RCA : six ex-rebelles écopent d’une peine de prison lourde

Leurs peines varient entre dix et quinze ans pour association de malfaiteurs et détentions illégales d’armes et munitions de guerre.

Six ex-combattants d’un groupe armé ont écopé de lourdes peines d’emprisonnement mardi et mercredi lors de la session criminelle 2019 organisée par la Cour d’appel de la ville de Bouar, à  l’Ouest du pays.

Les condamnés sont des ex-éléments du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) dans la ville centrafricaine de Ngaoundaye (extrême nord-ouest).

Leurs peines varient entre dix et quinze ans pour association de malfaiteurs et détentions illégales d’armes et munitions de guerre. Cette information a été donnée par le président de la Cour, Aimé Pascal Delimo.

Il a aussi fait mention de la confiscation des armes saisies au profit de l’Etat centrafricain. La défense des condamnés dispose de trois jours, suivant la procédure, pour pourvoi en cassation.

Collecte des impôts et taxes au Km5: gouvernement, autorités locales et commerçants se mettent d’accord

Une réunion regroupant les membres du gouvernement, les autorités locales et les commerçants du Km5 a eu lieu le 07 août 2019.

Le ministre des Finances et du Budget Henri-Marie Dondra; celui du Commerce Mahamat Taïb Yacoub ; Flavien Mbata de la Justice ; et Henri Wanzet Linguissara de la Sécurité publique, ont tenu une réunion ce 07 août 2019 dans la salle du Ministère des Finances avec le maire de la ville de Bangui Emile Raymond Gros Nakombo, les autorités locales du Km5, en présence des commerçants de ladite localité et autres responsables des régies financières.

En effet, la problématique de la collecte des impôts et taxes auprès des commerçants du Km5 a été longuement débattue et s’est presque transformée en une discussion sur les problèmes récurrents de la sécurité dans le secteur.

En ce qui concerne les commerçants, la restauration de l’autorité de l’Etat et le retour définitif de la sécurité constituent des préalables pour la quiétude au Km5, poumon de l’économie du pays. Suite à  cette réunion, les parties prenantes à  cette réunion, ont unanimement déclaré leur soutien au gouvernement dans son élan visant à  reconstruire le pays. Certains ont proposé l’installation au sein de la Mairie du 3e arrondissement, d’une unité de collecte des impôts et taxes afin de favoriser le recouvrement des recettes publiques dans cette zone.

Pour le ministre Henri-Marie Dondra qui s’est prononcé au nom du gouvernement que dirige le Premier ministre Firmin Ngrébada, sous l’impulsion du président Faustin Archange Touadéra, la question de la paix dans le 3e arrondissement est très préoccupante suite aux doléances des économiques œuvrant dans le Km5, tout en sollicitant le concours de la mairie de Bangui pour la résolution dans un bref délai, des questions concernant certains kiosques installés au sein du marché central de Bangui durant la crise que le pays a connue.

TEF Forum 2019: L’autonomisation des jeunes africains au cœur la 5ème édition

Du 26 au 27 juillet, Abuja, la capitale du Nigeria était l’épicentre entrepreneurial africain. Plus de 5000 participants venus de presque toute l’Afrique ont pris part durant ces deux jours à la cinquième édition du forum d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu (TEF). Plusieurs panélistes de renom se sont succédé afin de partager avec les entrepreneurs leurs expériences, les encourager et dégager pour eux des pistes, qui les serviront pour la réussite de leurs différents projets.

22% de la population active africaine lance son business; selon des chiffres de la BAD, c’est le plus haut taux au monde. Néanmoins, « entreprendre n’est pas simple » comme l’a judicieusement souligné Dr Awele Elumelu, administratrice de la fondation et épouse de l’entrepreneur et philanthrope Tony Elumelu. Le défi est grand, mais l’énergie qui anime les entrepreneurs l’est tout autant. Comme le disait John Kennedy « quand il est dur d’avancer, ce sont les durs qui avancent ». Et cela, Dr Awele l’a soulevé en enjoignant aux entrepreneurs du plus jeune continent au monde de bâtir des empires, de les faire grandir, car selon elle les possibilités de développement en Afrique sont immenses. « Vous avez l’excellence en vous, le monde vous attend » lança-t-elle. Celui-là qui a créé la fondation, Tony Elumelu s’est lui-même prêté à un très long échange avec les entrepreneurs. « Nous avons besoin de connaître vos histoires, vos succès, vos échecs, les défis auxquels vous faites face. Nous n’allons pas juste vous donner des dollars, mais des expériences qui, assemblées vous permettront de vous réaliser » assure-t-il. Avant d’ajouter « Allez de l’avant, allez de l’avant, entreprenez et développer l’Afrique ».

Preuve que le forum est un rendez-vous très important, plusieurs chefs d’État avaient fait le déplacement pour y participer. Les présidents Macky Sall du Sénégal, Felix Tshisékédi de la RDC ou encore Paul Kagamé du Rwanda ont pris part à un panel consacré aux gouvernants avec le Premier ministre Ruhakana Rugunda de l’Ouganda et le vice-président du Nigéria Yemi Osinbajo. « Il est inhabituel pour des chefs d’État de se retrouver dans un panel du privé. Cela montre que l’Afrique est en mouvement. Mouvement irréversible. L’avenir de l’Afrique, ce sont les ressources humaines, nous devons former les jeunes dans l’entrepreneuriat afin de réduire le problème de l’emploi » s’est exprimé le président Macky Sall.

Afin d’aider les entrepreneurs, le président de la banque africaine de développement Akinwumi Adesina a suggéré avant la panel de clôture la création de banques qui leur seraient destinées, afin que l’Afrique puisse voler. « Il est temps! » s’est-il exclamé.

La santé pour tous

Elle a été l’objet d’un panel qui a rassemblé des directeurs d’organisations de santé, ainsi que des Premières dames dont celle du Mali, Keïta Aminata Maïga. Présidente de l’ONG Agir, la Première dame a reconnu qu’en dépit du fait que des actions sont menées, les objectifs ne sont pas encore atteints. Elle a par la suite résumé les réalisations de son ONG, plaider en faveur du planning familial, car selon elle, « tu as beau avoir des milliards, avec 30 enfants dans le monde d’aujourd’hui, c’est compliqué ».

Les avocats de l’ex-chef de milice Rombhot à Bangui

L’audience de confirmation des charges dans l’affaire Alfred Yekatom Rombhot est prévue le 19 septembre à la Cour pénale internationale. Les avocats de la défense sont à Bangui où ils ont rencontré la presse jeudi 1er août afin de lancer un appel à témoins.

Le 29 octobre 2018, l’ancien chef anti-balaka Alfred Yekatom Rombhot devenu député avait été arrêté à l’Assemblée nationale centrafricaine après avoir brandi son arme dans l’hémicycle. Un mandat d’arrêt avait ensuite été rapidement émis par la Cour pénale internationale le 11 novembre pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis entre décembre 2013 et fin 2014 à Bangui et dans le sud-ouest du pays. Et il avait été transféré à La Haye le 18 novembre.

L’avocat principal lors de la comparution initiale a fait mention jeudi de possibles irrégularités de procédures, notamment lors du transfèrement à La Haye. Un élément sur lequel travaille l’équipe de la défense. « C’est certainement un sujet que nous allons soulever devant la Cour. Comment se fait-il qu’on ait pu arriver à émettre un mandat d’arrestation aussi rapidement après l’événement de l’Assemblée nationale ? interroge Stéphane Bourgon, le conseil principal. Comment se fait-il qu’aujourd’hui la défense n’ait pas encore toutes les informations sur pourquoi on a demandé un mandat d’arrestation ? »

Pour la défense, l’important est d’aller vers un procès équitable. « Il est probable que l’accusation avec ses ressources aura un accès plus facile à certaines personnes. Ils pourront faire des enquêtes sur un plan beaucoup plus large. Mais tous ceux qui voudront nous parler et nous faire part de la vérité qu’ils ont vue, nous souhaitons les rencontrer », explique l’avocat.

Jeudi, la défense a ainsi appelé les témoins qui le désireraient à se rapprocher de Maître Tiangaye, de l’équipe de défense, s’ils souhaitent apporter leur témoignage.

Yekatom Rombhot aurait commandé un groupe d’environ 3 000 membres au sein du mouvement anti-balaka. À l’issue de l’audience de confirmation des charges, il pourrait être poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

RCA: des personnalités citées dans une affaire de corruption

Le rapport a été présenté à l’Assemblée nationale la semaine dernière en huis clos. Plusieurs personnalités sont citées dont le ministre des Mines.

En RCA, une affaire de corruption à l’Assemblée nationale fait la Une des journaux depuis plusieurs jours. Un député aurait touché des pots-de-vin pour faciliter l’obtention d’un permis minier à une entreprise chinoise. Une commission parlementaire a enquêté sur le sujet.

Épinglé par l’enquête, le député Mandaba, président de la Commission Production, Ressources naturelles et Environnement a avoué avoir reçu 40 millions de FCFA de la part d’une entreprise chinoise à titre de consultance pour faciliter l’obtention d’un permis minier. Faute de l’obtention du permis, l’entreprise chinoise demande à être dédommagée.

Mais le rapport parlementaire ne s’arrête pas là. Plusieurs personnalités sont citées dans un supposé système de corruption plus vaste. Des questions sont soulevées sur le rôle potentiel joué par les autres membres de la commission parlementaire, le président de l’Assemblée nationale ou encore le ministre des Mines, Mboli Fatran. Pour ce dernier, il n’y a pas de corruption possible au ministère.

Le Parlement décide de poursuivre l’enquête

« Chaque fois que quelqu’un introduit un dossier, nous l’examinons on lui demande toutes les pièces. On lui demande toutes les pièces et ce qu’il faut. Et c’est un comité, ce n’est même pas moi, un comité interministériel qui examine le dossier et qui juge, se défend le ministre. Dès que cela est prêt, j’envoie au ministre des relations avec les institutions de la République qui l’envoie au niveau de l’Assemblée nationale. À partir de ce moment, j’attends comme tout le monde que l’on me donne l’autorisation de la signature de la convention. Je suis ministre des Mines, je fais mon travail, je l’envoie là-bas et j’attends. »

Certains députés regrettent que les permis soient validés au niveau du bureau de l’Assemblée nationale et non en plénière. Faute d’avoir tous les éléments, le Parlement a décidé d’appliquer des mesures conservatoires et de poursuivre les enquêtes.

RCA : le gouvernement préconise la cessation des activités des entreprises chinoises dans le région de Bozoum

En République centrafricaine (RCA), un rapport d’enquête parlementaire a été rendu public, il y a deux semaines environ. Ce rapport préconisait notamment la cessation des activités minières d’entreprises chinoises, démarrées en février 2019, dans la région de Bozoum que le rapport qualifie de « désastre écologique ».

« Les premiers résultats n’indiquent pas de présence de mercure dans l’eau », affirme le ministre des Mines Mboli-Fatran. C’est une grande crainte qui est mise en avant par le rapport parlementaire. Cependant, une pollution liée à l’usage des véhicules a bien été constatée sur place. D’autres analyses sont en cours et les résultats sont attendus.

Face aux inquiétudes et aux potentiels risques, les autorités affirment avoir pris des mesures. Il est désormais interdit de détourner les gros cours d’eau et d’exploiter l’intégralité des permis simultanément. Par ailleurs, la remise en état préalable des sites, avant le début de l’exploitation de nouveaux, est exigée. Le ministre des Mines assure aussi qu’un arrêté a été pris pour la création d’un fond de séquestre, en cas de dégradations non réparées.

Sur la question de la faible production de ces sites miniers, les feuilles d’exportations officielles montrent que deux des quatre entreprises chinoises de la zone ont produit plus de 4 kilos d’or contrairement aux chiffres inférieurs contenus dans le rapport parlementaire.

La question du Père Aurelio, le prêtre de Bozoum qui dénonce régulièrement les destructions occasionnée par les entreprises chinoises sur le terrain, a elle aussi été abordée. Il lui est reproché de monter les populations contre les autorités de l’Etat.

 

RCA: malgré la levée des barrières, l’insécurité règne toujours sur les axes routiers

Environ 130 incidents contre le personnel humanitaire et leurs biens ont été enregistrés.

L’accord de paix signé le 6 février dernier entre les autorités de l’État et 14 groupes armés se fait petit à petit. Parmi les exigences de l’accord, la levée des barrières illégales des groupes armés. Mais les incidents se poursuivent. Selon le bureau des Affaires humanitaires de l’Onu, Ocha, au premier semestre 2019, 130 incidents contre le personnel humanitaire et leurs biens ont été enregistrés. La levée des barrières ne signifie pas systématiquement amélioration de la situation sécuritaire.

Ce responsable d’une ONG qui préfère rester anonyme se plaint de la confusion qui règne sur certains axes de sa zone de travail. Depuis la levée officielle des barrières des groupes armés de cette zone, les rapines ont toujours lieu mais les interlocuteurs, avant clairement connus, sont désormais plus difficiles à identifier. Cette ONG parle même de jeu de cache-cache avec la Minusca.

Un transporteur mentionne des personnes « affamées » sur les axes. Un autre identifie une nouvelle problématique : le remplacement de la taxation des groupes armés par certains hommes en uniformes.

Pour le syndicat des transporteurs, il est trop tôt pour tirer un premier bilan. « Il faut du temps et nous appelons le gouvernement à rester très vigilant sur la question de la sécurité sur les axes », indique le syndicat.

À Ndele, la députée Soumain ne constate pas d’augmentation des braquages. Néanmoins, elle craint le vide et appelle les autorités à venir rapidement effectuer le DDR pour éviter que celui-ci n’oblige les éléments des groupes armés à chercher de nouveaux moyens de subsistance.