Burkina : le capitaine Traoré invite les soldats à incarner l’espoir des populations

Le Président de la Transition, Ibrahim Traoré s’est adressé à la Nation, à l’occasion du nouvel an.C’est depuis Solenzo, située dans la region de la Boucle du Mouhoun, reprise il y a quelques semaines des mains des jihadistes que le Président de la transition a prononcé son discours de nouvel an. « Le lieu précis, parmi ces combattants, est solennel parce qu’ailleurs pendant que les esprits sont à la fête, dans la tête de ces combattants, l’esprit est à la guerre », a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré qui a salué la « bravoure » des soldats et rendu hommage à tous les combattants engagés dans la lutte contre les groupes jihadistes.

« Ne jamais baisser les bras ; il faut protéger ces populations, il faut les défendre… Lorsque dans la journée, ils [les civils] se battent pour chercher leur pain quotidien, que nous, nous soyons dans les brousses pour leur permettre de le chercher en toute sécurité. Et la nuit, lorsqu’ils seront endormis, que nous soyons encore dans la brousse pour leur permettre de dormir tranquillement ; c’est notre mission, la mission du combattant, mission noble. Et c’est ça la gloire, c’est ça l’honneur… Je demande donc aux braves combattants partout au Burkina Faso de redoubler d’efforts, de voir l’espoir de vie que cela suscite chez les populations en les voyant », a insisté le capitaine Ibrahim Traoré.

Pour lui, la réorganisation de l’armée, entamée depuis son arrivée au pouvoir, se mesure par le changement de tactique sur le terrain de lutte contre le terrorisme. « Nous parlerons de changement stratégique dans les jours à venir », a déclaré le chef suprême des armées qui a fait cas d’acquisition massive d’équipements de guerre.

« Cette réorganisation logistique est en cours et va s’amplifier dans les jours à venir. Parce que le souhait pour nous, c’est que lorsque les populations demandent les forces, qu’elles soient présentes. Et cela demande de la logistique. C’est en cours de résolution et nous n’avons aucun doute que cela puisse se faire et que nous puissions dans des brefs délais, pouvoir subvenir rapidement aux besoins sécuritaires de nos populations », a assuré le président de la transition.

Le pays est confronté depuis 2015 à une situation sécuritaire marquée par des exactions des groupes jihadistes. Le manque de matériels de guerre de l’armée a été relevé à plusieurs reprises comme l’une ses faiblesses.

Ouganda: Au moins 9 morts dans une bousculade

Au moins 9 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d’une bousculade dans un centre commercial de la capitale ougandaise Kampala lors de la célébration du Nouvel An, a annoncé dimanche la police locale. »L’incident s’est produit à minuit lorsque le Centre Commercial Freedom City a encouragé les participants à sortir pour regarder les tirs de feu d’artifice. Une bousculade s’en est suivie, entraînant la mort instantanée de cinq personnes », a déclaré le porte-parole adjoint de la police métropolitaine de Kampala, Luke Owoyesigyire.

Plusieurs mineurs ont été tués lors de la bousculade, ajoute-t-on.  « La police territoriale de Katwe enquête sur un incident de précipitation et de négligence qui s’est produit lors de cet incident », a fait svaoir Owoyesigyire.

« Les secouristes sont arrivés sur les lieux et ont transporté les blessés à l’hôpital, où neuf personnes au total ont été confirmée mortes », a-t-il poursuivi.

Côte d’Ivoire : une croissance d’environ 7% par an projetée de 2023 à 2025

Le gouvernement entend poursuivre la dynamisation du potentiel de croissance du pays avec une hausse de la transformation locale des matières premières dont le cacao, l’anacarde et le coton.« Les perspectives économiques de notre pays demeurent bonnes avec un taux de croissance économique projeté en moyenne à environ 7% par an sur la période 2023- 2025 », a dit le président Alassane Ouattara, dans son message de vœux du nouvel an à la Nation.

Il a indiqué que des projets structurants, en cours dans le Grand Abidjan, seront, pour la plupart, achevés en 2023, entre autres, le Pont de la Baie de Cocody, et celui reliant Yopougon au Plateau ; de même que les travaux de construction des huit échangeurs.

Les travaux d’extension de l’Aéroport Félix Houphouët-Boigny qui viennent d’être lancés, devraient à terme permettront à terme d’accueillir 5 millions de passagers ; soit deux fois plus qu’aujourd’hui, consolidant ainsi la position de hub aéroportuaire.

Le métro d’Abidjan, quant à lui, viendra accompagner le développement d’Abidjan et fluidifier les déplacements, a-t-il ajouté. Le gouvernement vise la transformation des villes secondaires, telles que Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et San Pedro, pour en faire de grands pôles de développement

« Pour l’intérieur du pays, je me réjouis de l’inauguration récente de l’autoroute Yamoussoukro – Tiébissou (centre). La partie Tiébissou – Bouaké sera achevée dans le courant du deuxième semestre 2023 ainsi que la réhabilitation de la côtière Abidjan – San Pedro », a-t-il déclaré.

Selon M. Ouattara, ces travaux s’inscrivent dans la vision de transformation des villes secondaires, telles que Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et San Pedro, pour en faire de grands pôles de développement économique.

« Il en sera de même bientôt pour d’autres villes telles que Man, Daloa, Bondoukou, Abengourou et Odienné. Au niveau de l’enseignement technique et professionnel, notre dispositif national de formation se modernise et s’enrichit afin d’améliorer l’employabilité de notre jeunesse », a-t-il laissé entendre.

Cela devrait s’opérer à travers la réhabilitation et la construction de lycées techniques et professionnels ; et la mise en œuvre de l’École de la seconde chance. En outre, les programmes pour l’amélioration de l’accès des services sociaux de base devraient s’accélérer avec la deuxième phase du Programme social du gouvernement.

M. Ouattara a fait savoir qu’« avec le rythme actuel d’électrification, c’est-à-dire plus de 600 localités par an, nous parviendrons, en 2025, à faire de l’accès universel à l’électricité, une réalité pour tous les habitants de la Côte d’Ivoire ».

Il a assuré que l’accès à l’eau potable se poursuivra avec un accent particulier sur les zones de fragilité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Grâce à ces travaux, aujourd’hui, c’est plus de 75% des concitoyens qui bénéficient d’un centre de santé à moins de 5 kilomètres de leur lieu de résidence.

  

« Nous ne sommes candidats à rien » (Mamadi Doumbouya)

Dans son discours à la nation, le chef de l’État guinéen a réitéré ce samedi, sa promesse de ne pas être candidat aux élections qui se tiendront à l’issue de la transition.C’est son deuxième message de nouvel an depuis qu’il a déposé Alpha Condé, en septembre 2021. Cette année, le Colonel Mamadi Doumbouya s’est attardé sur le consensus trouvé avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) pour la transmission du pouvoir aux civils dans des délais raisonnables. Selon le chef de l’Etat guinéen, c’est dans un esprit d’ouverture et de coopération que les autorités de la transition sont parvenus avec l’organisation sous régionale à s’accorder, dans un compromis dynamique, sur un chronogramme qui va permettre la mise en œuvre des dix (10) points pour aboutir au retour à l’ordre constitutionnel.

« Je tiens à rassurer l’opinion nationale et internationale que mon engagement est et reste le même. Il n’a pas changé d’un point. Conformément aux articles 46, 55 et 65 de la charte de la transition, ni moi, ni les membres du Comité National du Rassemblement pour le Développement, ni les membres du conseil national de la transition et encore moins les membres du gouvernement ne seront candidats aux futures élections », a insisté le Chef d’Etat de la Guinée.

De façon très claire ajoute-t-il, « cela veut dire que nous ne sommes candidats à rien ».

Pour Mamadi Doumbouya, cette période de transition sera mise à profit pour mettre en place des institutions fortes qui résisteront à la tentation des hommes dont l’aboutissement sera l’organisation d’élections libres, crédibles, transparentes, inclusives et acceptées par toutes les parties prenantes.

Depuis le 05 septembre 2021, la République de Guinée est dirigée par une junte militaire après un coup d’Etat contre Alpha Condé.

Exilé en Turquie, l’ancien chef de l’Etat continue de se réclamer comme le président démocratiquement élu de la Guinée.

« Je suis et reste un président élu et très attaché à la démocratie, à l’Etat de droit, au respect de nos valeurs de liberté et de dignité », a déclaré Alpha Condé dans son « message d’adresse de nouvel ».

Côte d’Ivoire : Ouattara gracie près de 8.000 détenus

Cette grâce présidentielle accordée conformément à la Constitution, a lieu à l’occasion du nouvel an 2023, mais prend en compte certaines catégories prisonniers.« J’ai signé un décret accordant une grâce collective à environ 2.000 personnes condamnées pour des infractions mineures », a indiqué le président de la République Alassane Ouattara, dans un message de vœux du nouvel an.

Il a souligné, en outre, avoir signé un décret accordant « une remise gracieuse de peine à environ 6.000 condamnés, dont le reliquat de la peine à purger est inférieur ou égal à trois ans, à l’exclusion des infractions graves et des crimes de sang ». 

La mise en œuvre de ces deux mesures devrait conduire à la mise en liberté de près de 8.000 personnes.

Les 46 soldats ivoiriens au Mali « bientôt » en Côte d’Ivoire (Ouattara)

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara assure du retour sur le sol ivoirien des militaires ivoiriens détenus à Bamako et condamnés à 20 ans de prison, dans son message de vœux du nouvel an à la Nation.« Mes pensées vont particulièrement à l’endroit de nos soldats détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022 », a dit M. Ouattara, qui s’est félicité de la libération des trois soldates en septembre tout en espérant que « les 46 autres soldats regagneront bientôt le sol ivoirien ».

Grâce aux actions diplomatiques entreprises avec l’appui de dirigeants de plusieurs pays amis, notamment le président de la République togolaise, M. Faure Gnassingbé, ces trois femmes soldats ont été libérées, a-t-il rappelé.

Toujours, dans l’élan de la diplomatie, M. Ouattara a laissé entendre que les temps à venir augurent de bonnes nouvelles. Il a soutenu qu’au cours de l’année 2022, la voix et les valeurs défendues par la Côte d’Ivoire ont été portées à maintes occasions sur la scène internationale, avec en prime le dialogue.

« C’est ainsi que dès le début de la guerre en Ukraine, la Côte d’Ivoire a été l’un des premiers pays à appeler, au sein des instances des Nations Unies, à une résolution pacifique de ce différend dans le respect du droit international et par le dialogue », a-t-il ajouté.

« De même, dans notre sous-région, la Côte d’Ivoire continue de jouer, dans le cadre de la CEDEAO, un rôle de premier plan dans la résolution des crises politiques auxquelles sont confrontés plusieurs pays », a-t-il poursuivi.

Les 46 soldats ivoiriens, détenus à Bamako, accusés d’être des mercenaires, ont été condamnés ce vendredi 30 décembre à 20 ans de prison. Les trois soldates libérées en septembre 2022 ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

Côte d’Ivoire : des mesures exceptionnelles au profit des PME

L’Etat ivoirien veut accélérer son dispositif d’accompagnement des Petites et moyennes entreprises (PME) en vue de créer des champions nationaux, transformer l’économie et créer de la plus-value.« Nous comptons renforcer notre dispositif de soutien et de financement des PME avec la mise en place d’une dotation spéciale pour garantir les prêts aux PME », a déclaré le chef de l’Etat Alassane Ouattara, dans un message de vœux à la Nation, à la veille du nouvel an.

Il a indiqué, en outre, avoir « instruit le gouvernement à l’effet de poursuivre les efforts pour ramener les délais de paiement des factures des PME à moins de 30 jours ». Des efforts qui devront s’étendre aux sociétés d’Etat et aux établissements publics nationaux.

« J’ai décidé de faire de 2023, l’année de la Jeunesse », a lancé le président ivoirien, assurant que le gouvernement renforcera et accélérera son dispositif d’accompagnement des jeunes à travers de nombreuses actions.  

Le chef de l’Etat a énuméré le « renforcement et l’expansion des écoles de la seconde chance pour ceux qui sont sortis trop tôt du système éducatif ou qui souhaitent se réorienter » ainsi que l’amélioration de l’employabilité du système de formation professionnelle et universitaire.

Il a, par ailleurs, annoncé l’accélération de la construction d’infrastructures sportives et récréatives ; le renforcement de l’encadrement et du financement direct des projets jeunes et une participation plus accrue des jeunes aux marchés publics de l’Etat.

Pour soutenir l’entrepreneuriat jeune, le président ivoirien a décidé de « la mise en place d’un incubateur pour l’innovation et l’entrepreneuriat pour catalyser le génie créateur de nos jeunes, et accélérer le développement des startups ».

« Je vous invite donc, chers jeunes, à saisir ces opportunités pour que nous construisions, ensemble, la Côte d’Ivoire de demain ; la vôtre, pour notre bonheur à tous ! », a lancé le président de la République qui ouvre des fenêtres aux jeunes pour exprimer leurs talents et s’affirmer dans la société.

 

Covid19: Le Maroc interdit l’accès aux voyageurs en provenance de Chine

Les autorités marocaines ont décidé d’interdire l’accès au territoire du Royaume à tous les voyageurs, quelle que soit leur nationalité, en provenance de Chine afin de d’éviter une nouvelle vague de contaminations au Maroc.A la lumière de l’évolution de la situation sanitaire liée à la Covid-19 en Chine, et des contacts réguliers et directs avec la partie chinoise, et afin d’éviter une nouvelle vague de contaminations au Maroc et toutes ses conséquences, les autorités marocaines ont décidé d’interdire l’accès au territoire du Royaume du Maroc de tous les voyageurs, quelle que soit leur nationalité, en provenance de la République Populaire de Chine, a annoncé samedi le ministère marocain des Affaires étrangères.

Cette mesure sera appliquée à partir du 3 janvier 2023 et jusqu’à nouvel ordre, précise le ministère dans un communiqué, notant que « le Royaume du Maroc a suivi de près, ces dernières semaines, le développement de la pandémie de la Covid en République Populaire de Chine ».

« Cette mesure exceptionnelle n’entache nullement l’amitié sincère entre les deux peuples et le partenariat stratégique entre les deux pays et auquel le Royaume demeure fortement attaché », souligne la même source.

Rétro 2022 : une année économiquement éprouvante pour l’Afrique de l’Ouest

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a très vite éteint la lueur d’espoir entrevue après la pandémie de la Covid-19, obligeant même certains États à recourir au Fonds Monétaire International (FMI) pour soutenir leurs économies.Les émeutes de la faim tant redoutées n’ont finalement pas eu lieu. Mais les pays de l’Afrique de l’Ouest ont continuellement été sur la corde raide en 2022. Comme partout ailleurs en Afrique subsaharienne, la reprise économique a connu un coup d’arrêt brutal à cause de la guerre russo-ukrainienne.

L’envolée des prix des hydrocarbures, consécutive à ce conflit, a provoqué une inflation inédite un peu partout à travers le monde. Très extraverties et fortement dépendantes des importations, notamment de denrées de premières nécessités, les économies de la région n’ont pas échappé à cette flambée généralisée des prix.

Au Nigeria, première puissance économique de la région et du continent, le taux d’inflation global, calculé sur une base annuelle, était de 21,47 % en novembre 2022. Cela représente 6,07 % de plus par rapport au taux enregistré un an plus tôt (15,40 %). Sur une base mensuelle, le taux d’inflation global en novembre 2022 était de 1,39 %, soit 0,15 % de plus que le taux enregistré en octobre 2022 (24 %). 

Le niveau général des prix à la consommation a ainsi continué de progresser durant cette année puisqu’à la fin du mois d’août, l’inflation était de 20,77 %, ce qui représentait son niveau le plus élevé depuis septembre 2005.

Le Ghana en « risque élevé de surendettement »

Au Ghana, deuxième puissance économique de la région, l’inflation connaît un niveau inédit. Jamais depuis au moins 20 ans, le pays n’avait vécu une telle situation. L’inflation a dépassé 40 % en octobre et le cedi, la monnaie locale, a perdu la moitié de sa valeur face au dollar. Cela lui a valu d’être classé parmi les monnaies les moins performantes du continent. Les prix du logement, de l’eau, de l’électricité et du gaz ont augmenté de près de 70 %, ceux des transports et du carburant de 46 %.

Par ailleurs, la dette publique dépasse désormais 100 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et le service de la dette absorbe l’essentiel des recettes de l’État.  De même, les réserves de change ont fondu de 9,7 milliards de dollars en 2021 à 6,6 milliards en septembre dernier. Le Ghana est donc en « risque élevé de surendettement », a avoué son ministre des Finances, Ken Ofori-Atta.

Face à l’urgence, le « Ghana Beyond Aid » (le Ghana au-delà de l’aide), concept cher au président Nana Akufo-Addo, a été rangé aux oubliettes et Accra a sollicité, en juillet, l’aide du Fonds Monétaire International (FMI) pour un prêt de 3 milliards de dollars.

Très pessimiste sur l’avenir à court terme du pays, l’agence de notation de Moody’s a abaissé de deux niveaux la note de crédit du Ghana. Avec la note « Ca », l’avant dernière de l’agence, Accra est dans la même catégorie que le Sri Lanka, en défaut de paiement.

L’Uemoa pas épargnée

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) n’a pas échappé à la situation économique difficile que traverse le monde. Le prix des aliments de base a explosé, atteignant 21 % d’augmentation sur les prix des céréales par rapport à 2021, 18 % sur l’huile, 13 % pour le sucre. En 2022, l’inflation devrait atteindre la barre historique de 8 % sur l’ensemble du continent. Du jamais vu depuis une décennie. Quant à la croissance, elle devrait fortement ralentir pour s’établir à 3,6 % contre 4,7 % en 2021.

Des mesures fortes pour tenir

D’Abuja à Dakar en passant par Accra et Abidjan, les gouvernants ont lancé plusieurs initiatives pour freiner la hausse généralisée des prix. Au Ghana, l’État a consenti à augmenter le salaire minimum de 10 % et à introduire une indemnité de coût de la vie équivalant à 15 % de ce même salaire minimum, dont le montant passera à 14,88 cedis par jour (1,08 euro) dès le 1er janvier 2023.

Au Nigeria, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale a relevé, une troisième fois en moins de cinq mois, le principal taux directeur (+150 points de base) à 15,5 %. Avec ce relèvement, les banques commerciales doivent maintenant conserver 32,5 % de leurs dépôts auprès de la Banque centrale, contre 27,5 % auparavant. 

Dans cette même lancée, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao), regroupant les huit États de l’Uemoa a, elle aussi, relevé à trois reprises son taux directeur. Celui-ci est passé de 2,50  à 2,75 % au mois de décembre.

Le FMI, dans un rapport publié en octobre, a estimé que les perspectives à court terme pour l’Afrique subsaharienne sont extrêmement incertaines. Car celles-ci sont liées à l’évolution de l’économie mondiale et que, sur le plan intérieur, plusieurs pays sont confrontés à une situation sociopolitique et sécuritaire délicate.

Dans ce contexte, a suggéré l’institution monétaire, les dirigeants doivent surmonter des crises socio-économiques urgentes dès qu’elles surviennent, tout en s’efforçant de réduire les facteurs de vulnérabilité face aux futurs chocs.

À terme cependant, a-t-elle souligné, une croissance de qualité s’avérera indispensable pour la stabilité et la prospérité de la région, et les mesures prises devront créer les conditions d’une reprise durable. Ce qui aidera les pays à se mettre hors de danger.

Fêtes de fin d’année : sécurisation des plages ivoiriennes

Dans le but de permettre aux populations de célébrer sereinement les fêtes de fin d’année, le ministère des Transports initie une série d’opérations de sécurisation, dont Espadon 1 focalisée sur les alentours des plans d’eau.Quelque 250 agents de la police maritime ont été déployés à travers le pays pour la sécurisation et l’assainissement des plages. L’opération Espadon 1, elle, est placée sous le pilotage de la Direction générale des affaires maritimes et portuaires (DGAMP).   

Le directeur intérimaire de la DGAMP, le colonel Julien Kouassi Yao, a effectué une visite de contrôle et de mobilisation des troupes ce vendredi 30 décembre 2022 sur les plages d’Assinie et de Grand-Bassam, au Sud-Est d’Abidjan.  

Son message à ses hommes, a consisté à leur recommander de garder la vigilance afin que cette opération soit une réussite. 

L’opération entre, par ailleurs, dans un plan global de sécurisation des fêtes de fin d’année, de régulation des transports, de protection des biens et des personnes. « Vous devez faire consciencieusement votre travail. Faire en sorte de veiller à ce que tout ce qui est bagarre, délits, circulation d’armes ou de consommation de stupéfiants soit proscrit », a déclaré le colonel à ses subalternes.   

L’opération qui s’étend jusqu’au 03 janvier 2023 a permis d’enregistrer certains résultats, dont la sauvegarde d’une victime de noyade à San Pedro (Sud-ouest), la saisie d’armes blanches et l’interpellation d’individus s’adonnant à la consommation de stupéfiants aux abords des plages.

Pour le colonel Julien Kouassi Yao, le bilan à mi-parcours est « positif ». Cette opération couvre notamment 5 arrondissements de la direction générale des affaires maritimes et portuaires : Grand-Bassam, Jacqueville, Adiaké, San-Pedro et Abidjan.

Burkina : Fin des audits de la Présidence et du Parlement

L’audit de 23 institutions publiques avait été ordonné par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.Les audits de la Présidence du Faso et de l’Assemblée nationale ont été finalisés, a rapporté le Contrôleur général d’État, Philippe Nion, dans un long entretien accordé au quotidien d’Etat, Sidwaya et publié, hier vendredi.

Il a ajouté que les rapports ont été également transmis aux autorités.

Les contrôles de gestion financière concernent, pour ce qui est de la Présidence, le mandat de Roch Kaboré, soit de 2015 à 2021. L’audit sur l’Assemblée nationale porte sur la gestion 2018-2021, correspondant à une partie du mandat de l’ex président Bala Alassane Sakandé. 

Si rien a filtré sur la gestion des ressources publiques de l’ancien président, Roch Kaboré, celle du Parlement sous Bala Sakandé est qualifiée de « situation inédite ».

« Si je dois classer de 1 à 5 ; 1 étant la mauvaise note, la gestion de l’Assemblée nationale est à 0,5. En matière de gestion, nous avons été confrontés à une situation inédite. C’est tout sauf de la gestion des finances publiques », a affirmé, Philippe Nion.

Bala Sakandé avait attaqué la procédure de l’ASCE-LC arguant qu’un chef d’Etat n’avait pas compétence à instruire le contrôleur général d’État à auditer le Parlement, au regard de la séparation des pouvoirs.

« Si on me dit aujourd’hui que c’est un acharnement que d’auditer l’Assemblée nationale, je dirai que c’est un bon acharnement. Vous aurez des échos de cet audit dans les jours à venir », a répondu le Contrôleur général d’Etat, Philippe Nion.

Ce sont au total 23 institutions publiques qui doivent être auditées dont l’armée, les sociétés d’Etat… 

Depuis septembre dernier, le Burkina est gouverné par une junte militaire dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, tombeur du lieutenant-colonel Paul Henri Damien, lui aussi auteur d’un coup d’Etat en janvier contre Roch Kaboré. 

Afrique de l’Ouest : 2022, une année de turbulences politiques

L’année 2022 en Afrique de l’Ouest a été politiquement mouvementée avec surtout la question des 46 soldats ivoiriens détenus depuis juillet au Mali, suscitant la colère de la Cédéao qui, après avoir mis ce pays sous embargo, tente de trouver une solution définitive aux coups d’Etat intempestifs à l’image du double putsch survenu au Burkina Faso.Quel destin pour les 46 militaires ivoiriens encore détenus au Mali ? Cinq mois après leur arrestation et des allers-retours diplomatiques pour leur libération, leur procès s’est enfin ouvert jeudi 29 décembre à huis clos à la Cour d’appel de Bamako sous un impressionnant dispositif sécuritaire. La Cour d’Assises de Bamako les a condamnés ce vendredi à 20 ans de réclusion criminelle.

Le 10 juillet 2022, en effet, un avion transportant 49 soldats ivoiriens, avec « armements, munitions et équipements », mais sans ordres de mission clairs d’après le pouvoir malien, atterrit à l’aéroport de Bamako. La Côte d’Ivoire et le Mali semblent ne s’être pas parlé ou compris dès le départ, mettant ces militaires devant le fait accompli. Accusés d’être des « mercenaires », ils ont été « immédiatement interpellés ». Ce qui ouvre une querelle diplomatique entre les deux pays voisins.

Exigeant la libération de ses soldats, Abidjan a expliqué à l’opinion internationale que ces derniers étaient venus au Mali pour appuyer le contingent ivoirien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Plusieurs organisations et pays occidentaux ont tenté de se mêler de cette affaire « purement judiciaire et bilatérale », estime Bamako. Mais le Mali, qui a accepté de libérer en septembre trois femmes parmi les 49 soldats ivoiriens grâce à la médiation togolaise, n’a pas réussi à faire déchanter particulièrement la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

De l’embargo à « la souveraineté retrouvée »

En effet, la junte militaire malienne mettait « en garde contre toute instrumentalisation de la Cedeao par les autorités ivoiriennes » après la demande d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement, finalement tenu début décembre à Abuja, au Nigeria. A l’issue de cette réunion, l’organisation régionale a menacé de prendre de nouvelles sanctions contre le Mali « si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés avant le 1er janvier 2023 ».

Les autorités maliennes n’oublient pas l’embargo prononcé contre leur pays en janvier 2022 par les dirigeants de la Cedeao pour sanctionner la décision de la junte militaire de se maintenir au pouvoir pour cinq nouvelles années au maximum sans élection. Jusqu’en juillet de l’année 2022, les frontières des quinze pays de la Cedeao, à l’exception de la Guinée, également dirigée par une junte militaire, étaient fermées au Mali. Seuls les produits de première nécessité continuaient de circuler.

Pour magnifier la résilience du peuple malien, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a institué « le 14 janvier, Journée de la souveraineté retrouvée », en souvenir de la mobilisation inédite des Maliens contre les sanctions de la Cedeao au sortir de la très éprouvante pandémie de Covid-19 dans la région.

L’année 2022 a été également celle où l’opération française « Barkhane » a acté son départ du Mali sans réussir à y vaincre totalement le terrorisme qu’elle était venue combattre neuf ans durant. Effective depuis août, cette décision de retrait pour un redéploiement dans les autres pays du Sahel dont le Niger a été prise depuis février par le président Emmanuel Macron.

Barkhane, Burkina et force anti-putsch

Les relations diplomatiques entre Paris et Bamako se sont détériorées après le renversement du président Ibrahim Boubacar Keita en août 2020 et la destitution en mai 2021 du président de transition Bah Ndaw par le même groupe d’officiers dirigés par le colonel Assimi Goïta. Depuis lors, les escalades verbales entre la France et le Mali s’effectuent régulièrement à travers des communiqués, des déclarations télévisées ou lors de certaines rencontres internationales.

Au Burkina Faso voisin, miné par le terrorisme et où le « sentiment anti-français » prend de plus en plus de l’ampleur comme dans plusieurs pays du continent, les militaires y ont perpétré en 2020 deux coups d’Etat. Tout a commencé en janvier lorsque le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a affirmé avoir renversé le régime démocratiquement élu du président Roch Marc Christian Kaboré. « Une décision prise dans le seul but de permettre à notre pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté », expliquait alors le groupe d’officiers.

Cependant, le lieutenant-colonel Damiba et ses hommes n’ont pas réussi, malgré leurs promesses, à vaincre l’hydre jihadiste. C’est ainsi qu’un second coup d’Etat, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, est intervenu huit mois plus tard, le 30 septembre précisément, exaspérant davantage la Cedeao qui veut trouver une solution définitive à la récurrence des coups d’Etat dans la région.

Le procès du 28-Septembre enfin ouvert

Président en exercice de cette organisation régionale souvent qualifiée par certains détracteurs de « syndicat de chefs d’Etat », le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, qui a lui-même failli être renversé en février dernier dans une tentative de putsch, a évoqué cinq mois plus tard à Paris, en France, l’idée de la création d’une « force anti-putsch ». Même si toutes ses modalités ne sont pas encore dévoilées, cette force viendra en appoint à la lutte contre le terrorisme, ont précisé les dirigeants ouest-africains lors de leur réunion de décembre.

La Guinée également n’est pas indemne du reproche de la Cedeao par rapport aux coups d’Etat intempestifs. Le dernier qui s’est produit en septembre 2021 a installé le capitaine Mamady Doumbouya à la tête du pouvoir. Mais après un an d’exercice, la junte guinéenne a réussi là où le régime d’Alpha Condé a échoué pendant plus d’une décennie : l’organisation du procès du massacre du stade 28 septembre de Conakry.

Dans un tribunal spécialement construit pour ce moment symbolique, les audiences ont été ouvertes le 28 septembre 2022, une date historique qui fait renaître plusieurs souvenirs dans la tête des Guinéens, des plus beaux aux plus tragiques. C’est à cette date notamment, en 1958, que le premier président du pays, Sékou Touré, avait voté « Non » au référendum sur le projet de Constitution proposé par le général Charles de Gaulle pour l’établissement d’une Communauté franco-africaine. Mais c’est à cette date aussi, un demi-siècle plus tard, qu’au moins 156 personnes avaient été tuées, 109 femmes violées et de nombreuses personnes blessées lors d’un rassemblement de l’opposition organisé dans le stade éponyme, selon un bilan établi par une enquête des Nations unies.

De retour en Guinée à la veille de l’ouverture du procès après plusieurs années d’exil au Burkina Faso, l’ancien chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, a été accusé, en compagnie d’une dizaine d’ex-collaborateurs dont son ancien aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité dit « Toumba », de ces violations des droits humains. Ils sont tous placés en détention et comparaissent dans des audiences retransmises en direct et qui ne devraient pas s’achever avant plusieurs mois.

Deux élections au Sénégal

L’actualité politique au Sénégal a été surtout marquée cette année par la perte de plusieurs grandes villes par la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), lors des élections municipales et législatives organisées respectivement en janvier et juillet, fragilisant auprès de l’électorat le président Macky Sall que ses adversaires prêtent l’ambition de vouloir se représenter à une controversée troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024.

Toutefois, après avoir analysé ces résultats électoraux, le chef de l’Etat a tenté de regagner le cœur des Sénégalais en nommant un Premier ministre en septembre, un poste pourtant resté vacant depuis près d’un an. Quatre mois après sa réélection en 2019, le président Macky Sall avait décidé de le supprimer en vue de mieux gouverner sur le mode « fast-track ».

Mais au bout de deux ans, le président Sall, qui a pris les rênes de la présidence de l’Union africaine (UA), a décidé de restaurer le poste de Premier ministre dans l’objectif de prendre avec son gouvernement de « nouvelles mesures » sur le plan social. Le chef de l’Etat a porté son choix sur Amadou Ba, 61 ans, un inspecteur des finances formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) et ancien ministre dont il est réputé proche.

Le 15 décembre dernier, le gouvernement de M. Ba a survécu à une motion de censure présentée par la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), la première formation de l’opposition parlementaire qui compte parmi ses leaders Ousmane Sonko, considéré par plusieurs observateurs comme le nouveau chef de file de l’opposition. Votée par 55 députés, cette motion n’a pas recueilli la majorité absolue de 83 des 165 sièges de l’Assemblée nationale sénégalaise qui se caractérise, dans sa quatorzième législature, par l’équilibre des forces entre l’opposition et le pouvoir.

Port d’Abidjan : le 2e terminal à conteneurs, un accélérateur de croissance

Ce nouveau terminal devrait permettre de doubler la capacité annuelle du port d’Abidjan qui en 2021 a assuré 76% de ses échanges commerciaux avec l’extérieur, réalisant un trafic brut de 30 millions de tonnes.D’une superficie de 37,5 hectares, ce nouveau terminal à conteneurs sera capable de traiter plus de 1,5 million de conteneurs EVP par an et d’accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau, le long de ses 1 100 mètres de quais.

Pour Philippe Labonne, CEO de Bolloré Africa Logistics, ce deuxième terminal « est d’abord une grande fierté parce que c’est le fruit d’un partenariat réussi entre la Côte d’Ivoire, le port d’Abidjan » et le consortium constitué de Bolloré Ports et APM Terminals.

La gestion de ce second terminal a été confiée à Côte d’Ivoire Terminal, entreprise créée par les deux actionnaires, à savoir Bolloré Ports et APM Terminals. Les différentes parties prenantes à ce projet d’envergure se sont réparties les investissements.

Le port autonome d’Abidjan a réalisé le remblaiement des 37,5 hectares (ha) avec un tirant d’eau de 16 m pouvant accueillir les plus gros navires au monde, tandis que le consortium a construit le terre-plein, les superstructures et installé les équipements sur la plateforme portuaire.

D’un coût d’investissement de plus de 262 milliards FCFA, le deuxième terminal à conteneurs comprend 13 portiques de parc, six portiques de quai et 36 tracteurs. La première escale test a eu lieu du 12 au 14 octobre 2022 et la première escale commerciale le 02 novembre 2022.

Un terminal de transbordement 

« Ce terminal va devenir un terminal de transbordement, c’est-à-dire que les navires vont venir du monde entier pour décharger leurs marchandises à Abidjan et les transporter vers d’autres endroits du monde », explique M. Philippe Labonne.

Il se félicite de ce que le reste du monde sera accessible beaucoup plus rapidement. Désormais, étayera-t-il, « pour aller en Chine, on va économiser 15 jours de mer », ce qui permettra au commerçant ou à l’industriel qui vend sa marchandise en Chine de toucher son pécule 15 jours plutôt.

De plus, les navires pouvant accoster étant plus gros, « le prix du transport va aussi diminuer. Donc, c’est un véritable accélérateur de croissance qui a été réalisé par nos collaborateurs ivoiriens avec le support de nos partenaires », a-t-il poursuivi.

« Au-delà de la fierté de cette réalisation, ce que représente pour moi ce terminal, est un formidable espoir pour le futur de la Côte d’Ivoire. Ce terminal, grâce à ses performances, à ses capacités qu’il crée, va permettre d’accélérer la croissance de l’économie ivoirienne », a déclaré M. Labonne.

Le second terminal à conteneurs est basé sur plusieurs innovations technologiques. Il est équipé d’une flotte 100% électrique de portiques de quais, de portiques de parcs et de tracteurs portuaires, sans émission de gaz à effet de serre et de nuisance sonore. En outre, une connexion au réseau wifi couvre entièrement le terminal.

Montée en puissance des activités en 2023

Le projet, depuis la phase des travaux jusqu’à l’inauguration, a généré des milliers d’emplois directs en associant tous les sous-traitants, rapporte Mme Bintou Konaré, directrice des Ressources humaines de Côte d’Ivoire Terminal, dans un entretien à APA.

« Sur l’année 2022, on était à 242 recrutements secs et on totalisera un effectif de 300 collaborateurs d’ici la fin de l’année et en 2023 Côte d’Ivoire Terminal atteindra 450 employés », a fait savoir Mme Bintou Konaré.

L’objectif courant 2023 est l’atteinte de 450 employés. Les profils recherchés devraient officier à la direction des ressources humaines, à la direction financière et surtout les directions opérationnelles qui sont la direction technique et la direction d’exploitation qui représentent plus de 80% des effectifs.

Plus de 17.000 candidatures ont été enregistrées lors des premiers tests. Selon Mme Bintou Konaré, il reste « encore quelques postes à pouvoir, exclusivement dans les directions opérationnelles (grue à quai ou grue à parc), ainsi que les fonctions au sein de la direction technique et au niveau des électriciens.

Ces effectifs seront déployés sur la plateforme portuaire qui accueille désormais des navires de 15.000 conteneurs contre 3.500 auparavant. Ce nouveau terminal permettra aux opérateurs économiques de bénéficier de meilleures conditions d’accès au marché mondial.

Ce nouveau terminal à conteneurs est une infrastructure qui, par ailleurs, vient renforcer l’offre de services logistiques du port autonome d’Abidjan. Il est respectueux de l’environnement par la réduction de l’empreinte de ses activités, un gage de performance énergétique.

Mali : les soldats ivoiriens condamnés à 20 ans de prison

La Cour d’Assises spéciale de Bamako a eu la main lourde contre les militaires ivoiriens.Interrompu dans l’après-midi d’hier jeudi 29 décembre 2022, le procès des 46 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako depuis juillet 2022 pour « mercenariat » a repris ce vendredi 30 décembre, à la Cour d’Appel de Bamako.

L’audience s’est tenue à huis clos sous haute sécurité. Seuls les juges, les avocats, l’huissier de séance et les accusés. Les mis en cause ont tous plaidé non coupables pour les charges retenues contre eux, à savoir « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement ».

Finalement, c’est en début d’après-midi que le verdict est tombé. Créée spécialement pour juger les militaires ivoiriens, la Cour d’Assises les a condamnés à 20 ans de réclusion criminelle et deux millions d’amendes.

Les trois dames qui faisaient partie de ce groupe, libérées depuis septembre dernier « pour des raisons humanitaires » ont été condamnées par contumace à la peine de mort.

Après ce verdict, beaucoup s’attendent maintenant à une grâce présidentielle devant leur permettre de rentrer de regagner leur pays, si l’on s’en tient aux dispositions du mémorandum d’accord signé la semaine dernière entre les autorités ivoiriennes et maliennes pour la libération de ces militaires.

L’arrêt de renvoi de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako précise que les 49 éléments sont tous des militaires de l’armée ivoirienne, contrairement à une rumeur selon laquelle il y avait des « étrangers parmi eux qui sont entrés en territoire malien en dissimulant leur vraie identité ».

Bénin : l’opposition retrouve les législatives

Contrairement à 2019, l’opposition béninoise va participer aux prochaines élections législatives.Depuis vendredi 23 décembre 2022, la campagne électorale pour les législatives du 8 janvier bat son plein au Bénin.

Sept listes sont en lice pour ces joutes électorales plus inclusives que celles de 2019 auxquelles aucun parti d’opposition n’avait pris part. Seuls deux partis politiques de la majorité présidentielle, l’Union progressiste et le Bloc républicain s’étaient partagés les 83 sièges de députés aux élections du 28 avril 2019.

Pour le scrutin du 8 janvier prochain, la liste des Démocrates, formation politique de l’ex-président, Thomas Boni Yayi a été validée par la Commission électorale nationale autonome (Céna).

Plus de six millions d’électeurs sont appelés à renouveler 109 sièges (le nombre de députés ayant augmenté à l’issue du Dialogue politique de 2019) de la neuvième législature.

Depuis 2016, le Bénin est dirigé par Patrice Talon, réélu en 2021 avec 86% des voix pour un deuxième mandat de cinq ans.

Orange Côte d’Ivoire effectue son entrée en bourse

La période de souscription des actions prévue pour deux semaines, du 5 au 19 décembre 2022, a été clôturée par anticipation le 7 décembre 2022, en moins de 72 heures après l’ouverture de l’opération, en raison d’un engouement exceptionnel pour le titre de l’entreprise.Le Groupe Orange Côte d’Ivoire a effectué, ce vendredi 30 décembre 2022, son entrée au premier compartiment de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), sous le symbole ORAC, lors de la cérémonie de première cotation placée sous la présidence du ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly.

L’introduction s’est faite à un prix de référence de 9.500 FCFA. Elle intervient seulement trois semaines après la clôture de l’offre publique de vente des actions d’un montant global de 140 981 966 500 FCFA effectuée en début de mois de décembre et sursouscrite, avant terme, à hauteur de 132%.

Il s’agit incontestablement de la plus importante introduction jamais réalisée sur le marché financier régional. Le prix de cession de l’action était de 9.500 Fcfa pour les catégories 2,3,4 et 5 à l’exception de la catégorie 1 qui a bénéficié d’un prix préférentiel de 7.600 Fcfa.

La date de jouissance a été fixée au premier janvier 2022. De ce fait, les souscripteurs bénéficieront des dividendes de l’exercice 2022. Les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) ont enregistré des souscriptions d’un montant total de plus de 187 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 132%.

Les statistiques des souscriptions ressortent que les investisseurs institutionnels ont participé à hauteur de 60% du montant total levé, soit près de 84 milliards Fcfa tirés principalement par les organismes de retraite et de prévoyance qui à elles seules représentent un taux de 49% de ces investisseurs.

Les personnes physiques ont souscrit à plus de 51 milliards de Fcfa, soit 36% du montant levé. Les premiers contributeurs étant les salariés du secteur privé avec 52% de la participation de ces personnes physiques.

Les autres investisseurs ont souscrit pour environ 3,4 milliards de FCFA, soit 2% du montant levé. Les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) ont participé à un peu plus de 1,7 milliard FCFA, soit 1% du montant, tandis que les souscriptions des SGI agissant pour elles-mêmes représentent 0,04%.

Concernant la zone de souscription, 132.385.321.500 milliards de FCFA, soit 94% du montant levé a été souscrit en Côte d’Ivoire contre 6% pour le reste de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

« Cette entrée en bourse renforce notre ancrage régional, notre transparence et notre volonté de partager notre histoire ainsi que notre succès avec tous les Ivoiriens et notre région », a déclaré le directeur général de l’entreprise, M. Mamadou Bamba, dans un discours au siège du groupe à Abidjan. 

Peu après la cotation, il a fait savoir les tendances en fixing d’ouverture. Le volume échangé ressortait à 9h45 quelques 13.470 titres, pour un coût de 10.210 Fcfa, un montant échangé de 137.528.700 Fcfa et une capitalisation boursière de 1538,19 milliards de Fcfa.

Le directeur général de la Brvm, Edoh Kossi Amenounve, a fait observer qu’en 2021 seulement huit introductions en bourse ont été réalisées en Afrique. Pour cette année 2022, on note cinq sociétés cotées sur le continent, dont Orange Côte d’Ivoire qui ferme la boucle.

Le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, a salué « cette performance toute particulière » qui traduit en son sens la confiance des investisseurs nationaux et internationaux dans la politique économique de la Côte d’Ivoire, dont la privatisation est l’un des leviers.

Cela, dira-t-il, « témoigne également de la liquidité de notre marché financier avec la souscription à 132% aux titres en seulement moins de 72 heures ». Il s’est félicité de l’impact positif de cette opération sur la Brvm qui se consolide avec l’arrivée d’un acteur majeur qui renforce la capitalisation boursière.

Selon le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, 80% des titres sont détenus par des nationaux, dont 50% pour les personnes morales et 30% pour les personnes physiques. Cette offre publique de vente d’actions est la 26e opération de privatisation par la bourse.

L’Etat de Côte d’Ivoire qui détenait une participation de 14,95% du capital de Orange Côte d’Ivoire, a décidé de céder une partie de cette participation, équivalant à 9,95% du capital de la société, à travers le marché financier régional.

Le groupe est présent dans trois pays en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Burkina Faso et le Libéria où il est implanté depuis 2016). Il enregistre plus de 32 millions de clients et présente un chiffre d’affaires de 965 milliards Fcfa réalisé en 2021 sur ses segments d’activités (mobile ; fixe ; Orange Money, wholesale).

La Brvm compte aujourd’hui 46 sociétés cotées, dont 15 provenant du secteur de la finance, 11 de l’industrie, sept du secteur de la distribution, cinq du secteur de l’agriculture, cinq du service public, deux du secteur des transports et une dans les autres secteurs. Trente-cinq (35) d’entre elles proviennent de Côte d’Ivoire.

Mali : deux employés de B2Gold tués dans un braquage

Les groupes jihadistes sont mis hors de cause.Au Mali, B2Gold a déploré la mort de deux de ses employés dans un incident sécuritaire survenu jeudi 29 décembre.

Selon le communiqué de la société canadienne émis le même jour, un bus local, escorté par des gendarmes, transportant ses employés de la mine d’or de Fekola à Bamako, a fait l’objet d’un braquage à environ 75 kilomètres de la capitale.

« Les forces de sécurité qui escortaient le bus ont assuré la sécurité du personnel de B2Gold, toutefois l’incident a entraîné la mort de deux employés », déplore le producteur d’or, précisant au passage que « cet événement tragique n’est nullement lié à une quelconque attaque terroriste ».

Fondé en 2007, B2Gold prévoit une production comprise entre 570 et 600 000 onces d’or en 2022 au Mali.

Mauritanie: L’exploit inédit des Lions de l’Atlas au Mondial objet d’un examen dans un lycée

L’exploit des Lions de l’Atlas au Mondial de Qatar-2022 suscite l’intérêt du secteur de l’éducation en Mauritanie. Un lycée à Nouakchott a retenu comme thème pour l’examen de langue arabe pour ses élèves l’exploit du Maroc en Coupe du monde 2022. Les élèves du lycée Toujounine 2 dans la préfecture de Toujounine située dans la wilaya de Nouakchott-Nord ont eu comme épreuve de langue arabe un thème lié à l’exploit du Maroc au Mondial 2022.

Des vers poétiques saluant les performances de la sélection marocaine de football leur ont ainsi été soumis, avec des question sur le sujet.

Dans les réseaux sociaux et sur la toile, les internautes ont été nombreux à saluer le choix du professeur auteur de cette épreuve.

Les Lions de l’Atlas ont réalisé un fabuleux parcours lors de la Coupe du monde à Qatar en se qualifiant pour les demi-finales de cette compétition planétaire, un exploit inédit à l’échelle arabe et africaine.

Au Qatar, l’équipe marocaine a réalisé la plus longue série d’invincibilité d’une équipe africaine en Coupe du Monde, avec six matchs sans défaite depuis le nul face à l’Espagne (2-2) au Mondial-2018 en Russie.

Après le match nul face à la Croatie lors de la phase de poules, le Maroc a décroché quatre victoires consécutives face à la Belgique, le Canada, l’Espagne (aux tirs au but) et le Portugal.

L’équipe du Maroc a également signé le record d’invincibilité défensive pour une équipe africaine en Coupe du monde, n’encaissant qu’un but lors de ses cinq premières rencontres au Mondial qatari.

Au Qatar, les Lions de l’Atlas ont, de même, remporté le plus grand nombre de victoires pour une équipe africaine lors d’une seule édition de Coupe du monde.

Par ailleurs, lors de la phase de poules, la sélection marocaine a récolté sept points pour se qualifier première de son groupe, devant la Croatie, et battre un nouveau record continental. Aucune autre équipe africaine n’avait réussi à dépasser six points au 1er tour lors des éditions précédentes de la Coupe du monde.

RDC : au moins 370 civils tués par les jihadistes depuis avril (rapport)

Les jihadistes ougandais affiliés à l’Etat islamique poursuivent leurs activités dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).Dans l’Est de la République démocratique du Congo, le conflit opposant les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées loyales est-il en train de faire oublier l’insurrection des jihadistes connus anciennement sous le nom de Forces démocratiques alliées (ADF) ? Selon le dernier rapport des experts de l’Onu sur la RDC consulté à APA, l’État islamique continue d’étendre sa zone d’intervention et d’attaquer les civils dans les territoires de Béni et de Lubero au Nord Kivu et dans le sud de l’Ituri. Un activisme expansionniste dans le pays malgré les opérations menées par les militaires congolais et leurs alliés ougandais au Nord-Kivu.

Créé officiellement en 1995 par Jamil Mukulu afin de renverser Yoweri Museveni au pouvoir depuis 1986 pour ensuite appliquer la charia en Ouganda, les Forces démocratiques alliées (ADF, sigle en anglais) ont été contraintes par l’armée ougandaise à s’installer dans l’est de la RDC.

Selon le rapport du groupe d’experts, les jihadistes, se sont simultanément déployés sur plusieurs fronts, en ayant pour objectif à se « réapprovisionner, à prospecter de nouveaux camps, à détourner l’attention des opérations militaires des ADF ou à se venger de ces opérations, notamment pour saper le soutien populaire à l’opération Shuja ».

À Beni, poursuivent les experts onusiens, « l’empreinte des ADF est large, avec des attaques dans la ville, au nord-est le long de la route RN4 entre Mamove-Oicha et Eringeti, au nord-ouest à la frontière avec l’Ituri, à l’est dans le Watalinga et au sud est, dans le secteur de Rwenzori, ou les rebelles islamistes avaient encore plusieurs camps ». Dans le secteur de Rwenzori, les attaques de certains membres des FARDC et d’hommes non identifiés, agissant parfois de concert et déguisés en ADF pour récolter et/ou voler du cacao se sont poursuivis ».

Le groupe d’experts indique que dans le sud-est, à Bashu, les attaques des ADF se sont poursuivies, atteignant le territoire de Lubero avec une activité accrue dans et autour de Butembo, y compris deux attaques impliquant des « engins explosifs improvisés ». Dans la même zone, les jihadistes ont libéré des prisonniers dont certains ont été ensuite enrôlés par les insurgés.

Les experts qui ont constaté une expansion des activités des ADF en Ituri, font état de « la mort d’au moins 370 civils tués par les jihadistes affiliés à l’Etat islamique depuis avril 2022 et l’enlèvement d’au moins 374, dont un nombre important d’enfants ».

Pour obtenir des médicaments, ils n’ont pas hésité à piller des centres de santé. Le 20 octobre 2022, les ADF ont attaqué Maboyo en territoire de Beni, tuant au moins sept civils, dont trois femmes et enlevant plus d’une dizaine de civils, contraints de porter du butin. Les assaillants ont aussi pillé et incendié deux centres de santé, quatre pharmacies, plusieurs maisons civiles et des magasins. « Ils ont besoin de se ravitailler quand leurs chaînes d’approvisionnement sont coupées par les opérations de l’armée. L’autre explication est liée au besoin naturel de soigner leurs blessés de guerre dans leurs camp », explique le journaliste congolais Fiston Mahamba Wa Biondi. Selon ce dernier, les jihadistes peuvent aussi « organiser des attaques contre les pharmacies et des institutions sanitaires qui travaillent avec leurs fonds et n’arrivent pas à rembourser ou à exécuter des tâches qui leur sont confiées ».

Le rapport s’est aussi inquiété de la propension du groupe jihadiste à utiliser des engins explosifs dans ses opérations, prouvant que le groupe optait désormais pour des opérations plus meurtrières, parfois en milieu urbain, y compris des attentats suicides, par le biais d’un réseau établi et de cellules opérationnelles.

En atteste la première attaque kamikaze commise le 7 avril à Goma impliquant un engin explosif improvisé porté par une femme. Il a été établi que l’attaque a été planifiée par les ADF en s’appuyant sur un réseau de collaborateurs à Goma. Le 6 septembre, un adolescent de 17 ans a déposé un engin explosif improvisé devant le bureau de l’Agence nationale du renseignement (ANR) à Butembo. L’explosion a blessé deux agents de l’ANR.

Cette professionnalisation du groupe serait-elle le fruit de ses liens indéniables avec l’Etat islamique ? Depuis 2019, les ADF ont fait allégeance à l’Etat islamique alors dirigé par Abu Bakr al Baghdadi. Le groupe d’experts constate qu’à partir d’avril 2022, le nombre de revendications au nom de la « province d’Afrique centrale » a de nouveau augmenté. Dans une logique de donner plus de visibilité à ses « provinces » africaines, l’EI encourage le ralliement à ces dernières et n’a cessé depuis à mettre en valeur leurs activités.

En novembre 2022, le groupe jihadiste a publié une vidéo de propagande de 20 minutes sur les ADF intitulée « la vie du jihad ». Clairement, l’objectif de l’international jihadiste est de montrer que les ADF se sont alignés sur son idéologie. Le 28 décembre, les branches médiatiques de l’EI ont publié une nouvelle vidéo d’un peu plus de neuf minutes des ADF, faisant leur allégeance au nouveau « Calife » Abu Hussein al Husseini al Qourachi, successeur de Abou Al Hassan al Hachimi Al Qourachi.

Le bilan de l’année 2022 et les perspectives de 2023 au menu des quotidiens marocains

Le bilan de l’année 2022, les perspectives de 2023 et les enjeux du remarquable exploit de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde Qatar 2022 sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur le bilan de l’année 2022, écrit que l’événement phare qui a incontestablement marqué l’année 2022 n’est autre que l’exploit historique des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du Monde au Qatar.

Survenue en décembre, cette prouesse a suscité une liesse populaire sans précédent, à même d’essuyer les souvenirs saumâtres d’une conjoncture morose, estime le quotidien.

Mais outre l’épopée du Mondial, l’année 2022 a été ponctuée par moult moments de joie, dont on citera, et non des moindres, la stabilisation de la situation épidémiologique et la fin des mesures restrictives après deux ans de calvaire.

Elle est également l’année des succès diplomatiques, à l’image de la résolution des crises avec Madrid et Berlin, deux partenaires stratégiques du Royaume qui, aujourd’hui, coopèrent avec Rabat sur la base du respect mutuel, ajoute-t-il.

Et malgré toutes les tentatives de l’isoler et de l’affaiblir durant les douze derniers mois, le Maroc a réussi à tenir tête à tous ceux qui souhaitent entraver son ascension au rang de puissance régionale, relève-t-il.

+L’Economiste+ estime que l’année 2023 sera chargée de travaux d’Hercule touchant plusieurs domaines, notamment les investissements, la protection sociale, les lacunes sur le capital humain, l’accès aux technologies ou le fonctionnement du marché du travail, sans perdre de vue cette « affolante » inflation dont le caractère “durable” est désormais devenu le scénario “central”.

Si la Banque centrale dit ne pas baisser la garde, il faudra maintenir cette obligation de vigilance pour toutes les autres politiques publiques, estime l’éditorialiste, notant qu’il s’agit d’“une reconstruction complexe, nécessaire, mais risquée”, car “il faut rester sur le bon chemin, tout en rénovant les références et les critères”.

2023 mérite une mobilisation générale tant elle va engager des efforts supplémentaires sur tous les fronts, soutient-il, soulignant que pour “ouvrir” et “soigner” l’économie et tous ses “satellites”, il faut augmenter la création de richesse, l’égalité des chances et donc, forcément, la compétitivité.

“Autrement dit, notre capacité à gérer les obstacles, construire un socle autour des grandes causes”, précise-t-il.

+Albayane+, qui revient sur les enjeux de la performance de l’équipe nationale de football au Mondial 2022, écrit que l’exploit émérite de l’équipe nationale, qui a atteint les demi-finales de la Coupe du monde à Qatar 2022, pour la première fois de son histoire, a relancé une longue discussion sur la façon d’utiliser au mieux cette distinction, afin de rendre le sport un levier du développement durable pour le pays, en particulier sa dimension culturelle.

La culture, le sport et les activités de loisirs, qui constituent l’une des priorités principales des jeunes, sont considérés comme des espaces très dynamiques favorisant le métissage social, ce qui nécessite des actions de soutien à travers l’ancrage d’une réelle volonté politique et de nouvelles offres d’encadrement et d’accompagnement, soutient le journal.

Le premier aspect culturel consiste à exploiter cette performance sportive pour ancrer les fondamentaux d’une vraie culture sportive au sein de la société marocaine, plaide-t-il, soulignant que le sport ne doit plus être considéré comme activité éphémère dans le temps et dans l’espace, mais plutôt comme pratique régulière, tout en concrétisant, en terre de réalité, le droit inaliénable de chaque citoyen à pratiquer le sport.

Le deuxième aspect de la culture est intimement lié à l’ensemble des valeurs véhiculées par l’équipe marocaine durant son parcours exceptionnel, et diffusées par les réseaux sociaux, comme “Dir niya » et “Rdat lwalidin”, qui ont éveillé la conscience collective quant à l’importance à préserver les fondamentaux et les composantes de la civilisation arabo-islamique, qui appelle à la tolérance et la solidarité, entre autres.

Le Sénégal, à l’écoute de Macky Sall, rend hommage à Pelé

Les multiples enjeux de l’adresse à la nation du président Macky Sall de samedi soir, la pression de l’opposition pour faire endosser au régime en place les supposées malversations contenues dans le rapport de la Cour des comptes et la mort du footballeur légendaire brésilien Pelé sont parmi les sujets les plus évoqués par les quotidiens sénégalais reçus vendredi à APA.Le Quotidien poursuit avec le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19, notant que, cette fois, le Premier ministre Amadou Ba se présente « en cours d’explications ». Le journal souligne que le chef du gouvernement va rencontrer la société civile mardi prochain et les partenaires financiers « peu après », soit bien avant l’adresse à la nation du 31 décembre du président de la République.

L’Observateur estime que cette déclaration présidentielle sera un « message piège » pour Macky Sall, attendu notamment pour apporter une réponse claire sur son éventuelle et controversée candidature à l’élection présidentielle de 2024. Son discours sera épié aussi à l’aune du rapport de la Cour des comptes qui épingle plusieurs malversations dans la gestion financière de la pandémie, mais en fonction du concert de casseroles de l’opposition prévu à la même heure que passera son adresse à la nation et par rapport à la question de l’amnistie des « 2 K », à savoir Karim Wade et Khalifa Sall, dont les droits civiques ont été révoqués sous le président Macky Sall. La justice a reconnu les deux opposants coupables de malversations lorsqu’ils occupaient respectivement des fonctions ministérielles et de maire.

S’agissant du concert de casseroles organisé par la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), Vox Populi indique que cette manifestation représentera « les derniers coups de l’année pour (Ousmane) Sonko et Cie » contre le chef de l’Etat. L’opposition va en même temps assister au grand rassemblement de la société civile de ce vendredi pour dénoncer la gestion nébuleuse des fonds Covid-19, poussant ce journal à se demander si la première force de l’opposition du moment au Sénégal va « réussir ses paris ».

Quoi qu’il en soit, Walf Quotidien constate que l’opposant Ousmane Sonko est « en roue libre » dans le jeu politique au Sénégal en considérant que des leaders de l’opposition comme Khalifa Sall et Karim Wade sont « incertains » là où Macky Sall, dont l’objectif de « tous » est de le « déboulonner », est « dans le clair-obscur ».

L’AS évoque la tuberculose dans les prisons, une maladie qui « ronge le milieu carcéral » sénégalais avec « plus de 170 cas enregistrés en quatre ans ». Ces chiffres ont été communiqués par le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) lors d’une réunion de coordination et de suivi organisée annuellement avec les établissements pénitentiaires.

L’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar aussi continue de tousser après sa « démolition précipitée », constate Le Témoin, relevant « le néant » lors de sa dernière visite de chantier. « Les autorités avaient ordonné le déménagement en mode fast-track pour un démarrage imminent des travaux de reconstruction de l’hôpital Le Dantec. Après ce déménagement, suivi d’une démolition, le site ressemble à un champ de ruines », note le journal.

La presse sénégalaise n’a pas manqué de rendre hommage à la star mondiale du football brésilien Pelé, Edson Arantes do Nascimento de son vrai nom, décédé jeudi 29 décembre à l’âge de 82 ans des suites d’un cancer. Avec la disparition du triple champion du monde avec le Brésil et auteur de plus de mille buts dans sa carrière, c’est un « un pan de l’histoire du foot (qui) s’effondre », pleure le quotidien sportif Stades.

Le Soleil se met également en mode deuil avec Pelé, les yeux regardant le ciel, monté dans un arrière-plan d’un fond noir, sous la Une « Pelé està morto », qui veut dire que Pelé est mort en portugais, la langue officielle du Brésil où tout le monde « est dévasté », remarque pour le quotidien national Mamour Sop Ndiaye, un Sénégalais résidant dans ce pays.

L’Observateur, qui qualifie le défunt comme le « meilleur footballeur de tous les temps » même si les supporters de l’Argentin Lionel Messi ne sont pas d’accord, raconte de son côté « la fabuleuse histoire de Pelé avec le Sénégal ». En effet, il a disputé en 1967 à Dakar un match amical de Santos (Brésil) contre la sélection du Cap-Vert, constituée des meilleurs joueurs de la capitale sénégalaise de l’époque.

Lors de cette rencontre gagnée 4-1 par Santos, le « roi Pelé » a « émerveillé » les spectateurs du mythique stade Demba Diop, précise Bés Bi. Il avait notamment inscrit un « but d’anthologie », se souvient l’ancien international sénégalais Louis Camara. Le latéral Abou Diop se rappelle de son côté le « tacle rugueux » glissé qu’il a lancé au Brésilien là où l’ailier Demba Thioye ne parvient pas à oublier « la feinte » et « le petit pont » du footballeur légendaire.

Pelé n’est plus, le football perd son roi

Edson Arantes do Nascimento de son vrai nom, la première superstar du sport roi, a tiré sa révérence à l’âge de 82 ans à l’hôpital Albert-Einstein de São Paulo, dans son Brésil natal.Ces derniers mois, les allers-retours de Pelé dans cette structure de santé étaient plus rapprochés. La durée des hospitalisations plus longue depuis le diagnostic d’un cancer du côlon en septembre 2021.

Les bulletins médicaux de la légende, un vrai feuilleton, constituaient une source d’anxiété dans le monde du football. Ce jeudi 29 décembre, la nouvelle tant redoutée est tombée : le roi Pelé est mort, « paisiblement » selon son entourage.

De l’hémisphère Nord à l’hémisphère Sud, une pluie d’hommages s’est alors abattue pour saluer la carrière majuscule d’un joueur qui a révolutionné son sport. « Avant Pelé, 10 était juste un numéro. J’ai lu cette phrase quelque part, à un moment donné de ma vie. Mais cette belle phrase est incomplète. Je dirais qu’avant Pelé, le football était juste un sport. Pelé a transformé le football en art, en divertissement. Pelé a tout changé. Il a donné une voix aux pauvres, aux Noirs et surtout au Brésil. Il est parti, mais sa magie restera », a affirmé Neymar, l’un des nombreux héritiers annoncés du triple champion du monde.

Talent précoce, Pelé a effectué ses débuts professionnels à 16 ans au Santos FC, célèbre club de l’État de São Paulo. Un an plus tard, à la Coupe du monde 1958 organisée par la Suède, le natif de Três Corações (Trois Cœurs, en français) signe un doublé contre le pays hôte pour la der. Ce jour-là, à l’occasion de la première finale diffusée en direct à la télévision, il entre dans la légende en devenant le plus jeune joueur à avoir remporté le titre suprême. Plus de soixante ans après, ce record tient toujours.

Pelé est « une inspiration pour tant de millions de personnes, une référence d’hier, d’aujourd’hui, de toujours. L’affection qu’il a toujours manifestée à mon égard était réciproque dans tous les moments que nous avons partagés, même à distance. Il ne sera jamais oublié et son souvenir restera à jamais gravé dans la mémoire de chacun d’entre nous, amoureux du football », a témoigné Cristiano Ronaldo.

Son illustre homonyme brésilien ne dit pas le contraire : « Quel privilège de vous succéder, mon ami. Votre talent est une école par laquelle tout joueur devrait passer. Votre héritage transcende les générations. Et c’est ainsi qu’il continuera à vivre. Aujourd’hui et toujours, nous vous célébrerons ».

Au Mondial 1962, Pelé a mûri. Il veut davantage marquer de son empreinte la plus belle des compétitions. Dès le premier match, face au Mexique, il marque un but fantastique pour participer à la victoire de la Seleção (2-0). Au deuxième, contre la Tchécoslovaquie (0-0), il est victime d’une déchirure des adducteurs de la jambe gauche. Son tournoi est terminé, mais les Auriverde conservent le trophée.

« Le football a perdu le plus grand de son histoire aujourd’hui – et j’ai perdu un ami unique. Le football sera à vous pour toujours », a estimé l’ancien libéro allemand Franz Beckenbauer, partenaire de Pelé au Cosmos de New York (États-Unis) au crépuscule de leurs carrières respectives.

En 1970, lors de la première Coupe du monde retransmise en couleur, le fils de Dona Celeste, centenaire en novembre dernier, monte encore sur la plus haute marche du podium. Sa détente verticale en finale contre l’Italie, sur l’ouverture du score de la tête, est une pure merveille. Jusqu’à présent, Pelé est le seul footballeur à gagner trois fois le tournoi quadriennal.

« Le jeu. Le roi. L’éternité. O jogo. O rei. A eternidade ». En trois mots, en français puis en portugais, le président Emmanuel Macron a magnifié la grandeur de celui qui, selon la Fédération internationale de football association (Fifa), a inscrit tout au long de ses 21 ans de carrière 1281 buts dont 92 triplés et 30 quadruplés en 1363 matchs.

« Je ne l’ai pas vu jouer. Je n’ai pas eu cette chance, mais on m’a toujours appris et dit qu’il était le roi du football », a écrit l’Espagnol Rafael Nadal, tennisman de renom au palmarès long comme le bras.

Ce privilège, Lula Da Silva l’a eu. « J’ai vu Pelé jouer. Jouer, non. J’ai vu Pelé donner un spectacle. Quand il recevait le ballon, il faisait toujours quelque chose de spécial qui se terminait souvent par un but », a notamment raconté l’actuel président du Brésil dans un thread (série de messages) sur Twitter.

Le meilleur de tous les temps ?

Le football est certes un sport collectif, mais le génie des individualités fait aussi son charme. De tout temps, et tant mieux, des discussions passionnées autour du meilleur joueur de l’histoire du jeu ont eu lieu.

Rapide, physique et technique, Pelé, surnommé ainsi durant l’enfance par ses camarades de classe en raison de sa difficulté à prononcer correctement le nom du gardien de Vasco de Gama de l’époque, Bile, devenu Pile, a été élu en 2000 par la Fifa meilleur joueur du 20ème siècle. L’athlète de ces cent ans d’après le Comité International Olympique (CIO).

Avec beaucoup d’humour face à une caméra, le coéquipier de Garrincha, le dribbleur fou, a lui-même alimenté le débat : « Un joueur comme Pelé, vous n’en verrez plus jamais. Parce que ma mère et mon père ont arrêté les machines. L’usine est fermée maintenant ! D’autres peuvent arriver, aussi bons ou même meilleurs. Mais comme Pelé, c’est fini. Mes parents ont fermé l’usine ».

En cette période de deuil, Hervé Mathoux, célèbre journaliste sportif français, ne veut surtout pas comparer, mais reconnaît néanmoins que « Pelé a parfois raté des gestes que d’autres ont ensuite réussi. Mais il a été le premier à les imaginer, à oser les tenter alors que personne n’y avait même songé ».

Kylian Mbappé, bien parti pour battre tous les records et dont la relation avec le défunt était si particulière, a assuré que l’héritage du « roi du football ne sera jamais oublié ». Car, a ajouté son devancier en équipe nationale de France, Michel Platini, « Pelé était tout le football ».

Un jeu auquel le personnage qui fut ministre des Sports du Brésil dans les années 1990 aimerait pratiquer « un jour au ciel » avec Diego Maradona, mort le 25 novembre 2020. Edson Arantes do Nascimento, à qui France Football a décerné un Ballon d’Or d’honneur en 2014, devrait être enterré le mardi 3 janvier prochain. Soit au lendemain d’une veillée funèbre au pays du « futebol » dont l’aura de son roi est somme toute éternelle.

Côte d’Ivoire : deux élus dont Raymond N’Dohi adhèrent au Rhdp

Ces nouveaux venus ont été accueillis avec triomphe par le top management du directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir).Le sénateur du District d’Abidjan, Raymond N’Dohi Yapi, ex maire de Koumassi et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) et le maire de Guibéroua (Ouest) Nicole Princesse Souassou Zézé ont officiellement adhéré ce jeudi 29 décembre 2022 au Rhdp.

« J’ai donc pris la décision d’adhérer au Rhdp librement et sans contrainte aucune », a déclaré le sénateur M. Raymond N’dohi, affirmant n’avoir « aucun complexe », car « le Rhdp et le Pdci (autrefois allié) sont deux pièces d’une même maison ».

Le secrétaire exécutif du Rhdp, Cissé Bacongo, a salué un « vétéran » de la scène politique ivoirienne. M. N’dohi entre en politique en 1980 et trois ans plus tard, il assume ses premières responsabilités en tant que président de Comité de base. En 2001, il remporte les municipales à Koumassi.    

Mme Nicole Zézé, précédemment infirmière en France, est aujourd’hui maire de Guibéroua. Son adhésion au Rhdp « est la toute première aventure politique », une décision dont « le risque systématique d’adhésion (…) était énorme » au regard des stigmatisations.  

« Nous déclarons ici et maintenant notre mise à disposition du président de la République », Alassane Ouattara, président du Rhdp afin d’assumer les charges qu’il voudra confier et « nous nous mettons à la disposition du Rhdp », a dit Mme Nicole Zézé.

M. Bacongo a assuré qu’il se tiendra à leur disposition, parce qu’une formation politique est « une clairière et aussi une jungle », promettant de veiller sur leurs premiers pas au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix.

Le secrétaire exécutif du Rhdp leur a remis les règles de fonctionnement du parti, les statuts et règlements intérieurs ainsi que les actes constitutifs comprenant les signatures des fondateurs de ce parti qui se réclame de l’idéologie d’Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien.

Le président du directoire du Rhdp, Kafana Koné, a également promis d’accompagner la maire de Guibéroua, la rassurant qu’elle « ne sera pas dans une rivière de caïmans », tout en rappelant que « ce qui nous réunit, c’est la Côte d’Ivoire ».

« Ce qui nous guide tous, c’est l’avenir de notre pays. Grâce au président Alassane Ouattara, notre pays fait de grands pas », a-t-il souligné, appelant « ceux qui sont encore en dehors de la maison à nous rejoindre ».

Ces adhésions au Rhdp interviennent après celles du maire de Vavoua, l’ex-footballeur international Kalou Bonaventure, et du maire de Kasséré (Nord), Guibessongui Ouattara, qui a rejoint le parti au pouvoir à la suite d’une démission du « GPS », un mouvement politique créé par Guillaume Soro.

Maroc: le Salon international de l’Agriculture du 2 au 7 mai prochain

Après une absence de trois ans, le Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) revient pour une nouvelle édition qui se tiendra du 02 au 07 mai prochain à Meknès, sous le thème « Génération Green : Pour une souveraineté alimentaire durable ».La prochaine édition du SIAM accueillera le Royaume-Uni comme invité d’honneur, indique le ministère de l’Agriculture  dans un communiqué. 

Déployé sur une superficie de 18 ha dont 11 ha couverts, le SIAM, qui compte parmi les plus grands événements de l’Afrique dédiés à l’agriculture et aux acteurs du secteur agricole, devrait accueillir 900.000 visiteurs, 1400 exposants et 65 pays participants, note le ministère.

Le Salon sera organisé autour de 10 pôles différents (Régions, institutionnels et sponsors, international, produits du terroir, machinisme, produits, agrofourniture, élevage, provendiers, nature et vie) et va abriter près de 40 conférences sur différentes thématiques en relation avec le thème de l’édition et avec les actualités agricoles.

 

Système éducatif sénégalais : pour une mise en œuvre effective des engagements

La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a invité les acteurs à veiller au bon fonctionnement du comité de suivi des accords en vue de garantir une stabilité durable du système éducatif par la mise en œuvre effective des engagements.Au Sénégal, le premier trimestre de l’année scolaire en cours a été marqué par la longue grève des syndicats. Celle-ci s’est terminée par la revalorisation des salaires des enseignants suite à d’âpres négociations conduites entre autres par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).

Pour éviter la répétition d’un tel scénario, les membres du Conseil d’administration (CA) de la Cosydep, réunis ce jeudi 29 décembre 2022, ont invité l’Etat et les différents acteurs de l’Éducation à veiller au bon fonctionnement du comité de suivi des accords. Cela, en vue de garantir une stabilité durable du système éducatif par la mise en œuvre effective des engagements.

De même, ils ont plaidé pour le soutien du dispositif anticipatoire de dialogue et de veille pour la prévention et la lutte contre les violences en milieu scolaire, dans le respect des missions de chaque partie prenante.

Par ailleurs, les membres du CA de la Cosydep ont exhorté l’Etat à résorber les déficits en enseignants surtout dans les disciplines scientifiques pour un fonctionnement régulier de l’institution scolaire. « Si l’on prend en compte les effectifs pléthoriques, les classes à double flux, les 1 500 000 enfants hors école, l’on se retrouve dans des besoins énormes en enseignants au regard des exigences de l’ODD4 », notent-ils.

Les classes provisoires restent encore nombreuses sur l’étendue du territoire nationale. Ils ont ainsi demandé aux autorités de rendre disponibles des salles de classe en quantité et qualité, dans la planification de la réhabilitation des écoles, la résorption des abris provisoires et l’élargissement du réseau scolaire. Cela permettrait de faire face à la demande de scolarisation de plus en plus importante du fait d’une démographie croissante.

« Les locaux doivent être plus résilients face aux crises multiformes et répétitives (sanitaires, climatiques, sécuritaires, humanitaires), avec un dispositif de sécurité, d’hygiène et d’assainissement des écoles qui doit être adressé de façon plus rigoureuse », suggèrent-ils.

L’inadéquation entre les formations proposées et les besoins du pays a souvent été pointée du doigt par les différents acteurs. Pour y faire face, le CA de la Cosydep souhaite une accélération des réformes du curriculum et du calendrier scolaire par leur adaptation aux réalités spécifiques des régions et les crises multiformes qui impactent le système.

Enfin, il plaide pour l’instauration d’une collaboration plus franche et plus efficace entre le ministère de l’éducation et les autres acteurs du secteur. Cela, souligne-t-il, est d’autant plus important que les réformes susceptibles de transformer le système éducatif ne sont pas uniquement techniques mais comportent aussi une dimension à la fois idéologique, sociale et culturelle.

A ce niveau, il s’agira de promouvoir une gouvernance transparente et inclusive en mettant à jour, entre autres, les comptes nationaux de l’éducation.

Mali : suspension du procès des soldats ivoiriens

Les soldats ivoiriens détenus au Mali comparaissent devant la Cour d’Assises de Bamako.Le procès des 46 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako depuis juillet 2022 pour « mercenariat », ouvert ce jeudi 29 décembre, a été suspendu. L’audience reprendra demain vendredi 30 décembre.

Les accusés étaient arrivés ce matin à la Cour d’Appel de Bamako où ils comparaissent devant la Cour d’Assises spéciale organisée à cet effet. C’est aux environs de 9 heures (GMT) que le bus de couleur blanche les transportant est arrivé sur les lieux, escorté par un dispositif sécuritaire impressionnant.

A part, les accusés et leurs avocats, l’audience s’est déroulée à huis clos. Tous les autres visiteurs ont été déguerpis hors de l’enceinte de la Cour d’Appel de Bamako.

C’est finalement après 16 heures que l’un des avocats de la défense est sorti informer le public que les travaux ont été suspendus pour reprendre demain vendredi.

Selon l’arrêt de renvoi, les 49 soldats (dont 3 femmes qui sont libérées depuis septembre dernier) appartiennent tous à l’armée ivoirienne, alors qu’au moment de leur arrestation, circulait une rumeur selon laquelle il y a des « étrangers parmi eux qui sont entrés en territoire malien en dissimulant leur vraie identité ».

Ils sont poursuivis pour « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement ».

Le procès qui pourrait aboutir leur libération est le fruit du mémorandum d’accord signé, il y a une semaine, entre les autorités maliennes et ivoiriennes, en présence du chef de la diplomatie togolaise dont le pays joue le rôle de médiateur cette crise entre Bamako et Abidjan.

Burkina : d’anciens députés sommés de remboursés leurs dettes

Les parlementaires concernés ont saisi la justice, s’insurgeant contre des « vices de procédure ».Dans deux communiqués consultés par APA, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a invité les députés des 7e et 8e législatures (2015-2021) à rembourser les prêts contractés sur le budget de l’Etat, dans un délai de huit jours.

Le premier communiqué, publié le 27 décembre 2022, concerne les députés ayant bénéficié des sommes au titre des « prêts véhicules ». Selon une source au sein du Parlement, les montants varient entre 5 millions de FCFA et plus de 20 millions de FCFA. Elle a ajouté que sur 127 députés (de la 8e législature), au moins une centaine est concernée.

« Ce n’est pas un prêt, ce sont des avances consenties sur les indemnités de session. Les sessions ordinaires étant constitutionnellement prévues pour se tenir durant 90 jours, deux fois par an, à un taux d’indemnités de 30.000 FCFA par jour, le remboursement s’étalait sur la durée du mandat qui est de cinq ans, donc en fin 2025 », a expliqué Alexandre Tapsoba, député de la 8e législature.

« Il était loin de nous imaginer que notre mandat allait s’écourter pour une année seulement », s’est plaint Achille Tapsoba, qui a dénoncé des « vices de procédures » dans la sortie du Contrôleur général d’Etat.

127 millions de FCFA de Coronathon

Le deuxième communiqué concerne l’initiative visant à lever des fonds pour lutter contre le coronavirus, intitulé Coronathon. L’SCLE-LC a indiqué que la souscription de groupes parlementaires a été financée par l’Etat, à hauteur de 126 millions de FCFA. L’ancien parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), à lui seul, a emprunté 55 millions FCFA pour y souscrire. Lancé en mai 2020, le Coronathon avait permis de lever plus de 450 millions de FCFA.

Ces opérations entrent dans le cadre de l’audit de la gestion 2018-2021 de l’Assemblée nationale. Selon un auditeur qui a requis l’anonymat, « la gestion financière des députés ne respecte aucune procédure en la matière. Ils se sont servis de l’argent public ». Le contrôleur général d’Etat a menacé d’engager des procédures contre les députés qui ne s’exécuteront pas.  

Mali : focus sur l’arrêt de la Chambre d’accusation contre les soldats ivoiriens

La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako a renvoyé les 46 soldats ivoiriens devant la Cour d’Assises pour y être jugés.S’achemine-t-on vers la fin du feuilleton des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali ? Auditionnés ce jeudi 29 décembre par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako, les accusés ont été renvoyés devant la Cour d’Assises de la capitale pour jugement.

Cette juridiction a déclaré que la prévention des divers faits reprochés aux inculpés dont celui d’avoir porté atteinte à la sûreté extérieure du Mali a suffisamment été établie.

Dans son arrêt de renvoi devant la Cour d’assises, la chambre d’accusation reproche aux militaires ivoiriens d’avoir, ensemble et de concert, formé une association, établi une entente dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre les personnes ou les propriétés au Mali.

Selon l’acte d’accusation, les inculpés auraient aussi tenté d’attenter à la sûreté intérieure de l’Etat du Mali, notamment, en ayant tenté de commettre un attentat ou un complot dans le but de renverser par tous les moyens le gouvernement légal ou de changer la forme républicaine de l’Etat, soit d’inciter les citoyens ou les habitants à s’armer contre l’autorité.

La justice malienne les accuse aussi, étant étrangers, d’avoir porté atteinte, en temps de guerre, à la sûreté extérieure de l’Etat du Mali, notamment en ayant entrepris par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte à l’intégrité du territoire malien, et entretenu avec des agents d’une puissance étrangère des intelligences ayant pour objet de nuire à la situation militaire ou diplomatique du Mali.

Il est également reproché à ces prisonniers d’avoir porté atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat du Mali ou à l’intégrité du territoire national par l’emploi illégal de la force armée, notamment en ayant levé ou fait lever des troupes armées, engagé ou enrôlé des soldats en leur fournissant ou procurant des armes et munitions sans autorisation du pouvoir légal.

La Cour les accuse par ailleurs d’avoir détenu, porté, transporté des armes et munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur.

Enfin, elle les soldats ivoiriens en détention au Mali depuis juillet 2022 sont accusés d’être complices notamment par aide ou assistance de la commission des infractions ci-dessus spécifiées.

Tchad : Baba Laddé, l’ex-patron du renseignement tombé en disgrâce du pouvoir

Ex-chef rebelle et ancien patron des Renseignements généraux (RG), Mahamat Abdoul Kadré Oumar connu sous le nom Baba Laddé est gardé dans les locaux des RG depuis le 26 décembre 2022.Il est l’un des chefs rebelles tchadiens qui ont le plus eu maille à partir avec la justice. Et visiblement, la prison le réclame encore. Depuis le 26 décembre 2022, l’ex-chef rebelle et ancien Directeur général du Renseignement et de l’Investigations (DGRI), Mahamat Abdoul Kadré Oumar plus connu sous le pseudo Baba Laddé (père de la brousse en langue foulbé, surnom que lui a donné sa grand-mère) est interpellé et gardé dans les locaux des Renseignements généraux du Tchad. Officiellement, aucune raison de son interpellation n’est communiquée.

D’ethnie peule, Baba Laddé est né dans les années 1970 à Gounou-Gaya, dans le Mayo-Kebbi Est, province située à 220 Km au Sud de N’Djamena, la capitale tchadienne. Après ses études primaires et du 1er cycle (6e en 3e) effectuées à Gounou-Gaya, Baba Laddé intègre le lycée technique commercial en 1990.

Alors qu’il était en classe de Terminale, il passe en 1995 le concours d’entrée à la gendarmerie où il était reçu. Au sein de ce corps, il a exercé comme secrétaire du commandant du centre d’instruction puis archiviste de la gendarmerie.

Maréchal des Logis Chef, il devient capitaine en 1998. A la suite d’un conflit dans le Sud et dans le Chari Baguirmi entre éleveurs peuls et autorités locales, Baba Laddé crée, avec un groupe de jeunes peuls, le Front populaire pour le redressement (FPR) inspiré du Le Front patriotique rwandais (FPR).  Trahi par un des membres, Baba Laddé est arrêté le 15 octobre 1998 avec trois autres de ses camarades. Libéré en septembre 1999, « le père de la brousse » trouve refuge au Cameroun et entame une carrière de rebelle.

Avec sa troupe, il erre entre le Soudan, la République centrafricaine et le Tchad. Plusieurs fois, il a engagé des pourparlers avec les autorités tchadiennes pour déposer les armes. Grâce à un accord de paix, Baba Laddé a été nommé Conseiller chargé de mission à la Primature en 2013 puis Préfet de Maro, une ville frontalière avec la Centrafrique en 2014. Démis de cette dernière fonction, il a manqué de peu d’être arrêté par les forces tchadiennes alors que la population s’opposait à son remplacement à la tête du département.

Signalé en Centrafrique, il est arrêté par les forces onusiennes puis extradé au Tchad où il a été condamné à huit ans de prison ferme pour assassinat, association des malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu. Il purge sa peine pour être libéré en 2020.

En 2021, Baba Laddé dépose sa candidature à la magistrature suprême au nom de son mouvement armé, le FPR. Mais la Cour Suprême le recale pour non reconnaissance de son mouvement comme parti politique. Il entre en clandestinité pour réapparaître publiquement en mars 2021 au côté du défunt président Idriss Déby Itno en campagne présidentielle à Bongor dans le Mayo-Kebbi Est. Signe d’une réconciliation avec celui qui l’a traité longtemps de coupeur de route, de bandit de grand chemin, ne lui reconnaissant pas le statut de rebelle.  

A la mort du président Idriss Déby Itno en avril 2021, Baba Laddé trouve grâce aux yeux du nouveau maître du Tchad, le général Mahamat Idriss Déby Itno. Il le nomme en octobre 2021 Directeur général du Renseignement et de l’Investigations (DGRI), la toute puissante agence d’espionnage et de contre-espionnage, un poste stratégique.

Il est éjecté cinq mois plus tard pour être nommé Secrétaire général du ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration. Il occupe ce poste jusqu’à la formation du nouveau gouvernement de transition en octobre 2022.

Depuis lors, l’ex-maquisard se fait discret jusqu’à la date du 20 décembre 2022 où il a annoncé sur Facebook qu’il est invité par un pasteur peul pour assister à la célébration de la fête de Noël dans le département de Dourbali dans le Chari-Baguirmi. Et c’est à son retour de cette ville, le 26 décembre, qu’il a été interpellé dans la soirée par les agents de la DGRI. « Baba Laddé, c’est un mystère. Difficile de le cerner. C’est un homme discret. Tu entends parler de lui que quand il a des problèmes ; et il en a toujours », résume Moussa Guedmbaye, un journaliste tchadien.

Mali : les 46 soldats ivoiriens jugés à huis-clos

Le procès des 46 ivoiriens arrêtés au Mali depuis juillet dernier, a débuté à la Cour d’appel de Bamako.Comme annoncé par APA le mercredi 28 décembre, la comparution des 46 militaires ivoiriens a débuté ce jeudi 29 décembre 2022 à 9 heures à la Cour d’Appel de Bamako. Assistés par un pool de cinq avocats, ils sont poursuivis pour « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement ». L’audience se déroule à huis clos sous un dispositif sécuritaire impressionnant du bâtiment.

Hormis les avocats et le personnel de la cour d’appel ainsi que des représentants de quelques organisations internationales, les militaires qui veillent au grain ont vidé la salle pour un procès à huis-clos. Selon de nombreux observateurs, ce coup d’accélérateur dans la procédure viserait à les libérer après la signature d’un mémorandum, il y a une semaine entre les autorités maliennes et ivoirienne en présence du chef de la diplomatie togolaise dont le pays joue le rôle de médiateur dans la crise malienne.

Après la tenue du 62e sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à Abuja le 4 décembre dernier, le président de la commission de l’organisation, Omar Alieu Toureh n’avait pas exclu de nouvelles sanctions contre le Mali « si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés avant le 1er janvier 2023 ». Cette situation avait cristallisé pendant de nombreux mois les relations entre Abidjan et Bamako puisque lors de leur arrestation, le 10 juillet, les autorités maliennes considéraient « ses soldats ivoiriens » comme des « mercenaires » alors que Abidjan affirme que ce sont des éléments de son armée régulière.