Maroc : maintien des aides financières aux salariés en arrêt temporaire du travail

Le Comité de veille économique (CVE), réuni vendredi, a décidé de prolonger jusqu’au 30 juin 2021, plusieurs mesures d’appui en faveur de certains secteurs d’activité impactés par la pandémie.Il s’agit, en l’occurrence, des indemnités, des allocations familiales, ainsi que l’AMO au profit des salariés relevant du secteur du tourisme, de la restauration, des activités des traiteurs et prestataires évènementiels, celles des parcs d’attraction et de jeux, des crèches, des salles de sport privées au même titre que ceux des secteurs de la presse et des industries culturelles et créatives, indique un communiqué du ministère de l’Economie et des finances.

L’ensemble de ces mesures qui concernent environ 102.000 salariés, est financé par le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Coronavirus.

Le CVE a également noté avec satisfaction les résultats positifs obtenus grâce aux différents produits de garantie mis en place pour couvrir les besoins de financement des entreprises affectées par la crise du Covid-19.

Au 31 mars 2021, ces produits de garantie ont couvert 93.419 crédits bancaires pour un montant global de 61,5 milliards de dirhams (1 euro = 10,8 DH) en faveur des entreprises, ce qui est en ligne avec les objectifs fixés au niveau du Plan de relance initié par le Souverain.

Par ailleurs, et tenant compte de l’évolution inquiétante de la situation sanitaire chez les principaux partenaires européens du Maroc et des mesures de restrictions qui ont été mises en place pour endiguer son aggravation, le CVE continuera de suivre de près l’évolution de la situation, notamment celle des secteurs économiques les plus impactés et ce, en concertation avec les départements ministériels concernés, conclut le communiqué.

Le groupe marocain Bank of Africa désigné meilleure banque en Afrique

Le Groupe Bank Of Africa (BOA) a été désigné meilleure banque en Afrique en 2020 en obtenant le prestigieux trophée « Golden Award » décerné lors du forum AIFA -Africa Investments Forum & Awards, par Leaders League.Ce prix a été octroyé par un organisme dédié aux opportunités commerciales qui rassembles un public de haut niveau de plus de 700 décideurs publics et privés pour ensuite, à travers un jury composé de 100 membres, récompenser les meilleurs projets et entreprises pour leurs performances en Afrique et leur innovation, indique BOA dans un communiqué, parvenu vendredi à APA.

Cette consécration de « Banque Africaine de l’année 2020 », remise pour la deuxième fois depuis 2018 au BOA, récompense une banque africaine avec un positionnement remarquable sur le continent, fait savoir la même source.

En effet, BOA est le groupe bancaire marocain le plus orienté vers l’international avec une présence dans une trentaine de pays en Afrique, en Europe et en Asie, employant plus de 15.000 collaborateurs à travers le monde, avec un réseau de 1.800 points de vente au service de plus de 6 millions de clients.

L’année 2020 a été pour le Groupe un accélérateur de changement dans un contexte exceptionnel, poursuit BOA qui note que la banque a poursuivi au courant de cette année son processus de transformation digitale à travers des plateformes de Banque à distance au service de ses clients et des mesures ont été mises en place pour soutenir l’économie nationale à travers le lancement de nouveaux produits pour accompagner les entreprises à l’échelle nationale et internationale.

Ainsi, les ambitions de développement continu de la Banque ont affirmé ses capacités d’innovation, notamment à travers des outils de communication à la pointe, tels que l’édition en 2020 du 1er rapport annuel intégré dans le paysage bancaire national, en différentes versions, notamment en digital et différentes langues et un site web regroupant l’ensemble de l’information financière et extra-financière du Groupe.

D’un déficit chronique, Talon propulse le Bénin vers l’autosuffisance énergétique

Le chef de l’Etat Patrice Talon, candidat à l’élection présidentielle béninoise du 11 avril 2021, affiche sa détermination à pérenniser ses acquis économiques, dont le secteur de l’énergie, où il a réussi à propulser le pays vers l’autosuffisance énergétique.

Le secteur énergétique figure parmi ceux dont les progrès illustrent le mieux sa performance de gouvernance. Déficit chronique d’électricité, délestages à répétition, dettes massives vis-à-vis des fournisseurs voisins : en 2016, à lui seul, il était un indicateur du mal-être du Bénin. 

Cinq ans plus tard, ces dettes ont été considérablement réduites et le pays est passé d’une dépendance absolue de « 90% en 2016 » à une amorce d’autonomisation énergétique avec une puissance installée propre de 181,5 MW, couvrant environ 60% des besoins actuels du Bénin. 

La campagne pour l’élection présidentielle du 11 avril 2021, officiellement lancée le 26 mars à minuit, est engagée. Au cours de son premier meeting Patrice Talon, a devant ses partisans, au Palais des Congrès de Cotonou, le 27 mars, étalé sa vision pour ce secteur.  

« Il fallait préalablement à toute chose engager une réforme de tout le pays, dans tous les domaines, dans tous les secteurs », a déclaré M. Talon lors de son premier « show » officiel de campagne, faisant état de l’ampleur de la tâche qui l’attendait en 2016. 

Cinq ans plus tard, il peut se targuer d’un bilan économique solide, comme le reflètent notamment les marqueurs macro-économiques, le taux de croissance record réalisé au sein de la zone UEMOA (7% en 2019) et les avancées dans le secteur de l’énergie.  

En 2020, malgré la pandémie de Covid-19 et les conséquences de la fermeture de la frontière avec le Nigeria, l’un des principaux partenaires au plan commercial et économique, le pays a été l’un des rares à maintenir une croissance positive.

Diversification et renforcement des capacités

Cette reprise en main de la situation a d’abord été permise grâce à l’apurement des dettes envers la Communauté électrique du Bénin (CEB) et les pays voisins fournisseurs (Nigeria et Ghana), soit plus de 73 M USD.

Il a engagé la révision de l’accord contraignant le pays à partager son réseau énergétique avec son voisin, le Togo, au profit du développement national. En outre, prise le 27 novembre 2018 à Lomé, la décision de dissoudre la CEB a pris effet le 25 mars dernier, mettant fin à ses privilèges d’acheteur unique en tant que structure commune au Bénin et au Togo.

L’embellie résulte aussi du renforcement des capacités nationales de production et de distribution et de la modernisation des infrastructures avec la construction en 2019 de la centrale thermique dual fuel de Maria-Gléta 2 pour 127 MW, la réhabilitation et la remise en service des trois petites centrales thermiques existantes pour 30 MW. 

Ce résultat a été obtenu grâce à l’adoption d’un nouveau Code de l’électricité et la mise en place d’un cadre réglementaire particulièrement incitatif pour le développement des énergies renouvelables, par la mise en gestion déléguée de la Société béninoise d’Energie électrique (SBEE). 

En outre, le gouvernement a permis la création de la Société béninoise de Production d’Électricité (SBPE), chargée de produire l’énergie électrique à partir des centrales publiques avant de la céder à la SBEE, qui aura alors une mission de distribution électrique.

2021, année de grands travaux 

Pour pousser plus loin cette dynamique, le chef de l’Etat, Patrice Talon, s’engage à poursuivre et achever les actions visant à l’autonomisation énergétique du pays. Cela passera notamment par l’amélioration du réseau de distribution d’énergie électrique.

Il favorise la construction d’une nouvelle centrale de 143 MW à Maria Gléta (qui devrait être achevée début 2022) ainsi que des centrales solaires pour une capacité totale de 95 MW +déjà en cours d’exécution+ la poursuite des négociations et des actions en vue de la réalisation du barrage hydroélectrique multifonctions de 128 MW dit Dogo-bis, sur le fleuve Ouémé. 

Dans son programme présidentiel, Patrice Talon prévoit d’y ajouter la réalisation de deux centres de contrôle de la distribution (l’un national et l’autre régional), la construction du terminal de stockage et de regazéification flottant dans le port de Cotonou afin de fournir du gaz pour le fonctionnement des centrales thermiques de Maria-Gléta et la poursuite de l’amélioration de la gestion de la SBEE. 

Ce projets prioritaires ont justifié pour 2021 un budget en forte augmentation (+30% par rapport à 2020), soit plus de 108 M USD pour un total de 25 grands projets. Objectif : permettre au Bénin d’être autonome dès 2022 et de devenir exportateur d’énergie électrique vers d’autres pays de la sous-région.

Afrique: 2,3 à 3,4 % de croissance en 2021 (BM)

Les prévisions de croissance en Afrique subsaharienne tablent sur une progression comprise entre 2,3 et 3,4 % en 2021, selon le dernier rapport d’Africa’s Pulse de la Banque mondiale.L’économie d’Afrique noire va renaître de ses cendres malgré la récession causée par la Covid-19. C’est en tout cas ce que laisse croire la dernière édition d’Africa’s Pulse, le rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine. Il indique dans un communiqué reçu vendredi à APA que la croissance va progresser de l’ordre de 2,3 à 3,4 % cette année. Mais que cela dépendra « des politiques adoptées par les pays et la communauté internationale ».

Avec un taux d’infection d’environ 40 % supérieur à celui de la première vague, la deuxième vague de coronavirus risque de tirer ces prévisions vers la fourchette basse. A ce jour, le continent a enregistré plus de 4,3 millions de cas et près de 120.000 décès. La BM constate que certains pays sont parvenus à faire reculer significativement la propagation du virus grâce aux mesures de confinement, alors que d’autres sont confrontés à une hausse des contaminations.

Grâce à la « conjonction de plusieurs facteurs », comme la progression lente du virus et un faible taux de létalité, de nombreuses économies d’Afrique « ont pu résister à la tourmente » provoquée par la pandémie, note Africa’s Pulse. « Cela tient aussi à la bonne tenue de la production agricole et au redressement plus rapide qu’attendu des cours des matières premières ».

Réformes

Le rapport souligne en outre que « la reprise économique dépendra de l’ampleur des réformes engagées par les pays pour soutenir la création d’emplois, encourager les investissements et accroître la compétitivité ».

«
L’an dernier, les pays africains ont consenti des investissements considérables pour maintenir leurs économies à flot et préserver la vie et les moyens de subsistance de leurs populations. Afin d’intensifier ces efforts et d’ouvrir la voie à une reprise plus solide sur tout le continent, ils doivent mettre en œuvre des
réformes ambitieuses qui permettront d’accompagner la création d’emplois, d’encourager une croissance équitable, de protéger les personnes vulnérables et de préserver l’environnement », a recommandé le Camerounais Albert G. Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique

Par ailleurs, précise Pulse, les pays d’Afrique subsaharienne ne bénéficieront pas tous de la même dynamique de reprise cette année. Les économies pauvres en ressources naturelles, comme la Côte d’Ivoire et le Kenya, et dans les économies dépendantes de l’extraction minière, comme le Botswana et la Guinée, devraient enregistrer un rebond solide en 2021, à la faveur d’une reprise de la consommation et des investissements privés portée par le retour de la confiance et d’une hausse des exportations.

En Afrique de l’Est et australe, la croissance devrait reculer à -3 % en 2020, plombée en particulier par les performances modestes de l’Afrique du Sud et de l’Angola, les deux locomotives de la sous-région. En dehors de ces deux pays, l’activité économique devrait rebondir de 2,6 % en 2021 et de 4 % en 2022.

2022, une autre année

En Afrique de l’Ouest et centrale, la croissance s’est contractée de 1,1 % en 2020, un résultat supérieur aux prévisions d’octobre 2020, grâce à un fléchissement moins prononcé que prévu de l’activité au second semestre au Nigéria, la première économie de la sous-région. Le PIB réel en Afrique de l’Ouest et centrale devrait progresser de 2,1 % en 2021 et de 3 % en 2022.

Ainsi, fait remarquer l’institution de Breton Wood, la croissance du PIB réel pour 2022 est estimée à 3,1 %. Dans la plupart des pays de la région, le niveau d’activité à la fin de l’année 2021 sera bien inférieur aux prévisions établies avant la survenue de la pandémie. Cette situation « risque d’aggraver les conséquences négatives durables de la crise sanitaire sur le niveau de vie des habitants ».

En dehors des investissements en faveur du capital humain et des réformes encourageant une hausse d’une productivité inclusive et de la compétitivité, le rapport note que l’allégement du fardeau de la dette permettra aux pays africains « de dégager des ressources publiques pour investir notamment dans l’éducation, la santé et les infrastructures ».

Selon Africa’s Pulse, les douze prochains mois « seront décisifs » pour permettre à la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) de jouer pleinement son rôle pour accélérer l’intégration des pays d’Afrique dans les chaînes de valeur régionales et mondiales.

Le privé sénégalais va construire une centrale à gaz

Des chefs d’entreprise sénégalais ont décidé de mettre en place une centrale à gaz de 300 mégawatts, d’un coût global de 227 milliards FCFA.Le privé national se lance enfin. Le consortium West Africa Energy (WAE), composé d’hommes d’affaires sénégalais, s’est engagé à réaliser cette infrastructure énergétique au Cap des Biches de Rufisque, à l’est de Dakar. Elle sera opérationnelle en 2022.

Dirigée par l’ancien ministre de l’Energie sous Wade, Samuel Ameth Sarr, la société WAE est composée également de Harouna Dia et Abdoulaye Dia, connus dans le milieu agroalimentaire, ainsi que de Khadim Ba, actif dans le secteur pétrolier.

Présente à la cérémonie de pose de première pierre, tel que rapporté par plusieurs médias locaux comme Sud Quotidien, le ministre du Pétrole et des Énergies, Sophie Gladima, a déclaré que la réalisation de ce projet marquera la « plus grande centrale à gaz du Sénégal et de l’Afrique de l’ouest ».

Se félicitant de l’initiative, elle note que « cette cérémonie intervient dans un contexte où l’énergie, moteur principal du PAP 2, avec l’électricité produite à partir du gaz, dans le cadre de la stratégie Gas to Power, est élevée au rang de priorité nationale pour un accès universel dès 2025 ». Le PAP 2 ou plan d’actions prioritaires constitue la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (PSE), la politique de gouvernance du président Macky Sall, et s’étire sur la période 2019-2023.

« Nous sommes donc en train de réaliser un grand saut qualitatif pour notre pays en relation avec le secteur privé national dans son rôle de moteur de croissance », a souligné Mme Gladima.

« Ce projet permettra de conforter nos capacités de production tout en réduisant les consommations de combustibles grâce aux performances attendues du fonctionnement des unités de production au gaz. Il jouera également un grand rôle dans notre empreinte carbone. C’est donc notre façon pour nous d’apporter notre contribution, au-delà du mix énergétique réalisé dans le secteur, à la lutte contre le réchauffement climatique », a ajouté le ministre

De son côté, le directeur Samuel Ameth Sarr a magnifié l’attitude de ses partenaires et compatriotes de West Africa Energy qui « ont mobilisé 27 milliards de FCFA avec Coris Bank international ».

Le consortium sénégalais a aussi « pu obtenir un financement avec son partenaire financier Africa finance corporation à hauteur de 200 milliards de FCFA dont 85 milliards FCFA et le reste par une syndication avec deux autres partenaires financiers dont la prestigieuse Afrixim Bank », a-t-il précisé.

Côte d’Ivoire: le prix du carburant maintenu à 600 FCFA

Le prix de l’essence super sans plomb et celui du gasoil restent inchangés à 600 FCFA en Côte d’Ivoire du 1er au 30 avril 2021 comme le mois précédent, indique une note d’information de la direction générale des hydrocarbures transmise mercredi à APA.

Selon cette note, le litre à l’ambiant du super sans plomb reste fixé à 600 FCFA ainsi que le litre à l’ambiant du gasoil lui-aussi maintenu à 600 FCFA. Quant au pétrole lampant, le prix du litre est maintenu à 555 FCFA comme depuis plusieurs mois.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

Cacao ivoirien: le prix fixé à 750 Fcfa/Kg pour la campagne intermédiaire

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a fixé mercredi le prix minimum garanti bord champ des fèves de cacao à 750 Fcfa le Kg pour la campagne intermédiaire 2020-2021 contre 1.000 Fcfa lors de la campagne principale.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, avait annoncé en octobre 2020 le prix du Kg pour la campagne principale, fixé à 1000 Fcfa, en hausse de 175 Fcfa, à l’occasion de la 7e édition de la Journée nationale du chocolat, à Yamoussoukro.

Il avait assuré que le gouvernement avait décidé de « ne pas baisser les prix aux producteurs ». Mais, au regard de la crise sanitaire de Covid-19 qui a freiné la commercialisation du cacao et des contraintes budgétaires, l’Etat de Côte d’Ivoire a dû revoir le prix à ce niveau.

Le Conseil café-cacao et le Ghana cocoa board, les organes de régulation de la filière, ont mis en œuvre un concept de prix plancher, instituant un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US par tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès des deux pays pour la campagne 2020-2021.

Après les négociations sur le Différentiel de revenu décent fixé à 400 dollars (236.471 Fcfa) la tonne de cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana n’ont pas réussi à convaincre tous les chocolatiers et les industriels à conclure leurs premières ventes de la récolte 2020/2021. 

La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui cumulent près de 65% de la production mondiale de cacao, veulent via ce mécanisme influencer les cours mondiaux au profit des paysans. Cependant, dans le contexte de Covid-19, leurs efforts semblent émoussés.  

Le cacao, principal produit commercial de la Côte d’Ivoire, représente « plus de 50% du PIB des exportations du pays et 15% du Produit intérieur brut (PIB). Il  fournit de l’emploi à 7 millions d’Ivoiriens, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD). 

Maroc : China Road and Bridge Corporation veut lancer un projet d’énergie éolienne à Tanger

Le Directeur général de China Road and Bridge Corporation (CRBC), filiale de la China Communications Construction Company (CCCC), Shen Jie, a annoncé sa volonté de lancer un projet d’investissement dans le domaine de l’énergie éolienne à Tanger, au nord du Maroc, afin de soutenir le dynamisme économique de la région et de contribuer à la création d’emplois.Lors d’une rencontre mardi avec la présidente du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le Directeur Général de CRBC a affirmé la position du Maroc en tant que destination privilégiée des investisseurs étrangers compte tenu de sa position attractive, de ses bonnes infrastructures et de sa situation géostratégique, notamment sa proximité avec l’Europe et l’Afrique.

De son côté, le vice-Président du Groupe CCCC/CRBC, Ping Xiaojun, a évoqué les étapes les plus importantes par lesquelles le partenariat avec le gouvernement marocain est passé, dans le cadre de l’ouverture de l’entreprise au marché africain, exprimant son espoir que les investissements du Groupe chinois bénéficieront de plus de facilités fiscales et immobilières pour y consacrer leur existence.

Il a exprimé son intérêt pour les opportunités offertes par la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, considérée comme un catalyseur pour renforcer la présence du Groupe dans le domaine de l’investissement dans la région.

M. Xiaojun a rappelé que CCCC/CRBC a fait son entrée, en novembre 2020, dans le capital de la société de développement de la ville industrielle « Mohammed VI Tanger Tech », à hauteur de 35%.

Pour sa part, la Présidente du Conseil de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mme Fatima Hassani, a souligné que le Maroc et la Chine forment de grands espoirs que le projet « Mohammed VI-Tanger Tech » puisse constituer un modèle de réussite pour le partenariat entre les deux pays en Afrique et dans le bassin méditerranéen.

Elle a également passé en revue les différentes potentialités économiques, industrielles et naturelles que possède la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, en plus de sa position géostratégique comme un pont reliant l’Europe à l’Afrique.

Ces atouts, a-t-elle dit, ont été renforcés par de nombreux projets mis en place dans la région notamment le port de Tanger Med, devenu le premier port de la Méditerranée et même parmi les plus importants au monde, ainsi que la ligne à grande vitesse reliant Tanger à Casablanca, outre le projet « Mohammed VI, Tanger Tech », considéré comme une « ville industrielle moderne, futuriste et environnementale ».

Mme Hassani a indiqué que le conseil de la région salue tous les projets d’investissement qui souhaitent être implantés sur le territoire de la région, et est prêt à plaider auprès des autorités compétentes afin de faciliter le processus de leur installation dans la région, notamment dans ce contexte marqué par la crise du COVID-19, le but étant de surmonter les effets négatifs de la pandémie sur le domaine économique.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre des consultations régulières menées par les parties partenaires dans le cadre de l’aménagement du projet « Mohammed VI -Tanger Tech.

Pour rappel, CCCC- China Communications Construction Company- est classée dans le top 5 des entreprises publiques chinoises d’ingénierie et de développement, et sa filiale CRBC – China Road and Bridge Corporation, est spécialisée dans les grands projets d’infrastructure en Chine et à l’international.

Lancé en mars 2017, le projet Cité Mohammed VI Tanger Tech est une smart city qui s’étendra sur 200 hectares. Conçue comme le fer de lance de la future plateforme économique de la région de Tanger, aux portes de l’Europe, la Cité Mohammed VI devrait accueillir plus de 200 entreprises chinoises et employer, dans le secteur industriel, de l’habitat, de la santé et de l’éducation, plus de 200.000 personnes dans les 10 années à venir.

Covid-19 : l’Afrique exhortée à une relance économique résiliente

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) exhorte les pays africains à adopter des mesures politiques qui encouragent les investissements verts visant à accroître la productivité pour faciliter une relance durable à la suite de la crise de coronavirus et parvenir à une industrialisation durable.« Les pays doivent également soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et renforcer les systèmes de protection sociale pour revitaliser les moyens de subsistance », affirme Hopestone Kayiska Chavula, qui assure l’intérim de la Section d’analyse macroéconomique, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA.

Il présentait son rapport axé sur les récents développements économiques et sociaux en Afrique présenté lors la 39ème réunion du Comité d’experts de la CEA dans le cadre de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, ouvert depuis mercredi dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).

« Le renforcement des systèmes de santé, notamment par la création de centres de santé régionaux à la pointe de la technologie, est également essentiel », dit-il, ajoutant que les pays doivent également renforcer les systèmes de suivi et d’évaluation et les systèmes statistiques existants pour évaluer et affiner en permanence les mesures d’atténuation et de relance.

Selon M. Chavula, il faut un soutien de la communauté internationale pour faire face aux contraintes de liquidités et promouvoir la relance. Ce qui peut se faire grâce à de nouvelles émissions et réaffectations de Droits de tirage spéciaux (DTS), à une baisse du coût du crédit, à une restructuration ordonnée de la dette et à la recapitalisation des banques multilatérales de développement (BMD).

« Une grande partie des progrès réalisés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et d’éradication de la pauvreté a été stoppée ou annulée par la pandémie de Covid-19 », Hopestone Kayiska Chavula, soulignant que la CEA estime qu’entre 49 et 161 millions de personnes tomberont dans une pauvreté profonde en raison de la crise.

On estime que le PIB de l’Afrique s’est contracté en 2020 malgré une relance aux 3e et 4e trimestres mais les perspectives pour 2021 sont positives.

Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de l’augmentation des dépenses publiques visant à enrayer la propagation de la pandémie, et de nombreux autres pays africains risquent en conséquence d’être surendettés.

Des politiques monétaires accommodantes ont été maintenues pour amortir les effets négatifs de la pandémie sur l’activité économique malgré les pressions inflationnistes dans certains pays, déclare M. Chavula.

Le commerce africain a diminué mais connaîtra une hausse avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

La croissance du PIB réel est restée modérée sur le continent, principalement en raison des risques de baisse associés à la deuxième vague d’infections, à la baisse des prix des produits de base et aux risques budgétaires importants ainsi qu’aux conflits dans certains pays.

L’année 2021 s’annonce positive, indique M. Chavula, en raison de la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 et de l’amélioration de l’activité économique au 4ème trimestre 2020, des dépenses pour les fêtes et les frais de voyage.

Banjul invitée à freiner l’expansion des usines de farine de poisson

Greenpeace Afrique appelle le gouvernement gambien à mettre fin à l’accaparement des terres et à l’expansion des usines de farine et d’huile de poisson.L’ONG explique qu’une usine chinoise de production de farine de poisson basée à Gunjur, en Gambie, a récemment décidé d’élargir ses installations en accaparant les terres des femmes productrices de légumes.

Les militants de Greenpeace Afrique dans la région confirment que la communauté vivant à proximité des usines de farine et d’huile de poisson est exposée à une pollution atmosphérique constante depuis six ans.

« Le fait de priver les femmes gambiennes locales de leur emploi montre que le peuple gambien n’est pas une priorité pour le gouvernement. Les agricultrices paient les frais de scolarité de leurs enfants et nourrissent leurs familles. Si leurs moyens de subsistance sont affectés, beaucoup plus d’enfants souffriront », a expliqué Mustapha Manneh, rédacteur régional pour l’Afrique de l’Ouest de China Dialogue.

« Mon fils est étudiant, et grâce à cette petite ferme, je suis en mesure de payer les frais de scolarité de son université. L’année dernière, j’ai gagné 35 000 dalasis et cette année, le potager est encore plus important. Maintenant, ils veulent nous enlever d’ici et le donner aux Chinois », a déclaré Awa Darboe, une maraîchère de Gunjur.

Selon Ibrahim Cissé, Chargé de campagne à Greenpeace Afrique, « il est grand temps de faire la lumière sur l’impact social, économique et environnemental des usines de farine et d’huile de poisson sur les populations les plus vulnérables ».

Faible taux du commerce intra-africain (rapport)

Les pays africains continuent de commercer plus avec l’extérieur qu’entre eux, selon un rapport d’évaluation de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).Le rapport qui porte sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a été présenté lors du 39ème Comité d’experts de la CEA, qui a débuté hier mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie).

« L’Union européenne, indique le rapport, occupe la plus grosse part du marché, représentant 29,8% du commerce total en 2018. La tendance est cependant en train de changer après le Brexit et également en raison de l’augmentation des échanges entre la Chine et l’Afrique ».

Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, tout en présentant les conclusions du rapport, affirme que la Covid-19 a gravement perturbé la mise en œuvre des initiatives d’intégration régionale, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en particulier le commerce à cause de la fermeture des frontières nationales.

« Les problèmes de gouvernance, de paix et de sécurité continuent entraver la mise en œuvre de l’intégration régionale. La numérisation est essentielle pour maintenir la compétitivité commerciale et permettre une participation effective au commerce électronique transfrontalier », déclare M. Karingi.

Le rapport montre qu’en 2018, l’Afrique ne représentait que 2,6% du commerce mondial, soit une légère augmentation par rapport à 0,2% par rapport à 2017.

Le commerce intra-africain est passé à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars), contre 15,5% en 2017. À l’échelle mondiale, la production a légèrement diminué à 3,6% en 2018, contre 3,8% en 2017.

Alors que des progrès continuent d’être réalisés dans la poursuite du programme d’intégration régionale du continent dans les huit Communautés économiques régionales (CER), des défis pour parvenir à une intégration plus approfondie demeurent. En particulier, la plupart des CER et des États membres ont du mal à réaliser des progrès dans le domaine de l’intégration productive.

M. Karingi note qu’avant la pandémie de Covid-19, le commerce intra-africain a augmenté, mais par rapport à d’autres régions, ce commerce est resté faible.

« Le commerce, la circulation économique des personnes et des services, les infrastructures, la gouvernance, la paix et la sécurité sont les principaux piliers de l’intégration régionale », fait-il remarquer, ajoutant que de nombreux pays font beaucoup pour mettre en œuvre la Zleca.

Selon lui, la paix et la sécurité créent des environnements propices à la poursuite de l’intégration régionale et à la réalisation d’objectifs de développement continental plus larges.

Le rapport présente une évaluation de l’état de l’intégration régionale en Afrique avec un accent particulier sur les progrès réalisés par les CER dans les dimensions clés de l’intégration régionale, y compris l’intégration macroéconomique, l’intégration productive, l’intégration commerciale, l’intégration des infrastructures, la libre circulation des personnes et la gouvernance, la paix et la sécurité.

Dans toutes les CER, déclare M. Karingi, l’intégration productive est la dimension la moins performante de l’intégration régionale.

« La plupart des communautés sont à la traîne en termes d’exportations et d’importations intermédiaires intra-régionales, et enregistrent un très faible indice de complémentarité du commerce des marchandises », dit-il, ajoutant que l’intégration productive est essentielle pour renforcer l’industrialisation et le commerce.

Selon le rapport, l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) occupent la tête de l’intégration productive, avec des scores d’indice de 0,449 et 0,434, respectivement, tandis que la CEDEAO est le bloc régional le moins intégré dans ce domaine, avec un score d’indice de 0,220.

Malgré la faible performance de la majorité des CER en matière d’intégration productive, plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer la situation, dont certaines sont soutenues par la CEA.

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la CAE sont les communautés les plus performantes en termes d’intégration macroéconomique, avec des scores d’indice de 0,684 et 0,660, respectivement.

BAD : Achraf Tarsim, nommé chef de bureau pays désigné pour le Maroc

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, jeudi, la nomination du Tunisien Achraf Tarsim en qualité de Chef de bureau pays désigné pour le Maroc.Achraf Tarsim a rejoint la Banque en 2009, au sein du Département de la gouvernance et des réformes économiques et financières, indique un communiqué de la BAD publié sur son site.

Avant cette nouvelle fonction, Achraf occupait le poste de chef de division sectoriel régional pour l’Afrique du Nord, en charge de l’énergie, de l’infrastructure et du secteur financier. Il avait pour mission de mener le dialogue sectoriel avec les six pays d’Afrique du Nord et de concevoir de nouvelles opérations dans les secteurs susmentionnés.

Ayant une connaissance approfondie des opérations de la Banque, M. Tarsim a joué un rôle déterminant dans le lancement de projets structurants, en tirant parti des synergies entre les réformes et les investissements dans un large éventail de secteurs avec des parties prenantes publiques et privées. A ce poste,

Il a supervisé la structuration de plus de 20 nouveaux projets pour un montant de 2,2 milliards de dollars au Maroc (opération d’industrialisation et de politique financière, projet d’extension de l’aéroport de Rabat, projet de transport d’électricité) ; en Tunisie (soutien en amont du partenariat public-privé, programme de réformes du secteur financier, modernisation du réseau national d’électricité, projet de pont de Bizerte) ; en Égypte (programme de réformes du secteur de l’électricité, projet de modernisation des chemins de fer, projet de développement du marché des capitaux) ; en Mauritanie (soutien institutionnel de la banque centrale), ainsi que d’autres projets dans les pays de la région Nord. Il a également été responsable de la mise en œuvre d’un des plus larges portefeuilles de projets de la Banque.

M. Tarsim a, à son actif, une solide expérience et une connaissance approfondie des opérations. Il a conçu et mis en œuvre un large éventail de transactions dans divers secteurs (industrie, énergie, mines, finances, gouvernance, infrastructures…) dans plus de 20 pays africains, notamment dans des pays à revenu intermédiaire et des pays en situation de post-conflit.

Il a participé à l’élaboration et à la mise en œuvre de plusieurs stratégies de la Banque, notamment le plan d’action pour la gouvernance, la stratégie de développement du secteur financier et la stratégie d’industrialisation de l’Afrique. Il a également contribué à plusieurs documents de stratégies pour les pays qu’il a couverts.

M. Tarsim est titulaire d’un Diplôme d’études approfondies en économie internationale et développement de l’Université Paris Panthéon – Sorbonne (2005) en France, d’un Master en économie de HEC Liège – École de Gestion de l’Université de Liège (2004), d’un Master en droit de l’Université de Liège (2004) en Belgique et d’un diplôme de l’École royale militaire de Belgique (2000).

Il a également suivi plusieurs formations et obtenu diverses certifications, notamment en finance publique à la John F. Kennedy School of Gouvernement de l’Université de Harvard.

Commentant la nomination, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Dr. Akinwumi Adesina, a déclaré : « Achraf est un professionnel chevronné et accompli qui possède une connaissance approfondie de la région de l’Afrique du Nord. Ses solides résultats en matière de mise en œuvre sur le terrain et sa riche expérience dans la gestion de larges portefeuilles aideront la Banque à accélérer l’exécution des projets au Maroc ».

Une microfinance installe sa première agence dans le centre ivoirien

Le groupe Cofina, la première institution panafricaine dédiée à la microfinance, a ouvert lundi à travers sa filiale Fin’Elle, sa première agence de mésofinance dans le centre ivoirien notamment à Bouaké, dans la Région du Gbêkê.

A l’ouverture de cette agence, Mme Kady Traoré, directrice générale de Fin’Elle, a expliqué que Bouaké, la métropole du centre ivoirien, accueille cette succursale,  car la ville est un carrefour commercial important, une terre d’agriculteurs et de commerçants.

Pour la filiale, c’est un réel plaisir et un honneur d’inaugurer cette agence, la cinquième de son réseau, a dit Mme Kady Traoré, indiquant que l’objectif est la parité homme/femme, l’autonomisation financière de la femme et de la jeune fille.

Et ce, afin de les inscrire dans une dynamique de croissance durable, a fait observer Mme Kady Traoré, tout en insinuant qu’en s’installant à Bouaké, la filiale s’engage à « contribuer fortement à la reconstruction d’une ville de Bouaké plus dynamique ».

« Nous voulons voir nos  filles, nos sœurs, nos mères s’épanouir et créer de la richesse par leurs activités », a-t-elle lancé, car plus que jamais, le groupe veut les accompagner et valoriser leurs contributions au développement économique et durable du pays. 

Auparavant, le maire de Bouaké, Nicolas Youssouf Djibo s’est félicité du choix de sa commune pour abriter cette 5e agence de Fin’Elle.

Depuis sa création, en août 2018, la filiale a financé plus de 3 000 activités dans le pays pour une enveloppe de plus de 20 milliards FCFA. Mais, outre le service financier, elle soutient le renforcement des capacités techniques et managériales de sa clientèle.

Cette « finance pour elle » vient promouvoir la parité hommes-femmes et soutenir l’entrepreneuriat féminin à travers des offres d’épargnes et de crédits incluant un programme de renforcement de capacités techniques et managériales.

Elle compte aujourd’hui près de 9.000 clients et occupe la 9e position du classement des institutions de microfinance de Côte d’Ivoire. L’autonomisation de la femme étant au cœur de ses actions.

Au 31 décembre 2020, la filiale qui compte 78 employés a financé 3081 projets et enregistré un total bilan de 12,238 milliards de FCFA. Quant au montant total de crédit depuis le démarrage, il s’est établi à 22,231 milliards de Fcfa. 

Le directeur d’agence de Bouaké est M. Jean Jacques Toh. Il aura à charge avec ses équipes d’animer ce bureau dont l’une des visions est de construire de « belles réussites professionnelles et personnelles » de leurs clients.  

La cérémonie d’ouverture de l’agence s’est déroulée en présence d’élus, de notabilités religieuse et coutumière, à l’occasion de la journée internationale de la femme, comme pour « lancer un appel fort à l’action en faveur des femmes ».

Le Kenya interdit le maïs tanzanien et ougandais

Le Kenya a interdit le maïs de la Tanzanie et de l’Ouganda en raison de ses préoccupations concernant la baisse des normes de sécurité alimentaire, rapporte APA lundi.Selon le gouvernement tanzanien, il n’a pas été officiellement saisi de cette notification.

Mais l’Autorité kenyane de l’agriculture et de l’alimentation, par l’intermédiaire du commissaire des douanes de la Kenya Revenue Authority (KRA), a reçu des instructions pour refuser l’accès aux camions chargés de denrées alimentaires à destination du pays en provenance de la Tanzanie et de l’Ouganda.

Les responsables de la Kenya Food Authority ont affirmé que les produits alimentaires des deux pays contenaient « des niveaux élevés de mycotoxines qui dépassent les limites de sécurité ».

Les mycotoxines, en particulier les aflatoxines et les fumonisines, se sont avérées casinogènes et pourraient provoquer des maladies aiguës pouvant entraîner la mort.

Le vice-ministre tanzanien de l’Agriculture, Hussein Bashe, s’était rendu ce week-end au point de passage frontalier de Namanga pour confirmer l’interdiction des camions transportant du maïs vers le Kenya.

M. Bashe a déclaré que bien qu’il n’y ait pas eu de communication directe avec le Kenya au sujet de sa décision d’interdiction, son ministère abordera la question avec les autorités kenyanes.

Le secrétaire permanent de Bashe, Gerald Kusaya Kenya, n’a pas précisé quand et où les tests qui ont découvert les mycotoxines avaient eu lieu.

La Tanzanie cherche à impliquer la Communauté régionale de l’Afrique de l’est– à laquelle le Kenya est membre–, dans les négociations pour mettre fin à l’interdiction, ce qui pourrait affecter encore plus gravement l’économie du pays, déjà en difficulté du fait de la Covid-19.

Au deuxième trimestre de l’année dernière, le Kenya avait importé 44.740 tonnes métriques de maïs blanc des pays de la sous-région.

La Zambie étouffée par les dettes extérieures

La Zambie, lourdement endettée, « fait tout son possible » pour conclure un accord avec l’aide du Fonds monétaire international. Ces discussions avec le Fmi consiste à compenser le récent défaut de paiement d’une dette de 9 milliards de dollars en obligations européennes et de 3 milliards de dollars aux prêteurs chinois, a appris APA vendredi.

 En novembre, la Zambie est devenue le premier pays africain en situation de pandémie à faire défaut après avoir manqué le paiement de 40 millions de dollars sur l’une de ses 3 milliards d’euro-obligations.

 La Zambie s’est retrouvée dans ce bourbier économique en raison de son manque de prudence financière en empruntant des fonds auprès de prêteurs européens et chinois – par opposition aux prêteurs moins chers des institutions de Breton Woods et de la Banque africaine de développement.

 En outre, le régime défaillant et non réglementé du pays en matière de transferts de fonds à l’étranger depuis ses mines de cuivre en Zambie, qui font partie des investissements directs étrangers (IDE), n’a pas aidé Lusaka dans sa quête d’un équilibre sain au sein de son Trésor national.

 Les économistes ont noté que la réglementation financière en vigueur dans le pays permettait aux investisseurs miniers de remettre leurs bénéfices à l’étranger sans informer ou divulguer au gouvernement, par l’intermédiaire de sa banque centrale – la Banque de Zambie – le montant qu’ils avaient envoyé.

 Cela pourrait peut-être expliquer pourquoi les IDE dans l’extraction du cuivre ont attiré tant d’investisseurs en Zambie pour faire revivre les opérations minières autrefois abandonnées et non rentables, sachant qu’il s’agissait d’une situation sans issue.

 Cette relation économique étrange et déséquilibrée entre les investisseurs miniers étrangers et le gouvernement du pays hôte a été mise en cause, si l’on considère que le cuivre rapporte 73% des cours de change du pays, observent les économistes locaux.

 Et d’après les calculs des économistes, les transferts de fonds externalisés – qui restent non divulgués – étaient plus substantiels qu’ils ne dépassaient les recettes du gouvernement zambien, ce qui a conduit le pays à lutter pour payer sa dette.

 En novembre dernier, le gouvernement du président Edgar Lungu n’a pas effectué le paiement des 40 millions de dollars dus à ses prêteurs étrangers, ce qui a conduit les économistes à penser que le pays était sur le point d’être en défaut de paiement sur sa dette de plusieurs milliards de dollars. 

 Un appel à ses prêteurs européens pour prolonger le délai de paiement de 40 millions de dollars n’a pas reçu de réponse positive de la part des banquiers commerciaux européens qui ont prêté 9 milliards de dollars à la Zambie, selon des économistes connaissant bien le dossier.

 Les créanciers chinois ont cependant accepté de prolonger la date d’échéance du prochain paiement partiel jusqu’en avril pour la dette de 3 milliards de dollars qui leur est due, ont indiqué les économistes.

 Les critiques reprochent à Lungu la mauvaise gestion économique de la Zambie, affirmant que le système du pays consistant à laisser le contrôle complet des décisions financières du gouvernement à son bureau, et non au ministère des Finances, n’était pas propice à une bonne gestion financière.

 En fait, les critiques ont souligné que lorsque le parti au pouvoir, le Front patriotique de Lungu, a pris le pouvoir en 2011, la dette du pays était à un niveau gérable après l’annulation de la dette de la Zambie de 2 milliards de dollars US dans le cadre de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale en 2005.

 Cependant, le PF, avec des promesses de campagne politique encore fraîches sur la planche à dessin, s’est lancé dans une frénésie d’emprunts pour financer des projets de développement comprenant des projets de plusieurs millions de dollars dans les domaines routiers, énergétiques et des infrastructures telles que des stades et des immeubles de bureaux modernes.

 Ces mégaprojets, dont certains ont été achevés et d’autres abandonnés par manque de fonds, n’ont pas permis au gouvernement d’obtenir beaucoup de recettes pour rembourser la dette contractée pour leur réalisation.

Ce cercle vicieux a atteint un point où le régime de Lungu est retourné vers les prêteurs pour emprunter à nouveau de l’argent afin de l’utiliser pour payer la dette initiale, ont expliqué les économistes, ce qui a abouti à la spirale actuelle des dettes impayées qui est au bord du défaut de paiement.

 Le ministre zambien des Finances, Bwalya Ng’andu, a déclaré qu’il s’attendait à obtenir un prêt du FMI pour soutenir les discussions sur la restructuration de la dette avec les créanciers extérieurs, en particulier les prêteurs européens, avant que le pays n’organise des élections en août.

 « Nous voulons un accord. Nous ne voulons absolument pas retarder les échéances jusqu’au moment des élections et nous espérons pouvoir parvenir à un accord avec le FMI », a déclaré M. Ng’andu.

Plus de 32 milliards Fcfa de la BEI à la BDEAC

La Banque Européenne d’Investissement (BEI) vient d’accorder un financement de 50 millions d’euros, soit 32,8 milliards francs CFA, à la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), a appris APA vendredi.L’accord paraphé le 03 mars dernier à Brazzaville (Congo) doit permettre la mise en place d’une ligne de financement à la BDEAC au profit du secteur privé de la Sous-Région Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

La mise en place de cette facilité, fruit d’une stratégie de mobilisation des ressources plus active de la BDEAC durant ces quatre dernières années, vise à soutenir les acteurs du secteur privé dont les activités contribuent à la diversification de l’économie sous-régionale et au développement du secteur social. L’objectif final est de renforcer la résilience des pays face à l’actuelle pandémie de la Covid-19.

Les projets qui seront financés dans ce cadre par la BDEAC auront ainsi de nombreux impacts socio-économiques dans la sous-région à savoir la création d’emplois, la croissance économique et le développement du secteur privé, souligne le communiqué parvenu à APA.

Par ailleurs, poursuit la note, ces ressources contribueront à la poursuite des engagements de la Banque, de plus en plus sollicitée, dans les secteurs éligibles à cette ligne de crédit comme ceux de l’agriculture, la pêche, l’industrie agroalimentaire, l’industrie manufacturière, la construction, le tourisme, les services, l’éducation et le commerce.

De plus, avec cet accord, la BEI renouvelle « de façon éclatante » sa confiance à la BDEAC qui bénéficie ainsi, pour la énième fois d’une ligne de cette Institution internationale de renom, renforçant ainsi le volet financier d’une coopération plus large entre les deux Institutions.

Pour les responsables de l’institution financière régionale, cela est également le signe « tangible » d’une crédibilité retrouvée de la BDEAC auprès des investisseurs et partenaires internationaux. Cela grâce aux vastes programmes de réformes entreprises depuis 2017 couvrant la gouvernance, la gestion des ressources humaines et les domaines opérationnels, pour s’arrimer aux standards internationaux.

«L’Afrique doit tirer profit de la Zlecaf» (expert)

Les pays du continent doivent tirer profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), affirme l’expert en affaires internationales, Me Pierre Djemis.« La Zlecaf est devenue réalité depuis 1er janvier 2021. C’est une zone énorme, c’est un marché énorme (…) que nous devons saisir. L’Afrique ne doit pas louper les opportunités de la Zlecaf. Elle permet par exemple de commercer (…) sans payer des droits de », a notamment dit Me Djemis, spécialisé en droit et pratique des affaires internationales.

Il s’exprimait, mardi à Dakar, en prélude à une formation de 300 entrepreneurs sénégalais sur l’accès à l’information relative aux financements des PME/PMI. Celle-ci entre dans le cadre d’une série de rencontres dénommées « Entreprendre en Afrique », visant à mettre en relation les porteurs de projet et un réseau de partenaires techniques et financiers.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, Me Pierre Djemis a indiqué que « nous devons faire en sorte que nos PME/PMI saisissent les opportunités de la Zlecaf qui est un projet innovant ». « C’est une opportunité à saisir par les PME/PMI », a-t-il renchérit.

Selon lui, « la plus grande richesse de l’Afrique réside bien dans sa jeunesse et sa soif d’entreprendre ».

« L’engouement pour l’entrepreneuriat n’a jamais été aussi puissant qu’aujourd’hui, l’entrepreneuriat est au cœur du développement en Afrique. Cependant, entreprendre en Afrique s’avèrera une stratégie payante à condition d’être parfaitement informé sur les spécificités des marchés et surtout d’avoir accès à des financements », a conclu Me Pierre Djemis.

Arise Infrastructures Services devient actionnaire d’Aera Group

Arise Infrastructure Services (ARISE IS), développeur et opérateur panafricain d’infrastructures est désormais actionnaire dans Aera Group, leader de l’ingénierie finance climat en Afrique, selon une note officielle.

ARISE IS vient d’investir dans Aera Group par l’acquisition de 35% des parts de la société sur la base d’une évaluation de 28,5 millions d’euros, mentionne cette note transmise à APA, mardi.

Avec cette transaction, Arise IS confirme son ambition de remédier au manque d’infrastructures en Afrique en s’engageant pour une croissante verte, grâce à des solutions innovantes qui soutiennent un développement économique responsable.

Cet investissement stratégique est une étape déterminante pour Arise IS qui vise la neutralisation des émissions de carbone dans ses projets, dans un contexte où la société accélère ses efforts pour une industrialisation durable de l’Afrique.

Ce nouveau partenariat devrait lui permettre de s’assurer que toutes ses activités, y compris les zones industrielles du Gabon, du Togo et du Bénin, atteignent la neutralité carbone et aient un impact positif sur le climat.

Aera Group vise par ailleurs « l’acquisition de 50 MT d’équivalent de réduction des émissions de CO2 en 2021 pour consolider son portefeuille, le plus important à ce jour en Afrique pour les certificats environnementaux (39 projets contractés dans 16 pays) ».

La société a également annoncé une extension de ses lignes commerciales pour couvrir la production d’énergie renouvelable, la protection de la biodiversité et les produits liés aux avantages de l’eau.

 « Cet accord est une reconnaissance du palmarès d’Aera dans le domaine de la création et du commerce de certificats environnementaux en Afrique », a déclaré Fabrice Le Saché, président de Aera Group.

Au cours des cinq dernières années, Aera Group a réalisé un certain nombre de performances sans précédent avec un nombre record de projets climatiques enregistrés dans le cadre de la certification carbone au volume record de certificats de réduction des émissions de CO2 échangés.

M. Fabrice Le Saché a fait savoir qu’avec Arise infrastructures et services, ils partagent « une vision commune à long terme sur les opportunités liées à la neutralité carbone ».

Pour lui « les certificats environnementaux peuvent débloquer des financements massifs pour intensifier l’action en faveur du climat ». De ce fait le climat a besoin de financement et c’est ce sur quoi Aera se concentrera.

Quant à Gagan Gupta, co-fondateur d’ARISE IS, « en offrant des solutions qui répondent aux défis rencontrés par les gouvernements, tout en créant des opportunités partagées sur tous (leurs) marchés, ARISE IS est devenu un partenaire de confiance pour une croissance durable ».

« Nous franchissons une étape supplémentaire avec cette transaction qui reflète les valeurs que nous défendons. Nous sommes profondément engagés à apporter une forte valeur ajoutée à tous nos partenaires africains en certifiant et en monétisant leurs actifs environnementaux », a-t-il ajouté. 

Dans cette démarche, joindre leurs forces à celles d’Aera est « une étape importante car leur expertise et leurs réalisations sont en phase avec nos investissements, notre stratégie et notre vision», a poursuivi M. Gupta.

En s’engageant à un impact climatique net zéro, ARISE IS fournit des infrastructures durables et sur mesure pour soutenir l’urbanisation rapide de l’Afrique et stimuler le commerce régional. Avec plusieurs investissements en cours au Gabon et au Togo, ARISE IS a une forte présence en Afrique de l’Ouest.

ARISE IS conçoit, finance, construit et gère des projets d’infrastructure à grande échelle qui répondent à des besoins critiques de développement en Afrique. Elle est en outre une joint-venture de l’Africa Finance Corporation (AFC) et d’Olam International Ltd.

Côte d’Ivoire: le prix du carburant maintenu à 600 FCFA

Le prix de l’essence super sans plomb et celui du gasoil restent inchangés à 600 FCFA en Côte d’Ivoire du 1er au 31 mars 2021 comme le mois précédent, indique une note d’information de la direction générale des hydrocarbures transmise lundi à APA.

Selon cette note, le litre à l’ambiant du super sans plomb reste fixé à 600 FCFA ainsi que le litre à l’ambiant du gasoil lui-aussi maintenu à 600 FCFA. Quant au pétrole lampant, le prix du litre est maintenu à 555 FCFA comme depuis plusieurs mois.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

L’Ethiopie a réduit de 10% ses importations de véhicules (ministre)

Les voitures importées en Ethiopie ont vu leur nombre réduit de 10% au cours des six derniers mois.Selon le ministère du Commerce éthiopien, la nation de la Corne de l’Afrique a importé pour 10,7 millions de dollars de véhicules au cours du premier semestre de cette année budgétaire qui a débuté le 8 juillet 2020.

Le montant en dollars dépensé pour l’achat des véhicules s’est avéré dix fois inférieur aux plus de 105 millions de dollars dépensés par le pays pour les voitures importées l’an dernier, pour la même période.

La taxe d’accise élevée et la pandémie de Covid-19 ont été attribuées à la baisse du nombre de véhicules importés dans le pays.

Le gouvernement a perçu 4,9 milliards de birr de droits d’accise sur les voitures importées au cours de ce premier semestre de cette année budgétaire, soit une baisse de 20% par rapport à qu’il avait envisagé de tirer de cette activité.

En conséquence, le prix des véhicules neufs et d’occasion a augmenté sur le marché local, après que le gouvernement a perçu un droit d’accise de 500% sur les véhicules d’occasion importés.

De même, les importations de carburant ont diminué. Le pays a importé 37% de moins de carburant par rapport aux 147 millions de dollars de carburant importé au cours du premier semestre de l’année dernière.

Le fisc et les services des douanes de l’Ethiopie affirment que les véhicules commerciaux et privés importés dans le pays sont soumis à cinq types de taxes. Cependant, malgré la lourde charge fiscale, le nombre de voitures importées avait augmenté avant 2018.

OMC : Ngozi Okonjo-Iweala déjà à l’épreuve

La nouvelle directrice de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a pris ses fonctions ce 1er mars pour un mandat de quatre ans.Une journée historique pour la Nigériane, devenue la première femme et la première Africaine à diriger l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Pour sa prise de fonction, ce lundi à Genève (Suisse), l’ancienne ministre des Finances du Nigeria a placé sa journée sous le signe de l’écoute.

Le successeur du Brésilien Roberto Azevedo, qui a quitté ses fonctions en août un an avant la fin de son mandat, aura comme premier chantier de nommer ses quatre nouveaux directeurs adjoints. Ces derniers auront pour mission de l’aider à redynamiser le mécanisme de négociation de l’organisation. « Je viens à Genève avec une nouvelle paire d’yeux pour jeter un nouveau regard », a dit récemment la nouvelle patronne de l’organisation dont l’élection avait été entérinée par consensus le 15 février par les 164 pays membres.

Bataille des superpuissances

Le deuxième chantier, et non moins important, concerne les réformes dans une institution minée par les conflits entre grandes puissances. Le combat s’annonce rude entre les Etats-Unis, l’Union européenne (UE) et la Chine. Les pays industrialisés n’admettent plus le statut de pays en développement de la Chine qui lui donne de nombreux avantages.

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Loin de cette bataille, l’Afrique, dont est originaire l’ancienne Directrice de la Banque Mondiale, n’a pas tiré profit de la mondialisation des échanges au cours des dernières décennies. La part du continent dans le commerce mondial est passée de 4,8 % au début des années 1970 à 2,5 % aujourd’hui.

Toutefois, la mission urgente de la nouvelle cheffe de l’OMC sera de donner son impulsion au dossier urgent lié à la pandémie de la Covid-19. Une large coalition de pays demande une dérogation des règles sur la protection de la propriété intellectuelle afin de pouvoir produire les vaccins en masse.

Fondée en 1995, l’Organisation Mondiale du Commerce a depuis joué le rôle du gendarme mondial des échanges. Elle gère, notamment, les conflits entre pays par le biais de son tribunal.

Maroc : le chiffre d’affaires consolidé du port Tanger-Med s’élève à plus de 271 millions de dollars en 2020

Le chiffre d’affaires consolidé du pôle portuaire Tanger-Med pour l’année 2020 du pôle portuaire est de 271,1 millions de dollars (2,418 milliards DH), en hausse de 1% par rapport à 2019, annonce vendredi l’autorité du port Tanger-Med dans un communiqué.Sur le quatrième trimestre 2020, le chiffre d’affaires s’est établit à 72,7 millions de dollars (649 millions DH), au même niveau que le quatrième trimestre de 2019.

L’activité portuaire du 4ème trimestre 2020 du pôle portuaire Tanger Med a été marquée par la croissance des principaux indicateurs de l’activité portuaire : 5.77 millions de conteneurs EVP (Equivalent vingt pieds) ont été manutentionnés à fin Décembre 2020 (soit +20% par rapport à 2019), et 1,3 millions de conteneurs EVP ont été manutentionnées sur le 4ème trimestre 2020 (soit +25% par rapport à 2019), précise la même source.

La performance en conteneur réalisée à fin 2020 représente un trafic jamais encore atteint par les ports du bassin méditerranéen. De même, la barre de plus de 500.000 conteneurs EVP manutentionnés par mois a été dépassée à 5 reprises en 2020, avec un nouveau record établi durant le mois de novembre 2020 de 553 164 conteneurs EVP traités.

Concernant le trafic des camions TIR, 357.331 unités ont été traitées à fin décembre 2020, un niveau semblable par rapport à 2019, et 103.684 unités ont été traitées sur le 4ème trimestre 2020, soit plus 9% par rapport à 2019, relève le communiqué.

Sénégal: 75 milliards Fcfa pour des projets de développement

Ce nouveau financement de l’UE, sous forme de prêt, vise d’une part l’amélioration de l’alimentation en eau potable et d’autre part la promotion de la gestion intégrée des déchets solides.Le projet « Sénégal Déchets Solides & Covid-19 », objet du financement de la BEI se focalise sur les villes secondaires de Saint-Louis (nord), Kaolack (centre) et Kolda (sud). Il soutient les efforts du gouvernement pour un développement équilibré de l’ensemble du pays, en réduisant les disparités géographiques pour une meilleure équité territoriale, informe un communiqué du ministère de l’Economie parvenu ce vendredi à APA.

« Aujourd’hui, le nouvel appui de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) dans ces deux secteurs contribue à préserver l’environnement et à renforcer la résilience du pays face à la pandémie et au changement climatique », a souligné le vice-président de la BEI, Ambroise Fayolle.

De son côté, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a remercié la BEI pour les mesures opérationnelles d’urgence qu’elle a prises dans le contexte de sa réponse à la crise de la Covid-19. « Concrètement, les financements additionnels de la Banque permettent au gouvernement de renforcer ces moyens d’intervention en cette période de pandémie », a-t-il déclaré.

« La Banque répond présent dans les moments difficiles avec en 2020 quatre opérations Covid-19 représentant près de 210 millions € couvrant tous les aspects de la résilience (sanitaire, économique, sociale et environnementale) au Sénégal, à l’instar des deux opérations dans l’eau et la gestion des déchets aujourd’hui », a indiqué le président de la BEI, Werner Hoyer.

Ce dernier a par ailleurs annoncé que « 1.3 millions de doses de l’initiative Covax pour un accès mondial équitable aux vaccins contre le coronavirus seront livrées au Sénégal. »

Grâce à cet appui, quelque 634 000 habitants répartis entre Saint-Louis (nord), Kaolack (centre) et Kolda (sud), « auront un accès adéquat à l’eau potable ».

En outre, 35.000 branchements sociaux, soit 350.000 personnes bénéficiaires, seront subventionnés à l’échelle nationale, en plus des 4.000 branchements subventionnés déjà prévus dans les trois villes susmentionnées, poursuit le communiqué.

Il note également que dans le cadre des mesures opérationnelles d’urgence adoptées par la Banque dans le contexte de la pandémie, « la BEI finance ici exceptionnellement 90% des coûts du projet, contre 50% maximum habituellement. »

Le projet « Sénégal Déchets Solides & Covid-19 » se focalise sur les composantes régionales (nord, centre et Casamance) du Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED), cofinancé par la Banque Mondiale, l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Agence Espagnole pour la Coopération Internationale au Développement (AECID).

A terme, il devrait permettre une amélioration significative pour les villes concernées où le taux de collecte typiquement ne dépasse actuellement pas 20%-30%. Le projet bénéficiera à 20% de la population sénégalaise, soit 3.2 millions de personnes.

Mozambique : une subvention de la Bad pour le changement climatique

La Banque africaine de développement (Bad) a approuvé une subvention de 600.000 dollars américains pour aider à la mise en œuvre de projets de résilience au changement climatique dans la province du Zambèze au Mozambique, a annoncé la banque.Le représentant résident de la Bad au Mozambique, Pietro Toigo, a déclaré que la subvention était fournie par le Fonds africain pour le changement climatique, soutenu par la banque.

« Ce projet vise à contribuer à l’identification de modèles de résilience climatique au niveau communautaire, qui sont nécessaires pour nourrir le Mozambique », a déclaré M. Toigo dans un communiqué jeudi.

Il a indiqué que le projet vise à améliorer les moyens de subsistance des populations de dix communautés rurales et vulnérables vivant dans les zones côtières et marines de la province de Zambezia en promouvant un système intégré d’agriculture, d’agroforesterie, de pisciculture et d’apiculture.

Entre autres choses, le projet formerait les femmes et les jeunes à mettre en œuvre des initiatives « à faible émission de carbone et de récupération des écosystèmes dégradés », a déclaré M. Toigo.

Cette subvention s’inscrit dans le contexte d’une récente augmentation du nombre de situations d’urgence liées au changement climatique au Mozambique.

Parmi celles-ci, on compte au moins trois tempêtes tropicales qui ont frappé ce pays d’Afrique du Sud-est depuis le début de l’année.

La banque du Trésor ivoirien inaugure 7 guichets automatiques ultra-modernes

La banque du Trésor public de Côte d’Ivoire vient d’inaugurer sept nouveaux guichets automatiques ultra-modernes à Abidjan et à l’intérieur du pays.

La cérémonie d’inauguration des nouvelles installations s’est déroulée mercredi à Abidjan-Plateau, en présence de M. Vassogbo Bamba, directeur de Cabinet adjoint, représentant le ministre de l’Economie et des finances, M. Adama Coulibaly. 

Le représentant du ministre de l’Économie et des finances a fait savoir que le premier responsable de ce département ministériel était « heureux de noter que le Trésor Public a franchi un nouveau cap, dans sa belle dynamique de modernisation, à travers la mise en place de guichets automatiques ultramodernes ».

Le directeur général adjoint du Trésor public, M. Arthur Ahoussi, a relevé que l’acquisition de cet équipement s’inscrit dans le cadre de la modernisation des outils et des méthodes de gestion de la banque. 

Ce projet, dira-t-il, repose sur un axe stratégique majeur du Plan Stratégique de Développement 2016-2020 du Trésor Public qui en est, aujourd’hui, à sa phase d’évaluation.

« Dans la droite ligne de la réalisation de ce chantier, notre administration a bâti, depuis 2019, sa stratégie de digitalisation autour du triptyque : digitalisation des méthodes de travail, des moyens d’encaissement et des moyens de paiement », a-t-il relevé.

Présentant les caractéristiques des nouveaux guichets, M. Ahoussi a indiqué concernant les guichets intelligents, qu’en plus des opérations traditionnelles de retrait d’espèces et de demande de solde, ces guichets permettent d’effectuer des remises de chèques.

Ces guichets permettent en outre de faire des versements en espèces et d’éditer des relevés de compte. A terme, il devrait même être possible d’y faire aussi des ouvertures de compte et des virements personnels. 

S’agissant des guichets automatiques installés à l’intérieur du pays, ceux-ci visent surtout à soulager les fonctionnaires qui se sentaient lésés jusque-là.

Au cours de cette année 2021, la banque du Trésor prévoit de démarrer un vaste projet d’ouverture de 50 guichets automatiques dans ses 50 agences réparties sur toute l’étendue du territoire national. 

« La banque des dépôts du Trésor affiche plus que jamais sa stature de banque de proximité, prête à répondre davantage aux attentes de tous les fonctionnaires en service dans les villes de l’intérieur du pays, même les plus reculées, où le service bancaire est absent », a déclaré M. Ahoussi. 

La direction générale du Trésor et de la comptabilité publique, à travers sa banque des dépôts renforce son déploiement et sa modernisation au profit des populations. 

Après la mise en service de la banque en ligne dénommée ‘’e-banktresor », la banque des dépôts du Trésor innove à travers l’ouverture de sept nouveaux guichets automatiques dont deux de nouvelles générations appelés guichets automatiques intelligents implantés à l’agence principale de la banque à Abidjan-Plateau. 

Ces guichets automatiques intelligents font du Trésor Public, l’une des premières Administrations Publiques, membres du réseau GIM-UEMOA, à se doter d’un tel dispositif moderne et innovant au niveau de la sous-région, à travers sa banque. 

Les cinq autres nouveaux guichets automatiques sont installés à la cité financière d’Abidjan-Plateau et à l’intérieur du pays, notamment dans les villes de Botro, Bouna, Tabou, et Touba. 

Le directeur de la banque des dépôts du Trésor, M. Cissé Abdoul Kader a traduit sa joie de voir l’aboutissement de ce projet innovant ayant pour but une plus grande satisfaction des citoyens. 

Avec ses nouveaux guichets automatiques, la banque des dépôts du Trésor compte désormais un total de douze guichets automatiques.

Les échanges de biens Maroc-UE s’élèvent à 35 milliards d’euros en 2020

Les échanges de biens entre le Maroc et l’Union européenne (UE) sont estimés à 35 milliards d’euros en 2020, un montant qui s’inscrit en baisse par rapport aux 3 dernières années à cause de la crise sanitaire de COVID-19, indique l’ambassadrice de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey.Ce montant est composé de 15 milliards d’euros d’exportations marocaines vers l’UE et 20 milliards d’exportations UE vers le Royaume, selon un document de la Délégation, remis mercredi aux journalistes en marge d’un point de presse de l’ambassadrice de l’UE à Rabat.

Dans les détails, le commerce Maroc-UE représente près de 60% des échanges extérieurs du Royaume, poursuit la même source, ajoutant que le Maroc est également le 1er partenaire de l’UE en Méditerranée du Sud.

Pour leur part, les échanges commerciaux agricoles entre le Maroc et l’Union ont atteint près de 4,6 milliards d’euros en 2020, représentant 13% des échanges totaux de biens entre les deux parties, relève la même source.

Les échanges agricoles ont ainsi maintenu leur progression, en dépit de la pandémie de Covid-19 qui a impacté les échanges commerciaux globaux en 2020.

Quant aux importations en provenance de l’UE, elles ont atteint 2,2 milliards d’euros, soit 11% des importations globales marocaines depuis l’UE et 1,8x celles enregistrées en 2012. Le Maroc affiche un surplus de balance commerciale agricole avec l’UE.

Le commerce de produits agricoles transformés représente 9% du commerce agricole bilatéral. Ces produits constituent 16% des importations en provenance de l’UE et 3% des exportations marocaines à destination de l’UE.

La BAD soutient la modernisation du CAFRAD

La Banque africaine de développement, en partenariat avec le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD), a organisé jeudi 25 février, un séminaire virtuel pour présenter la nouvelle stratégie de modernisation du CAFRAD.Sous le thème « Promouvoir la bonne gouvernance des organismes publics régionaux : l’exemple du CAFRAD », la rencontre a réuni des représentants des autorités marocaines, du secteur privé et d’institutions nationales partenaires.

Dans un contexte de pandémie de Covid-19, l’évènement a permis d’échanger sur les nouveaux défis auxquels font face les organismes publics régionaux en Afrique. Les échanges ont porté sur la présentation de la nouvelle stratégie de modernisation du CAFRAD qui définit son repositionnement stratégique à moyen et long terme.

Ce séminaire virtuel s’inscrit dans une série d’activités financées sur un don de 670 000 dollars américains de la Banque africaine de développement, à travers son Fonds d’assistance technique pour les pays à revenu intermédiaire. L’appui de la Banque avait pour objectifs de renforcer les capacités d’assistance technique du centre et d’améliorer la qualité de ses programmes de formation. Plus concrètement, cette opération a permis de réaliser un diagnostic institutionnel du CAFRAD, d’élaborer un plan triennal de transformation et de définir une stratégie de mobilisation des ressources, indique un communiqué de la BAD parvenu à APA.

« Le CAFRAD joue un rôle de catalyseur dans l’amélioration de la gouvernance africaine, en particulier dans le contexte actuel de crise. Un rôle primordial que le Royaume du Maroc a toujours appuyé », a déclaré Ahmed Laamoumri, secrétaire général du Département de la réforme de l’administration au ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration.

« L’Afrique est capable de compter sur ses propres ressources pour se développer. Cela n’est plus à démontrer. Il est important de doter le continent d’un cadre de gouvernance de plus en plus renforcé pour en optimiser la gestion, a affirmé le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi. C’est la priorité que nous poursuivons avec notre appui au CAFRAD, au bénéfice des institutions publiques africaines et, au-delà, les populations africaines. »

« Nous avons contribué, de manière significative, à renforcer les capacités humaines, institutionnelles et financières du CAFRAD. Notre objectif est d’asseoir son statut de centre africain de référence dans le domaine de la gouvernance publique », a souligné le directeur du Bureau de la gouvernance et de la coordination de la gestion des finances publiques à la Banque, Abdoulaye Coulibaly. « Nous remercions le Royaume du Maroc et la Banque africaine de développement qui nous ont accompagné dans cet important projet de modernisation du CAFRAD qui donne des résultats », s’est réjoui le directeur général du CAFRAD Monney Mouandjo.

Créé en 1964, le CAFRAD est une institution intergouvernementale panafricaine qui œuvre à l’amélioration des systèmes de gouvernance et d’administration publique en Afrique. Basé à Rabat, il compte à ce jour 37 États membres.

L’UE a débloqué 450 millions d’euros pour la promotion des secteurs vitaux au Maroc en 2020

En 2020, avec une rapidité et une capacité de réaction exceptionnelles, l’Union européenne (UE) a débloqué les 450 millions d’euros de subventions promis, pour la promotion de secteurs vitaux marocains, tels que la santé, la protection sociale et l’éducation, a souligné, mercredi à Rabat, l’ambassadrice de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey.S’exprimant lors d’un point presse sur le bilan 2020 et les perspectives 2021 du partenariat Maroc-UE, la diplomate européenne a noté que l’année 2020 a été une « année remarquable où nous avons travaillé ensemble d’une façon exceptionnelle et efficace et nous sommes contents et fiers du résultat qu’on a réussi ».

Le Maroc a très bien réagi dès le début de la pandémie, a-t-elle dit, ajoutant que « nous ne sommes pas encore sortis de la crise mais nous commençons 2021 avec de bonnes perspectives ».

Au cœur de la crise sanitaire, l’UE s’est politiquement engagée à soutenir les efforts importants menés par l’Etat marocain depuis les premiers jours de la pandémie, a souligné la diplomate européenne.

« Nous abordons ensemble 2021 avec l’ambition commune d’un renouveau, dont les jalons ont été posés le 9 février dernier avec la communication de l’UE pour un nouvel agenda pour la Méditerranée », a-t-elle dit.

Cette communication, a-t-elle expliqué, sur laquelle le Maroc a été consulté avant sa publication, a proposé plusieurs orientations, dont le développement humain, la bonne gouvernance et l’état de droit, la résilience, prospérité et transition numérique, la paix et la sécurité, la migration et la mobilité, la transition écologique, ainsi qu’un plan économique et d’investissement.

Mme Wiedey a fait savoir que ce plan identifie un certain nombre de programmes-phares parmi lesquels figure en bonne place l’appui de l’Union européenne au Fonds Mohammed VI pour l’Investissement. Le Fonds européen pour le développement durable (EFSD +) sera mobilisé, ainsi que les autres Institutions financières européennes, pour contribuer aux opérations du Fonds Mohammed VI, a fait savoir la diplomate.

Au titre de la transition écologique, l’Union européenne et le Maroc viennent de formuler ensemble un « Partenariat Vert » qui détaille leur action commune sur le climat, mais également sur l’environnement et l’économie verte.

L’UE et le Maroc s’engagent ainsi ensemble à accompagner la relance post covid-19 avec la transition vers une société et des modes de consommation plus durables, un renforcement de l’ambition des politiques et la mise en œuvre des stratégies climatiques, la mise en avant des opportunités économiques d’une économie plus verte et propre et le renforcement de la coopération régionale.

Libérer le potentiel économique, s’adapter aux enjeux révélés par la pandémie, se saisir des opportunités afin de reconstruire en mieux en luttant contre le changement climatique, sont les ambitions que l’Union européenne partage avec le Maroc, a-t-elle relevé.

Interrogée sur la décision des Etats Unis de reconnaître la marocanité du Sahara, la diplomate a indiqué prendre bonne note de la décision du l’ancien président Donald Trump, relevant qu’il s’agit d’ « une décision d’un État important qui est membre permanent du Conseil de sécurité ».

Notant que la position de l’UE reste « avec la ligne des Nations Unies », Mme. Wiedey a émis le souhait que le processus politique redémarre le plus rapidement possible pour trouver « une solution politique durable et acceptable », qui sera pour le bien du Maroc, des parties impliquées et pour toute la région du Maghreb, qui demeure la moins intégrée du monde.

Et de relever que la perte économique de cette non intégration au Maghreb est énorme, estimant qu’on ne pourra réaliser les opportunités qui s’offrent qu’au moment où le conflit est réglé sur une base de compromis qui permet d’aller de l’avant.

Lancement à Abidjan d’un collège d’entrepreneurs pour fédérer les start-ups

Le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré, a procédé mardi à Abidjan au lancement d’un collège d’entreprises technologiques et innovantes dénommé « Côte d’Ivoire Innovation 20 (#Ci20) » visant notamment à fédérer les start-ups.

L’organisation comprend 15 jeunes entrepreneurs dont 11 lauréats du Prix national d’excellence et plus de 85 prix nationaux et internationaux, avec pour ambition de faire briller le drapeau de Côte d’Ivoire en créant des milliers d’emplois et des champions nationaux.        

« Il s’agit en effet pour nous de célébrer le génie créatif des jeunes Ivoiriens», a dit M. Mamadou Touré, parrain de la cérémonie de lancement, tout en saluant « la pertinence de cette initiative » qui fédère les meilleures start-ups du pays.

Dans l’optique de les accompagner, « j’ai instruit mes services à l’effet de la mise en place d’un fonds spécial pour nos start-ups, et ce fonds va s’élever dans un premier temps à 500 millions Fcfa » comme fonds de départ, a annoncé M. Mamadou Touré.

Sur dix entreprises qui dirigent le monde aujourd’hui, sept sont des entreprises technologiques. En 2019, les start-ups africaines ont attiré 2 milliards USD d’investissements et 85% de cette manne financière va dans quatre pays : Nigeria, Kenya, Egypte et Afrique du Sud suivis par le Ghana.

« Nous nous sommes dits, pourquoi ne pas positionner la Côte d’Ivoire comme le prochain hub de captation de ces financements et de cette dynamique économique que représentent les entreprises tech », a expliqué Steven Bedi, le président de l’association CI20, constituée de 15 membres.  

« Aujourd’hui, la CI20, c’est 15 membres fondateurs. Nous arrivons à cumuler un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros et 300 emplois », a souligné M. Steven Bedi, mentionnant que l’organisation aspire à devenir la fédération de l’écosystème des start-ups pour pouvoir parler d’une seule voix.

Le CI20 a défini un programme qui dure deux ans par cohorte, les membres fondateurs constituant la première cohorte. Le but, selon Steven Bedi, « c’est de créer au bout de ces deux années 2 000 emplois avec 30% d’impacts sur les femmes ». Un programme estimé à 4 millions d’euros (2,62 milliards Fcfa).  

Son objectif est de faire en outre la promotion de 100 champions nationaux dans cinq ans, renforcer les capacités des start-ups et structurer les entreprises aux standards internationaux afin d’avoir accès au financement et le « plébiscite institutionnel », a-t-il poursuivi.    

Invité, le ministre-Délégué général à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes à la présidence de la République du Sénégal, Papa Amadou Sarr, s’est dit « très heureux » de participer au lancement de Côte d’Ivoire Innovation 20 qui crée un pont entre les entrepreneurs technologiques.   

Pour M. Papa Amadou Sarr, l’avenir, ce sont les start-ups. Et dans cette vision, le Sénégal qui a mis sur pied, il y   deux ans, un organe d’accompagnement des start-ups, ambitionne de faire du pays « une start Nation à l’horizon 2030 ».    

Le Sénégal a investi de 2018 à 2020 environ 3 milliards Fcfa au profit de plus de 120 start-up dont 30% sont détenues totalement ou en partie par les femmes, a fait savoir le ministre-Délégué général à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes.

Aujourd’hui, le D-Hub, structure qui accompagne les start-ups au Sénégal se veut un constructeur d’écosystème et un acteur clé dans le développement de l’innovation technologique. 

Le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeune et de l’emploi des jeunes, M. Mamadou Touré a assuré travailler avec son homologue Sénégalais dans le cadre d’une synergie sous régionale pour soutenir les start-ups.   

La Côte d’Ivoire prépare une loi start-up qui devrait permettre d’accompagner les innovations technologiques des jeunes.  

Le Maroc sort définitivement de la liste grise de l’UE

Le Maroc ne figure plus sur la liste grise de l’Union européenne (UE) des juridictions non coopératives à des fins fiscales, annonce un communiqué du ministère marocain de l’Economie et des Finances, parvenu à APA.Cette décision a été prise lors du Conseil des affaires étrangères de l’UE, tenue lundi et qui a adopté ses conclusions sur les juridictions non coopératives à des fins fiscales, ajoute le ministère, soulignant que les Conclusion du Conseil de l’UE, sont l’étape finale et définitive de la procédure qui suit le feu vert des ambassadeurs des Etats membres de l’UE et confirme que le Royaume sort définitivement de la liste grise de de l’UE et devient donc « Green Listed ».

Ce développement témoigne que les réformes entreprises par le Royaume en matière fiscale sont en ligne avec les conditions de l’UE et aux normes internationales, et illustre parfaitement la coopération positive entre le autorités marocaines et européennes sur ce sujet.

Pour rappel, le Maroc fait partie des pays qui se sont engagés à mettre en conformité leurs systèmes fiscaux avec les normes de bonne gouvernance, dans le cadre de l’amélioration de la transparence fiscale au niveau mondial.

A ce titre, plusieurs dispositions législatives ont été adoptées selon la nature de chaque régime fiscal dans le cadre du processus de réformes entamées depuis la loi de finances pour l’année 2018. 

Tout au long du processus d’évaluation de son système fiscal, le Maroc se félicite d’avoir réussi à convaincre l’OCDE et ses partenaires européens du réalisme de sa vision qui consiste d’une part à prouver sa ferme détermination à se conformer aux normes de bonne gouvernance fiscale en prenant les mesures nécessaires de manière transparente et graduelle et d’autre part à veiller à la sauvegarde de ses intérêts socio-économiques.

Au terme de ce processus d’évaluation, le Maroc note avec satisfaction la décision de sortir définitivement de la liste « grise ». Cette décision témoigne que les mesures prises sont accueillies favorablement par ses partenaires et que les efforts consentis et les actions entreprises, s’inscrivent parfaitement dans la lignée de la bonne gouvernance fiscale, conformément aux normes d’internationales, conclut le ministère.