaine de football tiendra aujourd’hui une réunion par visioconférence où il sera question d’apporter des réponses à de nombreux points ayant surtout trait à la suspension des compétitions organisées sous l’égide de l’instance continentale.

D’ailleurs, s’il y a un axe qui focalisera bien l’attention plus que d’autres, c’est bel et bien celui de la Coupe d’Afrique des nations dont les phases finales sont prévues en principe entre le 9 janvier et le 6 février prochains.

Une CAN dont tous les indicateurs annoncent qu’elle devrait être décalée. Une option qui s’est précisée après le dernier Conseil de la FIFA qui avait décidé l’annulation des dates FIFA programmées au mois de septembre prochain, et ce pour les Confédérations africaine (CAF), asiatique (AFC) et celle d’Amérique centrale et latine, contrairement à l’Europe (UEFA) et l’Amérique du Sud (Conmebol) où la compétition intersélections a été maintenue, écrit la publication.

Avec la suspension des dates FIFA de septembre, il devient quasi impossible de boucler les éliminatoires de la CAN 2021 à temps, sachant que seulement deux journées ont été disputées et qu’il reste encore quatre à jouer.Et ce sera difficile d’insérer quatre matches dans les fenêtres d’octobre et de novembre 2020 qui risqueraient elles aussi d’être annulées tant que la pandémie du nouveau coronavirus n’est pas jugulée, commente le journal.

Sommet G5 Sahel : Macron en vedette à Nouakchott

Le président français se rend ce mardi 30 juin dans la capitale mauritanienne pour faire le bilan de la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel avec ses homologues de la région. Les succès militaires enregistrés ces derniers mois sur le terrain sont menacés par les abus des armées locales et la fragilité des pouvoirs locaux. Éclairage.Emmanuel Macron a bonne mémoire, dit-on. Si cela est vrai, dans l’avion qui le conduira mardi 30 juin à Nouakchott, pour une réunion avec ses homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Mali,Burkina Faso, Niger et Tchad), le président français se souviendra sans doute que son dernier séjour en Mauritanie ne s’était pas franchement bien passé. 

C’était du 1er au 2 juillet 2018. A l’époque, invité par Mohamed Ould Abdelaziz, alors au pouvoir en Mauritanie, le chef de l’Etat français devait assister au sommet annuel de l’Union Africaine (UA) que son hôte organisait. Mais accueilli sans enthousiasme par nombre de ses pairs africains, le président français avait vu sa présence jugée « inopportune » par une partie d’entre eux. Macron qui devait surtout prendre part à une « importante » rencontre de haut niveau consacrée au Sahel et à la menace jihadiste dans la région, avait aussi été contraint de voir le dossier, objet majeur de sa visite, traité de manière expéditive et marginale lors d’une discrète session dont rien n’était d’ailleurs sorti d’important.

En retournant à Nouakchott deux ans après ce fameux sommet, Emmanuel Macron risque t-il un déplacement pour rien ?

« Ce sommet est important pour tout le monde. Macron, les Sahéliens mais aussi leurs partenaires étrangers. Il s’agit de faire le bilan des opérations menées sur le terrain depuis les décisions prises lors du sommet franco-sahélien tenu début janvier dernier à Pau, en France. En raison des succès militaires importants réalisés depuis cette rencontre sur le terrain, ce sommet de Nouakchott sera justement l’occasion de se réjouir des résultats importants obtenus ces derniers mois face aux groupes jihadistes », explique Ibrahim Yahaya, chercheur spécialisé sur le Sahel au bureau ouest-africain de l’ONG International Crisis Group (ICG). 

Lors de leur dernière rencontre à Pau, Macron et les présidents sahéliens avaient décidé de renforcer et d’accélérer le rythme de la guerre lancée depuis 2013 contre les groupes jihadistes qui semble alors s’enliser. A l’époque, en dépit de quelques coups portés aux groupes jihadistes, parmi lesquels l’élimination de certains chefs, l’armée française et ses alliés africains paraissent en grande difficulté. Les armées locales et les 4500 éléments français de l’opération « Barkhane » lancée durant l’été 2014 pour succéder à « Serval » qui avait réussi en 2013 à chasser les islamistes des villes du nord du Mali qu’ils occupaient, collectionnent les revers. Les critiques fusent. Les capitales de la région sont le théâtre de manifestations publiques régulières réclamant le départ des militaires tricolores, pourtant accueillis avec une grande ferveur quelques années avant. Paris voit aussi ses soldats subir des pertes parfois importantes, comme en novembre dernier où 13 militaires de Barkhane sont tués lors d’un accident d’hélicoptère. 

Censées progresser et monter en puissance pour remplacer à terme les soldats français, après avoir théoriquement subies des restructurations et mises à niveau, les armées locales font preuve d’une pitoyable incapacité à tenir le moindre rôle, surtout au Mali et au Burkina. 

Dans ces deux pays, maillons faibles dans la crise sahélienne, mais aussi au Niger voisin, les armées locales essuient régulièrement de lourdes défaites, parfois sans même combattre, avec souvent des dizaines de morts lors de chaque attaque jihadiste. Selon des statistiques américaines, entre 2018 et 2019, les attaques jihadistes ont augmenté dans le Sahel de plus de 250 %. 

Au nord et au centre du Mali, mais aussi au Burkina-Faso, ce sont surtout des groupes liés à Al-Qaïda à travers sa filiale locale du GSIM ( Groupe de soutien pour l’Islam et les Musulmans) qui sont à l’œuvre. Dans la zone des « trois frontières », qui réunit des portions des territoires malien, burkinabè et nigérien, c’est l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) qui donne du fil à retordre aux Français et à leurs alliés locaux. Alors en pleine montée en puissance, l’EIGS se montre si dangereux qu’il paraît imposer son propre agenda à ses adversaires dont la supériorité technologique est pourtant évidente. 

A défaut d’admettre publiquement ce qui est aux yeux de nombre d’observateurs comme un enlisement manifeste, l’état-major des armées françaises est brusquement contraint de revoir ses plans. Les groupes armés touaregs locaux sur lesquels Barkhane s’appuient jusqu’à alors dans certaines zones sont mis à l’écart. Une réflexion est menée à Paris et des discussions avec les plus hautes autorités militaires de la région sont conduites au pas de course, parfois, par le chef d’état-major français en personne. 

Le résultat est sans appel : la France et ses alliés sahéliens doivent changer de méthode et…vite. 

Le sommet de Pau, « convoqué » par Macron le 13 janvier 2020, est l’occasion d’entériner la nouvelle stratégie. 

Ce jour-là, le président français et ses homologues sahéliens décident de réorganiser l’ensemble du dispositif militaire en regroupant Barkhane et la force militaire du G5 Sahel sous un commandement conjoint basé à Niamey, au Niger. Un renfort de quelques 220 soldats français est aussi immédiatement annoncé, avant d’être relevé dès février à 600 hommes pour porter les effectifs de la force Barkhane à un total de près de 5100 éléments. 

A Pau, Macron et les cinq chefs d’Etat du Sahel décident aussi de concentrer les efforts militaires sur les « trois frontières » que les combattants de l’Etat islamique ont transformé en bastion après en avoir chassé les armées locales à l’issue d’opérations souvent aussi audacieuses que meurtrières. 

Encouragés par les premiers résultats obtenus par le nouveau dispositif sur le terrain, les français et leurs alliés s’engagent dans une course contre la montre pour inverser le rapport de force avec les jihadistes. 

L’État islamique, qui doit aussi se battre contre ses anciens alliés liés à Al-Qaïda avec lequel il est depuis peu en guerre ouverte, essuie ses premiers revers. Des zones entières sont arrachées à son emprise. Dans le nord et le centre du Mali, terrain d’action privilégié du GSIM, la filiale locale d’Al-Qaïda, la nouvelle stratégie arrêtée à Pau porte aussi ses fruits. 

Plusieurs chefs islamistes de premier rang sont éliminés. Parmi eux un des hommes les plus recherchés au monde : Abdelmalek Droukdel. Ce vétéran algérien du jihad afghan contre les Soviétiques dans les années 1980, puis de la guerre civile déclenchée au début des années 1990 en Algérie, était l’émir général d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). A ce titre, il fait figure de chef suprême de tous les groupes jihadistes maghrébins et sahéliens affiliés à l’organisation fondée par Oussama Ben Laden.

Officiellement réfugié depuis le début des années 2000 dans les montagnes de Kabylie, dans le nord de l’Algérie, Droukdel est surpris début juin par un commando des forces spéciales françaises dans le désert malien, non loin de la frontière algérienne. 

« Sa mort est un succès indéniable dans la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel. Mais elle ne peut justifier que le sommet de Nouakchott se termine par un jet de fleur entre chefs d’Etat », avertit Ibrahim Yahaya en allusion aux nombreux « ratés » qui ont accompagné la montée en puissance epuis le sommet de Pau dans la lutte contre les groupes jihadistes. 

En janvier dernier, Macron et ses hôtes avaient annoncé la création d’une Coalition pour le Sahel censée rassembler tous les pays, organisations internationales et institutions engagées dans lutte contre l’insécurité dans cette région parmi les plus démunis du monde. En dehors d’un lancement officiel en avril et une première conférence ministérielle par vidéoconférence le 12 juin, la nouvelle entité n’a pas à ce jour réalisé grand chose. 

L’accélération promise à Pau de la mise en place de la task force Takuba (sabre en langue touarègue), annoncée par Paris depuis juin 2019 et qui doit être composée d’éléments d’élite des armées européennes, n’a pas non plus eu lieu. 

L’atmosphère générale dans les différents pays du Sahel ne s’est pas améliorée aussi. Au Mali, l’application de l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les principaux groupes armés non jihadistes du nord du pays traîne. Abus, exactions et exécutions extrajudiciaires attribués aux forces armées et de sécurité locales ou à des milices pro-gouvernementales, y sont régulièrement recensés. Plus de 200 civils auraient été tués illégalement dans le centre du pays par l’armée ou ses milices alliées selon l’Organisation des Nations Unies (Onu). 

Pire, le président Ibrahim Boubacar Keïta fait face à un large mouvement de contestation qui exige son départ. 

Au Burkina, où l’Etat a perdu depuis longtemps le contrôle d’une grande partie du territoire, les violences contre les civils attribuées par les organisations des droits humains aux forces régulières se poursuivent aussi. Au Niger, où l’armée est pourtant réputée plus professionnelle que chez les voisins malien et burkinabè, les mêmes forfaits sont dénoncés alors que « la crédibilité du pouvoir est désormais sapée par un scandale de corruption dans l’achat de matériels et équipements militaires », rappelle Ibrahim Yahaya. 

Autant d’écarts sur lesquels le président français est aussi attendu à Nouakchott, mais que ses pairs sahéliens concernés voudraient sans doute bien passer sous silence.

« La France continue à marcher sur des œufs » au Sahel (chercheur)

Ibrahim Maïga est chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS) chargé du G5 Sahel. Il analyse pour APA les enjeux du sommet de l’organisation sahélienne qui se tient ce mardi 30 juin en présence du président français à Nouakchott.Quel est l’enjeu du sommet du G5 Sahel qui se tient à présence de Macron à Nouakchott ce mardi ?

Cette rencontre est avant tout symbolique. Son principal objectif est de montrer que le sommet de Pau, dans le sud-ouest de la France, qui s’est tenu en janvier 2020, n’était pas juste un moment comme un autre. Ce n’était pas une petite parenthèse. C’est un moment qui peut presque s’apparenter à un nouveau départ. Je crois que c’est le message que les dirigeants du G5 Sahel et surtout la France veulent faire passer.

Il s’agit d’un nouveau départ notamment dans la façon dont on conçoit et on intervient dans le Sahel. Et d’ailleurs, les présidents français et sahéliens qui étaient à Pau ont voulu, et l’ont bien signifié dans le communiqué final de la rencontre, très rapidement des résultats forts, démontrables et vérifiables. 

Ils voulaient non seulement éviter cette image d’enlisement qui commence à leur coller à la peau, mais aussi faire taire les critiques lancées notamment contre la France par une partie de la population sahélienne.

C’est un point extrêmement important pour les dirigeants du G5 Sahel et la France pour montrer que le sommet de Pau n’était pas juste un moment dans le processus mais une véritable étape fondatrice des relations et de la façon dont on intervient dans le Sahel. 

Quel est le climat qui prévaut dans la région à la veille de ce sommet ?

Le sommet de Nouakchott intervient six mois après celui de Pau. C’est donc un sommet de suivi des engagements de Pau parce que l’une des critiques, qui est régulièrement faite aux chefs d’Etat du G5 Sahel et à d’autres, c’est souvent d’organiser des sommets internationaux sans qu’il y ait de suivi des recommandations prises. 

C’est une façon de rompre avec cette habitude de grands sommets sans lendemain. Le contexte actuel est particulier. Il est caractérisé par la persistance de l’insécurité, par l’intensification des opérations militaires dans la zone dite des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Il y a aussi la mort du chef historique d’Aqmi (Al-Qaïda au maghreb islamique), Abdelmalek Droukdel, tué début juin par l’armée française près de la frontière entre le Mali et l’Algérie. C’est un fait majeur qui va sans doute être mis en avant dans le communiqué final. Il y aura au moins une référence à ce coup d’éclat de la force Barkhane.

Il y a aussi des éléments qui n’étaient pas prévisibles comme la crise du coronavirus. Il ne faut pas oublier qu’au moment où se tient le sommet à Pau, on ne parlait pas de la Covid-19 ou en tout cas très peu. Quand on n’en parlait, c’était pour faire référence à la Chine. C’était donc très loin.

La Covid-19 n’a pas, à mon avis, eu un impact. Certains l’affirment mais les officiers sont clairs : il n’y a pas eu d’impact sur la façon dont ils mènent les opérations sur le terrain. Quand on regarde les statistiques des attaques perpétrées par les groupes armés, il n’y a pas non plus d’effet Covid pour l’instant.

Mais en termes de mobilisation des énergies et des ressources humaines, le coronavirus a eu un impact certain sur les finances publiques des pays du G5 Sahel. Plus précisément, je pense qu’à l’issue de ce sommet, on va davantage faire le bilan de ces six derniers mois en prenant soin de mettre en avant dans le communiqué final les succès pour se rassurer et dégager des perspectives. 

Quelles sont les mesures éventuellement attendues ? 

Je ne pense pas qu’on doit nécessairement s’attendre à des annonces chocs. Je crois qu’il y aura un certain nombre de rappels comme le déploiement prochain de la Task-force européenne Takouba, la nouvelle force de l’Union Africaine (UA) et peut être quelques annonces sur le volet développement de l’action de la Coalition pour le Sahel.

Le sommet sera aussi une occasion pour aborder certains sujets qui ont quand même aussi beaucoup marqué l’actualité au cours de ces six derniers mois. Le premier, ce sont les exactions contre les populations civiles qui, malgré les rapports et les alertes, continuent à s’intensifier. Je pense qu’il y a près de 500 morts dont une partie attribuée aux forces de défense et sécurité et près de la moitié à des milices. C’est un véritable problème.

On sait, sur la base des études de certains instituts dont l’ISS où je travaille, que ces exactions contribuent davantage à grossir les rangs des groupes extrémistes. A un moment ou à un autre, il faut en discuter. Il faut que les Français sentent qu’ils sont pressés de toutes parts pour au moins aborder le sujet. Je crois que c’est un sujet qui va revenir sur la table dans le communiqué final. Reste à savoir quelle formule il faut employer pour éviter de froisser les Sahéliens.

Le sommet intervient au moment où au Mali une large coalition d’associations et de partis politiques demande le départ du président. Est-ce qu’une initiative pour aider les Maliens à sortir de cette crise est possible ? 

Il est clair que la situation au Mali sera en partie au cœur des échanges entre les chefs d’Etat. Il est normal que l’extrême gravité de la situation dans ce pays inquiète et suscite aussi des réactions au-delà des frontières maliennes. Un Mali à nouveau déstabilisé comporte d’énormes risques pour les pays voisins mais aussi pour toute la région ouest-africaine.

La récente attaque à la frontière ivoirienne montre que les pays côtiers de l’Afrique de l’ouest ne sont absolument pas à l’abri d’éventuelles incursions de ces groupes et même d’un risque d’expansion de cette menace dans cette partie de l’Afrique.

Le Mali inquiète, et cette question sera sans doute à l’ordre du jour en plénière ou en coulisses pour tenter de voir comment appuyer les autorités afin d’apaiser le climat politique dans le pays. Les succès militaires, mêmes importantes, ne sont visibles que dans un contexte politique apaisé, favorable aux réformes qui permettent de les bonifier ou de les mettre en exergue.

A la veille du sommet de Pau en janvier dernier, un vaste mouvement avait gagné certaines capitales de la région réclamant la fin de la présence militaire française. Ce mouvement existe-t-il encore ? 

Je crois qu’il y a surtout d’autres urgences comme le coronavirus et son impact sur le quotidien des populations qui ont supplanté la question de la présence française dans le Sahel. Cela ne veut pas dire que tout est réglé. Au contraire, les choses peuvent à nouveau dérailler à la faveur d’un geste de la France, d’une phrase de la France qui pourraient être perçus comme intrusifs ou attentatoires à la souveraineté des pays sahéliens. La France continue à marcher sur des œufs. Je ne pense pas que la page soit définitivement tournée.

Sahel : « Il faut laisser l’initiative aux Sahéliens » (expert)

En raison de sa pertinence, nous rééditons cet entretien, avec le Général à la retraite, Bruno Clément-Bollée, ancien Directeur de la Coopération de sécurité et de défense au ministère français des Affaires étrangères, initialement publié le 15 janvier dernier. Il y estime qu’« il ne faut pas essayer de trouver une solution » au Sahel sans les Sahéliens.L’armée française s’est initialement engagée contre les groupes jihadistes au Sahel le 11 janvier 2013. Sept ans plus tard, le président Macron reçoit ce lundi 13 janvier 2020 à Pau, les cinq chefs d’Etat des pays sahéliens où l’armée française est engagée. Est-ce la preuve d’un engagement grandissant de Paris au Sahel ?

La France est dans l’impasse au Sahel et elle a besoin de trouver une solution urgente pour éviter un échec total de l’opération Barkhane qui depuis 2014 a pris le relais de Serval. Cette opération au Mali avait inauguré en 2013 l’engagement militaire français actuellement en cours dans cette région. Serval puis Barkhane ont permis d’obtenir des succès indéniables sur le terrain : la libération des villes du nord du Mali qui, jusqu’en janvier 2013, étaient occupées par les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et l’élimination de certains chefs importants de ces groupes. Mais à mesure que cette présence se prolonge, les groupes jihadistes se sont reconstitués, adaptés et arrivent même aujourd’hui à imposer leur agenda aux soldats français et à leurs alliés africains sur le terrain. La plupart des grandes attaques les plus spectaculaires et meurtrières leur reviennent. Désormais, ce sont les jihadistes qui décident de quand, où et comment frapper sur les armées engagées au Sahel.

Quand l’armée française était arrivée au Mali en 2013, les Maliens et les opinions sahéliennes de manière générale avaient largement apprécié et soutenu ce déploiement des militaires français. L’incapacité de Barkhane et de ses alliés africains à venir à bout des groupes jihadistes et l’extension de la menace jihadiste un peu partout dans la région a conduit à un changement dans la perception des opinions locales sur cette présence militaire étrangère. D’une armée de libération en quelque sorte, les soldats français au Sahel sont de plus en plus considérés comme une armée d’occupation.

Comment interprétez-vous ces critiques de plus en plus hostiles à la présence française et étrangère dans le Sahel ?

Quand on se met à la place de populations qui chaque jour voient la violence s’amplifier et s’étendre dans toute la région où des milliers de soldats étrangers et locaux sont engagés sur le terrain, il est normal qu’on se pose des questions. Les Sahéliens ont largement approuvé l’intervention française au Mali en 2013 pour chasser les groupes jihadistes qui avaient occupé la moitié nord du pays et qui menaçaient les pays voisins. Sept ans plus tard, ces mêmes Sahéliens voient leur sécurité menacée quotidiennement. Or, cette présence massive de militaires étrangers parmi les meilleurs du monde ne parvient pas à prévenir ou empêcher les attentats, les assassinats, les massacres de civils et les attaques de garnisons. Comment ne pas comprendre ce changement de perception chez les populations locales ? Si une amélioration notable n’est pas enregistrée rapidement sur le terrain, il ne faut pas s’étonner que ces critiques actuellement limitées, se transforment en une pression populaire massive réclamant le départ des forces étrangères, françaises en tête.

Le sommet de Pau organisé lundi 13 et mardi 14 janvier par le président français autour des cinq chefs d’Etat du Sahel peut-il être l’occasion de calmer les opinions africaines critiques à l’égard de la présence militaire française au Sahel ?

La manière avec laquelle ce sommet a été décidé est maladroite. Cette rencontre a été programmée au lendemain de la mort de treize soldats français au Mali en décembre dernier. En l’annonçant, le président français, Emmanuel Macron avait déclaré qu’il voulait obtenir des chefs d’Etat du Sahel une clarification de leur position sur la présence française dans la région alors que les critiques se multiplient dans ces pays contre Barkhane. Le ton utilisé par Macron a donné à ses propos des allures de convocation qui passe très mal au sein des opinions africaines. Il fallait certes rendre hommage aux militaires français qui ont perdu la vie en décembre au Mali. Mais il fallait adopter un ton moins arrogant que celui avec lequel avait parlé le président Macron, dont les propos ont été ressentis comme très arrogants au Sahel où les populations civiles et les militaires locaux sont les premières victimes des groupes jihadistes.

Tenir ce sommet à Pau est aussi une erreur. La guerre contre les groupes jihadistes se déroule au Sahel et pas en France. Le sommet devait donc avoir lieu dans un des pays du Sahel.

Le contexte international actuel ne plaide pas non plus pour la tenue de cette rencontre en France. S’il y a un message à adresser à l’opinion française ou internationale, la date n’est pas la bonne. Le monde entier est aujourd’hui préoccupé par la situation au Moyen-Orient où un risque de guerre entre les Etats-Unis et l’Iran est perceptible. Il y aussi l’Australie où les incendies gigantesques menacent de ravager ce pays-continent et enfin les grèves qui paralysent la vie des Français sans qu’une solution en soit visible pour le moment.

Le sommet de Pau risque donc de passer inaperçu en France alors qu’en Afrique, il est très suivi, commenté et surtout très critiqué.

Que faut-il faire alors ?

La situation au Sahel concerne avant tout les Sahéliens. Il ne faut pas essayer de trouver une solution sans eux. Les concepts élaborés à New-York, Paris ou Bruxelles ne peuvent pas être appliqués au Sahel sans que les Sahéliens eux-mêmes aient leur mot à dire. Ils connaissent mieux l’environnement local, les problèmes et les populations.

L’idée d’une force conjointe sous-régionale imaginée dans le cadre du G5 Sahel constitue un dispositif sur lequel la France et ses alliés peuvent s’appuyer quitte à pousser à un remodelage du concept originel. Au lieu de bataillons qui patrouillent le long des frontières entre deux des cinq pays, il faudrait envisager des unités sahéliennes composées de soldats des différents pays, intégrées et opérationnelles sur le terrain. Le mode actuel qui est essentiellement bilatéral a prouvé ses limites.

Mais cela ne peut marcher sans certains prérequis : faire confiance aux Africains, les aider sérieusement à élever le niveau de leurs armées pour qu’elles puissent être aussi professionnelles que les armées étrangères, cesser de leur imposer des solutions conçues ailleurs, et enfin donner le temps à ces armées pour se mettre à niveau et être opérationnelles. La situation s’est tellement dégradée au Sahel, qu’il faut au moins une génération pour que la stabilité y revienne. Croire qu’une solution rapide est possible, est illusoire.

Comment faire confiance à des pays dont les gouvernements sont presque tous considérés par leurs propres populations comme peu vertueux ?

Le déficit de confiance qui existe entre certains régimes et leurs populations est un problème urgent à résoudre. Comment faire confiance à un gouvernement dont le pays est amputé de sa moitié, avec une armée en cours de reconstruction, qui se permet d’acheter un avion présidentiel et en plus dans des conditions jugées obscures par tous ?

Le silence sur ce genre de pratiques des partenaires internationaux, dont la France, crée une situation très gênante. En se taisant sur ce genre d’actes, la France paraît aujourd’hui aux yeux de certains Africains comme complice, ne serait-ce que selon l’adage « qui ne dit mot consent ».

Il faut absolument que la France et ses alliés au Sahel se montrent plus regardants sur la qualité de la gouvernance et le respect des lois. La France n’a pas intérêt à être accusée une nouvelle fois d’avoir failli à son devoir moral comme elle l’a été au Rwanda en 1994 lors de l’opération Turquoise.

Des initiatives locales émanant d’Africains sont en cours dans la région. Elles méritent d’être appuyées par la communauté internationale. Au Mali, la plateforme de lutte contre la corruption et le chômage du professeur Clément Dembélé fait un excellent travail qui doit être soutenu. Au Sénégal, la société Transvie qui propose des couvertures médicales très adaptées aux pratiquants des petits métiers en Afrique de l’ouest est à encourager. Au Tchad et en Mauritanie, les forces de défense et de sécurité ont montré qu’elles sont capables d’inventer des solutions adaptées aux réalités sahéliennes en matière militaire. Ces deux pays disposent aujourd’hui d’outils sécuritaires qui ont fait leur preuve avec les unités méharistes mobiles dotées de dromadaires et de véhicules légers très efficaces pour la collecte du renseignement sur le terrain et même le combat. Ce genre d’initiatives locales montre que les Sahéliens sont capables de proposer des solutions adaptées au terrain. Il suffit de les encourager et de leur fournir les moyens nécessaires pour qu’ils puissent être plus performants. Ce qui n’est pas le cas, hélas. C’est scandaleux aujourd’hui, sept ans après le début de la guerre contre les jihadistes au Sahel de voir les chefs d’états-majors des armées sahéliennes obligés de mendier auprès de la communauté internationale du matériel et des armes.

La fin de l’état d’urgence au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement des nouvelles décisions prises par le président de la République dans le cadre de la gestion de l’épidémie de coronavirus.« Macky Sall décrète la fin de l’état d’urgence et du couvre-feu » à compter de ce mardi 30 juin, annonce Le Soleil. Le quotidien national rapporte les propos du chef de l’Etat qui s’est adressé hier soir à la nation : « Depuis trois mois que nous luttons contre la pandémie de la Covid-19, nous en mesurons pleinement les effets, par les êtres chers perdus, nos malades hospitalisés, notre vie sociale et notre économie profondément perturbées. Malgré toutes ces difficultés, nous devons rester debout, combatifs et compter sur nos propres forces d’abord dans une lutte sur deux fronts (celui de la santé et celui de l’économie) ».

Vox Populi en conclut que « Macky (Sall) lâche le virus pour sauver l’économie ». Pour le chef de l’Etat cité par ce journal, « nous ne pouvons pas laisser au virus nos vies et notre santé. Nous ne pouvons pas non plus lui laisser la vie et la santé de notre économie ».

Cela fait dire à EnQuête que « Macky Sall déconfine l’économie ». Poursuivant, ce quotidien souligne que « le chef de l’Etat, comme attendu, a pris des mesures allant dans le sens de la relance de l’activité économique durement touchée par les (décisions) contre la pandémie de coronavirus. Cela se traduit par une responsabilisation des citoyens dans la lutte contre le virus et un retour à la normale du fonctionnement de l’administration ».

A en croire L’Observateur, « Macky Sall (est) piégé entre deux os ». Et ce journal d’expliquer : « Un discours pour arrêter, un discours pour repartir. Trois mois après avoir mis partiellement à l’arrêt le Sénégal pour des raisons sanitaires, (le président de la République) sonne la relance pour des raisons économiques ».  

De son côté, L’AS indique que « Macky met les Sénégalais devant leurs responsabilités (en déconfinant) le pays et le virus ». Le président de la République n’a pas manqué de prodiguer des conseils aux citoyens. « Il nous faut redoubler d’efforts dans les attitudes qui empêchent la propagation du virus : se laver fréquemment les mains, respecter la distanciation physique, éviter les rassemblements non nécessaires, limiter les déplacements et porter correctement le masque », dit-il dans ce journal.

Le Quotidien, sous le titre « Le dernier geste barrière », fait savoir que l’ « on s’achemine vers un retour normal à la vie sociale et économique après près de trois mois de lutte contre le coronavirus ayant imposé un certain nombre de restrictions ».

Par conséquent, des présidents de clubs de football « veulent jouer avec le virus », informe Stades. Ce quotidien d’informations sportives précise que « la reprise des championnats de football professionnel revient au cœur des débats à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) et à la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP). Si certains présidents louent l’idée, d’autres la trouvent ahurissante et même indécente ».

Enfin, note Sud Quotidien, le chef de l’Etat a annoncé le recrutement entre 2020 et 2021 de « 500 médecins et 1000 agents professionnels de la santé, notamment infirmiers, sages-femmes, ainsi que des personnels de soutien ». En outre, ce journal renseigne que « le gouvernement mettra en place, sur la période 2020-2024, une ambitieuse stratégie de modernisation du secteur de la santé ».

Le remplissage du barrage de la renaissance de façon unilatérale pourrait envenimer les tensions (ministre égyptien AE)

Par Mohamed Fayed – Le remplissage du barrage de la renaissance par l’Ethiopie de façon unilatérale est de nature à envenimer les tensions et les conflits qui pourraient menacer la stabilité dans la région, a mis en garde le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukri.Intervenant lundi lors d’une visioconférence publique du Conseil de sécurité de l’ONU sur le conflit entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan autour de la mise en eau du grand barrage de la renaissance (GERD) de l’Ethiopie sur le Nil, le chef de la diplomatie égyptien a souligné que la question du barrage de la renaissance est très préoccupante pour le peuple égyptien, qui nécessite d’adhérer à l’esprit de coopération et de reconnaître que les nations « ne vivent pas dans des îles isolées, mais appartiennent tous à une communauté liée par un destin commun ».

Pour lui, le barrage éthiopien de la Renaissance, construit sur le Nil bleu pourrait mettre en danger la sécurité et la survie d’une nation entière en « la mettant en danger et en menaçant sa seule source de vie ».

En appréciant l’importance de ce projet gigantesque dans la réalisation des objectifs de développement du peuple éthiopien, « objectifs que nous soutenons du fait qu’il permet la production à grande échelle de l’énergie hydroélectrique, il est à souligner que cet ouvrage menace la présence de millions d’Égyptiens et de Soudanais.

Par conséquent, le remplissage et l’exploitation du barrage unilatéralement, sans parvenir à un accord comprenant les mesures nécessaires pour protéger les communautés dans les pays en aval et pour prévenir de graves atteintes à leurs droits, augmenteront les tensions et pourraient déclencher des crises et des conflits qui menacent la stabilité dans une région déjà en difficulté.

L’exploitation unilatérale de ce barrage géant peut avoir des effets sociaux et économiques dévastateurs qui affecteront tous les aspects de la sécurité humaine des Égyptiens, a-t-il prévenu.

Par conséquent, le Conseil de sécurité et la communauté internationale doivent déployer tous leurs efforts et soutenir toute initiative qui pourrait contribuer à « éliminer ce danger imminent et à accroître cette menace imminente ».

« Nous lançons un appel au Conseil de sécurité pour qu’il exhorte les parties à négocier de bonne foi pour parvenir à un accord sur le barrage de la Renaissance et à s’abstenir de toute mesure unilatérale jusqu’à la conclusion de cet accord », a-t-il lancé.

Le projet éthiopien de méga-barrage sur le Nil bleu suscite des tensions régionales, notamment avec l’Égypte qui dépend à 97% du fleuve pour son approvisionnement en eau.

Avec ses 6.695 kilomètres, le Nil est, à égalité avec l’Amazone, le plus long fleuve du monde et une source d’approvisionnement en eau et énergie hydraulique vitale dans une région d’Afrique largement aride.

Le bassin du Nil couvre plus de trois millions de km2, soit 10 % de la superficie du continent africain. Il s’étend sur dix pays : Burundi, République démocratique du Congo, Égypte, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda, Soudan du Sud, Soudan et Tanzanie. Son débit annuel est estimé à 84 milliards de m3.

Le Nil Bleu, qui prend sa source en Éthiopie, rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil qui traverse le Soudan et l’Égypte avant de se jeter en Méditerranée.

Lancé en 2011 par l’Éthiopie pour un montant de 4 milliards de dollars, le projet vise à construire le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, avec une capacité de production de plus de 6.000 mégawatts.

Situé sur le Nil Bleu, à une trentaine de kilomètres de la frontière soudanaise, le Grand barrage de la Renaissance (GERD) est long de 1,8 kilomètre et haut de 145 mètres.

L’Éthiopie veut commencer la mise en service du barrage et remplir son réservoir dès juillet, avec ou sans l’accord de l’Égypte et du Soudan.

L’Égypte, pays aride de près de 100 millions d’habitants, dépend du Nil pour environ 97 % de ses besoins en eau, y compris pour son agriculture.

Le Caire évoque un « droit historique » sur le fleuve, garanti par une série de traités depuis 1929. A l’époque, l’Égypte avait obtenu un droit de veto sur la construction de projets sur le fleuve.

En 1959, après un accord avec Khartoum sur le partage des eaux, l’Égypte s’attribue un quota de 66 % du débit annuel du Nil, contre 22 % pour le Soudan.

Mais, en 2010, un nouveau traité est signé par les pays du bassin du Nil, en dépit de l’opposition de l’Égypte et du Soudan. Il supprime le droit de veto égyptien et autorise des projets d’irrigation et de barrages hydroélectriques.

L’Éthiopie, puissance régionale émergente, pour qui le projet est essentiel à son développement, affirme que le barrage ne perturbera pas le débit de l’eau.

L’Égypte s’inquiète, elle, du rythme de remplissage du réservoir géant du GERD, d’une capacité de 74 milliards de m3. Si le réservoir est rempli sur une période courte, l’écoulement de l’eau du Nil à travers l’Égypte pourrait fortement baisser.

Après neuf années de blocage dans les négociations, les États-Unis et la Banque mondiale ont parrainé à partir de novembre 2019 des discussions visant à trouver un accord, qui ont échoué.

Le 20 juin, alors que des négociations qui avaient repris se trouvaient au point mort, Le Caire a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir. L’Égypte considère ce projet comme une menace « existentielle » et le Soudan a mis en garde contre des « grands risques » pour la vie de millions de personnes.

Tout en se disant disposée à conclure un accord, l’Éthiopie a confirmé samedi son intention de commencer à remplir le réservoir du barrage « dans les deux prochaines semaines ».

Sénégal : vers une vaste modernisation du secteur de la santé

Le gouvernement sénégalais va mettre en place, sur la période 2020-2024, une ambitieuse stratégie de modernisation du secteur de la santé et de l’action sociale, à travers le Plan d’investissement pour un système de santé et d’action sociale résilient et pérenne, a annoncé, lundi soir à Dakar, le président Macky Sall.Ce projet, dont une composante sera dédiée à la télémédecine, débutera par le recrutement, sur la séquence 2020-2021, de 500 médecins et 1000 agents professionnels de la santé, notamment infirmiers et infirmières, sages-femmes, ainsi que des personnels de soutien, a indiqué le chef de l’Etat dans un message à la nation retransmis par visioconférence. 

S’agissant des médecins, la priorité sera accordée aux districts éloignés et aux spécialistes, a précisé le président Macky Sall. 

« Ce Plan sera adopté prochainement lors d’un Conseil présidentiel », a fait savoir le chef de l’Etat. 

LafargeHolcim Côte d’Ivoire organise une collecte de sang pour soutenir le CNTS

L’entreprise de fabrication de ciment, LafargeHolcim Côte d’Ivoire a organisé, jeudi à Abidjan, une collecte de sang pour soutenir le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) qui souffre d’un manque important de sang pendant cette période de la crise sanitaire mondiale (Covid-19).Organisée sur les deux sites de l’entreprise à Abidjan, à savoir au sein de son usine, boulevard du port, et de son siège au Plateau, « cette activité de collecte de sang a pris une importance toute particulière cette année », se félicite LafargeHolcim dans un communiqué transmis à APA, lundi.

Le mois de juin est le mois des donneurs de sang avec la date du 14 juin,  érigée en journée mondiale du don de sang.  Au total, ce sont 47 poches de sang qui ont été recueillies lors de cette collecte de jeudi. Un second tour est prévu pour le mois juillet.

La campagne 2020 est notamment marquée par la participation d’autres entreprises solidaires de cette mission, et notamment la compagnie Willis-Towers-Watson.

Ce fut l’occasion de sensibiliser les employés, sous-traitants, clients et partenaires sur l’importance du don de sang, dans un pays ou les besoins sont estimés à plus de 200 000 poches par an contre 168 000 poches collectées, selon les chiffres 2017 du CNTS.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction, est le producteur du Ciment Bélier. Avec plus de 270 points de vente LafargeHolcim assure la distribution du ciment Bélier et de 400 autres références produits à travers son réseau de franchise Binastore.

Sénégal: levée de l’état d’urgence et réouverture des frontières aériennes

Le président sénégalais Macky Sall a décidé lundi de lever l’état d’urgence dont le couvre-feu en vigueur depuis le 23 mars, tout en maintenant certaines restrictions.Cette mesure qui était très attendue prendra effet demain 30 juin à partir de 23 heures, a précisé le chef de l’Etat qui s’adressait lundi soir à la nation. 

La levée de l’état d’urgence tient compte d’une « double nécessité vitale », explique Macky Sall. Il souligne qu’il faut « lutter pour préserver nos vies et notre santé, et reprendre toutes nos activités productives pour remettre pleinement notre économie en marche. De la même manière que nous ne pouvons pas laisser au virus nos vies et notre santé, nous ne pouvons, non plus, lui laisser la vie et la santé de notre économie ».

Par ailleurs, la réouverture des frontières aériennes se fera « à partir du 15 juillet prochain » et les vols internationaux reprendront « selon un protocole sanitaire défini ».

Toutefois, les frontières terrestres et maritimes « restent fermées jusqu’à nouvel ordre » de même que les lieux accueillant des activités de loisirs à huis clos « en raison du risque élevé de propagation du virus », explique le chef d’Etat

Le Sénégal enregistre depuis le 2 mars, date de la découverte du premier cas de coronavirus, 6698 personnes infectées dont 4341 guéris, 108 décès et 2101 malades sous traitement.

Ainsi, Macky Sall salue les « performances » de son pays dans la riposte à la pandémie.            Le taux de létalité y est de 1,5% contre 2,5% pour la moyenne africaine, souligne-t-il. Les principaux foyers de transmission sont la capitale Dakar (dont 54% pour le département dakarois) et les régions de Diourbel et Thiès. Il demande ainsi à « redoubler la vigilance » sur ces localités.

Appelant à une mobilisation de tous pour le respect des mesures barrières, il a insisté sur le port « obligatoire » du masque et « correctement ». Parce que « c’est une mesure de protection de soi-même et de son prochain », surtout les « personnes âgées » et celles souffrant de « certaines pathologies ».

En outre, il appelé à « ne pas stigmatiser les malades » de la Covid-19, car ce serait « faire offense aux valeurs culturelles et religieuses » du pays.

La levée de l’état d’urgence est motivée également par la relance de l’économie nationale que « la pandémie affecte durement ». En effet, le taux de croissance passera de 6,80% à 1,1%, a-t-il noté. Ainsi dans le but de préparer l’ère post-Covid-19, « le gouvernement soumettra prochainement un programme de relance de l’économie nationale », a-t-il fait savoir.

Sur les mesures sociales, Macky Sall a informé que la distribution des vivres a été effectuée à 79,34%. Elle sera achevée « le 15 juillet prochain au plus tard ».

Covid-19 : le Mozambique prolonge l’état d’urgence pour la troisième fois

Le président mozambicain Filipe Nyusi a à nouveau prolongé l’Etat d’urgence de 30 jours supplémentaires, tout en assouplissant certaines des mesures visant à contenir la propagation du coronavirus.M. Nyusi a déclaré dans un discours télévisé dimanche soir que la prolongation prenait effet le 30 juin et se serait maintenue jusqu’à la fin juillet.

C’est la troisième fois que le président prolonge l’Etat d’urgence qui a été imposé pour la première fois en avril dernier.

Il a révélé que le gouvernement mettrait à profit de la période de prolongation pour assouplir progressivement les mesures restrictives qui sont en place depuis deux mois.

« Nous avons décidé de maintenir le niveau 3 et d’ajuster certaines mesures qui ont un impact sur le pays, de manière progressive, pour permettre à certains secteurs de reprendre leurs activités », a déclaré Nyusi.

Certains des secteurs qui devraient rouvrir sont l’éducation, la fabrication et le tourisme, mais Nyusi a déclaré que la réouverture devrait se faire dans le strict respect des protocoles de santé portant sur la Covid-19.

« La reprise des cours en présentiel dans l’enseignement primaire et secondaire se déroulera en trois phases qui seront annoncées dans quelques jours », a déclaré Nyusi.

Il a cependant averti que la mesure d’assouplissement pourrait être inversée si les cas de coronavirus augmentent dans le pays.

Le Mozambique a enregistré jusqu’à présent 859 cas de coronavirus, dont cinq décès.

Présidentielle 2020: un pro-Gbagbo appelle Bédié à faire de Billon le candidat de l’opposition

Le diplomate ivoirien Paul Ayomam Ambohalé, un « affidé » de Laurent Gbagbo, par ailleurs militant du Front populaire ivoirien (FPI), appelle Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire à faire de Jean-Louis Billon, le candidat de l’opposition pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans une lettre ouverte.M. Ayoman invite notamment Henri Konan Bédié, candidat à l’investiture du Pdci, à « commuer cet honneur » que lui ont fait les militants du parti en faisant « une passe décisive » à Jean-Louis Billon, lors de la convention en proposant à la Côte d’Ivoire cette « candidature entrainante, joyeuse et fière ».

Pour lui, l’appel des organes et militants de base du Pdci, le 20 juin 2020, réunis à l’ « Olympe de Daoukro », afin que M. Bédié soit candidat de la formation, s’il est un acte politique qui mérite d’être salué, c’est bien celui de l’ex-ministre du Commerce, Jean-Louis Billon.

M. Bédié a accepté, ce 20 juin 2020, la demande des militants à travers les différents organes du Pdci, à être candidat à l’investiture et briguer la magistrature suprême. Il a déposé sa candidature le 23 juin 2020, de manière officielle.

Cette lettre, selon le diplomate Ayoman, se veut « l’émoi des Ivoiriens » cosignée avec plusieurs concitoyens qui, depuis quelques mois, se sont réunis au sein de la plateforme Priorité Alternance et Transition Active Générationnelle en Côte d’Ivoire, dénommée « Patage-Côte d’Ivoire ».  

A l’instar de l’ « Appel de Daoukro » en faveur de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2015, il souhaite un acte similaire dénommé l’«Appel de Daoukro de Jean-Louis Billon », qui constituerait « le plus beau cadeau politique » qu’il puisse faire à « un fils ».

« S’il avait voulu être impétueux, aussi déterminé qu’il était à proposer à vous et au Pdci sa candidature restée sans réponse ; votre fils Jean-Louis, vous aurait offert votre énième émiettement de l’héritage du Pdci reçu  le 07 décembre 1993 », a-t-il fait observer. 

« Le cadre d’expression de cette lettre ouverte est hors-parti. Je ne parle donc pas au nom du FPI, encore moins au nom de  votre fils Jean-Louis Billon . Vous connaissez mieux que moi son élégance politique et son attachement au Pdci et à votre personne », précise-t-il.

« Votre fils  » Jean-Louis Billon a renoncé à la candidature d’investiture et appelé à ce que nul ne se dresse contre « votre obsessionnel secret désir de revanche cosmique et historique sur le coup d’arrêt en 1999 de votre gestion de la présidence héritée de Houphouët-Boigny », a-t-il poursuivi.

M. Ayoman qui revendique être du FPI «fidèle au Camarade Laurent », veut que le FPI et ses alliés proposent « une alliance fort exigeante au Pdci et la coalition de l’opposition en offrant à la Côte d’Ivoire, la candidature consensuelle du jeune Jean-Louis Billon ».

« Pour moi et mes amis qui portons ce message à la Nation, M. Jean-Louis Billon est la parfaite jonction entre le dépassement des fractures d’hier et les perspectives d’une nation d’espérance politique et sociale durable pour chaque personne vivant en Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu. 

« Depuis 1995 jusqu’à 2015, le  don de soi » de M. Bédié, s’est toujours satisfait de l’écoute de ce que « vous avez toujours cru être bien et juste pour vous et pour le Pdci », écrit-il,  ajoutant  « il est temps que vous réunissiez dans votre Olympe de Daoukro, toute l’opposition ivoirienne de toute tendance ».

Il invite également M. Bédié à regrouper « Assoa Adou, Affi, Simone Gbagbo, l’ambassadeur Ouégnin et Mamadou Koulibaly, Daniel Boni-Claverie, Bamba Moriféré en passant par (…) Anaky Kobénan, Soro Guillaume et Mabri Toikeusse, etc ». 

Et ce, pour leur « proposer bien qu’il soit le meilleur politicien de sa génération, de son parti ou dans son militantisme, le ministre Jean-Louis Billon du Pdci comme base de convergence sérieuse pour une alternance belle et réussite en Côte d’Ivoire ». 

« Vous avez l’occasion de régénérer la démocratie ivoirienne » , conclut le diplomate Ayoman, qui a servi comme ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Cameroun, en Espagne. Militant du Front Populaire Ivoirien, il insiste que ce n’est pas en ces différentes qualités qu’il s’exprime.

Côte d’Ivoire : nouvelle proposition de prorogation de l’opération de recensement électoral jusqu’au 05 juillet

La Commission électorale indépendante (CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire a proposé, lundi, au gouvernement ivoirienne de proroger pour la deuxième fois, l’opération de révision de la liste électorale ivoirienne jusqu’au 05 juillet prochain à 12h ( heure locale et GMT), a-t-on appris lundi de source officielle.«  A la demande des partis politiques de tous bords, suite aux trois jours de pluie torrentielle, la CEI offre l’opportunité de se faire enrôler aux requérants qui ont manifesté par leur forte mobilisation leur intérêt pour cette opération en Côte d’Ivoire comme dans les centres d’enrôlement de nos représentations diplomatiques», a justifié la CEI dans un communiqué transmis à APA.

 Ainsi, conformément à la pratique électorale, a précisé l’organe électoral ivoirien, les centres seront exceptionnellement ouverts dès 07h et ne fermeront qu’à la réception du dernier requérant dans le centre à sa clôture le 05 juillet à 12h00.

 Initialement fixée au 24 juin dernier, la clôture du recensement électoral avait été prorogée une première fois au 30 juin prochain ( demain mardi) pour satisfaire à une requête des acteurs du processus électoral en Côte d’Ivoire. 

L’opération de révision de la liste électorale ivoirienne pour laquelle sont attendus environ 5 millions de nouveaux électeurs, a débuté le 10 juin dernier et devrait s’achever initialement le 24 juin dernier. La prochaine élection présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre prochain.

Ghana: les agents de santé exonérés d’impôts pour trois mois (président)

Le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a annoncé la prolongation du programme d’incitation pour les agents de santé sur la ligne de front dans la lutte contre le coronavirus, pour une nouvelle période de trois mois.S’exprimant dimanche soir dans sa 13ème allocution télévisée sur les mesures renforcées contre la pandémie de Covid-19, le président Akufo Addo a exhorté les agents de santé à rester professionnels et compatissants dans l’exécution de leur mandat de sauver des vies.

Selon le président, tous les agents de santé ne paieront aucun impôt sur le revenu pour les trois prochains mois, « c’est-à-dire juillet, août et septembre ».

Les médias locaux ont rapporté lundi que le président Akufo Addo aurait déclaré que tous les agents de santé en première ligne, tels que définis par le ministère de la Santé, continueraient de recevoir l’allocation supplémentaire de 50% de leur salaire de base par mois, pour juillet, août et septembre.

Il a également exhorté ceux qui présentent des symptômes de l’infection virale tels que la toux ou les éternuements avec perte d’odeur et de goût à se présenter immédiatement au poste de santé le plus proche pour un traitement.

Le Ghana Health Service, selon lui, a rapporté que la plupart des patients, perdus à cause du virus, sont décédés soit à leur arrivée à l’hôpital, soit dans les 48 heures après leur arrivée au centre de santé.

Le leader ghanéen avait annoncé lors de son cinquième discours présidentiel, le dimanche 5 avril, un ensemble d’incitations pour les agents de santé en première ligne afin de motiver et d’apprécier leurs efforts et leurs sacrifices pour lutter contre la maladie respiratoire d’avril, mai et juin.

Il a noté que le Ghana comptait 4.245 cas actifs avec 294.867 tests réalisés et 12.994 guérisons à la date du dimanche 28 juin, décrivant ces chiffres comme étant parmi les plus élevés en Afrique.

Présidentielle ivoirienne : des femmes leaders formées pour participer au débat politique

Des femmes leaders de la société civile ivoirienne ont entamé lundi à Abidjan une formation de soixante douze heures pour renforcer leur participation au débat politique en Côte d’Ivoire, notamment la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cet atelier de formation en direction d’une quinzaine de femmes leaders qui est organisé par la Convention de la société civile ivoirienne ( CSCI) avec l’appui de l’Institut Panos Afrique de l’ouest, vise  à renforcer les capacités des participantes pour qu’elles communiquent davantage dans les médias de grande audience sur les problématiques de la prise en compte des femmes dans le programme politique des candidats à la prochaine présidentielle ivoirienne et la question du viol des enfants. 

« Cette formation est organisée pour  renforcer les capacités des femmes pour qu’elles puissent être suffisamment outillées afin de prendre part aux  questions importantes concernant la vie de la nation, mais aussi concernant les femmes», a expliqué Mahamadou Kouma, le coordonnateur de la CSCI.

 Poursuivant, il a appelé les femmes à prendre leur place dans la vie de la nation estimant que « si l’humanité va si mal, c’est parce qu’elle s’ingénie à banaliser les femmes ». 

De son avis, les femmes « doivent prendre la parole» pour se faire entendre dans tous les grands débats de la nation. En ce qui concerne la problématique du viol des mineures qui constitue le second axe de cet atelier, M. Kouma a déploré une recrudescence de ce phénomène en Côte d’Ivoire surtout pendant cette crise sanitaire de la Covid-19.  

« L’une des violences faites aux femmes, c’est la question du viol. Les chiffres sont alarmants. Il y’a une recrudescence en la matière en Côte d’Ivoire surtout en cette période de Covid-19. Il nous est revenu que beaucoup de femmes, de jeunes filles ont été victimes de viols avec le confinement», a regretté le coordonnateur  de la CSCI. 

Cet atelier qui durera trois jours, sera meublé par une série de communications animées par des experts. Plusieurs thématiques seront abordées dont celles des « femmes dans les programmes politiques des candidats à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain » et « la Covid-19 et ses implications sur les droits des femmes ».

Malawi : le nouveau président nomme un Cabinet intérimaire

Le président nouvellement élu du Malawi, Lazarus Chakwera, a formé un cabinet «d’urgence» de cinq membres pour jeter les bases de nominations futures.Le parti du Congrès du Malawi et ses partenaires de la coalition UTM dirige le pays pour la première fois en 26 ans, a annoncé lundi son bureau.

Les cinq ministres sont responsables des finances, de l’ordre public et de l’administration, a indiqué le bureau du président.

Dans la formation, Chakwera a nommé son vice-président Saulos Chilima pour s’occuper du ministère de la Planification économique et du Développement et des Réformes du secteur public.

L’ancien homme d’affaires des assurances, Felix Mlusu, est le nouveau ministre des Finances, tandis que Mordecai Msiska, un avocat né au Zimbabwe, par ailleurs rédacteur de la Constitution du Malawi, est nommé ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles.

L’ancien patron de la jeunesse du MCP, Richard Chimwendo Banda, devient le nouveau ministre de la Sécurité intérieure qui, entre autres, contrôle les services de police du pays.

Le nouveau Procureur général du pays est Chikosa Silungwe, qui s’est associé à Msiska pour plaider avec succès contre la réélection de l’ancien président Peter Mutharika en mai 2019 à la suite d’irrégularités de vote, notamment l’utilisation de liquide correctionnel sur les chiffres des feuilles de pointage.

En février, la Cour constitutionnelle du Malawi a annulé le scrutin de 2019, mais a décidé que Mutharika resterait en fonction en tant que président intérimaire, alors que le pays se préparait à organiser de nouvelles élections dans les 150 jours.

Les nouvelles élections ont permis à Chakwera de remporter la victoire après le scrutin du 23 juin.

Le Cabinet complet sera nommé en temps voulu, a assuré le bureau de la Présidence.

Prix Marc-Vivien Foé 2020: le Nigérian Victor Osimhen sacré

L’attaquant de Lille LOSC Victor Osimhen, 21 ans, est élumeilleur joueur africain du championnat de France (Ligue 1)de la saison 2019-2020 après avoir remporté le Prix Marc-Vivien Foé.L’international nigérian succède à un ancien Lillois, l’Ivoirien Nicolas Pépé, mais devient du coup le plus jeune vainqueur de ce prix organisé par les médias RFI et France 24 et décerné depuis 2009.

Au classement, Osimhen devance l’Algérien Islam Slimani (Monaco) et le Marocain Yunis Abdelhamid (Stade de Reims).Il a récolté 284 points, très loin devant ces deux poursuivants directs, plus expérimentés que lui (32 ans chacun). Ils ont respectivement obtenu 95 et 89 points.

Victor Osimhen est en revanche le cinquième Lillois vainqueur de ce vote, après Gervinho (2010, 2011), Vincent Enyeama (2014), Sofiane Boufal (2016) et Nicolas Pépé (2019). 

Auteur de 13 buts et 4 passes décisives en 27 matches de Ligue 1, Victor Osimhen a su remplacer convenablement Pépé, vendu l’année dernière pour près de 80 millions d’eurosà Arsenal (Angleterre). Par ailleurs, son « résultat confirme la qualité du recrutement » du club nordiste, souligne RFI, qui rappelle que le Nigérian évoluait la saison d’avant à Charleroi,en Belgique, « où il a laissé un très bon souvenir ».

Mais s’il en est arrivé là, c’est parce que le natif de Lagos « dispose d’une force mentale exceptionnelle, en plus de qualités athlétiques et techniques très au-dessus de la moyenne ».

Meilleur buteur et deuxième meilleur joueur de la Coupe du monde 2015 des moins de 17 ans remportée avec le Nigeria, Osimhen a passé dix-huit mois très discrets, entre 2017 et 2018, du côté de Wolfsburg (Allemagne).

Grand fan de Didier, il a grandi dans la misère d’Olusosun et a perdu sa mère lorsqu’il était petit. Son père a tout fait pour subvenir à ses besoins mais il est « décédé subitement, fin mai ».

Ayant d’abord vécu ce deuil loin des siens à cause du coronavirus et de la fermeture des frontières, il s’apprête à rentrer en Europe « pour confirmer ses belles performances. À Lille ou ailleurs ».

Le Prix Marc-Vivien Foé ne concerne que les joueurs de Ligue 1 qui défendent les couleurs d’une équipe nationale africaine. Soixante-dix-neuf personnes – journalistes, consultants, anciens joueurs, etc. – ont voté pour l’édition 2020. Chaque juré devait choisir trois joueurs. Le premier choisi recevait 5 points, le deuxième 3, et le troisième 1 point. Le finaliste totalisant le plus de points a donc succédé à Nicolas Pépé.

PRIX MARC-VIVIEN FOÉ 2020 : LE CLASSEMENT FINAL

1. Victor OSIMHEN (Nigeria/Lille LOSC) – 284 points

2. Islam SLIMANI (Algérie/AS Monaco) – 95 points

3. Yunis ABDELHAMID (Maroc/Stade de Reims) – 89 points

4. Habib DIALLO (Sénégal/FC Metz) – 52 points

5. M’Baye NIANG (Sénégal/Stade rennais) – 43 points

6. Idrissa GUEYE (Sénégal/Paris SG) – 37 points

-. Hamari TRAORÉ (Mali/Stade rennais) – 37 points

8. Denis BOUANGA (Gabon/AS Saint-Etienne) – 27 points

9. Edouard MENDY (Sénégal/Stade rennais) – 24 points

10. Andy DELORT (Algérie/Montpellier HSC) – 13 points

11. Moses SIMON (Nigeria/FC Nantes) – 10 points

 PRIX MARC-VIVIEN FOÉ : LE PALMARÈS

2009*: Marouane Chamakh (Bordeaux/Maroc)

2010*: Gervinho (Lille/Côte d’Ivoire)

2011 : Gervinho (Lille/Côte d’Ivoire)

2012 : Younès Belhanda (Montpellier/Maroc)

2013 : Pierre-Emerick Aubameyang (Saint-Étienne/Gabon)

2014 : Vincent Enyeama (Lille/Nigeria)

2015 : André Ayew (Marseille/Ghana)

2016 : Sofiane Boufal (Lille/Maroc)

2017 : Jean Michaël Seri (Nice/Côte d’Ivoire)

2018 : Karl Toko Ekambi (Angers SCO/Cameroun)

2019 : Nicolas Pépé (Lille/Côte d’Ivoire)

2020 : Victor Osimhen (Lille/Nigeria)

Covid-19 au Rwanda: l’Eglise catholique veut corser les gestes barrières

Pour garantir le respect des mesures barrières, l’Eglise catholique du Rwanda envisage des règles strictes devant être respectées par les fidèles.Il s’agira, entres autres, de retirer des chaises et de suspendre le «signe de la paix» que se donnent les fidèles à travers un câlin, une accolade ou une poignée de main, selon une source faisant autorité.

Le Rwanda a annoncé le 21 mars dernier, un premier confinement de deux semaines tout au début de l’épidémie de coronavirus. Ce confinement a été prolongé deux fois jusqu’au 30 avril.

Le 1er juin, des mesures d’assouplissement du confinement partiel ont été annoncées grâce auxquelles, les entreprises publiques et privées ont été autorisées à reprendre le travail avec le personnel essentiel, tandis que les autres employés continuent de travailler à domicile.

Avec des mesures de détente continues, les lieux de culte, les cérémonies de mariage, ainsi que les réunions et conférences dans les hôtels sont quelques-uns des services qui ont été choisis pour reprendre, alors que le pays continue de rouvrir lentement son économie.

Selon l’une des résolutions de la réunion du Cabinet présidée par le président Paul Kagamé au début du mois, les cérémonies de mariage religieux vont bientôt reprendre, mais le nombre de convives ne devrait pas dépasser 30 personnes.

En outre, les lieux de culte resteront fermés, mais dans l’intervalle, l’investissement dans les mesures de précaution et de prévention de la Covid-19 est encouragé pour permettre la préparation à leur réouverture dans 15 jours après une évaluation épidémiologique qui doit expirer le 2 juillet.

En début de semaine dernière, l’évêque catholique du Rwanda, Philippe Rukamba, a suggéré que les fidèles devraient commencer à recevoir la communion à l’aide d’une cuillère en raison de la menace du coronavirus. Traditionnellement, la pratique de la communion en prenant l’hostie directement sur la langue ou dans la main était de mise  pour chaque fidèle, mais selon de nouvelles instructions, le rite devrait permettre aux fidèles de recevoir la communion à l’aide d’une cuillère pour éviter l’exposition au coronavirus.

De plus, l’eau bénite qui est souvent conservée dans des fontes placées à l’entrée de l’église pour quiconque souhaite en prendre ou en ramener à la maison ne sera plus disponible pour tous les services religieux dans toutes les paroisses.

Au lieu de se serrer la main comme signe de la paix du Christ, les membres de la congrégation sont simplement invités à saluer la personne assise à côté d’eux, a déclaré l’Église catholique.

Hier dimanche, le nombre de personnes infectées par le coronavirus au Rwanda est passé à 900, après l’annonce de 22 nouveaux cas sur 3.002 tests effectués.

Côte d’Ivoire/formation professionnelle: la session 2020 des examens prévue du 7 juillet au 14 août

La session 2020 des examens de la formation professionnelle en Côte d’Ivoire est prévue, du 7 juillet au 14 août 2020, avec 17 084 candidats enregistrés contre 12 423 l’année précédente, soit une augmentation de 39,54%.Cette session des examens de la formation professionnelle, a été annoncée par M. Bertin Yao Kouassi, le directeur des examens et concours, chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, lors du lancement des examens à grand tirage des examens professionnels. 

M. Yao Kouassi a indiqué qu’au terme des enseignements, les examens de fin d’année se dérouleront du mardi 7 juillet au mardi 14 août 2020, et mettront en compétition 17 084 candidats contre 12 423 pour la session 2019, soit une progression de 39,54%.

Ces candidats, dira-t-il, comprennent 8 863 garçons représentant 51,88% de l’effectif et 8221 filles, estimées à un taux de 48,12%. Concernant le statut des candidats, l’on note 14796 candidats officiels soit 86,61% contre 2288 candidats libres, soit 13,39%.

En majorité, ces candidats composent dans les spécialités du BT (69,1%) et du CAP (27,3%). En outre, 39,51% des candidats sont issus du secteur industriel contre 60,49% dans les filières du secteur tertiaire. Pour les filières industrielles, l’on a 13,4% de filles contre 70,8% pour le secteur tertiaire. 

Le calendrier des examens, ressort un déroulement des épreuves physiques et sportives du 7 juillet au 10 juillet 2020, les travaux pratiques et épreuves orales du 14 au 17 juillet, les épreuves écrites du 21 au 24 juillet. La publication des résultats en ligne est fixée au 14 août 2020.

En raison de la pandémie de la Covid-19, le Secrétariat d’Etat auprès du ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a arrêté des dispositions spéciales. 

Ces mesures devraient être exécutées par la Direction des examens et concours (DEXC), chargée de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Il est requis une déconcentration de l’organisation des épreuves physiques et sportives (EPS) au niveau des directions régionales.

La déconcentration de l’EPS vise à éviter les regroupements importants des candidats dans les centres, où ces épreuves ne porteront que sur les sports individuels. Quant aux stages d’immersion en  entreprises, ils se feront apr7s les épreuves orales, pratiques et écrites.

Il a été arrêté un réaménagement des ateliers et l’allègement des travaux pratiques, avec des dispositions respectant les mesures de distanciation physique  pour la bonne tenue des épreuves de travaux pratiques, qui ne porteront que sur une seule épreuve au lieu de deux. 

La session 2020 des examens de la formation professionnelle concerne 117 spécialités de formation regroupées au sein de quatre diplômes, notamment le CAP (Certificat d’aptitude professionnelle), BEP (Brevet d’études professionnelle), le BT (Brevet de technicien) et le BP (Brevet professionnel). 

L’année académique 2019-2020, en cours, a débuté le 9 septembre 2019. Celle-ci devrait s’achever le 31 juillet 2020, mais a été réaménagée suite à la fermeture des établissements du 16 au 8 mai 2020 du fait de la crise sanitaire de la Covid-19. 

A la réouverture des établissements, le 11 mai 2020, il a été adopté un nouveau calendrier fixant la fin de l’année scolaire au 14 août 2020. Et ce, en vue d’achever les programmes tout en respectant le quantum horaire requis pour valider l’année académique. 

Nigeria: 10 soldats tués dans une embuscade de Boko Haram

Dix soldats nigérians sont tués dans une embuscade tendue samedi par des insurgés de Boko Haram le long de la route Maiduguri-Damboa-Biu, dans l’Etat de Borno (nord du pays).Dans sa parution de ce lundi, le journal nigérian Vanguard a indiqué que 20 combattants de la secte Boko Haram ont également été tués dans les accrochages.

Le journal a ajouté qu’un des soldats avait perdu la vie le long de la route Pulka-Ngoshe, lors d’une autre opération.

Le journal qui cite plusieurs sources, a affirmé que dix soldats ont été blessés lors de l’attaque, tandis que d’autres sont toujours portés disparus. Il indique qu’un passager, Ali Isa, qui a réussi à échapper à l’attaque, a déclaré que plusieurs membres de la secte Boko Haram avaient tendu une embuscade le long de la route de Damboa vers 14 heures et ouvert le feu sur les véhicules d’escorte militaire, entraînant un violent échange de coups de feu et forçant de nombreuses personnes à fuir dans la brousse pour sauver leur peau.

Les autorités militaires nigérianes n’ont publié aucune déclaration sur cette attaque.

Barrage de la renaissance: l’UA exhorte les parties à trouver «une solution amiable»

L’Union Africaine (UA) invite l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan à engager un dialogue franc en vue d’aboutir au règlement du différend sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd).À cet effet, Cyril Ramaphosa, le chef de l’État sud-africain, par ailleurs président de l’UA, a convoqué par visioconférence, le 26 juin dernier, une réunion extraordinaire du Bureau de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union « afin de débattre des évolutions récentes » dans ce dossier sensible. 

Dans un communiqué reçu ce lundi à APA, l’organisation panafricaine informe que « le Bureau de la Conférence a reçu avec satisfaction le rapport de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA ». Cette étude signale entre autres que « plus de 90 % des problèmes dans les négociations tripartites entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan ont déjà été résolus ».

Partant de là, le Bureau de la Conférence a exprimé « sa vive reconnaissance pour l’approche positive et constructive qu’ont adoptée les trois parties dans la recherche d’un règlement pacifique et négocié de toutes les questions en suspens ».

Après avour souligné l’importance d’un « résultat avantageux pour tous, dans un esprit de solidarité et de coopération », cet organe de l’UA a décidé d’insuffler « un nouvel élan aux négociations tripartites » pour une entente sur les problèmes techniques et juridiques qui subsistent.

Pour mettre toutes les chances de son côté, le Bureau de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a convenu d’élargir le Comité tripartite sur la question du Gerd composé de l’Égypte, de l’Éthiopie et du Soudan. Ainsi, l’Afrique du Sud sera incluse comme observateurs puisqu’elle assure la présidence de l’UA. 

Ce comité sera aussi ouvert aux membres du Bureau de l’UA et à quelques experts de la Commission. Le Comité élargi a une première mission : présenter un rapport à M. Ramaphosa dans un délai d’une semaine.

Au cours d’une réunion prévue dans deux semaines, le rapport du Comité élargi sur le résultat des négociations relatives aux questions en suspens concernant le Gerd sera examiné par le Bureau de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement.

En outre, cet organe s’est félicité de « l’engagement que les trois parties ont pris de s’abstenir de faire des déclarations ou de prendre des mesures qui pourraient entraver ou compliquer le processus mené par l’UA visant à trouver une solution acceptable sur toutes les questions en suspens ».

Durant ses travaux, le Bureau a pris note « du potentiel du projet Gerd pour l’Afrique ». Les participants à la visioconférence ont demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de prendre note du fait que « l’UA est saisie de la question ».

Tous les membres du Bureau de la Conférence ont pris part à cette réunion. Il s’agit de Felix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo, d’Abdel Fattah al Sisi, président de l’Égypte, d’Uhuru Kenyatta, président du Kenya et d’Ibrahim Boubacar Keïta, président du Mali.

Abiy Ahmad, le Premier ministre éthiopien, et son homologue soudanais Abdalla Hamdok ont, quant à eux, été invités.

Décès à Abidjan de l’acteur et comédien ivoirien «Lance Touré» (famille)

L’acteur et comédien ivoirien Lanciné Touré dit « Lance Touré » a tiré dimanche à Abidjan sa révérence, entre 22h et 23h (GMT), des suites d’une longue maladie, a appris lundi APA auprès de sa famille.Le décès est survenu, entre 22h et 23h (GMT) à son « domicile » à Abidjan, des suites d’une longue maladie, a rapporté à APA un des fils biologiques du comédien ivoirien, qui n’était pas aperçu depuis un bon moment dans de nouveaux tournages télés.

Il a incarné des rôles dans des séries à succès telles « Sida dans la cité » qui a révélé son génie et son talent au grand public. Dans « les coups de la vie », une autre série diffusée sur des chaînes africaines, il a fait montre d’une maturité sur la planche. 

Lance Touré était conseiller pédagogique et alliait cette fonction avec le métier d’acteur qui l’éloignait parfois de sa famille. Né en 1955 à Bouaké, la métropole du cente ivoirien, ce comédien chevronné laisse derrière lui six enfants. 

Le coronavirus en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, se font principalement l’écho de la déclaration crue de Serigne Babacar Sy Mansour sur la gestion de l’épidémie par le gouvernement.« L’heure est grave » déclare, dans EnQuête, le khalife général des Tidianes (l’une des confréries musulmanes du Sénégal). Ce dernier, qui « n’est pas content » de la gestion de la Covid-19 dans son pays, « a enjoint le ministre de la Santé et de l’Action sociale (Abdoulaye Diouf Sarr) à organiser une large concertation pour la prise en charge de la maladie ».

Cela fait dire à Sud Quotidien que le khalife « sermonne » l’Etat. Pour le guide religieux, qui s’est exprimé le 27 juin dernier à Tivaoune (ouest) devant des milliers de fidèles à l’occasion du 3e jour du décès de Serigne Pape Malick Sy, « l’Etat a démissionné ».

Dans Vox Populi, Serigne Babacar Sy Mansour soutient qu’ « un responsable ne démissionne pas face à un drame qui menace son peuple ». Partant de là, il a exhorté les pouvoirs publics à « dire aux Sénégalais qu’il n’y a pas de remède contre cette maladie. Il faut se (protéger) ou mourir ».

Poursuivant, le khalife général des Tidianes estime que « l’Etat est allé au-delà de ses prérogatives en voulant instaurer la distanciation physique dans les mosquées. Ce qui est absurde » puisque « l’Islam exige des rangs serrés dans une mosquée ».

De son côté, L’AS fait savoir que « Serigne Babacar Sy Mansour s’interroge sur la pertinence d’assouplir les mesures de protection au moment où la Covid-19 se propage à un rythme exponentiel dans le pays ».

Pendant ce temps, L’Observateur indique que le président « Macky Sall (fait) face à un dilemme » à 48 heures de l’expiration de la loi d’habilitation assortie de l’état d’urgence. Cité par ce journal, Docteur Abdoul Aziz Mbodj, enseignant-chercheur en Droit public à l’Université Alioune Diop de Bambey (centre) explique que « la loi d’habilitation ne peut pas être prorogée, à moins que l’Assemblée nationale vote une nouvelle loi d’habilitation, après avoir été saisie par le président de la République ».

Toutefois, précise le juriste, « si les conditions qui ont (justifié) l’état d’urgence sont toujours là, rien n’empêche au (chef de l’Etat) de le proroger ». En tout cas, à l’hémicycle, des députés ont un avis tranché sur la question. C’est le cas de Mamadou Diop Decroix (non inscrit) qui déclare : « Aujourd’hui, tout le monde constate que la population a levé elle-même l’état d’urgence. Il n’y a pas de raison de solliciter une nouvelle loi d’habilitation ».

Le Quotidien informe que « l’Etat test(e) une autre stratégie » pour le dépistage des cas contacts suivis. Désormais, renseigne ce journal, « seuls (ceux) qui présentent des symptômes et les asymptomatiques jugés vulnérables dont l’âge est supérieur à 50 ans et (ayant) des comorbidités seront testés ».

« Un virage à 360 dégrés » pour Le Quotidien au moment où « à Dakar, la situation liée (à la) Covid-19 nécessite un réajustement de la stratégie pour essayer de couper la chaîne de contamination. (Du 23 au 28 juin, le Sénégal a enregistré) 616 cas positifs et 19 décès ».

Pour sa part, Le Soleil rapporte qu’ « Aly Ngouille Ndiaye sort de sa quatorzaine ». Le quotidien national rappelle que le ministre de l’Intérieur était en « auto-confinement après l’infection au coronavirus d’un membre de son cabinet ».

Dans un message posté sur sa page Facebook et relayé par Le Soleil, Aly Ngouille Ndiaye rassure : « Chers amis, parents et sympathisants, je suis heureux de vous annoncer (que) j’ai effectué (samedi dernier) un test à la Covid-19 qui est revenu négatif ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien affirme qu’avec le décès d’Abdoulaye Sèye Moreau, « le basket perd son pivot ». Premier Africain président de la Fédération internationale de basketball, il est « décédé à 90 ans samedi (dernier) ».

Selon Le Soleil, c’était « un dirigeant hors-pair ». Dans les colonnes du quotidien national, le président Macky Sall a rendu hommage au défunt : « Le Sénégal vient de perdre un de ses illustres fils, Abdoulaye Sèye Moreau. Il était un homme pétri d’humilité et d’intégrité ».

La relance de l’économie nationale au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi consacrent de larges commentaires à la relance de l’économie nationale.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit qu’ « exploiter les contraintes et les transformer en opportunités, utiliser de l’adversité chargée en négativisme pour en faire de l’énergie positive et créative…telles sont quelques leçons très instructives à tirer de l’épisode Covid-19.

« Les prémices sont déjà là! Des filières industrielles, agricoles et de services se sont parfaitement adaptées à une conjoncture inédite à laquelle, de surcroît, personne n’était préparé », poursuit le journal, notant que les opérateurs économiques ont entamé leur réadaptation grâce à des talents, à de l’agilité et surtout aussi à un accompagnement précieux des pouvoirs publics.

Maintenant, il s’agira de mieux organiser ce nouveau mode opératoire, de le formaliser, de conceptualiser des mini-modèles de réussite et de les dupliquer sans modération, préconise-t-il, soulignant que les leçons Covid-19 devront être capitalisées pour réussir la relance de l’économie marocaine.

Pour sa part, +Al Bayane+ relève que toutes les régions du Royaume se mettent à pied d’œuvre pour sauver l’économie, à travers la mobilisation du potentiel humain au niveau de l’administration et du corps élu, toutes compétences confondues.

Ainsi, les centres régionaux d’investissement (CRI) sont censés se produire dans les conditions requises, pour promouvoir, activer et fluidifier les flux de l’investissement au niveau de la région, estime la publication, faisant savoir qu’ils permettront l’initiative libre et créative, par la mise en place des mécanismes strictes de gouvernance, de suivi et d’évaluation de la mission assignée.

Cette nouvelle conception des CRI, requiert le statut d’instance publique qui jouit de la personnalité morale et de l’indépendance financière, ainsi que la gestion inclusive en direction de tous les acteurs régionaux aussi bien dans le public que le privé, recommande-t-il.

+L’Economiste+ fait savoir que de nouveaux programmes ont été mis en place pour favoriser la relance des TPME industrielles. Dénommés « Tatwir » (développement) et « Nawat » (noyau), ces derniers viennent s’ajouter aux programmes « Istitmar » (investissement) et « Mowakaba » (accompagnement), déjà lancés et qui ont été reconfigurés.

Le Programme « Tatwir » permet aux entreprises concernées de bénéficier d’un soutien comprenant l’appui à l’investissement, l’assistance technique et le conseil. Il cible les TPME industrielles investissant dans les secteurs porteurs (croissance verte, innovation industrielle, industrie 4.0…). Ce programme appuie également l’accélération des PME à fort potentiel de croissance ainsi que les projets d’investissement concernant les produits non industrialisés actuellement au Maroc permettant ainsi d’encourager la production industrielle locale, indique le quotidien, citant le ministère de tutelle.

Quant au programme « Nawat », il permet d’accompagner les TPE, autoentrepreneurs et projets de projets via le conseil, l’expertise, l’assistance technique. Les projets d’investissement ne devront pas dépasser les 3 millions DH (1 euro = 10,7 DH). L’accompagnement couvre entre, autres, les phases pré-investissement et post-investissement.

Maroc : Saisie de près de 6 tonnes de résine de cannabis

Les services sécuritaires de la ville de Laâyoune (sud) ont procédé à l’interpellation de 14 individus, dont un Mauritanien et un Sénégalais, soupçonnés de liens avec un réseau criminel s’activant dans le trafic international de drogues et de psychotropes et détention d’armes à feu, indique la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

 Les opérations de fouilles menées dans une zone saharienne à environ 30 km de Laâyoune se sont soldées par la saisie d’une kalachnikov, 66 balles, un fusil de chasse et 114 cartouches, en plus de 216 plaquettes de drogues d’un poids total de 5,89 tonnes de résine de cannabis, précise la même source.

Les éléments sécuritaires ont également saisi des armes blanches de différents calibres, une bombe de gaz lacrymogène, une paire de jumelles, deux téléphones satellitaires, un dispositif de géolocalisation, et trois véhicules, outre des sommes d’argent en devises soupçonnées de provenir du trafic international de drogues, ajoute la même source. 

Les mis en cause ont été placés en garde à vue pour complément d’enquête menée sous la supervision du parquet compétent pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire et élucider les éventuels liens avec les réseaux nationaux et internationaux de trafic de drogue.

Ces derniers jours, les saisies de drogue se multiplient dans un contexte marqué par l’état d’urgence sanitaire décrété par le Maroc depuis le 20 mars dernier.

Le 24 juin, les services sécuritaires de la ville de Fès  ont saisi 2 tonnes de résine de cannabis transportées dans un camion routier de marchandises.

En 2019, environ 179 tonnes de résine de cannabis ont été saisies au Maroc, selon un bilan officiel.

La Tunisie rouvre ses frontières aériennes et maritimes

La Tunisie a procédé à la réouverture, samedi, de ses frontières aériennes et maritimes, fermées depuis la mi-mars pour juguler la propagation de la pandémie de la Covid-19.Cette décision, prise par le gouvernement tunisien dans le cadre des mesures de déconfinement, vise essentiellement le sauvetage du secteur touristique gravement impacté par la crise du coronavirus (covid-19).

L’exécutif n’a toutefois pas encore fixé de date pour la réouverture des frontières terrestres.

Dans le cadre de cette mesure, la Tunisie a mis en place un protocole sanitaire du tourisme anti-Covid-19 qui comporte 250 consignes d’hygiène.

Elaboré par le ministère du Tourisme, conformément aux recommandations de l’OMS, ce protocole, qui vise à restaurer la confiance des touristes et des agences de voyages, s’inscrit dans le cadre des efforts visant à maîtriser la propagation de la pandémie du Coronavirus dans les établissements touristiques et à assurer la sécurité sanitaire des employés et des touristes.

Pour les touristes et les expatriés, le gouvernement tunisien a annoncé de nouvelles mesures pour l’entrée des arrivants en Tunisie qui dépendent de la situation épidémiologique des pays de résidence.

Le secteur du tourisme qui représente 20 mille emplois directs, près de 5 mille emplois indirects, fait face aujourd’hui à une crise sans précédent.

Selon la Banque centrale de Tunisie, les recettes touristiques ont chuté de 43%, à seulement, un milliard de dinars (environ 312 millions d’euros) à la date du 20 juin dernier et ce par rapport à la même période de l’année dernière.

L’impact de la pandémie de la Covid-19 sur l’activité des agences de voyages a été énorme avec des pertes pouvant atteindre les 300 millions de dinars (environ 102 millions d’euros), sans compter le manque à gagner qui sera enregistré durant la haute saison.

Le Maroc réfute les allégations infondées contenues dans le rapport d’Amnesty International

Les autorités publiques marocaines ont réfuté catégoriquement les allégations contenues dans le dernier rapport d’Amnesty International (AI), appelant cette organisation à apporter les preuves étayant sa teneur.Dans un communiqué, les autorités publiques ont exprimé leur étonnement des allégations contenues dans le dernier rapport de cette Organisation, daté du 22 juin 2020, faisant état de contacts avec les autorités marocaines avant sa publication.

Réfutant avoir été contactées par Amnesty, les autorités publiques marocaines soulignent que la publication de ce rapport et la mobilisation de 17 organes de presse de par le monde pour relayer des allégations infondées s’inscrivent dans un agenda visant le Maroc, dont une partie est en lien avec des milieux vouant de la haine au Royaume, souligne la même source.

Lors de cette rencontre, il a été porté à la connaissance du directeur exécutif d’AI que ledit rapport n’a pas apporté les preuves tangibles sur le lien présumé du Maroc avec l’infiltration des téléphones de certaines personnes, prouvant ainsi que les auteurs du rapport ne disposent d’aucune preuve tangible pour corroborer ces allégations, précise la même source.

Par conséquent, poursuit le communiqué, les autorités marocaines ont exigé du directeur exécutif d’Amnesty International de leur faire parvenir, dans les plus brefs délais, les preuves tangibles présumées, afin de permettre au Maroc de faire le nécessaire pour protéger les droits de ses citoyens.

Les autorités marocaines rappellent qu’après la suspension, pendant plusieurs années, de la coopération avec cette organisation, elles n’ont constaté aucune évolution dans son approche qui puisse l’éloigner des dérapages qui s’inscrivent en faux par rapport aux règles de défense des droits de l’Homme dans leur dimension universelle, relève la même source.

Le Maroc s’inscrit dans toutes les initiatives visant à adapter le système multilatéral à la complexité des défis

Le Maroc s’est pleinement inscrit dans toutes les initiatives visant à adapter le système multilatéral à la complexité des défis du monde contemporain, défendant l’idée d’un multilatéralisme solidaire, pragmatique, décomplexé, flexible et fondé sur la connaissance des faits », a souligné le ministre des affaires étrangères, Nasser Bourita.S’exprimait lors d’une réunion ministérielle virtuelle de l’Alliance pour le multilatéralisme ayant pour thème « renforcer l’architecture multilatérale de santé », le ministre a ajouté que le Maroc défend l’idée d’un multilatéralisme « solidaire, pragmatique, décomplexé, flexible et fondé sur la connaissance des faits ».

Le Royaume n’a eu de cesse de défendre un multilatéralisme « avant tout solidaire » et d’appeler à une attention particulière aux défis particuliers de l’Afrique, a-t-il insisté lors de cette rencontre ministérielle par visioconférence qui a connu la participation d’une quarantaine de ministres, dont six ministres africains.

Fidèle à l’esprit de solidarité, le Souverain a lancé une initiative au niveau des chefs d’Etat destinée à établir un cadre opérationnel pour accompagner les États africains dans les différentes phases de la gestion de la pandémie, a-t-il rappelé.

Dans le cadre de cette initiative royale, le Maroc a acheminé à une quinzaine de pays africains des dons d’équipements de protection individuelle et de médicaments, a-t-il rappelé, notant qu’il s’agit d’une « manifestation concrète de solidarité » au profit des pays africains.

A ce titre, M. Bourita a mis l’accent sur la nécessité de jeter les jalons d’un nouvel ordre multilatéral « cohérent mais suffisamment flexible » pour faire face à la complexité des menaces émergentes, en tête desquelles celle des pandémies.

Soucieux de poser les bases d’un nouveau système de sécurité sanitaire internationale reposant sur la cohérence des décisions et la mutualisation des ressources, le Maroc organisera à Marrakech avec le Rwanda, l’Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale, la première réunion de haut niveau sur la diplomatie pour la sécurité sanitaire et la préparation aux urgences.

Le Maroc appuie pleinement l’initiative lancée par le ministre chilien des Relations extérieures, Teodoro Ribera Neumann visant à mettre sur pied un nouvel instrument juridique souple pour assurer la sécurité sanitaire de tous, et se tient prêt à y contribuer par le partage de son expérience nationale dans la gestion de la pandémie, a-t-il ajouté.

Lancée par la France et l’Allemagne en avril 2019, avec l’appui du Maroc, l’Alliance pour le multilatéralisme est un groupement informel d’Etats destiné à promouvoir un ordre multilatéral fondé sur le respect du droit international, à travers des initiatives concrètes portant sur des aires thématiques à forts enjeux.

Covid-19 : le Maroc en tête de la riposte africaine

Le Royaume du Maroc a mis en œuvre une opération de solidarité de grande envergure permettant à quinze pays de toutes les sous-régions du continent et à l’Union Africaine (UA) de recevoir des équipements et matériels de lutte contre le coronavirus.Sur instructions du Roi Mohammed VI, des avions de Royal Air Maroc (RAM) ont sillonné l’Afrique de l’ouest à l’est, du nord au sud pour acheminer les dons dans les plus brefs délais.

Dans l’ensemble, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été distribués à quinze pays.

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Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

Le Royaume chérifien a également intégré la Commission de l’Union Africaine (UA) dans cet élan de solidarité. Le 22 juin dernier, à l’aéroport d’Addis-Abeba (Ethiopie), l’exécutif de l’organisation panafricaine a réceptionné 500.000 masques, 60.000 visières, 40.000 charlottes, 4000 blouses et 2000 litres de gel hydroalcoolique.

Pour Amira Elfadil, Commissaire aux affaires sociales de l’Union Africaine, « ces dons représentent les valeurs de soutien et de solidarité entre les Etats membres de l’UA ».

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection composant les aides médicales sont confectionnés au Maroc.

Dès lors, la Commissaire a souligné la bonne santé de l’industrie marocaine, non sans rapporter que « la Commission de l’UA appelle les Etats membres à renforcer leurs capacités de fabrication de produits médicaux ».

Selon Mohamed Arrouchi, le représentant permanent du Maroc auprès de l’UA, son pays « est au service de l’Afrique et des intérêts vitaux de ses citoyens ». En outre, le diplomate a déclaré que « le Maroc, en tant que pays fondateur de l’institution (UA), demeure fidèle à sa vision et à sa politique de coopération sud-sud ».

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De son côté, le Professeur Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de l’Union Africaine (UA) a présenté ses « sincères remerciements » au Roi Mohammed VI, au gouvernement et au peuple marocain pour « ce geste oh combien noble ».

Au plan mondial, la rudesse de la crise sanitaire a un tantinet entamé la solidarité avec des nations qui se battent en solitaire sans se soucier du sort de leurs voisins. Tout le contraire du Maroc qui « n’a pas laissé ses frères africains se débrouiller tout seuls », se réjouit M. Harison.

Poursuivant, le Commissaire aux affaires économiques de l’UA a fait savoir « qu’il faut développer cette solidarité que l’on n’a pas trouvé ailleurs ». Dans son analyse prospective, ce spécialiste des questions économiques soutient d’ores et déjà que « l’Afrique, avec 1,3 milliard d’habitants, doit se repositionner » dans le nouvel ordre mondial post-Covid comme « le Maroc est en train de le faire ». A en croire Victor Harison, l’Afrique de demain se prépare aujourd’hui, « et le Maroc fait partie des leaders » du continent.

Covid-19 : le leadership du Maroc reconnu en Afrique

L’aide médicale, apportée par le Maroc à quinze pays africains afin de juguler le nouveau coronavirus, suscite la satisfaction sur le continent.Résilient, le Royaume du Maroc affronte les difficultés nées de la pandémie et entraîne dans son élan tout le continent africain.

La vision panafricaine du Roi Mohammed VI s’est, une fois de plus, manifestée à travers des dons en équipements et matériels de santé au profit de pays frères.

Président du groupe d’amitié Niger-Maroc, Issaka Manzo a qualifié de « louable » l’initiative du Royaume chérifien dans ce contexte si particulier où toutes les économies sont frappées de plein fouet.

Globalement, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été offerts par le Maroc.

Tout comme le Niger, quatorze autres pays du continent sont concernés par cette opération de « solidarité agissante ». 

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

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M. Manzo, parlementaire nigérien, est certain « qu’on reconnaît ses vrais amis dans les moments difficiles ». Pour ce dernier, « dans cette situation de pandémie qui n’épargne personne, c’est le moment le plus idéal pour que l’Afrique soit solidaire avec elle-même ».

Pour sa part, Filippe Savadogo, ancien ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication a indiqué que le Maroc a impulsé « une nouvelle dynamique décomplexée ». En d’autres termes, poursuit-il, ce pays « a compris que le monde de demain appartient à ceux qui s’organisent et travaillent pour la paix et la solidarité en comptant sur leurs propres moyens, et sur (le soutien) de leurs amis ».

Un paradigme corroboré par Ahmed Tidiane Souaré, ancien Premier ministre de la Guinée qui affirme : « Les problèmes de l’Afrique doivent avoir, en premier lieu, des solutions (endogènes). Le combat contre la Covid-19 est une occasion pour que ce continent se prenne en charge ».

De l’avis de M. Souaré, le Roi Mohammed VI a tout simplement « joint un geste fort à la parole constante ».

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Enfin, Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute a rappelé que « les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique se sont toujours inscrites dans une forme de continuité. Mais la nouvelle vision du Roi Mohammed VI est d’aller au-delà des pays qui étaient des partenaires classiques (en s’ouvrant) à de nouvelles régions du continent ».

Dans son propos, M. Sambe a soutenu que les aides médicales marocaines sont « une manière d’appeler les États africains à croire en leur continent, en leur potentialité sachant que de plus en plus la coopération sud-sud va être fondamentale au regard de l’évolution des relations internationales, mais aussi du passé commun entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ».

L’actualité liée au coronavirus au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Le drame de Lalla Mimouna, le déconfinement et le rôle du citoyen dans la lutte contre le coronavirus sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Nouvelle Tribune+ écrit que le drame de Lalla Mimouna a produit un effet psychologique pervers au moment où l’opinion publique commençait à croire que la pandémie était en voie de disparition dans notre pays.

Cette affaire montre non seulement que ce satané virus est toujours présent, mais aussi qu’il est impérieux de ne pas baisser la garde, de respecter les mesures de distanciation sociale et les gestes barrières, à titre individuel, prévient la publication.

« Notre pays et notre peuple ont payé, sans rechigner, le prix de l’endiguement du coronavirus… Alors de grâce, ne laissons pas certains, avides de profits et inconscients, remettre en question les sacrifices de tous! », conclut-il.

+La Vie Eco+ relève que l’éclosion ces derniers jours de foyers importants çà et là peut inquiéter mais elle doit surtout constituer un voyant d’alerte.

Les irruptions épidémiologiques finiront par être contenues, cernées pour en limiter la propagation, assure le journal, rappelant que les efforts de lutte ne seront jamais suffisants à eux seuls pour la lutte de manière efficace.

« Tous ces sacrifices collectifs n’ont de sens que s’ils sont préservés et exploités. Mais cela ne dépend plus ni des pouvoirs publics, ni des décideurs, ni des entreprises, ni des banques, ni d’autres institutions mais seulement et exclusivement d’une seule institution : le citoyen », fait-il observer.

Pour sa part, +Challenge+ souligne qu’on « on a retrouvé une partie de nos libertés, cela ne peut se concevoir qu’avec un principe de responsabilité ».

« Nous, citoyens, devons être solidaires. La science n’a établi face au Coronavirus, qu’une seule chose. Seules les mesures barrières fonctionnent », ajoute l’hebdomadarie, notant que « nous n’avons pas le droit, par un relâchement généralisé, de créer une situation où les pouvoirs publics seraient obligés de restreindre nos libertés ».

+Akhbar Al Yaoum+ note que la hausse des chiffres de contamination enregistrés récemment au Maroc ne doit pas être associée aux mesures de déconfinement, a souligné le directeur du laboratoire de virologie à l’Université Hassan II de Casablanca, Moulay Mustapha Ennaji.

Selon lui, cette hausse des cas de contamination n’est pas si grave, étant donné que le taux de létalité ne dépasse pas 1%. « Les cas de contamination vont continuer de croître et ça ne doit pas nous choquer », a-t-il ajouté, rappelant que 20.000 tests de dépistages ont été effectués ce jour, tandis que le plan du ministère de la Santé vise 40.000 tests.

Les experts et les professionnels examinent la possibilité d’atteindre 2 millions de tests, ce qui donnera lieu à des chiffres qui sembleraient faramineux, a-t-il conclu.