Drogba attendu à un forum à Abuja en mars 2023

L’événement réunira plus de 700 célébrités et élites du continent africain autour d’une conférence et une cérémonie de remise de prix.Abuja sera la capitale de l’excellence panafricaine les 29 et 30 mars 2023. Ceci, à l’occasion de l’édition 2023 d’Africa Stars-Elites, organisé par Ambassador Investis, une entité de stratégie et de lobbying, en partenariat avec les Patronats et chambres de commerces et d’industries d’Afrique.  

Africa Stars-Elites est un forum et une cérémonie continentale annuelle qui célèbre l’élite africaine, toutes catégories confondues. L’évènement sera marqué par une cérémonie de remise de prix, indiquent les organisateurs. En marge de cela, est-il prévu des panels animés par des personnalités les plus influentes de l’élite africaine, dont des chefs d’Etat.

Cette édition concentrera les débats sur la contribution collective des élites pour le développement du continent africain. Le Nigéria, première puissance économique du continent, accueillera l’évènement autour du thème principal « Emergence de l’Afrique : Quel apport de l’élite africaine ?

La conférence aboutira à l’adoption de plusieurs projets d’envergures, dont celui de l’Association des célébrités et élites africaines, sa Fondation et son Fonds d’Investissement. Sont attendus comme invités d’honneur six anciens chefs d’Etats africains, pionniers de la démocratie.

Il s’agit de Olusegun Obasanjo, Laurent Gbagbo, Thabo Mbeki, Goodluck Jonathan, Mahamadou Issoufou et Uhuru Kenyatta. Sont également attendus les trois principaux candidats à la présidentielle nigériane de février 2023 : Atiku Abubakar, Bola Tinubu et Peter Obi.

Plus d’une quinzaine d’élites animeront les différents panels : Arthur Ezé, Ngozi Okonjo- Iweala, Pierre Goudiaby Atepa, Didier Drogba, Oby Ezekwesili, Bola Shagaya, Donald Kaberuka, Moulay Hafid Elalamy, Tidjane Thiam, Femi Otedola, Akon, Thierry Tanoh, Youssou Ndour, Erika velio et Thione Niang.

Cette édition attribuera 54 prix aux élites dans tous les secteurs d’activités, ainsi qu’aux institutions qui se sont distinguées à travers des actions spécifiques au profit du continent et qui affichent de la résilience face aux défis auxquels les Etats africains sont confrontés.

Mondial 2022 : le Qatar s’incline en ouverture

Le pays hôte a été battu 0-2 par l’Equateur au stade Al Bayt, à Al Khor, à 50 kilomètres au nord de Doha.L’envie des joueurs qataris n’aura duré que quelques minutes. Leur espoir de s’imposer pour leur premier match en Coupe du monde a été vite refroidi par les joueurs de l’Equateur qui, dès la troisième minute, ont inscrit le premier but de la compétition par l’intermédiaire de leur capitaine, Enner Valencia. Ce but sera refusé pour une position de hors-jeu.

L’attaquant du club turc de Fenerbahçe va toutefois récidiver à la 16e minute sur penalty, avant de doubler la mise à la 31e minute par une belle tête croisée.

Pour espérer se qualifier, le pays organisateur devra s’imposer lors de son prochain match contre le Sénégal. Le pays de la Teranga entre en lice demain à 13 heures. Les Lions vont affronter les Pays-Bas sans leur attaquant vedette, Sadio Mané, forfait pour cette compétition à cause d’une blessure au genou.

Burkina : les forces spéciales françaises sur le départ ?

Après le Mali, les militaires français pourraient quitter le Burkina Faso.Les forces spéciales françaises présentes au Burkina Faso pourraient quitter ce pays d’Afrique de l’Ouest. Dans un entretien avec le Journal du Dimanche, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, n’écarte pas cette hypothèse. “Il est évident que notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales”, explique-t-il, notant que l’unité des forces spéciales déployées à Ouagadougou et connue sous le nom de “Sabre”, “a un role clé ces dernieres années dans la lutte contre le terrorisme au Sahel”.

Sébastien Lecornu évoque cette éventualité dans un contexte de réarticulation de la présence militaire française au Sahel. En novembre, Emmanuel Macron a annoncé la “fin officielle” de l’opération Barkhane dont la vocation était de combattre les groupes jihadistes au Mali et au Sahel. Le président français s’est donné 6 mois pour décider, avec ses partenaires de la région sahélienne, du nouveau format qu’il espère “plus léger”, répondant à “l’expression de besoins explicites des armées africaines”.

Cette nouvelle stratégie répond aussi à une vague de contestations de la présence militaire française au Sahel. Vendredi 18 novembre, des manifestants, parés de drapeaux russes, ont demandé le départ de l’ambassadeur de France de Ouagadogou. Dispersés à coups de lacrymogènes par des gendarmes burkinabè, ils se sont rendus à la base française de Kamboinsé, à la périphérie de la capitale pour remettre une lettre de protestation aux militaires français.

Le lendemain, devant l’Assemblée législative de transition, le Premier ministre du gouvernement de la transition, Me Apolinaire Jean Kyellem de Tambéla qui faisait sa déclaration de politique générale s’est interrogé sur la sincérité de certains partenaires du Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme.

Mondial 2022 : sans Sadio Mané, la ferveur retombe

Le gratin du foot a rendez-vous au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022 pour la plus belle des compétitions du sport roi : la Coupe du monde. L’occasion pour APA News de jeter un faisceau de lumière sur les cinq représentants de l’Afrique. Aujourd’hui, le Sénégal. (4/5)« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ». Cette citation extraite des Méditations poétiques, recueil de poèmes de l’écrivain français Alphonse de Lamartine paru en 1820, sied à la situation que vit le Sénégal suite à l’officialisation du forfait de Sadio Mané pour la Coupe du monde Qatar 2022.

Le maître à jouer de l’équipe nationale du Sénégal s’est blessé, le 8 novembre, à la tête du péroné droit lors d’un match du championnat d’Allemagne entre son club le Bayern Munich et le Werder Brême (6-1).

Pendant quelques jours, un mince espoir a été entretenu, mais le staff médical des Lions a finalement prononcé, jeudi dernier, l’incapacité de Mané à tenir sa place dans le groupe de l’entraîneur Aliou Cissé. Dans la foulée, le club bavarois a révélé que le Meilleur Joueur africain de l’année en 2021 et 2019 a subi « une opération réussie ».

« Malgré la nouvelle donne, le Sénégal reste l’un des favoris pour les deux tickets qualificatifs en huitièmes de finale du Mondial dans son groupe. Les Lions sont capables de rivaliser avec les Pays-Bas, l’Équateur et le Qatar, qui joue à domicile. Le Sénégal a toujours les armes pour sortir de cette poule », a affirmé Aliou Faye, journaliste à Stades.

Envoyé spécial à Doha, la capitale qatarie, de ce quotidien sénégalais d’informations sportives, M. Faye a indiqué que « le forfait de Sadio constitue une sorte de motivation pour ses coéquipiers qui sont loin d’être abattus.
Ils sont tous concentrés sur un seul objectif : jouer pour Mané. C’est à eux de se montrer à la hauteur du défi. En l’absence de la star de l’équipe, d’autres joueurs vont se sentir libérés ».

Depuis la nomination du capitaine de la génération 2002 comme sélectionneur du Sénégal, le 4 mars 2015, l’ancien attaquant de Liverpool est le joueur le plus utilisé avec 5676 minutes de jeu en 68 matchs. Avec 32 réalisations et 20 passes décisives, Sadio Mané est impliqué dans 52 des 126 buts inscrits par les Lions sous l’ère du technicien aux dreadlocks. Ce qui autorise Aliou Faye à dire que « le Sénégal, cité parmi les outsiders de la compétition, est peut-être obligé de revoir ses ambitions à la baisse. Atteindre les quarts ou les demi-finales sans Mané serait un exploit ».

La sadio-dépendance est une évidence aux yeux de tous les observateurs avertis du foot sénégalais. Cependant, « l’intérim est souvent bien assuré par Ismaïla Sarr, son fidèle lieutenant. Il est le joueur le plus décisif en sélection derrière Sadio Mané. C’était le cas contre le Congo (2-0) lors de l’ultime journée du 2ème tour des éliminatoires du Mondial 2022. Ce jour-là, Ismaïla a signé un doublé. Il doit alors prendre ses responsabilités. On parle aussi d’Iliman Ndiaye. C’est le moment de lui donner sa chance pour voir ce qu’il a dans le ventre. L’équipe doit miser sur le collectif et jouer sans complexe », a soutenu le journaliste deStades.

Supplément d’âme

Comme il est de coutume à la veille des compétitions auxquelles ils participent, les Lions ont reçu le drapeau national des mains du chef de l’État. Organisée d’habitude au Palais de la République, à Dakar, cette cérémonie solennelle s’est tenue ce dimanche à Doha à cause des « contraintes liées à nos agendas respectifs », a expliqué Macky Sall.

Dès l’entame de son discours, le président sénégalais a eu une pensée particulière pour Sadio Mané. « Je voudrais exprimer ce que chacun de nous ressent ici. Sadio Mané nous manque. Son ombre plane sur cette cérémonie. Sadio, nous t’aimons. Nous sommes de tout cœur avec toi. Nos pensées et prières t’accompagnent pour un prompt rétablissement. Nous le savons, Sadio, parce qu’il aime prendre des risques pour faire gagner son groupe, est exposé aux blessures. Et nous savons aussi qu’il garde toujours haut le moral pour revenir au plus vite dans le groupe. Si tu as raté cette campagne, d’autres batailles, pour lesquelles nous avons besoin de ta contribution décisive, t’attendent », a-t-il déclaré.

Poursuivant, le successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012) à la tête de l’État du Sénégal a fait savoir aux Lions que « la nation est fière, après les éditions de 2002 et 2018, de (les) voir inscrire pour la troisième fois le nom de notre pays sur la carte du football mondial ».

Macky Sall a également souligné que le fighting spirit, le talent, l’endurance physique et mentale, l’esprit d’équipe, ainsi que la discipline et la rigueur ayant caractérisé la sélection championne d’Afrique en 2021 au Cameroun sont des « qualités (indispensables) pour affronter des adversaires tout aussi motivés » au Qatar.

« Chaque rencontre sera une finale. Et comme le dit l’adage, la balle est ronde pour tout le monde. Aucun match n’est gagné ni perdu tant qu’il n’est pas fini. Je sais que vous ne craignez personne, mais respectez tous vos adversaires. C’est une condition essentielle pour aller loin dans une compétition », ajoute le premier supporter des Lions.

Le président sénégalais, accompagné de son épouse, a conclu son propos en ces termes : « Nous vous faisons confiance. Car vous êtes tous des professionnels aguerris. Vous mesurez le jeu et l’enjeu. Vous êtes en mission. À chaque touche de balle, vous porterez les espoirs de tout le peuple sénégalais. Je vous exhorte à aller aussi loin que possible pour honorer la nation et votre coéquipier (Sadio Mané) qui aurait tant aimé être avec vous aujourd’hui. Vous en avez toutes les capacités. L’esprit du Lion, c’est toujours la rage de vaincre jusqu’à l’objectif final ».

Le Sénégal entre en lice dans le Mondial ce 21 novembre contre les Pays-Bas. Les Lions seront ensuite opposés au Qatar (25 novembre) et à l’Équateur (29 novembre). Saliou Ciss ne figure pas sur la liste définitive d’Aliou Cissé. Le meilleur latéral de la Can 2021 est sans club depuis la fin, il y a cinq mois, de son contrat avec l’AS Nancy (France). Et avec les problèmes administratifs d’Ismail Jakobs, ayant auparavant défendu les couleurs allemandes dans les catégories de jeunes, le polyvalent défenseur Moussa Ndiaye a été convoqué.

Liste des 26 Sénégalais pour le Mondial 2022

Gardiens (3) : Édouard Mendy (Chelsea FC, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France) et Seyni Dieng (Queens Park Rangers, Angleterre).

Défenseurs (8) : Kalidou Koulibaly (Chelsea FC, Angleterre), Abdou Diallo (RB Leipzig, Allemagne), Youssouf Sabaly (Betis Séville, Espagne), Fodé Ballo Touré (Milan AC, Italie), Pape Abou Cissé (Olympiacos, Grèce), Ismail Jakobs (AS Monaco, France), Formose Mendy (Amiens, France) et Moussa Ndiaye (Anderlecht, Belgique).

Milieux (9) : Idrissa Gana Guèye (Everton, Angleterre), Cheikhou Kouyaté (Nottingham Forest, Angleterre), Nampalys Mendy (Leicester City, Angleterre), Krépin Diatta (AS Monaco, France), Pape Guèye (Olympique de Marseille, France), Pape Matar Sarr (Tottenham, Angleterre), Pathé Ciss (Rayo Vallecano, Espagne), Moustapha Name (Pafos FC, Chypre) et Mamadou Loum Ndiaye (Reading FC, Angleterre).

Attaquants (6) : Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Boulaye Dia (Salernitana, Italie), Bamba Dieng (Olympique de Marseille, France), Famara Diédhiou (Alanyaspor, Turquie), Nicolas Jackson (Villareal, Espagne) et Iliman Ndiaye (Sheffield United, Angleterre).

Entraîneur : Aliou Cissé (Sénégal)

Programme du Sénégal au Mondial 2022

1ère journée : lundi 21 novembre 2022

16h00 (Temps Universel) Sénégal / Pays-Bas

2ème journée : vendredi 25 novembre 2022

13h00 (Temps Universel) Qatar / Sénégal

3ème journée : mardi 29 novembre 2022

15h00 (Temps Universel) Équateur / Sénégal

Mondial 2022 : début des hostilités ce dimanche

Le coup d’envoi de la Coupe du monde de football sera donné à 16h temps universel et opposera le pays hôte, le Qatar, à l’Équateur.Les appels au boycott, les critiques des organisations de défense des droits humains ou des écologistes n’y ont rien pu. Le Qatar, petit, émirat de la péninsule arabique va bel et bien organiser sa Coupe du monde.

Le match d’ouverture de la plus grand-messe du football opposera dimanche 20 novembre, le pays organisateur à l’Equateur, à 16h, temps universel. La première équipe africaine à entrer en lice sera les champions d’Afrique en titre, le Sénégal.

Les « Lions de la Teranga » (Lions de l’Hospitalité) affronteront lundi 21 novembre, les Pays-Bas sans leur attaquant vedette, Sadio Mané. Le pensionnaire du Bayern Munich a déclaré forfait suite à une blessure au genou droit.

Tout comme Mané, plusieurs stars du ballon rond comme le français, Karim Benzema, vont manquer cette Coupe du monde exceptionnellement organisée en Hiver en raison des fortes températures notées en Été au Qatar.

L’attribution, en 2012, de la 22e édition de la Coupe du monde au Qatar a été suivie de plusieurs soupçons de corruption. Les dirigeants du football mondial d’alors, Joseph Blatter (FIFA), Michel Platini (UEFA) et Issa Hayatou (CAF), entre autres, ont été poursuivis, condamnés et contraints à la démission.

Foot : les Étalons battent les Éléphants en amical (2-1)

Les Éléphants footballeurs se sont inclinés samedi en match amical face aux Etalons du Burkina Faso sur le score de (1-2), au stade de Marrakech, au Maroc.A la 11ème minute, l’attaquant burkinabè Dango Ouattara, sur un service de Bertrand Traoré, ouvre le score (1-0). Neuf minutes après, Sangaré Ibrahim, un astre du milieu défensif ivoirien ramène le score à la parité à la 20ème minute (1-1).

Les Etalons, visiblement déterminés, multiplient les offensives et obtiennent un penalty qui est transformé à la 42ème minute (2-1) par le défenseur central, Edmond Tapsoba, qui donne l’avantage aux athlètes Burkinabè.   

Ce revers subi par la Côte d’Ivoire intervient après une série de trois matchs réussis dont un époustouflant face au Burundi (4-0) mercredi. Les hommes du technicien français, Jean Louis Gasset, en dépit de remplacements sagaces et l’expulsion du Gustavo Sangaré (73ème), ont essuyé la défaite.  

Festival International du Film de Marrakech : Le film iranien Chevalier Noir s’adjuge l’Etoile d’Or

Le rideau est tombé sur le Festival International du Film de Marrakech avec la remise des prix.Le long-métrage « Chevalier Noir » du réalisateur iranien Emad Aleebrahim Dehkordi a remporte le Grand Prix « Etoile d’Or » de la 19ème édition du Festival International du Film de Marrakech, a annoncé le Jury de la compétition officielle lors de la cérémonie de clôture qui s’est déroulée, ce samedi soir

Le prix du jury est revenu à deux films ex æquo: Alma Viva (Portugal) de Cristèle Alves Meira et Le Bleu du Caftan (Maroc) de Maryam Touzani.

Le prix de la mise en scène a été attribué à Carmen Jaquier pour Foudre (Thunder) (Suisse), alors que celui d’interprétation féminine a été remis à l’actrice Choi Seung-yoon pour son rôle dans Riceboy Sleeps (Canada) de Anthony Shim.

 Le prix d’interprétation masculine à l’acteur a été reçu par Arswendy Bening Swara pour son rôle dans Autobiography (Indonésie) de Makbul Mubarak.

Lors de cette 19e édition du Festival International du Film de Marrakech qui s’est déroulée du 11 au 19 novembre 2022, 76 films en provenance de 33 pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe, d’Asie et d’Amérique (Nord et Sud) étaient au programme.

Présidé par le grand réalisateur italien Paolo Sorrentino, le Jury de la compétition officielle de cette édition est composé de l’actrice britannique Vanessa Kirby, l’actrice allemande Diane Kruger, le réalisateur australien Justin Kurzel, la réalisatrice et actrice libanaise Nadine Labaki, la réalisatrice marocaine Laïla Marrakchi et de l’acteur français Tahar Rahim.

Au total, 124 projections de films, 43 débats et 10 conversations avec de grands noms du cinéma étaient au programme. Dans les temps forts du Festival, il fallait compter également avec les hommages à quatre grandes personnalités du monde du cinéma: l’Indien Ranveer Singh, la Marocaine Farida Belyazid, l’Américain James Gray et l’Ecossaise Tilda Swinton.

Côte d’Ivoire : démarrage de la révision de la liste électorale

La Commission électorale indépendante (CEI) envisage de « capter » à l’issue de l’opération d’enrôlement « 4,5 ou 5 millions d’électeurs ».Le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a lancé samedi à Agboville (Sud) « les opérations d’enrôlement qui se dérouleront in situ, en continu, en Côte d’Ivoire du 19 novembre au 10 décembre 2022 de 8h à 17h (GMT) », et à l’étranger, du 24 au 10 décembre 2022.

« Aidez-nous à capter le maximum d’électeurs possibles sur le vivier disponible que nous estimons approximativement aujourd’hui à 4,5 ou 5 millions d’électeurs, si l’on s’en tient aux résultats du RGPH 2022 », a-t-il lancé.

Il a donné le coup d’envoi de la révision de la liste électorale à l’Ecole primaire publique Obdjikro 4, appelant les populations à « faire en sorte que le bond qualitatif observé en 2020 et qui a permis la captation de près d’un million de nouveaux électeurs soit conservé et amélioré ».

« La révision de la liste électorale, qui débute ce jour 19 novembre 2022, et qui s’étendra jusqu’au 10 décembre prochain vise, comme l’indique l’article 6 du Code électoral, à mettre à jour la liste électorale en tenant compte des mutations intervenues dans le corps électoral », a-t-il indiqué.

Il s’agit de permettre l’inscription sur la liste électorale de nouveaux électeurs ; l’actualisation des données personnelles des électeurs qui s’y trouvent déjà ; le changement de lieu de vote pour ceux des électeurs qui le souhaitent ; et la radiation des électeurs qui ne remplissent plus les conditions, a-t-il dit.

Présentation du mode opératoire, M. Coulibaly-Kuibiert a insisté que l’établissement de la liste électorale est la porte d’entrée de tout le processus électoral. Car, pour choisir son candidat, il faut être électeur, et pour être électeur, il faut être inscrit sur la liste électorale.

Concernant les Ivoiriens déjà inscrits sur la liste électorale qui souhaitent changer de lieux de vote, il leur est mis, à disposition, à titre gracieux, dans les Commissariats et dans les sous-préfectures ainsi que dans les administrations fiscales, des formulaires de certificats de domicile et de résidence, et des formulaires d’attestation de résidence fiscale, pour justifier le motif du changement du lieu de vote, a-t-il poursuivi.

L’inscription sur la liste électorale se fait dans le lieu de vote de son choix. Les pièces requises sont notamment la Carte nationale d’identité (CNI), l’attestation d’identité, le certificat de nationalité ou le récépissé d’enrôlement de l’Office national de l’état-civil et de l’identification (ONECI).

 La cérémonie officielle de lancement de l’opération d’enrôlement sur la liste électorale de l’année 2022 a enregistré la présence des autorités locales, dont le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle Pierre Dimba; et le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo.

Maroc : Vers l’élaboration d’une charte africaine de la réduction des risques de santé

Une charte africaine de réduction des risques de santé est une étape pertinente dans la promotion du secteur de la santé en Afrique, un continent où moins de la moitié de la population africaine reçoit les services de santé dont elle a besoin.Réunie à Marrakech dans le cadre de la première Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, la communauté médicale africaine a déjà annoncé les premiers pas pour l’élaboration de cette charte qui constitue un nouveau jalon dans l’édifice sanitaire africain pour une santé démocratique et accessible pour tous.

Dans une Déclaration de Marrakech sur la réduction des risques en santé en

Afrique, adoptée vendredi 18 novembre 2022, les participants, réunis durant trois jours pour délibérer sur les risques en santé, ont souligné que cette  charte africaine de la réduction des risques de santé sera fondée sur une vision multipartite, en tant que démarche essentielle à la transformation souveraine des systèmes de santé dans un environnement africain qui privilégie la solidarité et la coopération au service de la sécurité sanitaire de toutes les citoyennes et tous les citoyens africains.

Par ailleurs, les scientifiques africains ont aussi appelé à promouvoir le cannabis médical comme nouveau traitement contrôlé pour des symptômes et des maladies spécifiques et établir des principes directeurs éthiques pour réglementer le cannabis médical afin d’en faire une mesure de réduction des risques.

Ils ont recommandé de reconnaître que la santé numérique offre la possibilité de développer et de renforcer les systèmes de santé africains en supprimant les obstacles que sont le coût, l’accessibilité ou la qualité insuffisante des soins, tout en élargissant la gamme des services fournis, notamment dans les régions où les infrastructures et le personnel médical sont rares ou inexistants.

Les participants à cette conférence ont décidé de tenir une conférence annuelle pour garantir la poursuite et l’accélération des efforts en vue d’améliorer la couverture médicale universelle pour toutes et pour tous sur le continent africain.

Terrorisme au Burkina: certains partenaires mis en cause

Me Appolinaire Kyelem de Tembela s’en est pris à la France, sans la nommer.Le Premier ministre Burkinabè a livré, ce samedi 19 novembre 2022, un « discours d’orientation et d’engagement politique » devant les députés de la transition. Dans son adresse, Me Appolinaire Kyelem de Tembela a fustigé l’attitude de « certains partenaires » du pays dans la lutte contre le terrorisme qu’il a accusés de manquer de loyauté et d’être « complices » des djihadistes qui écument le Burkina depuis 2015.

« Certains partenaires n’ont pas toujours été loyaux (…). Comment comprendre que le terrorisme gangrène notre pays depuis 2015, dans l’indifférence, si ce n’est avec la complicité de certains de nos prétendus partenaires ? », s’est-il demandé.

Sans cette » complicité », le chef du gouvernement de la transition s’est demandé où les groupes armés terroristes trouvent-ils les armes, les munitions, le carburant, l’argent qu’ils ont à profusion ?

Le Premier ministre a aussi mis en doute la sincérité des « amis » du Burkina dans la lutte contre le terrorisme. Il a indiqué que ces derniers contrôlent l’espace avec des moyens modernes de détection, mais ne peuvent pas « nous donner les renseignements nécessaires sur les agissements et les mouvements de ces terroristes ». Comment est-ce possible « s’ils sont nos vrais amis ? », s’est-il interrogé.

Me Kyelem n’a pas nommé de pays mais plusieurs personnes accusent la France d’armer les djihadistes. En mi-novembre 2021, un convoi logistique de l’opération Barkhane assurant la liaison Abidjan-Gao a été bloqué à Kaya, à 100 kilomètres au nord-est de Ouagadougou, par des milliers de manifestants qui le soupçonnaient notamment de livrer des armes aux djihadistes et réclamaient son inspection. 

 « Nous essayerons autant que possible de diversifier nos relations de partenariat jusqu’à trouver la bonne formule pour les intérêts du Burkina Faso », a affirmé le chef du gouvernement burkinabé.

Ce n’est pas la première fois que des autorités du Faso évoquent les possibilités de diversifier les partenaires de la lutte contre le terrorisme. Sous le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, le Premier ministre Albert Ouédraogo avait soutenu que « l’option est désormais de diversifier les partenariats » en matière de coopération militaire « afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire ». Il avait également insisté sur « le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité » dans le nouveau partenariat. 

L’avènement du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir a entraîné une vague de manifestations pro-russes et multiplié les appels au départ de la France du pays. Sa visite officielle chez le colonel Assimi Goïta, président de la transitio du Mali, a fini par convaincre plus d’un de sa volonté de se rapprocher de la Russie. 

La sortie du Premier ministre laisse encore plus perplexe. « Dans la lutte contre le terrorisme, il revient aux Burkinabè, et à eux seuls, de défendre leur patrie en danger. Avec bien-sûr le soutien bienveillant de tous ceux qui voudront nous accompagner… Nous restons convaincus que les Burkinabè sont en mesure de défendre leur pays, pour peu qu’ils aient l’encadrement et les moyens nécessaires », a insisté Me Appolinaire Kyelem.

Depuis octobre 2015, le Burkina Faso est plongé dans une spirale de violences djihadistes, ayant fait plusieurs milliers de victimes et entraîné le déplacement d’environ deux millions de personnes.

Maroc : La communauté médicale africaine décidée à promouvoir les systèmes de santé sur le continent

Par Hicham Alaoui — Réunie à Marrakech dans le cadre de la première Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, la communauté médicale africaine est décidée à promouvoir les systèmes de santé sur le continent africain.Les participants à la première Conférence africaine sur la réduction des risques en santé ont souligné la nécessité de promouvoir les systèmes de santé sur le continent africain en utilisant une approche de réduction des risques.

Dans une Déclaration de Marrakech sur la réduction des risques en santé en Afrique, adoptée vendredi 18 novembre 2022, les participants, réunis durant trois jours pour délibérer sur les risques en santé, ont mis l’accent sur la nécessité d’améliorer les conditions de vie quotidiennes de tous les citoyens, par l’amélioration de l’environnement dans lequel les individus naissent, grandissent, vivent et vieillissent, et ce grâce à la transformation des systèmes de santé, à des stratégies éthiques de réduction des risques et à des innovations en matière de réduction des risques.

Lors de cette conférence, qui a réuni plus de 800 participants de haut niveau d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe, d’Asie et des Amériques, dont des représentants des gouvernements, des praticiens de la santé, des scientifiques, des chercheurs, des représentants des médias et de la société civile, les scientifiques africains ont recommandé de développer des politiques de soins de santé en Afrique axées sur une couverture médicale universelle au patient-citoyen et respecter l’accès équitable à des soins de santé de qualité en tant que droit humain fondamental.

Ils ont également appelé à promouvoir les mécanismes de protection sociale et garantir l’accès à des services de santé essentiels de qualité et abordables, y compris les médicaments pharmaceutiques et les médecines traditionnelles et naturelles.

Conscients que, dans ce contexte post-pandémie où l’humanité a franchi le cap des 8 milliards d’individus, des soins de santé accessibles, de qualité et abordables sont indispensables pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, les participants ont recommandé les pays africains de présenter les stratégies de riposte face à l’épidémie de Covid-19 et en tirer des enseignements qui serviront d’exemples pour la mise en œuvre d’un système de soins de santé efficace, collaboratif et résilient en Afrique.

La Déclaration de Marrakech, qui a émis 14 recommandations, a appelé à accélérer la mise en œuvre de la vision et de la stratégie des soins de santé primaires et à développer la télémédecine et l’utilisation de la santé numérique pour atteindre les populations isolées et vulnérables.

Elle a également exhorté à améliorer l’accès à des soins en psychiatrie et en santé mentale de qualité, en phase avec le développement des connaissances et des traitements et les besoins spécifiques des patients liés à leur âge, leur condition socio-économique, leur environnement et leurs vulnérabilités et à reconnaitre les addictions, avec ou sans substance, comme des maladies éligibles à des soins remboursables.

Les participants se sont dits également conscients de la nécessité d’apprécier et d’évaluer les systèmes de santé par rapport aux innovations, à l’inclusion numérique, au financement, aux réformes politiques, aux considérations sociales et autres, ainsi que de la nécessité de construire une communauté de la santé qui favorise l’inclusion consultative multisectorielle afin de faire émerger des sociétés plus saines où la dignité et la santé de tous les citoyens africains sont préservées.

Dans un souci d’assurer des financements novateurs pour le secteur de la santé en Afrique, ils ont appelé à accroître le financement de la santé en recourant à des mécanismes de financement novateurs et durables, notamment des partenariats public-privé, augmenter l’affectation des ressources nationales et se féliciter de la solidarité mondiale.

Politique, enseignement et sport au menu des hebdomadaires marocains

L’action du gouvernement, la problématique de la réforme de l’enseignement et la coupe du monde 2022, dont l’organisation au Qatar continue de créer des remous, sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.+Finances news hebdo+ écrit que « personne n’aimerait vraiment être à la place du gouvernement actuel ». L’Etat a fait preuve de largesse, laissant filer le déficit budgétaire, mais à cause de la crise, qui a “tout chamboulé, “il faut faire revenir tout cela à des niveaux normatifs en ajustant les fondamentaux économiques”, estime la publication.

Le projet de Loi de Finances 2023 devrait justement aider l’exécutif à inscrire les finances publiques dans cette trajectoire, estime-t-il, soulignant que le gouvernement doit en conséquence réduire les dépenses fiscales par ci, chercher des niches fiscales par là, tout en se voulant moins distributif.

De plus, l’Exécutif fait face non seulement à des impératifs budgétaires, mais il ne dispose pas non plus de marges de manœuvre importantes, eu égard à la délicatesse de la conjoncture économique actuelle, ajoute-t-il.

+Maroc hebdo+, qui s’attarde sur la problématique de la réforme de l’enseignement, écrit que Habib El Malki a été nommé à la tête du Conseil supérieur de l’Éducation, de la formation et de la recherche scientifique, et qu’avec sa nouvelle équipe, il est censé insuffler un nouveau souffle à cette instance prévue par la Constitution.

Sauf que, M. Malki “y restera pendant cinq ans, dix ans…” et qu’après, “il passera le flambeau à quelqu’un d’autre. C’est tout”, relève le journal.

“Ce n’est ni du négativisme ni du nihilisme. C’est plutôt du réalisme”, explique-t-il, estimant que “c’est tout le système qui sclérose notre enseignement”.

+La Vié éco+ écrit que la Coupe du monde de football, qui s’ouvre dimanche au Qatar, “déchaîne évidemment les passions”, au moment où chez nous, le débat est engagé sur les choix tactiques et les conditions d’hébergement, mais aussi de ce créneau férié tacite (11h00 à 13h00), décrété le mercredi 23 novembre, moment d’entrer en lice de notre sélection nationale.

Chez des voisins occidentaux, le curseur de débat glisse vers un stérile appel au boycott de l’événement sportif le plus suivi au monde, relève l’hebdomadaire.

L’Émirat pétrolier n’a pas lésiné sur les moyens pour ce Mondial: déjà pour décrocher l’organisation, il avait signé un chèque à blanc à la FIFA pour faire oublier à son board toutes les considérations organisationnelles, constate-t-il.

La FIFA a également eu les moyens de positionner cet événement, surdimensionné et sur-critiqué, comme le tournoi le plus lucratif de l’histoire des Mondiaux, ajoute-t-il.

Burkina : lancement d’un appel à l’effort de guerre

Près de deux millions de personnes sont déplacées du fait des attaques terroristes, selon le gouvernement.Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Faso a annoncé, vendredi 18 novembre 2022, la mise en place d’un « comité de collecte des contributions de toutes les bonnes volontés pour accompagner l’effort national » dans la lutte contre le jihadisme.

Dans un communiqué transmis à APA, le chef de l’État burkinabé a précisé que le comité informera l’opinion des « besoins les plus urgents identifiés », recevra « tous les dons sous toutes les formes » et fera un bilan des aides collectées et de leur usage. 

 Les contributions financières sont recevables par paiement mobile et/ou virement bancaire à travers des comptes créés à cet effet, ajoute le document signé par le capitaine Traoré. Les contributions peuvent aussi être en nature et des lieux de stockage seront précisés pour les y transférer. 

Le Burkina Faso traverse une crise humanitaire sans précédent consécutive à la situation sécuritaire marquée par des attaques terroristes ayant fait des milliers de victimes, alertent plusieurs organisations humanitaires et de la société civile. Près de deux millions de personnes ont été forcées de fuir leur foyer à cause des exactions des groupes armés non étatiques. Selon l’Unicef, 3,4 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et 700.000 enfants de moins de cinq ans menacés de malnutrition aiguë dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. 

Le nouvel homme fort du Faso a indiqué que les contributions visent à sortir le pays des crises sécuritaire et humanitaire. « Par souci de transparence et de redevabilité, un point mensuel sera fait et un rapport d’exécution bimensuel sera rendu public sur l’état des ressources et leur utilisation », a promis le capitaine Ibrahim Traoré qui a renoncé, mercredi 16 novembre, à son salaire de Président pour ne garder que celui d’officier de l’armée afin de « montrer l’esprit de sacrifice » qui doit animer les Burkinabè. Ses ministres ont aussi cédé 50% de leur salaire de novembre à la Caisse nationale de solidarité au profit des personnes en difficulté.

Côte d’Ivoire : les prix de certains produits plafonnés

Le gouvernement ivoirien plafonne à nouveau les prix des produits de grande consommation dans un contexte de pressions inflationnistes et à l’approche des fêtes de fin d’année.Ces produits concernent notamment le riz, le sucre, la tomate concentrée, le lait, les pâtes alimentaires, l’huile de palme raffinée et la viande de bœuf qui « ne peuvent excéder toutes taxes comprises » selon l’annexe d’un arrêté interministériel.  

Cet arrêté interministériel a été paraphé conjointement par les ministres du Commerce et de l’industrie, celui de l’Économie et des Finances, ainsi que du Budget et du portefeuille de l’État, à la date du 16 novembre 2022.

Le gouvernement ivoirien prévient que « le non-respect du plafonnement des prix des produits concernés du présent arrêté est puni conformément à l’ordonnance n° 2013-662 du 20 septembre 2013 susvisée, sans préjudice de toutes autres sanctions prévues par la réglementation en vigueur ».

Toutefois, les prix et les marges fixées peuvent faire l’objet de révision, après des concertations avec les acteurs des secteurs concernés, fait observer le gouvernement, évoquant des cas d’évènement modifiant de façon significative la structure des prix.

Cacao ivoirien : démenti sur une « fausse information »

Le Conseil du café-cacao, organe de régulation, dénonce une « manipulation » dans un contexte de bras de fer avec l’industrie du cacao pour le respect du Différentiel du revenu décent (DRD, 400 dollars/tonne).« Dans une dépêche de l’agence américaine d’information financière Bloomberg, parue le mercredi 16 novembre 2022, il est écrit que le Conseil du Café-Cacao aurait vendu des contrats d’exportation de cacao avec un différentiel d’origine négatif compris entre -75 et -100 livres sterling par tonne », rapporte l’organe de régulation.   

Le Conseil du café-cacao de Côte d’Ivoire, en réaction, « s’insurge et dénonce cette fausse information qu’il assimile à de la manipulation et tient à rappeler à tous les acteurs de la chaîne de valeur que, depuis le 1er août 2022, le différentiel d’origine actuellement en vigueur est égal à 0 ».

Le régulateur de la filière « confirme avoir récemment vendu des contrats d’exportation de cacao avec un différentiel d’origine égal à 0 », tout en insistant « qu’aucun contrat d’exportation de cacao ne sera vendu avec un différentiel d’origine négatif ».  

L’organe de régulation s’est dit « résolument engagé avec le Ghana, au sein de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG), à tout mettre en œuvre pour permettre aux producteurs de cacao des deux pays de percevoir un prix décent et rémunérateur ».

Le Conseil a, en outre, appelé l’industrie du cacao et du chocolat au « respect de ses engagements en appliquant le Différentiel de Revenu Décent (DRD, 400 dollars/tonne) et payant un différentiel d’origine positif dans l’achat des contrats d’exportation de cacao ».

Passé la date du 20 novembre 2022, la Côte d’Ivoire et le Ghana annoncent des mesures allant jusqu’à la suspension de tous les programmes de durabilité et à l’interdiction d’accès aux plantations pour effectuer des prévisions des récoltes.

Selon ces organes de régulation, le constat est que les niveaux de différentiel d’origine proposés par le négoce et l’industrie a varié entre -150 et -250 Livres Sterling la tonne, érodant largement les 400 dollars par tonne du DRD.

La Côte d’Ivoire et le Ghana observent que depuis le lancement du DRD en 2019, et malgré le soutien public affiché par l’industrie du cacao, ce mécanisme de prix n’a pas encore permis de réaliser pleinement l’ambition de garantir une hausse soutenue des prix bord-champ du cacao.

Burkina : Des manifestants exigent le départ de l’ambassadeur de France

Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants pro-russes.

De nombreux jeunes ont manifesté, une nouvelle fois, dans les rues de Ouagadougou, contre la présence française dans le pays.

Partis du Stade municipal de Ouagadougou, peu avant 9h, ils se sont dirigé vers l’Ambassade de France, scandant des slogans hostiles à l’Hexagone et affichant fièrement des drapeaux russe.

« Aujourd’hui, nous partons pour demander à l’ambassadeur de la France à Ouagadougou (Luc Hallade, ndlr) de rentrer dans son pays. En partant, qu’il n’oublie pas ses soldats », a expliqué un manifestant, portant un t-shirt à l’effigie du président de la Russie, Vladmir Poutine et paré des couleurs russes.

Devant la représentation diplomatique française, les manifestants ont trouvé des forces de l’ordre sur place. Des négociations ont été entamées.

Face au refus des pro-russes de rebrousser chemin, les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les foules. Les manifestants ont répliqué en lançant de gros morceaux de cailloux dans la cour de l’ambassade.

« Cela fait la quatrième fois que les gendarmes ont jeté les gaz, mais on est toujours là. Quand ça va finir (le gaz lacrymogène, ndlr) on va voir ce qu’ils vont faire maintenant », ironise un contestataire.

Depuis plusieurs mois, les manifestations anti-françaises se sont multipliées dans le pays. L’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré, soutenu par de nombreux pro-russes, a cristallisé les positions. Il y a environ un mois, les pro-russes manifestent chaque vendredi contre la présence francaise au Burkina.  

Mondial 2022 : en finale, le Cameroun s’y voit déjà

Le gratin du foot a rendez-vous au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022 pour la plus belle des compétitions du sport roi : la Coupe du monde. L’occasion pour APA News de jeter un faisceau de lumière sur les cinq représentants de l’Afrique. Aujourd’hui, le Cameroun. (3/5)« Au fil des années, les équipes africaines ont acquis de l’expérience. Maintenant, je pense qu’elles sont prêtes non seulement à participer à un Mondial, mais aussi à le remporter ». Ces propos récemment tenus par Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), en disent long sur l’état d’esprit qui anime cette légende du foot africain.

L’ancien buteur du FC Barcelone, dans sa carrière de joueur, n’a cessé de repousser ses limites pour être cité parmi les meilleurs de sa génération. Avec l’équipe nationale, il est monté à deux reprises (2000 et 2002) sur le toit du continent noir et remporté une médaille d’or aux Jeux Olympiques de 2000. Mais aux Coupes du monde 1998, 2002, 2010 et 2014, il n’a jamais rencontré le succès de Roger Milla, quart de finaliste de la compétition en 1990.

Depuis cette édition accueillie par l’Italie, le Cameroun joue simplement un rôle de figurant dans le plus prestigieux tournoi de foot. Eto’o, devenu dirigeant, veut voir la nouvelle génération de Lions indomptables donner corps à sa vision d’une Afrique conquérante. À 42 ans aujourd’hui, il rêve d’un sacre de son pays au Qatar au soir 18 décembre prochain.

« Cet objectif ne correspond pas trop à la réalité de notre équipe. Ça ne dit pas grand-chose au peuple. Atteindre déjà les quarts de finale serait une prouesse. L’heure n’est pas à l’optimisme. Cette sélection ne fait pas rêver les supporters. Mais ils espèrent que les Lions indomptables vont les surprendre », tempère Désiré Domo, journaliste au quotidien Mutations. À vrai dire, le Cameroun a perdu de sa superbe : « On avait, au début de ce millénaire, Eto’o, Mboma, Etamé-Mayer, Njitap, etc. Actuellement, il n’y a pas de noms ronflants en sélection », contaste-t-il.

Mohamed Moluh, journaliste au quotidien Le Messager, n’est pas du même avis. Pour lui, « il faut éviter l’attitude défaitiste qui a trop souvent caractérisé les équipes camerounaises voire africaines en Coupe du monde. Pendant un temps, on pensait que l’essentiel était de participer. Mais nous nous sommes qualifiés comme toutes les autres nations. Il faudra donc qu’on mette toutes les chances de notre côté pour atteindre nos buts ».

Absents en Russie, il y a quatre ans, les Lions indomptables ont été versés dans le groupe G du Mondial qatari. Ils affronteront tour à tour la Suisse (24 novembre), la Serbie (28 novembre) et le Brésil (2 décembre). « Le Cameroun a beaucoup à prouver. Les joueurs en ont conscience. La mission s’annonce difficile, mais pas impossible. En dehors de la Seleção, la Nati et les Aigles sont à la portée des Lions indomptables », pense M. Moluh.

Le fighting spirit de Rigobert Song

L’ancien défenseur central, recordman de sélections au Cameroun (137 capes), a été propulsé à la tête de l’équipe nationale quelques jours après le limogeage de Toni Conceição, sur le banc lors de l’élimination par l’Égypte (0-0 TAB 1-3) en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021.

Rigobert Song, fin mars 2022, entame mal la succession du technicien portugais avec une défaite à domicile contre l’Algérie (0-1) en barrage aller des éliminatoires de la Coupe du monde. Dans le pétrin, l’emblématique capitaine de la génération dorée du début des années 2000, dans les jours précédant la manche retour, met en garde son pair Djamel Belmadi et ses troupes en ces termes : « Quand tu sais que tu es en danger, tu n’es plus en danger. C’est quand tu ne sais pas que tu es en danger, que tu es en danger. C’est de cela qu’il s’agit ». Sa fameuse théorie du danger agit comme un électrochoc dans la Tanière.

Les Lions indomptables, dans le stade Mustapha-Tchaker de Blida plein comme un œuf, piègent les Fennecs (1-2, après prolongations) pour composter leur billet pour le Qatar. Cependant, l’embellie sera de courte durée. Le Cameroun est retombé dans ses travers, affichant un bilan d’une victoire (2-0 face à l’Ouzbékistan), d’une défaite (1-0 devant la Corée du Sud) et de deux nuls (1-1 contre la Jamaïque et le Panama). Ce dernier match, joué ce vendredi 18 novembre à Abu Dhabi (Émirats arabes unis), n’a donc pas permis d’enclencher une nouvelle dynamique avant le Mondial.

« Les matchs préparatoires ne rassurent pas, mais les Lions indomptables sont très dangereux lorsqu’ils sont dos au mur », avertit le journaliste du quotidien Le Messager. Son confrère de Mutations abonde dans le même sens en indiquant que « les sélections les moins attendues peuvent créer la surprise » au Qatar comme l’ont fait « le Portugal à l’Euro 2016 et le Cameroun à la Can 2017 ».

En meneur d’hommes, Rigobert Song ne ménagera pas sa peine pour donner raison à son ex-coéquipier Samuel Eto’o. L’entraîneur aux dreadlocks a communiqué, le 9 novembre, sa liste définitive pour la Coupe du monde. « Je pense que les meilleurs du moment ont été sélectionnés. Il n’y a eu pratiquement pas de surprise. Mais l’absence du défenseur central Michael Ngadeu fait jaser », rapporte Désiré Domo. Mohamed Moluh, de son côté, signale que « la présence de Christian Bassagog fait aussi débat. Quoi qu’il en soit, Song a choisi en âme et conscience ceux qu’il estime capables de défendre les couleurs du Cameroun pour le 8ème Mondial de ce pays de foot ». Le reste, c’est la vérité du terrain. À André Onana, Nicolas Nkoulou, Frank Zambo Anguissa, Vincent Aboubakar ou encore Eric Choupo-Moting de jouer.

Liste des 26 Camerounais pour le Mondial 2022

Gardiens
(3) : André Onana (Inter Milan, Italie), Devis Epassy (Abha, Arabie saoudite) et Simon Ngapandouetnbu (Olympique de Marseille, France).

Défenseurs (7) : Faï Collins (Al Taee, Arabie saoudite), Nicolas Nkoulou (Aris Salonique, Grèce), Enzo Ebosse (Udinese, Italie), Olivier Mbaizo (Philadelphia Union, États-Unis), Nouhou Tolo (Seattle Sounders, États-Unis), Jean-Charles Castelletto (Nantes, France) et Cristopher Wooh (Stade Rennais, France).

Milieux (6) : Samuel Oum Gouet (Malines, Belgique), Martin Hongla (Hellas Vérone, Italie), Frank Zambo Anguissa (SSC Naples, Italie), Pierre Kunde Malong (Olympiakos Pirée, Grèce), Olivier Ntcham (Swansea, pays de Galles) et Gaël Ondoua (Hanovre 96, Allemagne).

Attaquants (10) : Vincent Aboubakar (Al Nasr Riyadh, Arabie saoudite), Bryan Mbeumo (Brentford, Angleterre), Jean-Pierre Nsame (Young Boys, Suisse), Georges-Kévin N’Koudou (Besiktas, Turquie), Moumi Ngamaleu (Dynamo Moscou, Russie), Karl Toko Ekambi (Lyon, France), Christian Bassogog (Shanghai Shenhua, Chine), Souaibou Marou (Coton Sport de Garoua, Cameroun), Jérome Ngom (Colombe sportive du Dja et Lobo, Cameroun), Eric Choupo Moting (Bayern Munich, Allemagne).

Entraîneur : Rigobert Song (Cameroun)

Programme du Cameroun au Mondial 2022

1ère journée : jeudi 24 novembre 2022

10h00 (Temps Universel) Suisse / Cameroun

2ème journée : lundi 28 novembre 2022

10h00 (Temps Universel) Cameroun / Serbie

3ème journée : vendredi 2 décembre 2022

19h00 (Temps Universel) Cameroun / Brésil

Af’Sud : nouvelle hausse des cas de Covid-19

L’Afrique du Sud entre dans une nouvelle vague du nouveau coronavirus, selon Dr Ridhwaan Suliman, chercheur principal du Council for Scientific and Industrial Research (CSIR).Le chercheur a expliqué que les données montrent une augmentation de 0,1 cas de Covid-19 pour 100.000 personnes (6,6%) dans l’Etat libre, à 3,4 cas pour 100.000 personnes (64,4%) dans le KwaZulu-Natal au cours de la semaine se terminant le 12 novembre.

Selon les statistiques, le risque d’incidence hebdomadaire le plus élevé concerne les cas détectés chez les patients âgés de 80 ans et plus, tandis que le plus faible concerne le groupe d’âge de cinq à neuf ans.

Dans le dernier rapport hebdomadaire du National Institute of Communicable Diseases (NICD), la province du KwaZulu-Natal a enregistré le plus grand nombre d’admissions au cours de la semaine écoulée (97 admissions sur 286 cas, soit 33,9%), suivie de Gauteng (82 admissions sur 286 cas, soit 28,7%) et de Western Cape (51 admissions sur 286 cas, soit 17,8%).

La province du Nord-Ouest a enregistré le plus faible nombre d’admissions (cinq admissions sur 286 cas, soit 1,7%), selon le rapport du NICD.

Toutefois, au cours de la même semaine, le nombre de nouvelles admissions à l’hôpital a diminué de 40% par rapport à la semaine précédente, ajute le NICD.

« De manière prometteuse, les hospitalisations et les décès liés à la Covid-19 restent relativement stables », a rassuré Dr Ridhwaan Suliman sur Twitter.

Réserves de change: pas de sanctions du FMI contre le Malawi

L’institution de Bretton Woods a accordé une dérogation au pays d’Afrique australe après qu’il a mal déclaré ses réserves internationales il y a trois ans.Dans un communiqué, le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré que les avoirs de réserve bruts de la Reserve Bank of Malawi (RBM) ont été délibérément surévalués entre juin 2018 et juin 2019, contrairement aux dispositions d’un accord conclu lors de la signature de l’accord triennal de la Facilité élargie de crédit (FEC) en avril 2018 entre le Fonds et les autorités malawites.

Dans le cadre de cet accord, il a été convenu que les réserves brutes excluraient « les dépôts à terme gagés et les actifs par le biais de swaps à court terme contractuels ». Ces derniers ont toutefois été inclus dans les réserves brutes totales qui ont été déclarées au FMI par la RBM, ce qui a conduit à la suspension de la FEC.

Le gouvernement du président Lazarus Chakwera, qui a pris ses fonctions en juin 2020, a réagi en licenciant l’ancien gouverneur de la RBM en juillet 2020 et a ordonné un audit spécial des réserves de change de la RBM pour les trois premières revues dans le cadre de l’accord de la FEC 2018.

« Compte tenu de l’engagement des autorités à fournir des données exactes et en temps voulu au FMI à l’avenir et des mesures correctives déjà prises, le conseil d’administration a accordé des dérogations pour le non-respect du critère de performance relatif au plancher sur les RNI (réserves internationales nettes) », a déclaré Bo Li, Directeur général adjoint du FMI.

Selon lui, les mesures correctives prises par les autorités malawites « et les mesures correctives supplémentaires à entreprendre contribuent à reconstituer les avoirs de réserve du RBM et sont, par conséquent, appropriées pour atteindre les objectifs de l’accord FEC 2018 ».

En début d’année, le Malawi a également demandé une Facilité de crédit élargie (FEC) de quatre ans pour aider à résoudre les difficultés de sa balance des paiements.

Le mois dernier, le FMI et le Malawi ont conclu un accord au niveau du personnel sur un financement d’urgence pouvant atteindre 88,3 millions de dollars américains dans le cadre de la « fenêtre de choc alimentaire ».

Inondations au Tchad : l’OMS déclare l’état d’urgence

Les intempéries peuvent engendrer de nombreuses maladies, de potentielles épidémies et occasionner des ruptures de soins pour les malades chroniques, selon l’OMS.Des pluies diluviennes et la crue annuelle des fleuves Chari et Logone ont entrainé des inondations ayant fortement affecté les populations. Sur les 23 provinces que compte le Tchad, les 18 ont été touchées par ces inondations, contraignant plusieurs ménages à quitter leur domicile.

Cette situation est de nature à engendrer de nombreuses maladies, de potentielles épidémies et peut occasionner des ruptures de soins pour les malades chroniques.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a alors mis à disposition du ministère de la Santé des kits de médicaments essentiels et de prise en charge de certaines maladies endémiques au Tchad. Il s’agit de kits de médicaments essentiels pour 1 000 personnes pendant 3 mois, de 100 kits paludisme pour la prise en charge de 3 000 personnes pendant 3 mois et de 2 kits choléra pouvant prendre en charge au moins 200 cas de Choléra.

Dans la capitale, N’Djaména, un quart de la ville a été submergée par les eaux et près de 100 000 personnes se retrouvent dans des centres d’accueil collectifs identifiés par les autorités nationales, selon rapport de situation N°3 du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA).

Fort de ce contexte, l’OMS coordonne par une gestion rationnelle des ressources, les interventions des différents partenaires du cluster santé Tchad pour la prise en charge de la santé primaire, de la santé de la reproduction, des violences basées sur le genre, de la santé mentale puis la prise en charge médicale d’urgence des populations affectées.

Sous le leadership de l’incident manager de l’OMS au Tchad, une équipe d’urgences sanitaires de trois épidémiologistes et d’un gestionnaire de l’information a été constituée pour accompagner le cluster santé Tchad puis appuyer la prévention et la riposte adéquate face à d’éventuelles épidémies.

La surveillance des maladies chroniques reste aussi de mise, une alerte a été lancée aux programmes VIH et Tuberculose pour assurer la continuité des services par la disponibilité des médicaments antituberculeux et ARV dans les camps de sinistrés.

Les consultations médicales sont également menées au quotidien, dans chacun de ces camps, par les acteurs du cluster santé tels que Premier Urgence, ALIMA, Médecin Sans Frontière…

D’après le Responsable médical de Médecin Sans Frontière, Dr Patrick Tambwe, « près de 120 consultations sont faites par jour et les maladies les plus récurrentes dans ces consultations sont le Paludisme, les Infections respiratoires et aigües puis les diarrhées et de temps en temps quelques infections cutanées. Les patients bénéficient ainsi d’un traitement ambulatoire avec une mise à disposition de médicaments gratuits ».

En dix (10) jours d’activités, une moyenne de onze patients en situation critique ont été référés à l’hôpital de la Paix de N’Djaména pour bénéficier d’une prise en charge plus adéquate.

Pour Dr Patrick, le cadre d’échange permanent assuré par l’OMS à travers le cluster santé permet aux différents acteurs de discuter et de trouver des solutions face à certains défis dans ce contexte d’urgence.

Crises des inégalités : l’Onu dénonce l’hypermondialisation néolibérale

L’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social (UNRISD, sigle anglais), dans son nouveau rapport, appelle à la création d’un nouveau contrat éco-social pour construire un avenir plus égalitaire.Rédactrice en chef d’un site panafricain d’informations sportives, Courani Diarra n’aurait jamais imaginé qu’elle perdrait son travail parce que « malade de la Covid-19 ». « Durant mon premier mois de Covid-19, j’étais dans un sale état. J’ai été sous oxygène pendant deux semaines, mais cela ne m’empêchait pas de me soucier du boulot. Durant toute ma convalescence, j’ai essayé de travailler, de donner des directives… En plus, je n’étais pas payée parce que j’étais… malade », se remémore-t-elle.

Malgré son abnégation et l’envie de porter ce site qui venait de naitre, « j’ai perdu mon travail alors que je ne m’y attendais pas du tout. Psychologiquement, j’avais déjà trouvé un peu inélégant le fait de ne pas être payée parce que malade, alors que je fais partie des gens qui se sont le plus protégés.
Au-delà de l’inélégance, je trouvais que c’est injuste », peste-t-elle.

Si Courani n’a pas économiquement souffert de ce licenciement, les personnes qui bénéficiaient de son assistance durant cette période d’exception ont quant à elles durement senti le changement de statut de leur bienfaiteur.

Tout comme Courani Diarra, Aïcha Dia n’a pas reçu de préavis de licenciement de l’entreprise agroalimentaire pour laquelle elle travaillait. « Quand j’ai perdu mon emploi, je suis restée des semaines sans le dire à ma famille. Chaque jour, je me levais et allais chercher du travail. Je devais de l’argent à mon école car c’était moi qui payais mes études et celle de ma petite sœur. Je devais finir ma dernière année, mais malheureusement je n’ai pas pu faire ma soutenance. J’ai épuisé toutes mes réserves mais ce n’était pas suffisant », explique-t-elle avec amertume. Aujourd’hui encore, elle cherche toujours un travail stable pour subvenir à ses besoins.

Courani Diarra et Aïcha Dia font certainement partie des quelque 120 millions de personnes victimes de l’extrême pauvreté consécutive à la Covid-19 et identifiées par le rapport sur les inégalités de l’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social.

S’il est vrai que la pandémie a creusé les disparités entre pauvres et riches, le rapport montre que cette situation est le résultat d’un système dans lequel l’inégalité et l’injustice sont intégrées par conception. Le document associe ainsi les crises multiples et les inégalités croissantes auxquelles nous sommes confrontés aux choix politiques promus à l’époque de l’hypermondialisation néolibérale.

« Les dommages causés par la Covid-19, le VIH et les autres pandémies ne sont pas que le résultat des virus sur la santé humaine, mais ils ont aussi élargi les fissures de notre société inégalitaire », déclare la directrice exécutive de l’UNRISD, Winnie Byanyima, citée dans le rapport.

Ce dernier présente un monde en état de fracture, confronté à des crises graves, à des inégalités croissantes et à des problèmes de santé publique. Ces problématiques ne sont cependant pas une faille du système, mais une caractéristique de celui-ci, explique l’organisme onusien, précisant que l’inégalité amplifie ces différentes défaillances.

Pour inverser cette tendance, les chercheurs de l’UNRISD proposent la création d’un nouveau contrat éco-social et une approche politique fondée sur des économies alternatives, des politiques sociales transformatrices, un multilatéralisme réimaginé et des solidarités renforcées. Cette approche devrait ainsi permettre de lutter contre les inégalités, briser le cycle des crises multiples et imbriquées et œuvrer à un avenir plus égalitaire, plus juste et plus durable.

Coopération bilatérale: la France aux petits soins avec le Niger

Au bord de la rupture diplomatique avec le Mali, la France conforte sa présence au Niger.Entre le Niger et la France, c’est le parfait amour. Mercredi 16 novembre, Paris a offert deux hélicoptères de combat de type Gazelle et des pièces détachées à Niamey pour l’appuyer dans la lutte contre les groupes jihadistes actifs dans la région de Tillabéri.

Selon les autorités nigériennes, cet appui logistique s’inscrit dans le cadre d’une coopération plus large, de 16 milliards FCFA, qui a permis depuis 10 ans de former des pilotes au vol de combat et à l’usage de canons, leur action étant décisive dans l’appui de feu aux troupes au sol, les évacuations et les vols de reconnaissance.

« Les autorités estiment que cette coopération est nécessaire. La France est l’un des principaux partenaires du Niger tant sur le plan de l’aide au développement que sur des questions sécuritaires comme justement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », précise le journaliste Aboubacar Yacouba Barma.

En conflit avec les nouvelles autorités du Mali, après dix ans de présence dans ce pays sahélien en proie à une insurrection jihadiste, la France a décidé à repositionner au Niger près de 2000 de ses soldats de l’opération Barkhane. Sauf que ce redéploiement n’a pas été bien accueilli par une partie de l’opinion publique nigérienne. En novembre 2021, des heurts ont fait deux morts lorsqu’un convoi logistique de Barkhane a été bloqué à Tera, dans l’ouest du Niger par des manifestants hostiles à la présence française au Sahel.

« Dans ce contexte, ces dons et appuis de la France peuvent être interprétés comme une volonté de l’ancienne puissance coloniale de redorer son image au Niger et en Afrique », estime Aboubacar Y. Barma, rappelant que « la France ne jouit pas d’une bonne presse au sein de l’opinion et surtout de la société civile car elle est perçue comme une puissance dont les sociétés exploitent les ressources naturelles locales sans véritable retombées pour la population ».

De son côté, la juriste nigérienne, Souwaiba Ibrahim replace les choses dans un « cadre normatif ». « La France est ici depuis 2013. Il n’y a jamais eu de brouille entre elle et les autorités nigériennes. Au contraire, les liens se sont renforcés, en dépit de la friction avec le Mali », soutient-elle, reconnaissant par contre que les autorités nigériennes ont pris les devants pour « légaliser » l’installation des soldats français de l’opération Barkhane au Niger. « Pour vous dire que les autorités nigériennes et la France ont agi afin de donner une base légale solide à cette coopération. Ils ne se sont pas limités à la coopération bilatérale signée entre les deux gouvernements. Comme pour dire : regardez, c’est légal (loi) et légitime (approuvé par les représentants du peuple) », indique la juriste.

Selon Souwaiba Ibrahim, il faut ajouter à cela le fait que « les soldats français ne font des missions terrain seuls comme c’était le cas au Mali ». « Ici, ils opèrent conjointement avec les soldats nigériens. Les soldats français partent en mission toujours sous l’ordre d’un commandement nigérien. Et c’est une grande différence avec ce qu’ils faisaient au Mali », souligne-t-elle. De juillet à octobre, l’État-major des armées nigériennes a fait état d’une quinzaine d’opérations conjointes menées dans l’ouest avec les militaires français dans l’Ouest. Une trentaine de jihadistes auraient été arrêtés lors de ces opérations.

Cette proximité avec la France n’empêche pas au Niger de s’ouvrir à d’autres partenaires. Souwaiba Ibrahim rappelle que « le président Bazoum ne tarit pas d’éloges sur toutes les coopérations militaires étrangères », y compris la Russie avec laquelle « le Niger a une coopération pour la formation de l’armée de l’air et l’achat d’avions » même si pour le chef de l’Etat nigérien, il n’est pas question de travailler avec la compagnie militaire privée, Wagner.

Sénégal : le forfait de Sadio Mané au Mondial 2022 à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA sont tous revenus sur l’officialisation du forfait de Sadio Mané à la coupe du monde, Qatar 2022.« Scénario catastrophe pour les Lions », titre Walf Quotidien après le forfait définitif de Sadio Mané pour le Mondial. Qui pour le remplacer s’interroge le journal. A cette question, Bés Bi tente d’apporter une réponse en expliquant que Habib Diallo (Strasbourg) où Demba Seck (Torino) sont des potentiels remplaçants de l’attaquant du Bayern.

L’Observateur bien renseigné soutient que Aliou Cissé va laisser sa liste intacte. Sadio Mané ne sera pas remplacé, selon le journal. En accord avec la Fédération sénégalaise de football (FSF), le sélectionneur des Lions a décidé de laisser son numéro 10 dans sa liste officielle des 26 Lions en soutien à l’attaquant du Bayern.

« Sadio Mané ne pouvait pas être apte pour le Qatar », souligne La Tribune. L’attaquant des Lions de la Teranga a été « opéré » avec succès à Londres et sera absent trois mois.

Pour Le Soleil, « le Sénégal orphelin de son atout majeur ». Nianthio, comme il est surnommé au Sénégal, doit jeter l’éponge, indique le quotidien national. Un forfait qui fait « pleurer » le Sénégal, note le quotidien sportif Stades.

« Le miracle ne s’est pas produit, Sadio Mané ne jouera pas », la coupe du monde selon Les Echos. Un forfait entériné par le médecin des Lions Manuel Afonso en conférence de presse. « La Tanière Doha rugir », indique Le Quotidien.

Les champions d’Afrique devront « apprendre à vivre sans leur meilleur joueur », renchérit le journal. A trois jours du match contre les Pays Bas (lundi 21 novembre, 16h00 Gmt), « Sadio Mané hors course », signale Sud Quotidien, qui souligne que le « Sénégal perd sa principale arme et atout offensif ».

Du foot, on glisse vers la politique et le marathon budgétaire à l’Assemblée nationale. L’opposition « essuie » son premier revers selon Sud Quotidien, lors du vote du projet de loi de finances 2023 et du budget des institutions. La majorité a réussi à faire voter les « différents budgets des institutions de la république » devant des députés de l’opposition finalement coiffés au poteau, note le journal.

Bès Bi souligne que les « débats » ont « volé bas » lors de la plénière budgétaire à l’Assemblée. Des bagarres ont même été évitées de justesse entre des députés du pouvoir et de l’opposition.

Pour la libération de leur confrère Pape Alé Niang, arrêté le 6 novembre, les journalistes sénégalais réunis au sein de la Coordination des associations de presse (CAP), organisent une marche ce vendredi, indique Le Quotidien.

Les journalistes « pressent » l’Etat ajoute Bès Bi pour la libération de leur confrère. Pape Alé Niang journaliste d’investigation, directeur publication du site Dakarmatin est poursuivi pour « diffusion d’informations militaires non autorisées par la hiérarchie, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques. »

Une plateforme interconnectant les bourses africaines lancée

Projet phare de l’Association des bourses africaines (ASEA) et de la BAD, cette plateforme vise à intégrer les marchés de capitaux africains et à faciliter les transactions transfrontalières.La plateforme AELP Link a été lancée vendredi dans le cadre du projet d »intégration des marchés de capitaux africains qui vise à faciliter les transactions transfrontalières et la libre circulation des capitaux sur le continent africain.

La mise en service de la plateforme est officielle depuis ce jour à 00:00 UTC. La plateforme d’interconnexion permet la négociation de titres cotés en bourse sur les sept (7) places boursières participantes.

Le président de l’ASEA, Dr Edoh Kossi Amenounve a déclaré : « La mise en service aujourd’hui de AELP Link est une étape historique vers la réalisation de la mission de l’ASEA, d’engager les écosystèmes des marchés de capitaux africains afin de favoriser la mobilisation de ressources, de promouvoir la durabilité et de renforcer l’inclusion financière au profit du développement économique de l’Afrique ».

« L’harmonisation de l’infrastructure de négociation par le biais de AELP Link devrait faciliter les processus de négociation existants et potentiellement réduire le coût des transactions sur les marchés de capitaux africains. Je félicite donc toutes les bourses participantes et leurs courtiers respectifs d’être à l’avant-garde de cette grande initiative d’intégration panafricaine », a-t-il ajouté.

La phase 1 de l’AELP est financée par une subvention du Fonds fiduciaire de coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC) géré par la Banque Africaine de Développement (BAD).

Les sept bourses parties-prenantes à la phase 1 de l’AELP sont: la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), Casablanca Stock Exchange (CSE), The Egyptian Exchange (EGX), Johannesburg Stock Exchange (JSE), Nairobi Securities Exchange (NSE), Nigerian Exchange Limited (NGX) et la Bourse de Maurice (SEM). En juillet 2021, l’ASEA a signé un contrat avec DirectFN Ltd pour la conception et la mise en œuvre du système de négociation AELP Link sur les sept marchés.

AELP Link a été conçu pour s’intégrer aux systèmes de transaction et de courtage des bourses. Il est disponible en anglais, français et arabe. Il regroupe les données de marché en direct des bourses et permet aux courtiers d’accéder aux informations et de voir la profondeur et la liquidité des marchés.

Les courtiers agréés sont des intervenants essentiels dans le processus d’interconnexion. Grâce à la coordination des bourses et de l’Association Africaine des Courtiers en Valeurs Mobilières (ASSDA), chaque bourse connectera cinq (5) courtiers à AELP Link.

Dans la première phase du projet, 30 courtiers se sont connectés dès le lancement. La sélection des courtiers participants était basée sur des critères convenus et sur l’expression d’intérêt par des courtiers agréés de chacune des Bourses parties-prenantes.

Le secrétaire général de l’ASSDA, M. Willie Njoroge, a observé que « c’est un moment historique pour l’Afrique, de réaliser enfin l’interconnexion des bourses à travers l’Afrique après de nombreuses tentatives infructueuses au cours des deux dernières décennies ».

L’environnement de test AELP Link est opérationnel depuis juillet 2022, permettant aux courtiers de se familiariser avec la plateforme et d’exécuter des tests de transactions. Cela a abouti à l’achèvement des phases de tests par les utilisateurs le 7 novembre, ouvrant ainsi la voie à la mise en service technique ce jour.

Les courtiers participants se sont déjà engagés dans la signature d’accords de courtage de contrepartie entre différents marchés. Les courtiers parrains permettent l’accès à leurs marchés nationaux aux courtiers parrainés des autres marchés et vice versa.

Le courtier parrain compensera et réglera les transactions sur le marché hôte en utilisant sa devise locale conformément aux règles et pratiques du marché hôte. Les organismes de réglementation de tous les marchés participants sont donc informés des progrès.

Une cérémonie de lancement officiel de la phase 1 et une démonstration de transactions transfrontalières en direct auront lieu parallèlement à l’Assemblée Générale et Conférence Annuelle de l’ASEA, le 7 décembre 2022, à 9h00 UTC, à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Les phases futures du projet pourraient inclure des systèmes de paiement transfrontaliers automatisés, la participation d’autres bourses membres de l’ASEA et de leurs courtiers respectifs et de courtiers supplémentaires des bourses participantes actuelles après la phase pilote.

La Bourse du Botswana (BSE) et la Bourse du Ghana (GSE) intégreront la phase 2 de l’AELP avec une connectivité technique au lien qui devrait commencer en 2023.

L’Association des bourses africaines est la première association des 25 bourses de valeurs en Afrique qui se sont réunies dans le but de développer les bourses membres et de fournir une plateforme de mise en réseau.

L’ASEA a été créée en 1993 et travaille en étroite collaboration avec ses membres pour libérer le potentiel des marchés de capitaux africains.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

La fête de l’Indépendance, le débat sur les dispositions fiscales prévues par le projet de loi de finances pour 2023 et la fiscalité des avocats sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de ce vendredi.+L’Opinion+ écrit que le peuple marocain célèbre vendredi le 67ème anniversaire de la fête de l’indépendance qui marque l’affranchissement du Royaume de la tutelle d’une colonisation française maquillée en protectorat, notant que des milliers de Marocains avaient sacrifié leurs vies et versé leur sang pour que cette indépendance soit arrachée aux griffes et aux convoitises de l’occupation.

Et c’est en quelque sorte leur mémoire qui est honorée à l’occasion de la fête de l’indépendance, une mémoire qui est restée vivace parmi toutes les générations marocaines nées avant et après l’indépendance, et qui devra le rester pour celles qui suivront dans un futur proche ou lointain, relève l’éditorialiste.

Mais si les combats d’antan étaient livrés contre l’occupant et ses forces de répression, ceux d’aujourd’hui et de demain le sont et le seront pour la préservation de la souveraineté et de l’unité de notre pays, en proie, comme le reste de la planète, à de violents soubresauts économiques, politiques et géostratégiques, estime-t-il.

Et dans cette lutte toujours d’actualité, tous les Marocains, quel que soit leur rang ou leur niveau d’implication dans la vie sociale, économique, culturelle, scientifique ou politique, sont appelés à tenir leurs positions et contribuer, autant que faire se peut, à cet objectif primordial qu’est le développement socioéconomique de notre pays, ajoute-t-il.

+Aujourd’hui le Maroc+ critique l’attitude de certains professionnels libéraux qui sont montés au créneau pour protester contre la disposition relative à la retenue à la source sur leurs honoraires prévue par le projet de loi de finances pour 2023, actuellement débattu au parlement.

La publication dénonce le « déséquilibre injuste » entre les revenus salariaux, déjà assujettis au principe de la retenue à la source et qui génèrent entre 70 et 80% du volume global annuel de l’IR, et les autres catégories de revenus, notamment professionnels, fonciers et agricoles, qui ne couvrent que les 30 % qui restent, et qui sont payés sur une base déclarative.

Le comble est que les professionnels libéraux, dont certains sont montés au créneau pour dénoncer la disposition proposée, se trouvent être le plus souvent des employeurs et que, chaque mois au moment de servir les salaires à leurs employés et collaborateurs, ils procèdent eux-mêmes à la collecte de l’IR en retenant à la source des montants à reverser à l’État, relève-t-il, se demandant en quoi cette retenue à la source porterait préjudice s’ils s’engagent à payer ce qu’ils doivent réellement jusqu’au dernier centime.

“Une retenue à la source ne serait alors qu’un acompte qui ne changerait rien à la donne si les déclarations étaient sincères”, souligne -t-il.

D’un autre côté, si les professionnels libéraux vont désormais bénéficier de la couverture médicale et de la retraite dans le cadre de la généralisation de la protection sociale, en contrepartie ils doivent au moins fournir un effort, ne serait-ce que de transparence, soutient-il.

+Le Matin+ rapporte que le nouvel accord entre le gouvernement et les représentants de l’Association des barreaux du Maroc (ABAM) ne fait pas l’unanimité au sein de la profession. La grève des robes noires reste de mise, notamment à Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Fès, Oujda, Tétouan, Khouribga, Settat et Béni Mellal. Pour certains avocats contestataires, l’ABAM n’aurait pas une bonne maîtrise du dossier fiscal qu’elle discute avec le gouvernement.

L’Association des barreaux du Maroc (ABAM) a annoncé mardi dans un communiqué la reprise du travail dans tous les tribunaux du Royaume à partir du mercredi 16 novembre. Et ce après avoir obtenu un accord sur les dispositions du PLF 2023 relatives à la fiscalité des avocats, lors d’une réunion tenue avec le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, et le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Dans ce communiqué, l’ABAM annonce qu’elle est parvenue à «un consensus avec le gouvernement sur le dossier fiscal», en attendant «la création d’une commission mixte pour passer en revue le reste des éléments du dossier fiscal», rappelle le quotidien.

Après l’annonce de ce nouvel accord par l’ABAM, l’appel à la suspension de la grève n’a pas été suivi par tous les barreaux. C’est le cas notamment de ceux de Rabat et de Casablanca qui, par des communiqués datés du 16 novembre, ont appelé à maintenir la grève.

Réflexion à Abidjan sur la résilience des zones côtières

Les pays ouest-africains, en réunion sur les bords de la lagune Ebrié, envisagent de fédérer leurs efforts en vue d’une gestion intégrée de leurs zones côtières.Les 17 et 18 novembre 2022, Abidjan abrite la 9e session du Comité régional de pilotage (Crp) du projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (Waca-resip) qui s’est ouverte ce jeudi en présence d’autorités locales et régionales.   

La cérémonie d’ouverture des travaux s’est tenue en présence du représentant du ministre de l’Environnement et du développement durable, Parfait Koffi, par ailleurs directeur de cabinet du ministère.

A cette session, l’on enregistrait également le représentant de la Commission de l’Uemoa, maître d’œuvre de la composante régionale du projet, Gustave Diasso et du représentant de la Banque mondiale, Nicolas Desramaut.

Cette réunion du Comité régional de pilotage permettra aux acteurs de faire, entre autres, l’état de la mise en œuvre du projet, la revue des actions des précédentes réunions et l’examen de la version révisée du manuel régional d’exécution du projet.

Le directeur de Cabinet du ministère de l’Environnement et du développement durable, a souligné que ce projet ne peut être réalisé de manière unilatérale. Raison pour laquelle, il n’a eu de cesse d’appeler à la mutualisation des compétences entre les Etats et un appui soutenu des bailleurs de fonds.

« Ce projet est une opportunité pour l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest de fédérer leurs efforts pour parvenir de façon effective à une gestion intégrée de leurs zones côtières », dira-t-il. Sans manquer d’indiquer que la Côte d’Ivoire qui a déjà entrepris des actions dans ce sens continuera de jouer sa part.

Il a salué la tenue régulière du Comité régional de pilotage qui illustre d’ailleurs la volonté des institutions partenaires et des pays impliqués de se concerter et de mutualiser leurs efforts pour, entre autres, analyser et formuler des recommandations par rapport à la mise en œuvre du projet et des écarts éventuels, tout en vérifiant son alignement sur les stratégies nationales et régionales.

Il a également souhaité la pérennisation des acquis du projet Waca Resip 1 en termes de renforcement des politiques, à travers la mise en place d’un cadre institutionnel fort et opérationnel dans les différents pays impliqués.  

Le représentant de la Commission de l’Uemoa a pour sa part invité le Comité à poursuivre les efforts de concert avec les autres organisations régionales d’Afrique et du Centre afin que tous les pays côtiers soient couverts par le Programme Waca.

Il a toutefois insisté sur une implication active des acteurs du Crp, en vue de rattraper le retard dans la mise en œuvre de certaines activités projetées, notamment celles portant sur la réalisation des infrastructures.

Le représentant de la Banque mondiale a quant à lui appelé à la finalisation des travaux qui permettront aux six premiers pays, dont la Côte d’Ivoire de disposer d’outils de gestion intégrée et résilient de la zone côtière, vu la fin de la première phase prévue pour bientôt. Il a aussi formulé le besoin de mettre place une stratégie de pérennisation des actions au niveau des pays au terme de la phase 1 du projet.

« Il faut que les pays disposent de structures pérennes qui puissent bénéficier toujours de l’appui régional en matière de dialogue politique, de mise en place de protocole et d’observatoire, etc. Mais également fédérer et coordonner les activités nationales et investissements sur la résilience des zones côtières », a noté M. Nicolas Desramaut.

Le projet Waca Resip 1 est le fruit d’une convention de financement entre la Banque mondiale et ses partenaires, la Commission de l’Uemoa et six pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Benin, Sénégal, Togo, Mauritanie, Sao Tomé et principe).

Au nombre des organes de gestion du projet, figure le Comité régional de pilotage qui a pour mandat de fournir des orientations stratégiques, soutenir le dialogue entre les pays et les institutions régionales pour renforcer l’intégration régionale, coordonner les interventions transfrontalières et faciliter la mobilisation des ressources.

Le Comité régional se réunit au moins deux fois par an de manière rotative dans chacun des pays bénéficiaires du projet, sur convocation de la Commission de l’Uemoa. La Côte d’Ivoire qui abrite cette réunion pour la seconde fois, a accueilli sa toute première session de façon virtuelle, en raison de la survenance de la Covid-19.

Dakar-Gorée jazz 2022 : RAM transporteur officiel de la 6e édition du festival

La 6e édition du festival Dakar-Gorée jazz se tient les 17 et 18 novembre à la Maison de la culture Douta Seck de la capitale sénégalaise Dakar.Après deux ans d’interruption à cause de la pandémie Covid-19, le festival Dakar-Gorée Jazz revient cette année avec une programmation inédite. La compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc (RAM) est le transporteur officiel des artistes et participants à cette 6-ème édition, a-t-on indiqué auprès de la représentation de la compagnie nationale au Sénégal.

La Royal Air Maroc accompagne ce festival Dakar-Gorée jazz pour la cinquième fois consécutive et depuis 2016, un engagement qui vise à rapprocher les deux peuples marocain et sénégalais et contribuer au renforcement des relations sociales et économiques entre les deux pays frères, ajoute-t-on de même source. Une soirée de gala est d’ailleurs prévue jeudi soir à Dakar et à laquelle sont invités plusieurs personnalités sénégalaises et marocaines de différents domaines, ainsi que des officiels et des diplomates accrédités au Sénégal.

« La culture est, plus que jamais, le meilleur moyen de bâtir ensemble un monde basé sur l’ouverture, la tolérance et la vie en harmonie entre les peuples et les nations, en transformant les différences des uns et des autres en richesses civilisationnelles. C’est dans cet esprit que la Royal Air Maroc, en tant qu’entreprise citoyenne, s’engage auprès des grandes manifestations culturelles et artistiques du continent (MASA, Biennale de Bamako, FESPACO, Ecrans Noirs) », a confié à la presse Mabrouki Anouar, directeur régional de la RAM au Sénégal.

Inscrit à l’origine dans le cadre de « l’African-American Month » en vue de favoriser un pèlerinage, en Afrique, des africains-américains et de la diaspora pour la connaissance de leur histoire et la découverte de leur continent, « Dakar-Gorée Jazz » est une manifestation socio-culturelle et touristique destinée à promouvoir la destination Sénégal.

Participeront à cette 6e édition des musiciens internationaux du jazz, de la salsa, du reggae, du blues et même du rap, selon les organisateurs.

A signaler que la RAM est présente au Sénégal depuis mars 1958, lorsqu’elle avait ouvert la ligne Casablanca-Dakar qui fut l’une des premières routes aériennes internationales de la compagnie. 

Au fil du temps, et grâce à la collaboration exemplaire des autorités sénégalaises et marocaines, la ligne est devenue l’une des plus importantes de Royal Air Maroc assurant le transport de plus de 200 mille passagers par an.

Côte d’Ivoire : Bonaventure Kalou adhère au Rhdp

L’ex-footballeur international, Bonaventure Kalou, maire indépendant de Vavoua (Ouest ivoirien), rejoint le Rhdp, le parti au pouvoir, à un an des prochaines élections municipales.Au regard des actions de développement « conformes à ma vision de la politique (…) ce jeudi 17 novembre 2022, je prends la décision de rejoindre le président Alassane Ouattara », a dit M. Bonaventure Kalou dans une déclaration.  

Il a promis « l’accompagner dans son action de développement en marquant mon adhésion au Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) », le parti au pouvoir, présidé par M. Alassane Ouattara.  

Le maire de Vavoua a fait observer que « depuis son accession à la magistrature suprême, M. Alassane Ouattara président de la République de Côte d’Ivoire et son gouvernement Rhdp ne ménagent aucun effort pour la transformation positive notre pays à tous les niveaux ».

« Je ne viens pas au Rhdp pour être un spectateur, mais pour accompagner mes frères élus et cadres de la Région du Haut-Sassandra à renforcer les actions de développement et de cohésion, mais aussi d’être à l’écoute des populations pour continuer de porter leur voix auprès du président », a-t-il ajouté.

« Sachez tous que cette décision que je prends aujourd’hui est en cohérence avec les valeurs que j’ai toujours défendues et ces valeurs sont incarnées par M. Alassane Ouattara », s’est défendu l’ex-footballeur international ivoirien.

M. Kalou a ensuite énuméré des réalisations du gouvernement, indiquant que 46 villages dans sa localité ont été électrifiés sur 74, soit un taux de couverture de 62 %. De plus, plusieurs collèges de proximité ont été construits dans les sous- préfectures du département.

« Au niveau de la commune, nous avons bénéficié de l’extension du réseau électrique, avec beaucoup de projets en perspectives que sont le projet de construction d’un Lycée Municipal à Vavoua, le projet de bitumage de l’axe Zuénoula-Béziaka-Vavoua en cours d’exécution », a-t-il relevé.

Il a souligné également l’octroi de 6 kilomètres de bitume à la ville de Vavoua et le projet de reprofilage des voies de l’ensemble du département ; toute chose qui contribue au développement du département et au bien-être des populations.

Ajouté à cela, il a noté « l’énorme chantier de la réconciliation où nous observons avec beaucoup de plaisir les actions pour le renforcement de la cohésion sociale avec pour point culminant le retour de l’ex-président Laurent Gbagbo et la configuration actuelle du paysage politique qui laisse libre cours au débat démocratique ».

Le secrétaire exécutif du Rhdp, M. Cissé Bacongo, a dit accueillir avec « beaucoup de bonheur » le maire de Vavoua, Bonaventure Kalou, assurant que « l’accompagnera le plus loin possible sur le chemin de son destin politique ».

Dans un langage franc, le secrétaire exécutif du Rhdp a fait remarquer qu’« un parti politique, c’est une société de sorciers », se félicitant que M. Bonaventure Kalou est « désormais élu Vavoua du Rhdp », ce qui conforte l’électorat du parti au pouvoir.

Après une riche carrière sportive, Bonaventure Kalou a décidé en 2018 de s’engager en politique pour apporter sa modeste contribution au développement de son pays à travers sa localité Vavoua et contribuer à la cohésion sociale et à la réconciliation.

Il a fait ses premiers pas en politique en étant candidat indépendant à la mairie de Vavoua en 2018. Mais, après son élection, malgré les appels de pieds de plusieurs chapelles politiques, il a conservé son statut d’élu indépendant.

« Je me suis donné un temps de réflexion quant à mon engagement auprès d’un parti politique », a-t-il fait savoir. Il s’est réjoui de la présence de ses parents de la chefferie traditionnelle de Vavoua à ses côtés lors de la déclaration.

M. Bonaventure Kalou, désormais élu Rhdp, a lancé un appel à « une mobilisation autour du président de la République, Alassane Ouattara pour l’accompagner dans son projet de transformation positive » de la Côte d’Ivoire.

Afrique : Kémi Seba et Nathalie Yamb épinglés par Washington

Les deux activistes participent à la campagne de désinformation de l’oligarque russe Evguéni Prigojine, fondateur du groupe paramilitaire Wagner, dans toute l’Afrique, informe la diplomatie américaine.Le département d’Etat des Etats-Unis est catégorique. Kémi Séba et Nathalie Yamb « permettent aux entités liées au Kremlin de maintenir un déni plausible de l’intervention de la Russie dans les affaires africaines, tout en essayant de façonner des opinions africaines favorables aux objectifs politiques du Kremlin ».

Selon la diplomatie américaine, le panafricaniste Kémi Séba est un important colporteur de désinformation et de propagande russes. Il prétend soutenir le principe « aux problèmes africains, des solutions africaines », tout comme le fait le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, lorsqu’il promeut l’image surfaite de la Russie en Afrique. En réalité, note le département d’Etat, le déploiement par la Russie de certaines figures africaines favorables au Kremlin pour faire écho à sa désinformation masque le propre programme néocolonialiste du Kremlin.

Née en Suisse d’un père camerounais et d’une mère suisse, Nathalie Yamb a vécu en Côte d’Ivoire de 2007 à 2019, et « est une colporteuse très prolifique de désinformation ainsi qu’une importante opposante de la France et de ses alliés sur le continent ».

Le Franco-Béninois et la Suisso-Camerounaise ont, selon Washington, des liens avec des entités liées à Evguéni Prigojine, fondateur du groupe paramilitaire russe Wagner, accusé d’exactions notamment au Mali. Ces deux « maillons essentiels du réseau d’Evguéni Prigojine » s’emploient énergiquement à influencer l’opinion publique à travers le continent pour l’amener à réclamer une plus grande influence russe, soulignent les Américains.

« La démarche d’Evguéni Prigojine est censée soutenir les idéaux panafricains, telles qu’une plus grande fraternité et la collaboration entre les peuples d’origine africaine, mais elle vise en réalité à soutenir l’exploitation sans bornes des ressources africaines par le groupe Wagner, notamment l’or, les diamants et le bois », écrit le département d’Etat.

Pour mener à bien leur mission, Kémi Séba et Nathalie Yamb « ont tous deux diffusé de la propagande pro-Kremlin lors d’événements et de conférences parrainés par le gouvernement russe et des organisations liées à Evguéni Prigojine telles que l’AFRIC et Afrique Media ».

Ils s’appuient également sur des entités liées à Evguéni Prigojine. Il s’agit de l’Association pour la recherche libre et la coopération internationale (AFRIC), sanctionnée par les États-Unis, de la Fondation de la protection des valeurs nationales (FZNC), un groupe de réflexion russe également sanctionné par Washington, et de la chaîne de télévision Afrique Media, média francophone basé au Cameroun et lié à l’AFRIC.

L’Association pour la recherche libre et la coopération internationale (AFRIC), sanctionnée par les États-Unis, sert de société écran pour les opérations d’influence d’Evguéni Prigojine en Afrique, notamment en parrainant des pseudo-missions de surveillance des élections au Zimbabwe, à Madagascar, en République démocratique du Congo, en Afrique du Sud et au Mozambique et en diffusant de la désinformation pro-Kremlin.

SIMA 2022 : le Prix Hamed Bakayoko décerné à un Ivoirien

Le mécénat, un moyen prôné par le Salon des industries musicales d’Afrique (SIMA) pour encourager des personnes à accompagner l’industrie musicale dans l’espace Francophone.Dans cette optique, le fondateur du Salon des industries musicales d’Afrique (SIMA), Mamby Diomandé, a initié le Prix Hamed Bakayoko de la personnalité culturelle pour rendre hommage à ceux qui contribuent à l’éclosion de l’écosystème de la musique.

Le Prix Hamed Bakayoko de la personnalité culturelle a été décerné à l’Ivoirien Ouattara Dramane dit « OD », à l’ouverture de la 1ère édition du Salon des industries musicales d’Afrique (SIMA) qui se tient les 17 et 18 novembre 2022 à Abidjan.

Pour Mamby Diomandé, commissaire général de l’évènement, « le SIMA est aussi une plateforme d’hommage et de reconnaissance à ces hommes et à ces femmes qui soutiennent inlassablement la musique en Afrique Francophone ».

Tidiane Bakayoko, fils aîné de feu Hamed Bakayoko, ancien Premier ministre, a remis le prix au représentant de M. Ouattara Dramane, un mécène de la musique. Et ce, « au nom de (sa) mère, de ses frères, de sa sœur et de la grande famille Bakayoko ».

Il a dit « merci pour cet honneur » qui est fait à son père, l’ancien Premier ministre Hamed Bakayoko, pour qui la culture, et en particulier la musique était un pan de sa vie, remettant « avec reconnaissance et plaisir » cette distinction au représentant de M. Ouattara Dramane dit « OD ».

« Ce prix est un prix qui valorise un homme de culture et nous savons que M. Ouattara Dramane soutient énormément les actions en faveur de la culture en Côte d’Ivoire », a expliqué M. Mamby Diomandé, à propos du choix de cette personnalité.

« Il a d’ailleurs été à la base de bon nombre de concerts qui se sont déroulés en Côte d’Ivoire et par rapport à cet impact, nous avons décidé de lui décerner pour la première édition le prix d’homme de culture, le Prix Hamed Bakayoko », a-t-il insinué.   

De nombreux experts de la musique sont réunis à Abidjan pour discuter des questions liées à la digitalisation de l’industrie musicale africaine à cette première édition du SIMA, ouvert ce jeudi par le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara.

Représentant Mme Françoise Remarck, la ministre de la Culture et de la Francophonie, Me Adama Kamara a salué la thématique abordée, faisant observer que l’industrie musicale et le numérique génèrent aujourd’hui un ensemble de métiers qu’il faut professionnaliser.

« Outre l’adaptation des productions artistiques aux nouvelles plateformes de consommation de la musique, qui sont en pleine mutation, l’une des solutions structurelles à la préservation des métiers de l’industrie musicale reste la protection sociale », a-t-il déclaré.

Au cours de ce salon, la question brûlante des droits d’auteur sera également abordée, afin d’éclairer la lanterne de nombreux artistes africains qui, en réalité, ne maîtrisent véritablement pas cette notion du droit d’auteur pour lequel une nécessité de sensibilisation s’impose.

Pit Baccardi, de son vrai nom Guillaume N’Goumou, rappeur et producteur franco-camerounais est co-fondateur de ce Salon des Industries Musicales d’Afrique Francophone, dont la première édition se déroule sur les bords de la lagune Ebrié.