Éthiopie: des crimes contre l’humanité commis au Tigré (humanitaires)

Les violences sexuelles, l’utilisation massive de la détention arbitraire et les pillages sont parmi les crimes notés.Le conflit dans le nord éthiopien s’enlise, avec son lot d’exactions sur les populations. Dans un nouveau rapport rendu public ce mercredi 6 avril 2022, Amnesty International et Human Rights Watch révèlent que depuis novembre 2020, début de la guerre, les forces de sécurité régionales amharas et les autorités civiles de la zone du Tigré occidental commettent contre les membres de l’ethnie tigréenne des violences généralisées.

« Les autorités éthiopiennes restreignent sévèrement l’accès à la région et la surveillance indépendante de la situation, dissimulant dans une large mesure la campagne de nettoyage ethnique », écrivent les deux organisations.

Le rapport, intitulé « Nous vous effacerons de cette terre : Crimes contre l’humanité et nettoyage ethnique dans la zone du Tigré occidental en Éthiopie », montre comment les autorités nouvellement nommées dans l’ouest du Tigré et les forces de sécurité de la région Amhara voisine ont, avec l’assentiment et la possible participation des forces fédérales éthiopiennes, expulsé de façon systématique plusieurs centaines de milliers de civil tigréens de leurs domiciles.

« Elles ont, souligne le rapport, recouru à des menaces, des homicides illégaux, des violences sexuelles, une utilisation massive de la détention arbitraire, des pillages, des transferts forcés et la privation d’aide humanitaire. Ces attaques généralisées et systématiques contre la population civile tigréenne constituent des crimes contre l’humanité, ainsi que des crimes de guerre ».

« Depuis novembre 2020, les autorités et les forces de sécurité amharas mènent une campagne implacable de nettoyage ethnique pour chasser de chez eux les Tigréens du Tigré occidental », a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.

Selon lui, « les autorités éthiopiennes continuent de nier l’ampleur choquante des crimes commis, et s’abstiennent (…) d’agir pour y mettre un terme ».

Ce qui fait dire à Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty International, que « la réaction des partenaires internationaux et régionaux de l’Éthiopie n’est pas à la hauteur de la gravité des crimes qui continuent d’être commis dans l’ouest du Tigré ».

« Les gouvernements en question doivent contribuer à faire cesser la campagne de nettoyage ethnique, veiller à ce que les Tigréens et Tigréennes puissent rentrer volontairement chez eux en toute sécurité, et mener des efforts concertés pour obtenir justice pour ces crimes haineux », a-t-elle dit.

La zone du Tigré occidental est un territoire administratif de la région du Tigré. Les revendications territoriales sur le Tigré occidental sont sources de conflits frontaliers et identitaires depuis 1992. Le Tigré occidental est tombé sous le contrôle des Forces de défense nationale éthiopiennes et de leurs alliés, les forces et milices de la région Amhara, deux semaines après le début du conflit qui a éclaté au Tigré en novembre 2020.

Guinée : l’ancien Pm Ibrahim Kassory Fofana inculpé

Le chef du dernier gouvernement du régime d’Alpha Condé est placé sous mandat de dépôt.Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier guinéen et trois de ses anciens ministres sont inculpés ce mercredi 6 avril, puis placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry.

Au terme d’enquêtes de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), Kassory Fofana, Mohamed Diané, Diakaria Koulibaly et Oyé Guilavogui sont poursuivis pour enrichissement illicite et détournements de deniers publics.

Selon Me Salif Béavogui, l’un des avocats de la défense, le procès aura lieu le 11 avril prochain devant la Crief.

Zimbabwe : vers l’introduction d’un nouveau billet de banque

La banque centrale du Zimbabwe s’apprête à introduire un nouveau billet de 100 dollars zimbabwéens (environ 0,59 dollar US).Le nouveau billet devrait être mis en circulation dans les prochaines semaines, a annoncé mercredi le ministre des Finances, Mthuli Ncube.

Dans un instrument statutaire publié dans le Government Gazette, M. Ncube a indiqué que le billet devrait comporter une impression du monument du Grand Zimbabwe et d’un baobab.

Il s’agit du sixième billet de banque introduit au Zimbabwe depuis 2016. Actuellement, les billets de 10, 20 et 50 dollars zimbabwéens sont acceptés par le public comme moyen d’échange.

Les billets de 2 et 5 dollars zimbabwéens ont été « déclassés » en 2019 et 2020, en raison de la hausse de l’inflation.

L’introduction du nouveau billet intervient suite à la dépréciation de la monnaie locale, le taux de change étant désormais de 1 $ US : 145 $ ZWL sur le marché officiel des enchères de devises géré par la banque centrale, et d’environ 1 $ US : 270 $ ZWL sur un marché parallèle florissant qui est en plein essor.

La chute libre de la monnaie locale a déclenché une forte hausse des prix des produits de base au cours des derniers mois.

Mali : Il n’y a pas d’exactions sur des civils à Moura (armée)

L’armée malienne a démenti mardi soir les accusations d’atrocités qu’elle aurait commises contre des personnes civiles lors de son « opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure » à Moura, dans le centre du pays.Officiellement, plus de 200 jihadistes ont été tués et une cinquantaine interpellés lors de cette opération menée entre le 23 et 31 mars dans le village de Moura. Cependant, des organisations telles que Human Rights Watch dénoncent un « massacre » de l’armée malienne, qui aurait mené des actions disproportionnées et indiscriminées ayant abouti à la mort de plusieurs civils.

Toutefois, cette dernière a indiqué que les soldats maliens « sont intervenus à Moura pas pour tuer des civils », mais dans le cadre de leurs missions régaliennes, à savoir la défense de l’intégrité du territoire national et la protection des personnes et des biens.

« C’est à la faveur de renseignements très précis et validés que les FAMas (forces armées maliennes) ont été amenés à intervenir dans la localité de Moura où se tenait une grande réunion très importante des leaders de la katiba de Macina, avec la finalité de planifier des attaques contre les installations des FAMas, ainsi que de continuer à mettre la pression sur la population civile », a expliqué à la télévision nationale le général Oumar Diarra, chef d’état-major général des Forces armées maliennes, qui déplore par ailleurs des pertes dans leurs rangs.

« A peine que nos forces sont arrivées sur les lieux, elles ont été prises à partie par les terroristes qui étaient en réunion. Il s’en est suivi des combats très violents au cours desquels nous déplorons aussi des morts et des blessés », a-t-il indiqué, balayant d’un revers de la main les accusations des médias et organismes internationaux.

 « L’armée malienne est multiethnique et ne saurait se permettre de tels agissements, la responsabilité de toutes ces allégations portées contre elle aujourd’hui », a ajouté le général Oumar Diarra.

Procès Sankara : Blaise Compaoré condamné à la perpétuité

L’ancien président de la République du Burkina Faso Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, est condamné à perpétuité dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara. 

Le tribunal militaire de Ouagadougou qui a prononcé son verdict ce matin, a également condamné à la perpétuité le commandant de sa garde Hyacinthe Kafando et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987. 

 

Nous y reviendrons

Procès Thomas Sankara : verdict ce mercredi

Quatorze accusés sont poursuivis à l’absence des deux principaux accusés : Blaise Compaoré et son ancien chef de sécurité, Hyacinthe Kafando.Six mois d’audience, plusieurs années d’instruction et plus de 100 témoins entendus pour l’éclatement de la vérité. Le procès des présumés assassins de Thomas Sankara,ancien président de la Haute Volta, va enfin livrer son verdict ce mercredi 6 avril 2022.

35 ans après l’assassinat du panafricaniste, le tribunal militaire de Ouagadougou son verdict dans ce dossier qui a tenu en haleine le Burkina Faso pendant plusieurs mois.

Parmi les accusés, Gilbert Diendéré, 61 ans, un des principaux chefs de l’armée lors du putsch de 1987 qui a abouti à l’assassinat de Thomas Sankara. Il risque jusqu’à 20 ans de prison s’il est reconnu coupable. 

Ils  sont poursuivis pour « attentat à la sûreté de l’Etat », recel de cadavre » et « complicité d’assassinat ». Et leurs avocats ont plaidé non coupables.

Ce procès longtemps attendu au « Pays des Hommes Intègres » s’est déroulé sans Blaise Compaoré.

L’ancien président qui a pris le pouvoir après la mort de son « ami » a été renversé du pouvoir en octobre 2014 et exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute. Jugé par contumace, il encourt une peine de prison de 30 ans.

La même peine est réservée à son ancien chef de sécurité Hyacinthe Kafando, jusqu’à présent porté disparu.

Longtemps considérée comme un sujet tabou durant les années de pouvoir de Compaoré, « l’affaire Sankara » refait surface pendant la transition quelques mois seulement après la chute de l’ancien chef d’Etat burkinabé. Malgré un mandat d’arrêt international lancé le 7 mars 2016, Blaise Compaoré, devenu entretemps citoyen ivoirien, n’a jamais été inquiété.

Surnommé le « Che » africain en référence à son idole « Che Guevara », l’icône de la révolution cubaine, le capitaine Thomas Sankara a pris le pouvoir à 33 ans en renversant le régime de Jean-Baptiste Ouédraogo le 4 août 1983. Sous son magistère, la Haute-Volta change de nom et devient le Burkina Faso, le « Pays des Hommes Intègres ».

Il lance la grande « révolution démocratique et populaire » pour sortir son pays de la pauvreté, ce qui lui vaut une très grande popularité en Afrique et au-delà. Mais le rêve ne dure que quatre ans. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont abattus par un commando lors d’une réunion au Conseil de l’Entente (siège du Conseil national de la Révolution) à Ouagadougou, la capitale.

Mali: Il y a dix ans, le Mnla proclamait l’indépendance de l’Azawad.

L’indépendance autoproclamée de l’Azawad n’a jamais été reconnue.La veille, le Mouvement nationale de l’Azawad (Mnla), fer de lance la rébellion touarègue déclenchée quelques semaines plus tôt dans le nord du Mali, venait, tout juste, de décréter, un cessez-le-feu unilatéral après avoir pris le contrôle de tout le septentrion malien désormais vidé de toute force gouvernementale. Ce jour-là, vendredi 6 avril 2012,  Moussa Ag Attaher, actuellement ministre des sports du gouvernement de la junte au pouvoir à Bamako, alors un des porte-paroles du mouvement en Europe se présentait sur un plateau de télévision française pour confirmer une annonce parue quelques heures plus tôt sur le site internet de son organisation. Celle-ci, signée par le secrétaire général du Mnla, Bilal Ag Cherif, proclamait «  l’indépendance de l’Azawad », cet immense territoire aride du nord du Mali grand comme la France et la Belgique réunies, qui depuis l’indépendance du pays en 1960 est régulièrement secouée par des rebellions. 

 «Nous proclamons solennellement l’indépendance de l’Azawad à compter de ce jour», déclarait alors Mossa Ag Attaher sur la chaîne France 24. «Nous venons de terminer un combat très important, celui de la libération», ajoutait-il, sans préciser qu’un autre groupe rebelle disputait à ses compagnons le contrôle de la région: le mouvement Ansardine, une formation d’inspiration islamiste dirigée par Iyad Ag Ghali, héros d’une précédente rébellion touarègue qui avait déstabilisé le pays dans les années 1990, mais qui rêve désormais d’un Mali entièrement islamique, donc hostile à l’indépendance de la région, et récemment allié aux combattants d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) qui depuis plusieurs années s’étaient installés dans le coin. 

La France, ancienne puissance coloniale du Mali, par la voix de son ministre de la Défense, Gérard Longuet, avait immédiatement affirmé qu’«une déclaration d’indépendance unilatérale qui ne serait pas reconnue par les Etats africains n’aurait pas de sens». Se voulant plus précis, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero déclarait, lui, que le Quai d’Orsay considérait comme «nulle et non avenue» cette proclamation d’indépendance. Des propos  qui tranchent nettement, pourtant, avec les confidences qu’Apa news a recueilli ces derniers jours auprès de plusieurs hauts cadres fondateurs du Mnla, dont Hamma Ag Mahmoud premier, « chef de la diplomatie » du mouvement, désormais éloigné de l’organisation. 

« C’est la France qui est à l’origine de cette rébellion. À l’époque, beaucoup de Touaregs maliens étaient installés en Libye depuis plusieurs décennies et étaient engagés dans l’armée de Mouammar Kadhafi. La France qui venait d’engager une guerre en Libye pour chasser Kadhafi du pouvoir avait eu l’idée de convaincre une partie de son armée de l’abandonner. Elle avait alors pris contact avec certains  touaregs maliens qui étaient proches de certains militaires libyens d’origine malienne. Elle leur a suggéré de faire pression sur les miliaires de Kadhafi d’origine touarègue malienne pour qu’ils se retirent de la Libye et rentrent au Mali. La France leur a promis de les soutenir pour libérer leurs frères dans le Nord du Mali du joug de Bamako qui en dépit de plusieurs rébellions,  suivies d’autant d’accords de paix restés lettres mortes, continuaient à les marginaliser et mépriser » reconnaît cet ancien préfet, ministre et conseiller à la présidence malienne qui assume à la fois son passage au sein de la rébellion et son attachement au Mali.
« Je fais partie du groupe qui a imposé l’idée d’indépendance. Nous étions presque tous des anciens responsables politiques ou cadres touaregs ayant travaillé au Mali. Nous connaissons très bien le système du pouvoir et les élites établis dans la capitale, Bamako. Plusieurs accords  de paix ont été signés avec eux par les rébellions passées. Après le moment de la signature, ces accord ont tous été immédiatement ignorés par le pouvoir et les élites de Bamako. Demander l’indépendance était pour nous une manière d’exiger le maximum pour avoir le minimum. Note objectif était, au moins, une vraie décentralisation poussée dans le cadre du même pays, surtout que le Mali a toujours été un territoire où les communautés ont toujours vécu sous cette forme de cohabitation depuis plusieurs siècles. Mais les élites modérnes de Bamako, entièrement formées à l’école française sont bloquées depuis la colonisation sur le modèle de l’Etat centralisé à la française », justifie l’homme politique touareg, aujourd’hui réfugié dans un pays voisin.

Toujours est-il, que l’indépendance autoproclamée de l’Azawad n’a jamais réussi à trouver le moindre soutien en dehors du cercle restreint des sympathisants du Mnla. 

Au nom de l’Union africaine (UA), dont il présidait la Commission, le gabonais Jean Ping, avait alors évoqué « une plaisanterie  et déclaré que l’organisation continentale rejetait «totalement la prétendue déclaration d’indépendance» et condamnait « fermement cette annonce qui est sans aucune valeur».

Les Etats-Unis avait, eux aussi, rejeté la déclaration d’indépendance. «Nous répétons notre appel à préserver l’intégrité territoriale du Mali», avait à l’époque déclaré Patrick Ventrell, un porte-parole du département d’Etat américain. 

La Grande-Bretagne, elle, décidait tout simplement de fermer «temporairement» son ambassade à Bamako et d’en «retirer» son personnel diplomatique, avait alors  indiqué un communiqué du Foreign Office.

Les voisins du Mali membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), eux, clamaient leur attachement à l’intégrité territoriale de ce pays membre de l’organisation, alors qu’ils venaient d’imposer un embargo diplomatique et économique total au Mali après qu’un groupe de militaires, évoquant l’échec du président Amadou Touma i Touré (ATT) alors en fin de mandat à prévenir la débâcle de l’armée face aux rebelles, venait de faire un coup d’état quelques semaines plus tôt.

La cedeao avait même annoncé qu’elle s’apprêtait à envoyer au Mali une force militaire de 2.000 à 3.000 hommes pour restaurer l’unité du pays. Ses chefs d’état-major des armées réunis à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, vingt-quatre heures avant la proclamation unilatérale d’indépendance par les rebelles, avaient d’ailleurs élaboré un «mandat» pour cette force.

Habitué à jouer les pompiers lors des rebellions passées chez son voisin du Sud, la puissance militaire régionale qu’est l’Algérie dont six diplomates venaient de se faire à enlever des islamistes à Gao, avait, de côté, déclaré qu’elle, «n’acceptera jamais une remise en cause de l’intégrité territoriale du Mali», appelant au «dialogue» pour régler la crise, selon les mots de son Premier ministre de l’époque, Ahmed Ouyahia, interrogé par le journal français Le Monde. 

Homme fort du moment à Bamako, le capitaine Amadou Sanogo, le chef de la junte qui venait de renvider ATT, s’était contenté, lui, de reconnaître, implicitement, son impuissance à protéger les populations du Nord, les appelant «à résister» par leurs propres moyens. 

La suite est connue: Ansardine et ses alliés se revendiquant d’Al Qaïda avaient fini par prendre le dessus sur le Mnla. Durant près d’une année, les islamistes étaient les seuls maîtres du Nord du Mali. Chassés, à partir de janvier 2013, des villes qu’ils occupaient par une intervention militaire internationale dirigée par la France, ils n’ont pas pour autant été vaincus. Toujours actifs au Mali, ils sont désormais présents au Burkina-Faso, au Niger voisins, et affichent l’ambition de s’installer partout en Afrique de l’Ouest. 

Port d’Abidjan : « Nos tarifs n’ont pas augmenté depuis 2010 » (DG)

Malgré l’envolée des coûts du fret au niveau international, le Port autonome d’Abidjan (PAA) reste compétitif, a déclaré son Directeur Général, Hien Sié.Il y a un débat autour de la cherté du Port autonome d’Abidjan (PAA), mais il n’en est rien car les tarifications sont maintenues depuis une dizaine d’années en dépit de facteurs exogènes. C’est en résumé le propos d’Hien Sié, le Directeur Général du PAA.

Ce dernier s’exprimait mardi lors d’une rencontre avec une délégation du Conseil national de la consommation conduite par la présidente Manuella Ollo. L’organe consultatif cherchait à comprendre l’impact des frais portuaires sur les coûts finaux des produits.

Dans son exposé, M. Sié a fait savoir que « sur le plan international, le coût du fret a doublé, triplé voire quadruplé, surtout avec la Covid-19 ». En outre, il a signalé que l’augmentation du prix des marchandises sur le marché local n’est pas due au dédouanement.

Au sujet des pénalités en cas de dépassement du délai imparti pour la sortie des conteneurs, le DG du PAA se veut très clair : « Les ports ne sont pas des magasins ». De ce fait, Hien Sié a invité les opérateurs économiques à prendre cela en compte afin de libérer de l’espace et d’éviter les coûts indirects.

De son côté, Manuella Ollo, présidente du Conseil national de la consommation, a expliqué que ces frais supplémentaires « impactent l’opérateur économique et se répercutent sur le produit commercialisé ». Poursuivant, elle a pris l’engagement de plaider auprès du gouvernement pour l’amélioration des routes dans la zone portuaire.

En fin de compte, Manuella Ollo a soutenu que la visite du Port autonome d’Abidjan en valait le coup car elle a permis de trouver des réponses aux questions relatives à une cherté supposée. « Il était important pour nous de venir à la source. Je repars satisfaite », a-t-elle conclu.

Côte d’Ivoire : une stratégie nationale de la réconciliation en gestation

Jobst Von Kirchmann, l’ambassadeur de l’Union Européenne (UE) en Côte d’Ivoire, a fait part de son optimisme dans cette quête.Rien ne vaut la paix. C’est pourquoi, Bertin Konan Kouadio, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, a conçu une stratégie nationale pour parachever le processus.

L’ambassadeur de l’Union Européenne, Jobst Von Kirchmann, au sortir d’une réunion mardi avec M. Kouadio, a renseigné que le document est en cours de finalisation. « C’est une excellente nouvelle. L’Union Européenne ne peut que féliciter le ministre pour ces efforts. Elle est disposée à soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre de cette stratégie », a déclaré le diplomate.

La stabilité aidant, l’organisation communautaire compte organiser, en Côte d’Ivoire, un forum des affaires pour booster les investissements dans le pays. « On pense que c’est le bon moment pour investir, mais aussi pour se réconcilier parce qu’il n’y a pas de tensions électorales », a ajouté M. Von Kirchmann.

Maroc: Lancement d’une opération de solidarité au profit de près de 3 millions de personnes

Le Roi Mohammed VI a lancé , mardi à Rabat, l’opération nationale « Ramadan 1443 », initiée par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité à l’occasion du mois sacré de Ramadan. Cette action de générosité, hautement significative en ce mois béni, traduit la sollicitude royale constante envers les populations en situation de vulnérabilité sociale et vient consacrer les valeurs d’humanité, de solidarité, d’entraide et de partage caractéristiques de la société marocaine.Mobilisant une enveloppe budgétaire de 103 millions de dirhams (1 euro = 10,6 DH), l’opération « Ramadan 1443 » bénéficiera cette année à près de 3 millions de personnes, établies dans 83 provinces et préfectures du Royaume et regroupées au sein de 600.000 ménages, dont 459.500 vivent en milieu rural (77% des familles bénéficiaires).

Organisée avec le soutien financier du ministère de l’Intérieur et du ministère des Habous et des Affaires islamiques, cette opération nationale, qui est à sa 23ème édition, est devenue au fil du temps un rendez-vous annuel visant à apporter aide et réconfort aux catégories sociales les plus vulnérables, notamment les veuves, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap.

Cette année, et au vu de la stabilité de la situation épidémiologique (selon les dernières données du ministère de la Santé et de la Protection sociale), le dispositif de distribution de l’aide alimentaire a été relocalisé dans les Centres de distribution gérés par les autorités locales.

Ainsi, pour le bon déroulement de cette opération, des milliers de personnes sont mobilisées, soutenues par des assistantes sociales et des bénévoles, au niveau de plus de 1.800 points de distribution mis en place à travers le territoire national. Ils veilleront à la remise de l’aide alimentaire aux 600.000 chefs et représentants des familles bénéficiaires.

UA: le Maroc ratifie le traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament

Le Maroc a ratifié le traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament (AMA) relevant de l’Union africaine lors d’une cérémonie, mardi, au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba.La cérémonie de dépôt des instruments de ratification du traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament a été organisée par le Bureau du Conseiller Juridique avec la participation de Minata Samate, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union africaine et Mohamed Arrouchi, l’ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU.

Ce traité consiste à renforcer la capacité des pays africains à réglementer les médicaments, afin d’améliorer l’accès à des médicaments de bonne qualité, sûrs et efficaces à travers le continent africain.

« En tant que membre de l’Union africaine et leader régional de l’industrie pharmaceutique, notamment en termes d’infrastructures, de technologie et d’expériences acquises au fil des années, le Maroc reste très attaché à la haute qualité des médicaments et est conscient que la santé et la sécurité du citoyen africain passe par des produits médicinaux de qualité et des médicaments efficaces », a souligné Arrouchi lors de cette cérémonie.

Le diplomate marocain a relevé que l’Agence africaine du médicament fait partie des initiatives pionnières lancées par les dirigeants africains lors de la 32ème session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine le 11 février 2019 à Addis-Abeba, dans le but de contribuer de manière significative à la promotion de l’intégration africaine et de réaliser les objectifs de l’Agenda continental 2063, surtout que le continent africain n’est pas encore à l’abri de la pandémie de Covid-19.

L’Agence servira également d’organisme continental de réglementation chargé de réglementer les médicaments et produits médicinaux sur le continent africain, et de coordonner l’accès aux médicaments essentiels et aux technologies de la santé sûrs, efficaces, de qualité et aux coûts abordables en vue de contribuer à surmonter les crises sanitaires et parvenir à l’autosuffisance au niveau du continent africain.

Lancée par les dirigeants africains lors du 32ème Sommet de l’Union africaine le 11 février 2019 à Addis-Abeba, l’Agence Africaine du médicament se fixe comme objectif principal l’amélioration des capacités des Etats membres et des Communauté économiques régionales à règlementer les produits médicaux en vue d’améliorer l’accès à des produits médicaux efficace et de faciliter l’harmonisation de la réglementation des médicaments afin d’atteindre des normes internationalement acceptables, fournir un environnement réglementaire favorable à la recherche et le développement pharmaceutique, la production locale et le commerce à travers les pays africains et de renforcer la coordination entre les pays africains pour une protection de la santé publique contre les risques liés à l’utilisation des médicaments de qualité inférieure.

Afrique : l’insécurité alimentaire s’accentue (CICR)

Plus d’un quart de la population du continent noir est confronté à la famine selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR tire la sonnette d’alarme. Selon l’organisme de secours, quelque 346 millions de personnes sont confrontées à une crise de la sécurité alimentaire. Celle-ci contraint des familles entières à sauter des repas chaque jour. Si rien n’est fait, prévient-elle, la situation risque de s’aggraver dans les mois à venir.

La crise alimentaire est présente sur tout le continent, de la Mauritanie et du Burkina Faso à l’ouest, à la Somalie et à l’Éthiopie à l’est. Pour y faire face, le CICR s’apprête à intensifier ses opérations dans dix pays. Il interviendra en étroite coordination avec d’autres composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de porter assistance à 2,8 millions de personnes supplémentaires.

« C’est une catastrophe qui passe largement inaperçue. Des millions de familles souffrent de la faim et des enfants meurent de malnutrition », a déclaré Dominik Stillhart, le directeur des opérations du CICR cité dans une note reçue ce mardi à APA.

« Nous intensifions nos opérations en Somalie, au Kenya, au Nigéria, au Burkina Faso et dans bien d’autres pays pour tenter de secourir le plus de gens possible, mais le nombre de personnes qui se retrouvent sans nourriture et sans eau est effarant », a-t-il ajouté.

Plusieurs facteurs comme les conflits, les chocs climatiques (sécheresses en Afrique de l’Est et précipitations cumulatives inférieures à la normale en Afrique de l’Ouest), l’augmentation spectaculaire du nombre de personnes déplacées et la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants ont contribué à créer des besoins considérables.

La situation est d’autant plus compliquée que beaucoup de pays touchés par la crise alimentaire subissent encore les contrecoups économiques négatifs de la pandémie de Covid-19.

« Pour faire face à cette crise, nous avons besoin de renfort. Le CICR a pour mission essentielle d’aider les gens à rester en vie, mais ici cela ne suffit pas. Une crise d’une telle ampleur nécessite un effort concerté. Gouvernements, partenaires humanitaires et donateurs devront se concentrer sur des solutions à moyen et long terme afin d’aider les personnes touchées à se relever. Cela doit être la priorité », a ajouté M. Stillhart.

Préservation des forêts: l’engagement de Macky Sall salué

Le chef de l’Etat sénégalais a promis de tout mettre en œuvre pour arrêter la déforestation de la Casamance.L’ONG Greenpeace se félicite de l’instruction donnée par le président de la République du Sénégal, Macky Sall, de préserver les forêts notamment celles de la Casamance, dans le sud du pays.  

« La déforestation a un impact notable sur le climat. Les écosystèmes forestiers sont aujourd’hui ceux qui captent le plus de carbone derrière les océans. Les détruire accélère le réchauffement climatique », soutient Dr Aliou Ba, responsable de Campagne de Greenpeace Afrique.

Ce faisant l’organisation demande aux exportateurs de bois d’adopter des engagements forts contre la déforestation, en mettant en place des chaînes d’approvisionnement transparentes et traçables de bout en bout et en excluant de celles-ci les producteurs qui ravagent les forêts.

Greenpeace Afrique rappelle le caractère vital de nos ressources forestières qui ne sont pas des ressources illimitées et invite les populations à s’engager dans la protection des forêts.

Dans son discours, hier lundi 4 avril, au terme de la prise d’armes marque le 62e anniversaire de la fête de l’indépendance du Sénégal, le président Macky Sall a affirmé que « nous ne pouvons plus accepter qu’un seul arbre soit abattu en Casamance pour être exporté hors de nos frontières ».

Guinée: le directeur de la justice militaire reprend service

La suspension du Haut commandant de la gendarmerie nationale, Colonel Balla Samoura, de ses fonctions a été levée ce mardi, a appris APA.Fin de la disgrâce pour le Colonel Balla Samoura. Membre influent du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD, junte), il avait été suspendu de ses fonctions le 30 mars dernier suite à un différend avec Alphonse Charles Wright, le procureur de la Cour d’appel de Conakry.

Ce dernier, lors d’une conférence, l’avait sèchement accusé d’interférer dans les affaires judiciaires qui ne relèvent pas de sa compétence. Le procureur fustigeait notamment l’arrestation et la séquestration de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ibrahim Kalil Kaba. Celui-ci aurait passé, selon ses avocats, deux jours dans les locaux de la direction de la justice militaire, dirigée par M. Samoura, sans avoir reçu au préalable une convocation. Il n’aurait pas non plus eu accès à ses conseils.

Le procureur avait enfoncé le clou en maintenant ses accusations contre l’officier dans une émission de grande écoute.

Face au tollé suscité par cette sortie, Balla Samoura s’était défendu par voie de presse, arguant que son statut lui permettait d’agir comme un officier de police judiciaire.

Tous les deux ont ensuite été suspendus de leurs fonctions. Le procureur « pour faute disciplinaire » et le Haut commandant de la Gendarmerie pour « non-respect des consignes relatives à la prise de parole publique ».

Après la reprise de fonction de ce dernier, Alphonse Charles Wright devrait également regagner son poste dans les heures à venir.

Af’Sud : nomination d’un nouveau ministre de la Fonction publique

La décision est rendue publique ce mardi par le Cabinet présidentiel.Le président Cyril Ramaphosa a nommé Thulas Nxesi au poste de ministre de la Fonction publique et de l’Administration par intérim.

M. Nxesi continuera à assumer ses responsabilités en tant que ministre de l’Emploi et du Travail, tout en assurant l’intérim du ministre de la Fonction publique et de l’Administration, a précisé la présidence de la République.

Sa nomination fait suite au départ de l’ancienne ministre de la Fonction publique et de l’Administration, Ayanda Dlodlo, qui a été nommée au Conseil d’administration de la Banque mondiale à Washington, aux Etats-Unis.

M. Ramaphosa a remercié Mme Dlodlo pour avoir servi la nation à divers postes de direction, notamment dans les portefeuilles des communications, des affaires intérieures, de la sécurité de l’Etat et du service public et de l’administration.

Le président lui a souhaité bonne chance dans ses nouvelles responsabilités, où elle sera l’un des trois membres du conseil d’administration représentant les intérêts des 25 Etats membres africains.

Mali : de quoi l’offensive de Moura est-elle le nom ?

L’armée malienne a qualifié, samedi 2 avril, de « combattants de groupes terroristes » les 203 personnes qu’elle a neutralisées dans le centre du pays alors que certaines organisations et médias internationaux affirment le contraire.Plus de 200 jihadistes tués et une cinquantaine d’interpellations. Le bilan officiel de l’opération des Forces armées maliennes (FAMa), menée du 23 au 31 mars dans le village de Moura (centre), a de quoi renforcer le discours sur leur montée en puissance sur le terrain jihadiste. Toutefois, cette action antiterroriste fait aussi l’objet de très nombreuses allégations de violences commises par les soldats maliens contre des civils.

La semaine dernière, des images de cadavres baignant dans leur sang ont défilé sur les réseaux sociaux. D’autres montraient des hommes avec des armes enterrant leurs proches. Mais il est difficile de dire que ces morts sont de Moura, même si c’est une localité qui subit depuis plusieurs années le joug des jihadistes de la katiba Macina du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Selon certaines sources, ils viennent régulièrement effectuer des prêches et se ravitailler.

Toutefois, RFI affirme qu’à ce stade, « on ne parle plus d’exactions, c’est un massacre » qui a été effectué par les FAMa dans ce village. Le média français cite notamment une source qui juge l’opération militaire malienne disproportionnée et indiscriminée.

Human Rights Watch dénonce de son côté « le massacre de plus de 300 personnes à Moura », se fondant sur plusieurs témoignages. « Ils ont été tués parce qu’ils portaient la barbe et un pantalon court », explique un survivant à l’organisation des droits humains, avant de préciser que les habitants y étaient obligés.

Mariko, Minusma, enquête…

A Bamako, l’opposant Oumar Mariko est, depuis le week-end dernier, dans le collimateur de la justice après avoir accusé l’armée d’« assassiner des gens » à Moura. Après ses propos très critiques, sa maison a été encerclée par des hommes armés tandis qu’il ne s’y trouvait pas.

Toutefois, l’armée dit avoir mené cette « opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure » à Moura « suite à des renseignements bien précis » sur « une rencontre entre différentes katibas ». C’est ainsi qu’elle a procédé à un « nettoyage systématique de la zone ».

Toutefois, l’armée malienne a rappelé dans son communiqué que le respect des droits de l’homme et le droit international humanitaire restaient une priorité dans la conduite de ses opérations antijihadistes. « Ceci s’explique par d’énormes efforts de sensibilisation et de formation sur les différents modules, de même que l’ouverture d’enquêtes à chaque fois que des allégations sont portées contre les FAMa », a-t-elle assuré.

Mais pour éclairer la lanterne de tout le monde sur les allégations d’exactions sur des civils, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) souhaite mener une enquête. « Tout est planifié, nous n’attendons plus que l’accord des autorités », selon la Minusma, qui veut par son action établir les faits et répondre à toutes ces questions.

Mali : la botte secrète des militaires pour faire plier la CEDEAO

Si un accord n’est pas trouvé entre les autorités de la transition malienne et la CEDEAO, Bamako envisage de décréter unilatéralement une transition de vingt-quatre mois.Suite et pas fin entre le Mali et la CEDEAO. Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est attendu ce mardi ou mercredi à Bamako. En dépit des divergences, les deux camps tentent de trouver un accord sur la durée de transition.

Le chef de l’Etat malien Assimi Goïta, avait carte blanche pour dérouler une transition de cinq ans selon les conclusions des Assises de refondation de décembre 2021. Mais, dans un « ultime sursaut », il a accepté une transition de vingt-quatre mois pour convaincre les chefs d’Etat de la CEDEAO qui campent sur une durée de seize mois. 

La différence n’est pas insurmontable, mais elle est suffisamment importante pour créer un blocage. L’urgence pour le Mali est d’arriver à faire plier le bloc régional de lever l’embargo décrété en janvier 2022.

Mais cette issue ne serait envisageable que s’il y a d’accord entre les deux parties sur la durée de transition. Cet énième visite de Goodluck Jonathan, qualifiée par certains comme celle de la dernière chance, permettra-t-elle de décrocher enfin un accord pour la levée des suspensions ?

La CEDEAO mise devant le fait accompli ?

En cas d’échec des négociations, Bamako compte maintenir son chronogramme de vingt-quatre mois pour achever cette transition, avant de fixer une date pour les élections qui doivent déboucher sur le retour des civils au pouvoir. La CEDEAO serait dans ce cas mise devant le fait accompli avec l’obligation de se prononcer clairement sur le maintien ou la levée de l’embargo sur le Mali.

Sur le terrain, les effets de ces sanctions commencent à se faire sentir chez les populations surtout avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Dans un contexte de menace jihadiste dans le Sahel, la CEDEAO peut-elle maintenir indéfiniment l’embargo sur cet État enclavé ?

A côté, les sanctions économiques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) commencent à inquiéter les banques exposées à certains risques face à l’accumulation des impayés de l’Etat malien dont les avoirs sont gelés par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) basée à Dakar. A la date du 28 février 2022, les impayés de Bamako auprès des certains établissements financiers s’élevaient à 90,8 milliards francs Cfa selon la plateforme d’informations financières et boursières, Sika Finance.

Au niveau interne, les banques maliennes détentrices des créances des autres pays de la zone UEMOA ne peuvent pas être payées en raison de la suspension des transactions commerciales et financières entre le Mali et les autres pays de la CEDEAO.

Aujourd’hui, les créances détenues par les établissements de crédit auprès de l’UEMOA sur le Mali seraient estimées à 1825,34 milliards francs CFA soit 2,8 milliards d’euros. 

Thales ouvre au Maroc son premier centre de cybersécurité en Afrique

Thales ouvre un nouveau centre opérationnel de cybersécurité (SOC) au Maroc, le sixième au sein de son réseau international, permettant de bénéficier d’une protection en temps réel contre les cyberattaques dans le pays mais aussi sur l’ensemble du continent africain, a annoncé mardi le géant mondial des hautes technologies dans un communiqué.Ce centre opérationnel permet de doter les administrations et entreprises marocaines et africaines de moyens de supervision efficaces en matière de cybersécurité, affirme Thales.

Les SOCs rassemblent des capacités de détection et d’analyse des menaces 24h sur 24, 7 jours sur 7, et proposent des réponses en conformité avec les infrastructures et les politiques de cybersécurité du pays. Au nombre de six, situés au Canada, en France, à Hong-Kong, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, et désormais au Maroc, ils constituent un réseau international opérant selon un modèle appelé  » Follow the sun  » qui accompagne plus d’une centaine de clients en continu dans le monde, avec un niveau de réactivité et de flexibilité inégalé.

Comment le Sénégal travaille t-il à pouvoir nourrir seul sa population ?

Face à un contexte mondial tendu et incertain, le président Macky Sall dit vouloir relever au plus vite le défi de l’autosuffisance alimentaire.Le Sénégal fait partie de ces Pays les moins avancés (Pma) dépendant fortement de l’importation de produits alimentaires de base. En fin 2021, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) indiquait que le déficit commercial du pays s’était détérioré de 11,73%. Dans cette balance commerciale déficitaire, les denrées de première nécessité occupent une bonne place alors que des tensions multiformes menacent le bon approvisionnement du monde.

La guerre menée par la Russie en Ukraine a des conséquences notamment sur la fourniture du gaz ou du blé, sachant que la population sénégalaise est un grand consommateur de féculents. Mais la sécurité alimentaire de certains pays africains était déjà menacée par la sécheresse, les crises jihadistes ou encore la Covid-19, cette pandémie qui a mis à genoux plusieurs économies du monde.

Face à ces difficultés à plusieurs échelles, les autorités sénégalaises sont persuadées que l’indépendance alimentaire constitue la panacée. Macky Sall l’avait compris, avant son élection en 2012, en promettant de batailler ferme pour remporter le défi de l’autosuffisance alimentaire. Il l’a réitéré une nouvelle fois, dimanche 3 avril dernier, à la veille de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays.

« Il nous faut produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons. C’est le sens des investissements massifs que l’Etat continue de consacrer à la modernisation et à la diversification des secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture. De plus, pour la deuxième fois consécutive, le budget de la campagne agricole est revu à la hausse, et passe cette année de 60 à 70 milliards de FCFA », a déclaré le président sénégalais.

Pour Macky Sall, la souveraineté alimentaire du Sénégal est dans l’ordre du possible en voyant ce qui se fait dans les Domaines agricoles communautaires (Dac). Cette expérience « montre que nous pouvons relever ce défi, à l’image des belles moissons du Dac de Keur Momar Sarr (nord), sept mois seulement après son lancement en juillet dernier », a insisté le chef de l’Etat.

D’une superficie de 5000 hectares, le Dac de Keur Momar Sarr, financé à hauteur de 6,2 milliards FCFA par l’Etat du Sénégal, polarise 96 villages dans des communes de cette localité du nord du pays. A court terme, l’aménagement de près de mille hectares sera destiné aux cultures fourragères. Une production annuelle de 5000 tonnes de fourrage (maïs fourrager, Maralfalfa, etc.) est attendue, d’après l’équipe de coordination du projet.

« Ce soir, mes chers compatriotes, considérant le risque élevé de pénurie et de flambée des prix en raison de la crise mondiale, j’appelle à une mobilisation générale pour accroître et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche », a indiqué le président Sall, avant de souligner ses actions sociales, impactant « les prix des denrées de première nécessité », et dont le but est de soulager les ménages.

Toutefois, il note que la bataille de la souveraineté alimentaire appelle l’effort de tous ses concitoyens pour être à l’abri des aléas de la conjoncture internationale. « Car, à vrai dire, l’indépendance n’est pas l’acte isolé d’un jour, mais un combat permanent, qui se gagne également sur le front de la sécurité alimentaire. C’est ce qui ajoute à la souveraineté nationale un surcroit de liberté », a soutenu le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA).

Industrie, hausse des prix et culture au menu des quotidiens marocains

Le développement de l’industrialisation, l’envolée sans précédent des prix des carburants et la préservation du patrimoine culturel sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus mardi.+L’Économiste+ relève que la bataille de l’industrialisation ne peut se concevoir de manière isolée, d’autant plus que le Maroc, au vu des urgences actuelles et de l’apparition de concurrents redoutables, aura encore besoin de la mobilisation de la puissance publique, principal moteur de l’investissement, en attendant d’inverser la tendance avec la fameuse Charte de l’investissement qui doit entrer en service.

Dans tout ce système, ce sont les entreprises qui devront créer la richesse et l’efficacité du marché, qui iront chercher les opportunités, constate le journal, estimant nécessaire de chercher les ingrédients à déployer pour y arriver.

Il préconise d’aller au-delà des clusters et des écosystèmes industriels classiques. « C’est l’intégration en profondeur jusqu’à la matière première, la montée en valeur ajoutée, la taille critique et massive pour accélérer l’export… Il y a aussi la formation des compétences, l’innovation, la recherche, les usines 4.0… des enjeux majeurs pour la compétitivité », note-t-il.

Selon lui, de nombreux sentiers de croissance existent localement, mais qu’il faudrait trouver “les bonnes recettes qui marchent” et “prendre conscience que le monde a totalement changé”.

+Le Matin+ écrit que l’envolée sans précédent des prix des carburants est venue bouleverser la fragile accalmie observée dans le secteur des transports. La décision du gouvernement d’accorder une aide aux professionnels de la route a été quasiment annihilée par la montée en flèche du prix du gasoil qui a atteint 15 dirhams dans certaines villes.

De plus, le retard enregistré dans la distribution de cette aide et les difficultés que rencontrent certains professionnels pour y accéder ont fini par rompre la «trêve» conclue il y a près de deux semaines. À cet égard, la date de ce mercredi 6 avril s’annonce décisive. Certains syndicats ont annoncé à partir de ce jour une cessation à durée indéterminée des activités de leurs adhérents.

+Aujourd’hui Le Maroc+ estime que préserver la mémoire et les éléments qui constituent le patrimoine matériel ou immatériel et l’identité du Maroc n’est pas seulement une nécessité, mais une obligation collective de toutes et tous les Marocains.

Depuis quelques années, et en plus d’un ministère dédié à la culture et au patrimoine, une fondation dédiée aux musées s’active elle aussi à la réhabilitation du patrimoine matériel et immatériel à travers les ouvertures de musées et la multiplication des événements, festivals, expositions et autres actions à même de contribuer à la sauvegarde des trésors du Maroc.

Mais quand bien même une telle fondation serait investie des prérogatives et disposerait de moyens, l’ampleur de la tâche nécessite une implication des acteurs du secteur privé qu’ils soient des opérateurs économiques ou des associations, fondations et autres, relève la publication.

Le Maroc dispose aujourd’hui de richesses et d’un patrimoine qui ne sont ni “suffisamment valorisés” ni “intelligemment monétisés”, déplore-t-il, estimant que la création et l’exploitation de musées, par exemple, ne peut devenir prisée par des investisseurs privés tant qu’elle n’est pas érigée en “véritable” secteur économique profitable, “ce qui suppose, pour commencer, une vision et une politique publique dédiées”.

Af’Sud/Covid-19 : fin de l’état de catastrophe nationale

Cette décision a été prise après une baisse des cas de Covid-19, bien que quelques règlements transitoires restent en place, a annoncé le président Cyril Ramaphosa.Dans une allocution télévisée à la nation en fin de journée, Ramaphosa a déclaré que bien que la pandémie ne soit pas encore terminée, son gouvernement a décidé de mettre fin à l’état de catastrophe qui a été imposé en mars 2020, il y a plus de 750 jours. 

« Bien que la pandémie ne soit pas terminée, et que le virus reste parmi nous, ces conditions ne nécessitent plus que nous restions en état de catastrophe nationale. A l’avenir, la pandémie sera gérée conformément à la loi sur la santé nationale », a ajouté M. Ramaphosa.

Cela signifie que toutes les réglementations et directives prises en vertu de la loi sur la gestion des catastrophes en réponse à la pandémie de Covid-19 ont été abrogées avec effet à la fin de la journée de lundi. 

Toutefois, quelques mesures transitoires resteront en vigueur pendant les 30 prochains jours. Il s’agit notamment du port de masques dans les espaces publics intérieurs, de la limitation du nombre de personnes autorisées dans les lieux intérieurs et extérieurs, de la preuve de vaccination ou d’un test PCR négatif pour les voyageurs internationaux entrant dans le pays. 

L’aide sociale, introduite il y a deux ans pour protéger les communautés vulnérables des effets de la pandémie, sera également maintenue. Dans le cadre de ce programme, les Sud-africains vulnérables reçoivent 350 R3 (environ 24 USD) par mois.

L’Afrique du Sud a été le pays africain le plus touché par la pandémie, les chiffres montrant qu’elle a enregistré jusqu’à présent 3.667.560 cas confirmés en laboratoire et 100.052 décès.

Rachida Kaaout, le souffle d’un vent nouveau

La Franco-marocaine brigue les suffrages des Français du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest aux élections législatives de juin 2022 avec l’intention d’impulser le changement.Bien dans sa peau, Rachida Kaaout en a tout l’air dans le hall d’un hôtel de renom à Dakar. Le Sénégal est la troisième des seize étapes de la campagne menée depuis janvier dernier par la candidate de La République en marche (LREM) simple au premier abord. Un tee-shirt blanc, un pantalon noir et le tour est joué.

Rachida Kaaout est « une femme de caractère. Quand elle se fixe un objectif, elle sait mettre en place toutes les conditions pour l’atteindre », se décrit la quadragénaire authentique. Ces temps-ci, son but est de porter la voix des Français de la 9e circonscription couvrant le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest.

Deux zones du continent noir maîtrisées parfaitement par la diplômée en Économie et Gestion de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : « Pour avoir énormément travaillé dans ces pays, je connais les Français qui y vivent. Dans le cadre des affaires ou à titre personnel, les rencontres
ont été nombreuses ».

Qui sont ces Français que Rachida Kaaout veut tant représenter ? « Il y a ceux qui se sont expatriés pour leurs activités professionnelles. Vous avez aussi ces retraités, comme la misère est plus belle au soleil, qui s’installent dans ces pays. Et on a les binationaux qui retournent dans leurs pays d’origine », détaille l’intéressée.

À la tête d’une société dont la vocation est d’accompagner les entreprises dans leur développement à l’international, la mère de deux adolescents met un point d’honneur à redonner de l’espoir à ses compatriotes désabusés par les politiciens classiques. « Je viens d’effectuer une tournée en Tunisie, au Maroc et au Sénégal. Des gens que j’ai croisés m’ont dit que les politiciens sont tous les mêmes », souligne-t-elle, non sans se présenter comme une « alternative » crédible.

Mais l’admiratrice de Jacques Chirac, chef de l’État français de 1995 à 2007, admet que « c’est un travail de longue haleine car il faut être présent dans la circonscription. Le terrain permettant de comprendre les véritables problématiques pour construire l’avenir
ensemble ».

Dans ce dessein, Rachida Kaaout a tâté le pouls de ces Français loin de la métropole afin d’être fixée sur leurs attentes. Son diagnostic fait ressortir trois principales préoccupations à savoir l’éducation, la santé et le business.

« Par rapport à
l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), il y a un problème lié aux frais de scolarité et la qualité de l’éducation des enfants laisse souvent à désirer. Dans certains cas,
les États-Unis et la Belgique se substituent à la France », explique la candidate du mouvement créé par le président Emmanuel Macron. Native de Béni-Mellal, au cœur du Maroc, Rachida Kaaout compte rédiger, avec les associations de parents d’élèves, « un livre blanc qui va contenir des propositions à remettre en mains propres » à l’actuel locataire de l’Élysée.

En ce qui concerne la santé, cette dame de taille moyenne a noté des dysfonctionnements dans l’organisation de la Caisse des Français de l’Étranger (CFE). « Comme l’administration n’est pas dans ces territoires, c’est toujours un peu compliqué. Des retraités sont dans de très mauvaises situations. Tout est dématérialisé alors qu’il y a des personnes âgées qui ne savent pas utiliser Internet
ou qui habitent dans des zones reculées. Elles ne vont pas parcourir de longues distances pour juste envoyer un mail voire recevoir une réponse à l’ambassade ou au consulat », déplore le membre de La République en marche.

Selon Rachida Kaaout, il est donc nécessaire de nouer des partenariats avec les multinationales de l’assurance en vue de créer une mutuelle de santé pour les Français de l’étranger « qui ne sont pas forcément bien lotis financièrement ». En guise d’illustration, raconte la Parisienne, « j’ai discuté avec un Français vivant un drame en Tunisie. Malade, il veut se soigner dans l’Hexagone, mais n’a pas les moyens d’acheter un billet d’avion ». Pourtant, une alliance avec Air France permettrait à ces concitoyens vulnérables, une fois par an, de revenir gratuitement au bercail, se persuade-t-elle.

Le troisième problème qui mobilise Rachida Kaaout est relatif aux affaires dans les pays d’accueil. « La 9e circonscription est composée de pays hautement stratégiques en termes de développement. Les Français qui y résident sont des ambassadeurs.
Il faut travailler avec tout ce beau monde
pour développer des relations bilatérales plus amicales, plus fraternelles et bénéfiques à tous », plaide-t-elle.

Dans un contexte où le sentiment antifrançais gagne du terrain en Afrique subsaharienne, « notre responsabilité est de redonner confiance à ces peuples pour qu’ils sachent que nous sommes des amis », considère l’ancienne Directrice du développement – achats du Groupe Bernard Tapie entre 2003 et 2009.

De la société civile à la politique 

Le début de l’aventure politique de Rachida Kaaout est récent. Élevée par sa grand-mère, la cheffe d’entreprise a d’abord mis sur pied l’association dénommée « Au fil de l’aube ». Objectif, tisser un lien intergénérationnel entre les seniors et les jeunes. « Je me suis dit comment on peut faire avancer les choses. Nos aînés ont tellement de savoirs, d’expériences… à transmettre et les futurs adultes ont besoin d’être armés pour une meilleure destinée. Il n’y a pas de petits efforts. Il n’y a que des grands résultats », justifie l’initiatrice de ce concept humaniste.

« J’ai commencé autour de moi en tendant la main aux retraités que je connaissais. Je leur ai demandé de donner un peu de leur temps pour encadrer les jeunes que je croisais sur le terrain ou auprès de mes amis », se rappelle Rachida Kaaout.

La dynamique enclenchée par « Au fil de l’aube » est si forte que le besoin d’un local spacieux pour y tenir les activités se fait vite ressentir. Un appel aux dons lancé sur les réseaux sociaux fait basculer le destin de celle qui rêve en grand. Rachida Kaaout tape dans l’œil de l’état-major de La République en marche : « On m’a contacté pour me proposer un rendez-vous. Le Jour J, ils ont apprécié mon action de haute portée sociale avant de dire quelque chose qui a tout de suite fait résonance. Concrètement, on m’a fait comprendre que je peux être plus utile à la société si je m’engage en politique ».

Cette invitation ne reste pas sans écho. « La LREM me définit. Je ne suis ni de droite ni de gauche. Je suis plutôt au centre avec la conviction que les citoyens peuvent changer la façon de faire de la politique », professe Rachida Kaaout. Le 17 juin 2019, la néophyte est parmi les premiers candidats investis par les macronistes pour les élections municipales. Un an plus tard, elle est élue conseillère municipale à Ivry-sur-Seine, une ville du département de Val-de-Marne, dans la région d’Île-de-France.

Emmanuel Macron, le leader de Rachida Kaaout, est candidat à sa propre réélection le 10 avril prochain. L’un de ses challengers, Éric Zemmour pour ne pas le nommer, est une caisse de résonance de la théorie du « grand remplacement » popularisé à partir de 2011 par l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus. « Son offre politique n’a comme colonne vertébrale que la haine de l’autre.
Malheureusement, il y a des gens qui le suivent. Ce sont des contestataires. Je ne pense pas qu’ils soient convaincus par les idées extrémistes. Il n’y a rien de sincère chez Zemmour. Il surfe sur
les peurs
en pointant du doigt une communauté, une religion », analyse sans concession Rachida Kaaout.

Pour faire barrage à ce repli identitaire, la binationale, pour qui « la question de l’intégration ne s’est jamais posée », propose aux gouvernants d’œuvrer davantage à la mixité sociale. « On n’a pas assez cherché à décloisonner. Dans les quartiers de France, on doit casser tout ce qui a été construit dans les années 70 pour accueillir les ouvriers. Je souhaite qu’on change de modèle de villes. Cela donnerait l’occasion aux uns et aux autres de se connaitre. Il y a des gens que l’on pense racistes, mais ils ne le sont pas réellement. Quand ils prennent le temps d’aller vers l’inconnu, ils se rendent compte que les autres ne sont pas si différents d’eux. Nos enfants ne doivent pas être prisonniers des clivages raciaux, religieux… ».

CAN 2023 : le président de la Caf « rassuré » par la Côte d’Ivoire

Patrice Motsepe, le patron du football africain, a effectué lundi 4 avril une visite en Côte d’Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can).Deux mois après avoir baissé les rideaux sur la 33e édition de la Can au Cameroun, le président de l’instance du football continental se tourne vers le futur. Accueilli ce lundi à Abidjan, le Sud-africain s’est dit « rassuré » par l’état d’avancement des infrastructures pour la prochaine Can prévue du 23 juin au 23 juillet 2023 dans le pays de Didier Drogba.

Alors que six stades sont en construction ou en rénovation pour cette compétition, M. Motsepe a indiqué, à l’issue d’une rencontre avec le président ivoirien Alassane Ouattara, qu’il « reste quelques problèmes encore à régler ».

« Nous avons confiance que la Can que vous allez organiser ici sera la meilleure. Nous sommes rassurés par les différentes infrastructures que vous avez mises en place pour accueillir cette compétition », a poursuivi le président de la Caf. « Je suis satisfait des progrès faits, même s’il reste quelques problèmes encore à régler », a-t-il ajouté.

Les travaux de trois stades sont quasiment achevés. Il s’agit de celui d’Ebimpé en banlieue d’Abidjan (60.000 places), de celui de Bouaké (centre) qui a été rénové pour passer à 40.000 places et de celui de Yamoussoukro (centre, 20.000 places). 

En outre, les stades de San Pedro (sud-ouest, 20.000 places) et de Korhogo (nord, 20 000 places) sont terminés à plus de 50 %, selon l’Office national des sports, qui supervise les infrastructures sportives. La rénovation du stade historique Félix-Houphouët-Boigny (33.000 places), au cœur d’Abidjan, prend quant à elle plus de temps, et n’est pour l’heure terminée qu’à 25 %.

Les problèmes de la FIF au menu

La dernière édition de la Can, dont la finale s’est jouée le 6 février dernier à Yaoundé, a été remportée par le Sénégal, pour la première fois de son histoire, à l’issue des tirs au but (4-2) devant l’Égypte. 

Par ailleurs, le président de la Caf a profité de sa visite pour appeler les acteurs du football ivoirien à l’unité après les remous au sein de la Fédération ivoirienne de football (FIF). 

L’élection de son président, prévue en avril, a été mais maintes fois reportée. L’ancien international Didier Drogba fait partie des candidats mais ne bénéficie pas d’un franc soutien au sein des clubs ivoiriens.

La fédération a été placée sous tutelle en décembre 2020 par la Fifa, qui a installé un « Comité de normalisation» pour tenter de régler cette crise.

« Je dois rencontrer les parties prenantes des élections. Il n’y aura pas de perdant. Le football de ce pays mérite l’unité », a déclaré Patrice Motsepe.

Mali: décès de l’ancien Premier ministre Diango Cissoko

Le Mali perd encore une autre figure politique.Après le décès de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga le 21 mars 2022, le Mali perd Diango Cissoko. L’ancien Premier ministre est décédé ce lundi 4 avril 2022.

Diango Cissoko, 74 ans, a occupé la fonction de Premier ministre de transition du Mali du 11 décembre 2012 au 5 septembre 2013. 

Auparavant, Diango Cissoko a occupé de multiples fonctions dans la haute fonction publique. Il fut  ministre de la Justice de 1984 à 1999 ensuite Secrétaire général de la présidence de la République de 1988 à 1991 puis Médiateur  de la République. 

Le défunt était Administrateur civil diplômé de l’École nationale de l’administration du Mali. Diango Cissoko est titulaire d’un doctorat d’État en droit de l’université de Rouen.

Comment la Côte d’Ivoire est devenue un géant mondial du caoutchouc

Petit pays producteur de caoutchouc naturel il y a une décennie, la Côte d’Ivoire boxe désormais dans la cour des grands.Premier producteur en Afrique et quatrième dans le monde, la Côte d’Ivoire a multiplié sa production de caoutchouc par quatre en dix ans. En l’espace d’une décennie, le pays de la Lagune Ébrié s’est forgé une réputation de producteur mondial de caoutchouc. En 2005, la production d’hévéa était de 170.000 tonnes. Trois plus tard, elle va plus que tripler passant à 602.000 tonnes en 2018 à 783.000 en 2019 pour atteindre une production record de 950.000 tonnes en 2020. Une forte progression qui fait passer la Côte d’Ivoire de la place de 7e producteur mondial de caoutchouc au 4e rang cette année. 

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi qui visitait une usine de caoutchouc SCC installée à Aboisso, ville située dans le sud-est de la Côte d’Ivoire, à 116 km à l’est d’Abidjan, affirme que le pays va accentuer sa transformation locale en continuant à créer des emplois dans le secteur. Ces dernières années, la filière caoutchouc  a permis de créer 500 emplois avec 6500 planteurs partenaires montrant les progrès de la Côte d’Ivoire dans ce secteur.

512 milliards de recettes

En 2021, la Côte d’Ivoire a grandement tiré profit des recettes de l’hévéa avec une augmentation du volume d’exportation de 42,7% générant 512 milliards FCFA de recettes d’exportation de caoutchouc naturel au cours des huit premiers mois de l’année 2021. Après la filière cacao, l’hévéa occupe une place importante au sein du secteur agricole ivoirien dont il est devenu un moteur du développement de l’économie du pays.

Cet État d’Afrique de l’Ouest, première économie de la zone UEMOA (Union économique monétaire ouest-africaine) a beaucoup investi dans cette filiale pour arriver à ces résultats.  Quelque 160.000 producteurs travaillent dans ce secteur en exploitant 600.000 hectares dans le pays. L’Association nationale des pays producteurs de caoutchouc naturel du pays, annonce des perspectives très bonnes pour 2022 et 2023 avec des productions en hausse. 

Avec la crise sanitaire de la Covid-19, la production ivoirienne du latex tiré du caoutchouc et servant dans l’industrie automobile a été exportée vers Asie. La Chine a devancé les majors du secteur comme Michelin, Continental, Goodyear et Bridgestone pour s’offrir 80% des récoltes ivoiriennes. Le champion du cacao vise désormais l’industrialisation dans ce secteur à travers la fabrication des gants chirurgicaux et d’autres produits dérivés pour réduire sa dépendance extérieure et même approvisionner la sous-région. 

Désormais, le défi du gouvernement est de travailler à la labellisation du  caoutchouc ivoirien, un des meilleurs du monde selon le Premier ivoirien. L’Afrique est présente dans la production de l’hévéaculture. En plus de la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Liberia figurent dans le top 10 des producteurs mondiaux de caoutchouc naturel dirigés par le trio asiatique: Thaïlande, Indonésie et Vietnam.

Guinée : des barons du régime Condé face à la justice

L’ancien Premier ministre, Ibrahim Kassory Fofana, et plusieurs membres de son gouvernement sont convoqués ce lundi à la Direction des investigations judiciaires de la Gendarmerie nationale.Pas de répit pour les anciens collaborateurs de l’ex président guinéen, Alpha Condé. Depuis le renversement de ce dernier le 5 septembre 2021, ils multiplient les allers-retours devant la justice. Et ce n’est toujours pas fini.  

Ce lundi 4 avril, Ibrahim Kassory Fofana, dernier chef de gouvernement de l’ère Condé et plusieurs de ses cogestionnaires seront entendus par des agents de la Gendarmerie.

M. Fofana, Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense, Oyé Guilavogui, ex ministre d’Etat en charge de l’Environnement et des Eaux et Forêts et Gbatama Sow, ministre des Sports du gouvernement déchu apporteront des réponses sur les faits présumés de détournement de fonds publics, blanchiment d’argent, vol et complicité active dans la dilapidation de deniers publics qui leur sont reprochés.

Politique et économie dominant la Une des quotidiens marocains

Les enjeux de la visite prévue par le Chef de gouvernement espagnol au Maroc, le secteur du tourisme et les réformes engagées dans le Royaume sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+L’Opinion+, qui revient sur les enjeux de l’invitation adressée par le Roi Mohammed VI au chef de gouvernement espagnol, écrit que loin d’être protocolaire, cette initiative royale vient donner du répit à Pedro Sanchez, au moment où il fait face à la résistance des parlementaires d’opposition comme de la majorité à son récent soutien au Plan d’autonomie du Sahara.

La rencontre à venir entre le Souverain et le chef du gouvernement espagnol devrait donner le départ à un nouvel axe entre Rabat et Madrid, prenant en compte les intérêts stratégiques des deux pays, relève le quotidien.

+L’Économiste+ souligne que le ministère du Tourisme et l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) s’activent depuis quelques mois pour repositionner la destination Maroc sur un marché mondial en pleine reconfiguration.

Certes, les perspectives semblent plutôt favorables pour les prochains mois, mais pour en profiter, un changement de paradigme s’impose afin de répondre aux exigences du «monde d’après-Covid», note le journal, soulignant l’importance majeure de « renforcer la compréhension prospective » des attentes du touriste.

Selon lui, développer une destination touristique n’est pas seulement construire des infrastructures, mais aussi prendre en compte l’élément humain, qui est un véritable facteur de différenciation, car toutes les composantes de la chaîne de valeur sont concernées, du personnel hôtelier jusqu’aux guides touristiques.

Bien qu’un effort de mise à niveau des guides soient en cours pour intégrer ceux qui sont dans l’informel et imposer la formation continue, cela reste insuffisant pour donner du punch à une profession influençant directement l’expérience de voyage, relève-t-il, estimant incontournable une modernisation de cette profession afin qu’elle soit en phase avec les besoins des touristes 2.0.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde les réformes engagées dans le Maroc, fait savoir que la prochaine session parlementaire, qui s’ouvrira cette semaine, devra s’attaquer rapidement à l’accélération des textes et législations qui doivent accompagner et appuyer les réformes importantes et urgentes.

Pour affronter les défis des prochaines décennies, le Maroc a déjà enclenché la nécessaire transformation de son économie qui devra désormais prendre en compte les nouvelles donnes comme la rareté des ressources, l’autosuffisance, la souveraineté sans oublier des facteurs naturels tels que le changement climatique.

L’une des réformes les plus urgentes à mettre en marche est celle qui concerne le corpus fiscal, car elle représente l’une des principales portes d’entrée pour l’édification d’un tissu d’entreprises et d’opérateurs performants et surtout pour instaurer et renforcer l’équité et la responsabilité individuelle et collective, fondements même d’une économie résiliente, estime la publication.

Sécurité : Macky Sall rassure ses concitoyens

Le président sénégalais promet plus de moyens aux forces de défense et de sécurité pour répondre à « la demande majeure des populations en termes de sécurité ».Le président Macky Sall dit poursuivre sa volonté de sécuriser les personnes et leurs biens. S’exprimant, ce mardi à la Place de l’Indépendance à Dakar, au terme de la prise d’armes suivie d’un défilé militaire et paramilitaire dans le cadre de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays, le chef de l’Etat a affirmé que les populations se préoccupent davantage de leur sécurité. « La sécurité est devenue une demande majeure des citoyens », a-t-il dit.

Il a ainsi promis de donner plus de moyens aux armées et de toujours améliorer le moral de leurs personnels.

Macky Sall a en outre rappelé sa « grande politique de défense de la biodiversité et de la forêt en Casamance ». « Nous ne pouvons plus accepter qu’un seul arbre soit abattu en Casamance pour être exporté hors de nos frontières », a-t-il soutenu.

Cette année, la fête de l’indépendance du Sénégal a pour thème « Forces de défense et de sécurité et résilience nationale ».

Le HCR officialise la fin du statut de réfugié pour les Ivoiriens

Cette mesure sera effective le 30 juin 2022 annonce le Bureau du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Côte d’Ivoire.

Le HCR retire la Côte d’Ivoire des pays à risque et recommande que ses ressortissants ne bénéficient plus de l’asile à partir de juin 2022.

L’annonce a été faite, vendredi, par la représentante du HCR à Abidjan, lors d’une rencontre avec le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, M. Bertin Konan Kouadio dit « KKB ».

Le statut de réfugié pour les Ivoiriens et Ivoiriennes à l’étranger « va cesser le 30 juin 2022 parce que le contexte socio-politique en Côte d’Ivoire s’y prête », a déclaré la représentante du HCR à Abidjan.

Après le 30 juin 2022, « ils peuvent continuer d’être à l’étranger mais sous un autre statut autre que réfugié », a dit la représentante du HCR, ajoutant que cette année, déjà, à la clôture du « premier trimestre, on est heureux d’annoncer que plus de 8 000 sont déjà rentrés ».

« Il en reste dans les pays d’exil encore 25 000 réfugiés et la plupart, prennent les dispositions pour venir, surtout avant le 30 juin 2022, date butoirs d’entrée en vigueur de la clause de cessation de statut de réfugiés pour ce qui concerne les Ivoiriens à l’étranger », a-telle relevé. 

Le premier responsable du HCR à Abidjan a confirmé la visite en Côte d’Ivoire de Filippo Grandi, le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés afin de commémorer la journée mondiale des réfugiés, célébrée chaque 20 juin, mais surtout pour annoncer aux autorités locales l’entrée en vigueur de la clause de cessation de statut de réfugié ivoirien.

Le 6 avril prochain, un convoi de réfugiés ivoiriens en provenance du Libéria est attendu sur le sol ivoirien, a annoncé la représentante du HCR, indiquant que près de 23 000 réfugiés sont rentrés l’année dernière et déjà, cette année, près de 9 000 autres sont arrivés en Côte d’Ivoire.  

« Presque tout le monde est rentré et l’année dernière, à pareille moment, on a été heureux d’accueillir quelques 22 686 réfugiés ivoiriens qui sont en majorité venus du Libéria, du Ghana, de la Guinée et du Mali dans une certaine mesure », a précisé la représentante du HCR. 

La Côte d’Ivoire a connu une grave crise post-électorale en 2010-2011 qui a occasionné la mort de plus de 3 000 personnes et le départ de plusieurs Ivoiriens hors du pays. Depuis le début du processus de retour, le HCR estime à 305 293 réfugiés ivoiriens qui sont rentrés au bercail.

 Les retours se sont faits de façon « volontaire » et « aujourd’hui, on est fort heureux que les conditions l’ont permis grâce au contexte socio-politique », a-t-elle poursuivi, tout en félicitant l’Etat ivoirien pour les efforts consentis dans cette dynamique.

A l’endroit du ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, elle a déclaré « nous sommes venus vous exprimer notre gratitude au nom de notre Haut commissaire pour les réfugiés Filippo Grandi et en notre nom personnel en Côte d’Ivoire pour le chemin parcouru ».

« Nous n’avons plus de conflit intercommunautaire, il y a tout les mécanismes d’apaisement, le dialogue politique est en marche et donc nous vous félicitons M. le ministre pour ces avancées notables qui permettent au CHR d’apprécier cette solution durable », a-t-elle fait savoir. 

Cette mesure intervient dans un contexte où la guerre entre la Russie et l’Ukraine a fait déjà plus de 4 millions de réfugiés ukrainiens. Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés  voudrait concentrer ses efforts envers les populations déplacées.

Le ministre Bertin Konan Kouadio a remercié le HCR pour tous ces efforts, tout en faisant observer que les résultats de la représentante de l’agence en Côte d’Ivoire « mérite » l’administration du gouvernement ivoirien.

Pour ce faire, il a assuré que son département ministériel sera, déjà, le 6 avril auprès de l’institution pour accueillir les réfugiés ivoiriens en provenance du Libéria, un pays frontalier au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire.

Il a fait savoir que cela a été débattu en Conseil de ministres et de gouvernement, tout en rassurant que l’Etat de Côte d’Ivoire va exprimer sa reconnaissance au moment venu. 

Coupe de la CAF: La Renaissance de Berkane bat l’ASEC Mimosas et se qualifie pour les quarts de finale

Le club marocain de la Renaissance de Berkane s’est qualifiée aux quarts de finale de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), après sa victoire à domicile 1 à 0 sur le club ivoirien de l’ASEC Mimosas, dimanche lors de la 6è et dernière journée (groupe D) de la phase de poules.L’unique but de la rencontre a été inscrit par Chadrack Lukombe sur pénalty (28è).

Grâce à cette victoire, le club Orange totalise dix points, tout comme les Tanzaniens de Simba, vainqueurs, dans l’autre match de ce groupe, de l’US Gendarmerie nationale du Niger sur le score de 4 buts à 0.

Les buts de Simba ont été inscrits par Sadio Kanouté (63è), Kope Mugalu (68è, 78è) et Saidu Hamisu contre son propre camp (84).